& élections législatives
Sénégal
Le faible taux de participation aux législatives des hommes de tenue au menu
29 Mai 2007 15:00 heure de Dakar
(APS) - Le faible taux de participation des militaires et paramilitaires, le week-end dernier, à l'élection des députés occupe la vitrine de la quasi-totalité des journaux dakarois qui font aussi référence à la poursuite de la campagne électorale.
''La désertion'', affiche à la une Sud Quotidien qui pose la problématique du vote militaire dans son commentaire du jour.
Le journal s'interroge en ces termes : ‘'Depuis la présidentielle de 2007, il est beaucoup question de vote militaire. Pourquoi ? Cette question mérite de trouver réponse et vite pour que nos fragiles institutions ne pâtissent d'une démocratie à pas de charge que l'on a assurément cherché à instaurer''.
Quoi qu'il en soit, Sud retient que ''(...) la défection militaire à l'endroit de la deuxième institution du pays, en dépit du retour annoncé du Sénat, fragilise assurément l'autorité parlementaire''.
''Les militaires désertent les bureaux de vote'', ‘'Les militaires désertent les urnes'', titrent respectivement Le Matin et Le Quotidien. Si pour le premier c'est un signe contre le pouvoir comme le décrit Amath Dansokho, pour le ministre de l'Intérieur, repris par ce même journal, il ne faut pas faire ‘'de conclusion hâtive''. Pour sa part, Le Quotidien parle tout simplement de ‘'Fiasco à l'ouverture du bal législative''.
''Ils ont boudé'', affiche Le Populaire, là où l'As titre ''Les casernes boudent le scrutin'' et Wal Fadjri : ''Policiers et gardes pénitentiaires ont boudé les urnes''.
En sous-titres, il ajoute : ''Ils réclament plus de justice sociale et un traitement similaire à celui des gendarmes'' et ''Un cadre de la police témoigne : Un commissaire divisionnaire a la même indemnité de logement qu'un adjudant de la gendarmerie ''.
''Militaires et paramilitaires boycottent '', titre L'Actuel selon qui Me Ousmane Ngom tente de justifier le boycott des militaires avançant pour cela deux raisons. La première : ‘'ce n'est pas le même engouement que lors de la présidentielle qui été une première pour eux et par la même occasion ils devaient choisir leur chef suprême'' et l'autre raison c'est que ‘'dans la conception militaire l'élection législative concerne les civils et les autres partis politiques''.
L'Observateur y va de son commentaire aussi en ouvrant ses colonnes au politologue Babacar Justin Ndiaye qui, dans son analyse, estime que '' le vote militaire permet de prendre la température des casernes. Si les militaires se mobilisent, cela veut dire qu'ils sont satisfaits. S'ils ne se mobilisent pas, cela signifie qu'ils sont en colère. Ou ils montrent leur indifférence par rapport à la chose politique''.
A ce sujet, Le Messager et Express News titrent respectivement ‘'Après le chef suprême, le déluge !'' et ‘'Seule l'élection du chef suprême des Armées Me Abdoulaye Wade nous intéresse''.
''Après le boycott , les sanctions ?'', s'interroge Walf Grand Place soulignant qu' ‘'il est fort à craindre que les militaires boycotteurs subissent des sanctions''.
D'autres journaux ayant investi le terrain politique avec notamment la poursuite de la campagne électorale, ont préféré titrer en dehors du boycott des militaires.
Ainsi, Le Soleil titre ‘'Forte mobilisation des populations'' parlant de la visite de la tête de liste nationale de la Coalition Sopi 2007 à Fatick.
L'Office, pour sa part, affiche : ‘'Abdoulaye Baldé fusille Robert Sagna'' et estime que l'ethnocentrisme s'invite dans la campagne.
Sénégal
Un taux de participation de 27,23 % chez les militaires et paramilitaires
29 Mai 2007 15:30 heure de Dakar
(APS) - Un total de 6688 militaires et paramilitaires, sur 24 559 inscrits, ont voté samedi et dimanche dernier dans les onze régions du Sénégal pour le compte des élections législatives du 3 juin, soit un taux de participation de 27,23 %, d'après un décompte effectué à l'Agence de presse sénégalaise.
D'après ces chiffres collectés auprès des envoyés spéciaux de l'APS et de représentants de la Commission électorale nationale autonome (Cena), c'est la région de Louga (centre nord) qui a enregistré le plus fort taux de participation (47,56 %), suivie de Kolda (44.31 %) et de Diourbel (39,81 %).
Le plus faible taux a été enregistré à Saint-Louis où, sur 1745 électeurs inscrits, 271 ont effectivement voté soit 15,53 %. Au niveau départemental, Oussouye a enregistré le plus fort taux (87,25 %). A Kanel, seuls deux électeurs ont voté sur les 10 inscrits, soit un taux de (2 %).
Le vote des militaires et paramilitaires sera dépouillé en même temps que celui des civils. Ces derniers sont appelés à élire le 3 juin pour cinq ans 150 députés à l'Assemblée nationale. 14 partis ou coalitions de partis sont en lice.
Voici le détail des taux de participation dans les différentes régions.
- Dakar : 2820 suffrages exprimés sur 11.652 inscrits (24,20 %)
- Diourbel : 252 sur 633 (39,81 %)
- Fatick : 191 sur 613 (31,15 %)
- Kaolack : 456 sur 1548 (29,45 %
- Kolda : 565 sur 1275 (44,31 %)
- Louga : 166 sur 349 (47,56 %)
- Matam : 27 sur 139 (19,42 %)
- Tambacounda : 345 sur 1027 (33,59 %)
- Thiès : 777 sur 3301 (23,53 %)
- Ziguinchor : 818 sur 2304 (35,50 %)