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RAPPORT - Bonne gouvernance politique et économique : Le Craes s’y met également ! 
L’Avis 2006-2007 du Conseil de la République ne fait pas dans la dentelle : la bonne gouvernance est plus que jamais une nécessité dans l’exécution des politiques macro-économiques dans notre pays.  
Le thème de la bonne gouvernance cesse d’être la chasse gardée des organisations de la société civile et des partis d’opposition pour intéresser, de près, les institutions de la République. C’est le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes) qui s’en empare pour, à son niveau, pointer des raisons objectives pouvant expliquer le phénomène de précarité constaté dans des secteurs importants de l’économie nationale. En l’espèce, l’Avis 2006-2007 du Conseil de la République, publié hier, indique que c’est la mal gouvernance, à la fois politique et économique, qui doit être essentiellement mise en cause dans les faibles performances de certaines de nos entreprises. Dans ce document succinct faisant office de communiqué de presse, le Conseil de la République souligne que «des auditions dans les domaines des ressources forestières, halieutiques, minières, foncières, de la fraude, de la contrebande, et de la contrefaçon, ont permis de noter que ces secteurs, certes affectés par la hausse du prix du pétrole, connaissent des performances faibles surtout à cause de la mal gouvernance». Or, «la nécessité d’une pratique de bonne gouvernance est devenue une exigence pour notre pays qui continue d’être affecté par la hausse vertigineuse du prix du pétrole». Mieux, l’institution que dirige Me Mbaye-Jacques Diop estime que «les grandes politiques macro-économiques, les entreprises, les ménages ont aujourd’hui besoin d’un tableau indicateur dont le déterminant absolu est la bonne gouvernance politique».  
Ces fortes recommandations du Conseil de la République adressées en premier lieu au chef de l’Etat ne sauraient être dissociées des «grands travaux» entrepris par Me Abdoulaye Wade dont les plus en vue, et aussi les plus critiqués, sont pilotés par son fils. Des chantiers de la Corniche à l’aéroport virtuel international Blaise Diagne de Diass en passant par l’agrandissement de la Voie de dégagement nord (Vdn), il n’y a pas un seul dossier qui ne soit pas objet de controverses, soit dans la passation peu orthodoxe des marchés, soit dans l’exécution des œuvres. La «plus belle corniche d’Afrique» porte les stigmates d’un projet «mal ficelé», anormalement «coûteux» et «dangereux» en certains endroits pour les usagers et riverains, si l’on en croit le dernier rapport du Syndicat national des architectes du Sénégal (Synas). La nébuleuse siège, également, dans le schéma de construction de l’aéroport de Diass. Cette infrastructure devrait être financée à partir des redevances perçues sur les billets des voyageurs de Dakar-Yoff. D’abord fixée à 19 500 francs Cfa à ses débuts en 2005, elle est passée le mois dernier à 29 500 francs. Un renchérissement qui suit, sans doute,le coût revu à la hausse de l’aéroport, passé d’environ 150 milliards de francs à 225 milliards et qui sera exploité par des privés.  
Les éléments de l’Avis 2006-2007, selon le communiqué du Conseil de la République prennent en compte «les conclusions des auditions tenues au cours de l’année 2006-2007». Ce qui constitue une «démarche innovante». A l’intention des grands promoteurs de politiques macro-économiques, le Conseil de la République rappelle qu’ «il n’est pas possible d’être performant économiquement sans la définition d’un cadre de transparence, d’efficacité et d’un Etat de droit»…  
Au mois de juin dernier, dans le cadre de la deuxième session extraordinaire de l’année 2007, le Forum civil avait présenté aux conseillers de la République un rapport détaillé sur la gouvernance et la corruption dans le domaine des ressources naturelles et de l’environnement. Une conclusion en était sortie, la «faiblesse» de la «gouvernabilité» dans ces secteurs.  
Par Cheikh F. BARRO et Momar DIENG 
Les notes ‘indulgentes’ du vice-président de la Banque mondiale En visite à Dakar, le vice-président de la Banque mondiale et économiste en chef de l'institution des Nations Unies spécialisée sur les problèmes de développement économique à long terme et de lutte contre la pauvreté dans le monde a certainement été impressionné par la présentation de Mme Aminata Niane de l'Apix sur la revue de l'économie sénégalaise, au point de déclarer que la Stratégie de croissance accélérée (Sca) est’cohérente’ et que nous avons toutes les raisons d'être ‘confiants’. Il ajoute, toujours dans le même registre, que le Sénégal fait partie de la zone en Afrique au Sud du Sahara où l'intensité de pauvreté est la plus élevée dans le monde avec une croissance économique faible, précaire et mal répartie, en plus du fait que cette zone n'attire que 2 % des flux d'investissements mondiaux. C’est pourquoi, l'économiste en chef a préconisé, pour cette partie du monde, plus que partout ailleurs, un accroissement plus que proportionnel des flux d'investissement. Quand on analyse dans le fond ces deux thèses apparemment contradictoires du vice-président de la Bm, on se rend compte, en réalité, qu'il s'agit de deux faces de la même pièce de monnaie et qu'en l'espèce, dans la forme, le langage diplomatique soutendu par des termes paraboliques cache une certaine amertume du vice-président sur la revue de l'économie sénégalaise. En dehors des affinités libérales entre le vice-président et ses interlocuteurs du gouvernement relevant de leur prosélytisme commun vis-à-vis du secteur privé, nous pouvons affirmer, dans un premier temps, que le vice-président considère le Sénégal comme un bon élève de l'institution, au sens où ce pays a eu à suivre les injonctions de la Bm quant à l'application des politiques d'ajustement structurel et, aujourd'hui, de la stratégie de la croissance accélérée. Si bien que le vice-président ne peut pas ouvertement se culpabiliser en critiquant son élève, notamment devant la presse, par l'évocation de certaines réalités criardes relatives aux mauvaises tendances résultant de la dégradation des indicateurs macro-économiques dans notre pays sur la période de 2000 à nos jours. Bien sûr, l'environnement international n'a pas été favorable, mais nous avons eu à observer l'application de mauvaises politiques économiques et financières non vertueuses et non rigoureuses qui ont mené le Sénégal, pendant cette période, vers une récession. Il va de soi que le médecin, devant son patient, lorsqu'il administre une thérapie, reste confiant. Toutefois, cette confiance ne veut pas dire pour autant que le patient n'est pas malade. Cette confiance galvaudée ici par le vice-président n'est pas à confondre avec un satisfecit. Tout au plus, elle n'est rien d’autre qu'une allusion à la capacité des Sénégalais à se ressaisir et à se relever des maux qu'ils traversent. De la même manière, la cohérence dont fait état le vice-président, à travers la Sca, n'est que théorique, au vu, peut-être, de la qualité de la prestation de Mme Aminata Niane, dès lors qu'il s'agit d'une thérapie qui n'a pas encore produit de résultats probants. Au demeurant, dans le chronogramme de la Sca, la réalisation de nos jours du projet de la plate-forme de Dianmiadio qui était le projet pilote structurant les différents programmes, s'est fondu comme beurre au soleil avec le retrait des Américains, non sans évoquer, la régression économique au Sénégal avec un taux de croissance pour la deuxième fois depuis 2000 inférieur au taux de croissance démographique, le creusement du déficit budgétaire à des niveaux critiques, la reconstitution et l'accumulation de la dette du Sénégal, la sur inflation. A cet effet, nous comprenons bien le glissement tactique opéré en faisant de Mme Aminata Niane l'interlocutrice désignée du vice-président de la Bm sur la revue de l'économie sénégalaise en lieu et place du ministre d'Etat, ministre de l’Economie et des Finances théoriquement maître d’œuvre. Toutefois, nous pouvons admettre que la Bm, qui s'occupe plus de problématiques de développement sur la longue période dans des espaces régionaux plus étendus, élude les problématiques conjoncturelles sur la courte et moyenne période relatives aux contre-performances économiques du Sénégal, notamment au niveau de la dégradation des indicateurs macroéconomiques. Les problèmes de développement, en effet, s’indexent sur la longue période en ce que les évolutions doivent s’inscrire dans la durabilité, dans des espaces régionaux et sous-régionaux où existent des marchés plus porteurs. Cependant, les problématiques relevant du court et moyen terme sont traitées par le Fonds monétaire international (Fmi) et, à ce niveau, le docteur Alex Segoura, représentant résident du Fonds à Dakar, a exprimé ses inquiétudes sur les contre-performances économiques du Sénégal, particulièrement en 2006 en ce qui concerne le creusement du déficit budgétaire qui franchit la barre de 6 % du Pib nominal et de la baisse du taux de croissance économique en deçà du taux de croissance démographique aggravant davantage la pauvreté. Dans un deuxième temps, le vice-président de la Bm, au-delà des considérations diplomatiques, a évoqué en substance l'état de la pauvreté accrue au Sénégal : la principale équation demeure la persistance d'une pauvreté accrue au Sénégal. La Sca a été inspirée par les institutions de Bretton Woods pour éradiquer la pauvreté et la précarité dans nos pays. Dans ce cadre, nos pays ont eu à bénéficier de l'annulation de la dette et d'un accroissement de transferts de capitaux sous forme d’éligibilité à des concours extérieurs tel que le Millenium exchange account. Certes, il faut permettre dans nos pays l'élaboration et l'application de politiques économiques propices à la croissance économique pour vaincre la pauvreté, mais, pas n’importe quelle croissance économique. La croissance économique qui profite à des minorités et à des entreprises privées étrangères dans le domaine des infrastructures et de l’immobilier n'est pas efficace dans la lutte contre la pauvreté. M. Jacques Morisset, économiste principal de la Bm au Sénégal, parlait déjà d'une croissance durable et équitable et d'une synergie entre zones urbaines et zones rurales : c’est dire que moins d'argent dans le monde rural est constitutif d'un surplus de problèmes macro-économiques, d'une dette accrue, d’une pauvreté toujours plus grande. L’élasticité de la réduction de la pauvreté, au regard des composantes sectorielles de la croissance, montre l'importance cruciale du secteur agricole dans ce domaine. Une hausse de 1% de la contribution de l'agriculture au Pib augmente le revenu des pauvres jusqu'à concurrence de 2 % tandis qu’elle est de 1,2 % dans l'industrie et de 0,8 % pour les services et infrastructures. Cela montre à quel point le secteur de l'agriculture est prioritaire dans la lutte contre la pauvreté dans nos pays, étant entendu que ce secteur emploie la majorité des habitants si bien que l'essentiel des ressources de la Bm devrait être drainé dans ce secteur, mais, cela suppose l'élaboration de programmes économiques adéquats dans ce domaine de l’agriculture sous-estimée par les libéraux. La culture du coton, du sucre, du cacao, de l'arachide, etc., a un impact économique, financier, politique et social plus efficace dans la lutte contre la pauvreté dans le Sahel que la construction d’ouvrages d'art ou d'aéroports de prestige. Au Burkina Faso, seule la culture du coton fait nourrir pas moins de 3 millions de personnes, compte non tenu des autres spéculations dans les secteurs horticoles, maraîchers et vivriers. C'est aujourd’hui une tautologie d’affirmer qu'on assiste au Sénégal à une crise structurelle durable de l'agriculture sénégalaise, au déséquilibre entre zones urbaines et zones rurales, aux disparités consécutives à l'aggrandissement des écarts de développement et des écarts de revenus, nous mettant aux antipodes d'un développement harmonieux, intégré et équilibré. La grande propension des libéraux à orienter l'essentiel de nos ressources vers la réalisation de projets d'infrastructures en priorité ne participe pas à la résorption de la pauvreté par l'émergence d’une agriculture moderne et diversifiée. Kadialy GASSAMA Rue Faiderbe x Pierre Verger Rufisque  
 
 
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LE PDS DOIT-IL CONTINUER D’ETRE LE RECEPTACLE DES PILLEURS DE DENIERS PUBLICS ? 
Dès son avènement à la magistrature suprême du pays en mars 2000, le Chef de l’État, Me Abdoulaye Wade avait exprimé sa volonté de ne pas se livrer à une chasse aux sorcières et d’élargir la base son parti, le PDS. En agissant de la sorte, le Président de la République voulait donner une leçon de démocratie à l’Afrique toute entière. 
Mais son tout puissant ministre d’État et Directeur de cabinet d’alors, lui, y voyait une occasion inespérée de baliser la voie devant le mener au fauteuil de son patron, pas plus tard qu’en 2007. 
C’est ainsi qu’il utilisa les audits à lui confiés par le Président Wade pour exercer un chantage éhonté sur tous ceux qui étaient épinglés, à l’exception de M’Baye Diouf qui lui avait laminé et humilié aux élections législatives de 1998. Celui-ci a été envoyé derrière les barreaux avant même la publication des résultats de l’audit de la Société nationale des chemins de fer. 
Couvert du manteau de l’élargissement des bases du parti, il inonda celui-ci de voleurs caractérisés de deniers publics. Pire encore, ils sont presque tous parachutés dans l’exercice du pouvoir et leurs dossiers classés aux calendres grecs. De parti propre nous en sommes presque arrivés à un parti sali, fortement courtisé par des opportunistes sans vergogne. 
De parti de combattants et d’incorruptibles, nous en sommes, aujourd’hui, en train de devenir, petit à petit, un parti d’intérêts corporatistes, claniques, régionalistes et pire encore, un refuge pour malpropres. Cet aspect de la situation n’échappe pas au peuple. Heureusement que celui-ci est de notre côté, du côté de Me Wade devrais-je écrire, car c’est à lui et à lui tout seul que l’écrasante majorité du peuple se réclame et s’identifie. 
Après, l’échec d’Idrissa Seck, dans son ambition démesurée de succéder vaille que vaille à son père spirituel, les malpropres ne pouvaient le suivre, de peur de voir leurs dossiers refaire surface. Ils sont restés en continuant de faire un lobbying intense pour le retour de leur mentor de malpropre. Ce retour échouera une première fois à la veille de la campagne pour les dernières les élections présidentielles. 
En réalité, ce qui fait courir les partisans d’un retour d’Idrissa Seck au PDS, ce sont les relations avec les monarchies pétrolières du Golf et les chantiers de l’ANOCI confiés à M. Karim Wade. Homme compétent, honnête et mu seulement par la réussite du magistère de son père, il gêne considérablement les malpropres et ceux qui désirent rééditer le coup de Mara pour s’enrichir rapidement sur le dos du peuple. D’ailleurs, il n’est pas exagéré d’affirmer qu’ils sont à la base de toute la campagne de salissage et de dénigrement visant à discréditer le Président exécutif de l’ANOCI. Malgré la réélection triomphale du Chef libéral, les partisans d’un retour au PDS du réfugié de Paris n’ont pas baissé les armes. Cette fois-ci, ils ont profité de la volonté exprimée du Secrétaire général national du PDS d’améliorer la performance organisationnelle et structurelle du parti pour essayer de récupérer cela à leur compte, sans passer, comme il se doit, par un congrès. 
Pour ce faire, ils déroulent une stratégie à deux niveaux : 
En premier lieu, ils parlent de refondation du parti. Par refondation, ils entendent remplacer notre parti actuel par un nouveau parti présidentiel dont le sigle ne serait plus PDS, dont l’idéologie ne serait plus libérale et dont le vrai patron ne serait plus Me Wade. Celui-ci devant rester au-dessus de la mêlée. En vérité ils veulent créer une UMP à la sénégalaise. Lorsqu’en France, M. Chirac avait accepté la dissolution du RPR et la création de l’UMP, il ne pensait pas ce que nouveau parti de la majorité présidentielle allait être contrôlé par celui qui l’avait trahi au profit de M. Balladur. 
En sabordant le RPR, M. Chirac avait aussi, sans le savoir, sabordé son héritage politique. D’ailleurs, les chiraquiens sont aujourd’hui plus que marginalisés dans les instances de décisions de l’UMP. On ne parle même plus du RPR de Chirac, mais plutôt de l’UMP de Sarko. 
En réalité, ce que le Secrétaire général national du PDS propose, c’est une réingénierie du parti, autrement dit, il propose de passer au peigne fin tous les textes qui régissent son fonctionnement, ses structures et son organisation pour le rendre plus moderne et plus performant pour les 50 prochaines années. Comme, on peut le constater, il ne s’agit nullement de refonder, ou si vous voulez, de casser la fondation du parti pour en édifier une autre, car la fondation du PDS est très solide. C’est sa fondation actuelle qui nous a permis de résister à tous les assauts et agressions du défunt régime socialiste. C’est avec elle que nous sommes arrivés au pouvoir et c’est elle qui a permis au frère Secrétaire général national de reprendre le parti en main et d’écarter la menace que constituaient Idrissa Seck et sa bande. Il est aussi stupide et irréfléchi de penser accommoder les militants des années 2000, par le changement du sigle du parti. Adjoindre une lettre ou un chiffre au sigle le dénaturera complètement. Advenant ce cas de figure, rien n’empêcherait quelqu’un d’autre de créer un nouveau parti avec le sigle PDS. 
Non, le PDS de Me Abdoulaye Wade ne doit pas être sabordé comme le RPR de M. Jacques Chirac. Saborder le PDS, c’est saborder l’œuvre politique magistrale du plus grand visionnaire du Sénégal et de l’Afrique post-indépendance. Et cela est un sacrilège. Le PDS était le symbole de la lutte pour la libération de notre peuple contre la domination, les excès, les abus, les détournements de toutes sortes et l’incompétence des socialistes. Aujourd’hui, notre parti est le symbole de l’approfondissement de notre démocratie, de la bonne gouvernance et du développement économique et social. 
J’en appelle donc à tous les libéraux, ceux que ce terme libéral ne gêne pas, à faire barrage à ce premier axe aussi stratégique que satanique. C’est vrai que notre parti doit évaluer et s’adapter aux mutations profondes du monde actuel. Mais cela ne doit pas se faire par la perte de notre identité sacrée, de ce qui fait de nous des fiers PDS. 
En second lieu, les partisans d’un recyclage des voleurs de deniers publics dans le PDS et dans le pouvoir, tentent d’exploiter, cette fois, la volonté d’ouverture et de rassemblement exprimée par le Président Wade, pour rejouer à nouveau leur carte maîtresse : Idrissa Seck. Ils espèrent que Mara, advenant son retour, pourrait, comme au bon vieux temps, obtenir tout ce qu’il veut de Me Wade, comme par exemple, la gestion de certains des grands travaux du Chef de l’État jusqu’ici confiés à l’ANOCI. Pour eux, le retour de Damal Kadior ne peut être que bénéfique. Ils nous rappellent pêle-mêle qu’il a été des nôtres, qu’il était le plus proche collaborateur du Chef de l’État, qu’il est le Chef de l’opposition présidentielle et qu’il a un don de communicateur. 
Bien évidemment, cela est incontestable. 
Ils nous rappellent également que son retour permettra à Goorgui de ramener l’opposition à sa plus faible expression. D’abord, cet argument ne peut être valable qu’à court terme. À moyen et long terme la donne change car, comme la nature, la politique, aussi, a horreur du vide. 
Ensuite, c’est perdre de vue que Me Wade est un démocrate reconnu et qu’en tant tel il a besoin d’une opposition. Aussi, n’ai-je aucune raison de douter de sa sincérité et de sa crédibilité quant aux accusations qu’il a portées sur Idrissa et aux preuves qu’il a dit détenir contre lui. C’est pourquoi, je pense sincèrement que le retour de Mara rendra l’horizon du PDS brumeux. 
Il portera un sérieux coup à la volonté manifeste du Chef de l’État de lutter contre la corruption, la prévarication et la malgouverance. Il confirmera la thèse selon laquelle, notre parti est le réceptacle et le protecteur des voleurs et des malfaiteurs de tous genres et que notre justice n’en est pas vraiment une. En d’autres termes, son retour affaiblira notre cadre institutionnel. M. Idrissa Seck, avec son caractère hautain, lâche et rancunier, advenant son retour, ravira les guets guerre, les positionnements inutiles qui risqueront de nous détourner de notre mission en tant que parti dominant le pouvoir. Si cela ne dépendait que de lui, nous ne serions plus au pouvoir aujourd’hui. 
La place d’Idrissa Seck, tout comme beaucoup d’autres, n’est pas au PDS, mais en prison. C’est la triste réalité. 
Il est vrai qu’il est du devoir d’un père de réunir sa famille en ramenant tous ses membres au bercail. Mais Mara ne s’est pas seulement éloigné de la famille. Il est devenu non seulement l’anti-thèse des valeurs prônaient et enseignés par Me Wade tout au long de son combat, mais également un égaré au sens coranique du terme. 
Autant le prophète Noé n’avait pu sauver un membre de sa famille du déluge, autant Me Wade ne devrait pas soustraire Idrissa de la justice et de sa destinée : la prison. 
Autant le prophète Abraham était prêt à sacrifier son fils Ismaël sur ordre divin, autant Me Abdoulaye Wade devait sacrifier Idrissa sous l’autel de la justice sénégalaise. 
En décidant de jouer la carte du Comité directeur avant tout retour d’Idrissa, Me Wade a fait fait preuve, non seulement, de vigilance et de prudence, mais également de démocratie interne. 
Je rappelle qu’à chaque fois que Me Wade, alors leader de l’opposition, avait une proposition pour renter dans le gouvernement socialiste, il avait convoquait le Bureau politique pour un débat libre, fécond et sans concessions. 
À la fin de la réunion, ceux qui avaient des positions minoritaires se rangeaient à la position majoritaire et le parti renter au gouvernement, solide comme un roc de Quimper. 
C’est ce genre de d’ébats que les militants souhaitent à propos du cas Mara. Il ne s’agit pas pour moi de demander aux membres du Comité directeur de se rebeller contre la volonté du patron, mais de leur rappeler de ne pas manquer l’opportunité qu’il leur offre pour, arguments à l’appui, démonter à la face du monde que le parti ne doit plus continuer à devenir ce pipeline, du bout duquel, sortent des voleur de milliards pour infester le pouvoir. Il doit rester un instrument aux mains du président Wade pour faire de notre pays, un Sénégal émergent. 
Je profite de l’occasion pour rappeler aux membres du Comité directeur, au cas où ils l’oublieraient, que la carte de notre parti n’est pas blanche et qu’en conséquence, le retour d’Idrissa ne saurait se faire sur la base d’une carte blanche. Il ne peut aussi se faire sans conditions, vu les nombreuses casseroles qu’il traîne. Le frère Secrétaire général vous a donné l’occasion des les teinter, alors faite-le, sans états d’âmes. Sentiments fraternels et militants ! 
Prénom et nom : Djibril Sambou  
Adresse e-mail : dsambou@sympatico.ca  
MOI BOUKI - JAXAAY ! 
Le Journal des Internautes samedi 8 septembre 2007 
CETTE HISTOIRE DÉBUTE AU BORD D’UN LONG FLEUVE TRANQUILLE 106 ANS AVANT 2006 
ACTE 1 : "UN LONG FLEUVE TRANQUILLE" 
Au bord d’un long, long fleuve tranquille, Bouki et sa bande ... 
BOUKI : Je saute ? 
LES COPAINS : Oui saute si tu oses ! 
Et BOUKI saute dans le fleuve. Il « boit la tasse » et manque de se noyer. Sur la berge, ses copains, les ânes, les moutons et les baobabs se tordent de rire. 
Un DJINÉ vient à son secours et lui dit : 
DJINÉ : je t’ai sorti de là. Mais si tu veux que l’on te respecte, il faut devenir le roi de ton village. 
BOUKI, soucieux, caresse son « Ndel » éternel ... 
BOUKI : Hi ! Moi ! Mais comment devenir le roi de mon village ? 
DJINÉ : Il faut partir au pays des Blancs et revenir avec une femme blanche et un diplôme de Blanc. 
Quelques années plus tard, BOUKI, par calèche, train et bateau va au pays des Blancs et revient avec une paysanne bien blanche et des diplômes de Blanc... 
Le temps passe, mais BOUKI n’est toujours pas roi de son village et le président du SANGOMAR ne le prend pas au sérieux pour le nommer ne serais-ce que Chef de Quartier dans son village ! 
BOUKI désespère, DJONGOLORE devient président et lui, BOUKI n’est toujours rien ! 
DJINÉ bien qu’à la retraite (les temps ont changé et même les DJINÉS ont le devoir de passer la main), DJINÉ donc, vient à son secours et lui dit : 
DJINÉ : Brûle des voitures, des bus, sacrifie un vieux et découpe quelques policiers qui veulent faire respecter la loi, mord la main du président DJONGOLORE qui te dépanne quand tu es dans la dèche et si on t’embête fais la grève de la faim, mais mange du couscous en cachette. 
Le temps passe, BOUKI a beaucoup, beaucoup d’année... même Bokassa, Duvalier, Mobutu (ses modèles) sont tous cadavérés. Il désespère, la reine virtuelle désespère, le prince virtuel désespère même la princesse virtuelle désespère. 
Une solution : il demande au maçon du village natal de sa femme de lui trouver BEAUCOUP DE DJINÉ BLANC DE BLANC . 
Bingo. Cette fois c’est bon. Le Pouvoir lui tombe sur la tête ! Un peu trop fort sans doute… Mais « GRAWUL ». Il n’a plus le temps : Il a faim ! La reine virtuelle a faim ! Le prince virtuel a faim ! Les « surgë » anciens et futurs ont faim ! Et les BEAUCOUP DE DJINÉ BLANC DE BLANC ont très faim ! 
BOUKI : Non ! Milliards de fois, Non ! Milliards de fois plus que le Non de De Gaulles ! « C’est plus beaucoup » : donc Je suis le plus grand. 
D’ailleurs, et bien (dire hébin) maintenant mon nom c’est : 
MOI-BOUKI-JAXAAY - ËSKËY !! MOI ! Parce que c’est Moi ! JAXAAY ! Pour prendre de la hauteur… Et BOUKI ! Pour bouffer tous ce qui bouge ! » 
D’abord 1 : Un hymne natio… NON milliard de fois NON ! Un hymne INTERNATIONAL ! L’autre disait une fois Sunugalien, moi je dis trois fois Africain ! . ËSKËY !! Qui dit mieux ? MOI ! (ALIBABAKUMBANAR je suis plus rapide que mon ombre !) 
D’abord 2 : L’autre disait millions, moi je dis milliard de milliards ! ËSKËY !! ALI-BABA-KOR-MOI-BOUKI-JAXAAY - ËSKËY !! Qui dit mieux ? 
D’abord 3 : L’autre pour des médailles écrivait des poèmes. Moi, MOI-BOUKI-JAXAAY – ËSKËY, j’achète les médailles au bazar du monde ! Qui dit mieux ? 
D’abord 4 : L’autre a eu un coup d’état organisé par une personne. Moi, MOI-BOUKI-JAXAAY, Je fais échouer un coup d’état virtuel organisé par personne !! Qui dit mieux ? 
D’abord 5 : Le président Jongolor avait juste le camps Pénal. Moi j’ai crée Kédoutanamo ! Qui dit mieux ? 
D’abord 5 bis « Et pi, gayi », il est grand, grand, grand comme un « poto lampë » et il se pliait en 10 pour voyager dans un avion petit comme une pointe ! Moi je suis petit (un peu rek) mais je voyage dans une fusée de milliard de milliards ! 
D’abord 6 : « Et pi, gayi », MOI-BOUKI-JAXAAY – ËSKËY, je suis ROI ! Le dernier roi de l’Afrique ! Les deux autres ... Ils n’étaient que prési ! « Et pi, gayi »... président africain ! « cëmbay » ! 
D’abord Ndeer Bokassa, Duvalier, Mobutu... Ces modèles sont tous cadavérés ! Et Définitivement bien cadavérés ! Moi ... 
Tationg ! Là c’est compliqué… Hé BIN !! EEEH ! Bingo … MOI-BOUKI-JAXAAY – ËSKËY, j’ai trouvé ! 
Bokassa, Duvalier, Mobutu... (mes modèles) sont tous cadavérés, bien cadavérés ! Moi je fais décréter que je suis cadavéré (astafurlay !) et, Paix et salut sur moi !, je ressuscite 7 jours après AU T.G.M DE PARIS (Très Grande Mosquée de Paris) ! ... 
« Tationg ! ... ZÉ DI À PARIS ! PAS À ZOAL !! » 
Qui dit mieux ? 
Mowaye ! Avec ça on veut me virer alors que je prépare la cérémonie de baptême de ma deuxième naissance royale ! (Avec une date cette fois ! ) 
Bon, passons aux choses sérieuses. Jaxlé ou pas Jaxlé la date est fixée au 25 février Deux Mille, Deux Mille… Bon, pour les détails qui vivra verra ! 
Bon, passons aux choses concrètes. Droit d’entrée seulement 25 millions ! (pour les miskines)... 
Xulibët !! Mowaye ! 
Barfiga appelle-moi Prince Bouki 2 
Plus rapide que « les Ailes de Baxogne » (la fusée royale), Barfiga plonge dans les escaliers et revient avec Prince Bouki 2. 
Prince BOUKI 2 : Oui Papa Bouki ! 
BOUKI - JAXAAY : Xana ils sont jaloux de ma deuxième jeunesse ? 
Prince BOUKI 2 : Papa Bouki ! Cela veux dire quoi « Xana » ? 
BOUKI - JAXAAY : Barfiga ! Boy bi degëgul wolof ? 
BARFIGA : Si, si, roi-président, Bouki 2 dal, dëmë kë rek peur ! Mais il connaît « Xalis » par cœur dé ! 
BOUKI - JAXAAY : Hi ! Hi ! Hi ! 
BARFIGA : Je fais rentrer le VIEUX DJINÉ ? Il attend depuis 6 ans ! BOUKI, n’est pas content, il passe sa longue langue sur ses lèvres sèches. 
BOUKI-JAXAAY : Bon ! bon ! Mais vite … avant que je ne change d’avis ! 
Plus rapide que « les Ailes de Baxogne » (la fusée royale), Barfiga plonge dans les escaliers et revient avec le VIEUX DJINÉ . 
Barfiga avance vers son maître et place un miroir aux dorures fanées devant BOUKI 
BOUKI-JAXAAY : « Cheuteuteuteu ! » ... Mais Barfiga, DJINÉ BI, ancien lë han ! 
BARFIGA : C’est un dinosaurien vrai de vrai ! 
BOUKI-JAXAAY : On dit DINOSAURE imbécile ! 
« MOI BOUKI-JAXAAY ! » : 
ACTE 2 – SCENE 1 : 
"QUANT BOUKI - JAXAAY, AU VOLANT DE SON « TRAMWAY », FAIT VISITER « SES GRANDS TRAVAUX » À ABDOU JAMBAR" 
Bouki-Jaxaay, maman Bouki et enfants Bouki, sont assis devant un amoncellement de médailles. 
Comme chaque nuit la famille Bouki astique consciencieusement le tas de médailles, glanées un peu partout sur la planète, avant de les ré accrocher, sur un énorme globe selon le pays d’origine. 
Bouki-Jaxaay : Mon Dieu ! Que la tâche est harassante ! Mais que faire la piètre qualité de ses médailles de pacotille rend ce travail indispensable au risque de les voir se transformer en un tas de rouille. Si au moins les « surgë » étaient honnêtes ! Que né ni ! Tous des voleurs de la république. Heureusement que vous avez comme roi « MOI-BOUKI-JAXAAY » MOI ! Parce que c’est Moi ! JAXAAY ! Pour prendre de la hauteur… 
Son fils Bouki 2, ânonne, en s’en léchant les babines. 
Bouki 2 : « Et BOUKI ! Pour bouffer tout ce qui bouge ! » , 
On en était là quand, tout à coup on frappe à la porte de la chambre royale … 
Toc. Toc. Toc… 
Bouki-Jaxaay : Hi ! Un voleur qui frappe ! Vous avez entendu ? 
Mais maman Bouki et enfants Bouki, n’ont rien entendu ! 
Toc. Toc. Toc… 
La famille Bouki sursaute. Bouki-Jaxaay, qui est déjà en position d’attaque sous son lit, envoie maman Bouki en éclaireur. 
Maman Bouki regarde par le trou de la serrure et se redresse soulagée. 
Maman Bouki : Hi ! Hi ! Hi ! Ce n’est que BARFAGA, mon petit sénégalais préféré ! 
Barfa est introduit dans le saint des saints. Il jette un regard circulaire et ne voyant nulle part Bouki-Jaxaay, se met à quatre pattes et rejoint son maître sous le lit. 
Bouki-Jaxaay : Waw, Barfaga ! Je te dis « toussour » de frapper doucement… Je ne suis pas sourd ! Bon. C’est quoi encore ? 
Barfaga : C’est … C’est … 
Bouki-Jaxaay : C’est quoi, Barfaga … Les criquets ? 
Barfaga : C’est plus grave ! … C’est … 
Bouki-Jaxaay : La marche rouge ? 
Barfaga : C’est plus grave ! … C’est … 
Bouki-Jaxaay, les yeux brillants d’espoir, sourit… 
Bouki-Jaxaay : C’est quoi alors, tu me fais rek peur ! C’est mon sounami ? 
Barfaga : Deeeedeeeet ! C’est très grave ! … C’est … 
Bouki-Jaxaay : C’est « lan » Barfaga ? Tu « wë » me « tiwé » xana ? 
Barfaga : Attrape mon bras pour prendre des forces et je te dis… 
Bouki-Jaxaay, s’amarre solidement au buste solide de Barfaga et ferme les yeux… 
Bouki-Jaxaay : C’est bon ! Je suis « peré » ! 
Barfaga : C’est Abdou Jambaar ! 
Bouki-Jaxaay : Hi ! 
Maman Bouki et enfants Bouki se précipitent sous le lit avec des sauts de simsim et plongent la tête et les pieds de Bouki-Jaxaay dans l’eau. Ils sont stupéfait quand au bout d’un instant Bouki-Jaxaay sort la tête de l’eau avec un sourire. 
Bouki-Jaxaay : C’est bon ! C’est très bon même ! J’ai la solution ! 
Maman Bouki, enfants Bouki et Barfaga, en choeur … 
Maman Bouki, enfants Bouki et Barfaga : La Solution !!? 
Bouki-Jaxaay : Oui ! La solution de la solution de la solution ! Ëskey !! 
Et voila qu’ils quittent tous le « sous le lit ». Bouki-Jaxaay pointe le doigt vers son Globe géant… 
Bouki-Jaxaay : Bouki 2 prend l’échelle, et donne- moi la médaille de la RATP, là-bas ! Je vais conduire moi-même mon tramway et faire le tour du pays pour montrer a… Pour montrer a… aaaaaa.. 
Barfaga : Abdou Jambaar ! 
Bouki-Jaxaay : Hi ! 
Et voilà encore Bouki-Jaxaay dans les pommes ! 
Mais hé.. Tationg ! Pas pour longtemps. Il se relève… Prend sa médaille de la RATP, son permis de 1er roi conducteur en chef de tramway virtuel, son sifflet de 1er roi chef de gare et ... une longue, longue miche de pain que son peuple de crève la faim lui a offert en l’an machin. 
Il lève la miche-souvenir et les larmes aux yeux s’adresse à ses zouaves... 
Bouki-Jaxaay : N’oubliez jamais qu’on a eu faim ! N’est ce pas Barfaga ? 
Barfaga : Oui ! Très faim même ! 
Bouki-Jaxaay : C’est pourquoi, il faut… 
Bouki 2 : Manger ! Encore manger ! 
Bouki-Jaxaay : Toussour manssé ! 
Puis, comme seul lui sait le faire, il remonte ses bretelles et va affronter ABDOU JAMBAR. 
Bouki-Jaxaay : Eskëy ! Alibabakumba « celui qui sait même fabriquer un homme ! » Je suis le plus fort ! À nous deux Abdou … Heum ! À nous deux Abdou … Hé bin … C’est à dire… 
Bouki,-Jaxaay semble voir un bout d’ombre au fond du couloir… 
Bouki-Jaxaay : Hé nga né lan yaw ? HA bon dagëmay espionner ? TATIONG ou KEDEGOU ! Jusqu’à la mort ! 
Barfaga : C’est pas Abdou dé ! C’est moi Barfaga ! 
Bouki-Jaxaay : Tiitël ga ma way ! Imbécile ! 
(A suivre) 
Prénom et nom : Joseph Gaï Ramaka  
Adresse e-mail : ramaka@liberte1.org  
L’ordre et … le désordre 
Le Journal des Internautes  
Il existe des révolutions silencieuses comme il peut exister des pourrissements silencieux. L’examen du barreau sénégalais mérite une attention particulière si l’on doit se soucier du devenir de certaines institutions forte d’une symbolique traditionnelle. Des personnes qui ont fait la fierté de ce pays l’ont incarné (à l’image d’autres pays de la sous région et du monde) :Lamine GUEYE, Valdiodio NDIAYE etc. 
Au Sénégal on fait face à une nébuleuse qui dégoûterait plus d’un jeune ayant toujours rêvé d’accéder à la profession. L’examen 2006-2007 a été la plus grosse farce de l’histoire du barreau du Senegal après beaucoup d’autres. Pour des examens passés le 19 novembre 2006, les résultats ne sont sortis que prés de six (06) mois après. Pour combler le tout, les candidats admissibles ont été contacté …..par téléphone, pour venir passer leur épreuve orale …..le lendemain. Certaines personnes ne savent jusqu’à présent pas que des résultats ont été proclamé ! L’examen, qui ressemble beaucoup plus à un concours, (le vocable concours est d’ailleurs beaucoup plus usité) est lui même est aux antipodes des modèles d’organisation. Son déroulement est à ce propos illustratif : Pour une convocation à 7h30, les épreuves ne débutent souvent qu’au delà de 9h du matin du fait d’une mauvaise organisation. Et lorsque la salle de l’EBAD, qui l’accueil, se révèle trop exiguë pour les candidats, on les fait valser de salle en salle pour aboutir à ce qui ressemble fort à un hangar ou une Senzala. 
Et c’est parti pour un long calvaire des candidats qui doivent débuter à neuf heures trente minutes pour finir la première épreuve quatre heures de temps après, poireauter ensuite aux alentours de la bibliothèques jusqu’à quinze heures de l’après-midi pour entamer la seconde partie de l’examen. Là où un examen sérieux se déroule sur deux journées. 
Au moment ou plus d’une centaine de magistrats sortent, par année, du centre de formation judiciaire, le barreau du Sénégal n’en sort que moins d’une dizaine par an et le compte est loin d’être bon si l’on compte les défections pour raisons diverses, telles que l’admission au CFJ ou à l’école nationale d’administration qui offrent un avenir meilleur. Il y’a devant cette situation de quoi, s’inquiéter du ratio qui doit exister pour une bonne prise en charge des soucis de justice de la population. Combien d’avocats pour 11000000 d’habitants ? 
Combien de dossiers bâclés ? si l’on sait que chaque cas mérite une attention particulière. Et des avocats en profitent pour recruter des personnes d’un niveau supérieur ou beaucoup plus spécialisés, qui n’ont tout juste pas acquis le certificat d’aptitude à la profession (CAPA) du fait d’un examen nébuleux. 
Il est actuellement courant de voir un ancien magistrat (ayant assuré sa retraite) après, non pas dix années d’exercices ( comme le stipule les textes), mais trente années d’exercice, se présenter devant ses anciens pairs pour prêter serment afin de s’inscrire au barreau et intégrer un « ordre nouveau ». Il y’a ainsi de quoi s’inquiéter de la physionomie du corps dans les années à venir. Le reste se passe de commentaire avec tous les risques que ce phénomène recèle notamment du fait de la charge de sympathie entre anciens collègues. Par ailleurs pourquoi ne pas se défroquer si on peux revenir dix années après avoir réussi au cfj après une bonne formation, une bonne assise financière et….. de bons contacts ? se disent certains. Les textes qui datent de 1984 révèlent une obsolescence déroutante au moment où dans des pays sérieux des reformes constantes de la profession sont opérés. 
De quoi exacerber toute cette suspicion qui pèse depuis toujours sur l’ordre des avocats (drafting, contrôles d’intérêts crypto -personnels, etc. ) Certaines personnes qui en sont membres et qui se font les apôtres d’un sellal, rendraient un grand service à la postérité s’ils daignaient demander un audit de l’organisation. Il en est de même du ministère de la justice qui théoriquement doit l’organiser. Et ils ont en principe 15 jours pour ça (date d’ouverture du dépôt de candidature) ! 
Les maux sont, ici, loin d’être circonscrits. 
Puisse ceci contribuer à renforcer la justice et une organisation. 
Prénom et nom : sakhamta 
Adresse e-mail : sakhamta@yahoo.fr 
GOUVERNEMENT 
A quoi sert le Premier ministre ?  
vendredi 31 août 2007, par Nettali /  
Nouvel Horizon - Nommé à la grande surprise de tous les observateurs de la scène politique, Cheikh Hadjibou Soumaré n’a pas encore marqué de son empreinte le premier gouvernement du second mandat de Abdoulaye Wade. Mais pourquoi donc a-t-il été choisi à la place de tous ceux qui rêvaient – légitimement – d’être à sa place pour mieux se placer dans la course à la succession en occupant la Primature ? Analyse d’un choix loin d’être clair dans la tête des Sénégalais. Pourquoi donc a-t-il été nommé ? A-t-il convaincu après deux mois à la tête du gouvernement ? Quand le jeu politique sera très trouble avec la déclaration de plusieurs candidatures à la succession de Wade, est-ce à ce moment-là que l’on saura pourquoi ce haut fonctionnaire très discret est monté si haut, doublant tout le monde, lui l’ancien simple ministre délégué chargé de veiller sur les finances publiques ? 
Kleenex or not 
Deux mois après sa nomination à la Primature, Cheikh Hadjibou Soumaré n’a pas encore présenté devant l’Assemblée nationale la Déclaration de Politique Générale. Certes, il doit s’agir pour lui, un simple haut fonctionnaire promu à cette fonction hautement politique, de décliner une politique dont il n’a aucune légitimité pour en dresser ne serait-ce que les grandes lignes. Mais la Constitution (article 55) fait obligation au PM de lire devant l’institution parlementaire la Déclaration de Politique Générale. Une date avait été fixée, mais le président Wade avait fait repousser cette prestation solennelle en obligeant le PM à lire un message aux députés. Avait-il voulu mettre les choses au point en enlevant tout intérêt à la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre en le doublant de cette manière ? Les observateurs en avaient conclu que c’était là, l’objectif inavouable du chef de l’Etat. D’ailleurs, Soumaré n’a pas encore fait face à l’Assemblée nationale pour respecter cette disposition constitutionnelle. On invoquera les vacances gouvernementales pour justifier le report de cette prestation à une date non encore fixée officiellement. Le nouveau chef du gouvernement sait, sans aucun doute, à quoi s’attendre avec Wade. Il n’est pas Idrissa Seck encore moins Macky Sall. Alors, pour prouver son humilité, il quitte la Maison Militaire que Seck avait arraché à l’Armée pour installer ses bureaux de Premier ministre : un palais en face du Palais présidentiel. Soumaré modestement rend le « palais » de Idrissa Seck pour monter au 9e étage du Building administratif, le traditionnel siège de la Primature. S’il voulait donner des gages à celui qui l’a nommé, en voilà la meilleure preuve. Mais est-ce suffisant pour faire un bon PM de Wade ? Le Sénégal vient de boucler avec le FMI une revue douloureuse. Bien qu’ayant quitté la grande administration des Finances, il ne peut ignorer les enjeux de cette revue et les engagements auxquels le gouvernement va souscrire durant ce mois de ce mois de septembre à Washington. Il faudra serrer la ceinture et il revient au PM de mettre en application certaines mesures impopulaires comme la vérité des prix sur certains produis de grande consommation (électricité, alimentation, carburants, transports, etc.). Il a fait de la résistance pour que les prix du riz, farine ne bougent pas. Mais à quel prix les finances publiques pourront-elles tenir avec l’abandon de la fiscalité sur certains produits et les efforts faits pour réduire la fiscalité sur les sociétés à 25 % ? Pour l’heure, Cheikh Hadjibou Soumaré est devant ce chantier pas plus complexe et aussi dangereux que ceux de Thiès mais avec un péril politique latent. D’autant plus que résorber le déficit budgétaire qui a doublé, apurer la dette publique qui a gonflé et continuer à trouver de l’argent pour les chantiers relève d’une gageure. Alors, Haguibou ne réussira-t-il qu’à rester à la Primature parce que transparent, invisible, inodore et sans saveur pour mériter un satisfecit de son chef ? Peut-être bien que oui. Mais le destin des postiches, n’est-il pas de finir dans un rebut ? 
Pourquoi avait-il été nommé ? 
La question a agité le landerneau politique durant plusieurs jours après la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement. Mais pourquoi donc Cheikh Hadjibou Soumaré a séduit Wade pour qu’il fasse de lui son Premier ministre pour entamer son second mandat, celui de la finalisation de ses grands chantiers ? La réponse ne viendra pas du président Wade. Personne ne sait encore pourquoi Mame Madior Boye avait été nommée Premier ministre en mars 2001 pour remplacer Moustapha Niasse, l’homme dont le soutien a été déterminant pour battre Diouf au second tour de l’élection présidentielle de 2000. Ce n’est davantage pas parce que le sexe était important dans ce choix politique. Choisir une femme Premier ministre, Wade peut y chercher et trouver des bénéfices politiques grâce des effets d’annonce. Mais de là à élever Mame Madior Boye à la dignité de chef du gouvernement, elle à qui l’on ne connaît point d’engagements politique, il faut beaucoup de contorsions aventureuses pour s’y hasarder. Toutefois, nommer une femme de surcroît sans ambitions démesurées arrangeait incontestablement un homme qui voulait éloigner des alliés devenus encombrants. Les raisons qui avaient guidé Wade dans le choix porté sur Mame Madior Boye sont-elles les mêmes qui expliquent la nomination de Soumaré ? Pourquoi pas : l’un comme l’autre ne peuvent afficher des ambitions présidentielles parce que ne disposant d’aucune base politique encore moins de mandat électif. Le prédécesseur de Wade au pouvoir, Abdou Diouf, a utilisé les mêmes artifices pour ne pas faire émerger des hommes politiques de taille à aspirer devenir président de la République. En 1981, il choisit Habib Thiam pour diriger le gouvernement et Jean Collin, un Français d’origine, pour tenir en respect les caciques du PS. Avec ces deux hommes, il n’avait pas de soucis à se faire pour son fauteuil. Quand harcelé par l’opposition, il dut ouvrir son gouvernement, il ramène sans hésitation Habib Thiam. En 1998, c’est un haut fonctionnaire qui a connu avant Soumaré, le même itinéraire professionnel qui devient Premier ministre. Il s’agit de Mamadou Lamine Loum, ancien de l’administration du Trésor nommé ministre du Budget puis de l’Economie et des Finances avant de devenir PM. Wade fait-il du Diouf sans le savoir ? En tous cas, le choix porté sur Soumaré obéit aux mêmes raisons que celles de Diouf en 1998 quand il préféra Loum à tout autre homme politique sorti des rangs de son parti. Il fallait hier à l’ancien chef d’Etat écarter les hommes politiques qui pouvaient lui contester son leadership. Aujourd’hui, Wade avec le même procédé, a réussi à mettre à l’écart un homme qui commençait à prendre du poids politique : Macky Sall. Ce dernier a eu la chance de devenir PM alors que Niasse dont Diouf se méfiait n’a pas été promu quand c’était son heure en 1991 encore moins en 1993 après la présidentielle. Beaucoup plus vicieux que Wade, Diouf a joué avec Niasse en retardant le plus longtemps possible la rupture. Wade, certain de pouvoir défaire tout ce qu’il a fait, n’a pas hésité à nommer Macky Sall chef du gouvernement. En se séparant de lui, il se dit que ce dernier, comme un poisson hors de l’eau, ne tiendra pas bien longtemps même en occupant le perchoir de l’Assemblée nationale. Pour commencer, il lui enlève la position de deuxième personnalité de l’Etat et l’intérim en cas de vacances du pouvoir en faisant renaître le Sénat. La nomination d’un chef de gouvernement non politique (Cheikh Hadjibou Soumaré) devrait donc régler, pour le président Wade, tous les problèmes qu’il rencontre en jonglant avec les destins des hommes qui attendent de lui succéder. Wade n’a pas que cet objectif de conserver la main dans le jeu politique autour de sa personne et de son pouvoir. En nommant Soumaré, il capture tous les pouvoirs : politiques comme économiques. Ce n’est pas Cheikh Hadjibou Soumaré qui viendra jouer sur le terrain politique. Ensuite, l’ancien ministre du Budget maîtrise parfaitement les enjeux économiques. Connu pour sa loyauté - d’autres diront sa docilité, ce ne sera pas lui qui fera de la résistance pour faire avaliser tous les « dossiers » présidentiels. Les priorités du président Wade seront Les Priorités. Au mépris de l’orthodoxie administrative ou financière ? On y verra clair avec le programme de sortie de crise concocté avec le FMI. 
A quoi pourrait-il servir ? 
Si personne ne sait pourquoi Soumaré a été choisi pour la Primature et pas un autre grand militant du PDS ou même le sortant, Macky Sall, à qui on ne peut reprocher grand-chose, tout le monde comprend que Wade s’est offert le chef de gouvernement kleenex le plus intéressant. Sorti des derniers rangs de la liste du gouvernement, Haguibou Soumaré n’a pas le profil du collaborateur qui cherchera à s’incruster. Il a été formaté pour servir. Alors il servira. Et quand le moment de partir arrivera, il remplira ses cartons pour retourner dans l’anonymat de la haute fonction publique. Il pourrait devenir IGE, inspecteur général d’Etat, pour conclure sa brillante carrière de haut fonctionnaire en beauté en continuant à servir l’Etat. En attendant que Wade dévoile dans le menu ce qu’il fera de son cinquième Premier ministre, Soumaré va essayer de trouver ses marques en s’intéressant aux finances publiques. A la rentrée politique avec le retour de vacances du président Wade, on y verra plus clair sur le destin de kleenex ou pas de ce chef de gouvernement qui n’a pas encore bouclé ses 100 jours. Sera-t-il l’agneau du sacrifice d’une redistribution des cartes qui exigera que le poste de Premier ministre soit sur la table ? La redistribution des cartes peut se faire hors la mise en jeu du fauteuil de Soumaré comme offrande pour que la paix revienne dans le camp présidentiel. Le chef du gouvernement pourrait même être le point de consensus entre tous. Il ne gêne personne entre tous les prétendants qui vont se disputer la dépouille du PDS et le fauteuil de Wade. Mieux, si Wade finit par se dire tant qu’à rebattre les cartes pour ses futurs héritiers libéraux pourquoi ne ouvrir l’arène et laisser participer aux empoignades post wadiennes tous les grands loups de l’opposition dite « significative » qui se mordent les doigts d’être hors jeu et s’inquiètent de la longue traversée du désert qui les attend, Soumaré pourrait servir de gardien de la maison. Finalement, le destin de kleenex que l’on prédisait pour Soumaré pourrait s’avérer moins périlleux. Celui-ci présente le meilleur profil pour offrir un consensus aux différentes ambitions qui commencent à prendre forme au sein du PDS. Et pourquoi ne faciliterait-il pas une ouverture vers cette opposition que Wade ne veut voir même en peinture ? Il est transparent. Il peut faire de la figuration. Il n’a de visée sur rien. En voilà un cahier des charges pour un Premier ministre nommé pour éviter de donner des idées à des compagnons conscients que la redistribution des rôles ne va pas tarder. La grande question finale est de savoir si même dans ce rôle de figurant l’homme saura le jouer avec art. Et mieux, lire ses deux lignes de scénario, c’est-à-dire entrer dans le jeu pour permettre aux grosses vedettes de se distinguer. Issa SALL 
WADE-IDY 
Calculs de Maître 
mercredi 15 août 2007, par Nettali /  
NETTALI - Mercredi 25 juillet 2007. Me Abdoulaye Wade reçoit une délégation de Rewmi pour annoncer le retour d’Idrissa Seck au Parti démocratique sénégalais (Pds). Depuis cette date, une ambiance en a supplanté une autre. Les politiciens les plus virulents du Parti démocratique sénégalais (Pds) se sont réfugiés dans un profond silence, alors que la guerre des tranchées qui se mène aujourd’hui, semble avoir comme principal support la presse. Mais au-delà de la clameur et des souhaits des uns et des autres, Me Wade s’est résolument inscrit dans des calculs pour tracer la trajectoire politique du Sénégal dans les prochaines années. Et sans état d’âme. 
Le spectacle qui s’offre depuis l’annonce de retrouvailles entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck est-il une épisode supplémentaire du jeu politique auquel ils nous ont habitués depuis 2002 ? La question pourrait se comprendre du fait des retournements de situation spectaculaires auxquels Abdoulaye Wade et Idrissa Seck sont si experts. Combien de fois Me Wade n’a-t-il pas fait des sorties, souvent improvisées, rarement préparées pour charger son ex-numéro deux ? Des sorties qui ont puisé leurs arguments les plus puissants dans l’imaginaire des sénégalais. Ce, pour « descendre » proprement Idrissa Seck. Les effets politiques de ces attaques ont d’ailleurs eu plus d’impact négatif sur l’homme politique Idrissa Seck que les six mois, vingt trois jours passés en prison où il était plutôt dans une posture de victime. Et même lorsque la pression a semblé de desserrer autour de sa personne, surtout après la série d’audiences de la veille de la dernière présidentielle, c’est un Me Wade très offensif qui est revenu à la charge avec l’affaire du Protocole de Rebeuss jusqu’aux développements qu’on connaît avec la notaire d’Idrissa Seck, Me Nafissatou Diop. Très en verve et sans doute dopé les résultats de la présidentielle de février 2007, le Président Wade convoque en effet la presse le jeudi 1er mars 2007 et instruit un procès sans appel contre l’opposition qu’elle a accusée de traîner des casseroles. Idrissa Seck se taille la part du lion dans ses attaques. Me Abdoulaye Wade le disqualifie de la course à la succession : « en tout état de cause, ce n’est pas Idrissa Seck (...). Ce n’est pas lui, j’ai rompu définitivement avec lui et comme nous disons au Sénégal -nous sommes des musulmans-nous nous retrouverons devant Dieu », lançait-il sans prendre de gans. Un ton qui tranchait bien nettement avec celui qui a été le sien à la veille de l’élection présidentielle, remportée dès le premier tour par Me Abdoulaye Wade. A vrai dire, le caractère versatile de Me Wade et ses récurrentes métamorphoses déroutent le plus fin des analystes au point d’ailleurs que beaucoup hésitent à s’avancer sur le terrain des projections. Et pourtant les éléments objectifs qui se donnent à lire depuis quelques jours vont dans le sens de ces retrouvailles objectivement justifiées. 
Retour sur Chantiers… 
On voit mal, en l’absence d’éléments nouveaux sur le dossier judiciaire d’Idrissa Seck, comment ce dernier pourrait être inquiété sur les dossiers des Chantiers de Thiès et des fonds politiques. Il ressort en effet de l’arrêt rendu le 7 février 2006, par la Commission d’instruction de la haute cour de justice à laquelle ont siégé ses membres, à savoir, son président Cheikh Tidiane Diakhaté, Lamine Coulibaly, Doudou Ndiaye, Bara Niang et Henry Grégoire Diop qu’Idrissa Seck a bénéficié de la "mise en liberté d’office" mais que l’information suivait son cours en vue de rechercher des éléments nouveaux. En effet l’arrêt "ordonne, au bénéfice des contestations sérieuses, la mise en liberté d’office de l’accusé Idrissa Seck, s’il n’est détenu pour autre cause". Il prononce le non-lieu partiel sur les faits d’usurpation de titre et de détournements de deniers publics relatifs à la gestion des fonds politiques" ainsi que "la continuation de l’information sur les faits visés dans la résolution de mise en accusation". 
Pour en arriver à ces conclusions, la Commission d’instruction a admis qu’aussi bien sur les Chantiers de Thiès que sur les fonds politiques, aucune preuve de la culpabilité d’Idrissa Seck ne peut être assise sur la base des pièces et auditions faites. Dans le corps du texte de l’arrêt, il est en effet écrit, concernant les Chantiers de Thiès, qu’"en ce qui concerne les surfacturations visées dans l’acte d’accusation qui auraient permis à Idrissa Seck d’accomplir des actes de corruption et de concussion, il y a lieu d’observer que les premiers bénéficiaires de surfacturations ne peuvent être que les entrepreneurs". Et que "même si leur responsabilité "était établie", il resterait à prouver comment Idrissa Seck a pu bénéficier sciemment des produits des surfacturations". La Commission évoque aussi le fait que Bara Tall ne fait l’objet d’aucune inculpation dans le dossier d’instruction contre x. Les juges convoquent dans les justificatifs de l’arrêt, que "dans le rapport de l’Inspection générale d’Etat comme dans l’enquête de police, Bara Tall a soulevé des contestations" et donc "qu’en l’état, l’information contre Idrissa Seck ne peut pas évoluer en absence d’éléments compromettants de l’enquête en cours contre Bara Tall" (cette piste s’est révélée infructueuse). 
L’arrêt qui se fonde sur la loi 2002_10 du 22 février 2002 et les articles 128, 140, 171 et 176 du Code de procédure pénale, conclut sur les fonds politiques, qu’"aucune investigation ne saurait être envisagée sur le sort de ces crédits qui échappent aux règles de droit commun de la comptabilité publique au même titre que les dépenses effectuées en matières militaire, conformément à l’article 128 du décret N°454 du 10 février 2003...". Sur les comptes ouverts au nom du secrétariat général de la Présidence, la Commission d’instruction en est arrivée à la conclusion que "l’information a permis d’établir qu’Idrissa Seck, en sa qualité de ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, avait sous sa responsabilité le secrétariat général de la Présidence et qu’il avait qualité d’ouvrir des comptes au nom de cette administration dans le cadre de la gestion des fonds politiques affectés au Président de la République". La Commission d’instruction, qui n’a pas identifié des problèmes au niveau des comptes de la Cbao et de la Sgbs dans les procédures de retrait, prend en acte les arguments d’Idrissa Seck qui a soutenu "fermement" avoir géré "avec l’assentiment du Président de la République les comptes hébergeant les fonds politiques". Elle estime dans le même sens "qu’aucune pièce de la précédure ne permet de le contredire". 
C’est dire que la Justice a abattu toutes ses cartes dans cette affaire. La seule brèche qui s’est réellement offerte à elle et qu’elle n’a pas eu le courage de prospecter, ce sont les déclarations du chef de l’Etat lui-même qui a brandi devant les sénégalais un document pour asseoir l’idée d’un deal entre lui et son ex-Premier ministre. Dans un pays où le pouvoir judiciaire se respecte, le chef de l’Etat se serait expliqué sur des affirmations aussi graves alors que l’instruction n’est pas éteinte. Et encore, même dans le cas où le Président Wade exprimerait la volonté de réactiver le dossier des Chantiers de Thiès, il lui faudrait non seulement un élément nouveau que les commissions rogatoires n’ont pas trouvé mais aussi prendre en compte le fait que l’actuel Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré devrait alors comparaître. Ministre du Budget au moment des faits incriminés, son ministre des Finances de l’époque, Abdoulaye Diop s’était largement déchargé sur lui. Dans tous les cas de figure, ce serait en même temps le procès de l’Etat sénégalais, dans un contexte où déjà, le pouvoir a du mal à gérer les nombreux scandales qui l’éclaboussent. Et où le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’est pas dans les dispositions de soutenir une ultime crise comme celle que le pays a traversée avec l’incarcération d’Idrissa Seck. Aucune garantie de succès n’est en effet offerte à Me Wade qui est plutôt préoccupé par sa succession et qui répète à souhait être un homme pressé... 
« Qui pour me remplacer ? » 
Or, l’une des conséquences politiques de la faible participation des sénégalais aux Législatives, c’est la marginalisation en marche de Macky Sall. Ce dernier qui n’a certes pas dit son dernier mot, sait pertinemment que le scénario en marche est tout en sa défaveur. Même si depuis 2000, la constante reste que c’est Me Wade qui fixe les règles du jeu. Et même lorsqu’il pose la couronne sur la personne de son choix, cela rentre toujours dans le cadre d’un objectif ponctuel déterminé. En montant Macky Sall, Abdoulaye Wade voulait effacer Idrissa Seck. L’opération n’a pas en vérité connu de succès puisque si l’on se fonde sur les résultats de la dernière présidentielle où Idrissa Seck est arrivé deuxième sans réellement avoir battu campagne (Ne voulait-il pas trop gêner Wade ?) et malgré tous les scandales dans lesquels son nom a été cité. C’est que la machine de la répression déclenchée contre lui (Ige, Dic et Justice) n’a pas atteint tous ses objectifs...politiques. 
La carte Karim Wade suscitée ces derniers mois et prise très au sérieux après le limogeage de Macky Sall de la Primature, n’est pas non plus porteuse. Karim Wade, sauf miracle, ne terminera pas ses Chantiers avant le Sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (Oci) prévu en mars 2008. Pire, le concept de « Génération du concret » lancé en grandes pompes n’accroche plus. Plus que le manque de transparence évoqué d’ailleurs dans la réalisation de ces grands travaux, les difficultés prévues au cas où il s’attellerait à contrôler le Pds, sont si énormes qu’il n’aurait point le temps matériel pour se positionner en successeur crédible de son père. Point n’est besoin alors d’évoquer le décalage culturel que ce dernier a tenté en vain de corriger, notamment en jetant un timide pont vers Touba. Karim Wade n’a sans doute pas jeté ses dernières armes dans la bataille. Et même si l’on sait que la politique est une arène ouverte où les surprises ne sont pas à écarter, il reste qu’on voit pas par quelle magie Karim pourrait réussir à faire tourner le vent de l’opinion de son côté au moment où les populations, sont en proie à de dures conditions vie de jour en jour plus dures. 
En calculateur avisé, le Président Wade a sans doute pris en compte tout cela. Et derrière l’apparence de désordre, il déroule bien son plan. L’objectif principal étant de ne pas se tromper de cheval. La question est de savoir : qui en face de celui que Wade va mettre en selle ? Et qui, vraisemblablement, sera Idrissa Seck. Etant entendu que ce sont les circonstances qui orientent toujours les décisions du Président Wade. Et elles peuvent changer. 
WADE-IDY 
Calculs de Maître 
mercredi 15 août 2007, par Nettali /  
NETTALI - Mercredi 25 juillet 2007. Me Abdoulaye Wade reçoit une délégation de Rewmi pour annoncer le retour d’Idrissa Seck au Parti démocratique sénégalais (Pds). Depuis cette date, une ambiance en a supplanté une autre. Les politiciens les plus virulents du Parti démocratique sénégalais (Pds) se sont réfugiés dans un profond silence, alors que la guerre des tranchées qui se mène aujourd’hui, semble avoir comme principal support la presse. Mais au-delà de la clameur et des souhaits des uns et des autres, Me Wade s’est résolument inscrit dans des calculs pour tracer la trajectoire politique du Sénégal dans les prochaines années. Et sans état d’âme. 
Le spectacle qui s’offre depuis l’annonce de retrouvailles entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck est-il une épisode supplémentaire du jeu politique auquel ils nous ont habitués depuis 2002 ? La question pourrait se comprendre du fait des retournements de situation spectaculaires auxquels Abdoulaye Wade et Idrissa Seck sont si experts. Combien de fois Me Wade n’a-t-il pas fait des sorties, souvent improvisées, rarement préparées pour charger son ex-numéro deux ? Des sorties qui ont puisé leurs arguments les plus puissants dans l’imaginaire des sénégalais. Ce, pour « descendre » proprement Idrissa Seck. Les effets politiques de ces attaques ont d’ailleurs eu plus d’impact négatif sur l’homme politique Idrissa Seck que les six mois, vingt trois jours passés en prison où il était plutôt dans une posture de victime. Et même lorsque la pression a semblé de desserrer autour de sa personne, surtout après la série d’audiences de la veille de la dernière présidentielle, c’est un Me Wade très offensif qui est revenu à la charge avec l’affaire du Protocole de Rebeuss jusqu’aux développements qu’on connaît avec la notaire d’Idrissa Seck, Me Nafissatou Diop. Très en verve et sans doute dopé les résultats de la présidentielle de février 2007, le Président Wade convoque en effet la presse le jeudi 1er mars 2007 et instruit un procès sans appel contre l’opposition qu’elle a accusée de traîner des casseroles. Idrissa Seck se taille la part du lion dans ses attaques. Me Abdoulaye Wade le disqualifie de la course à la succession : « en tout état de cause, ce n’est pas Idrissa Seck (...). Ce n’est pas lui, j’ai rompu définitivement avec lui et comme nous disons au Sénégal -nous sommes des musulmans-nous nous retrouverons devant Dieu », lançait-il sans prendre de gans. Un ton qui tranchait bien nettement avec celui qui a été le sien à la veille de l’élection présidentielle, remportée dès le premier tour par Me Abdoulaye Wade. A vrai dire, le caractère versatile de Me Wade et ses récurrentes métamorphoses déroutent le plus fin des analystes au point d’ailleurs que beaucoup hésitent à s’avancer sur le terrain des projections. Et pourtant les éléments objectifs qui se donnent à lire depuis quelques jours vont dans le sens de ces retrouvailles objectivement justifiées. 
Retour sur Chantiers… 
On voit mal, en l’absence d’éléments nouveaux sur le dossier judiciaire d’Idrissa Seck, comment ce dernier pourrait être inquiété sur les dossiers des Chantiers de Thiès et des fonds politiques. Il ressort en effet de l’arrêt rendu le 7 février 2006, par la Commission d’instruction de la haute cour de justice à laquelle ont siégé ses membres, à savoir, son président Cheikh Tidiane Diakhaté, Lamine Coulibaly, Doudou Ndiaye, Bara Niang et Henry Grégoire Diop qu’Idrissa Seck a bénéficié de la "mise en liberté d’office" mais que l’information suivait son cours en vue de rechercher des éléments nouveaux. En effet l’arrêt "ordonne, au bénéfice des contestations sérieuses, la mise en liberté d’office de l’accusé Idrissa Seck, s’il n’est détenu pour autre cause". Il prononce le non-lieu partiel sur les faits d’usurpation de titre et de détournements de deniers publics relatifs à la gestion des fonds politiques" ainsi que "la continuation de l’information sur les faits visés dans la résolution de mise en accusation". 
Pour en arriver à ces conclusions, la Commission d’instruction a admis qu’aussi bien sur les Chantiers de Thiès que sur les fonds politiques, aucune preuve de la culpabilité d’Idrissa Seck ne peut être assise sur la base des pièces et auditions faites. Dans le corps du texte de l’arrêt, il est en effet écrit, concernant les Chantiers de Thiès, qu’"en ce qui concerne les surfacturations visées dans l’acte d’accusation qui auraient permis à Idrissa Seck d’accomplir des actes de corruption et de concussion, il y a lieu d’observer que les premiers bénéficiaires de surfacturations ne peuvent être que les entrepreneurs". Et que "même si leur responsabilité "était établie", il resterait à prouver comment Idrissa Seck a pu bénéficier sciemment des produits des surfacturations". La Commission évoque aussi le fait que Bara Tall ne fait l’objet d’aucune inculpation dans le dossier d’instruction contre x. Les juges convoquent dans les justificatifs de l’arrêt, que "dans le rapport de l’Inspection générale d’Etat comme dans l’enquête de police, Bara Tall a soulevé des contestations" et donc "qu’en l’état, l’information contre Idrissa Seck ne peut pas évoluer en absence d’éléments compromettants de l’enquête en cours contre Bara Tall" (cette piste s’est révélée infructueuse). 
L’arrêt qui se fonde sur la loi 2002_10 du 22 février 2002 et les articles 128, 140, 171 et 176 du Code de procédure pénale, conclut sur les fonds politiques, qu’"aucune investigation ne saurait être envisagée sur le sort de ces crédits qui échappent aux règles de droit commun de la comptabilité publique au même titre que les dépenses effectuées en matières militaire, conformément à l’article 128 du décret N°454 du 10 février 2003...". Sur les comptes ouverts au nom du secrétariat général de la Présidence, la Commission d’instruction en est arrivée à la conclusion que "l’information a permis d’établir qu’Idrissa Seck, en sa qualité de ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, avait sous sa responsabilité le secrétariat général de la Présidence et qu’il avait qualité d’ouvrir des comptes au nom de cette administration dans le cadre de la gestion des fonds politiques affectés au Président de la République". La Commission d’instruction, qui n’a pas identifié des problèmes au niveau des comptes de la Cbao et de la Sgbs dans les procédures de retrait, prend en acte les arguments d’Idrissa Seck qui a soutenu "fermement" avoir géré "avec l’assentiment du Président de la République les comptes hébergeant les fonds politiques". Elle estime dans le même sens "qu’aucune pièce de la précédure ne permet de le contredire". 
C’est dire que la Justice a abattu toutes ses cartes dans cette affaire. La seule brèche qui s’est réellement offerte à elle et qu’elle n’a pas eu le courage de prospecter, ce sont les déclarations du chef de l’Etat lui-même qui a brandi devant les sénégalais un document pour asseoir l’idée d’un deal entre lui et son ex-Premier ministre. Dans un pays où le pouvoir judiciaire se respecte, le chef de l’Etat se serait expliqué sur des affirmations aussi graves alors que l’instruction n’est pas éteinte. Et encore, même dans le cas où le Président Wade exprimerait la volonté de réactiver le dossier des Chantiers de Thiès, il lui faudrait non seulement un élément nouveau que les commissions rogatoires n’ont pas trouvé mais aussi prendre en compte le fait que l’actuel Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré devrait alors comparaître. Ministre du Budget au moment des faits incriminés, son ministre des Finances de l’époque, Abdoulaye Diop s’était largement déchargé sur lui. Dans tous les cas de figure, ce serait en même temps le procès de l’Etat sénégalais, dans un contexte où déjà, le pouvoir a du mal à gérer les nombreux scandales qui l’éclaboussent. Et où le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’est pas dans les dispositions de soutenir une ultime crise comme celle que le pays a traversée avec l’incarcération d’Idrissa Seck. Aucune garantie de succès n’est en effet offerte à Me Wade qui est plutôt préoccupé par sa succession et qui répète à souhait être un homme pressé... 
« Qui pour me remplacer ? » 
Or, l’une des conséquences politiques de la faible participation des sénégalais aux Législatives, c’est la marginalisation en marche de Macky Sall. Ce dernier qui n’a certes pas dit son dernier mot, sait pertinemment que le scénario en marche est tout en sa défaveur. Même si depuis 2000, la constante reste que c’est Me Wade qui fixe les règles du jeu. Et même lorsqu’il pose la couronne sur la personne de son choix, cela rentre toujours dans le cadre d’un objectif ponctuel déterminé. En montant Macky Sall, Abdoulaye Wade voulait effacer Idrissa Seck. L’opération n’a pas en vérité connu de succès puisque si l’on se fonde sur les résultats de la dernière présidentielle où Idrissa Seck est arrivé deuxième sans réellement avoir battu campagne (Ne voulait-il pas trop gêner Wade ?) et malgré tous les scandales dans lesquels son nom a été cité. C’est que la machine de la répression déclenchée contre lui (Ige, Dic et Justice) n’a pas atteint tous ses objectifs...politiques. 
La carte Karim Wade suscitée ces derniers mois et prise très au sérieux après le limogeage de Macky Sall de la Primature, n’est pas non plus porteuse. Karim Wade, sauf miracle, ne terminera pas ses Chantiers avant le Sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (Oci) prévu en mars 2008. Pire, le concept de « Génération du concret » lancé en grandes pompes n’accroche plus. Plus que le manque de transparence évoqué d’ailleurs dans la réalisation de ces grands travaux, les difficultés prévues au cas où il s’attellerait à contrôler le Pds, sont si énormes qu’il n’aurait point le temps matériel pour se positionner en successeur crédible de son père. Point n’est besoin alors d’évoquer le décalage culturel que ce dernier a tenté en vain de corriger, notamment en jetant un timide pont vers Touba. Karim Wade n’a sans doute pas jeté ses dernières armes dans la bataille. Et même si l’on sait que la politique est une arène ouverte où les surprises ne sont pas à écarter, il reste qu’on voit pas par quelle magie Karim pourrait réussir à faire tourner le vent de l’opinion de son côté au moment où les populations, sont en proie à de dures conditions vie de jour en jour plus dures. 
En calculateur avisé, le Président Wade a sans doute pris en compte tout cela. Et derrière l’apparence de désordre, il déroule bien son plan. L’objectif principal étant de ne pas se tromper de cheval. La question est de savoir : qui en face de celui que Wade va mettre en selle ? Et qui, vraisemblablement, sera Idrissa Seck. Etant entendu que ce sont les circonstances qui orientent toujours les décisions du Président Wade. Et elles peuvent changer. 
 
PLUS LOIN…Mamadou Diouf, Sg du Csa sur les Assises nationales : «Des convergences existent avec le Front Siggil Sénégal» 
La Confédération des syndicats autonomes n’a pas encore dit «oui» à une participation aux Assises nationales souhaitées par le Front Siggil Sénégal. Son secrétaire général, Mamadou Diouf, même s’il reconnaît des convergences avec la plate-forme de l’opposition significative, veut en référer d’abord à ses camarades du bureau confédéral.  
Durant votre rencontre avec les leaders du Front Siggil Sénégal, vous avez déclaré à ces derniers que la ligne d’indépendance du Csa ne signifie pas indifférence. Est-ce à dire que vous soutenez l’initiative du Front ?  
Nous sommes des citoyens, nous déroulons notre activité économique dans un cadre qui n’est pas déterminé par des politiques. Nous sommes à équidistance des partis politiques. Nous ne sommes pas inféodés au parti au pouvoir et nous ne sommes pas le bras armé de l’opposition. Ceux qui sont dans l’opposition, aujourd’hui, peuvent être demain au pouvoir. Mais, nous voulons agir de sorte que quel que soit le parti qui exerce le pouvoir, nous ayons la latitude de lui poser le problème des travailleurs. En fait, nous sommes un contre-pouvoir pas indifférents, mais indépendants.  
Y a-t-il un décalage entre votre tableau de la situation économique et sociale du pays et le Sénégal que le Front Siggil vous a décrit ?  
Sur la situation du monde du travail, nous n’avons jamais cessé de dire que les travailleurs sénégalais étaient agressés de toutes parts. Nous avons toujours dit, également, que le pouvoir d’achat des citoyens est de plus en plus laminé. Force est de reconnaître qu’avec le Front Siggil Sénégal, nous avons fait des appréciations très convergentes de l’état de notre économie nationale. Nous venons d’un séminaire où nous avons eu droit à un diagnostic de l’économie nationale par des économistes de la Faculté des sciences économiques. Nous désirions ce diagnostic, car nous voulions un regard objectif. C’est à partir de tout cela que nous disons qu’il y a des raisons de s’inquiéter de la situation économique. Par rapport aux implications politiques que cette donne objective peut avoir chez nous, nous pensons qu’en tant que force sociale, nous devons toute suite nous déterminer de façon indépendante pour préserver l’unité, l’équilibre et la paix sociale dans le pays.  
Mais, il semble que c’est la Csa, votre syndicat, qui ait le premier défendure l’idée d’Assises nationales. Nous avions parlé, depuis des années, des Etats généraux de l’économie. Nous exposons au président de la République, depuis trois ans et à chaque fête 1er mai, la nécessité de tenir des Assises nationales sur l’éducation. L’idée de concertation nationale autour des problèmes du pays avec des citoyens responsables, nous faisons cet appel depuis longtemps. C’est pourquoi nous avons écouté le Front pour voir si nous avions la même perception sur ces questions. Déjà, nous avons eu une autre lecture de cet appel faite par la Cap 21 (Ndlr : mouvance présidentielle). Chacun d’entre nous, en tant que citoyen, a eu sa perception. C’est donc en partageant nos lectures, en tant que membres du bureau confédéral que nous rendrons public la perception que la Confédération des syndicats autonomes a de ces questions.  
Cheikh Fadel BAR 
Assises nationales : Moustapha Niasse va rompre son silence  
Le séminaire des progressistes à l’intention des commissaires politiques du parti sera l’occasion ce dimanche pour le patron de l’Afp de clarifier certaines questions relatives à sa position sur les assises nationales. Iba Der et ses camarades l’ayant accusé d’avoir appelé à une insurrection. Niasse pourrait aussi s’expliquer sur l’absence de son parti dans les tournées du front Siggil Sénégal. Absence qui soulève beaucoup d’interrogations. 
 
Après un long silence dû à une absence du territoire national, le secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) va présider ce dimanche un séminaire de formation à l’intention des commissaires politiques chargés de suivre le processus de ventes des cartes et de structuration de ses instances. Mais en marge de ce séminaire, le progressiste en chef qui s’expliquera sur la situation nationale sera très attendu sur d’autres questions le concernant directement.  
En effet, Moustapha Niasse ne manquera pas de s’expliquer sur la quasi-absence de son parti dans les tournées d’informations régulièrement organisées par les leaders du front Siggil Sénégal. Car, si son absence aux côtés d’Amath Dansokho, Ousmane Tanor Dieng et compagnie peut se justifier par ses nombreuses missions à l’étranger, il n’en est pas de même pour celle des plénipotentiaires de son parti. Et un des membres du bureau confédéral de la Csa n’a pas manqué de souligner le fait devant les leaders du front Siggil Sénégal au cours de leur rencontre tenue le mardi dernier au siège de la centrale syndicale. Ce syndicaliste demandait ainsi à Dansokho, Tanor, Madior Diouf et autres si Moustapha Niasse était toujours membre du front Siggil Sénégal. Et si oui, pourquoi son parti n’est souvent pas présent aux rencontres ?  
Amath Dansokho avait répondu en précisant que ‘Moustapha est bel et bien dans le front et tout ce que nous faisons l’engage’. Ce dimanche, le patron de l’Afp devra donc rassurer tous les Sénégalais qui pensent, à tort ou à raison, comme ce syndicaliste.  
Le leader de l’Afp saisira surtout l’occasion ce dimanche pour répondre à la Cap 21 qui lui prête des propos selon lesquels, les assises nationales ont entre autres objectifs de se débarrasser du régime de Me Wade par le biais d’une ‘révolution populaire pacifique, intelligemment conçue’. Des propos qui en réalité, n’ont pas été tenus par Moustapha Niasse, mais par le porte-parole de la Ca 2007 (Coalition soutenant Moustapha Niasse) au cours d’un point de presse tenu le jeudi 23 août dernier. Et dès le lendemain, la Ca 2007 a publié un communiqué précisant que les propos visés n’ont jamais été tenus par leur leader qui n’avait pas assisté en réalité au point de presse. Moustapha Niasse, avaient écrit les leaders de la Ca 2007 dans leur communiqué, ‘ne s’est pas exprimé, jusqu’ici de manière personnelle, à ce sujet, ni dans les radios, ni par écrit. Le moment venu, il fera une déclaration sur la situation nationale et sur l’action de l’opposition démocratique’. Amath Dansokho, Madior Diouf et Madieyna Diouf signataires de la précision ajoutaient cependant que ‘Moustapha Niasse, en tant que leader de l’Afp, membre de la Ca 2007 et du front Siggil Sénégal, assume tout le travail de l’opposition démocratique pour l’élaboration d’un large consensus national sur la manière dont le Sénégal doit dépasser la crise actuelle qui est politique, économique et sociale’.  
Seulement, Iba Der Thiam et ses camarades qui, apparemment, ne veulent pas faire la différence entre Niasse et ses porte-parole, continuent à accuser le patron de l’Afp d’avoir appelé ‘indirectement’ à une insurrection.  
Pour alors faire d’une pierre deux coups, Niasse pourrait livrer son point de vue sur ces assises nationales, étant donné que les Sénégalais n’ont entendu jusqu’ici, que Dansokho, Ousmane Tanor Dieng, Madior Diouf, Cheikh Sarr, Momar Samb, Massène Niang, entre autres leaders de Siggil Sénégal. Et pourquoi pas sur le départ d’Idrissa Seck du front Siggil Sénégal. Car rappelons-le, Niasse a été parmi les premiers leaders à prendre langue avec l’ancien Premier ministre au sortir de l’élection présidentielle en vue de la suite à donner aux ‘fraudes électorales’.  
Le séminaire de ce dimanche, comme l’indique le communiqué de l’Afp, ‘constitue la première étape vers le congrès ordinaire du Parti prévu au courant du premier trimestre de 2008’. Il s’agit, précise la même source, ‘de repréciser la lettre de mission des commissaires politiques, choisis pour leur expérience politique et leur parfaite connaissance du terrain, en vue d’assurer dans la régularité et la parfaite transparence les opérations de renouvellement des structures conformément aux recommandations du Bureau politique et aux circulaires du Secrétaire Général’.  
Cette journée verra la participation active des membres du Bureau politique et des secrétaires généraux départementaux de l’Afp.  
Georges Nesta DIOP  
 
Conférence, assises ou concertations nationales ? 
Ainsi donc, certaines composantes du Front Siggil Sénégal (Fss) ont enfin compris la nécessité de définir clairement le contenu et les objectifs des assises nationales dont elles proposent la convocation depuis plusieurs mois. En effet, jusqu’ici, la démarche de Fss n’avait réussi qu’à dérouter la plupart des observateurs, tant les justifications de cette proposition étaient floues et les objectifs poursuivis, aériens. Le sentiment était réel que les leaders de Fss ne prenaient pas tellement au sérieux leur proposition et qu’ils étaient juste en train de brandir un slogan comme pour éviter de tirer le bilan de leur «tactique» suicidaire de boycott des législatives du 3 juin dernier ou différer des décisions à prendre à propos des élections locales prévues dans moins d’un an. Après quelques rencontres avec des organisations de la société civile et autres ambassades étrangères, il était évident que Fss ne pouvait plus poursuivre son initiative sans définir le contenu de ces assises nationales. En ont-ils parlé à l’interne ? Y a-t-il eu des divergences ? Le secret est bien gardé jusqu’ici.  
Cependant, des divergences publiques se sont manifestées. Passons sur le communiqué de la Coalition Alternative 2007 définissant les assises nationales comme «une révolution intelligente pour faire partir Wade». Il le faut bien, puisque le leader de cette coalition n’a pas cru devoir assumer un élan révolutionnaire aussi tardif. Le leader du Rta/S, auquel on peut tout reprocher sauf de manquer de suite dans les idées, ne rate, lui, aucune occasion de décliner l’objectif de «faire partir Wade» comme finalité de ces assises. Les autres gardent un silence têtu sur cette question décisive, s’ils n’abreuvent pas les journaux de dénégations récusant toute intention «subversive» de Fss. Si des assises nationales proposées dans un contexte aussi apocalyptique que celui décrit par Fss n’ont aucune visée «subversive», mieux vaut «sawi te tëdi», pour ne pas dire aller se coucher tranquillement.  
A réfléchir sur les considérations qui précèdent, il apparaît nettement que l’incohérence de la proposition de Fss vient de ce qu’elle pose un (faux) problème sans, toutefois, oser le trancher. Sa démarche ne peut donc que rester suspendue. Fss conteste aussi bien la présidentielle que les législatives. Il dénie toute légitimité aux institutions qui en sont issues. Il estime que l’économie du pays est dans un gouffre insondable. Dans ces conditions, les assises nationales qu’il propose comme panacée ne devraient sérieusement pas viser autre chose que la mise sur pied de nouvelles institutions pour appliquer de nouvelles politiques. C’est ce qu’ont fait toutes les conférences nationales tenues en Afrique dans les années 90 : prendre le pouvoir et imposer des décisions, dans une démarche certes «subversive», mais profondément démocratique. Evitant cette démarche que nul ne saurait envisager dans le contexte actuel du Sénégal, Fss ne présente aucune alternative. Car si des assises nationales s’interdisent de créer un pouvoir de fait, leur vocation ne peut être que de proposer des recommandations à appliquer par le pouvoir démocratiquement élu. Soit seul, soit à travers un gouvernement d’union nationale. C’est cette démarche qu’avait explicitement choisie Bokk Sopi Sénégal (Bss) en initiant une Concertation nationale en 1994. Le Premier secrétaire du Ps semble être tenté de s’en inspirer, mais là aussi, il s’arrête à mi- chemin et préfère noyer le poisson en déclarant que les résultats des assises «seront toujours utiles au pouvoir ou à l’opposition», ce qui est la preuve par quatre que Fss ne sait pas encore quoi en faire.  
QUAND TANOR NOIE LE POISSON  
Cette question de l’applicabilité des décisions d’éventuelles assises nationales serait, cependant, la dernière à être examinée selon un critère chronologique. La première étant celle de la convocation de ces assises. Qui doit convoquer qui ? A cette question aussi, Fss n’apporte aucune réponse claire. Va-t-il prendre la responsabilité de convoquer ? Au nom de quelle légitimité ? Va-t-il le faire en association avec des organisations syndicales et civiles qui partageraient sa démarche ? Compte-t-il demander au chef de l’Etat de prendre l’initiative de cette convocation ? On ne sait pas.  
Pourtant, ces questions ne sont pas neutres. La nature des assises proposées en dépend fortement. Si, comme certains leaders de Fss ont pu le dire, aussi bien l’Etat que les partis de la majorité sont exclus a priori des discussions (1), les assises ne pourraient faire autre chose que constituer un Fss élargi autour d’un programme concerté en prévision des consultations électorales de 2012. Mais avec quel candidat ? Dans cette optique, ces assises ne seraient plus nationales. Et les organisations, officiellement non partisanes qui y participeraient, seraient confrontées à une gêne certaine.  
C’est peut-être pour leur éviter ce piège que le Président Mamadou Dia, qui est, incontestablement, le théoricien et le précurseur de la méthode des conférences nationales, a conseillé aux leaders de Fss d’initier au préalable des actions populaires d’envergure, aptes à convaincre le pouvoir de souscrire à leur projet. Sage précaution, qui ne rencontre, cependant, jusqu’ici d’autre écho que le silence embarrassé, mais «intelligent» des leaders de Fss qui connaissent bien les limites de leur capacité de mobilisation et de leur crédibilité aux yeux des Sénégalais.  
En vérité, les leaders de Fss ne comptent nullement sur l’appui du peuple sénégalais pour arriver à leurs fins. Sinon, à défaut d’une grève générale, ils auraient au moins tenté d’organiser un meeting national à l’appui de leur démarche. Le ton jubilatoire de M. Ousmane Tanor Dieng, annonçant au sortir d’une rencontre avec la délégation de l’Ue, l’éventualité de «sanctions européennes sévères contre le Sénégal» montre bien qu’ils regardent ailleurs et espèrent, d’ailleurs, la courte échelle dont ils rêvent. M. Dieng était si heureux qu’il s’est autorisé une référence inappropriée à une certaine situation togolaise,… comme si quelqu’un était mort au Sénégal. On comprend donc le dépit qui s’est emparé de certains, après la conférence de presse des experts de la Banque mondiale qui ont diagnostiqué une relative bonne santé de l’économie sénégalaise, réduisant ainsi à néant l’effet des campagnes acharnées de dénigrement dont les leaders de Fss se font les champions depuis quelques années. Acharnement dans le dénigrement de son propre pays : voilà l’activité favorite de ceux qui prétendent détenir le monopole du patriotisme. Mais, il y a loin de la coupe aux lèvres.  
LA CONCERTATION, UNE EXIGENCE DE LA BONNE GOUVERNANCE  
Je crois avoir soulevé dans les lignes qui précèdent quelques questions de fond dont l’examen devrait convaincre que les assises nationales proposées par Fss sont, proprement, sans objet : un slogan creux, une tentative de diversion, une manœuvre électoraliste à peine voilée et pas plus. Mais je ne crois pas que le débat doive en rester là. En effet, il me semble que la ligne de radicalisation outrancière adoptée par Fss depuis ses déroutes de février et juin dernier tend à éloigner de nos esprits deux exigences majeures. La première est relative au dialogue politique qui est et doit rester une évidence dans une démocratie majeure comme celle du Sénégal. La dramatisation mise en scène par Fss autour d’une banale demande d’audience adressée au chef de l’Etat n’a pas d’autre fonction que de créer un contexte favorable à une entreprise de discrédit de la pratique de la démocratie au Sénégal. Le Président Wade a toujours reçu l’opposition et on ne voit pas pourquoi il devrait s’en priver à l’avenir.  
L’autre exigence, plus fondamentale, est liée à l’utilité d’une concertation permanente et institutionnalisée avec les forces vives de la Nation. Le gouvernement ne peut que gagner à partager ses décisions, de la phase d’élaboration à celles de la mise en œuvre et de l’évaluation, avec tous les partenaires sociaux impliqués dans les divers secteurs de son activité. La meilleure des décisions peut produire le pire des résultats quand elle est parachutée et non partagée. De gros efforts restent à faire dans ce domaine crucial. Il est évident, par exemple, que les initiatives prises par le gouvernement pour juguler la hausse des prix des denrées de consommation populaire produiraient davantage de résultats concrets et visibles si, en plus des associations de commerçants et de consommateurs, les syndicats, ainsi que les organisations de femmes et de jeunes étaient associées à leur élaboration et à leur mise en œuvre.  
Bien informées, ces derniers pourraient jouer leur partition sur le terrain et contribuer, par divers moyens, au respect effectif par tous des décisions prises ensemble. La même démarche s’impose devant la crise de l’enseignement supérieur, le marasme du secteur de l’énergie ou le drame du chômage des jeunes, entre autres défis qui nous interpellent gravement en ce moment.  
L’ère de la toute puissance de l’administration est révolue et les citoyens ne veulent plus être des consommateurs passifs de décisions prises entre quatre murs en leur nom et pour leur compte, mais sans leur avis. Un recours systématique à de larges concertations nationales sectorielles ne pourrait que réduire les déficits de communication déplorés, favoriser l’adhésion des populations aux décisions prises et accroître l’efficacité de l’action gouvernementale. Elle ferait, également, droit à une demande sociale pressante d’information, de concertation, de transparence et de contrôle efficient de l’action publique. C’est cela l’esprit de la bonne gouvernance. Mais, cela n’enthousiasmera, certainement, pas les leaders de Fss qui réclament des assises nationales pour palabrer sur tout… c’est-à-dire sur rien.  
Mamadou Bamba NDIAYE - Député à l’Assemblée nationale Secrétaire général du Mps/Selal BP 12387 - Dakar - Colobane - Dakar  
(1) Le Premier secrétaire du Ps vient d’y mettre un bémol en souhaitant publiquement la participation du gouvernement aux assises. Dans ces conditions, qu’attend Fss pour demander une rencontre avec la Cap 21 et la Coalition Sopi ?  

 

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