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Mamadou Dia
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quelle pertinenc
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le 23 décembre 2
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Nihil Obstat
Département d’Et
vieille démocrat
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succession monarchique et la vieillesse

Seneweb :  
SPORT EXTREME  
Souleymane Jules Diop Jeudi 26 Juin 2008  
« Il n’y au monde que deux manières  
de s’élever, ou par sa propre industrie,  
ou par l’imbécilité des autres » 
LA BRUYERE 
 
Quand Talla Sylla a été sauvagement lynché le 5 octobre 2003, les journalistes ont attendu « les résultats de l’enquête » comme on attend le résultat d’un match. Avec leur déontologie soudée à la cheville, ils s’en sont tenu « aux faits », leur corps arbitral. Quand le témoin privilégié de l’assassinat de Mamadou Lamine Badji s’est imprudemment « suicidé », même démarche professionnelle : « aucune attaque, limitez-vous aux faits, rien que les faits ». C’est la sage attitude que la Presse nationale a adoptée quand un délinquant présumé est décédé dans les locaux de la police de Kolda, visiblement torturé à mort. Les autorités de l’Etat n’ont jamais présenté la moindre excuse, et là où des enquêtes ont été menées, elles n’ont jamais donné de résultat. Quand il l’a pu, le président de la République a lui-même verrouillé à double-tour certaines « affaires », pour qu’on n’en parle plus.  
Il y a quelques jours, des syndicalistes dont la seule faute est d’avoir déposé un préavis de grève ont été entendus, menacés. Là aussi, même noble attitude de la part des journalistes : « monsieur Mbaye a été convoqué à la Dic ». Un point, un trait. Nous nous croyons trop au-dessus des autres segments de la société pour pouvoir dire ce que nous estimons juste ou injuste. Nous disons « les faits ». C’est ce dogmatisme journalistique que nous sommes en train de payer par un terrorisme d’Etat. Le journalisme a rejoint la politique parmi les sports dangereux qui peuvent tuer au Sénégal, même en dehors des aires de jeu.  
Vous serez étonnés de l’entendre, mais ces voyous sont les mêmes qui avaient organisé l’expédition punitive contre Talla Sylla. Le leader du Jëf-Jël en était sorti avec l’arcade zygomatique fêlée, pour qu’il ne chante plus ; le journaliste de Futurs Medias s’en tire avec une boîte crânienne ouverte. Sans doute « pour qu’il n’oublie pas ». D’autres anonymes sont morts dans la plus grande indifférence. Si nous avions crié à l’époque à l’injustice et exigé que les criminels soient punis, marché un samedi comme nous projetons de le faire, saisi les organisations internationales comme nous le faisons aujourd’hui, nous aurions évité à Campbell Dieng ce tacle brutal. Quand l’autorité morale la plus haute, soit le président de la République, a été interrogé récemment sur cette affaire, il a déclaré que dans nos traditions, l’injure se venge par le sang, « comme au Moyen-âge en Europe ». Les journalistes en ont ri. Ils en pleurent maintenant. Les Sénégalais s’en mordent les doigts. Voilà tout. 
Ce qui s’est passé samedi au stade Leopold Sédar Senghor est un précédent dangereux. Mais nous avons laissé faire. Il y a quelques mois, Ousmane Ngom a envoyé le même groupe de policiers arrêter d’autorité la diffusion de la répression qui s’était abattu sur les marcheurs « contre la faim ». L’alerte devait venir de là. La Presse, dernier refuge de la moralité urbaine, a continué à s’en limiter « aux faits ». Les faits ont fini par la rattraper, alors qu’elle devait être la première colonne dans la lutte contre l’arbitraire. 
Et je ne pense pas que nous ayons pris une claire conscience de la dérive policière qui guette. Ce n’est pas une menace contre les journalistes. C’est une menace contre le pays entier. Il serait dangereux d’enlever la responsabilité à la puissance publique pour habiller un joueur, sous le prétexte qu’il aurait « voulu se venger ». 
Après la chute de Saddam Hussein, les grandes démocraties avaient dessiné une nouvelle carte de la dictature mondiale, dont elles prophétisaient le début de la fin. Elles avaient dressé la liste des derniers maîtres du monde. On y trouvait, en bonne place, Robert Mugabe et… Laurent Gbagbo. Le Sénégal y était peint dans les mêmes couleurs que les Etats-Unis et la France. Une grande démocratie où régnait une transparence enviable à tout point de vue. Puis arrivait le chef des chefs, Kim Jong-il. Son pays y était présenté comme une dictature : son économie en banqueroute, sa population affamée. La population y souffrait d’un froid sibérien en raison de la « pénurie d’Energie ». C’est exactement ce qui se passe sous Wade. Le président sénégalais y ajoute un culte de la personnalité sans pareil. Personne ne peut se mettre à sa hauteur. Il a même érigé une grosse affiche dédiée à son culte, à côté du Port Autonome. Deux agents de police s’y relaient nuit et jour, pour garder intacte l’image rajeunie du Grand Timonier. Une démocratie selon son bon vouloir, quitte à la faire dans le sang. 
Quand, au début de l’année, les unités d’élite du GIGN et de la BIP devaient être formées pour les besoins du sommet de l’Oci, elles ont pris la direction de la Jordanie. C’est un grand changement dans la philosophie qui a guidé jusqu’ici la formation des spécialistes de la protection rapprochée et des groupes d’intervention. Notre élite policière suivait une formation en France, et par la suite allait se perfectionner en Louisiane, aux Etats-Unis. On lui apprenait les techniques de la garde rapprochée, les techniques d’intervention, dans un Etat de droit. Les policiers et gendarmes y apprenaient le respect de la personne humaine. Ils sont allés cette année se former dans une monarchie du Golfe où on leur apprend d’abord à réprimer. C’est l’une des populations les plus dociles du monde, qui nous prépare peut-être à notre monarchie naissante. 
Mais cette tendance est aussi vieille que l’alternance. Quand Abdoulaye Wade est arrivé au pouvoir, il a démobilisé tous les professionnels de la Brigade d’intervention polyvalente et du Gign qui assuraient la sécurité du président Diouf et de ses ministres, sous le prétexte qu’ils servaient son « ennemi ». Il n’avait confiance qu’en ses calots bleus, contre des professionnels aguerris qui ne demandaient qu’à servir. C’est ainsi que d’anciens chômeurs comme Lamine Faye, qui n’ont eu aucune formation, ont été bombardés « capitaine de police ». Les moins chanceux qui étaient dans l’entourage des anciens responsables du Pds ont été projetés sans sommation « auxiliaires de police », avec des contrats qui finissent « avec le mandat du président de la République ». Au sein de la gendarmerie, les jeunes qui allaient se perfectionner en France après leurs trois mois de formation ont été directement pris dans l’entourage du président Wade et de sa famille. Des jeunes comme Victor Kantoussan se sont retrouvés du jour au lendemain en costume-cravate sans avoir jamais combattu, parfois sans avoir tiré le moindre coup de feu. Ce sont ces calots bleus, souvent d’anciens délinquants, qui ont investi les unités d’intervention de la police, et sont devenus les « hauts gradés du Sopi ». Ils boivent les paroles de Wade comme des versets du Coran et s’exécutent comme de vrais talibans.  
Le président de la République sait, le premier, que leur impunité est la première garantie de leur obéissance aveugle. On veut faire croire qu’ils ont tabassé Campbell pour se venger d’une délation lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Mais ils ont tabassé un ancien Premier ministre, Moustapha Niasse, qui ne faisait que marcher ! Je n’ai pas vu une autorité de l’Etat regretter cet incident qui a fait le tour du monde, photo à l’appui. C’est pourquoi il ne faut pas espérer une punition contre ces bandits. Ils ont un parrain trop puissant, Abdoulaye Wade. Depuis 8 ans, il rêvait d’en foutre une à un plumitif. C’est maintenant fait. Ceux qui l’ont côtoyé ces derniers jours, même parmi ses collaborateurs, sont stupéfaits. A chaque fois que le journaliste hurle à l’heure du journal de la RFM, le président se surprend en train de rire. Son silence est d’ailleurs parlant. Rien ne l’empêche de condamner cet acte ignoble et de promettre des sanctions contre les coupables. Mais on sait quels résultats de telles promesses ont donné par le passé. Suite au décès de Mamadou Lamine Badji, il avait promis la justice à sa famille, et 50 millions à ceux qui l’aideraient à trouver le coupable. Le premier qui pouvait mener aux criminels « s’est suicidé » comme par enchantement. 
Cette correction est malheureuse, mais c’est une leçon pour tous ceux qui pensaient qu’on pouvait encore espérer de Wade un minimum de bon sens. Les journalistes oublient souvent qu’ils ne peuvent pas constituer un quatrième pouvoir. Ils peuvent au mieux être un contre-pouvoir. Et c’est parce qu’ils sont un contre-pouvoir que leur rôle ne doit pas se limiter à dire « tel a volé ». Ils doivent ajouter que voler est puni par la loi, et que la loi doit s’appliquer en toute circonstance. S’ils ne jouent pas ce rôle de critique, ils participent à réunir les conditions qui rendent impossible l’exercice même de leur métier. Il n’y a aucune pudeur à combattre Abdoulaye Wade, à partir du moment où son projet est clairement de faire taire tout le monde pour faire ce qu’il veut. Sans le professionnalisme de cette presse qu’il lynche quotidiennement, il ne serait jamais devenu président. Nous lui avons déroulé le tapis rouge et il nous a craché dessus. Il y a deux ans, il avait retenu un budget voté par l’Assemblée nationale pour la presse, sous le prétexte que son argent ne va pas à des gens qui « l’insultent ». Il le disait au moment-même où il instruisait une presse de caniveau pour insulter d’honnêtes citoyens qui ont servi ce pays. Au plus fort de ce combat, pendant que les Sénégalais étaient dans le noir, « Il est midi » avait même bénéficié d’un groupe électrogène acheté à 20 millions avec l’argent du contribuable. Même dans le noir, les journalistes martelaient encore les faits, rien que les faits. Jusqu’en enfer. 
Auteur: Souleymane Jules Diop  
Nettali : Jeudi 26 Juin 2008 
SENEGAL -POUVOIR - BASTONNADES DE JOURNALISTES : Wade a déréglé le Sénégal. 
Le Pays via lefaso.net - Le Sénégal, terre d’hospitalité, commence à devenir un enfer pour les journalistes. Pour avoir donné le ton en traitant les journalistes de tous les noms dès sa réélection, le président Abdoulaye Wade a ouvert la voie à une véritable chasse aux sorcières. Si le président lui-même insulte des journalistes et les fait emprisonner, ce ne sont pas ses sbires qui s’en priveront. 
C’est comme si un feu vert leur est donné. Cette culture de la violence ne s’exerce pas que sur les hommes de média. Elle englobe toutes les sphères de l’Etat. Les hommes politiques notamment en savent quelque chose. Et même au sein de la famille présidentielle, il vaut mieux se garder de contrarier le vieux chef. Idrissa Seck, l’ex-Premier ministre et Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, pour ne citer que les plus illustres d’entre les membres du PDS (Parti démocratique sénégalais), ont tous subi les foudres de Wade. 
Les opposants ont aussi un traitement spécial. S’ils ne sont pas corrigés à coups de marteau ou carrément jetés en prison, ils sont entravés dans leurs activités politiques. Les manoeuvres du pouvoir pour éviter la tenue des assises du Front Siggil participent de cette volonté d’étouffer toute voix contraire. Le tsunami de la répression n’épargne pas non plus les artistes. Tiken Jah Fakoly en a été victime en décembre dernier, lui qui a eu l’imprudence de critiquer la gestion familiale du pouvoir au Sénégal : il a été immédiatement déclaré persona non grata. 
Il n’est pas jusqu’aux diplomates qui ne soient l’objet de représailles. Le patron de l’ASECNA a ainsi été récemment accusé de soutenir un mouvement de grève à l’aéroport de Dakar. Des menaces d’expulsion ont même été brandies contre lui. 
Ce climat de terreur entretenu au plus haut niveau de l’Etat ne peut qu’encourager certaines dérives. Le passage à tabac de deux journalistes par des policiers, après le match Sénégal-Libéria, est la résultante du mépris affiché par le pouvoir contre les médias indépendants. Ainsi, la victoire de l’équipe nationale, qui aurait dû être fêtée comme il se doit, fut éclipsée par une gaffe policière impardonnable. Et comme dans des affaires d’agression précédentes, il y a peu de chance de voir celle-là aboutir à des sanctions contre les bourreaux, malgré la mobilisation des syndicats de journalistes. 
Le déni de justice, comme on le sait, est un ferment pour l’impunité. Un pays de tradition démocratique devrait donc s’en éloigner. Wade, en particulier, sait ce qu’il doit à la presse. Son accession à la magistrature suprême est en grande partie liée à la vigilance des médias au cours de la présidentielle de 2000. Il se montre donc amnésique en les récompensant aujourd’hui en monnaie de singe. 
Les médias sénégalais ne demandent rien d’autre que la liberté d’exercer leurs prérogatives démocratiques. Certes, comme dans tout corps de métier, des brebis galeuses existent et font fi de la responsaabilité sociale propre à une profession aussi sensible. Mais de façon générale, au Sénégal, il s’agit moins de fautes professionnelles que d’une volonté d’asservir la presse. Mais comme un rempart, la presse sénégalaise, qui est un pilier de la démocratie, saura sans doute résister aux assauts de tous les prédateurs qui veulent la réduire en un conglomérat de laudateurs. 
Auteur: Nettali  
L'Office : Jeudi 26 Juin 2008 
Mamadou Diop « le maire », leader du BDS « Ni le pouvoir, ni le Front Siggil ne défendent l’intérêt du peuple… »  
Sans être un nihiliste, ni du côté du pouvoir encore moins du camp de l’opposition « significative », Mamadou Diop le « maire », leader du Bloc pour la démocratie et la solidarité (BDS), s’est revêtu du manteau d’un « non aligné ». Un homme politique qui, armé de ses longues d’années d’expériences, appelle à une « démocratie consensuelle et plurielle », loin de la politique politicienne. Selon lui, Me Wade doit cesser sa « gestion opaque » ; et à l’opposition de reconnaître la légitimité de ce dernier ; « car tous sont sur la mauvaise pente… » 
Prétextant le premier anniversaire de son parti (19 juin 2007), le Bloc pour la démocratie et la solidarité s’est servi du podium d’un point de presse pour, non seulement faire son bilan d’étape, mais aussi, parler aux Sénégalais. Vieux routier du landerneau politique sénégalais, Mamadou Diop a voulu hier recentrer le débat. Selon lui, l’homme politique sénégalais doit réfléchir et changer de méthodes, « on ne peut pas continuer à tromper le peuple, à se nourrir des querelles intempestives ». Pour lui, l’Etat, le Pds, l’opposition, tout un chacun doit jouer pleinement son rôle pour le bien de la nation. « L’Etat ne doit pas se confondre avec le parti au pouvoir. Il doit être neutre. Quant au président Wade, il doit cesser de charcuter la Constitution, tendre vers la bonne gouvernance, cesser la gestion opaque et informelle », dira-t-il. « Nous vivons dangereusement, et permanemment de la violence verbale et physique, des attaques personnelles. Les acteurs politiques doivent retrouver la raison, ils sont sur la mauvaise pente ; ni l’opposition, ni le pouvoir ne sont conformes à l’intérêt du peuple », fulmine-t-il. Dénonçant la rupture totale du dialogue politique, le chef de le du Bds demande aux leaders du Front Siggil Sénégal de reconnaître la légitimité du président Wade ; et à ce dernier, d’ouvrir les vannes du dialogue ; et à tous, de respecter les règles du jeu démocratique. « Nous ne sommes pas alignés, nous défendons les intérêts du peuple, et appelons à une prise de conscience, à la tolérance et à la courtoisie », renchérit, Mamadou Diop.  
« On n’a pas assisté à des assises nationales… »  
Fidèle à ses idéaux de socialisme démocratique, Mamadou Diop dit ne pas comprendre qu’une partie s’érige en donneuse de leçons, en bombant le torse, pour prétendre représenter toute l’opposition, « on ne peut pas parler d’assises nationales, sans le pouvoir, sans la présence d’autres partis politiques et membres de la société civile. Pour ces assises, je n’ai pas été contacté. D’ailleurs, je ne suis pas convaincu de leur nécessité ». Parallèlement, « Diop-le-maire », revenant sur le projet de révision de l’article 27 de la Constitution, estime que c’est une volonté manifeste de la part du pouvoir de tout chambouler ; car, l’on ne peut à chaque fois faire marche arrière, « je suis hostile aux changements sans objectivité ».  
« J’ ai quitté le Ps à conte cœur » 
Faisant le bilan de son parti, après avoir soufflé sa première bougie, le leader du Bds explique les raisons de son départ de la « maison-mère ». Selon lui, s’il a quitté le Ps, c’est pour perpétuer l’œuvre de Senghor, c’est à contrecœur, parce qu’étant en un moment de l’histoire, « dans un bateau ivre conduit par un inexpérimenté, qui l’a poussé vers le naufrage ». Et de dire que, malgré leurs cris de détresse, le capitaine, « sourd et muet », a poursuivi son chemin caillouteux ; « ce qui nous a poussé à quitter, et à créer notre propre formation, pour une pérennité du socialisme, telle qu’enclenchée, enseignée et pratiquée par Senghor ». 
Auteur: Ousmane LY  
LeQuotidien : Jeudi 26 Juin 2008 
PROPOSITION -Conditions d’accès à la magistrature suprême : Pour plomber la succession monarchique et la vieillesse  
La proposition de modification de l’article 28 de la Constitution actuelle, initiée par quatre députés non-inscrits, si elle est votée par l’Assemblée nationale, mettra fin à tout projet de succession d’un président de la République par son fils. Tout comme elle évitera au Sénégal d’installer au palais de la République, un gérontocrate. Nous reproduisons ci-dessous l’exposé des faits et la proposition de loi, déclinés par les députés non-inscrits.  
«Aux termes de l’article 28 actuel de la Constitution :  
Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle.»  
A travers ces dispositions, force est de relever que les conditions d’éligibilité à la tête du pouvoir exécutif de notre pays ne tiennent qu’à la nationalité sénégalaise exclusive de tout candidat, son âge minimal (35 ans au moins le jour du scrutin) et sa pleine jouissance de tous ses droits civils et politiques, hormis la bonne connaissance et l’usage de la langue officielle (le Français).  
En d’autres termes, les conditions requises chez le candidat à l’élection présidentielle ne sont pas suffisamment protectrices des droits des citoyens sénégalais d’être gouvernés par une personne au-delà de tout soupçon et qui ne serait pas handicapé par l’âge, une personne imbue des valeurs telles que la bonne moralité, l’honnêteté, l’intégrité, la probité etc.…. A cet effet, l’organe habilité à recevoir les candidatures doit pouvoir procéder à une enquête de moralité, comme condition de recevabilité de chaque candidature.  
L’âge limite du candidat à la charge présidentielle semble préoccuper tous les Sénégalais, au point qu’il paraît impératif de fixer celui-ci à 75 ans pour éviter que l’âge avancé ne soit perçu comme un handicap majeur. Par ailleurs, pour éviter la «vénalité» des charges de président de la République du Sénégal, il est opportun d’en interdire l’accès à tout descendant ou ascendant au premier et au second degré, d’un Président de la République dont le mandat est en cours ou est arrivé à expiration depuis moins de cinq (5) années révolues.  
Cette dernière exigence permettrait de protéger la charge présidentielle de toute dérive de quelque nature que ce soit et éviterait de la «patrimonialiser» pour en faire un «bien transmissible» de génération en génération. C’est pourquoi, il s’avère impératif, dans la marche actuelle de notre système démocratique, de prendre les dispositions de nature à consolider les acquis, pour les rendre irréversibles et incontournables, et ceci pour sauvegarder la stabilité de nos institutions pour les prochaines décennies.  
Pour ce faire, il importe de modifier l’article 28 de la Constitution, à la suite d’une large concertation de tous les acteurs politiques et de la société civile qui s’accordent pour l’essentiel, à assurer une réelle protection de nos institutions aux caractères républicain et démocratique irréversibles.  
PROPOSITION DE LOI N°……./08  
«L’article 28 de la Constitution du Sénégal, dans sa mouture actuelle, est remplacé par le nouvel article 28 dont la teneur suit : Art 28 nouveau de la Constitution  
Tout candidat aux fonctions de président de la République du Sénégal, doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente cinq (35) ans au moins et soixante quinze ans (75) ans au plus, le jour du scrutin et ne pas avoir d’ascendant ou de descendant aux premier (1°) et second degré (2°) ou ceux de son conjoint, occupant ou ayant occupé ladite fonction, depuis au moins cinq (5) ans. «Outre les conditions fixées à l’alinéa précédent, tout candidat aux fonctions de président de la République du Sénégal doit être de bonne moralité, savoir lire, écrire et s’exprimer couramment dans la langue officielle ainsi que toute (s) autre (s) langue (s) nationale (s).  
Le candidat à l’élection présidentielle est assujetti à la déclaration de patrimoine conforme à ses revenus.»  
LeQuotidien : Jeudi 26 Juin 2008 
REPLIQUE - Sa banque au banc des accusés : Pour Abdoul Mbaye, le ministre a commis un acte illégal  
En faisant une consultation préalable avant de lancer son opération boursière, le gouvernement a commis un acte illégal, et ne devrait donc pas s’en vanter, rétorque le Pdg de Attijari Bank, M. Abdoul Mbaye.  
Le Président directeur-général de Attijari Bank Sénégal, dont le groupe vient de racheter la Cbao, a été estomaqué par les propos du ministre de l’Economie et des Finances, tels qu’ils lui ont été rapportés. M. Abdoul Mbaye n’a pas compris comment le ministre a pu avouer publiquement avoir passé une consultation avant d’émettre ses valeurs. «Dans quel pays sommes-nous où les gens se permettent d’avouer publiquement qu’ils ont fait de la consultation avant l’émission de leurs valeurs, sachant que cela est illégal», s’est-il étonné.  
Cela étant, l’autre question sur laquelle M. Mbaye appelle le ministre à s’interroger, est de savoir si la personne avec laquelle il avait fait la consultation, en l’occurrence l’administrateur sortant de la Cbao, M. Patrick Mestrallet, avait le pouvoir de prendre les engagements qu’elle a pris. «Le directeur sortant a pris des engagements sans consulter son Conseil d’administration ni son Président du conseil. Quand les instances de la banque s’en sont rendus compte, elles ont réduit les engagements de M. Mestrallet à des proportions supportables», explique-t-il.  
Pour lui, il ne s’agit donc pas de claironner partout que la Cbao n’a pas respecté ses engagements, car «Patrick Mestrallet n’est pas la Cbao. La promesse faite au ministre l’a été par quelqu’un qui n’a pas reçu l’habilitation de son Conseil d’administration. Pire, Le ministre a reçu cet engagement de cette personne non habilitée, bien avant l’émission» !  
Le Pdg de Attijari n’entend pas en rester là, et compte, avec les membres de son Conseil d’administration, saisir officiellement le ministre pour protester contre ces nouveaux développements.  
Au rythme où vont les choses, il semblerait que le ministre de l’Economie et des Finances, bien connu de la presse pour son ouverture et son entregent, aie intérêt à mieux contrôler ses propos, surtout en ce qui concerne les opérations en bourse de son gouvernement.  
Auteur: Mohamed GUEYE  
LeQuotidien : Jeudi 26 Juin 2008 
RESPONSABILITES - Echec de l’emprunt obligataire : Abdoulaye Diop indexe la Cbao  
Si le Sénégal n’a pas pu obtenir les 60 milliards qu’il visait de l’opération d’emprunt obligataire, c’est parce que des institutions bancaires importantes ont revu leurs engagements à la baisse. Le ministre de l’Economie et des Finances, qui l’a affirmé hier, a notamment fait porter la grande responsabilité de l’échec à la Cbao. 
Hier, en marge de l’Assemblée générale ordinaire de la Banque Sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic), Abdoulaye Diop a reconnu s’être avancé trop vite sur le succès du dernier emprunt obligataire lancé par l’Etat. «En son temps, nous avions travaillé avec l’ensemble des institutions et nous avions recueilli des engagements fermes de l’ordre de 108 milliards de francs Cfa», a, d’emblée, soutenu le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances. Il explique ce qui s’est passé : «Une des banques, notamment la Cbao, s’était engagée pour 45 milliards, à travers son directeur général.» Pour des problèmes internes, indique M. Abdoulaye Diop, le Conseil d’administration de la Cbao a fait savoir après, qu’au lieu de 45 milliards de francs, l’institution ne s’engageait plus que pour 25 milliards, soit une différence de 20 milliards par rapport à l’engagement ferme qui avait été donné par M. Mestrallet.  
Un autre organisme bancaire régional, ajoute le ministre, s’était engagé pour dix milliards et n’est, finalement, venu que pour 3 milliards de francs Cfa. «C’est un organisme qui a eu à participer à d’autres emprunts obligataires dans la zone, et qui ne voulait fâcher aucun des pays. Ce qu’il avait promis, il l’a partagé entre les différents pays. Finalement, on se retrouve avec 27 milliards de moins», précise-t-il. Sur ce montant d’ailleurs, le ministre d’Etat a dû s’embrouiller dans les chiffres, car la différence à combler est de 35 milliards de francs Cfa. Le ministre Abdoulaye Diop a littéralement reconnu l’exactitude des informations livrées par Le Quotidien n°1638 d’avant-hier. Il confirme qu’à la suite du revirement de la Cbao, il a immédiatement demandé que les montants restants soient reportés sur les bons de Trésor en compte de dépôt. Ainsi, dit-il, «on a pris des contacts nécessaires avec des organismes qui étaient d’accord déjà, pour venir, et qu’on avait ignorés parce qu’on avait atteint le montant». Cependant, le ministre soutient mordicus, que «les 100 milliards de francs sont acquis et cela ne pose pas de problème. Maintenant, on me dira qu’il y aura une différence dans les délais de remboursement, parce que les bons du Trésor sont remboursés sur une période maximale de deux ans, tous les six mois, alors que l’emprunt a été fait sur dix ans».  
S’agissant des problèmes de remboursement qu’entraîne la nouvelle donne financière, le ministre d’Etat assure qu’il suffirait aux pouvoirs publics de consacrer deux jours de recettes pour régler cette situation. M. Diop va même ajoute que, «le Sénégal qui, se permet de gagner 90 milliards de francs, est assis sur des bases et des fondamentaux solides. Par conséquent, l’Etat ne peut pas être en banqueroute». Comme preuve, le ministre convoque la dernière revue de l’Ispe qui, pour lui, a connu un franc succès.  
Mardi 17 juin, Abdoulaye Diop, ministre de l’Economie et des Finances se félicitait à l’avance dans les médias, de la réussite de l’emprunt obligataire lancé dans le but d’éponger les créances dues au secteur privé national. Il affirmait même que le gouvernement avait récolté 108 milliards de francs Cfa, alors qu’il n’en cherchait que 100 auprès des banques et institutions financières de la zone Uemoa. On sait ce qu’il en a été.  
Auteur: Dialigué FAYE  
LEQUOTIDIEN ; 
Il est l’heure de dire «basta ! c’est fini» à Abdoulaye Wade 
Il y a 20 ans, tous les jeunes Sénégalais dignes et soucieux de leur avenir et celui du Sénégal organisaient des grèves dans les lycées et universités. Ils organisaient des manifestations qui débouchaient généralement sur des meutres (affaires des policiers). A l’époque, alors que Me Wade était dans l’opposition, nous avions tenté et avions réussi à prendre le pays en otage, rien que pour faire partir le régime socialiste qui avait fini de mettre le pays à genoux, après 40 ans de régime.  
En 8 ans, Abdoulaye Wade et son régime ont mis le Sénégal en chaos, et pourtant, je suis certain que le même peuple qui avait créé l’alternance, est toujours là.  
Cependant, nous sommes devenus du coup passifs et c’est très dangereux, car Abdoulaye Wade utilise l’argent pour fermer la bouche de certaines personnalités, de certains opposants etc. Avec cette sale méthode, il a fini de tuer toute vertu de diom, ngor et de fouleu qui étaient en eux.  
Il se terre derrière ces personnes pour prendre lui même en otage le pays, il utilise l’appareil judiciaire pour intimider toute personne qui ose lui dire non ou qui ose avoir la même ambition politique que son fils Karim Wade.  
C’est avec le régime de Wade que nous avons vécu tous les malheurs du monde, allant du bateau Joola aux différentes fosses communes dans lesquelles on enterre des miliers de jeunes Sénégalais, qui, fatigués d’attendre l’espoir pour lequel ils se sont battus, décident finalement, de se lancer dans des pirogues de fortune à la recherche de lendemains meilleurs.  
Le recrutement des jeunes pour aller travailler dans les plantations en Espagne me rappelle la traite négrière. Et cela doit attirer l’attention de tous les Africains, car il me semble que l’Europe veut une chose et son contraire. Ou alors est-ce le complexe que nos chefs d’Etat ont vis-à-vis des autorités européennes ? Elles soutiennent que : «Nous avons besoin des émigrés mais pas n’importe lesquels, nous avons besoin des meilleurs de vos jeunes.»  
Aujourd’hui, Abdoulaye Wade peut combattre tout le monde. Il a le pouvoir entre ses mains, mais il ne pourra jamais combattre l’Ange Gabriel qui viendra lui arracher la vie un jour. Son véritable problème, c’est Karim Wade seul face aux Sénégalais, c’est pourquoi il est en train, par gymnastique et acrobatie, de chercher à léguer le pouvoir à son fils, avec sa Génération du concret que j’appelle «Geewu cartes xaliss».  
Si le peuple ne réagit pas, nous risquons de vivre le pire dans les périodes à venir, car il me semble qu’il existe un deal entre l’opposition et le pouvoir parce qu’avec leur doctrine d’opposition républicaine, ils permettent à Abdoulaye Wade de faire tout ce qu’il veut, en se disant que c’est des poltrons, ils ont peur de la prison. Je n’apprends à personne quand je soutiens qu’Abdoulaye Wade ne connaît qu’un seul langage, celui de la rue. Il faut qu’on remette les mêmes stratégies que nous avions adoptées jusqu’à faire partir le régime socialiste.  
ETAT DES LIEUX - L’opposition parlementaire fait le bilan de la législature : «Le peuple oublié au profit de lois scélérates» 
Après une année de législature, les députés non-inscrits constatent que l’Assemblée nationale a échoué sur tous les plans. Et le peuple, qui l’a élue, a été oublié par la majorité libérale.  
Il fallait bien qu’il y ait des gens à l’intérieur de l’Hémicycle pour le constater : l’Assemblée nationale boycottée par l’opposition dite significative, «après une année de législature, a échoué sur ses deux missions que sont le renforcement de la démocratie et le contrôle de l’action gouvernementale». Me Ndèye Fatou Touré, député à l’Assemblée nationale, a un timbre d’où suinte l’agacement quand elle revient sur les mauvais points d’une législature où la majorité libérale ne s’encombre pas de pudeur républicaine ou d’éthique politique, s’il s’agit de légiférer pour «dénaturer la Constitution». Avec ses collègues non-alignés, Mously Diakhaté de l’Alliance Jëf-Jël, Cheikh Bamba Dièye du Front pour le socialisme et la démocratie/ Benno juubel (Fsd/Bj, et Imam Mbaye Niang du Mouvement pour la réforme et le développement social (Mrds), ils ont sorti hier une déclaration pour «faire le bilan de l’année de législature». Et sur tous les points, ils font remarquer l’échec de l’Institution, surtout quand il s’agit de s’occuper des préoccupations des citoyens. Mme Touré, député du Mouvement Tekki, qui a lu la déclaration, note avec «amertume» que «le défi d’adopter des lois allant dans le sens de satisfaire les besoins des populations» a été négligé au profit de lois scélérates. «Interpellée quotidiennement par le peuple sur la faim dans le mode rural, sur le train de vie de l’Etat, sur le gaspillage de tout genre… », la 11e législature et particulièrement la majorité «s’est mise à attendre de l’Exécutif des projets de loi qui ont modifié unilatéralement la Constitution», regrettent les non-alignés. «Aucune commission d’enquête n’a été mise en place ; pas une seule n’a été en activité ou a eu à déposer un bilan.» La seule demande de mise en place d’une mission d’information sur le projet américain de Diamniadio n’a jamais connu de suite, dénonce-t-on. A souligner que cette demande a été formulée par les députés non-inscrits.  
Le pire dans cette législature, d’après les non-alignés, c’est la régression démocratique au sein même du Parlement. Me Ndèye Fatou Touré souligne, à cet égard, l’accaparement de tous les organes de l’Hémicycle par le groupe libéral et démocratique. Au fait, «la composition du Bureau comme des commissions ne reflète pas le choix du peuple». Même le Bureau dernièrement installé est marqué par la présence exclusive des membres du parti au pouvoir (le Pds), dénonce Me Touré. D’ailleurs, sur ce point, poursuit-elle, le Sénégal est largement en retard, comparé aux autres pays africains comme le Mali, le Bénin, la Mauritanie, où les sensibilités politiques sont décemment représentées dans les organes parlementaires. Au Niger, donne-t-on comme exemple, le président du Parlement est issu de l’opposition qui n’a pourtant que 22 députés sur les 113 que compte l’Institution. C’est pourquoi, l’opposition parlementaire sénégalaise, qui entend «jouer pleinement sa mission pour crédibiliser l’institution», demande une réforme du Règlement intérieur pour prendre en compte le droit de la minorité.  
Cheikh Fadel BARRO  
PROJET - Refus de la voie référendaire pour modifier l’article 27 : Wade clone Mugabé, selon le Parti socialiste 
Sur le fameux article 27 de la Constitution, le Bureau politique du Parti socialiste est formel : «Wade foule au pied la loi fondamentale en privilégiant la voie parlementaire et non la voie référendaire, comme l’exige la Constitution.» Mais, selon Youssouph Mbow, porte-parole pour la circonstance, à cause de son impopularité actuelle, le Président Wade n’ose pas soumettre le projet à la population électorale, pressée de sanctionner négativement sa mauvaise politique. Ce qui autorise le jeune socialiste à comparer Wade à Mugabé, en précisant que leur seule différence est liée au fait que le premier est Sénégalais et le second, Zimbabwéen. En ce moment, estime-t-on du côté des Verts, «Wade n’a pas de leçons à donner à l’étranger».  
Au plan social, les socialistes se sont désolés de la politique de pénurie généralisée des produits de consommation courante. Si, hier, on parlait de flambée des prix des produits de première nécessité, aujourd’hui ces produits sont inexistants sur le marché. Trouver du riz ou une bouteille de gaz dans les boutiques, du carburant au niveau des pompes des différentes stations d’essence de la place, relève presque du miracle.  
Se prononçant sur la situation du monde rural, les socialistes estiment que les signes avant-coureurs de l’échec de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) sont déjà perceptibles. Ils évoquent l’absence notoire de semences en qualité et en quantité et soulignent l’insuffisance du matériel agricole. Pour toutes ces raisons, le Parti socialiste persiste et signe que la Goana est un projet chimérique, comme tant d’autres qui l’ont précédée.  
Concernant la vie de leur parti, le Bureau politique du Ps s’est vivement félicité du grand rassemblement des socialistes de la région naturelle du Sine Saloum dimanche dernier, avec un meeting qui fut une réussite totale. Il se prépare activement à rendre hommage samedi prochain, au dernier poète de la Négritude, Aimé Césaire, mais aussi à renouveler le Bureau nationale du Mouvement des élèves et étudiants socialistes (Mees), pour ainsi parachever les recommandations du dernier congrès.  
Furie policière contre les journalistes Kambel et Thioune : Ne restons pas sourds au miracle 
 
 
Le son est terrible. Il marque les esprits et meurtrit les cœurs. Le lundi dernier à 7 h, le jingle du journal parlé de la Rfm est lancé, suit un son qui glace d’effroi toute la maison. On entend des coups qui pleuvent sur un homme, il hurle. Il est roué de coups, mais ses bourreaux poussent le sadisme au point de lui interdire de crier. Il doit contenir sa souffrance. Les bourreaux exigent le silence pour mieux jouir de leur séance de torture. Les cris de la victime pourraient alerter les oreilles indiscrètes. Il faut l’éviter. Silence. On torture.  
Les coups pleuvent, la victime fait fi des appels au silence. Il souffre. Il craque : ‘Ne me frappez’, supplie-t-il. ‘Silence. A genoux, assis… ’, crie l’un des bourreaux. Les coups continuent de s’abattre sur un homme à qui on ordonne tantôt de s’agenouiller, tantôt de se mettre à carreaux et de recevoir les coups sans broncher. Les enfants qui étaient attablés pour le petit déjeuner, sont restés sans voix. On sent leur envie de comprendre. Le présentateur du journal parlé de la Rfm leur apporte la terrible réponse en révélant à la fin de l’élément sonore : ‘Ce n’est pas de la fiction. C’est le film du lynchage dont a été victime notre confrère Boubacar Kambel Dieng, livré à la furie d’une meute de… policiers’.  
L’un des enfants, âgée de tout juste 8 ans, pose la question qui lui vient à l’esprit : ‘Papa, tu m’as toujours dit que les policiers et les gendarmes sont nos oncles et nos tantes qui ont choisi ces métiers pour protéger la population contre les bandits. Un journaliste n’est pas un bandit. N’est-ce pas ?’. A cette question innocente, je réponds sans réfléchir : ‘Oui ma chérie, un journaliste n’est pas un bandit. Ce journaliste a eu la malchance de tomber sur des policiers qui ne comprennent pas cela. Mais oublie ce que tu viens d’entendre. Dépêchez-vous. Il est presque l’heure d’aller à l’école’.  
Ce matin-là, les enfants sont allés à l’école le cœur meurtri. Ils ne comprennent pas. Je me sens coupable d’avoir allumé la radio. Je me sens coupable de leur avoir imposé ce son. Ce mercredi 25 juin, en voyant dans Walf Grand-Pace, la photo de Kambel à l’hôpital avec ses deux filles, mes enfants m’ont supplié : ‘Papa, pourquoi ne pas rendre visite à tonton Kambel à l’hôpital ?’. Je leur dis que je vais rédiger un texte qui sera la preuve de notre soutien à tonton Kambel, à Kara Thioune et à leurs familles.  
Les policiers avaient délibérément choisi de traîner le journaliste Kambel Dieng et son confrère Karamoko Thioune hors des regards pour mieux les lyncher. Mais oh miracle : oui grâce au miracle de la technologie, un appareil enregistreur a pu capter le son qui blesse. Il est évident que les bourreaux auraient usé de tous les moyens de répression possibles pour récupérer et détruire cet appareil maudit qui a capté le son de la honte. Mais le miracle s’est produit. Dieu a voulu que ce son soit capté et qu’il soit diffusé partout, afin que nul n’en ignore. Kambel et Karamoko sont des martyrs désignés. Ils sont un signe du destin. Le destin a voulu que des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions soient traités comme des chiens par une meute de… policiers. C’est un signe pour que chacun ouvre les yeux sur les exactions que commettent certains de nos frères des corps armés. Oui par manque de formation et d’humilité, certains d’entre eux sont convaincus que la tenue et l’arme qui leur sont remises, sont des permis de casser du citoyen sans coup férir. Ils se trompent. Ils ont tort.  
Dans la bande sonore qui rend publique la séance de torture imposée à Kambel, l’un des bourreaux dénie à la victime sa citoyenneté. Le son est sans équivoque : ‘Ki citoyen la ? Ki citoyen la ? Da nga rèw. Di nga guiss’, crie un des bourreaux. Ce bourreau retire à Kambel sa citoyenneté pour se donner le droit de le tabasser sans retenue.  
Ne restons pas sourds à ce miracle qui a permis que la séance de torture dont a été victime Kambel Dieng, soit rendue publique. Pas besoin de statistiques pour être convaincu que des centaines de Kambel et de Kara Thioune sont parmi nous. Je repense à ce beau-frère qui, il y a quelques mois, avait été violenté, roué de coups par des policiers dans l’enceinte même de la Direction des passeports et titres de voyages. Il avait été traîné devant un commissaire qui, sans chercher à comprendre, avait administré des gifles au beau-frère et lui avait intimé l’ordre de se mettre à terre sur les carreaux sans broncher. Les éléments du commissaire de police s’étaient empressés de faucher le beau-frère pour qu’il s’exécute. Oui, il n’avait pas le droit de se tenir debout devant le commissaire. Le seul tort du beau-frère, avoir osé enlacer sa propre épouse devant un jeune policier en faction à l’entrée du bureau des passeports sis à Dieuppeul. Il a osé, il devait être battu et humilié devant la fille qu’il a épousée il y a tout juste cinq jours. Ce beau-frère a subi l’injustice et l’humiliation. ‘Je ne reconnais plus mon pays’, avait-il dit.  
Le lynchage de Kambel et de Kara Thioune me fait aussi penser à l’histoire de ce compatriote qui a subi une humiliation policière qui le ronge depuis des mois. Honteux, il ne raconte son histoire qu’à de rares amis. Cité dans une affaire et convoqué à la police, il sera dépouillé de tous ses vêtements. Nu comme un ver, il a été laissé sur le carreau pendant des heures par les enquêteurs. Il fallait le casser, l’humilier pour le rendre malléable à souhait avant de l’entendre. Il est marqué à vie. Il ne peut comprendre que des hommes, qui peuvent être son frère, son neveu, son oncle… lui fassent subir cette humiliation tout simplement parce qu’il est suspect. Précisons qu’après cette humiliation, et privé de liberté pendant quelques mois, il sera innocenté. Mais les images de son humiliation le hantent terriblement.  
Les cas de Kambel et de Kara sont aussi des appels pour que les Sénégalais ouvrent les yeux sur les hommes politiques, les citoyens, les membres de la société civile qui sont souvent brutalisés par les forces de… l’ordre parce qu’ils osent participer à des marches de protestation.  
Kambel et Kara sont des martyrs désignés pour qu’enfin les Sénégalais de tous bords : étudiants, marchands ambulants, chômeurs, hommes politiques, ministres, députés, enseignants, journalistes, sportifs, syndicalistes, avocats, juges, magistrats, fonctionnaires…, se lèvent et disent d’une seule voix : ‘Halte à la dérive !’. Les acteurs de l’Alternance ont fait du Sénégal un Etat policier. Il ne se passe pas une semaine sans que la police ou la gendarmerie ne soit au-devant d’une manière qui ne les honore pas. Que ceux qui encouragent ces agissements policiers n’oublient pas que le pouvoir n’est pas éternel. Dans un proche avenir, ils rejoindront l’opposition ou seront plongés dans l’anonymat par la volonté de Dieu. Qui leur dit qu’ils ne seront pas exposés à la furie policière si aucune mesure réfléchie n’est prise. La sanction contre les tortionnaires de Kambel et de Kara, doit être exemplaire.  
On n’est pas policier ou gendarme parce qu’on est plus fort que les autres Sénégalais. Si tel était le cas, les éléments de ces corps seraient recrutés parmi les lutteurs et autres Sénégalais adeptes des arts martiaux. Evitons de poser des actes qui créent l’animosité entre nos frères armés et le civil. Le métier des armes est noble. Quand des Sénégalais armés et habillés par le contribuable se mettent à dix pour tabasser deux compatriotes dans l’exercice de leurs fonctions, c’est de la lâcheté. La sanction doit être exemplaire. Elle doit même toucher le commandant de ces tortionnaires sous l’autorité duquel ils étaient ce jour-là. Il a failli s’il a laissé faire ses hommes. Il a failli si les tortionnaires ont agi à son insu.  
Paul MENDY Journaliste  
WALFADJRI ; 
Partition du ministère de l’Education : Quelle rationnalité ?  
 
 
S’il est vrai qu’en matière de gouvernance, il n’y a pas de modèle institutionnel standard, il n’en demeure pas moins que le choix institutionnel doit tenir compte de la réalité du secteur à organiser et d’un certain nombre de paramètres internes qui déterminent la spécificité du secteur donné.  
Malheureusement, le pouvoir de l’alternance ne s’est jamais embarrassé de telles précautions dans la composition ou recomposition de l’attelage gouvernemental. Une telle méprise constatée ailleurs a toujours donné des sueurs froides aux acteurs et partenaires de l’Ecole du fait de sa complexité, de sa sensibilité et des réformes en cours. Au Sudes où nous avons fait de la défense de l’Ecole notre credo et de l’unité de tous les enseignants notre viatique organisationnel, nous tenons à l’unicité et à la stabilité institutionnelle du secteur de l’éducation.  
Hélas, les ondes du séisme qui ont frappé certains ministères sont arrivées avec le fractionnement du ministère de l’Education en trois parties, partition dont la rationalité suscite des interrogations. En effet, ce réaménagement au sein du ministère qui fait suite à la profonde crise qui secoue ce secteur depuis deux ans, ne peut se comprendre que sous l’angle d’une analyse politique, car le remède ne correspond pas au diagnostic clinique et au plan technique, les conséquences ne peuvent être que néfastes pour l’école. Faut-il le souligner encore, la lame de fond de la crise réside plutôt dans la détérioration, ces deux dernières années, des relations entre le ministre Sourang et un bon nombre de partenaires sociaux du fait d’un entourage sectaire et inexpérimenté de ce dernier avec des pratiques exclusivistes, que d’une divergence de fond sur la politique éducative.  
Ainsi fut né l’extrémisme du secteur du moyen secondaire au courant de l’année 2007, d’abord par l’absence de concertation et le mépris qu’affichait le ministère à l’égard de certains syndicats du sous-secteur qui peinaient à avoir un interlocuteur. Le même syndrome est revenu en 2008 avec l’Intersyndicale de l’enseignement par défaut de concertation avec ceux-là mêmes qui ont posé des problèmes. En lieu et place du dialogue et de la concertation, l’on a préféré instrumentaliser des marionnettes syndicales en mal d’audience auprès des enseignants. Sa stratégie consistant à fabriquer des comètes au sein de la galaxie syndicale lui a érodé la confiance et la sympathie de tous.  
En définitive, la crise ayant persisté et le ministre devenant la cible des foudres de la plupart des syndicalistes, la porte était ouverte à l’interprétation politique, à la crispation, le contexte aidant. La solution mi-figue mi-raisin à laquelle on a abouti, qui semble donner satisfaction aux syndicalistes sans en donner l’impression, par le truchement de la partition, n’est certainement pas la meilleure pour le système même si à d’autres égards, elle ne manque pas de sens.  
De fait, une nouvelle amitié s’est nouée à partir de 2008 entre le ministre Sourang et ses anciens détracteurs de 2007 qui prétendent avoir neutralisé la bombe du moyen secondaire alors qu’ils l’ont mal désamorcée. Donc logiquement le pan du secondaire peut aller avec le ministre, à côté des Curs et des Universités où le professeur Sourang a certes quelque chose à prouver encore. L’autre calcul politique reste autour du deuxième morceau affecté par la contestation : le préscolaire, l’élémentaire et leur voisin du moyen. Une recomposition qui pourrait répondre à une vieille revendication syndicale pour un cycle fondamental de 10 ans, mais la trouvaille politique consiste à confier ce morceau à quelqu’un du sérail syndical qui pourrait garder encore intact son capital de sympathie auprès de ses frères et bénéficier d’une période de grâce.  
Quant au dernier morceau, l’enseignement technique et la formation professionnelle, il s’est tout simplement agi d’une opération de charme qui va en droite ligne avec la volonté longtemps exprimée des concernés (autonomie). Mieux, l’opération aurait l’avantage de sauver la bonne graine de l’ivraie car le sous-secteur de l’Etfp, malgré l’énormité des difficultés, reste paradoxalement moins contestataire.  
Il demeure enfin qu’une lecture politique de la recomposition syndicale ces dernières années et de la distribution du mouvement contestataire dans ce contexte de mondialisation, montre que le mouvement social verse de plus en plus, de manière consciente ou inconsciente, dans le corporatisme étroit, les revendications identitaires. Ainsi des commodités de gestion pourraient inspirer un régime libéral féru de ruses, allergique au syndicalisme fort, à éliminer tous facteurs catalyseurs, en multipliant les centres de décisions. Au regard donc des menaces lourdes qui pesaient sur les examens et les risques de contagion, le saucissonnage n’est pas aussi fortuit qu’on pourrait le penser.  
Cependant, même si l’on peut admettre que politiquement, la mesure ne manque pas de bon sens, il faudrait la mettre en balance avec les conséquences fâcheuses à la fois au plan technique, administratif, financier et social. Au plan technique, la gestion du Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef) va poser problème du fait que c’est l’unique cadre de mise en œuvre de la politique sectorielle, avec une architecture systémique quoiqu’on puisse dire de certaines incohérences et iniquités. La remise en cause de la vision holistique et systémique préjudiciable au développement cohérent du système, est ainsi accentuée puisque devenue structurelle.  
La coordination des interventions des partenaires techniques et financiers qui a, naguère, posé problème avec un département, le sera davantage avec trois départements. Qu’adviendra-t-il de l’initiative de la Mise en œuvre accélérée connue sous le vocable Fast-track auquel le Sénégal vient d’accéder en décembre 2007 ? L’expérience a montré que partout où ces programmes de développement de l’éducation, une forte recommandation des bailleurs depuis Jomtien 1990, ont été mis en œuvre, il y a eu toujours des difficultés parfois insurmontables si le département de l’Education est éclaté.  
En outre, par l’importance, la taille du secteur et son caractère transversal, le ministère a toujours été un département test pour beaucoup d’expériences pilotes dans le cadre de la bonne gouvernance, telles que l’expérimentation d’un secrétariat général, mémoire du ministère, pour faciliter la continuité, l’institution d’un outil de gestion budgétaire connu sous le vocable Cdsmt (Cadre de dépenses sectorielles à moyen terme), l’institution d’une Drh, d’une Cellule informatique (Cime) pour un fichier unique du personnel et la mise en réseau des structures. Quel département héritera de ces structures et instruments au détriment des autres ? Va-t-on les dupliquer ailleurs et comment ? Le nouvel arbitrage budgétaire se fera sur quelle base ? Le décideur a-t-il pris connaissance de tous ces aspects ?  
Au plan administratif, quel sera le sort des Directions nationales transversales (Dpre) et certains services déconcentrés, Ia , Iden, vont-ils devoir répondre des trois hiérarchies ou bien faut-il les dupliquer ? Quelle est la référence quand on parle du moyen et du secondaire ? S’agit-il des structures ou des personnels ? L’un dans l’autre, les problèmes sont réels. De qui dépendra le premier cycle d’un lycée classique de la 6e à la Terminale ? Quid des enseignants du moyen qui interviennent dans le second cycle ? Seront-ils ainsi mis en position de détachement sans l’avoir voulu ?  
Au plan social, quel traitement rationnel et diligent des problèmes des enseignants avec plusieurs centres de décisions ? Quel sort réserver à la Commission Gestion démocratique, unique cadre de concertation et de dialogue avec les partenaires ? Faudra-t-il une gestion à trois de cette commission ou créer trois commissions ?  
Voilà autant de problèmes dont la recherche de solutions peut tout au moins prendre du temps et éloigner des priorités du secteur ou briser bien des ardeurs. En définitive, le jeu en vaut-il la chandelle ? Ne faudrait-il pas racoler les morceaux avant qu’il ne soit trop tard ? Pour une gestion parcimonieuse et rationnelle des ressources humaines, financières et matérielles dans un contexte de crise multidimensionnelle, la raison dicte un ministère unique avec un rééquilibrage interne des sous-secteurs.  
Waly NDIAYE Coordination des Revendications du Sudes 
Momar Ndao de l'Ascosen accuse : ‘Il y a une vraie magouille dans le circuit du riz’ 
Il existe ‘une vraie magouille dans le circuit du riz’ et cela n’est pas du goût du président de l'Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) qui l’a fait savoir hier. Au cours de ce point de presse tenu à son siége à Dakar, Momar Ndao énumérant dix refus et vingt commandements adressés au gouvernement et aux citoyens.  
 
‘Non à la spirale de hausse des denrées de première nécessité, au niveau international, accentuée et surmultipliée par des spéculateurs locaux, identifiés et contre lesquels, le gouvernement continue de ne prendre aucune initiative concrète pour mettre fin à l’augmentation de leurs profits au détriment des consommateurs’. C’est le premier refus exprimé hier, face à la presse à Dakar, par le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, pour dénoncer ‘une vraie magouille dans le circuit du riz’ et le ‘degré de barbarisme dans lequel se trouve notre pays’ avant de faire des recommandations au gouvernement et aux citoyens. Selon Momar Ndao, le moment est venu, où tous les citoyens devront se lever comme un seul homme pour dire, ‘non’ notamment au laisser-aller encouragé par le gouvernement qui, par son inefficacité et sa passivité, laisse les consommateurs à la merci de commerçants, qui s’empiffrent de la subvention de l’Etat sans répercuter la baisse des prix aux consommateurs.  
Continuant d’égrener ses refus, l’Ascosen dit non aux commerçants fraudeurs, notamment dans la région de Matam, qui continuent au vu et au su du gouvernement d’exporter du riz subventionné par le contribuable sénégalais.  
Mais également aux actes antipatriotiques de certains commerçants qui ne pensent qu’à leur profit, en bloquant le riz sous prétexte de non-versement de la subvention par le gouvernement. Aussi Momar Ndao et ses camarades se positionnent-ils contre la rétention du paiement de la subvention due aux commerçants par le gouvernement, et qui explique la rétention des stocks, et dénoncent la tyrannie des transporteurs qui défient royalement les autorités publiques en augmentant les tarifs du transport sans aucune autorisation gouvernementale, et sans aucune intervention de l’administration.  
L’Ascosen refuse le mutisme du gouvernement face à cet état de fait, et à la non-publication du décret sur la révision des tarifs des transports et la surveillance stricte de son application. Et Momar Ndao martèle : ‘Nous disons non aux pénuries de gaz et de carburant qui deviennent le lot journalier des Sénégalais, aux coupures intempestives d’électricité qui mettent les populations dans les ténèbres et qui augmentent l’insécurité nationale’. ‘L’impunité des actes de barbarie et de torture et la prolifération de la violence aveugle menée par certains éléments de la police nationale en direction des honnêtes citoyens à la place des agresseurs et autres bandits de grand chemin, notamment, lors de la violente répression de la manifestation de l’Ascosen et l’agression perpétrée sur les journalistes’ sont d’autres faits récusés par l’Ascosen qui dit également ‘non à l’utilisation des matraques électriques contre les honnêtes citoyens, si nous savons que ces armes peuvent être mortelles, notamment en cas de port d’appareil cardiovasculaire’.  
Face à ces ‘différentes agressions aux droits des consommateurs’, l’Ascosen a formulé des commandements à l’endroit du gouvernement qui, aux yeux de Momar Ndao, est tenu de prendre ses responsabilités pour trouver des solutions adéquates. Il s’agit ainsi, pour le gouvernement, d’enrayer la spéculation sur les denrées de première nécessité, de baisser de manière effective les prix des denrées subventionnées et de respecter ses engagements en payant la subvention aux commerçants y ayant droit. L’Ascosen recommande également au gouvernement de traquer et de sanctionner les commerçants coupables de fraude sur les produits subventionnés qui doivent être réservés aux consommateurs du Sénégal et mettre de l’ordre dans les transports en publiant le décret sur la révision des tarifs et en sanctionnant les transporteurs coupables de non-respect des tarifs et des dispositions sur le transport. ‘Prenez vos responsabilités pour mettre fin au régime de pénuries de gaz, d’électricité, de riz, etc., et mettez en application la proposition de l’Ascosen pour un carburant à faible prix réservé aux transports en commun. Ce qui entraînerait une baisse des prix du transport et des denrées’, lance Momar Ndao au gouvernement. Et de l’inviter, en outre, à ‘engager les forces de police à la protection des citoyens - et non à leur agression - en mettant fin au banditisme et à la violence gratuite de certains membres des forces de police qui sont des agresseurs et des voleurs qui déshonorent leur corps’. Aussi, il est temps, toujours pour le gouvernement, de décréter la fin de l’impunité des actes de certains policiers égarés indignes de leur tenue et de leur statut, en condamnant de manière exemplaire les agents fautifs et d’arrêter immédiatement l’utilisation des matraques électriques.  
Par ailleurs, l’Ascosen appelle les citoyens à prendre conscience de leur force, en tant que consommateurs, et à se dresser contre tous les abus et toutes les atteintes à leurs droits et libertés. Aussi, les appelle-t-elle à traduire systématiquement en justice tout agent des forces de l’ordre coupable d’actes de torture, de barbarie gratuite sur un citoyen, de soutenir les combats qu’elle initie et de suivre ses mots d’ordre contre la vie chère et pour l’intérêt des populations.  
Joseph DIEDHIOU  
SUD QUOTIDIEN : 
DE VOUS A MOI 
Barbares, ils le sont ! 
Par Charles M. Ndiaye | SUD QUOTIDIEN | jeudi 26 juin 2008  
 
L’enfer vécu et habité rend légitime et désirable un cadre où l’on tâcherait d’éviter le retour de ce qui, de près ou de loin, peut lui ressembler. La volonté populaire qui, au soir du 19 mars 2000, s’exprima majoritairement contre Diouf et le Ps et qui porta aux commandes Abdoulaye Wade et le Pds (Parti démocratique sénégalais) illustre bien cette vérité. 
Paradoxalement, l’alternance n’aura été, assurément, que l’occasion d’incarner, en grande partie, la laideur, l’odieux et l’horrible, conférant au Sénégal le statut d’anus et de cloaque de l’Afrique. Oui, chers frères africains, nos « leaders », à nous Sénégalais, sont loin d’être des anges même si une certaine propagande tend maladroitement à faire croire le contraire. Vous voulez vous inspirer du modèle sénégalais ? Dans son esprit et dans sa lettre ? Alors, bienvenue à l’école de l’hypocrisie politicienne, de l’irrespect des principes démocratiques, de la corruption, de l’impunité, de la tyrannie, de la négation des droits humains… Bref, bienvenue dans la barbarie. 
Barbarie. Ce terme, je le juge trop léger pour qualifier l’acharnement d’une meute de flics samedi dernier sur les journalistes Boubacar Kambel Dieng de la Rfm et Kara Thioune de la West Africa Democracy Radio (Wadr) au sortir du match Sénégal/Libéria. Tous ceux qui ont suivi le film des événements n’ont sûrement pas manqué de se poser la question de savoir si les bourreaux étaient vraiment des policiers, c’est-à-dire des êtres humains formés aux valeurs et aux vertus de notre Police nationale. 
Cette question ne manque pas de pertinence. Car depuis l’accession de Wade au pouvoir, cette institution est, dit-on, infestée de tous les brigands qui servaient par ailleurs et en d’autres circonstances. Vous avez dit « banditisation » de la Police ? 
Quoi qu’il en soit, les douleurs qu’elle cause s’enchevêtrent. Que l’on se rappelle la récente bastonnade à mort d’un gamin à Kolda dans les locaux d’un commissariat. 
Tout se passe comme si nos « dirigeants » - parce qu’ils ne réagissent pas et qu’ils tolèrent donc - veulent absolument imprimer à cette « Police » un esprit conforme au leur : un esprit violent, gratuitement violent. C’est probablement inscrit dans l’ordre des choses libérales qui épousent sans doute les contours d’un projet de société ficelé par les néophytes au pouvoir. 
Cela dit, j’éprouve d’énormes difficultés à comprendre l’attitude et la démarche du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Alors que l’on aimerait qu’il aille jusqu’au bout pour défendre les membres de la profession et qu’il s’illustre par des prises de position radicales et sans compromis, il trouve toujours le moyen d’arrondir les angles (à moins que les victimes décident elles-mêmes de se rétracter). 
Le Khalife général des mourides qui gifle un confrère ; le président Wade et Junior, porte-parole de la famille Sy de Tivaouane, qui insultent toute la corporation ; Béthio et ses « talibés » (disciples) qui assomment les journalistes à coups de gourdins dans l’exercice de leur profession… Et c’est toujours la même posture syndicale : jamais de suite, sinon que de la surenchère épistolaire. À mon avis, ce syndicat est un organe de compromis. De compromission, diraient certains. 
Dans le même souffle d’indignation, le comportement de certains patrons de presse prompts à sacrifier les leurs sur l’autel d’intérêts bassement égoïstes est à condamner absolument. Les bourreaux peuvent agir aussi sauvagement qu’ils en ont envie, ils trouveront immanquablement le moyen d’arranger ça. Jamais de résolution « pour marquer le coup » et/ou « pour l’exemple ». L’on a tendance à penser qu’il suffit d’organiser une marche et de balancer des tubes de Tiken Jah ou de Blondy pour régler le problème. 
Erreur : ils courent toujours les cagoulards qui ont menacé de mort Monseigneur Sarr après qu’Abdoulaye Wade a dit être outré des propos (au demeurant très justes et légitimes) des évêques sur la situation du pays et sur les dérives de son régime ; idem pour les agresseurs au marteau de Talla Sylla. La liste est infinie. Le ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête dans l’ « affaire Kambel Dieng et Kara Thioune ». Très bien, mais après ? 
Des insoumis animés d’une conscience qui se rebelle et d’une conscience qui défend des principes et qui se défend contre les promoteurs d’un nouvel ordre sénégalais tyrannique et bestial, c’est sûrement là l’actualité essentielle des véritables démocrates. Faute de quoi, les barbares sortiront toujours leur revolver dès qu’ils entendront les mots : pensée, esprit, liberté… 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 27.06.2008
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