Karim Wade plagie la lettre, qu’en serait-il
Relance du secteur de l’énergie : Karim Wade plagie la lettre, qu’en serait-il de l’esprit ?
Karim Wade a décidé de créer, par arrêté, un Comité de Restructuration et de Relance du Secteur de l’Energie. Le comité qui regroupe en son sein, entre autres, des représentants des consommateurs, de la société civile, du parlement et des syndicats de la Senelec sera chargé d’appuyer la relance et la restructuration du secteur de l’énergie en misant sur la transparence à travers une supervision des « diagnostics, études, audit » et un suivi « de la mise en œuvre du plan de restructuration et de relance ».
En réalité ce comité est une pâle copie de celui proposé par Idrissa Seck dans sa contribution sur l’énergie publiée dans la presse. Idrissa Seck proposait à cet effet la création « à côté de la Commission de Régulation du secteur de l’Electricité, un Comité National de l’Energie dirigé par un expert qualifié issu du secteur privé et comprenant des représentants des consommateurs, de la société civile, des entreprises et de la Senelec. Il sera chargé de lancer les appels d’offres d’attribuer les marchés et d’effectuer les règlements nécessaires dans la transparence. » En ouvrant la porte de ce comité à la société civile, aux consommateurs entre autres, l’idée est de miser sur la transparence dans les procédures d’attribution des marchés et d’achat des combustibles pour mieux gérer les intérêts des populations souvent lésés par l’application de procédures nébuleuses, sans aucune garantie de transparence.
Le secteur de l’énergie a besoin de s’adosser sur des mécanismes impliquant la transparence pour une meilleure orientation des priorités et une utilisation efficiente des maigres ressources disponibles. Cependant, peut-on faire confiance à Karim Wade pour remplir cette mission ? Serait-il capable d’apporter des solutions tout en respectant le binôme action-transparence ?
Il faut rappeler que dans sa politique effrénée de plagiat systématique des idées d’autrui, Karim Wade avait initié les chantiers de l’Anoci pour faire oublier les chantiers de Thiès mais le scandale a fini par prendre le dessus sur la réalité des chantiers avec des pratiques dans la gestion qui dépassaient l’entendement. Pourtant, il avait bien, à ses cotés, la société civile qui siégeait au niveau du conseil de surveillance de l’Anoci. Cela n’a pas empêché par exemple, l’adoption à postériori du budget de 2008 déjà consommé à hauteur de 28%, sans aucun contrôle, malgré les réticences des membres de la société civile.
Karim Wade nous a habitués à mettre les formes dans ses actions. Il s’est spécialisé en politique d’effets d’annonce et est prêt à faire sienne les idées d’autrui pourvu qu’elles lui garantissent des moments de gloire.
S’il est prêt à apprendre non seulement d’Idrissa Seck mais aussi des leaders politiques du pays, qui, pour la plupart d’entre eux, ont une très grande expérience et des cadres de ce pays dont beaucoup ont montré dans leur domaine des compétences indiscutables, c’est tant mieux pour le Sénégal.
Encore faudrait-il qu’il renonce à son esprit d’affairiste et épouse un esprit patriotique indispensable à l’exercice des missions de service public.
• Aissatou Kane Ndour
• Assistante de direction
• aissatoukanendour@yahoo.fr
LE PROCES KAFKAEIN DU MINISTRE D’ETAT KARIM WADE
Faut-il convoquer Kafka en entendant le ministre Karim Wade vouer aux gémonies l’ancien régime sur la base de fausses indications bilancielles ?
D’après lui, le cumul des investissements engloutis dans le secteur routier pendant quarante années est de loin inférieur à la somme de mille milliards de FCFA consacrés à ce domaine en seulement dix années d’exercice du pouvoir du régime actuel. Nous pouvons concevoir que les dérisions politiciennes du ministre des infrastructures soient de bonne guerre, au vu du contexte préélectoral très chargé ; Toutefois, le caractère univoque et trompeur de son discours ex cathedra, devant le sénat, ne peut laisser indifférent, tant nos politiciens au col blanc prennent les Sénégalais pour des amnésiques. En effet, vouloir jeter le discrédit sur les ouvrages d’art des époques anciennes en les dévaluant et faire l’apologie des réalisations des époques postmodernes en les surdimentionnant afin d’en tirer un profit politique, constitue une tentative pernicieuse de falsification de l’histoire et de patrimonialisation du progrès technique et scientifique neutre. Si bien que le mode opératoire consécutif à cette forme de pensée, à la base d’un style particulier d’exercice du pouvoir, s’articule à travers l’existence d’un réflexe primaire nihiliste qui se traduit par la minimisation de réalisations accomplies par les autres, fussent-elles significatives contextuellement. Il se trouve, qu’à partir du moment où il est impossible de réinventer la roue et, qu’en définitive, la réalité finira toujours par prévaloir, une sorte de supercherie avec son monde sous le prisme de la ruse devient une méthode. Dans l’évolution des sociétés humaines, le déterminisme à la base de tout progrès repose sur l’amélioration des acquis par l’homme du savoir comme l’homme du pouvoir et par la reconnaissance du mérite des pionniers qui ont eu à accomplir des œuvres dans des conditions plus difficiles, contrairement à nos gouvernants actuels dont les programmes se résument , soit à des opérations de reprise de l’existant , soit à des transferts d’activités, mais, rarement, dans la production de structures nouvelles et dans l’innovation. Au demeurant, il est bon de s’interroger sur l’opportunité économique de telles réalisations selon les priorités du développement économique et social du Sénégal.
Au cours d’un procès politique en règle devant le sénat dont les membres sont désignés par son père pour plus de la majorité qualifiée, ainsi que le président, le ministre d’état Karim Wade choisit cette tribune préférée pour brandir avec une fière satisfaction le chiffre de 1000 milliards de FCA investis sur les infrastructures routières en dix années, là où les précédents gouvernements avaient réalisé moins, en 40 années d’exercice du pouvoir. Il devient facile, devant une assemblée monocolore, de s’auto glorifier en faisant l’apologie de réalisations sous sa propre bannière et de jeter l’opprobre sur tout ce qui relève des autres, sans débats contradictoires ou arbitrages indépendants ; Les procès d’intention pour faire avaler aux Sénégalais des balivernes en les prenant pour des demeurés sont souvent l’arme de faibles en politique qui utilisent des moyens détournés pour combattre déloyalement. Car, comment peut-on comparer1000 milliards de FCFA au cours actuel et des capitaux investis sur les infrastructures routières, il y’a de cela quarante années sans tenir compte de la valeur de la monnaie en termes de pouvoir d’achat qui varie suivant le temps en fonction de plusieurs paramètres évolutifs ; Que fait –on des principes d’actualisation pour que la comparaison des valeurs exprimées en unités monétaires à des périodes très éloignées puissent faire foi ?
Si et seulement, nous intégrons dans l’analyse la variation du niveau général des prix sur la période 1990 à 2010 afin de pouvoir apprécier la valeur actualisée des capitaux investis sur la même période au cours des deux gestions(1990-2000 et 2000-2010) pour que comparaison puisse devenir raison, nous nous apercevrons du triplement du niveau général des prix entre les deux périodes au point que 1000 milliards de FCFA au cours actuel ne valent pas plus de 1000/3, soit, 334 milliards ,il y’a de cela vingt ans, toutes choses restant égales par ailleurs. A ce titre, il y’a lieu de relever, dans l’espace de temps 1990-2000, la dévaluation du FCFA intervenue en 1994 réduisant de moitié la valeur des capitaux à partir de cette date , indépendamment des autres paramètres évolutifs qui agissent sur les couts du capital, du travail et des transactions.
Il s’y ajoute que le domaine des travaux d’infrastructures concerne également les infrastructures hospitalières, éducationnelles, portuaires, ferroviaires, agricoles, communicationnelles, ou, pour l’habitat social, domaines prioritaires sur lesquels aucun chiffre n’est décliné en raison de la faiblesse des montants investis. Par ces faits, deux remarques essentielles s’imposent :
la comparaison de chiffres dans l’absolu en des périodes différentes n’a aucune valeur réelle.
la déclinaison des couts comparatifs par rapport au volume et à la nature des réalisations en termes de créations nouvelles ou de réhabilitation d’infrastructures serait édifiante si l’on sait que les travaux réalisés depuis 2000 n’ont été faits que sur de l’existant ( travaux sur la corniche, sur l’autoroute de l’avenue Malick Sy jusqu’à la patte d’oie, sur la VDN ,sur les routes de Ouakam et de Ngor ) avec des montants faramineux nécessitant des audits techniques et financiers. Nous demandons au Ministre d’état, en lieu et place de l’exhibition de chiffres dans l’absolu, de nous indiquer :
le volume et les couts unitaires des réalisations (nombre de Kms réalisés et le prix du Km)
la part sur le volume du financement de 1000 milliards de FCA qui a profité aux entreprises nationales et celle qui a servi au réinvestissement extérieur.
l’impact de ce volume de financement sur la réduction de la pauvreté, si l’on sait que l’atteinte des OMD est devenu irréalisable à l’horizon 2015 et, à partir de ce moment, nous pourrions nous adonner à de vraies comparaisons chiffrées sur la base de ratios et de mesurer la rentabilité des investissements.
Kadialy GASSAMA, Economiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
Affaire Khalifa SALL-Etat du Sénégal, monsieur le préfet, s’il vous plaît, prenez de la hauteur !
Décidément, le Sénégal est un pays étonnant. Un nommé peut opposer un bras de fer à des élus dans l’exercice de leurs droits les plus élémentaires. A quoi sert la décentralisation si un simple préfet peut rejeter ou retarder, à sa guise, des décisions d’une délibération d’un conseil municipal élu par les populations ? La ville de Dakar fait encore parler d’elle, monsieur le préfet ne lui autorise pas encore d’exécuter certaines décisions importantes pour les populations de manière générale, et pour les marchands ambulants particulièrement. Ceci est symptomatique de la vassalisation de beaucoup de commis de l’Etat par le seul maître à bord, son Excellence le Président de la République. S’il aime une chose, quelque soit la nature de celle-ci, des commis de l’Etat s’empressent de la trouver belle, bonne, et bénite des dieux. Mais dès qu’il décrète le contraire, ils arment les carabines de leur démagogie, de leur hypocrisie, de leur égoïsme pour tirer à boulet rouge sur elle ; dans de telles situations, leurs réactions ressemblent à celles d’un robot programmé. Ce qui compte, c’est de faire plaisir au seul maître à bord. Il faut que ça cesse.
Depuis les élections locales de mars 2009, le pouvoir cache mal sa difficulté à accepter sa défaite face à la victoire du peuple. Il sait que les populations lui ont tourné le dos et veulent être dirigées autrement. Elles ne veulent plus de la gestion solitaire, et désordonnée des « alternonceurs »qui décident de la pluie et du beau temps. Elles veulent plus de transparence, ce à quoi nous avons assisté lors du vote des conseillers municipaux de la ville de Dakar pour donner mandat à leur maire Khalifa SALL afin qu’il puisse faire bénéficier des populations dakaroises de terres pouvant abriter certaines activités culturelles et socioéconomiques.
Un dirigeant responsable ne peut pas et ne doit pas passer outre les textes de loi qui organisent la vie des différentes institutions de son pays fusse-t-il un préfet qui chercherait, certainement, à ne pas mécontenter son mentor. Ce harcèlement perpétré sur le maire de Dakar est dégoutant. Talla SYLLA disait lors de la campagne électorale de 2009 que « Dakar refuse Karim », la réalité est plus froide que ça, c’est le Sénégal qui refuse WADE et sa suite. C’est aussi les interlocuteurs et partenaires du Sénégal qui commencent à en avoir marre de la politique d’impunité et de non-transparence qui entoure les actions de ce gouvernement de nullards à la solde d’un vieux routier de la politique politicienne qui n’a plus rien à nous démontrer sinon son absence de clairvoyance en matière de gestion de la cité.
Les américains ont parlé. Les allemands ont parlé. L’union européenne, par la voix de son représentant au Sénégal, a parlé. Ils demandent tous que la gestion des deniers publics de notre pays se fasse de manière transparente. Que personne ne nous parle d’ingérence dans les affaires d’autrui parce qu’ici, autrui est un gouvernement qui fait des mots aide et emprunt son cheval de bataille s’il ne suce pas les citoyens par des taxes sur tout ce qui bouge ; ce qui a pour effet de rendre les produits de consommation de plus en plus chers. Ce que ces Etats et institutions pensent, eux, ils n’en ont cure ; loger 90 milliards à la présidence et les dépenser, en empêchant par des subtilités de loi, aux corps de contrôle de l’Etat comme l’ARTP de faire leur travail, ne les gêne pas.
Tant qu’il sera là, Wade peut décider tout ce qu’il veut en passant outre le pouvoir législatif et les textes de loi. Il peut acheter un terrain aux USA par la grâce de sa seule volonté mais la ville de Dakar ne peut pas le faire à Dakar malgré l’accord de son instance délibérative : le conseil municipal. Voilà le Sénégal sous Wade. Heureusement, les sénégalais, dans leur écrasante majorité, savent aujourd’hui que le salut du peuple réside dans son départ de la tête du pays.
Comment y arriver puisqu’y rester est devenu pour lui et ses alliés un véritable combat de survie ? C’est là où les leaders d’opposition, de mouvements citoyens, de la société civile et tous les patriotes qui aiment le pays sont interpellés. Encore une fois, ce n’est pas dans la division que nous pourrons arriver à le chasser du pouvoir en 2012.
Nous demandons à des leaders comme Moustapha NIASS, Macky SALL, Talla SYLLA, Ousmane Tanor DIENG etc. de prendre en compte cette réalité. Ces derniers doivent se parler et trancher le débat concernant la façon avec laquelle ils comptent mener le combat en 2012 pour le départ de Wade. Nous avions pensé, et nous y croyons fermement, que la solution réside dans une équipe de transition avec un programme qui tire ses sources des conclusions des Assises nationales et une durée retenue après un large consensus entre les partis d’opposition, la société civile et les mouvements citoyens. Une telle équipe, nous disions récemment qu’elle pourrait être dirigée de façon bénéfique à notre peuple par un patriote comme Moustapha NIASS. C’est notre conviction. Ceci ne signifie pas qu’il est le plus populaire des leaders de l’opposition, cependant, ses qualités d’homme d’Etat et d’acteur politique soucieux des intérêts des populations, sa probité morale et son ouverture dans le monde diplomatique, dans les grandes instances de prises décisions de l’ONU et des institutions financières internationales ne souffrent d’aucune ambigüité. C’est ce qui nous rassure chez ce dernier : Moustapha NIASS. Wade était le plus populaire des leaders de l’opposition en 2 000, nous avons vu aujourd’hui ce que cela a donné.
Et d’ailleurs, en terme de popularité, le baromètre de l’élection présidentielle de 2007, souvent convoqué pour justifier certaines positions, ne tient pas la route puisque l’opposition avait rué sur les brancards pour contester les résultats et le président du CENA d’alors a révélé, plus tard, après sa destitution de la tête de la dite structure, l’existence d’un fichier du ministère de l’intérieur qui était différent de celui de l’institution qu’il dirigeait. Cela signifie qu’on ne peut pas se fier sur les résultats proclamés à l’époque pour un quelconque classement sûr des belligérants. Idem pour le baromètre de l’élection de 2009 car les victoires engrangées étaient le fruit d’un travail d’équipe entre plusieurs partis politiques. Et les dernières élections législatives ont été boycottées par l’opposition à l’exception du Jëf-Jël etc. Dire donc que son parti est celui qui est le plus représentatif de l’opposition, dans ces conditions, ne suffit pas pour croire que son leader détient le capital de sympathie des populations nécessaire à son élection en 2012. Plus le temps passe, plus le dilatoire sert le régime en place parce que les querelles intestines au sein de l’opposition se multiplient davantage. Les ambitions souvent illusoires sortent des tiroirs de l’égoïsme et des calculs politiciens et viennent foutre tout en l’air. Aujourd’hui, les médias nous servent les attaques des uns dirigées contre les autres : PIT/PS … APR/PIT etc. Cette situation favorise le pouvoir de Wade. Ces querelles de bas-étages décrédibilisent toute l’opposition et donnent raison à ceux qui disent que les opposants ne croient en rien du tout sauf en leurs propres intérêts. Ils auront tort de favoriser un nouveau mandat du parti au pouvoir en 2012 en jouant au plus malin en leur sein. Osez enfin vous assoir pour trancher en toute responsabilité cette question sur la stratégie de conquête du pouvoir en 2012 ! Le retour des coalitions de 2007 dirigées par Ousmane Tanor DIENG et Moustapha NIASS est en train de se préciser à côté d’autres dirigées par Talla SYLLA et Macky SALL. Et jusqu’ici, personne ne sait ce que vont nous réserver les mouvements citoyens. Ceci risque de créer un véritable imbroglio qui fragilise les chances de l’opposition de vaincre le camp présidentiel. Plus la division s’installe dans le camp de l’opposition plus on donne au parti au pouvoir des marges de manœuvres souvent insolites pour vaincre de façon frauduleuse. Nous ne voulons plus de ça.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie)
Editions Le Manuscrit, paris mars 2008
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
L’éducation à l’orientation : une nécessité…
L’éducation à l’orientation est apparue en France en 1996 (circulaire 96-204 du 31/07/96 pour le collège et circulaire 96-230 du 01/10/96 pour le lycée). Elle représente un double enjeu : contribuer au développement de la personnalité et de l’autonomie de tous les élèves, et améliorer la réussite de leurs parcours de formation et de leur insertion professionnelle.
Au Sénégal, les démarches éducatives d’orientation s’inscrivent dans un contexte éducatif nouveau et dans un contexte social, économique et professionnel en mutation, impliquant des démarches d’orientation nouvelles et continues. Elles veulent aider les jeunes à avoir une image valorisante de soi et d’explorer l’environnement professionnel à la suite de bons parcours de formation et des compétences acquises.
Dans notre contexte local actuel, les collégiens, lycéens, étudiants et jeunes actifs sont un peu inquiets dans leur orientation scolaire et professionnelle. Les parents s’interrogent tout le temps sur l’avenir de leurs enfants.
Nous entrons dans une période clé de l’orientation où les élèves vont devoir faire des choix très précis : quelle filière et quelle compétence pour quel domaine ? Quel secteur d’activités ?
L’Ecole sénégalaise est particulièrement marquée par la difficulté récurrente de nos apprenants face à l’élaboration de leurs projets d’études et de leurs projets professionnels, leurs vécus et représentations souvent difficiles et stéréotypées par rapport à soi et à son environnement, le manque de lisibilité des réalités du marché de l’emploi, pose la pertinence de la problématique du thème de l’éducation à l’orientation en milieu scolaire et dans les familles.
A cela s’ajoutent un ensemble d’éléments limitant les choix d’orientation notamment : L’absence totale du profil du sujet que se propose de former l’école et pour quel projet de société. Les capacités d’accueil des établissements scolaires, infrastructures en deçà des besoins, passage soumis toujours au système des quotas. La difficulté actuelle de saisir et de maîtriser les données de notre environnement socioéconomique en pleine mutation (économie de marché, privatisation, concurrence). Des contraintes induites par des contradictions dues à la résistance au changement à travers un système de valeurs que traîne encore notre appareil économique par rapport à l’option de l’économie de marché. L’insuffisance des moyens humains spécialisés, tels que psychologues conseillers d’Orientation Scolaire et Professionnelle, groupes d’aides psychopédagogiques, devant encadrer et intervenir dans l’action d’orientation.
Il s’agit là d’un ensemble de dysfonctionnements qui risquent d’aboutir notamment chez les élèves à une profonde instabilité scolaire. Ils sont souvent sous informés, incertains, incapables de se concentrer, de fixer leur attention et de terminer leurs travaux scolaires. Il s’ensuit généralement une baisse subite des résultats scolaires, des absences répétées ou bien alors l’émergence de traits de caractères suspects, de conflits pouvant avoir pour traduction symptomatique des troubles de l’apprentissage, du caractère et du comportement social et abandon scolaire ; s’y ajoute la difficulté chez les élèves d’opérer un transfert (utiliser, mobiliser ses connaissances pour prendre une décision, résoudre un problème) des connaissances acquises en milieu scolaire dans le milieu social. Au demeurant, l’insuffisance de la prise en charge des problèmes scolaires, sociaux et de santé pèse lourdement sur les conditions de travail, les performances, la motivation et en général la vie scolaire des élèves.
Au moment où, en France et un peu partout dans le monde, on est à l’heure du coaching individuel dans les écoles, les famille et les entreprises, le Sénégal en est toujours au système traditionnel d’orientation basé uniquement sur l’information, la psychométrie et les affectations.
L’Orientation Scolaire et Professionnelle moderne, qui doit aller dans le sens de l’apprentissage de la gestion des compétences et dépasser l’information relative à la formation, doit offrir au sujet les conditions voulues pour lui permettre de s’exprimer au sens global, selon ses aptitudes, ses capacités et son expérience dans un cadre dynamique et évolutif ; ensuite, permettre la continuité de cette expression au sein du système de production. Et, en tant que processus d’accompagnement, d’information et de conseil, doit répondre aux interpellations actuelles de l’Ecole et les familles sénégalaises avec efficacité.
Il nous a été donné de constater sur le terrain que bien souvent les élèves, même s’ils possèdent une multitude d’informations concernant les études et formations, ne savent pas en faire un bon usage dans le cadre d’un projet (se repérer) qui donne une vision claire de l’avenir scolaire et professionnel.
Pour une plus grande efficience du système, il conviendrait d’assurer la mise en place d’un personnel au fait des éléments nécessaires à une bonne prise en charge de soi et des problèmes (psychologiques et d’orientation) rencontrés par les élèves dans leur cursus scolaire ; mais aussi d’avoir des relais aptes à informer, conseiller et accompagner dans l’établissement des projets scolaires et professionnelles pour ces jeunes.
C’est là, en effet, un paramètre incontournable pour l’avènement d’une meilleure adaptation des jeunes à la structure scolaire et d’une meilleure insertion professionnelle.
Orienter aujourd’hui nécessite la participation de toute l’équipe éducative, mais aussi des décideurs et des chefs d’entreprises. Car, le projet scolaire et professionnel est un projet individuel, mais également un projet de société comme le rappelle la définition de l’UNESCO pour qui : « L’orientation consiste à mettre l’individu en mesure de prendre conscience de ses caractéristiques personnelles et de les développer en vue du choix de ses études et de ses activités professionnelles dans toutes les conjonctures de son existence avec le souci conjoint de servir le développement de la société et l’épanouissement de sa responsabilité ».
M. Papa Ladjiké Diouf/ Psychologue conseiller-Formateur/ Sociologue.
CANDIDATURE DE WADE EN 2012 : Et vous parlez de quel débat ?
A prendre le mot dans sa signification, j’ai compris qu’il n’y a jamais eu de débat. Je voudrai dire que la candidature ou non de Me Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012 ne peut faire l’objet d’un débat. Par contre, ce qui s’est passé n’a été que l’œuvre de politiciens poltrons et le pays n’a pas besoin de cela, c'est-à-dire de Politiciens par opposition aux Hommes Politiques. En effet, si l’opposition a infligé une cinglante défaite à la coalition présidentielle jusqu’à lui ravir la vedette, c'est-à-dire la Mairie de Dakar lors des élections locales du 22 Mars 2009, pourquoi s’agiter ou s’inquiéter de la candidature ou non de Wade en 2012 ? Vous «Politiciens » ressaisissez-vous et sachez que victoire et défaite sont du ressort d’un électorat puissant qui ne peut être dissocié d’un peuple qui souffre le martyr. Un peule mûr et courageux et imprégné des difficultés qui l’assaillent. Abdoulaye wade, est un renard qui a plus ou moins participé à bien d’événements politiques : du temps de Léo le poète jusqu'à nos jours. « Politiciens » sachez que Wade ne vous offrira pas le pouvoir sur un plateau d’argent mais sur un plateau de feu qui n’a rien à envier à cette traversée de désert face à de chars, bulldozers, serpents venimeux ou autres obstacles à vous couper le souffle ; ce souffle politique et démocratique utilisable de nos jours à bon escient. «Politiciens», retroussez vos manches et soyez régulièrement présent surtout à l’intérieur du pays pour s’enquérir réellement de ce que vivent nos concitoyens ; évitez les rencontres de salons où rien ne manque à l’appel : des cigares jusqu’au « bissap » ou autres… ; multipliez les contacts d’organisation et pour les méthodes je vous renvoie à une bonne campagne d’informations et de communication. Voila adversaires « Politiciens » ce qu’on attend de vous et éviter de nous distraire sur la constitution dont je ne m’attarderai sinon de rappeler quelques points : Que Wade a été élu sur la base de la constitution de 1963 qui n’avait pas prévu de limiter la durée du mandat présidentiel ; que la constitution de 2001, bien que limitant cette durée ajoute que le Président de la République en fonction le poursuit jusqu'à son terme; que l’absence d’application d’une loi nouvelle régissant la situation antérieure lui est favorable; que l’esprit d’un texte ne peut être évoqué lorsque celui-ci est clair, précis et qu’il ne présente aucune ambiguïté ; que la morale n’existe pas en Droit : par conséquent préparez vous, Wade va briguer un second mandat. Quant aux «Politiciens» alliés de Wade, je leur rappelle Héraclite : (on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve). Par conséquent vous avez intérêt, non seulement à changer vos méthodes mais surtout à vous unir derrière lui. En effet, si Wade a défini la politique de la nation, n’oubliez pas que vous êtes les responsables de son exécution bien qu’il a une part dans vos responsabilités. Vous avez peur et voici la réponse à cette question qui vous hante : Qu’adviendra-t-il des lendemains du départ de M. Wade ? Rien si vous restez unis, rien si vous vous approchez un peu plus du peuple ; rien si vous appliquez ouvertement et sincèrement la politique qu’il a défini sinon ayez le courage politique de démissionner avant qu’il ne prenne la gomme et de grâce ne prenez plus le peuple à témoin. Ce peuple que vous avez fait tellement souffrir. (Lire mon article Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs arrêtez …). Sachez que les clans, les guerres de positionnement, les difficultés liées aux renouvellements de vos instances ne sont que les symptômes d’un groupe déséquilibré en pleine contradictions, fondé par essence sur des intérêts personnels et non sur ceux du groupe et du peuple. Me Wade a bel et bien apporté des changements dans ce pays bien qu’il lui reste des choses à revoir, à faire, à refaire du fait qu’elles sont plus ou moins lointaines de l’attente des populations. Que les « Politiciens » alliés de Me. Wade sachent que leur survie de demain dépendra de ce qu’ils feront aujourd’hui et surtout de méditer sur cette déclaration d’un homme politique : «il y a parmi les gens du régime, ceux qui partiront comme des rats, il y en a aussi qui partiront vers des destinations inconnues » et je me permets d’en rajouter qu’il ya, enfin, ceux qui partiront comme ils étaient arrivés...
Voila présenté, ce qui s’est réellement passé si l’on fait abstraction, de directives et de recommandations faites sur chaque camp, c’est à dire l’œuvre de Poltrons, de « Politiciens » dont le manque de courage a failli souillé notre atmosphère politique jusqu'à oublier les véritables problèmes auxquels nous sommes confrontés. La candidature de Me. Wade en 2012, n’est pas un débat car, même du coté des Hommes Politiques, si certains ne se sont pas prononcés ; d’autres l’ont esquissé tout en sachant que Wade sera un candidat en 2012. Qu’il va briguer un second mandat car la constitution le permet ; qu’il va briguer un second mandat car il ne peut laisser ce pays dans les mains de ses alliés d’hier et qui l’attendent... ; qu’il va briguer un second mandat car il n’a pas encore un remplaçant dans son camp. Un camp, hélas, qui traverse une zone de turbulence dont il est seul à apporter des remèdes. En attendant la parution de mon prochain article intitulé : « Et vous parlez de quelle opposition ? » retenez qu’il n y a jamais eu de débat.
NALLA NDIAYE, INSEPS/UCAD