L’AVEU DE CULPABILITE SUPREME
L’Alliance Pour la République APR, solidaire des autres segments du Peuple laborieux, exprime sa profonde désapprobation des mœurs politiques dont s’accommodent si aisément le régime libéral et, en premier lieu, son leader, le Président Abdoulaye.
L’aplomb avec lequel Abdoulaye Wade tente de justifier son geste inadmissible à l’endroit de l’ancien Représentant du FMI au Sénégal reflète en effet ses mœurs et convictions profondes : la mal gouvernance, et la corruption sont restées pour lui une véritable religion.
Le plus grave se trouve dans ses tentatives désespérées de WADE de se justifier, puisqu’en réalité il ne serait qu’un coutumier des faits et aurait l’habitude de donner des cadeaux en espèces sonnantes et trébuchantes aux hôtes étrangers sur le départ. Ainsi donc, depuis, des mallettes bourrées de l’argent du Peuple laborieux sortent du Palais. Les Sénégalais sont en droit de savoir le montant total de ces largesses.
Il est en effet devenu impérieux de se pencher sur le cas Wade, Président d’un pays parmi les plus pauvres de la planète, et qui offre des centaines de millions de nos francs à un dictateur corrompu, au seul prétexte de financer les festivités du cinquantième anniversaire de l’indépendance de ce Pays.
Le Palais de la République, les résidences où séjournent Wade à l’Extérieur apparaissent comme des cavernes d’Ali Baba, où il suffit de connaître la bonne formule, pour subtiliser des mallettes de millions. En atteste, l’autre scandale éclipsé par l’affaire Segura à savoir celui des 30 millions disparus dans l’entourage du Président. Les Sénégalais ne peuvent qu’être inquiets et tétanisés : si des valises supposées bien gardées peuvent se volatiliser aussi facilement ; que dire alors des documents secrets et confidentiels de la République ?
La répercussion planétaire de cette affaire est désastreuse pour l’image du Sénégal. Au-delà du Sénégal, c’est une certaine Afrique, dont Wade se veut l’avocat au point d’ériger un monument à sa renaissance, qui est éclaboussée. Là encore la fameuse statue nous révèle patrimonialisation et détournement d’objectifs autour de milliards de nos francs. La bonne tradition africaine, à laquelle Wade s’accroche comme un naufragé s’agripperait désespérément à une planche pourrie, voudrait que le Président balaie devant sa propre porte. En effet, les populations des localités inondées du Sénégal attendent toujours un geste de Wade. Il est resté sourd à leur désespoir.
D’autres segments de la Société recourent à des gestes désespérés pour se faire entendre, en vain. Les grèves de la fin sont devenues fréquentes. Dans les hôpitaux, de nombreux pavillons voire des services entiers sont fermés, faute de crédits. Les personnels, comme dernièrement à l’hôpital El Hadj Ibrahima Niasse de Kaolack, se font régulièrement entendre pour à peine plus d’une centaine de millions, la somme que le Président a offerte à Segura.
L’aveu de Wade coutera cher au Sénégal, autant en termes d’image qu’en raison des représailles à attendre des Institutions impliquées dans le financement de notre Pays si ce n’est par la perte incommensurable de confiance qu’il engendre. Est-il juste que le Peuple paie pour les fautes de celui qui était censé le protéger. Non et non, il peut continuer à nous gouverner sans coup férir, le théâtre qu’il joue devant ce peuple ne pourra jamais l’absoudre et la vérité jaillira. Assurément ; Wade devra un jour rendre compte.
TALLAMOUNA Convergence des Cadres de L’APR.