de grâce, éduquons par la FOI
De grâce, éduquons par la foi !
La rentrée des classes 2009/2010 m’offre, de nouveau, l’heureuse occasion de sacrifier, comme d’habitude, à un rituel pédagogique qui me condamne, chaque année, à jeter mon tout petit grain de sel dans la grande marmite éducative, bouillonnante d’accusations, de tensions, de revendications, de frayeurs, d’interrogations, d’empoignades, de douteuses conciliations et d’ententes fragiles...
Coincée entre le mois béni du ramadan et la fête de la Tabaski, deux grands événements religieux certes très importants, mais fort onéreux, elle me procure aussi le plaisir exquis d’aborder à dessein un sujet qui se veut de circonstance : L’EDUCATION RELIGIEUSE.
En effet, nous vivons une époque terriblement stressante, faite de crises récurrentes, de reniements, de parricides, de vols, d’infanticides, de viols et de meurtres, où les contre-valeurs risquent, si l’on n’y prend garde, de porter un coup fatal à notre société.
Sans se voiler la face, il faut avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître que, de nos jours, les enfants sont de plus en plus difficiles à éduquer. Ils subissent, en effet, l’influence néfaste de milieux excentriques et dissolus dans lesquels on ne respecte aucune morale.
Par ailleurs, l’environnement économique difficile que nous connaissons n’étant pas pour faciliter les choses, drogue, tabac, sexe, Sida et obsession de l’emploi au niveau des jeunes constituant des causes de dépressions névrotiques et psychologiques qui font de l’enfant des temps modernes un être en proie à une angoisse permanente.
Et, malheureusement, le matérialisme et la recherche du gain facile ne cessent de miner dangereusement nos sociétés.
Il est tout aussi regrettable de constater que si l’homme s’est libéré par le progrès, il se détruit aussi par ses inventions macabres. A preuve, l’évolution rapide des connaissances continue de créer une inadaptation constante du savoir et les progrès techniques dans tous les domaines de l’activité humaine ne cessent d’entraîner, eux aussi, de nouveaux comportements. Il n’est que d’en juger par l’irruption intempestive des médiats dans nos foyers qui est en train de provoquer des bouleversements tels qu’il n’est plus possible aujourd’hui de l’occulter, encore moins d’en sous-estimer l’impact. Pourtant, à l’heure de la mondialisation, sous peine de suicide culturel, aucun peuple au monde n’oserait se barricader et refuser le progrès. Toutefois, l’urgence s’impose d’éduquer nos enfants à leur bonne lecture, leur compréhension et leur analyse critique, car il est vital de maîtriser la technique, si l’on ne veut pas qu’elle nous gouverne et nous soumette.
Chez nous, il faut avouer que les bouleversements des structures sociales traditionnelles dus à l’exode rural, à l’urbanisation et aux transformations accélérées de notre société, les occupations professionnelles des parents, l’étroitesse de l’habitat, l’éloignement des lieux de résidence, les difficultés de transport ont limité et même annihilé l’environnement éducatif de la jeunesse. A côté de cela, l’école, avec la poussée démographique et les grèves répétitives des enseignants fondées sur un dialogue de sourds avec les gouvernants, se dégrade de jour en jour, et tend de plus en plus à enseigner qu’à éduquer. Donc il y a un grand malaise, il se pose effectivement un problème réel d’éducation. Et nous savons tous que les problèmes d’éducation se situent à l’échelle mondiale, car il n’existe pas de pays à l’époque actuelle qui ne se les posent.
Cependant, chez nous tous ces facteurs démontrent combien il est nécessaire de promouvoir un cadre de vie adéquat où notre jeunesse pourra exprimer ses capacités créatrices, affirmer sa personnalité et satisfaire ses désirs naturels d’ordre physique, intellectuel, moral et spirituel.
Devant la multiplicité des innombrables problèmes suscités par le nouveau mode de vie, totalement différent et aux antipodes de nos valeurs, parents, éducateurs et décideurs doivent se remettre en question et se donner la main, dans la mesure où la tâche d’éducation et d’encadrement exige un éternel apprentissage, un engagement toujours renouvelé.
Pourtant, il n’est pas difficile de comprendre que tout être vivant a impérativement besoin d’une alimentation saine et équilibrée, mais aussi et surtout d’une bonne éducation. Cela est d’autant plus vrai que même chez les animaux, les parents éduquent leurs petits. C’est ainsi qu’un mois après sa naissance, le petit oiseau reçoit de ses parents sa première leçon de vol. Ensuite, les mois suivants, ils lui apprendront non seulement à mieux gagner sa vie, mais aussi à se protéger et à se défendre. Plus tard, quittant le giron familial, il devra aller chasser tout seul pour se nourrir et s’aguerrir davantage.
Chez les mammifères, la période d’éducation peut durer plusieurs années. Pourtant la protection de l’embryon, les soins aux jeunes ne se rencontrent pas seulement chez les oiseaux et les mammifères. Les jeunes crocodiles, prêts à éclore, appellent leur mère restée en surveillance pendant l’incubation. Dès qu’elle déterre les œufs, elle prend les petits dans sa bouche puis les porte dans l’eau. Et pendant les huit (8) semaines qui vont suivre, leur protection est assurée par les adultes qui accourent au moindre appel de détresse. Si des êtres inférieurs, dont la force principale est leur instinct, se trouvent capables d’une telle organisation et d’une si digne attitude parentale, pourquoi l’homme censé être plus réfléchi, plus équilibré, plus parfait ne peut-il pas donner à sa progéniture une éducation digne d’admiration et d’éloges ?
Il faut savoir que nous sommes à une période d’accélération de l’histoire. Toute erreur et tout retard dans ce domaine peuvent être préjudiciables à la société. Et étant donné que de toutes les erreurs, les erreurs d’éducation sont les plus graves et les plus dangereuses, il faut agir très vite et s’occuper de l’enfant dès sa prime jeunesse. En effet, de nombreuses expériences ont montré l’influence positive d’une bonne formation préscolaire sur les futures performances de l’enfant, sur son éveil, sur sa personnalité, sur sa maturation. Aussi ne pouvons-nous que magnifier l’idée géniale et généreuse du président de la République de créer la Case des tout-petits, et sa volonté farouche d’introduire les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) dans toutes les écoles du Sénégal pour lutter contre la fracture numérique. Mais, pour permettre à la Petite enfance de s’approprier davantage ce bel espace d’éducation et de formation et de s’identifier à lui, il serait plus opportun de traduire le concept dans la langue du terroir d’implantation.
Exemple : en milieu ouolof écrire : « Neegu-Tut-Tank » ou Case des Tout-petits
En milieu pulaar écrire : « Suudu-Cukayel » ou Case des Tout-petits.
Graine de l’humanité, l’enfant vient au monde avec toutes sortes de possibilités héréditaires et ataviques. On peut, suivant la direction qu’on lui donne, l’exemple qu’on lui offre, les soins dont on l’entoure, en faire un sage ou un tyran. L’équilibre qui doit s’établir entre ses pensées, ses sentiments et ses actes doit lui permettre d’aborder les problèmes de la vie avec courage et sérénité. Etant au centre des préoccupations de toute société, il doit bénéficier d’une éducation exempte de reproches et d’un encadrement sans failles. Pour ce faire, tous les moyens culturels, scientifiques, économiques et spirituels d’une nation doivent être dégagés pour permettre d’atteindre cet objectif. A cet égard, nous ne pouvons que saluer l’heureuse décision du chef de l’Etat qui consacre 40 �u budget national à l’Education, pour avoir très tôt compris que cette dernière est réellement un facteur de développement, malgré des avis contraires.
Mais, en nous acquittant de cette œuvre exaltante, éduquons davantage les filles que les garçons car, en tant que futures mères, elles seront les prochaines éducatrices de la prochaine génération. L’ignorance étant le plus grand frein au développement d’une nation, donnons-leur en même temps la chance d’être mieux formées, car la femme instruite représente le moyen le plus efficace pour propager les connaissances et la bonne parole au sein de la société. Un éducateur célèbre l’a très bien compris en affirmant : « En éduquant un garçon, on forme un homme, en éduquant une fille on forme une nation ». Et le président Wade ne s’y est pas du tout mépris qui disait avec pertinence : « l’investissement chez l’homme se propage de manière arithmétique, alors que chez la femme il se propage de manière géométrique ».
La mission d’éducation est une tâche d’autant plus ardue et complexe qu’elle doit être assumée par les parents tout d’abord et les enseignants ensuite.
Aussi doit-elle se faire dans le cadre strict des deux cellules de base que constituent la famille et l’école. En effet, l’Education tend, en général, à obtenir que l’enfant s’adapte au milieu dans lequel on le fait vivre. Et l’on ne dira jamais assez que le milieu le plus favorable au développement physique, intellectuel, spirituel et moral de l’enfant est sa famille. Cependant, la notion de famille doit nécessairement impliquer la notion de subordination des enfants aux parents. Malheureusement, la disparition de la simple courtoisie, les critiques violentes adressées aux aînés ne sont pas seulement le résultat d’une mauvaise éducation, mais surtout un grave symptôme de dérèglement social et de désordre moral.
Mais, sans renoncer à leurs prérogatives qu’ils tiennent du Seigneur, les parents doivent comprendre qu’ils ont la responsabilité première d’éduquer leurs enfants en vue de leurs devoirs futurs. Ils doivent aussi savoir que ce ne sont pas les conseils, les exhortations, les supplications, les menaces qui sont efficaces, mais l’exemple. Le bon exemple, l’exemple sincère d’une vie conforme à la morale. Cela est d’autant plus vrai que les exemples qu’ils leur donnent sont plus puissants que les préceptes cent fois répétés à l’école.
La rentrée des classes 2009/2010 m’offre, de nouveau, l’heureuse occasion de sacrifier, comme d’habitude, à un rituel pédagogique qui me condamne, chaque année, à jeter mon tout petit grain de sel dans la grande marmite éducative, bouillonnante d’accusations, de tensions, de revendications, de frayeurs, d’interrogations, d’empoignades, de douteuses conciliations et d’ententes fragiles...
Coincée entre le mois béni du ramadan et la fête de la Tabaski, deux grands événements religieux certes très importants, mais fort onéreux, elle me procure aussi le plaisir exquis d’aborder à dessein un sujet qui se veut de circonstance : L’EDUCATION RELIGIEUSE.
Il est indispensable que parents et éducateurs parlent le même langage et fassent front ensemble contre les nombreux périls qui guettent nos enfants. Par ailleurs, il est indéniable que l’émancipation culturelle à une grande part de responsabilité dans les déviations actuelles. Elle a marqué une rupture profonde entre des parents enracinés et des enfants fascinés par les vertus du savoir. Pour rectifier le tir, l’école, vecteur de cette émancipation, doit être recentrée sur nos valeurs culturelles propres, d’où la nécessité de l’introduction des langues nationales comme véhicules d’enseignement. Cela est d’autant plus vrai que, selon l’expression humoristique d’un grand pédagogue : « nul ne peut savourer avec la langue d’autrui ».
Dans toute société, le devenir de l’homme doit occuper une place centrale. Nous avons donc tout intérêt à repenser le contenu de notre enseignement, car la dignité d’un peuple ne se trouve enracinée que dans le substrat unique de son identité culturelle.
Pour cette raison fondamentale, il est heureux de constater que les écoles modernes partent de l’idée très pertinente qu’elles sont faites pour l’enfant, qu’elles sont le prolongement naturel de la famille, donc un lieu où l’on doit tenir compte de la nature du rôle social et moral qu’il devra jouer plus tard. Cela dépend beaucoup de l’Ecole elle-même, mais plus encore de l’attitude des parents. C’est pourquoi on peut affirmer sans risque de se tromper que le problème global de l’Education se trouvera résolu si chaque partie remplit correctement ses devoirs et si l’on comprend de part et d’autre la nécessité de procéder à un ajustement des responsabilités. Dès lors, il faut penser à dresser des passerelles afin de permettre à ces deux entités de tisser de solides relations, d’avoir de fréquentes rencontres, de conjuguer leurs efforts, bref de garder en permanence le contact.
Dans cette croisade, les pouvoirs publics ne sauraient être en reste. En effet, dans des pays comme le nôtre en voie de développement, si l’on veut lui faire jouer son véritable rôle, on doit en faire un instrument de développement endogène, assumé par l’ensemble de la communauté nationale et visant à satisfaire les aspirations de ses membres. Cela est d’autant plus vrai que les problèmes relatifs à l’Education renvoient le plus souvent à des options fondamentales, touchant aux valeurs les plus profondes de l’individu, de la société. C’est pourquoi, tout en s’adaptant à l’évolution rapide de la science et de la technologie, elle doit préparer à former des hommes capables de forger leur avenir et de s’insérer dans leur société. Pour tout dire de s’enraciner avant de s’ouvrir.
Au regard de tout cela, il s’agira donc de transformer les structures éducatives à partir de l’analyse des problèmes qui secouent notre société, car la mission d’éducation implique avant tout, par ces temps difficiles, la protection de notre jeunesse, loin des déviations et tentations de toutes sortes.
Placé au cœur de tout projet de société, l’homme doit savoir qu’il a été, dès le départ, le préféré du Créateur. Bénéficiant d’une discrimination positive, il doit une reconnaissance infinie au Tout-Puissant. L’ayant créé par une vie éternelle, Dieu l’a dès le départ distingué de toutes les autres créatures. Les cieux immenses, la vaste terre, les gigantesques montagnes et les océans illimités sont certes plus solides et plus durables que lui. Mais, quand la foi leur fut proposée, ils déclinèrent humblement l’offre, arguant qu’ils ne pensent pas, ne raisonnent pas, ne prennent pas d’eux-mêmes une décision. Ils ne font, disent-ils, qu’accomplir inconsciemment automatiquement la sainte volonté de Dieu. Comme eux aussi, les animaux disent suivre uniquement leur instinct.
Dépositaire d’une loi morale naturelle qu’il peut librement violer ou respecter, seul l’homme, doué d’intelligence, a la notion du bien et du mal, du vrai et du faux. Seul, il jouit aussi d’une faculté que ne possèdent pas les autres créatures, la raison. Bénéficiant d’une liberté totale, il dispose d’une volonté qui dépend de lui, le rend maître de son action et engage sa responsabilité. Son âme lui étant confiée, il peut l’élever ou l’avilir à son gré.
Pour toutes ces raisons, il sera jugé sur ses actions, bonnes ou mauvaises, et sera châtié ou récompensé selon son mérite. Mais, pour nous aider à suivre le bon chemin, le Maître des mondes visible et invisible, dans sa bonté infinie, nous a envoyé les Prophètes et nous a révélé les Saints Livres pour nous éclairer sur le bien et sur le mal.
Pourtant, dans la recherche d’échappatoires, d’aucuns sont allés jusqu’à penser qu’à cause du péché originel, la concupiscence domine tellement l’homme qu’il ne se laisse diriger que par elle, dans sa conduite de tous les jours. De tout temps, cette opinion convenait à la plupart, parce qu’elle les rendait irresponsables de leurs actes en leur donnant l’excuse la plus plausible : « celle de n’être pas libres de faire ce qu’ils veulent ». Evidemment, invoquant la fatalité, il est plus simple et plus consolant de s’en prendre à la vie, au sort, au destin, que de s’en prendre à soi-même. C’est si facile de dire que nos actes dépendent d’une force surnaturelle qui les fixe irrévocablement à l’avance. Méfions-nous-en ! C’est l’œuvre de Satan. Le libre-arbitre ne saurait être un vain mot. En toute chose, notre responsabilité est engagée. Nos actes sont contingents, notre conscience le sent et notre esprit le conçoit. Nos regrets après les échecs et nos remords après les péchés le prouvent. En effet, l’homme est doué de facultés, une raison et une volonté, qui le rendent responsable de tous ses actes. C’est pourquoi le poète a raison de dire : « Plus vous trouverez de raison et de foi dans un homme, plus vous trouverez en lui de probité ».
Si nos actes dépendaient seulement de Dieu, le mal n’aurait jamais existé ! Dans sa Bonté infinie, le Tout-puissant considérera la faiblesse humaine et pardonnera les péchés des mortels s’ils se repentent très sincèrement et réparent leurs fautes avant leur mort.
Dépêchons-nous donc de battre notre coulpe et de revenir sur le droit chemin.
De toute évidence, une société sans normes et sans repères est une société en perdition. Et dans ce monde douloureusement confronté à l’angoisse existentielle et face aux multiples dérives qui menacent notre société, seule une éducation efficace parce qu’efficiente devient de plus en plus essentielle dans la sauvegarde et l’accomplissement de la personne humaine.
Retournons à Dieu sans plus tarder et élevons notre progéniture dans la crainte du Miséricordieux, car une éducation qui ne s’appuie pas sur la religion et la morale est purement et simplement vouée à l’échec. Faisons donc place à l’Islam, religion d’éducation par excellence.
En effet, c’est parce que l’éducation est un tout indivisible que nous sommes fermement convaincus qu’on ne peut éduquer sans raffermir la foi.
Sans la foi en effet, les déceptions et les malheurs seraient insupportables en ce bas monde. Elle nous fait accepter, avec courage et dignité, revers et infortunes que nous sommes appelés à rencontrer inexorablement sur notre chemin rocailleux.
Comme on le voit si bien, l’éducation religieuse n’a pas uniquement pour but de faire savoir, mais aussi et surtout de faire croire et de faire vouloir. Elle n’est pas seulement une science, mais aussi un art, l’art d’incliner la volonté libre vers la tolérance, l’acceptation de l’autre, pour tout dire vers le bien. Elle doit aussi contribuer à développer le sens des responsabilités individuelle et sociale, de la solidarité avec les groupes les moins favorisés et inciter au respect du principe d’égalité dans le comportement quotidien.
De ce point de vue, nous savons qu’aucune doctrine n’a apprécié la volonté de l’homme et n’a engagé sa responsabilité autant que l’Islam. Loin de lui enlever sa liberté morale, l’Islam la lui attribue dans toutes les circonstances, en faisant table rase de toutes les objections, de toues les idées reçues d’une génération à une autre, pour excuser sa faute, sa négligence, son dévoiement, son dérèglement, sa mauvaise conduite.
N’est-il pas d’ailleurs si bien dit dans le Coran : « Celui qui fait un bien du poids d’un atome le verra ; et celui qui fait un mal du poids d’un atome le verra » ?
Puisqu’il a une raison donc, l’homme ne peut, selon l’Islam, nullement rejeter la responsabilité de ses fautes sur ses semblables, sur le milieu, sur la société, sur les circonstances ou sur la force des motifs : « l’homme a bien une raison qui le gouverne, malgré toutes les excuses qu’il prétend avoir ! » (Coran sourate de la résurrection : 15). Donc il ne doit pas imiter les mauvais exemples ou se laisser entraîner par les mauvais compagnons. Il doit réfléchir et se laisser diriger par sa raison « O Croyants ! Le soin de vos âmes vous regarde. L’erreur des autres ne vous nuira pas, si vous choisissez le bon chemin » (Coran V.104) comme on le voit si bien, aucune excuse n’est capable de le disculper, d’imputer sa faute à autrui.
Il nous faut donc faire une grande place à l’Islam dans le secteur de l’éducation, car c’est ainsi qu’il forme le caractère de ses adeptes afin d’en faire des surhommes, armés d’une volonté forte et inaltérable, qui va droit au but, qui choisit le bien et ne laisse pas vaincre par les difficultés et obstacles de la vie. Et ce qui fait surtout la valeur et la beauté de l’Education islamique, c’est qu’elle ne s’adresse pas seulement aux enfants, mais aussi aux parents. En somme, à tout être humain, tout au long de son existence, le faisant monter sans cesse vers les sommets de la vie morale faite d’amour du prochain, de piété, de désintéressement, d’oubli de soi, d’humilité et d’esprit de solidarité. N’a-t-on pas dit que l’Education islamique va du berceau à la tombe !
Délaissant la rigidité souvent impitoyable d’une éducation traditionnelle pure et dure, synonyme de dressage et évitant les positions extrêmes de l’éducation occidentale dite moderne pour laquelle liberté ne signifie plus que licence, l’Education islamique, faite d’équilibre et de mesure, est inspirée par les principes immuables du Saint Coran qui assurent à la fois l’épanouissement de l’enfant et la dignité de l’éducateur.
Nous trouvant ainsi à la croisée des chemins, il nous faut éduquer convenablement le musulman pour lui permettre d’avoir une vie heureuse, parce que faite de religiosité et pétrie dans la crainte de Dieu, les yeux toujours fixés sur ses responsabilités et ses devoirs présents et futurs et sur la promesse divine réservée aux gens de bien, d’un avenir de félicité dans un monde restauré, pour une vie éternelle.
Puisse Dieu l’Omniprésent faire que l’enfant trouve sur son chemin de grandes personnes qui l’aiment, le comprennent et qui sachent satisfaire sa soif de voir, de savoir, de comprendre et de croire.
Pour tout dire, il s’agira enfin de réconcilier l’homme avec son Créateur, après l’avoir réconcilié avec lui-même. La croyance en Dieu, l’obéissance à ses directives, la détermination de faire passer sa volonté avant la nôtre, sa gloire avant notre avantage, la ferme décision de songer au bonheur des autres avant de s’occuper du sien propre sont de puissants facteurs d’utilité et de bonheur.
Il importe donc pour nous tous de calquer nos actions de tous les jours sur ces vertus cardinales qui élèvent l’homme et le rendent meilleur.
Qu’Allah, l’Omnipotent aide notre cher pays et le protège.
Par Boubacar Nguira THIOUNE
Secrétaire Général de l’Union pour le Développement et la Paix « Jamm Ak Xeewel »
Bouba2800@yahoo.fr