10 ans de l’arrivée au pouvoir de Abdoulaye W
Les festivités des 10 ans de l’arrivée au pouvoir de Abdoulaye Wade!
Pour quoi faire ? Pour quelle raison ? Si la honte devait tuer, Wade et ses partisans seraient morts depuis longtemps. Comment osent-ils s’auto glorifier en fêtant la soi-disant Alternance qui peut se résumer en un énorme système de gaspillage des opportunités qui se sont offertes au Sénégal après des décennies d’ajustements structurels et de sacrifices imposés au Sénégal.
Abdoulaye Wade et sa politique (si on peut parler de politique) ont ramené le Sénégal 10 ans en arrière. Comme l’a démontré Mandiaye Gaye dans son ouvrage, le régime actuel a fêté 10 ans de banqueroute, de corruption, de scandales politico-financiers, de gabegie et d’atteintes aux libertés fondamentales.
Le Sénégal ne s’est pas mis sur les rails du développement sous le magistère de Wade, bien au contraire. Mieux qu’un long discours, nous ne prendrons comme exemple que la place irréfutable qu’occupe le Sénégal dans les différents classements des institutions et Ong mondiales chargées du suivi du développement des Nations.
Pour mesurer le véritable développement d’une Nation, le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) a crée en 1990 un Indice de développement humain qui remplace le Pib (Produit intérieur brut). L’Indice de développement humain (Idh) correspond à la moyenne de 4 indicateurs : l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation, le taux brut de scolarisation et le revenu par habitant. On voit donc que santé et éducation représentent les ? de cet indice.
Il est indiscutable dans le monde moderne que cet Indice de développement humain sert de véritable mesure de développement d’une Nation.
Même les plus conservateurs des économistes en reconnaissent l’importance. Il en va ainsi des 3 prix Nobel d’économie de l’école de Chicago que sont Théodore Schultz, Gary Becker et Robert Lucas qui ont théorisé et développé la notion de capital humain (dont l’éducation et la santé sont des éléments essentiels), moteur de la croissance continue et qui désigne l’ensemble des talents et aptitudes d’un individu.
Cette conviction de ces professeurs est partagée par des praticiens comme James Wolfensohn, président de la Banque mondiale de 1995 à 2005. Et ce n’est pas un hasard également que parmi les 8 Objectifs du millénaire pour le développement que 189 pays se sont fixés pour 2015, cinq concernent la santé et l’éducation.
Et n’en déplaise aux défenseurs de la Goana, de Jaaxay et autres éléphants blancs de Wade, Abdoulaye Wade et ses gouvernements successifs ont lamentablement échoué en matière de santé et d’éducation. C’est une lapalissade de le dire malgré les déclarations creuses du genre : «J’ai fait plus en 10 ans qu’en 40 ans de régime socialiste.»
Car quel est le rang du Sénégal sur le classement de l’Idh ? D’après les rapports du Pnud de 2007 et de 2009, le Sénégal stagne à la 166e position sur 182 pays. C’est un rang qualifié de faible par le Pnud, plaçant le Sénégal dans le peloton de queue dans la course au développement.
Ainsi le Sénégal est-il loin derrière le Togo, le Malawi, le Bénin, le Timor-Leste, la Côte d’Ivoire (qui sort de guerre), la Zambie ou même l’Erythrée.
A l’exception de nos deux voisins qui ont connu des coups d’Etat ou des troubles politiques que sont le Mali et la Gambie, tous les pays qui sont devancés par le Sénégal sont des pays qui ont été ou sont en guerre ou en crise politique ou autre ; c’est le cas du Rwanda, de la Gambie, du Libéria, des deux Guinée, de l’Ethiopie, du Mozambique, du Burundi, du Tchad, de l’Afghanistan ou du Niger.
En 2000, il faut le rappeler, date de l’Alternance, le Sénégal se classait au 155e rang de l’Idh (Cf rapport Pnud de 2000 page 2). Dire qu’on ose nous parler d’avancées sous Wade en brandissant quelques km d’une corniche surfacturée !
Et dire aussi que les mêmes funestes personnages qui ont mené notre beau pays à la ruine s’apprêtent à fêter les 50 ans de l’Indépendance du Sénégal et une statue qui fait du Sénégal la risée du monde. Quel honte que d’avoir à le faire sous Wade ! Et d’ailleurs quelle Indépendance doit-on fêter ? Malgré une conjoncture et des rapports géostratégiques favorables, le Sénégal est moins indépendant sous Wade qu’il ne l’était sous les régimes précédents, car il est dirigé par un «Oncle Tom» et sa clique de «nègres blancs» et on ose nous parler de fête de l’Indépendance. Indépendance de la mal gouvernance, de la banqueroute de la gabegie et de la corruption ouais !
Oumar NDIAYE - Socialisme et République
Les sept libertés essentielles selon le Pnud :
1- Liberté de vivre sans souffrir de discrimination, qu’elle soit fondée sur le sexe, la race, l’appartenance ethnique, l’origine nationale ou la religion
2- Liberté de vivre sans souffrir de la peur, de menaces sur sa sécurité personnelle, de la torture, d’une arrestation arbitraire et d’autres formes de violence
3- Liberté de participer à la prise de décision, d’exprimer son opinion et de former des associations
4- Liberté de vivre à l’abri du besoin, c’est-à-dire de bénéficier de conditions de vie correctes
5- Liberté de développer et de réaliser ses potentialités
6- Liberté de vivre sans souffrir d’injustice et de violations de la légalité
7- Liberté de travailler sans être exploité
Ps : tous les rapports du Pnud sont disponibles à cette adresse : http://hdr.undp.org/fr/