Saccage des locaux de Walf : Arrêtons ces ana
Saccage des locaux de Walf : Arrêtons ces anarchistes ! Trop c’est trop !
Comme un hasard mal venu, c’est ce 25 septembre 2009 qu’on nous montre à la télé notre ministre de la Culture et une bande de laudateurs professionnels chantant les mérites de Wade et de sa Statue de la Renaissance. Comme un hasard mal venu, c’est ce 25 septembre qu’on nous montre aussi, à la télé, Farba, cet intouchable, parlant de son candidat Me Wade, en 2012. Pourquoi, chers journalistes, acceptez-vous de continuer à couvrir les manifestations d’un tel impuni ? N’encouragez pas de cette façon l’impunité dans notre pays ! Les nervis de Farba, condamnés puis graciés par son patron, Me Wade, sont libres comme l’air…, lui n’en parlons pas. N’oublions pas que ces nervis peuvent toujours servir dans d’autres sales besognes. Mais un Etat qui ose amnistier des criminels de sang, amnistier les meurtriers de Me Babacar Sèye, est capable du pire. Un Etat qui asphyxie allégrement un entrepreneur comme Bara Tall en refusant systématiquement de lui payer ses milliards après service rendu à la nation, est capable du pire. Boycottez les manifestations de ces hors-la-loi de ce pays ! Toutes leurs manifestations nom de Dieu !
Qu’ils soient politiciens, marabouts, syndicalistes artistes ou autres, détournez-vous d’eux ! Il est temps, pour vous journalistes, de savoir à qui vous devez tendre votre micro. Eteignez vos caméras devant ces fossoyeurs de notre République ! Rangez vos stylos ! Ils ne méritent pas votre attention. Ce sont de vulgaires arrivistes. Nous compatissons à la douleur de Sidy en lui signifiant quand même qu’on ne dit pas à un ‘fou’ que la cérémonie t’appartient. Sidy a failli passer par là avec le fils du président en lui permettant de jouer allègrement son cinéma à Wal Fadjri dernièrement. C’est à éviter dans l’avenir.
Nous demandons au ministre de l’Information d’être moins arrogant ; d’autres avant lui se sont exercés, à leurs dépens, à ce métier d’avocat du diable. Le temps passe vite et ce bordel connaîtra sa triste fin. Nous demandons aux hommes politiques de cesser la lecture de leurs interminables communiqués au sortir de leur bureau politique. Ils doivent avoir beaucoup plus de présence dans l’organisation de marches de protestation pour mobiliser le peuple dans la rue. 2012 n’est pas loin, et surtout, qu’ils ne nous emm…pas avec des idées de candidature plurielle. Dans la désunion, rien ne se fera de bon. Unissez-vous ! Aucun de vous ne peut être un messie pour notre peuple. Pas de prétention démesurée… s’il vous plaît ! Arrêtez vos querelles de bas étages et mettez-vous au travail sans tricherie, sans hypocrisie ! Descendez dans la rue et organisez les marches de protestation dont le peuple a besoin pour faire incliner ce régime dégueulasse ! La Constitution de notre pays nous le permet. Et Wade ne connaît malheureusement que ça. C’est lui qui faisait la promotion de cette façon de s’opposer lorsqu’il était dans l’opposition. Mais le peuple doit aussi accepter de jouer son rôle de veille et de démentir l’idée selon laquelle, il n’existe pas plus ingrat qu’un peuple. Crier à tort et à travers son courroux contre le gouvernement et au moment d’une élection se précipiter dans l’urne pour voter contre le bon sens, n’a pas de sens. Le peuple doit être sincère avec lui-même…, sincère avec ceux qui combattent pour son bien-être, pour sa dignité.
Nous n’avons pas oublié les concerts de casseroles de Wade ; à la place des casseroles, il nous arrive parfois de vouloir exhorter les douze millions de Sénégalais à se munir chacun d’un sifflet et à bruire ensemble à une heure bien précise de la journée, pour signifier à Wade la fin du match. A chaque fois que la République a cessé d’exister quelque part, la rue l’a toujours rétablie de gré ou de force. Alors attention ! Talla Sylla avait averti, suite à ses terribles marteaux, l’avions-nous entendu ? Il disait que chacun pouvait être victime du gangstérisme de ses bourreaux. Après sa tentative d’assassinat, il y a six ans, Talla avait dit : ’C’est Ablaye Wade’.
Aujourd’hui, Sidy Lamine NIiasse accuse : ’C’est Ablaye Wade… c’est Ablaye Wade… c’est Ablaye Wade’. Il nous faut, encore une fois, nous organiser très vite autour d’un vaste mouvement citoyen pour bouter dehors ce régime d’ignorants et d’incompétents. Les syndicalistes, les élèves et étudiants sont interpellés. Nous saluons la prise de parole des familles religieuses en osant croire qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Ces familles religieuses doivent être beaucoup plus présentes aux côtés du peuple pour obliger l’Etat à savoir raison garder. Qu’elles n’arrêtent pas leur action au simple fait d’apparaître à la télé Wal Fadjri, de compatir… afin de se donner une bonne conscience.
Personne n’est plus en sécurité dans ce pays. Ces milices font la honte de la démocratie et du droit. Que chacun prenne ses responsabilités. La peur d’être débarqués, jugés et emprisonnés pousse ces bandits, de plus en plus, vers les chaînes de l’ignominie et de l’idiotie. Ce sont, en vérité, de vulgaires poltrons. Ce qu’ils ne peuvent plus avoir auprès de certaines forces de l’ordre républicaines et dignes, ils sont en train de le chercher auprès des milices de ces semblants de guides spirituels : de véritables chasseurs de primes encagoulés. Nous avons mal, vraiment mal. Mais, ne baissons pas la garde ! Bientôt, il fera jour… la vérité triomphera toujours des ténèbres.
Devant ce flagrant délit perpétré la veille même de l’anniversaire du grand naufrage de l’histoire, celui du Joola, le chef de l’Etat se mure jusque-là dans un silence incompréhensible, et aucune arrestation n’est faite à notre connaissance. Nonobstant le fait de saccager notre économie dans des dérives comme celles de l’Anoci décriées dans le livre d’Abdou Latif Coulibaly intitulé Contes et Mécomptes de l’Anoci… nonobstant le fait de montrer leur incapacité à trouver des solutions au problème de l’inondation et de l’énergie, c’est à croire qu’ils veulent maintenant transformer notre pays en ring où tous les coups sont permis. Nous demandons à notre amie, l’Honorable député Mously Diakhaté, à ses collègues, d’appuyer l’idée émise jadis par Me Babou visant l’éradication des milices dans notre pays par le vote d’une loi à l’Assemblée nationale. Qu’on ne nous parle pas de débat à dépassionner ; ce qui se passe, c’est une calamité à arrêter avec fermeté. Arrêtons ces anarchistes ! Trop, c’est trop ! (Fin)
Tafsir Ndické DIEYE Auteur de polars et de poésie dont : Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (poésie) Editions Le Manuscrit, paris mars 2008 E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
* Le titre est de la rédaction.