L’ignorance n’est pas une excuse
L’ignorance n’est pas une excuse
J’ai connu Dakar plus propre, plus sûre, à une époque où l’avenir était plus prometteur et où cette ville était une des vitrines d’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, les collectivités locales ont hérité d'une poubelle aux enchères, une poubelle inondée et sans électricité et c’est à nous que la faute revient. Nous avons accepté la détérioration des conditions d'existence, la détérioration de la santé publique, celle des conditions sanitaires en milieu urbain et surtout nous avons accepté la tragi-comédie du pouvoir ; nous pouvons à présent accepter des coupures d'électricité un peu plus longues, parce que demain, ce peuple qui a faim, ne se souviendra même pas qu'un jour, Il a eu l'électricité !
L’Etat ne fait que révéler ce que nous sommes ! Il est certain qu’il porte une grande responsabilité dans les crises qui affectent nos communautés, mais je dois cependant admettre que pour une large part, la responsabilité nous incombe. Et ce nous est inclusif ! Il comprend la population dans son ensemble, car il faudra tout de même accepter que ce qui nous arrive, est avant tout le résultat de nos indifférences, notre absence de scrupules, nos vanités et nos manquements.
Je regardais la semaine dernière des hommes jouer aux dames à l’ombre d’un arbre, certainement des retraités, et je les ai observés toute une journée, rire et plaisanter, toujours tenus par la passion frénétique du jeu et parfaitement inutiles au monde qui les entoure ! Il y avait mille choses à faire dans cet endroit qui aurait pu améliorer les conditions d’existence de ces gens, il y avait des trottoirs à reconstruire, des canalisations à réparer, des enfants qui avaient besoin de soutien scolaire, des jeunes gens désœuvrés à chaque coin de rue qui avaient besoin d’exemple au lieu de sermons et ces hommes sous cet arbre n’avaient rien de mieux à faire que de jouer aux dames. Le soir, ils rentreront chez eux faire les patriarches parce qu’ils estiment peut-être, qu'être père est une fonction sociale à laquelle s’attachent un rang et une autorité que l’on ne questionne pas ! C’est ce qu’on leur a dit, c’est ce qu’ils croient et cela ne correspond à aucune vérité ! Etre père, c’est d’abord s’assurer que nos enfants vivront mieux que nous, non pour nous garantir une retraite confortable, ni même pour assumer les erreurs que nous avons faites ou s’acquitter des tâches qui nous incombent, mais parce qu’on le leur doit et que cela constitue une obligation morale non négociable ! C’est cette responsabilité fondamentale qui constitue la base d’un mouvement pour la désobéissance civile.
L’Etat au Sénégal n’existe plus ! Abdoulaye Wade aujourd’hui est une cible périmée, il constitue, avec sa clique, un épiphénomène au sein des conjonctures socio-économiques que nous traversons, et à l’incompétence du leader qu’il se veut représenter, se rajoute la veulerie du démagogue qui se moque éperdument de votre sort puisque seul le préoccupe celui de son fils qu’il s’évertue à nous imposer. Mais cela ne l’empêche pas d’être symptomatique de nos tares. Cet homme est allé se détendre en Suisse durant le mois de Ramadan alors que le peuple était sans électricité, ce n’est même plus du mépris, on a de la considération pour ceux que l’on méprise, c’est tout simplement de l’indifférence.
Il est sans doute criminel de soutenir Wade, et il s’agit là d’un crime autrement plus grave que ceux sanctionnés par nos lois, car c’est un crime contre l’espoir et l’avenir de nos enfants, de nos frères et sœurs et des expatriés qui ne vivent que pour retourner chez eux ; mais il n’est pas non plus essentiel de le combattre. Il est son meilleur ennemi. Il a fait suffisamment de promesses qui le ridiculiseront pour cent ans, son seul succès est d’avoir réussi à faire de la politique un folklore populaire !
Notre logique ne s’inscrit plus dans le cadre de l’opposition idéologique, elle se pose dorénavant en termes de rupture avec une morale qui définit les normes d’une société où accepter l’injustice est une vertu. Si demain, les coupures d’électricité cessaient et si des canalisations supplémentaires mettaient un terme aux inondations, certains cesseraient de protester, ils seraient même capables d’élire le fils de Wade en se disant qu’au final, il s'est acquitté des tâches que lui imposait sa charge. Me surprenant applaudissant car tout heureux du retour du courant, je me suis rendu compte que nous avons oublié que vivre dans des villes sans inondations et avec l’électricité, n’est pas exceptionnel ! C’est ce que j’appelle la logique de l’échec, c’est-à-dire que nous sommes parvenus à déplacer les horizons d’attente. L’Homme au Sénégal vit toujours dans l’attente d’une plus grande catastrophe et se faisant, il s’estime heureux parce qu’il considère qu’il y a pire. Nous avons regardé nos enfants vivre dans des conditions de plus en plus déplorables, et face à l’adversité, nous avons opposé une logique de la fuite.
Il est grand temps que nous comprenions les enjeux de notre époque, il est crucial que nous apprenions à désobéir. Il n’y a aucune explication tangible qui puisse justifier la souffrance qui dure. L’ignorance n’est pas une excuse. Au Sénégal, nous vous invitons à faire le don de vos personnes, à ne plus penser les situations en terme exclusivement politique, mais également en termes de responsabilités individuelles……
Malick Noël SECK Secrétaire général de Convergence socialiste email: info@convergence-socialiste.com http://convergence-socialiste.com/
" Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l'économie pour s'enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogue. Aucune entreprise ne veut investir dans un pays où le gouvernement se taille au départ une part de 20 %, ou dans lequel le chef de l'autorité portuaire est corrompu. Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection ça et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse" (Obama : Discours devant le parlement Ghanéen)
Le Sénégal sous la Présidence de Abdoulaye Wade a connu un développement spectaculaire des scandales financiers tous azimuts. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un scandale financier portant sur des centaines de millions ou des milliards ne se fasse jour. Face à la corruption généralisée, à la gabegie financière, aux détournements de deniers publics, il est plus que temps que tous les moyens soient mis en œuvre pour mettre un terme à ces dérives préjudiciables au peuple sénégalais dont l’écrasante majorité ne satisfait pas aux besoins les plus élémentaires.
Le chapelet des scandales financiers impliquant des proches ou les plus hautes autorités de l’Etat serait long à égrener. Nous vous renvoyons à la lecture de quelques exemples sur cette page portant sur des marchés et des montages financiers scabreux dont le seul but est d’enrichir une oligarchie au pouvoir : la Licence Sudatel, les milliards de Taiwan, les marchés des cartes d’identité numérisées, les milliards de l’IPRES, les terrains de l’aéroport, la statue de la renaissance, l’affaire du chantage financier brandie par Millicom, la société du nouvel aéroport (AIBD), le ramassage des ordures (Véolia) les liens avec Godart, les sociétés STC, les ICS ou la Sonacos, les 30 hectares volés au Sénégal via Mbakiyou Faye, la Senelec, les chèques de 5,6 milliards de la Cbao, la réfection des moteurs de l’avion présidentiel, l’affaire DP World, les compagnies Jafza et Zam Zam, la vente des voitures de l’Anoci, les affaires Bara Tall et les chantiers de Thiès……
Sous le magistère de Abdoulaye Wade, l’Etat sénégalais est devenu un Etat corrompu et corrupteur. A commencer par Abdoulaye Wade lui-même à travers la désormais tristement célèbre affaire Segura.
L’exemple le plus marquant de la mal gouvernance financière sous Wade est celui de l’organisation du sommet de l’OCI (organisation de la conférence islamique qui s'est tenu à Dakar en mars 2008). L'ANOCI, une agence nationale sénégalaise a été créée comme son nom l'indique uniquement pour l'organisation du sommet de l'OCI.
Or, tous les chantiers prévus et financés par les fonds de l'OCI n'ont pas été livrés à temps malgré deux reports du dit sommet. L'ANOCI a eu un budget de fonctionnement évalué par ses dirigeants à 4 milliards CFA /an (soir 16 milliards en 4 ans). L'ANOCI a englouti des centaines de milliards CFA sans que les objectifs assignés ne soient atteints et sans que le plus petit des contrôles n'ait été exercé sur le budget de cet instrument financier du régime de Wade ni par le parlement ni par les corps administratifs de contrôle.
Comble de honte pour le gouvernement de Abdoulaye Wade, l'OCI s'est tenue à l'hôtel Méridien président construit par les socialistes lors du précédent sommet qui s'est tenu à Dakar en 1991.
Des centaines de milliards plus ou moins déclarés (plus de 400 Milliards selon les chiffres officiels de l’ANOCI) ont été inopportunément dépensés et des ressources diplomatiques, économiques, politiques ont été utilisées pour une ambition inavouée alors que le peuple sénégalais rencontrait et rencontre des difficultés existentielles les plus élémentaires comme manger à sa faim et boire à sa soif, se loger, s'éclairer, s'habiller ou se soigner.
Les seules "réalisations" ont été quelques kilomètres sur la corniche et un tronçon d'autoroute. Point de réceptif hôtelier ou de complexe touristique comme il était prévu alors que Karim Wade et Abdoulaye Baldé, les deux éminences grises de cette agence obscure, ont fait le tour des Emirats et Royaumes arabes pour récolter des fonds qui étaient destinés à ce sommet. Qui plus est, pour financer des marchés qui n'ont eu de public que de nom parce que la plupart d'entre eux ont fait l'objet d'ententes illicites et illégaux portant sur des montants astronomiques, des Ministères régaliens se sont vu amputés d'une partie importante de leurs ressources occasionnant des dépassements budgétaires jamais connus dans l'histoire du Sénégal.
Au final, le Sénégal s'est retrouvé avec plus de dettes à rembourser et une hausse des prix vertigineuse alors que sous le gouvernement socialiste, toutes les infrastructures du précédent sommet de l'OCI, de la VDN au Méridien Président, étaient le fruit de dons d'Etats membres de l'OCI
La vente de la licence de téléphonie à Sudatel est le plus récent des crimes économiques commis par des proches de l’entourage de Wade : 20 milliards sur 100 milliards se sont volatilisés lors de la vente de la licence de téléphonie à Sudatel (une compagnie soudanaise).
La présente page facebook, une fois un nombre significatif de membres enregistrés, sera transmise à toutes les organisations financières internationales, aux institutions de coopération multilatérales et bilatérales, aux organismes internationaux œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, aux gouvernements étrangers amis du Sénégal, aux parlements de ces derniers pour qu’ils influent sur la politique de leur gouvernement envers le Sénégal, ambassades accréditées au Sénégal et à toutes les entités pouvant influer sur le comportement du régime en place au Sénégal.
Des manifestations (marches, conférences publiques, etc…) seront organisées afin que le monde entier exige du gouvernement de Abdoulaye Wade l’arrêt de l’hémorragie et le rapatriement des maigres ressources publiques du Sénégal investis dans la bulle immobilière ou placés à l’Etranger, dans les paradis fiscaux et des places financières off shore sans se soucier du bien être des populations.
http://www.facebook.com/pages/Petition-pour-un-audit-de-lANOCI/128602470484143
auditanoci@gmail.com