sénégal d'aujourd'hui
Sénégal
Yoro Bâ, président intérimaire du Jëf Jël
11 Juin 2007 07:55 heure de Dakar
(APS)-- Le vice-président de l'Alliance Jëf Jël, Yoro Bâ, va assurer l'intérim de Talla Sylla à la tête du parti, le temps que ''ce dernier se rétablisse'', annonce le bureau politique du Jef jel qui explique qu'une telle décision a été prise pour que ''l'engagement épique et héroïque de Talla Sylla'' ne soit pas ‘' vain''.
Le bureau politique du Jëf Jël qui était réuni samedi sous la présidence de Yoro Bâ a, dans un communiqué remis à l'APS, fait part de ''sa détermination et sa volonté inébranlables d'atteindre le but ultime que s'est fixé le parti, à savoir la construction du Sénégal dans l'unité, la dignité, l'éthique et la justice''.
En attendant, il apprécie à sa ''juste valeur, la vague de sympathie, l'élan de solidarité, ainsi que les prières formulées par l'ensemble de la communauté nationale et internationale'' à l'endroit de Talla Sylla qui a annoncé son retrait de la vie politique pour cause de maladie.
Tout en adressant ses ''sincères remerciements à ces acteurs éclairés'', le bureau politique du Jëf Jël estime que ''la solidarité des Sénégalais ainsi que leur indignation face à l'impunité dont semblent bénéficier les agresseurs de monsieur Sylla, démontrent, si besoin en était, que son combat n'a pas été vain''.
L'absence de l'opposition boycotteuse créera un manque dans le débat politique à l'Assemblée nationale, selon Macky Sall
11 Juin 2007 07:52 heure de Dakar
(APS) - L'absence au sein de l'hémicycle de l'opposition dite significative ‘'va y créer un manque dans le débat politique'', a estimé le Premier ministre Macky Sal avant de faire part de sa conviction de l'ouverture d'''un dialogue'' entre la majorité et l'opposition sous l'arbitrage du chef de l'Etat.
''L'absence de l'autre partie de l'opposition va créer un manque dans le débat politique à l'Assemblée nationale et je crois qu'un dialogue entre la majorité et opposition sera développé sous l'arbitrage du président de la république'', a-t-il dit.
Le Premier ministre s'exprimait, vendredi à Bamako, en marge de la cérémonie d'investiture du Président malien Amadou Toumani Touré pour son deuxième et dernier mandat à la tête de la République du Mali.
''Nous avons toujours été pour le dialogue pour que le Sénégal comme il l'a toujours été reste un pays de dialogue social, de dialogue politique et que sur les questions majeures, nous puissions ensemble en convenir et travailler pour l'intérêt du Sénégal'', a encore dit Macky Sall.
Même s‘il a reconnu que les autres sièges qui ont échappé à la liste qu'il dirigeait ont été remportés par l'opposition -131 sièges pour la mouvance présidentielle et 19 pour ses adversaires--, il n'a pas exclu la poursuite du dialogue pour ramener l'autre partie de l'opposition dite significative autour de la table.
Pour lui, les prémices de ce dialogue sont perceptibles dans la mesure où la'' position radicale'' de l'opposition qui avait ‘'bloqué le dialogue semble évoluer''. En effet, elle commence, selon Macky Sall, à reconnaître enfin Abdoulaye Wade comme président de la République élu du Sénégal.
''En tout cas, je l'encouragerai à poursuivre le dialogue comme il (Ndlr, le chef de l'Etat) l'a toujours fait'', a dit le Premier ministre, convaincu que les choses avanceront, car Abdoulaye Wade est un ‘'homme du dialogue''.
Le Premier ministre, à la tête d'une forte délégation, a représenté le Sénégal et le chef de l'Etat à la cérémonie de prestation de serment du président malien Amadou Toumani Touré.
Macky Sall a profité de sa présence à Bamako pour visiter les nouveaux locaux de l'ambassade du Sénégal situés dans le nouveau quartier résidentiel de Badalabougou.
Une visite guidée par Saoudatou Ndiaye, nouvel ambassadeur du Sénégal au Mali.
Le Premier ministre a regagné Dakar vendredi soir.
Les populations se sont abstenues pour amener le président à baisser le coût de la vie, selon Me Abatalib Guèye
11 Juin 2007 07:50 heure de Dakar
(APS) - Le secrétaire général de la Convergence pour une nouvelle citoyenneté (CNC), Me Abatalib Guèye a affirmé que l'abstention (plus de 65 %)constatée lors du scrutin pour les législatives est ''un signal fort'' des populations à l'endroit du président Wade pour l'amener à procéder à une baisse du coût de la vie.
Dans un entretien à l'APS et au quotidien Le Soleil, Me Guèye a dit que ''ce fort taux d'abstention est dû certes au boycott décrété par une partie de l'opposition, mais aussi se justifie par la flambée des prix des denrées de première nécessité''.
''Du point de vue de la demande sociale, il faut, dans les plus brefs délais, revoir à la baisse les prix des denrées de première nécessité'', a ajouté l'avocat décelant dans un message dans ce sens par le comportement des citoyens.
Pour lui, ‘'si le scrutin présidentiel est considéré comme une élection majeure par les Sénégalais, le scrutin législatif permet aux candidats à la députation d'être jugés directement par leur environnement immédiat''.
Ce scrutin donne ‘'l'occasion aux populations de base d'exprimer ce qu'elles pensent de ceux qui les côtoient nuit et jour, de ceux qui sont appelés à défendre correctement leurs intérêts.''
Les populations, en réélisant sans difficulté Me Wade en février, ont voulu montrer leur désaveu à l'endroit de son entourage, selon le leader de la CNC.
''Ces deux élections ont montré que c'est le président Wade qui mobilise, mais ceux qui gravitent autour de lui ont toujours été désavoués par les populations de base'', déclare-t-il.
Demandant au chef de l'Etat, qui l'a reçu récemment, de ''s'élever au dessus de la mêlée pour favoriser un consensus national autour des problèmes majeurs'', il a aussi plaidé pour ''un nouveau type de député en rapport avec la confiance des populations''.
Pour l'introduction du bulletin blanc dans le système électoral
11 Juin 2007 07:48 heure de Dakar
(APS) - Le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall juge ‘'qu'il est temps'' d'introduire l'usage du bulletin blanc dans le système électoral sénégalais, au vu de la participation jugée faible lors des législatives du 3 juin dernier.
‘'Cela veut dire que le citoyen qui veut s'acuité de son devoir civique de voter mais qui ne veut choisir aucune force politique ni aucun candidat, a les moyens de s'exprimer'', a-t-il expliqué dans une interview parue dans l'édition de samedi du journal Le Quotidien.
‘'En revanche, s'il n'y a pas de bulletin blanc, le citoyen qui entre dans l'isoloir et qui ne souhaite voter pour personne, qu'est-ce qu'il peut faire'', s'est interrogé Ismaïla Madior Fall, qui livrait son analyse de la fiable participation aux législatives du 3 juin dernier.
‘'Et en même temps, le nombre de bulletins blancs recensés dans les urnes peut être un message envoyé à la classe politique'', a fait observer M. Fall, enseignant à la faculté de Droit de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.
‘'Dans une certaine mesure (.)Je crois que l'introduction du bulletin blanc dans le système électoral peut atténuer les effets pervers de l'abstentionnisme électoral'', a-t-il estimé.
A contrario, ‘'le vote obligatoire me semble inimaginable'' au Sénégal. ‘'Là où les démocraties ne l'ont pas réussi, je ne vois pas le Sénégal essayer de l'imposer'', a-t-il indiqué, en soulignant qu'à travers le vote, le citoyen ‘'exerce un droit. Et un droit, on a le droit de l'exercer et de ne pas l'exercer''.
‘'En outre, c'est compliqué de demander à tous les électeurs de voter dans un pays comme le Sénégal où l'état-civil n'est pas en place comme il se doit, où la mobilisation des citoyens n'est pas ce qu'elle doit être, et où l'administration des sanctions en cas d'abstention est inexistante'', a-t-il fait valoir.
L’OBERVATEUR :
LE REGARD DE FALLOU …Talla Sylla
Article Par Fallou Mbacké Diallo, fmdiallo1@yahoo.fr,
Paru le Lundi 11 Juin 2007
Infection pulmonaire ! Talla Sylla va mal. Très mal. La démocratie sénégalaise aussi. Deux maux consubstantiels : l’un est général et structurel, l’autre, particulier et personnel. Personnalisé. Le mal dont souffre actuellement le leader du «Jëf-Jël», et avec lui, tous les démocrates de ce pays, provient, paradoxalement, de ce bien commun que l’on nomme Démocratie. Et qui aujourd’hui dans notre pays, offre l’image d’une gigantesque gangrène. Qui infecte tout l’organisme de notre société et en tue systématiquement les parties les résistantes. C’est dans cette logique de dégénérescence et de mort, que Talla Sylla a été très proprement martelé. Par des tueurs si manifestement anonymes, que même l’enquête de la gendarmerie qui les a formellement identifiés, n’a jusque-là servi qu’à les ancrer davantage dans leurs positions de pouvoir. C’est que, ces coups de marteau, comme les coups de fusil qui ont eu raison de feu Maître Babacar Sèye, ont été assénés par les mêmes mains assassines. Qui, depuis 1993, et surtout depuis 2000, érigent la violence règle politique. Et, par ce biais, étouffent la démocratie et terrorisent les démocrates. Pourtant, à y regarder de près, le mal actuel de notre démocratie n’est pas dans cette barbarie politicienne qui l’affecte et l’infecte. Il réside plutôt dans le fait que ces forces du Mal aient pu y prendre racine, s’y développer et s’y exercer en toute liberté. Et, qui plus est, en toute impunité. Sur un autre registre, le comble de ce terrorisme politicien, c’est l’attitude de l’Etat. Qui, tantôt adopte le profil bas. Tantôt, cherche à expliquer ou banaliser cette «boucherie héroïque». En effet, quelques jours seulement après son agression, le chef de l’Etat lui-même, Président de tous les Sénégalais et Gardien de la Constitution, ne s’est-il pas comporté en juge, médecin et surtout chef de parti ? En commentant publiquement et évasivement, le bulletin de santé de Talla Sylla. Pour décréter solennellement, qu’il n’avait que de «petites égratignures» ! Encore, n’eût-il même pas été égratigné par ses agresseurs, et eût-il seulement été un citoyen ordinaire et anonyme, il aurait été en droit d’attendre protection et assistance de la part de l’Etat. Car, en l’occurrence, le problème n’est pas dans la nature des blessures, mais dans l’agression sauvage qui les a causées. Pour cette seule raison, cette tentative d’assassinat aurait dû être élucidée, les auteurs et leurs commanditaires arrêtés et punis. Conformément à la loi. Que nul n’est censé ignorer. Et dont personne n’est au dessus. En principe. Autrement, Talla Sylla, Omar Lamine Badji, les victimes des événements de la Bourse du travail, et plus récemment, le jeune Modou Diop de Daroul Mouhty, ne peuvent-ils, ne doivent-ils donc rien attendre de l’Etat ? Jusqu’à quand se contentera-t-on d’envoyer de fortes délégations, représentant le chef de l’Etat et le gouvernement auprès des familles endeuillées ? Pour les assister en espèces sonnantes et trébuchantes. Exploitant ainsi ces circonstances particulièrement douloureuses, ainsi que la sauvagerie politicienne qui en est à l’origine, pour, à grand renfort médiatique, chanter la «générosité» du chef de l’Etat. Sans se rendre compte que ce que les citoyens attendent de l’Etat et surtout de son chef, c’est de les protéger contre le mal et le cas échéant, d’en punir les auteurs. En attendant, comme toujours dans de semblables circonstances, le chef de l’Etat a encore donné aux journalistes un os informationnel à ronger : celui de l’imminence d’un remaniement ministériel. Et, comme toujours, ils se mettent à spéculer sur l’identité des futurs ministres et surtout, du premier d’entre eux. Comme sur le sexe des anges. En vérité, que Macky Sall reste à la Primature ou qu’il déménage à l’Assemblée, nous manquons de pain. Quant à Talla Sylla, il est resté constant : hier face aux socialistes, aujourd’hui aux libéraux, il a toujours lutté contre l’injustice et pour la démocratie. Hier, il a été combattu, aujourd’hui, on l’a abattu. Sans l’abattre. Il est toujours debout. Mais, mal en point. Notre démocratie aussi. Deux maux consubstantiels, face auxquels, le peuple, pour sa part, prie. Semble-t-il ! S’il lui était possible d’adresser une prière à ce peuple dont il est un digne fils, Talla Sylla le prierait certainement de ne pas se contenter de prier. Mais de savoir, comme le dit Thucydide, qu’«il est dans la nature de l’homme, d’opprimer ceux qui cèdent et de respecter ceux qui résistent». En attendant, plus tard, bien plus tard, peut-être, quand viendra le temps des comptes, le compte-rendu des tribulations actuelles de notre démocratie pourra ainsi commencer : il était une fois…un démocrate nommé Talla Sylla.
SELON L'HEBDOMADAIRE NOUVEL HORIZON Le nouveau gouvernement de Wade sera une couvée de technocrates jeunes,
Article Par LA REDACTION,
Paru le Samedi 9 Juin 2007
Gouvernement
Le nouveau gouvernement de Wade sera une couvée de technocrates jeunes, selon l’Hebdomadaire Nouvel Horizon. En plus des fonctionnaires ayant une bonne connaissance des procédures de l’administration sénégalaise, ce sont en principe, des jeunes et des technocrates qui vont arriver en nombre dans la prochaine équipe gouvernementale. Ainsi, sont annoncés, selon le journal, des cadres comme Ndiouga Sakho, Pdg de la Sapco, Fara Ndiaye Tall, Dg de l’Agence de développement des domaines industriels, Mme Ndèye Khady Guèye, Dg du Fpe, Habib Mbaye, ministre conseiller à la Présidence. Il faut dire qu’il risque d’y avoir beaucoup de proches de Karim. D’ailleurs, Ndiouga Sakho, annoncé ministre, est le neveu de Wade. Des parents et des amis de la famille Wade !
Prostitution
La brigade de recherches de la police de Ziguinchor, dans le cadre de la lutte contre la prostitution clandestine qui commence à prendre des proportions inquiétantes dans cette partie méridionale du pays, vient de mettre la main sur deux professionnelles du sexe pistées depuis un moment par les limiers. Ces prostituées que sont Mariama Mané et Ndèye Nafi Ndiaye sont nées respectivement en Guinée-Bissau et à Ziguinchor. Selon des sources proches de l’enquête, ces deux compagnons à la recherche du gain par le sexe ont été toutes interpellées dans la nuit du Jeudi eu vendredi 8 juin 2007 à 4 heures 45 mn au moment où elles naviguaient dans des bars et dancings de la place.
Prostitution (Bis)
Pistées par les flics, elles ont été finalement appréhendées dans un restaurant de la place où elles attendaient leurs derniers compagnons de nuit. Sentant la présence des limiers, elles se retireront dans les toilettes du restaurant où elles avaient élu domicile pour la circonstance. Prostituées notoires, Mariama Mané et Ndéye Nafi Ndiaye avaient l’habitude de se la couler douce avec leurs clients dans une auberge de la place où elles avaient loué des chambres. Interpellée et déférée une première fois Mariama Mané a entraîné cette fois-ci dans sa chute sa compagne Ndèye Nafi Ndiaye. Mises à la disposition de l’inspecteur de police en charge de l’enquête en attendant d’être édifiées, elles ont été envoyées depuis hier à la citadelle du silence où elles méditent tranquillement sur leur sort que devra leur réserver le tribunal correctionnel.
Routes
«Khana" Gorgui "talli » (routes) n'a pas encore fait le trajet Kaffrine-Tamba par voie routière ? La question mérite « nak » d'être posée, tant l'état de cette route est exécrable ! Pour rallier ces deux villes, le passager est obligé de subir les affres des gros nids de poules sur la route; de Kaffrine à Tamba, il n'y a pas moyen de parcourir 500 mètres de route bitumée et plane. Ceci n'est pas sans conséquence, les accidents font ainsi foison sur cet axe très prisé par les gros porteurs en partance pour le Sénégal Oriental et le Mali. On y voit des camions-citernes remplis de carburant qui se renversent à cause notamment de l'étroitesse et du (très) mauvais état de la route. Pourtant, d'après les populations qui utilisent cette voie, Macky Sall avait fait l'annonce du démarrage imminent de la réhabilitation de cette route. Il avait même dit que les travaux commenceraient un "al xemess" (jeudi). Depuis lors, un nombre incalculable de jeudis est passé et toujours rien, « dara » ! Les populations guettent toujours les jeudis. Attendons celui de la semaine prochaine pour voir...
Talla Sylla
La santé de Talla Sylla préoccupe au plus au point, l’Union des forces nouvelles (Ufn) de Ibrahima Badiane. Réuni en bureau politique, le parti a rendu un hommage au leader du Jef Jel. Pour l’Ufn, le combat de Talla Sylla est le leur. Pour l’Ufn, oser dire non à ce régime de Wade où l’opposant bénéficie d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal, est un acte de bravoure et de patriotisme sincère. Aux autres responsables et militants du Jef Jël, l’Ufn dit comprendre toute la peine et la douleur qu’ils ressentent en ces moments. Elle les partage avec eux. Talla Sylla est victime d’actes criminels perpétrés par un régime qui n’hésite pas à tuer dans ses rangs pour sauver un pouvoir aux abois mais, tôt ou tard justice sera faite !
Mœurs
La section Rufisque de l’Association des imams et oulémas du Sénégal a présenté au préfet de Rufisque une déclaration dans laquelle ils dénoncent les images à caractère pornographique qui agressent chaque jour les téléspectateurs. « Cette situation, peut-on lire dans la déclaration, est un scandale dans un pays croyant, et de surcroît bâti sur certaines valeurs morales qui récusent la dégradation des mœurs ». D’ailleurs, l’habillement ainsi que le comportement des filles dans la réalité, a déclaré l’imam Bamar Diagne, n’est que le reflet de ce qu’elles copient à la télévision. En ce sens tout père de famille doit se sentir concerné.
Mœurs (Bis)
Les imams ont profité de cette occasion pour inviter les associations féminines à rejoindre leur combat. Car, elles sont interpellées du fait que cette situation porte atteinte le plus souvent à la dignité de la femme. Quant aux autorités, elles ont, selon eux, la responsabilité d’exercer une certaine pression sur les médias, surtout la télévision, afin d’éviter la parution de ces images qui dérangent parce que contraires à nos réalités et à nos coutumes. Aussi les imams ont-ils solennellement demandé à M. le préfet de faire parvenir leurs doléances au chef de l’Etat. Ils regrettent toutefois que l’on ne donne pas souvent l’occasion aux musulmans de dénoncer certaines pratiques contraires à leur religion. Pour terminer ils ont salué l’attitude du syndicat des journalistes qui n’a pas réagi depuis l’arrestation des directeurs de publication des journaux à caractère pornographique.
Rp
Le rassemblement pour le peuple (Rp) de Serigne Mamoune Niasse était face à la presse hier pour livrer ses impressions et donner sa lecture des résultats des dernières élections législatives. Le Rp a d’abord précisé que le parti n’est pas allé dans le cadre d’une coalition mais, il est parti seul aux élections législatives. Avec ses propres moyens et ses propres forces. Le Rp face à plusieurs partis et coalitions de partis a pu obtenir 2 sièges à l’Assemblée nationale.
Rp (Bis)
Restons avec le Rp de Mamoune Niasse pour dire que sa position dans le futur Parlement n’est pas encore précise. Entre l’opposition et la mouvance présidentielle, à en croire le porte-parle, Ibrahima Thiam, les contacts sont en cours avec des partis de l’opposition, le parti décidera de la conduite à tenir. En termes de perspectives, le Rp prépare les élections locales tout en étudiant en bureau politique si le parti doit continuer à participer au gouvernement de Wade ou pas.
Tivaouane
Avec 48 252 voix pour le département de Tivaouane, les libéraux se devaient de communiquer sur ça. Et ils l’ont fait hier matin au Qg du Pds à Dakar. Tous les responsables étaient là. Et ils ont expliqué comment ils ont tu leurs divergences pour en arriver à ce score. Car c’est le même qu’ils ont eu à la présidentielle si on ajoute les voix obtenues par ceux qui avaient soutenu Wade lors de la présidentielle. Ils parlent de Fada, Mamour Cissé…Les frères de Serigne Mboup n’ont pas manqué de se féliciter de la représentation de toutes les sensibilités à cette nouvelle Assemblée nationale. Les socialistes, les libéraux, les Ecolo… et même les religieux.
Tivaouane (Bis)
Restons à Tiwaoune pour dire que les responsables du front « Siggil Sénégal » (LD/MPT, PS, REWMI et RTA\S) dans la commune de Tivaouane, après le boycott quasi-unanime des bureaux de vote lors des Elections Législatives du 03 juin 2007, expriment leur satisfaction et félicitent les citoyens pour leur comportement digne et responsable. A plus de 85%, ils ont ainsi refusé de cautionner la politique du Régime de l’Alternance-PDS, dont le résultat s’est concrétisé par une hausse vertigineuse des prix de toutes les denrées de première nécessité et une absence de vision crédible pour résoudre les nombreuses difficultés d’ordre économique et social qui assaillent les familles sénégalaises, notamment le désespoir profond et cruel d’une jeunesse désœuvrée.
Amitié XXVII
Dans le cadre du renforcement de la fraternité d’armes et du raffermissement des accords de défense entre la France et le Sénégal, une manœuvre franco-sénégalaise baptisée Amitié XXVII, se déroulera dans la période du 10 au 15 juin 2007 en zone militaire n°2 et plus précisément dans le quadrilatère Coki-Dahra- Mbeuleukhé. Cet exercice verra le déploiement d’une brigade franco-sénégalaise constituée de 3 bataillons (2 bataillons sénégalais et 1 français).
Amitié XXVII (bis)
Cet événement est organisé alternativement par les deux parties deux fois par an et entraîne la mise en œuvre d’importants moyens humains (près d’un millier d’hommes) et matériels des armées de Terre, Air et Mer. En marge de la manoeuvre, des actions civilo-militaires, sous forme de consultations médicales gratuites au profit des populations, de don de médicaments aux structures sanitaires et de fournitures de matériels scolaires seront menées à Coki. Il est aussi prévu la réhabilitation et l’équipement de 2 puits à Dahra pour l’alimentation en eau de cette localité. La fin de l’exercice est prévue le 14 juin 2007 à Louga.
Dodel
Dans la livraison du vendredi 08 juin 2007, dans les rubriques index, une allusion a été faite à la défaite dans la communauté rurale de Dodel en tant que responsable politique et «porte-parole de la fédération départementale des bleus» de El Hadji Oumar Sow. Ce dernier a tenu à faire des précisions suivantes : « Je ne suis ni Président, ni Secrétaire Général de la Fédération Départementale, ni investi sur les listes électorales. Encore moins Coordonnateur du comité électoral ni local, ni départemental. Néanmoins, je me suis battu avec exclusivement mes modestes moyens pour gagner largement chez moi à Démette et dans l'Ile à Morphil dont je suis originaire » !
Xaliss
Encore une affaire d'argent dans la famille libérale. Cette fois-ci, c'est à Ndar que l'affaire s'est passée la veille du scrutin. Des femmes libérales ont pris langue avec l'Obs pour dire que Mounas Ndir la responsable des femmes libérales de Saint-Louis a convoqué les responsables des 10 sections de Saint-Louis "khadiou goudi" (nuitamment), pour leur remettre chacune 50.000 francs. Et à charge pour ces dernières de donner cette somme à leurs bases respectives. Et d'après les informations que nous avons reçues, cette manne financière est venue d'Awa Diop et Mounas devait la remettre au directoire de campagne de la coalition Sopi 2007 pour suivre les exemples des autres responsables. Comme notre devoir était de recouper cette information. Nous avons tenté de joindre Mounas la concernée mais en vain.
Xalis (Bis)
N'empêche, hier le comité d'appui qu'elle a mis en place à Saint-Louis a éclairé notre lanterne sur la question, en attendant que la concernée nous édifie. Pour Doudou Ndiaye chargé de la communication dudit comité, il ne saurait dire si l'argent est venu de Mounas ou de la direction du parti. Mais selon lui, c'est un faux débat car Mounas a enfilé sa tunique de responsable des femmes pour remettre 500.000 francs à Khady Dior Diop la présidente de la fédération des femmes libérales de Ndar pour qu'elle les distribue aux responsables de section. « Rax si doli », à en croire "son" Doudou, Mounas "diek taggal, dianam wathina" (elle a fait ce qu'elle avait à faire). De plus, poursuit Doudou, Mounas a dégainé 300 000 francs autres pour appuyer les 6 sections de l'arrondissement de Rao.
Xalis (Ter)
Ce qui fait au total 800.000 francs pour appuyer les 16 sections que compte le département de Saint-Louis pour la restauration des militants le jour du scrutin. Sans compter « nak », d'après Doudou toujours, Mounas qui n'a pas été investie, a appuyé financièrement deux des candidats et surtout elle a été en contact permanant avec le Directoire de campagne de la coalition Sopi 2007 de Saint-Louis pour mouiller le maillot. Mieux, poursuit l'ami Doudou, le jour du scrutin la ministre du Cadre de vie et des Loisirs a loué un véhicule pour transporter les militants vers les centres de vote. Mais « nak », pour dire vrai, les membres du comité d'appui de Mounas travaillent d'arrache-pied pour massifier le parti de Gorgui, mais ils oublient le plus important en politique, qui est de rendre visible ses actions.
SUD QUOTIDIEN :
RAPPORT DE L’OPPOSITION AVEC LE POUVOIR
« Rewmi » veut un « Front » plus percutant
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | lundi 11 juin 2007 | 261 lectures
Le secrétariat national de Rewmi appelle à plus de fermeté et de résistance du Front « Siggil » Sénégal vis-à-vis du pouvoir. Il a proposé lors de sa dernière réunion des actions énergétiques qui pourraient faire reculer la mouvance présidentielle.
LIENS RECOMMANDES
Le Rewmi d’Idrissa Seck plaide pour un durcissement de la lutte avec le pouvoir. Lors de sa réunion de secrétariat national dont nous avons reçu le communiqué hier, dimanche 10 juin, il a invité « fortement » le Front « Siggil » Sénégal à « entreprendre des actions énergétiques ». Il recommande au Front « Siggil » Sénégal de passer à la « désobéissance civile, marche, journée ville morte… pour atteindre ses objectifs ». Les amis de l’ancien Premier ministre ont estimé qu’il faut des méthodes fortes et musculées pour face au Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés du pouvoir.
Le secrétariat national de Rewmi a d’abord commencé par tirer les conclusions du faible taux de participation des électeurs sénagalais au scrutin législatif du dimanche 3 juin dernier. Pour lui, « les conséquences logiques de ce boycott massif sont le départ immédiat du président de la République, Abdoulaye Wade et l’instauration d’un régime de transition ». Ce qui, ajoute-t-il va soulager « soulager les souffrances aigues des populations et réorganiser des élections libres et transparentes ».
Le secrétaire national à la vie politique de Rewmi, Pape Diop et ses camarades ont ainsi indiqué que le taux de participation particulièrement faible et unique dans les annales de l’histoire politique du Sénégal, constitue une « cinglante gifle à l’arrogance et à l’oligarchie du régime et a mis à nu la fraude et l’illégitimité de Wade ». Ils soulignent, sur la même lancée qu’une analyse plus fine des résultats laisse apparaître le « vol du siècle » perpétré par Abdoulaye Wade et ses affidés lors de l’élection présidentielle du 25 février 2007, car le nombre de 1. 738. 185 votants du 03 juin dernier est largement en inadéquation avec le 1. 800. 000 constituant le prétendu nombre de voix obtenues par Abdoulaye Wade.
Après avoir décortiqué ces résultats, ce parti membre du Front « Siggil » Sénégal de l’opposition dite significative a félicité le peuple sénégalais pour sa dignité et sa forte résistance républicaine et a remercié les militants de Rewmi en particulier et ceux du Front « Siggil » Sénégal en général, pour l’éclatante victoire enregistrée suite au boycott actif.
Il a, par ailleurs, fustigé avec les violences de Darou Mousty qui a occasionné le décès du jeune Modou Diop. « Une culture de violence consubstantielle à la situation de parti informel qui caractérise le Pds », martelé le secrétariat national qui a, en outre, compati « très sincèrement » à la détérioration de la santé de Talla Sylla et dit tout son regret pour le retrait de ce jeune et talentueux leader du Jeff Jël de l’arène politique.
WADE ET LE (OU LES) PROTOCOLE(S) DE REBEUSS :
Da Leena Nax Walla Danoo Bëggë Nax ?
Par DAME BABOU | SUD QUOTIDIEN | mercredi 7 mars 2007 | 5090 lectures
A six ans mon père ma confia à son oncle maternel du village de Taiba Babou dans l’Arrondissement de Saggatta Guétte. Comme mon grand oncle avait l’une de ses épouses qui était en même temps une cousine distante à mon père. Mes cousins paternels et moi l’appelions Bajjan Yaasin. Bajjan Yaasin était experte en léeb (les contes) plus que Birago Diop, Camara Mor Laye, l’auteur du livre Leuk le Lièvre etc. Sans avoir jamais lu les Contes d’Amadou Koumba, Bajjan Yaasin utilisait, avec un art un art consommé de conteur, les deux personnages que sont Bukki Njuur (l’hyène) et le lièvre pour nous tenir en haleine tous les soirs après le Taal Jangu d’après diner.
LIENS RECOMMANDES
DOSSIERS
Abdoulaye Wade
Les experts en psychologie pédiatrique vous diront que les contes, malgré le fait qu’ils sont basés sur la fiction, constituent un moyen puisant d’imprimer sur les esprits jeunes des convictions tirées de ce que les spécialistes de la communication appellent la publicité subliminale. Les cibles ou victimes de cette publicité en sont atteintes à leur insu.
Quand j’ai regardé le Président Wade sur Internet ce samedi soir, j’ai eu l’impression que c’était un ‘grand pa’ ayant en face de lui, comme feue Bajjan Yaasin de mon époque, des enfants (les Sénégalais) qui buvaient ses mots basés sur la fiction.
Le Président dit des envoyés d’Idrissa Seck, dans le cadre de négociations pour le protocole de Reubeuss, « Dama léena nax. (Je les ai blacboulé). » Il s’en est allé pour nous expliquer qu’après avoir photocopié le fameux document qu’Idrissa Seck aurait signé, il leur fît croire qu’il n’était plus en possession de ce papier précieux en leur retournant le document original. Et si Abdoulaye Wade nous préparait au fait qu’il n’a pas de document du tout et que comme la notaire d’Idrissa le clame partout que Wade a un faux ?
Tout le monde sait qu’il n’y pas plus facile que de couper sur un autre document la signature de l’ancien Premier ministre (signature qui doit être présente sur des milliers de documents)
Wade a-t-il trompé les envoyés D’Idrissa Seck ou cherche- t- il à nous vendre à nous Sénégalais, un document plus que douteux ? En tout cas cela ressemble trop à cette partie de poker entre Bukki et Leuk, ce dernier, capturé par le premier, le supplie de ne pas le jeter dans le brouillard mais il souhaitait plutôt être jeté dans un feu incandescent. Et Bukki qui lui dit « yaa dof ; warulooma woona wax lingay bañ. Ci lay bi ngay bañ laa lay sanni, (tu n’es pas intelligent ; sinon tu ne m’aurais pas révélé que tu voulais être jeté dans le brouillard. C’est exactement ce que je vais faire).
Poursuivant ses contes qui ont pour objectif d’imprimer dans l’esprit des Sénégalais que tous les opposants du Président sont des voleurs, il nous parle d’une maison achetée en 1973 par Moustapha Niasse à 11 millions selon Wade et 19 millions selon Niasse. Le professeur d’économie sait certainement qu’il ne parle pas de franc constant mais plutôt de franc courant.
Il serait intéressent de demander aux cabinets d’experts immobiliers de nous dire ce qu’une surface corrigée donnerait comme valeur foncière et immobilière de cette maison en 1973. Même aujourd’hui, et selon un ancien directeur des domaines interrogé en 2003, le terrain dont le prix en mètre carré est plus de cent mille sur le marché, est vendu par l’Etat à moins 22 milles francs Cfa sur la VDN.
Toujours dans le cadre de ce désir d’imprimer des sentiments dans l’esprit du plus grand nombre, Wade nous parle de 25 mille francs Cfa à lui donnés par Niasse comme l’unique contribution de ce dernier durant toute la carrière politique du Pape du Sopi. Dans ce cas alors il faut avouer que Wade est l’homme plus accommodant sur terre. Durant toute une campagne entre les deux tours en l’an 2000, Wade a-t-il accepté que son allié et futur Premier ministre supposé être milliardaire, n’ait pas daigné sortir un sou(s) pour battre son propre record de 25 mille francs ?
Abdoulaye Wade dit après tout qu’il ne veut voir aucun des ses opposants arrêté avant un procès. Le hic est qu’il les accuse trois d’entre eux : Ousmane Tanor Dieng, Habib Thiam et Irdissa Seck de faits pour lesquels s’ils sont inculpés le mandat de dépôt est obligatoire. Demandez à Salif Bâ qui a cru comprendre que la promesse de ne pas aller en prison lui était donnée.
Aussi, même si on ne parle pas de délais de prescription comme Jacques Bodin, l’ancien garde des sceaux l’affirme, je crois comprendre que les délits commis dans l’exercice d’une fonction ministérielle nécessitent une résolution de mise en accusation votée par l’Assemblée nationale. Wade va-t-il convoquer l’Assemblée nationale pour faire accuser Niasse, Habib Thiam et Tanor Dieng ?
Ce qui peut faire croire que l’objectif de ces contes, comme ceux de feue Bajjan Yaasin il y a de cela 40 ans, est de susciter un sentiment de rejet de tous ces accusés et surtout pour le cas qui l’intéresse le plus (celui de I. Seck).
Wade lui-même utilise des arguments qu’il avait déjà écartés. Dt retour d’un voyage après la libération d’Idrissa Seck, face au sentiment de découragement voir de panique de ses supporters, le Président leur explique que Idrissa Seck était poursuivi pour plusieurs faits. Mais parmi ceux qui avaient été écartés par la commission d’instructions de justice figurait l’utilisation des fonds politiques. Pour Wade à l’époque, ces fonds ne sont pas susceptibles de contrôle. Et comme par coïncidence, cette commission a confirmé dans son arrêt de mise en liberté d’office les mêmes arguments de droits avancés par le chef de l’Etat.
Le cas qui restait à être élucidé était lié à d’éventuelles poursuites contre Bara tall qui pourrait impliquer Idrissa Seck. L’une des grandes forces de la communication de Wade est qu’il ne revient pas sur ces déclarations antérieures ; pas même pour les expliquer si ces déclarations sont en contradiction avec ses objectifs du moment. N’est ce pas Wade qui avait dit le 22 janvier dernier aux Sénégalais que les accusateurs d’idrissa Seck n’avaient apporté la moindre preuve de leurs allégations ?
Et si tout ça avait un seul objectif : Introduire Karim Wade dans les foyers sénégalais ?
On peut se demander si Wade ne cherche pas à créer une atmosphère de chasse aux sorcières pour viser un seul individu, Idrissa Seck la plus grande menace à l’ascension de Karim Wade son fils au pouvoir. Il faut rappeler qu’une simple condamnation d’un an avec sursis écarterait n’importe quel candidat à une fonction politique. Et cela pourrait suffire pour avoir le temps d’organiser une élection anticipée ou Karim Wade serait le candidat du Pds assisté da son père durant la campagne. En tout état de cause, l’entourage de Karim Wade qui avait de tout temps rejeté une intention pour lui de faire la politique, commence à demander aux journalistes de le compter parmi les dauphins possibles de Wade. La technique et déjà expérimentée à Bambeye avec Pape Diouf et à Thiès avec Yankhoba Diattara. L’un était condamné pour avoir, dans l’exercice des ses fonctions de maire, détruit un puits, l’autre est passé à la trappe pour un appel à recevoir le Président à Thiès « à leur manière. » Pape Diouf se croyait protégé par son immunité de premier magistrat de sa ville et Yankhoba Diatara n’était même pas présent sur les lieux de l’accueil « à leur manière » réservé à Wade à Thiès. En tout cas l’idée de faire perdre à Idrissa Seck ses droits civiques était déjà agitée durant toute la période pré électorale pour pousser le maire de Thiès à renoncer à sa candidature à la présidentielle de 2007.
ANALYSE.
Fraude ou coup d’Etat électoral.
Par Abdou Latif Coulibaly | SUD QUOTIDIEN | vendredi 23 février 2007 | 4852 lectures
Beaucoup de Sénégalais semblent convaincus que la Coalition Sopi 2007 et son candidat, vont orchestrer des fraudes à grande échelle, pour passer au premier tour du scrutin qui a lieu le 25 février. Ce sont les mêmes qui soutiennent que ces derniers n’auraient aucun autre choix, s’ils ne veulent pas quitter le pouvoir. Certains parlent, eux, de coup d’état électoral.
LIENS RECOMMANDES
DOSSIERS
Présidentielles 2007
Viol flagrant du vote.
Convenons, dés à présent d’une chose : la fraude électorale et le coup d’état électoral sont différents du point de vue de leur mode opératoire. Dans la première hypothèse considérée, celle de la fraude : l’auteur du forfait donne l’apparence de respecter les règles du jeu, tout en maquillant la réalité du vote. Il crée ainsi artificiellement les conditions de sa « victoire » qui n’aurait pas pu être obtenue, sans le concours de cette fraude.
Dans le cas d’un coup d’Etat électoral, le coupable du forfait s’en prend par la force aux procédures, il les détourne de leur objet et se déclare vainqueur. Dans l’un et l’autre cas, le résultat reste le même : les citoyens sont spoliés de leur droit légitime de choisir librement et en toute indépendance leurs dirigeants. Dans quelle mesure la fraude à grande échelle est-elle possible et un coup d’Etat électoral réalisable ? Il reste entendu que pour se faire réélire le candidat de la coalition Sopi 2007 se donnera tous les moyens.
Le Ministère de l’Intérieur qui a en charge des opérations de vote, du point de vue technique et organisationnel s’entend, ne ménagera aucun effort pour donner à son camp la victoire et organiser le triomphe de son candidat le 25 février. Il ne se gênera pas, pour trouver, en dehors des règles de procédures légales, des moyens additionnels pour ce triomphe. La seule question posée est de savoir si les moyens de cette fraude peuvent être disponibles et opératoires.
Dans l’absolu, on ne peut pas dire que non. Ceux qui sont tentés d’en faire usage devront, toutefois, se livrer à des acrobaties de très grande envergure et à une sophistication très complexe, pour pouvoir surprendre la vigilance des citoyens et travestir leur vote. Cela sera difficile. Mais ce n’est pas impossible. Si, par exemple, le double vote est possible, le Pds et son candidat le feront faire. Si le bourrage des urnes l’est également, ils le mettront en oeuvre. Si la réélection de ce candidat est ce prix, le Pds n’hésitera pas.
Dans ces deux cas de figure de viol flagrant du vote, il y a des moyens de contrôle mis à la disposition des partis et des citoyens pour empêcher l’un et l’autre. La présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote et celle des membres de la Cena peuvent empêcher le bourrage des urnes. C’est donc dire que tous les candidats à cette élection ont le devoir impérieux d’avoir des représentants sûrs dans les 12 900 bureaux, répartis dans les 6000 lieux de vote, créés sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger.
La Commission nationale électorale autonome (Cena) a embauché 30 000 personnes pour les besoins de ce scrutin, pour assurer le contrôle du vote. Elle sera présente dans tous les bureaux de vote du pays. Que l’opposition regroupe toutes ses forces pour se faire représenter dans les 12.900 bureaux. Nos confrères de l’hebdomadaire , ont révélé dans leur édition du mardi 20 février, que le ministre de l’Intérieur a prévu un score de 74 %, pour le candidat Abdoulaye Wade, dès le premier tour de scrutin. Et c’est le même ministre qui déclare, selon toujours les mêmes confrères, que le Parti socialiste ne sera représenté que dans 20% des bureaux de vote du pays.
Pourtant, c’est le candidat de cette formation politique, à en croire toujours le même ministre, qui a fourni le plus grand nombre de représentants désignés dans les bureaux. Si cela est vrai, ce serait dommage, voire inacceptable. En cas de fraude massive, les 14 autres candidats qui en seraient victimes ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Mettre en synergie toutes les forces de l’opposition
Après la campagne électorale, c’est le moment de se mettre en ordre de bataille collectivement pour protéger le vote des citoyens, avant que l’irréparable ne se produise. Le plus important est de mettre en synergie toutes les forces de l’opposition, pour faire surveiller les 12 900 bureaux de vote, afin de l’empêcher. Et que dire d’un éventuel coup d’Etat électoral ? Souvenez-vous de celui que le défunt Président togolais avait tenté et réussi en 1999. En quoi faisant ? Il avait fait disparaître la Commission électorale indépendante quand celle-ci avait commencé à décompter les voix. Souvenez-vous également du coup d’Etat électoral tenté en Côte d’Ivoire, par Robert Guëi. Ce coup avorté avait permis à l’actuel Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo de s’installer au pouvoir. Ce dernier prit son courage à deux mains et appela à une insurrection populaire qui aura coûté beaucoup de vies humaines dans les rues d’Abidjan, en octobre 2000.
Qui ose dire que le pouvoir actuel, sentant sa défaite inéluctable, ne serait pas tenté de faire disparaître la Cena, de suspendre les commissions départementales de recensement des votes, et enfin, de prononcer la dissolution de la Commission nationale de recensement des votes et se faire proclamer vainqueur, par son ministre de l’intérieur ?
Un tel scénario, qui est du reste apocalyptique pour notre jeune démocratie, n’est pas à exclure totalement, eu égard à tous ces périls qui menacent de jour en jour le scrutin du 25 février. Le cas échéant, on peut parier que le Conseil Constitutionnel, ne manifestera aucun état d’âme, comme il l’a toujours prouvé par le passé, pour confirmer le coup d’Etat électoral perpétré par l’autorité politique en place. Pour qu’il y ait un coup d’Etat électoral propre, il faudra réussir à provoquer une chaîne de complicité totale, sans aucune défaillance, à quelque niveau que ce soit, dans le fonctionnement de l’ensemble des institutions impliquées dans le contrôle des opérations de vote, dans la sécurisation de celles-ci, le comptage des voix, la proclamation provisoire et définitive des résultats. Cela n’est pas facile, il n’est pas, non plus, impossible.
Le système prévu pour protéger le vote des citoyens, depuis la mise en place du code électoral consensuel de 1991, donne une forme d’assurance tous risques à l’aval des opérations de vote. C’est en amont de ces opérations à proprement parler : l’organisation technique et matérielle du scrutin, que des craintes peuvent être légitimement nourries. C’est l’autorité politique, en l’occurrence le gouvernement, le ministre de l’Intérieur en particulier qui en a la charge. Or, cette autorité politique doit présenter certaines qualités : la probité, l’intégrité et l’honnêteté, pour gagner a priori la confiance des citoyens dans l’exécution de son travail. La question est de savoir si l’actuel ministre de l’Intérieur rassure les citoyens de ce pays, compte tenu de son passé récent, des actes posés depuis les premières qui ont annoncé l’inscription des citoyens sur les listes électorales. La plupart des assurances, jusqu’ici données par ce ministre, pour dire que toutes les opérations se dérouleront sans anicroches et que tout serait prêt à temps, ont été démenties par les faits. Si les élections n’avaient pas été reportées en 2006 et partiellement en 2007, rien n’aurait été prêt, en ce qui concerne leur organisation matérielle.
Procédures rapides et fiables.
Dès l’annonce de l’ouverture des inscriptions, le ministre Ousmane Ngom a donné le ton, pour dire que les procédures seront rapides et fiables. A cet égard, indiquait le ministre, à la face de la nation, un nombre total de quatre vingt mille (80.000) cartes d’électeur seraient fabriquées par jour. Si tel était le cas, un total de huit millions de cartes aurait pu être fabriquées et livrées à leurs bénéficiaires dans un délai maximal de vingt (20) jours. Le ficher électoral ne compte que cinq millions de citoyens inscrits. Aujourd’hui, il semble que plus de cinq cent mille cartes ne sont pas encore sorties des ordinateurs du ministère de l’Intérieur, après plus d’un an de fabrication.
D’autres assurances ont été également démenties par les faits. Cet exemple cité en référence n’en est qu’un, parmi des dizaines possibles. Pourquoi alors croire le ministre quand il parle, une fois qu’il a déjà dit des choses non conformes à la vérité ? On comprend mieux les craintes exprimées par de nombreux citoyens quant à la fiabilité des opérations réalisées par le ministère de l’Intérieur en amont du scrutin.
Le système est théoriquement fiable en aval de ce vote, disions-nous. Il est fiable dans la mesure seulement où les protagonistes sont sincères, cultivent un authentique esprit démocratique, croient aux règles du jeu que ce même esprit impose aux acteurs, les respectent et acceptent les résultats induits par de telles règles. C’est là le problème ! Il y a lieu, ici, de convoquer le passé pour mieux se faire une idée, de l’esprit démocratique des responsables du Pds. Ces derniers n’ont jamais respecté les résultats d’un scrutin depuis qu’ils participent, à compter de 1978, aux élections générales.
Aussi, ont-ils systématiquement refusé les résultats de 1978, de 1983, de 1988 et de 1993. C’est ce refus obstiné, violent et la situation délétère créée après les élections de 1993, qui auront coûté la vie au juge Babacar Sèye. Ils ont accepté les résultats de l’élection de 2000, parce qu’ils en étaient les vainqueurs. Pourquoi devraient-ils changer, en acceptant une défaite qui n’est pas nécessairement exclue aujourd’hui, alors qu’ils sont au pouvoir et détiennent tous les leviers de la violence légale ?
Le contrôle du vote au Sénégal échappe à la mainmise directe de l’autorité politique qui, dès lors qu’elle finit de livrer le matériel électoral et choisit les responsables des bureaux de vote, est mise sur la touche. C’est à partir de ce moment assez crucial que les juges (ceux des tribunaux départementaux, de la Cour d’Appel et du Conseil Constitutionnel), les partis politiques, les candidats aux élections, eux-mêmes, le corps administratif autonome de contrôle du vote (Cena) prévu à cet effet, entrent en jeu et dessaisissent le ministère de l’Intérieur.
Heureusement, qu’il en soit ainsi. La présence de la Commission électorale nationale autonome (Cena), dans toutes les étapes du scrutin ajoute à l’efficacité du système de contrôle prévu. A la fermeture des bureaux de vote le soir, des agents assermentés, commis à cet effet, acheminent les procès verbaux de vote collectés dans les douze mille neuf cent (12.900) bureaux installés sur l’ensemble du territoire national, vers les trente cinq (35) commissions départementales de recensement du vote, siégeant dans chaque circonscription électorale. Ces commissions compilent et publient les résultats globaux de la circonscription. Cette commission est présidée par un magistrat assisté de deux autres juges. Le représentant de la Commission électorale départementale autonome (Ceda), de même que les représentants de tous les candidats ayant pris part au vote, sont membres de droit de cette instance départementale de recensement.
Les dossiers électoraux traités au niveau des trente cinq (35) départements sont transmis à la Commission nationale de recensement qui est composée de la même manière que cette instance départementale. Auparavant, tous les résultats auront été affichés dans les 12.900 bureaux de vote ouverts dans le pays. Chaque représentant de candidat et de la Cena aura reçu copie de tout procès verbal dressé dans chaque bureau de vote.
Et c’est là où la presse a été amenée à jouer en 2000 un rôle fondamental dans la sécurisation des opérations électorales et des résultats du Vote. Compte non tenu du travail formidable que celle-ci avait abattu et abat cette année encore dans l’ensemble des opérations qui ont lieu en amont du scrutin. C’est à partir des procès verbaux affichés devant l’ensemble des bureaux (12 900), en présence des reporters répartis sur l’ensemble du territoire national, que les journalistes font leurs reportages, en rapportant, dans les détails près, des résultats officiels.
Il s’avère difficile de trafiquer après les résultats déjà annoncés. C’est ainsi, qu’aux environs de 21 heures, les citoyens se font, à partir des reportages, une idée plus ou moins précise des résultats du scrutin. Et l’on comprend mieux toutes les craintes exprimées sur les défaillances éventuelles du réseau de téléphonie du pays.
Une fraude massive contre le scrutin du 25 février reste dans l’ordre du possible. On peut cependant se rassurer, en pensant que ceux qui en ont la volonté n’ont, jusqu’ici, jamais fait preuve d’une intelligence politique particulière qui pourrait les y aider. Or, de, l’intelligence politique, il en faudra. Il faudra plus que cela : la complicité des forces de l’ordre et celle de la justice. Si les forces de l’ordre et la Justice basculent dans les camp d’éventuels aventuriers, on peut toujours espérer que l’armée n’acceptera pas, elle, de tirer sur le peuple et de prendre en charge les désirs déraisonnables de l‘autorité politique. Cette autorité fera naturellement appel à elle, car celle-ci sera obligée de décréter l’état de siège, pour mettre fin au chaos que son audace démesurée aura, inévitablement, provoqué.
Comme on le voit donc, chacun de nous peut encore garder un optimise mesuré, face aux velléités de fraude et d’usurpation par la force des suffrages des électeurs. De telles velléités sont réelles. Les citoyens doivent rester vigilants et savoir que tout peut arriver. Ce sont eux qui seront toujours les derniers remparts pour protéger leur vote. Aucune force, si dévastatrice soit-elle, ne peut résister à la volonté de tout un peuple de vouloir rester digne en sauvegardant par tous les moyens, y compris en versant son sang, sa liberté qui est traduite, de la plus belle des manières, par l’exercice plein , entier du droit vote. Nul n’a le droit de violer. Sous aucun prétexte, cela n’est admissible !
Participation faible ou boycott, la gouvernance et la citoyenneté en question.
Le Journal des Internautes | mardi 5 juin 2007 | 162 lectures
LIENS RECOMMANDES
D’emblée, nous pouvons dire que les hommes politiques sont en danger, car le dégoût pour l’urne est là, visible, il nous revient de se poser les bonnes questions, de taire nos querelles de chapelles afin de remettre le citoyen au centre du débat.
Une conscience citoyenne est en émergence dans notre pays ; elle repose sur des identités multiples qui en constituent la richesse .En effet, nous sommes entrés dans une dynamique de multi appartenances, de citoyennetés emboitées. Des synergies nouvelles se dessinent entre le gouvernant et le gouverné.
Mais cela traduit aussi les interrogations relatives à l’état du rapport des citoyens à la politique. Il est en effet très dégradé et cette situation perdurera, en dépit d’un contexte économique même favorable. Des difficultés majeures subsistent .Elle touche au cœur du fonctionnement de notre démocratie et appellent à reconstruire un nouveau mode de gouvernance. Proche du citoyen, ce mode de gouvernance sera le lieu privilégié de construction d’une démocratie plus participative. La distance à la politique tient, pour une large part, au scepticisme qu’éprouve une fraction importante du corps social quant à la capacité de l’action politique à transformer son quotidien. Or, le citoyen, contrairement aux apparences, n’est pas sans intérêt pour la chose publique, nombres d’actions civiles (cf.les nombreuses associations et mouvements citoyens) et d’études en témoignent amplement. Mais l’offre politique lui apparait bien souvent réduite à des enjeux de pouvoir. Aussi, les appels incantatoires à participer ne peuvent pas répondre à une exigence de contenu beaucoup plus dense. On ne participe durablement à la vie publique que si les actions sont porteuses de sens et si l’on dispose d’un pouvoir permettant de prendre part au processus de décisions .C’est là, où se situe la double responsabilité des nouveaux élus : celle de cristalliser les aspirations des citoyens et celle de les associer à la prise de décision par une consultation permanente en dehors des urnes. Le Sénégalais souhaite peser sur l’élaboration des décisions et leur mise en œuvre.
Il ne s’agit pas pour nous de contester la légitimité du suffrage universel et la démocratie représentative ; mais, parce que concevoir et réaliser une politique publique est un processus devenu complexe, il s’agit de réunir les conditions permettant d’intégrer de multiples acteurs au processus de décision. En effet, il faut concevoir la prise de décision comme un processus englobant l’avant, le pendant et l’après. La nouvelle gouvernance devrait, au-delà du respect du contrat républicain de base comme semble le croire les vainqueurs, intégrer une vision dynamique des rapports du citoyen à l’action publique. Le concept même de gouvernance implique la reconnaissance de la multiplicité des acteurs et du nécessaire partage du pouvoir dans le processus de prise de décision.
Premier levier : l’évaluation démocratique
La citoyenneté, pour être activée, doit s’exercer dans la durée .C’est là qu’achoppent généralement les dispositifs dits de participation. Construire de la durée afin de recomposer le lien politique, ce qui suppose des dispositifs démocratiques et des dynamiques d’acteurs sans lesquels le soufflé participatif retombe presque inéluctablement. Comment imaginer de tels processus dans le cadre de notre démocratie ? L’évaluation démocratique et pluraliste des politiques publiques est un des leviers d’une démarche novatrice. Évaluation, ce mot est généralement source de confusions .Il ne s’agit pas, pour nous, de l’assimiler à celle des administrations réalisée par elles mêmes ou du contrôle de conformité juridique et financière ou encore des audits.
Face aux approches méthodologiques de l’évaluation des politiques publiques , il s’agit de donner à celle –ci, la nécessaire dimension politique. L’évaluation démocratique est un processus dynamique impliquant notamment la participation d’acteurs issus de la société civile. Elle suppose la pluralité des points de vue, des compétences et des expertises, la reconnaissance d’une maîtrise d’usage des citoyens.
Cette évaluation doit nécessairement être l’occasion pour le dépositaire du pouvoir politique, d’apprécier les compétences « politiques » de ses alliées et de leur niveau de moralité (cas de la région de Matam). L’évaluation pour être démocratique ne peut s’exercer que dans la durée. On pourrait même la découper en séquences correspondant à l’avant, le pendant et l’après décision. Un tel processus s’il est mené dans la transparence et soutenu par une volonté politique réelle, peut être structurant d’une démocratie délibérative. Il fournit, dans le temps, un cadre de participation des citoyens à l’action publique, ans reléguer au rang des archaïsmes la contestation et l’opposition politique.
Deuxième levier : Le budget participatif
La citoyenneté ne peut se développer que si les acteurs ont le sentiment de pouvoir agir sur leur cadre de vie collectif. Il est donc indispensable de proposer des moyens d’actions concrets .La mise en place de budgets participatifs et d’enveloppes financières adossées aux objectifs, sont des moyens de développement d’une citoyenneté active. Cette démarche permet de prendre part au processus de décision, à sa mise en œuvre et développé l’efficacité de l’action publique .Les initiatives prises dans différentes pays du monde montrent combien les budgets participatifs permettent renouer le couple gouvernants/gouverné. Il suppose un nouveau regard sur la gestion du temps de l’action et sur l’emboitement des échelles de décisions.
Définir, la gouvernance suppose donc de renouveler les moyens d l’exercice de la démocratie et les contenus de l’action publiques. Mais la citoyenneté est aussi directement confrontée à la question sociale .Nous avons d’expérience que de diapositifs participatifs, apparemment bien construits, peuvent, dans la pratique, s’avérer socialement sélectifs. Nous ne prétendons pas détenir la baguette magique, encore convient-il de cerner les enjeux .La déchirure du tissu social qui perdure engendre une fracture culturelle déstructurant du lien démocratique .Le contenu es politiques publiques, économiques et sociales est certes déterminant, mais la recomposition du lien social également.
Au total, il convient de dire que le rapport des citoyens à la politique est à l’évidence en question .Nous avons la prétention de penser que des réponses existent, que des approches constructives ne demandent qu’à être expérimentées. Encore faut-il en faire une exigence sociale et civique.
NIANG Bassirou, Doctorant es Sciences de Gestion
LAGOR – Université Montpellier 3
Collectif des anciens de l’UJTL
bassirou10@caramail.com
WALFADJRI :
Le Sénégal s'offre en spectacle devant la résidence de son ambassadeur à Paris : Des gardes du corps de Me Wade tabassent des militants de l'oppositionUne bagarre a opposé samedi, devant la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris, deux militants de Siggil Sénégal et quatre gardes du corps du président Wade. Maguette Lô du Ps et Diaguily Bathily de la Ld/Mpt étaient venus distribuer des tracts sur la rue Villeneuse où se trouve la résidence. Les quatre calots bleus n’ont pas apprécié cela. Après des échanges de propos malveillants, les calots bleus s’en sont pris aux deux militants de l’opposition. Des coups de poing s’échangent et les militants de l’opposition s’en sortent l’un avec le nez fracturé et l’autre une arcade sourcilière fendue.(Correspondant permanent à Paris) - Avant même qu’on ne finisse d’épiloguer sur la mort de Modou Diop à Darou Mousty, voilà qu’on fait face encore à une nouvelle agression. Et ce sont les gardes du corps du président de la République, appelsé ‘Calots bleus’, qui en sont les auteurs. Tout est parti d’une distribution par deux militants de Siggil Sénégal, Maguette Lô du Ps et Diaguily Bathily de la Ld, de tracts devant la résidence. Arrivés devant celle-ci, ils ont voulu en remettre un au président de la République qui devrait se trouver dans les lieux. Les agents de sécurité de la résidence ont demandé à ce que le tract soit mis dans une enveloppe. N’en disposant pas, les deux militants de l’opposition rebroussent chemin. Ils seront vite interpellés par les gardes du corps du président Wade. Ils reviennent sur leur pas, mais assistent, sans autre forme de procès, à la confiscation du portable de Maguette Lô qui avait tenté de les prendre en photos. Maguette Lô et Diaguily menacent de porter plainte auprès de la police française si le portable ne leur est pas restitué. Constatant que l’affaire devient de plus en plus sérieuse, les quatre ‘calots bleus’ interpellent à nouveau les militants de l’opposition pour leur remettre le portable. Ce qu’ils acceptent. Mais s’ils savaient, ils n’allaient pas répondre à l’interpellation des quatre calots bleus. Puisqu’après quelques échanges de propos aigres-doux, les gardes du corps du président Wade engagent la bataille. Etant quatre, chaque militant de Siggil Sénégal est ‘pris en charge’ par deux calots bleus. Au finish, Maguette Lô en sortira avec ‘un nez fracturé’, témoigne-t-il en s’appuyant sur le diagnostic du médecin. Sa chemise est tachetée de sang ainsi que son petit sac qu’il tenait sous les aisselles. Les trottoirs de la rue Villeneuse ne sont pas en reste. Le sang jonche le sol goudronné. Quant à Diaguily dont l’arcade a été fendue, il s’en est mieux sorti et souffre des douleurs au niveau de ses côtes causées par les coups de poing qu’il a reçus. Nous n’avons pas eu la version des quatre ‘calots bleus’ qui ont refusé, par l’entremise du gendarme en faction, de nous parler.Après avoir réalisé que l’incident était grave, les deux militants de Siggil Sénégal alertent leurs camarades. Quelques-uns et la presse rappliquent sur les lieux pour constater les faits. La dizaine de militants qui ont répondu à l’appel, campe à la devanture de la résidence et continue de distribuer les tracts restants. Cet attroupement indispose l’ambassadeur du Sénégal à Paris qui se décide à appeler la police. Mais le prétexte servi est ridicule. La police française arrive sur les lieux et commence à poser des questions parmi comme celle-ci : ‘Où est-ce que vous avez tagué ?’. Interloquée, la foule se regarde. Par la suite, la police se résout à expliquer : ‘On nous a appelé pour nous dire que les murs de la résidences sont tagués.’ Cheikhna Camara du Ps dit à la police de constater elle-même la véracité des propos qu’on leur a servis. En vérité, il n’y avait pas de tagues sur les murs de la résidence.Les quelques militants qui étaient devant la résidence ne distribuaient que des tracts.L’ambassadeur du Sénégal sort de sa résidence, discute avec la police dans le hall. Certains agents de la sécurité française recueillent les témoignages des victimes qui décident de faire appel aux sapeurs pompiers. Les policiers ne s’y sont pas opposés. D’ailleurs, ce sont eux-mêmes qui appellent les pompiers qui arrivent, font leur constat et examinent les victimes, avant de décider de les évacuer à l’hôpital. A l’hôpital, le constat des médecins, d’après les victimes, établit que Maguette Lô souffre d’une fracture au nez et Diaguily souffre au niveau de la côte et se retrouve avec une arcade fendue. Ces derniers ont décidé de porter plainte dès qu’ils auront récupéré leurs certificats médicaux qui seront délivrés, ce lundi, par la médecine légale de Paris.Malgré tout, la petite foule des militants de l’opposition campera pendant une heure devant la résidence, en distribuant des tracts aux passants et à ceux qui se rendaient à l’intérieur de la résidence. C’est dans cette ambiance que, d’ailleurs, Ameth Khalifa Niasse a accepté, avec élégance, de prendre un tract qu’on lui tendait. Des tracts qui dénoncent le régime libéral, mais aussi le problème des passeports des Sénégalais de l’extérieur, réclament une négociation entre pouvoir et opposition, et l’abolition de la loi sur l’importation des véhicules de moins de cinq ans.Constatant que l’attroupement commence à durer, la police française demandera à la petite foule de se disperser. Surtout que des militants du Pds commençaient à affluer, après l’alerte lancée par un des leurs. Moustapha BARRY
Le petit pays d’Abdoulaye WadeQuand, dans Le Monde diplomatique, daté du mois de décembre 2003, l’universitaire Thierry Michalon soutenait que ‘(…) les cultures africaines demeurent largement extérieures aux notions fondatrices de l’Etat moderne que sont la personne morale, la règle de portée générale et impersonnelle et la démocratie majoritaire’, nous réfutions, comme beaucoup d‘autres aujourd’hui encore, sa thèse. Deux ans plus tard, nous nous offusquâmes de ‘la flétrissure togolaise’ qui valut à Faure Gnassingbé, en remplacement de son défunt père Eyadéma, l’arrivée au pouvoir avec la bénédiction de l’armée et du Parlement togolais. En juin 2007, l’idée, également distillée par M. Michalon, d’une élection présidentielle ‘d’apparence démocratique [qui] tend en Afrique à occulter les institutions derrière la personne du chef [de l’Etat] et à faire apparaître celui-ci comme le légitime maître des biens publics’ permet, avec la première sentence, de plancher sur le petit pays à la construction duquel s’attèle Abdoulaye Wade au moment où, au Niger, comme au Tchad du reste, des parlementaires s’efforcent de jouer leur rôle de dignes représentants de leurs peuples.Invité de l'émission ‘Afrique Presse’, sur Radio France internationale (Rfi) et sur la chaîne de télévision francophone TV5 Monde, le très sérieux Pierre Benoît, journaliste à Rfi, laissa entendre, sans aucune autre précision, que l’élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2007 n’était pas claire. Au niveau où il se situe, M. Benoît conforta avec un petit retard ce que les Sénégalais pensent encore de la ‘réélection’ d’Abdoulaye Wade. Trois mois après la présidentielle, les élections législatives du 3 juin dernier paraissent, elles, plus claires. Corrigé des treize points supplémentaires de caution du ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom à la seconde mascarade, le taux de participation à ces élections ne dépasse pas les 25 % auxquels renvoient les estimations indépendantes. Plus de sept Sénégalais sur dix refusèrent, par anticipation, les lois scélérates dont le petit pays se targuera au détriment du grand pays dont ils scellèrent, un peu plus de sept ans plus tôt, les bases démocratiques. A la première réunion post-électorale du Comité directeur de son parti, la fausse colère, colportée par le quotidien L’Observateur, montre qu’Abdoulaye Wade ne tire aucune leçon de l’avertissement de ses concitoyens. Wade est plutôt content de pouvoir faire endosser à une chambre pléthorique les petites lois de son petit royaume imaginaire. Face à l’insouciance sur laquelle il devisa avant ses confrères de L’Obs, un grand reporter parle, sans ‘acharnement’, de l’’incompétence’ d’un homme, ‘rompu au jeu’, incapable de mener une démocratie apaisée à bon port. En félicitant le Premier ministre Macky Sall, tête de liste de la ‘Coalition Sopi 2007’ et probable président de la future Assemblée, Abdoulaye Wade dit surtout sa joie de pouvoir faire voter n’importe quoi aux 131 députés, sur 150 parlementaires, dont ‘sa’ liste est créditée. C’est d’ailleurs là que transparaissent les contours du petit pays à l’érection duquel concourent en même temps les divisions parrainées sans succès (militaires contre civils, enseignants contre élèves, etc.) sur fond de vie chère, de tyrannie du loyer, de rationnement de l’électricité domestique, de perturbation de la production et de pénurie de gaz. Estampillée ‘Sans suite’ dans l‘esprit de Wade, les Sénégalais sont obligés de trouver une suite à leur récente bouderie. Les choses iraient mieux pour eux si l’opposition se montrait, cette fois au moins, plus inventive pour traduire le boycott en demande politique de révocation de celui qui, de toutes les façons, n’est plus des nôtres depuis plus de sept ans déjà.Trois épisodes du feuilleton africain montrent que l’architecte d’un petit Sénégal manque quand même de chance. Très mal réélu, Abdoulaye Wade se rend en Mauritanie pour assister à l’investiture de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu au second tour d’une élection présidentielle, dont l’organisation et l’issue honorent un voisin longtemps sevré de joutes démocratiques, mais décomplexé. ‘Le second tour constitue une première dans un pays où, depuis l'indépendance en 1960, les présidents sont arrivés au pouvoir par des coups d'Ettat et se sont ensuite fait réélire dès le premier tour lors de scrutins entachés de fraude’, commente une dépêche de l’Agence France presses (Afp). Au Niger, pays avec lequel nous partageons la zone Uemoa, des députés issus de l’opposition et de la majorité se coalisent pour renverser avec succès un gouvernement corrompu, mais dont le chef, éclaboussé par le scandale, s’est impunément engouffré dans la brèche d’une justice à deux vitesses qui ne s’intéressa qu’aux ‘petits’ truands du ministère de l’Education de base (Meb) pour cause de surfacturation de cahiers d’écoliers, de surévaluation de besoins en carburant, etc. Au Tchad, déjà tristement célèbre pour ses revenus pétroliers distraits, les députés qui ignorent tout des véritables motivations du président Déby, refusèrent de voter une loi d’habilitation qui autorise le gouvernement de prendre lui-même, par ordonnance, des mesures relevant normalement de la loi. Et au moment où le Mali trébuche en se joignant aux démocraties tropicales des quarts de tour de scrutin, qui réélisent les présidents sortants à plus de 60 % dès le premier tour, le Bénin tient globalement bon. Le Nigeria, lui, conserve sa mauvaise réputation de géant aux pieds d’argile après le rejet par le Sénat du projet de réforme constitutionnelle qui devait permettre au président Olusegun Obasanjo de briguer un troisième mandat.Il ne fait aucun doute que ‘(…) l’idée de personne morale, d’une personne collective titulaire de moyens matériels, de droits, d’obligations et de moyens d’action éventuellement coercitifs - ne se confondant pas avec le patrimoine, les droits et les obligations des personnes physiques qui en sont les agents temporaires - demeure très extérieure à la vision du monde’ que partage Abdoulaye Wade. Son projet de petit pays étaye certes l’analyse de Thierry Michalon, mais il traduit surtout l’irrationalité d’un homme qui a fait du changement son slogan fétiche tout en décidant de ne rien changer à une conduite que les Sénégalais considèrent désastreuse et étrangère à leur culture démocratique. Abdoul Aziz DIOP Politologue
LE SOLEIL
MBAYE DIACK, LEADER DE L’UFPE : « Les députés doivent réhabiliter l’image du Parlement »
Le leader de l’Union des forces patriotiques, Mbaye Diack, prône une Assemblée nationale de rupture. Selon lui, les députés élus lors de scrutin du 03 juin dernier doivent réhabiliter l’image de l’action parlementaire.
Les députés de la prochaine législature doivent réhabiliter l’image de l’Assemblée nationale qui n’est pas totalement positive, mais qui n’est pas non plus totalement négative. C’est ce qu’a déclaré hier le Secrétaire général de l’Union des forces patriotiques émergentes (Ufpe), Mbaye Diack, qui faisait face à la presse au siège de son parti. Pour M. Diack, qui est par ailleurs Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, les parlementaires doivent faire en sorte que les aspirations du peuple soient plus connues.
A cet effet, il s’est félicité de l’entrée de treize nouveaux partis à l’Assemblée nationale qui, selon lui, par la diversité de leurs sensibilités et de leur cursus, apporteront un souffle qui réhabilitera l’action parlementaire. “ L’Assemblée nationale est devenue plurielle, avec des hommes de qualité ”, a-t-il ajouté.
Mbaye Diack, qui fait certainement allusion aux leaders du « Front Siggil Sénégal », qui jugent illégitime le prochain Parlement, a soutenu que la légitimité de cette institution ne tient pas du taux faible, mais du choix opéré par les milliers de Sénégalais qui ont voté. Dans la même lancée, il a déclaré que l’institution du Sénat ne va pas dévaloriser les députés. « Le Sénat ne vote pas des lois. Il est là pour surveiller le gouvernement », selon Mbaye Diack.
Revenant sur le scrutin du 03 juin dernier, il a affirmé que ces élections se sont déroulées dans le calme et la transparence, comme lors de la présidentielle. Selon lui, l’opposition, qui accuse Wade d’avoir truqué les élections du 25 février, “ n’est pas capable d’apporter les preuves de ses allégations ”.
Pour le chef de file de l’Ufpe, le scrutin du 03 juin a apporté un démenti aux accusations de l’opposition qui a rejeté les résultats de la présidentielle. “ Si nous avions la possibilité de frauder, nous aurions pu augmenter le taux de participation ”, a-t-il fait savoir.
De l’avis de M. Diack, le taux de participation est bon, car il a pu atteindre 34 %, malgré la défection d’une partie de l’opposition, les soubresauts qui ont existé au Pds et qui ont fait des mécontents. Et M. Diack de marteler : “ Le taux était fort au temps du régime socialiste, parce qu’il y avait un bourrage des urnes ”.
Restant toujours sur les relations entre le pouvoir et l’opposition, Mbaye Diack a laissé entendre qu’il n’y a plus de sujet à dialoguer, ajoutant que les menaces et injures du « Front Siggil Sénégal » ne donneront rien.
Interrogé sur le train de vie de l’Etat, Mbaye Diack a souligné les difficultés liées à la gestion de l’Etat. Il a toutefois fait remarquer que le président de la République s’attèle à réduire les dépenses de l’Etat, avec notamment l’installation du prochain gouvernement qui sera, selon lui, non seulement restreint, mais sera une équipe de travailleurs.
BABACAR DIONE
Arrêtons cette foire d’empoigne !
Je ne suis ni un modèle, encore moins une référence. Comme tout être humain, j’ai ma part de défaut et d’insuffisance. J’ai, dans le passé, succombé à la provocation. J’en demande pardon à mon parti et à mes frères. Si je prends la parole, c’est parce qu’il existe des moments où le silence, la résignation ou l’indifférence sont les pires formes de défaitisme. Le pays, en nous confiant ses destinées, nous a investis d’une mission capitale. Nous aurions tord d’en sous-estimer la responsabilité.
Nous venons, avec l’aide de Dieu, de terminer les élections législatives, que nous avons remportées, de fort belle manière, dans un contexte social surchargé, au milieu des assauts d’une opposition vindicative et acharnée, arc-boutée dans un travail de sape, visant à dénigrer l’Alternance et à ternir, fortement, l’image de marque du Sénégal.
Au lieu de nous mobiliser pour lui faire face, avec intelligence et méthode, sans violence inutile, avec des arguments de poids, qui emportent l’adhésion de l’opinion nationale et internationale ; au lieu de nous rassembler pour fêter, dans une cohésion étanche, cette admirable victoire, qui nous gratifie d’une majorité écrasante, au sein d’une Assemblée nationale à la pluralité record, offrant une palette polychrome de sensibilités, pour écrire, ensemble, l’une des plus belles pages de l’histoire parlementaire de notre pays, nous nous épuisons dans d’interminables querelles, dans des accusations interminables et dans des procès d’intention indignes de notre parti, comme si nos frères et sœurs d’hier étaient devenus, subitement, d’implacables et obscurs ennemis, que nous avons la mission sacrée d’éradiquer, comme des bêtes malfaisantes.
Certes, notre parti a souffert du comportement irresponsable de certains leaders, plus préoccupés par leur intérêt individuel et personnel, que par celui du parti, de l’Alternance et de celui qui en incarne le leadership. Ne comprenant rien aux enjeux en cause, tous ceux qui ont ignoré les mots d’ordre de la "Coalition Sopi 2007", pour distiller, sournoisement, la parole qui démobilise, ou pour poser le geste qui invite à l’abstention, ont commis une très grave faute. Ils ont offert à nos adversaires, les arguments, qui leur faisaient défaut et ont donné, du chef de l’Etat, de son Premier ministre, de son parti et de ses alliés, une image qui n’a rien à voir avec la réalité.
Mais, en décidant de confier à une Commission d’enquête, le mandat de procéder à d’exhaustives investigations, pour situer les responsabilités dans cette douloureuse affaire - que nous devons très vite élucider pour la dépasser rapidement, afin de nous consacrer, sans délai, à la restructuration de notre parti, de notre Coalition et à la formation de nos militants -, le Secrétaire général national du Pds et le Comité directeur ont fait leur devoir.
Il y a un temps pour les querelles et les débats, mais surtout un temps pour le travail et la responsabilité
Pourquoi ne pas faire confiance à ladite Commission, en la laissant conduire, en son âme et conscience, sa mission jusqu’à son terme ? Pourquoi, veut-on, coûte que coûte, influencer son travail, en commanditant des articles accusateurs ou pro-domo, destinés beaucoup plus à régler des comptes, qu’à permettre une visibilité véritable de la réalité politique et une intelligibilité exacte des tenants et aboutissants des comportements incriminés ?
L’image que nous donnons actuellement, avant même l’entrée en scène du nouveau Parlement et du nouveau Gouvernement, n’est pas faite pour rassurer une opinion publique, que nous avons la tâche urgente de reconquérir. Encore moins des investisseurs étrangers qui, attirés par la stabilité de notre pays, la sagesse et la compétence de son Président, la pertinence de ses choix politiques et la lucidité de ses décisions, affluent de toutes parts. Sans parler des admirateurs de tous âges, de tous bords et de toutes nationalités, qui suivent quotidiennement ce que nous faisons, avec intérêt et admiration, pour s’en inspirer, en cas de besoin, parce que, pour eux, le Sénégal est devenu une référence enviée, qui honore l’Afrique et le monde noir. Il y a un temps pour les querelles, un temps pour le débat, un temps pour la sérénité, le silence et la responsabilité, un temps pour le travail, dans l’action commune.
Le parti dispose de sources d’informations plurielles, qui lui permettent de localiser les zones de défaillance, d’en mesurer l’amplitude, de situer les responsabilités et d’apprécier, sans parti-pris aucun.
Si nous avons des informations à lui communiquer, pourquoi ne pas les traiter à l’interne, avec la certitude absolue qu’il les versera, dans leur intégralité, dans la corbeille des faits à examiner, pour que la Commission en fasse le meilleur usage possible. Un grand parti a besoin de discipline, de responsabilité, d’unité, de solidarité et de sérénité dans son fonctionnement, s’il veut que son autorité soit intacte, s’il désire que sa capacité de séduction et de mobilisation s’élargisse, se renforce et fasse mouche.
C’est pourquoi, je lance un appel à la pacification du climat politique au sein de la mouvance présidentielle ; j’en appelle à la fin des échanges antagonistes, à l’union des cœurs et des esprits, à la solidarité agissante face à nos adversaires, à la mobilisation de toutes et de tous, pour fêter notre victoire et pour traiter les manquements constatés, avec rigueur et fermeté, mais aussi, avec responsabilité et sagesse, car d’autres combats nous attendent, que nous devons gagner, avec davantage de panache, pour un leadership de longue durée.
Pr IBA DER THIAM Agrégé de l’Université, Docteur d’Etat Ancien ministre, Député à l’Assemblée nationale Coordonnateur de la Cap 21