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Pouvoir et Oppos
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quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
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AU -D E L A
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La seule lutte qui en vaille la peine : le départ de Wade 
Par | | samedi 24 mai 2008  
Entre les deux, mon cœur ne balance plus. Pourquoi proposer des solutions de sortie de crises à des prétentieux qui mènent tout droit le Sénégal dans le gouffre. Pourquoi proposer des solutions à des « copier coller ». 
Pourquoi proposer des solutions à des vampires de notre économie qui ont bradé tous les secteurs vitaux de notre économie en tant que valets de l’impérialisme international pur et dur, au nom de leur sacro sainte idéologie, un libéralisme béat, bête et méchant ? 
Une et une seule solution pour le dernier et turbulent élève de la classe : l’exclusion définitive. Les professeurs Niasse, Bathily, Dansokho, Djibo ka, landing et bien d’autres professeurs y ont cru et, pendant 7 ans de cycle primaire, formé l’élève wade. Cet élève est nul. Mais est ce de son fait ou de celui de ses profs ? L’élève se fait passer de son propre chef au second cycle. Va t il y faire du bon travail ? Des « réconciliateurs » interviennent alors pour demander aux sénégalais de « donner des solutions de sortie de crises » à ceux qui, nantis de supers diplômes universels, investis de la « confiance du peuple », tripatouillent la constitution au quotidien pour asseoir une dynastie qui ne dit pas son nom. 
Ensuite, en face de cet incapable, une classe politique nulle dans son ensemble, qui se doit impérativement de faire son mea culpa devant ce peuple, avant de vouloir lui faire enfourcher un autre cheval de bataille. « J’ai tord et j’ai entièrement tord doit elle dire au peuple. Je t’ai trompé en ne t’ayant pas tout dit sur mes véritables intentions quand je te disais que Wade était le meilleur. Si aujourd’hui, je retourne ma veste pour te dire qu’il est le plus mauvais, c’est parce que je suis un être humain et comme tout être humain, je peux me tromper et, je me suis trompé. ». 
Je me rends compte de ta famine et de ta soif en tout. Moi qui t’accusait, oh peuple, de n’être qu’un vulgaire « tube digestif », aujourd’hui, sans honte je m’accapare de tesmarches et de ton tube digestif pour crier plus haut que toi à la face du monde que tu as faim. Je demeure devant toi, la bouche béante pour phagocyter tout aliment qui te sera destiné. Ta faim donne de l’ardeur à mon combat. Ta soif me permet de bouger, donc d’être. 
Que longtemps tu restes affamé et assoiffé pour que je puisse survivre dans cette dure opposition où je ne crée pas l’événement, mais l’a subi, plus vite que ma capacité de réaction. 
En attendant, face à un peuple amnésique las de sa classe politique, on prend les mêmes et on recommence. 
Le FSS est retourné à l’aube de notre indépendance pour reprendre les mêmes et prétendre constituer une équipe de choc qui sera gagnante ! Et pourtant oui, ça ne doit être en principe difficile de battre une équipe dont les joueurs passent leur temps à se tirer dans les pieds entre eux (deux femmes ministres qui se crêpent le chignon et deux hommes ministres à moins d’un mois d’intervalle qui se caressent la barbe, auraient permis de faire une économie de 4 salaires de ministre pour aider le monde paysan), preuve s’il en était, d’une fin de règne. 
Mais, le vol sera de courte durée et l’atterrissage décevant si les différents acteurs du FSS ne savent taire ce qui les divise pour s’unir autour de la seule lutte qui en vaille la peine pour « relever le Sénégal » : le départ de Wade. 
Professeur El Hadj Hamidou Diallo 
 
Son Excellence, Monsieur le Président de la République 
Par | | jeudi 22 mai 2008 | 
Les guerres civiles qui éclatent dans certains pays de notre continent, avec leurs cohortes de massacres, de destructions massives, et aussi l’avenir manifestement compromis de certains autres pays, à cause des comportements scandaleux et irresponsables des hommes qui les dirigent, donnent raison à Renet Dumond qui a prophétisé il y a une cinquantaine d’années, que l’Afrique noire est mal partie. C’est aussi la conviction de Robert Ducet, universitaire, conseiller diplomatique du Président Faure Eyadéma du Togo, qui vient de publier un livre : « l’Afrique est malade de ses dirigeants ». 
Il ne peut en être autrement, dès lors qu’à de rares exceptions, les « Son Excellence, Monsieur le Président de la République » africains, dès qu’ils arrivent au pouvoir, soit par effraction, soit par « héritage » et même quelques fois par des élections sincères et réellement démocratiques, fonctionnent selon des logiques perverses, qui freinent l’évolution normale de leurs pays, dans beaucoup de domaines, notamment dans celui de la démocratie, des mœurs et de la gestion des biens publics. 
Afin d’en faire à leur tête, ces leaders qui se prennent pour des messies bannissent tout bonnement, ceux de leurs concitoyens dont le seul tort est, qu’étant politiquement conscients, refusent toute compromission sur le dos de leurs compatriotes aphones, notamment les malheureux ruraux qui comptent pour du beurre, parce qu’inorganisés pour être à mesure de se faire entendre en tant que catégorie socio-professionnelle. Ces Chefs d’Etat, seigneurs de guerres ou spécialistes en « traficotage constitutionnel », tiennent leur pays en otage, avec la complicité de cadres méprisables, qui ont fini par considérer leur entrée en politique comme un fond de commerce. Tenant le fromage de la félonie entre les dents, ils n’osent ouvrir la bouche que pour approuver les sordides combines politiciennes, qu’ourdissent tout au long de leur règne sans réel partage, ceux-là auxquels ils doivent leur embonpoint répugnant. Cette situation qu’on remarque dans la presque totalité des Etats africains est une confirmation des réflexions de Renet Dumond et Robert Ducet. 
Sûrs de toujours pouvoir disposer du « soutien indéfectible » de leurs sbires de thuriféraires, qui préfèrent, le bien-être personnel et le « m’as-tu vu », à la dignité, les roitelets, véritables pesants fardeaux pour leurs peuples, n’ont pas de scrupules à modifier les constitutions selon leur convenance du moment, aussi fréquemment qu’ils le veulent, avec des exposés de motifs qui font sourire, même des députés de leurs majorités parlementaires, qui les votent cependant, parce qu’obligés. 
Le principe du respect du parallélisme des formes étant de la blague pour eux, les révisions constitutionnelles par voie parlementaire ont cessé d’être l’exception, pour devenir la règle. Dès lors, pour paraphraser le Président Alpha Oumar Konaré, la loi fondamentale a la même dignité qu’un kleenex.. 
Qui peut croire que ces révisions, portant abrogation ça et là de la limitation des nombres de mandats présidentiels, par des parlements bidons et foncièrement illégitimes, sont votées parce que justifiées par l’intérêt national des pays concernés ? 
Voyez tout le mal que le forcing qui a douloureusement accouché de la loi portant abrogation de la limitation du nombre de mandats présidentiels à causé au Cameroun. 
Il coule de source que le Président Paul Biya n’a certainement pas incité son entourage à initier cette réforme pour l’après-Biya, mais plutôt pour s’assurer de finir ses jours au trône. Et advienne que pourra. Il n’est pas le seul chef d’Etat africain dans ce cas. La sagesse aurait dû lui dicter d’éviter de « racler le plat » coûte que coûte. Sait-il que l’exagération peut comporter des risques ? Un proverbe de chez nous dit, « ku xamul suurnaa gnu téyé sa loxo », traduit approximativement en français par, le glouton qui ne se rassasie pas se voit retenir la main. 
Wade opposant avait parfaitement raison, lorsqu’il disait en privé, que si ceux qui s’agrippent au pouvoir en Afrique risquent des représailles à leur chute, qu’on ne s’étonne pas qu’ils en fassent une question de vie ou de mort. No comment ! 
Sait t-on jamais ce que peut réserver l’alternance au Cameroun si enfin le Président Biya se retirait dans la paix à la fin de son mandat ? Ce pays, comme la plupart des autres pays africains, a sûrement besoin d’essayer avec un autre à la tête de l’Etat, qui pourrait peut être permettre sa descente de plusieurs crans, dans le classement des pays les plus corrompus du monde, où il figure parmi les premiers. 
L’ignorance, l’extrême pauvreté, la naïveté des électeurs sont mises à profit par les tenants des pouvoirs politiques. C’est l’argent volé et l’obéissance servile aux autorités par ceux, galonnés ou civils, dont la mission républicaine est pourtant de servir exclusivement l’Etat, qui font la différence. Les vertus, la compétence avérée, le patriotisme et le passé des candidats, ne comptent malheureusement pas. Et c’est la dégringolade des valeurs, des principes et de l’éthique. 
Mais des exemples sont là, pour rappeler que la corruption, la répression sauvage dont usent les régimes dictatoriaux pour s’imposer, ne les mettent pas indéfiniment à l’abri des furies populaires, qui finissent toujours par les balayer, malheureusement des vies humaines avec. 
Dans cet ordre d’idées, les évènements malheureux qui ont émaillé les élections présidentielles au Tchad, au Kénia, aux Iles Comores, qui sont en train de se rééditer au Zimbabwé, en réveillant au passage les démons du tribalisme et d’autres spécificités, plaident en faveur d’un appel éventuel de l’intelligentsia africaine, pour de sérieuses réflexions tendant à la création d’une charte africaine spéciale sur la dévolution du pouvoir d’Etat. 
Ceux, nombreux, qui en ont assez de ces guerres civiles qui éclatent après chaque élection, ont dû retenir leur souffle, lorsqu’ils ont entendu le Président Robert Mugabé, 84 ans, candidat à sa propre succession pour la sixième fois, déclarer que de son vivant, l’opposition n’arrivera jamais au pouvoir au Zimbabwé. C’est d’autant plus inquiétant que le Chef d’Etat major Général de son armée lui a emboîté le pas, en déclarant à son tour qu’il ne servirait pas sous un pouvoir autre que celui de Mugabé. 
Rien de surprenant donc qu’en ce moment le monde soit en haleine par le refus des autorités zimbabwéennes de publier les résultants des dernières élections, ce qui présume que les patates sont cuites pour Mugabet. Et l’ordre intimé par la suite à la commission électorale de faire recompter les voix ne peut s’expliquer que par la décision déjà prise par le vaincu de s’imposer vainqueur. Quelle honte ! Une intervention de l’Union Africaine, de L’ONU, et des organisations de lutte pour les droits de l’homme ne devrait pas se faire attendre dans ce cas précis. Sinon, la raison du plus fort continuant à être la meilleure, il y a des risques d’embrasement au Zimbabwé. 
Ne vaut t-il pas mieux prévenir que guérir ? 
Il est regrettable que le Président Tabo Mbécki n’en ait pas pris conscience, lui qui n’a rien trouvé de mieux à dire, que de déclarer que « les zimbabwéens sont les seuls à pouvoir résoudre leurs problèmes ». Son prédécesseur, l’incomparable, l’illustre Nelson Mandéla s’en serait-il sorti, et son pays avec, si les non-sud africains qui avaient soutenu son combat héroîque contre l’apparteid s’étaient croisés les bras, au motif que « les sud-africains étaient les seuls à pouvoir résoudre leurs problèmes » ? 
Le comportement désastreux de certains dirigeants africains explique pour quoi les noirs américains ne peuvent pas être fiers, lorsque leurs compatriotes d’autres origines parlent des « sauvageries politiques africaines », qui rappellent la jungle. A l’idée que leurs ancêtres étaient partis du continent des Idy Amine, Jean Bedel Bocassa, Mobutou Séséséco, Gnassingbé Eyadém, pour ne citer que ceux qui ont battu, pour l’instant, le record de pitrerie, ces noirs américains ne trouvent pas de répliques aux quolibets qu’on leur adresse. 
L’octroi de l’indépendance à certains pays africains n’était-il pas prématuré, s’ils doivent être dirigés par des individus de cet acabit ? Ne vaut t-il pas mieux mettre sous protectorat certains Etats, au détriment des tyrans qui les dirigent, mais dans l’intérêt des pauvres populations qui font les frais des guerres civiles, où les salauds de politiciens, des imbéciles parfaits, des sans-cœur, les entraînent ? 
Mais balayons devant notre porte, où tout n’est pas net, tant s’en faut Si ailleurs, comme en Guinée Conakry, au Togo, au Tchad, au Cameroun, et j’en passe, c’est l’instabilité du nombre de mandats présidentiels qui est déplorée, chez nous, ce qui l’est, c’est la propension du Président Wade de procéder à des retouches constitutionnelles, pour reporter à sa convenance les élections, chaque fois qu’il est en mauvaise posture pour les gagner,ou chaque fois qu’il a en tête une idée à lui. 
Et pourtant il a été l’artisan de cette constitution qu’il ne finit pas de modifier. 
Il semble finalement que face aux fins de non recevoir, que les Hautes Juridictions de notre pays réservent trop souvent à ses différents recours, l’opposition a tendance à considérer comme perte de temps de continuer à se référer à elles, si c’est pour la galerie. En effet, on en a connu des décisions d’irrecevabilité, d’incompétence, de débouté qui ont surpris plus d’un spécialiste en droit constitutionnel. 
Ces juridictions n’auraient elles pas leurs parts de responsabilité, du fait de telles décisions, qui laissent pantois, si, n’en pouvant plus de se plier à l’arbitraire, l’opposition jugée molle devenait une opposition violente pour se faire justice ? Ce n’est pas souhaitable. 
En tout cas, autant un mauvais arbitrage d’un match peut entraîner des troubles dans un terrain de sport, autant une décision de justice, qui, dans certains cas, ne convainc même pas en âme et conscience les 2/3 du collège qui la rendue, peut entraîner de graves troubles aux conséquences imprévisibles. 
Pour s’en convaincre, il n’est que d’évaluer le désastre tant humain qu’économique résultant de la manière bancale, dont le pouvoir kénian et sa Cour constitutionnelle avaient tenté de faire admettre au candidat de l’opposition qu’il était battu à l’issue des dernières présidentielles. 
Revenons davantage à nos moutons pour dire que l’attitude du Président Wade vis à vis de son opposition non complaisante ne l’éloigne pas trop de son pair, le Président Mugabé. S’il est toujours d’avis qu’une opposition qui critique et s’oppose au gouvernement en place est nécessaire dans un Etat moderne, il doit rompre avec ses combinaisons politiciennes, consistant à se choisir ses soit disant partis d’opposition qui se dissolvent dans sa kirielle de partis de contribution, qui rivalisent d’ardeur pour prendre sa défense dès qu’il subit la moindre égratignure de la part des vrais opposants. 
Notre cher Président, a-t-il besoin d’opposants véritables ou de simple pantins en tenant lieu ? A-t-il besoin de contributeurs qui n’ont que la latitude d’approuver, souvent avec excès de zèle ? Il semble qu’il ne peut s’accommoder que de pratiques oppositionnelles totalement différentes de celles qu’il avait toujours exercées contre Abdou Diouf. 
En vérité, Maître Wade est bien conscient qu’il a une opposition. Qu’il la déclare poltronne, parce qu’elle est respectueuse de la loi, voire inexistante, parce qu’elle ne s’agite pas pour un oui pour un non, est une provocation qu’une personnalité de son âge, de son rang, avec ses responsabilités de premier magistrat du pays, devrait éviter. 
Quelle conclusion en auraient tiré les observateurs, si le prenant au mot, les opposants réels, représentés ou non au parlement, se mettaient à saccager tout sur leur passage, à brûler des bus et à tirer sur tout ce qui bouge, comme par le passé, pour mériter les galons d’opposants violents ? Sans doute, sur ce plan précis, une comparaison de Wade à Senghor ou à Abdou Diouf, en tant que responsables moraux de la Nation, de l’Etat, ne lui serait pas favorable. 
En tout cas, si demain le pays venait à être à feu et à sang, il en serait responsable, ne serait-ce que par instigation indirecte, même inconsciente, à cause de certains de ses propos, qui peuvent chauffer à blanc les opposants les plus somnolents. 
Je pense que si notre pays recèle encore des notabilités crédibles, les citoyens épris de paix et soucieux du devenir de notre pays doivent les interpeller pour qu’elles entrent en scène, pendant qu’il est temps. 
J’ai l’impression que des hommes et femmes de valeur, parce que capables de sacrifier des intérêts bassement égoïstes, matériels, pour des intérêts nobles et altruistes, sont de plus en plus rares chez nous. C’est la dépréciation à grande vitesse de la société sénégalaise, avec son inhumanisation par l’exemple, malgré la pratique ostentatoire de la religion. 
Le contraire aurait étonné plus d’un, dès lors que le Président Wade est entrain de réussir la prouesse de mettre à genoux, voire d’aplatir certains petits chefs religieux, dont les disciples croyaient fanatiquement que leur seule préoccupation était Dieu, et des leaders politiques et syndicaux, dont ceux qui croyaient en eux auraient donné leur tête à couper, que personne ne pourrait anéantir leur dignité au prix de quelques faveurs. L’Alternance a au moins servi à démystifier, à ouvrir des yeux. 
On comprend que Maître ait pu se surestimer, au point de commettre l’erreur de déclarer que ni dans son parti, ni dans l’opposition, il ne voit personne qui peut le remplacer. C’était une déclaration de trop, qui n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. 
La suite est entrain d’identifier petit à petit ce sénégalais, seul capable, selon lui, de le remplacer. Ce qui est sûr, c’est ce sénégalais qui lui ôterait le souci qui trouble le sommeil de certains chefs d’Etat africains, au crépuscule de leur règne. 
Avec stupéfaction, on a entendu claironner certains migrateurs politiciens, qui ont officialisé leur transhumance au PDS, ou qui se drapent encore d’un manteau de membre d’un autre parti soit disant distinct de lui : « en quarante ans, le PS n’a pas réalisé autant que le PDS en sept ans », « Wade est généreux, je regrette de ne l’avoir pas connu plutôt ». Généreux pour qui ? En tout cas pas pour les malades indigents, qui mériteraient, à titre de secours de leur vivant, les très substanciels « diakhals » distribués pompeusement à l’occasion des deuils qui frappent certains. Non plus pour ceux qui ont réellement faim, ou certains retraités réduits à la mendicité. Et dire que certains de ceux-ci étaient de gros ponts du PS au pouvoir, des langues de vipère qui présentaient « notre candidat » comme un homme dangereux. On comprend ces laudateurs, si l’on sait qu’avec les moyens considérables qu’utilise Maître Wade, lorsqu’il décide de la faire boucler à quelqu’un ou de lui faire dire ce qui berce ses oreilles sont irrésistibles. Maître est passé maître dans l’art de manier le bâton et la carotte, aidé en cela par l’énorme budget de fonctionnement de la présidence de la République et d’autres moyens innommables. 
Certains qui, se sachant en âme et conscience coupables d’avoir vidé des caisses sous l’ancien régime, et qui avaient leurs bagages prêts pour déménager en prison dès sa prise de fonction, et ceux qui devaient de grosses ardoises aux banques, en savent quelque chose. 
Il n’y aurait que des extra-terrestres, pour lui résister durablement, et ne pas en arriver à la malheureuse conclusion consistant à baisser les bras, parce qu’on aurait constaté que l’honnêteté, la compétence avérée, à elles seules permettent de moins en moins d’arriver à quelque chose dans ce Sénégal. N’ont réellement des principes que ceux qui sont capables de les conserver en tout lieu et à tout temps, nonobstant ce qui peut se passer autour d’eux. Si l’on n’y prête pas une attention agissante, il sera bientôt plus facile de trouver une aiguille dans une botte de foin, que de trouver de tels hommes dans notre société. 
Ce-ci dit, se trompent, à moins qu’ils soient de mauvaise foi, les sbires qui soufflent aux oreilles du Président que tel ou tel opposant l’a en aversion. Sont simplement intéressés, ceux qui accréditent une telle thèse. Est-ce logique que des leaders politiques qui avaient inlassablement œuvré aux côtés de Wade pour qu’il parvint au second tour des présidentielles de 2000, que cet autre leader arrivé en troisième position, avec 16% des suffrages, sans le soutien duquel, il aurait été absolument illusoire qu’il rêvât de battre Abdou Diouf, puissent en arriver là avec lui ? 
Non, il ne s’agit pas d’aversion, mais de divergences profondes sur la manière dont le pays est piloté par rapport à ce qui était convenu entre allés. Les opposants irréductibles regroupés au sein du Front siggil Sénégal n’ont pas de problèmes personnels avec Maître Wade, comme apparemment celui-ci n’en avait pas avec son prédécesseur Abdou Diouf, auquel il s’opposait avec la même détermination. 
C’est regrettable que la belle manière dont celui-ci avait l’habitude de gérer ses rapports conflictuels avec l’opposition n’ait pas servi d’exemple. Je ne serai pas de ceux qui estiment que Wade a trahi des espérances, mais de ceux qui estiment que Ndiombor a trompé tout le monde. 
A ceux qui ne s’embarrassent point de méditation et de scrupules, qui estiment que c’est ça la politique, la sagesse rétorque que les principes moraux qui régulent les comportements dans une société humaine, ne connaissent pas de cloisons, et n’obéissent à aucune relativité. 
Dakar, le 12 mai 2008 
Me Wagane FAYE 
Sénégal | Contribution : Le supposé messie arrivé en 2000, ne fut en vérité, que malheur pour le peuple sénégalais. 
Publié le 22 mai 2008 à 12h22  
« Celui qui se vante et qui ne tient point ses promesses est comme le vent et les nuées qui ne sont point suivies de la pluie. » [La Bible] Extrait de « Le Livre des proverbes » 
Le peuple sénégalais ou tout au moins, une de ses composantes la plus consciente, devrait en ce moment précis de l’évolution de notre pays, avoir une claire conscience de l’homme qui nous dirige depuis 8 ans. Tant dans son style de gestion des affaires publiques que celui de ses engagements personnels et rapports envers n’importe quel interlocuteur. 
 
De mémoire de Sénégalais, depuis l’avènement de Me Wade, aucun progrès significatif n’a été noté dans notre pays tant dans les domaines de l’économie, de l’éducation, de la culture, de la sécurité, de la démocratie, de l’agriculture et de l’élevage, comme aussi du sport. C’est plutôt, le recul dans bien des domaines ainsi que le nombre de catastrophes économiques, humanitaires, écologiques et des crimes de sang non élucidés qui constituent l’essentiel du bilan de son magistère. 
L’échec de Me Wade est total et historique à la dimension de son élection à la magistrature suprême. Nous n’en voulons pour preuve que les différents programmes de développement dans tous les domaines initiés depuis son arrivée au pouvoir, qui se sont tous soldés par un fiasco. 
La GOANA, l’un des derniers programmes en date, a été certainement concoctée dans un moment d’hallucination du maître, tellement elle est, à l’évidence, tout à fait utopique même pour un enfant. Aussi bien le moment choisi avec précipitation –à 3 mois de l’hivernage, crise économique et sociale sans précédent– que les performances fallacieuses attribuées à ce fameux programme illusoire et fait de généralités – des centaines de milliers de tonnes par espèce céréalière- il faut être vraiment un économiste « hors pair » comme Me Wade, pour imaginer un tel programme qui subira sans aucun doute le même sort que les précédents. 
Sans doute, Me Wade a été trahi par sa langue mais il voulait certainement dire (Goor naa) en Wolof, ce qui signifie à peu près ceci « je me suis affaissé ». Ce qui, correspond exactement à la situation réelle de Wade en tant que détenteur du pouvoir et de son régime aux abois à l’heure actuelle. Les tenants du pouvoir sont plus près de la sclérose et de la paralysie que, des acteurs aptes à faire face à une crise qui s’approfondit chaque jour davantage. 
Continuer à nier l’évidence de l’échec total du régime libéral et de la crise qui frappe de plein fouet notre pays, est tout simplement une tactique de rusé (joombor), pour retarder l’échéance d’une défaite inéluctable ou une solution durable de sortie de crise. Avoir géré si mal les deniers d’un pays, au point d’en affamer la majorité de sa population au profit de son seul bien être personnel, est assimilable à de l’indécence caractérisée, voire une trahison des aspirations de son peuple. C’est même pour une large part, une agression faite au peuple sénégalais tout entier. C’est assurément être naïf, que de penser un seul instant, qu’un régime si décrié et décrédibilisé, qui a fait tant de mal en 8 ans à son peuple, pourrait être sauvé par un avocat fut-il le plus rusé, par des discours inconsistants, creux, parfois terre à terre et de bas étage. Comme en témoignent ses propos discourtois dénués de tout bon sens tenus récemment à l’endroit de ses adversaires politiques. Il est en effet reconnu que, ceux qui exhibent souvent les diplômes à tout bout de champ, sont généralement des mal diplômés au mérite douteux. Mais c’est connu, Me Wade, a de tout temps, eu le mythe du diplôme et a un faible pour les diplômés méritants et les intellectuels en général. En cela, il oublie cruellement qu’il n’y a aucun lien direct et dialectique entre les valeurs telles que : la compétence, le savoir-faire, la probité morale et intellectuelle, l’honnêteté, la culture démocratique, républicaine et citoyenne etc.., et le diplôme en tant que tel. Et comme le dit si bien Koan zen : « Les ignares se délectent du faux clinquant et de la nouveauté. Les gens cultivés trouvent leur plaisir dans l’ordinaire. » Contrairement à ce qu’il croit et en rapport avec sa stature de Président de la République, donc logiquement président de tous les Sénégalais, ces attaques le desservent au plus haut point, au profit de sa cible. Je suis persuadé que Me Wade pense dans son for intérieur, que sa grandeur suffit, pour peupler à lui tout seul le Sénégal, au point qu’il n’y est plus d’espace pour tous les autres citoyens qui, pour lui ne comptent pour rien du tout. Comme il le manifeste à toutes les occasions qui lui sont offertes et Dieu sait qu’elles sont nombreuses, de nous déclarer : qu’il est le plus grand de nous tous et le premier d’entre nous. Me Wade n’est vraiment pas loin de faire ses propres éloges. Mais, ne dit-on pas en Wolof que « Saabu du fóót boppam », « te muy dëgg gu wér péng » 
Les vrais hommes d’Etat prêtent toujours une oreille attentive aux messages de leur peuple. Ils se gardent de déclencher la colère de leur peuple, sachant que quand celle-ci est engendrée par la faim, la soif, la maladie et le chômage de sa jeunesse, aucun pouvoir ne peut lui résister. 
Notre peuple aura noté au cours des 8 ans de pouvoir libéral ou de l’alternance, que Me Wade a été dans une incapacité totale à produire un seul programme de développement cohérent et viable, moins encore un plan de développement septennal ou quinquennal fiable et digne de ce nom pour notre pays. Les faits durant ces 8 ans ont suffisamment apporté la preuve aux Sénégalais de bonne foi, ce que leur Président savait véritablement faire. C’est à dire rien du tout ! Si ce n’est parler, polémiquer, toujours discourir dans le vide ou tourner en dérision ses interlocuteurs sans le moindre respect. Un pouvoir entre les mains d’un tel homme, c’est un calvaire pour tout peuple. Les armes favorites que Me Wade trouve imparables pour se maintenir au pouvoir, sont la parole et l’argent en guise d’appât. Pourtant l’adage Wolof dit bien : « Buur bu waxam gattee kenn du ko yab ». 
L’heure de sauver le Sénégal a sonné, beaucoup de voix et non des moindres le font entendre chaque jour maintenant. Par conséquent, nous sommes tous – patriotes s’entend – interpellés pour agir chacun dans son domaine afin de freiner un pouvoir devenu obnubilé et qui ne recule plus devant rien pour uniquement s’arc-bouter à la tête du pays, préserver et sauvegarder des privilèges égoïstes aux dépens des intérêts bien compris de notre peuple. La réalité qui crève l’œil laisse indifférent le pouvoir libéral qui ferme les yeux sur toutes les dérives et les méfaits de sa gouvernance. 
Comme je ne cesse de le répéter, aux heures graves comme celles-ci dans un pays, il n’existe que deux camps seulement : celui du pouvoir affameur d’une part et l’autre, le camp du peuple affamé. A ces heures de choix décisif, toute indifférence ou tergiversation est un soutien dissimulé ou direct au pouvoir ou, un acte conscient ou inconscient contre son peuple. Les forces vives de la nation, démocratiques, républicaines et citoyennes doivent, dans un élan patriotique et une parfaite cohésion, se ceindre les reins et se joindre au camp du peuple pour faire face à ce pouvoir qui affame ses populations. Trop c’est trop ! Croire aux dires ou promesses illusoires de Me Wade, c’est comme croire au père Noël. Tous les Sénégalais indécis doivent se rendre à l’évidence maintenant, qu’il n’y a plus rien à attendre de ce pouvoir. Au lieu de traiter tous les Sénégalais sur le même pied d’égalité et à égale chance, non, il fait du parti pris, du favoritisme au profit des médiocres, des laudateurs de tous bords y compris certains marabouts, des dignitaires et autres religieux musulmans qui, comme des abeilles devant une ruche, se ruent au Palais de la république pour de la pitance. Ainsi, de fait, par ce biais, il est en train de consolider son camp avec des individus qui lui obéissent au doigt et à l’œil parce que, tous tenus par une laisse. 
Paradoxalement, voici un régime qui, au lieu de se prémunir contre des coups d’Etat, en fomente lui même contre son peuple. Ainsi, toutes les institutions de la république sans exception aucune, subissent des agressions répétées des tenants du pouvoir, par des modifications et violations permanentes. Le décret de dissolution de certaines collectivités locales qui ne lui sont pas favorables, est un abus de pouvoir et d’autorité caractérisé, qui n’est rien d’autre qu’un Coup d’Etat. Le respect de la légalité est un terme inexistant dans le vocabulaire ce pouvoir. La preuve nous est donnée par les attaques tout à fait primaires du chef de l’Etat contre ses adversaires politiques, la presse et les syndicalistes. La dernière en date, c’est à l’occasion de la fête du 1er Mai. A cela, il n’y a rien d’étonnant, car Me Wade nous a habitués à ces genres de sorties, pour faire diversion face à la réalité des problèmes, auxquels le pays fait face sous sa direction et, ceci n’est que la nième fois. Il me semble qu’il est utile, voire nécessaire, de dresser à l’attention du peuple sénégalais un sommaire bilan et peu élogieux de Me Wade chef de l’Etat du Sénégal depuis 8 ans, pour que tout Sénégalais en prenne connaissance. Nous devons par conséquent, évaluer l’homme qui préside à la destinée de notre pays, dans la mesure où, lui même, refuse par crainte du résultat terrifiant qui en découlerait, de s’évaluer objectivement par rapport à sa gouvernance nauséabonde. 
En effet, dans le même temps où les populations sénégalaises dans les villes comme les campagnes meurent de faim, lui se paye le luxe de s’acheter un avion ou d’en louer un quand cela lui plait et organise des festivités à travers le monde, pour recevoir une médaille ou dédicacer un livre. Il édifie des infrastructures inadéquates, coûteuses, inopportunes et de surcroît non exécutées dans les règles de l’art. Des monuments inutiles, coûteux et qui n’ont aucune signification historique pour notre peuple sont parsemés à travers Dakar. Il initie à chaque hivernage, un programme agricole mort-né et GOANA en est le dernier. La tragédie du Joola avec ses 1863 victimes est encore fraîche dans nos mémoires. Le plan jaxaay véritable arnaque, les meurtres et morts suspectes jusqu’ici non élucidés ; des agressions diverses et attentats sur des personnalités, des journalistes, des maisons de presse, une ambassade ; ainsi que des bavures sans suite. On ne peut oublier aussi, ses nombreux projets et plans illusoires qui ont englouti des sommes faramineuses déclarées de nos maigres ressources, je veux nommer : le NEPAD, AIDBD, le plan REVA, le plan Formula, le plan Sésame, les tramways, les 7 TGV, le chemin de fer Dakar Ziguinchor, le Yékalma, le pétrole au large de St louis qui ferez de nous exportateurs, les centrales nucléaires, les pluies artificielles, les lacs artificiels dans le Ferlo, le réseau hydrographique national, les milliers de bassins de rétention et j’en passe. Au plan des promesses de réformes institutionnelles avec la CA2000, que sont-elles devenues : Interdiction du cumul des fonctions de chef d’Etat et celles de chef de parti politique, la réduction du nombre de ministres à 20, la réduction du train de vie de l’Etat, le règlement du problème de la Casamance en 100 jours, faire augmenter le pouvoir d’achat des ménages, réduire le prix des denrées comme le riz, l’institution d’un régime parlementaire à la place du régime présidentiel déconcentré d’avant 2000, le renforcement de la délocalisation de la gestion des projets et programmes logés à la présidence et à la primature vers les ministères compétents, l’introduction de l’obligation de déclaration de fortune du Président de la République, des membres du gouvernement et des directeurs de sociétés publiques à leur entrée en fonction et à la fin de leurs fonctions etc.. 
Au plan industriel : l’essentiel de notre tissu industriel a été bazardé et liquidé au profit du capital étranger. Il en est de même de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, secteurs où l’Etat a liquidé tout encadrement et assistance technique de même que les subventions pour soutenir l’agriculture. 
Au plan de l’éducation : Cela saute aux yeux, notre système éducatif est malade et agonisant ainsi, nous nous acheminons irrémédiablement vers une année blanche sauf miracle. Au plan social : l’augmentation du coût de la vie et surtout les produits et services de première nécessité, a tétanisé la majeur partie des ménages sénégalais. 
Un tel tableau si sombre qui engage la responsabilité totale du Gouvernement et met à rude épreuve les consommateurs qui n’en peuvent plus, devrait être la principale préoccupation prioritaire du moment de l’Etat. Mais voilà, il ne prend aucune mesure ou initiative pour la recherche de solutions durables dans les plus brefs délais. Sa réponse aux enseignants le 1er Mai est on ne peut plus claire. Weedi Guiss bokku ci’ 
On ne peut jamais être neutre. Le silence est une opinion. 
[Henri Moret] 
 
Mandiaye Gaye Retraité (Chef Comptable) Gaye_mandiaye@hotmail.com 
Sénégal | CONTRIBUTION : Monsieur le président, êtes-vous vraiment la personne la mieux indiquée pour porter certaines accusations ? 
Publié le 21 mai 2008 à 3h20  
Par Mody NIANG 
Dans une interview accordée à Mamadou Seye, envoyé spécial du quotidien national "Le Soleil" à Belfast (Irlande du Nord), Me Wade répond ceci à une question sur la dissolution de certaines collectivités locales : « Tous les conseillers des collectivités dissoutes, les dirigeants surtout, devraient être aujourd’hui en prison. Je suis formel. On ne parle pas de ce qu’ils ont fait. Il y en a ceux qui ont vendu des terres, alors que ni le maire, ni le président de conseil rural n’ont le droit de vendre des terres. En dehors de cela, il y a des détournements de deniers publics, il y a des détournements d’aides étrangères. Il y a des blocages. Ça c’est prévu par la constitution. Maintenant, ceux qui ne sont pas d’accord peuvent aller devant les tribunaux ». 
 
De la bouche du président Wade, ces propos étonnent vraiment et appellent des questionnements. Cet homme-là est-il vraiment bien placé pour prononcer de tels propos ? Persiste-t-il à nous prendre pour des moins que rien ? Retient-il le minimum de souvenirs de sa propre pratique quotidienne ? Nos concitoyens qu’il accable ici sont-ils plus coupables que lui ? Ces accusations qu’il porte sur les conseillers et les dirigeants de collectivités locales dissoutes sont très graves. Et, selon, lui, ils « devraient être aujourd’hui en prison ». Pourquoi n’y sont-ils pas déjà ? 
Rares sont les personnes, en tout cas tant soit peu averties, qui accorderont le moindre crédit à ces menaces voilées de l’homme qui nous dirige. Il a déjà raté l’occasion d’envoyer en prison les conseillers et présidents incriminés. C’est ce qui explique d’ailleurs son emploi du conditionnel : « Ils devraient ». N’est-ce pas lui-même qui, le 9 janvier 2 007, s’appuyant « sur des rapports du Ministère de l’Intérieur et de l’Inspection générale d’État », interpellait des présidents de conseils ruraux qui vendaient des terres sans en avoir la compétence ? Et il leur lançait cette curieuse déclaration : « Si j’avais suivi la loi, certains d’entre vous iraient en prison. » C’était au Méridien Président et, le même jour, la télévision nationale est revenue sur cette fameuse déclaration dans son journal de 20 heures . 
Je crois donc que les responsables de collectivités locales dissoutes peuvent dormir à poings fermés : jusqu’à preuve du contraire, ils n’iront pas en prison . Nous avons entendu le président Wade, en maintes autres occasions, menacer de traduire en justice des compatriotes, sans que les menaces soient suivies d’effets. Il en a été ainsi de l’affaire dite des Industries chimiques du Sénégal (Ics). 
On se rappelle que le 8 mars 2 006, Me Wade est allé à Paris rehausser de sa tonitruante présence la cérémonie de dédicace du livre d’un certain Mamadou Alpha Barry, et dont le titre est « Abdoulaye Wade, sa pensée économique, l’Afrique reprend l’initiative » . L’événement s’est déroulé au Sénat français. Le lendemain, il a tenu un point de presse au cours de laquelle il est longuement revenu sur les difficultés que connaissaient les Ics. Après des déclarations fracassantes qui n’avaient pratiquement épargné personne, Me Wade prononça ce sévère réquisitoire contre l’entreprise en difficulté : « Les ICS sont en situation de banqueroute. On nous a caché la vérité : il y a de la prévarication et des détournements. Je viens de faire un audit qui est sur ma table et dont on me dit, parce que je ne l’ai pas encore lu (sic, ndla), qu’il montre des choses tout à fait extraordinaires ». Et Me Wade de poursuivre, le ton vraiment menaçant : « Je vais lire cet audit et je vais le donner au tribunal pour qu’on juge ces gens qui ont mis le Sénégal dans cette situation ». Qu’en est-il aujourd’hui de cette affaire ? Qui en entend même parler ? 
Les prévarications et les détournements qu’il donne ici l’impression de flétrir, ne le dérangent pas le moins du monde. Au contraire, depuis le 1er avril 2 000, il les couvre, il les couve, il les entretient. Il en fait autant de la corruption. Abordant cette plaie sénégalaise, africaine, dans son discours à l’occasion de la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux le 10 janvier 2 007, il la banalise en ces termes : « La corruption existe dans tous les pays et si on en parle tant au Sénégal, c’est à cause de la vitalité démocratique au Sénégal qui permet aux journalistes de les dénoncer sans courir le risque d’être tués ou d’aller en prison. » Et notre vieux président de poursuivre le plus naturellement du monde : « Ces scandales sont des accidents de parcours qui seront digérés au fur et à mesure. » Et voilà le tour joué ! Tout cela est vraiment énorme et le président s’en sort toujours sans frais ! 
Les conseillers et présidents de collectivités locales dissoutes ont donc vraiment bon dos et, à leur place, j’aurais interpellé le président en ces termes : « Êtes-vous vraiment bien placé, Monsieur le président, pour dissoudre nos collectivités pour motifs de ventes illicites de terrains et de détournements de fonds publics ? » Et ils seraient bien fondés à lui poser cette question. Combien de terrains ont-ils été vendus ou cédés (qui sait ?) depuis le 1er avril 2 000 ? Dans quelles conditions les nombreuses réserves foncières de Dakar ont-elles été déclassées et que sont-elles devenues ? Qu’en est-il aussi des précieuses terres du domaine maritime, de celles de l’ex-Champ de Courses, du Stade Assane Diouf ? Quel Sénégalais, à part Wade père, Wade fils et le maire de Dakar a-t-il la moindre information sur les transactions concernant ces terres-là ? 
Les conseillers et présidents de collectivités locales dissoutes ont encore vraiment bon dos quand Me Wade, que nous connaissons bien désormais, les accuse de détournements de fonds publics et d’aides étrangères ! Que ne lui rétorquent-ils pas ceci : « Dites-nous, Monsieur le président, avant de nous accuser aussi gravement, qu’en est-il de ce fameux butin de plusieurs dizaines de milliards de francs qui empoisonnent vos relations avec votre "fils d’emprunt" ? » Ils peuvent aller plus loin encore en lui demandant l’origine des dizaines d’autres milliards que ce même "fils d’emprunt" a révélé avoir géré dans le cadre des fonds spécifiques , alors que le montant autorisé annuellement dans ce cadre par l’Assemblée nationale, excède rarement 640-650 millions de francs Cfa. 
Ils pouvaient même frapper un plus grand coup encore en évoquant l’un des plus gros scandales de la gouvernance libérale : le fonds taïwanais de 7,5 milliards de francs Cfa, dont l’objectif déclaré dans des correspondances officielles était la réalisation de projets sociaux . Cet important fonds aurait été détourné et planqué dans une banque de Nicosie (Chypre), où il n’aurait d’ailleurs que transité. On nous annoncera plus tard que le président Wade a fait « don » au gouvernement de la République de la substantielle somme de 6 milliards que l’ex-Premier ministre Macky a distribués à un certain nombre de ministres. Tenez-vous bien, « pour la réalisation de projets sociaux » ! C’est, tout au moins, la version officielle à laquelle personne ne croit vraiment. Pour ce qui me concerne, je m’accrocherai toujours à la certitude que Macky Sall a accepté de jouer un jeu dangereux : jusqu’à preuve du contraire, les 6 milliards n’ont jamais été rapatriés et demain, l’ex-Premier ministre et les ministres qui ont accepté de nous jouer ce cinéma risquent bien de faire partie de ceux qui rendront compte. 
Je reviens donc à ma question de départ : Me Wade est-il la personne la mieux indiquée pour porter publiquement certaines accusations ? Sûrement pas, car il traîne ses propres casseroles, des casseroles qui sont plus graves encore que des détournements de fonds publics. C’est pourquoi, je m’étonne toujours quand il nous parle chaque fois avec assurance, en tout cas en apparence au moins, sans la moindre gêne. Me Wade est président de la République, un président réélu – c’est un fait, on n’y peut rien - à la fin de son premier mandat. Il est, en outre, âgé au moins de 82 ans. Il devrait donc être le père, l’incarnation de toute la Nation et des institutions de la République. Il devrait être au-dessus de la mêlée, le recours, le rassembleur de toutes les filles et de tous les fils du Sénégal. Il est malheureusement le contraire de tout cela. C’est manifestement le président d’un clan qui, par son comportement, ses propos et ses choix de tous les jours, entretient en permanence la tension dans le pays. Ses promesses et engagements accrochent de moins en moins. Personne n’y accorde plus aucun crédit. Waxi Wadd, du ma ci duma sa ma doom. Cette expression est devenue désormais courante. 
Il y a plus grave encore concernant l’homme qui nous dirige : des accusations particulièrement graves lui collent à la peau, le suivent comme son ombre. Dès le début de son septennat, il a jeté le doute dans nos esprits en prenant les trois actes suspects et troublants que l’on sait, et qui étaient relatifs au lâche assassinat de Me Seye. Talla Sylla allait en rajouter en portant publiquement contre lui de terribles accusations, que ses courtisans ont vainement cherché à banaliser, en évoquant « la folie » du jeune leader. Aujourd’hui, Talla Sylla est revenu à la charge, plus catégorique encore. Profitant du sit-in organisé par les jeunesses du « Front Siggil Senegaal » le 19 mai 2 008 devant le siège du Pit, décoche contre lui cette terrible flèche empoisonnée : « Me Wade doit être arrêté, car c’est un criminel qui a fait assassiner Me Babacar Seye et a tenté de me faire assassiner. » C’est quand même gravissime ! Les avocats du diable de Me Wade peuvent encore malgré tout s’abriter derrière la supposée folie du leader du Jëf Jël. Le journaliste Abdou Latif Coulibaly n’est quand même pas fou lui aussi, en tout cas pas à ma connaissance. Dans son livre « Sénégal, Affaire Me Seye : un meurtre sur commande « (L’Harmattan, décembre 2 005), il conclut ses investigations par une non moins grave accusation : « Me Wade et ses proches sont les commanditaires de l’assassinat du juge Me Seye. » Ne pouvant accuser tout le monde folie, les « cuillères » de Me Wade préfèrent s’abriter cette fois derrière une indifférence, un silence assourdissant. 
Si, d’aventure, Talla Sylla et Latif Coulibaly étaient tous les deux fous, le Pr Bathily ne l’est pas encore, je crois. Á l’occasion d’une conférence de presse organisée devant le siège de son Parti le mercredi 14 mai 2 008, le leader de la Ld / Mpt « crache du venin sur le président de la République » . Le professeur a, en effet, martelé avec toute la fougue qui le caractérise : « Hier, il a signé l’assassinat de Me Seye, aujourd’hui, Wade est au summum de la sénilité. » C’est le même silence assourdissant qui accueille cette encore terrible accusation. Enfin, pour boucler la boucle, répliquant à ses accusations qui le touchent directement, son vieil ami Amath Dansokho, qui ne rate aucune opportunité pour le pilonner, lâche : « S’il y a quelqu’un qui doit aller en prison, c’est Wade, parce qu’il est le plus grand voleur. » Me Wade est quand même le président de la République, sur qui on ne devrait pas se permettre de porter n’importe quelle accusation ! Des compatriotes ont été arrêtés, entendus par le Dic et livrés à la Justice, presque pour des peccadilles, si on les compare aux graves accusations portées contre Me Wade depuis de nombreuses années. Sans que ni lui-même, ni ses « cuillères », ni la Justice ne lèvent le plus petit doigt. Des deux choses l’une : ou Talla Sylla, Abdoulaye Bathily, Abdou Latif Coulibaly et consorts (y compris certains journaux qui ont fait de graves révélations sur les fonds politiques, le fonds de taïwanais, le « Protocole de Reubeuss, etc) racontent des histoires et il faut alors les traduire en justice ; ou ils ont raison et Me Wade n’a plus sa place à la tête de l’État sénégalais. 
Nous ne sommes vraiment pas fiers d’avoir comme président un homme dont le nom reste étroitement lié à des scandales aussi graves les uns que les autres. Ses minables « cuillères » auraient mieux fait de nous éclairer sur ces nombreuses et ténébreuses affaires, plutôt que de s’acharner sur un homme qui a fini de faire depuis longtemps l’unanimité autour de son nom, aussi bien comme éminent professeur qu’homme politique intègre. Le lecteur imagine bien qu’il s’agit de Monsieur Amadou Matar Mbow, ancien Ministre de l’Éducation nationale, ancien Directeur général de l’Unesco. 
Chaque fois que je fais état, dans un texte, des forfaitures qui entachent gravement la gouvernance libérale et son chef, je ne peux m’empêcher de penser à l’excellente contribution de mon ancien professeur et ami Fadel Dia, parue dans Nouvel Horizon n° 527 du 16 au 22 juin 2 006 et dont le titre très suggestif est : « Lettre ouverte aux sous-traitants de l’Alternance… et à tous les chefs de claque de la nouvelle pensée unique ». Mon très cher ami et ancien professeur, aussi compétent que discret, conclut sa contribution en ces termes : « Oui, on ne doit pas se taire lorsqu’un livre paraît qui parle de complot, de crime et d’assassinat, et que l’accusé principal, nommément cité, n’entreprend aucune action ni pour en démentir le contenu, ni pour contraindre l’auteur à reconnaître ses torts devant la Justice. » M. Dia faisait manifestement allusion au livre d’Abdou Latif Coulibaly sur « l’Affaire Me Seye ». Il donne le coup de grâce au principal accusé en citant, pour en terminer définitivement, l’écrivain russe Evtouchenko qui écrivait : « Quand la vérité est remplacée par le silence, le silence est un mensonge. » 
Nous ne pouvons pas continuer de vivre en permanence envahis par le doute, dans ce silence assourdissant qui s’apparente au mensonge. Plus qu’au mensonge, au crime. Nous comprenons surtout difficilement, que l’homme qui est au cœur de ce mensonge, passe le plus clair de son temps à charger les autres et à les accuser de tous les péchés d’Israël. Comme s’il était un modèle ! Il est vrai qu’il a la part belle et peut tout se permettre, parce que bénéficiant d’une chance inouïe : celle de régner sur le peuple sûrement le plus indolent de la terre. Un peuple prêt à tout accepter et sans broncher. Jusqu’à l’inacceptable. 
 
Mody Niang 
 
«Deux peuple (s) – deux but (s) – deux foi (s)» 
Notre pays vient de fêter le 4 avril 2008, le 48e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Dans moins de 24 mois, il en célèbrera le cinquantième anniversaire. Un demi-siècle d’exercice des attributs de la souveraineté internationale.  
Mais, ce qu’on ne dit pas, c’est qu’on a réussi à effacer de la mémoire des Sénégalais, les conditions concrètes dans lesquelles est intervenue cette accession à la souveraineté internationale le 4 avril 1960. En effet, c’est à la suite d’une double démarche, excellemment bien réussie, que la puissance coloniale, en se retirant, a scellé le sort de notre pays en sauvegardant la quintessence de ses intérêts, sous les apparences d’un changement historique. Une double démarche qui s’est traduite par le jeu consistant à donner d’une main pour reprendre de l’autre.  
Ce fut le paquet «des accords de transfert de compétences couplés à des accords dits de coopération». Il s’était agi de confier la gestion du pays à des hommes de confiance, en ayant soin de se débarrasser de tous les fils qui avaient engagé la lutte de libération nationale véritable. Ce fut une balle de plomb logée sous l’aile du pays qui l’empêche, depuis lors, de prendre son envol, pour un véritable développement économique social et culturel.  
A cet handicap majeur s’ajoute un autre qui, comme ce dernier, impacte très négativement la marche générale du pays. Il s’agit de l’érection, par une disposition constitutionnelle, d’une langue étrangère comme langue officielle.  
Cette disposition constitutionnelle qui fait l’objet du 2° paragraphe de l’article premier aussi bien de la Constitution du 7 mars 1963, que de celle du 7 janvier 2001 stipule que : «Le français est la langue officielle de la République du Sénégal.» Les langues nationales n’ont fait l’objet que d’une simple énumération. Ce qui en est résulté, est la division du peuple en deux parties distinctes : d’une part, la partie minoritaire qui a été à l’école française et, par conséquent, a acquis la maîtrise de la langue officielle, et, de l’autre, celle majoritaire, qui n’a pas fréquenté l’école française et ne comprend rien de la langue officielle. En fait le peuple est partagé entre une partie élue au Sénégal officiel –celui des privilèges, des honneurs, de la réussite, et une partie qui en est exclue, marginalisée, abandonnée à son sort.  
Deux camps donc dans un même pays, qui ont des préoccupations totalement différentes et qui réagissent différemment face aux problèmes qui les assaillent.  
La masse d’analphabètes, qui constituent la grande majorité du peuple ne pouvant accéder à aucun emploi civil ou militaire, interdite de fonction publique, ne pouvant prétendre à aucun poste de Pca, de Pdg, d’Ambassadeur et encore moins de membre du gouvernement, est exclue du cercle du jeu politique qui ne lui est d’aucune utilité, qui ne lui offre aucune opportunité. Le pouvoir ne comporte aucun enjeu pour elle et les luttes auxquelles se livre la classe politique pour y accéder, ne l’enthousiasme guère, car, avant comme après la victoire remportée par un clan, sa situation reste inchangée.  
Les rangs de cette majorité s’étendent, de plus en plus, malgré le taux de scolarité qui progresse ; les perditions scolaires et la masse des enfants non scolarisés venant s’y fondre et en augmente le nombre. C’est dans ces rangs que viennent échouer les enfants qui abandonnent l’école de manière précoce et ceux qui, à la fin de leur scolarité, ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux. Et quand les statistiques officielles donnent un taux d’exclusion estimé à 7 enfants sur 10 dans l’enseignement secondaire moyen, on mesure combien sont nombreuses les vagues qui viennent se jeter dans la partie majoritaire des analphabètes.  
La partie minoritaire a d’autres préoccupations. L’élite a pour seule raison d’être, la lutte pour le pouvoir. Accéder à ce pouvoir, source de son bien-être et faire main basse sur les ressources publiques sont les seuls objectifs qui mobilisent toutes les énergies et commande toutes les combinaisons qui s’offrent sur la scène du théâtre politique, objectifs autour desquels s’organisent toutes les activités de la vie nationale.  
Les relations entre les différentes composantes de l’élite sont sous-tendues par la philosophie du partage du pouvoir qui revêt les manifestations les plus diverses derrière lesquelles manœuvrent les acteurs de la vie politique pour poursuivre leurs objectifs. D’où l’origine de la prolifération des partis politiques (il en existe aujourd’hui plus de 100), du jeu politique qui se réduit en une campagne électorale permanente, des alliances contre nature, des mouvances et autres majorités présidentielles, de l’entrisme, de la transhumance, du griotisme, du chantage autant de phénomènes qui meublent la vie politique de notre pays et qui sont la traduction de la réponse de l’élite à cette situation concrète, découlant de la ligne de partage entre les deux camps du peuple suite à la disposition constitutionnelle, qui a fait d’une langue étrangère –le Français- la langue officielle de notre République.  
Les faits, tels qu’ils se manifestent, dans la vie de tous les jours, s’inscrivent parfaitement en faux contre notre devise quand elle proclame «Un peuple – Un but – Une foi». En réalité, une observation attentive des relations concrètes telles que vécues par les Sénégalais renvoie à «Deux peuple (s) – deux but (s) – deux foi (s)» Les rencontres bilatérales entre les deux camps – qui n’ont lieu qu’à l’occasion des périodes électorales- sont assises sur des rapports marchands où les services rendus sont payés cash et d’avance, directement à l’électeur, ou indirectement, par la voie du ndiguël, à son marabout. C’est là l’explication de l’intrusion dans la vie politique, de ce qu’on appelle communément les achats de consciences, qui se manifestent sous la forme de remise de sommes d’argent, de distribution de sacs de riz et de tissus et autres formes de corruption.  
Cette réalité explique, fondamentalement, les raisons de certains phénomènes récurrents de la vie politique nationale tels que la corruption, le truquage des élections, le détournement des suffrages, l’achat des consciences, les alliances contre nature, les ndiguëls, l’achat et la vente des cartes d’électeurs, le larbinisme, la répression, le chantage, la courtisanerie.  
Contrairement aux apparences donc, le français constitue aujourd’hui un handicap majeur, en faisant du peuple sénégalais un peuple unijambiste, obligé d’avancer à pas lents dans sa marche historique vers le progrès et le savoir.  
L’heure appelle urgemment à une révolution linguistique, devant se traduire concrètement par la promotion des langues nationales en langues officielles avec le Wolof comme langue d’Etat.  
Ainsi le wolof, langue d’Etat serait enseigné sur toute l’étendue du territoire national et les autres langues, ayant le même statut de langues officielles que le wolof, seront enseignées dans leurs terroirs.  
Une révolution linguistique ayant pour objectif de mettre fin à une situation qui continue de porter un grand préjudice à la marche de notre pays et de ralentir son développement, en laissant en rade plus de la moitié de sa population au profit d’une élite incapable d’assumer seule les tâches historiques de l’heure.  
Il ne manquera, sans doute, pas de se manifester une puissante levée de boucliers contre cette révolution, en raison de la profondeur des changements et bouleversements qu’elle va entraîner. Cette levée de boucliers sera le fait des éléments privilégiés de l’élite qui trônent au sommet de la réussite du fait de leur maîtrise de la langue étrangère qui est le français, institué langue officielle, langue d’administration, de communication et d’acquisition du savoir.  
L’avenir de notre pays, l’intérêt de son peuple, la liquidation réelle de son retard, qui perdure depuis 48 ans, ne seront garantis que par la politique de promotion de nos différentes langues au statut de langues officielles, langues d’administration, de communication, de travail et d’acquisition du savoir. Aucun pays au monde ne s’est développé avec une langue empruntée. Le Sénégal ne fera pas exception à la règle.  
Les résultats de près d’un demi-siècle d’indépendance sont là qui crèvent les yeux, pour le prouver avec évidence.  
Encore plus, les résultats obtenus par le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et le lointain Viet-Nam, pays ayant subi le même système colonial que le nôtre, mais qui, dès leur accession à la souveraineté internationale, ont résolu positivement leur problème de langue.  
Alla KANE / Kane_alla@yahoo.fr  
 
PARADOXE - Mobilisation autour de la Goana : Et si le «laboureur» Wade commençait par son verger 
Pour conjurer d’éventuelles émeutes de la faim qui secouent plusieurs pays du monde, le président de la République a lancé la Grande offensive pour l’alimentation, la nourriture et l’abondance (Goana), invitant les populations à occuper toutes terres «non défrichées» et «non-exploitées». Seulement, Me Wade semble oublier son verger à Tivaoune Peulh, complètement inexploité. Un verger qui, pour la symbolique, pouvait servir de lieu de lancement de la Goana ou tout au moins, à prêcher par le bon exemple.  
Un calme plat règne, en cette matinée dominicale, sur le quartier de Tivaoune Peulh. Bien que perturbé, par moments, par les vrombissements des moteurs des véhicules de transport en commun qui font la navette entre Lompoul et Keur Massar. Sur la route qui relie ces deux localités, un grand verger qui s’étend sur une centaine de mètres. Il est clôturé par un mur d’une dizaine de mètres de hauteur. En face, une auberge : Toolu Buur. A l’entrée du verger, une grande porte métallique à partir de laquelle, on peut apercevoir l’intérieur du domaine. Du badigeon jaune et bleu décore une petite partie du mur. Une couleur qui ne laisse pas indifférent, car renvoyant à la couleur du Parti démocratique sénégalais (Pds). On voit juste ! Ce verger appartient au secrétaire général dudit parti, Me Abdoulaye Wade, qui l’a acquis, d’ailleurs, depuis plus d’une dizaine d’années. Ce verger est connu de tous les habitants de Tivaoune Peulh, même si la clôture a été réalisée après l’alternance. Il est même devenu un repère pour les étrangers ou ceux qui ne connaissent pas bien l’endroit. Dans l’enceinte du verger, une dizaine de manguiers sur l’espace clairsemé. Certains ont commencé à porter leurs fruits mûrs. Le reste de l’espace est occupé par des filaos et des herbes sauvages.  
A droite de l’entrée principale, un bâtiment de deux pièces, délabré, construit pour le gardien des lieux présidentiels. Notre présence étonne l’épouse de ce dernier qui prévient: «L’accès est interdit aux étrangers.» Aucun signe n’indique que le propriétaire de ce verger a l’ambition de le valoriser et, éventuellement, de faire de la production agricole. Paradoxal ! D’autant que c’est le président de la République, lui-même, qui vient, récemment, de lancer la Grande offensive pour la nourriture et l’abondance (Goana). Un programme qui vise à faire du Sénégal un pays autosuffisant en céréales «d’ici à 2015». Lors de sa rencontre avec les ministres, les hauts fonctionnaires, les directeurs et cadres de société, Me Wade les avait invités «à cultiver au moins 20 hectares». Mieux, l’initiateur de la Goana «souhaite, en passant, sur la route, ne plus voir des terres non défrichées, non exploitées». Alors, pourquoi le Pape du Sopi ne commencerait-il pas par son verger de Tivaoune Peulh pour, au moins, convaincre les «femmes et jeunes, surtout les étudiants d’engager avec (lui) une offensive pour vaincre la fatalité» ?  
REACTIONS En tout cas, c’est ce que suggère Cheikh Ndao dit «Baye Fall», un habitant de la cité Darou Salam-une nouvelle cité qui jouxte le verger- trouvé au bas d’un étage. Vêtu d’un tee-shirt perforé rouge et blanc, jeans bleu, serviette autour du cou, ce «maçon» d’une vingtaine d’années a le regard perdu au milieu de cet endroit plongé comme dans un silence de presbytère. Très en verve, Cheikh, Ndao qui semble trouver un exutoire, débite: «Le vieux (Me Wade) devrait exploiter son verger pour que les jeunes puissent travailler, ou bien qu’il y installe une entreprise. Mieux, il pouvait y construire des maisons et les offrir à des vieillards au lieu de le laisser comme ça.» Et d’ajouter, persuadé : «S’il le fait, au moins, il aura la bénédiction de Dieu.» Un avis que partage Ibrahima Faye, un jeune vendeur de briques, installé à quelques mètres du verger. Pour cet habitant de Ngoudiane qui a quitté sa localité «à cause de la mauvaise récolte enregistrée l’année dernière», le président de la République devrait mettre son verger à la disposition des jeunes pour qu’ils puissent travailler. En sus de ces problèmes, Cheikh Ndao souhaite, aussi, que le président de la République revienne dans cette localité «pour constater l’état de délabrement des routes». Sa récente visite remonte, renseigne-t-il, à la dernière campagne présidentielle. Même pas pour visiter son verger. C’est Abdoulaye Faye, ministre d’Etat auprès du président de la République qui s’en charge. L’administrateur du Pds devait, d’ailleurs, y effectuer une visite, quelques heures après notre passage (le dimanche 11 mai 2008 au matin :Ndlr), confie-t-on.  
Daouda GBAYA  
FRONT SIGGIL SENEGAAL - Avertissement à propos de la boulimie foncière du régime libéral : «Toute acquisition de terre non transparente sera remise en cause» 
En l’absence de Moustapha Niasse et d’Amath Dansokho, tous les leaders du Front Siggil Senegaal (Fss) étaient présents à la conférence de presse organisée, hier, au Centre Daniel Brottier. Une occasion pour cette coalition de l’opposition de revenir sur le bradage des terres par le régime actuel et de mettre en garde les spéculateurs fonciers.  
Le Front Siggil Senegaal poursuit son plan d’action et de communication. Après l’occupation de l’espace public avec les marches et les sit-in du week-end dernier, il a organisé hier une conférence de presse pour revenir sur les dérives du régime libéral. Le face-à-face avec la presse a été surtout marqué par l’exposé de El Hadji Momar Sambe du Rassemblement des travailleurs africains/Sénégal (Rta-S) sur «la boulimie et le bradage du patrimoine foncier» du Sénégal par le chef de l’Etat. La dernière attaque que subit ce patrimoine national, c’est avec le projet Goana ou «la nouvelle tentative d’accaparement des terres rurales», signale M. Sambe. Ce dernier dénonce la circulaire adressée à l’ensemble des sous-préfets par Me Wade, pour «réclamer mille hectares de terres à chaque communauté rurale», alors que les véritables destinataires de ces espaces ne sont pas identifiés.  
En réalité, fait remarquer M. Sambe, les premières attaques du Président Wade sur le foncier remontent au lendemain de l’alternance, en 2000, avec son projet de réforme sur la régionalisation pour instituer des «provinces» à la place des «régions». «Le Président Wade visait à écarter les régions, en tant que collectivités locales, pour pouvoir aliéner le domaine public maritime sans devoir solliciter leurs avis comme l’y oblige la loi.» Plus tard, poursuit le conférencier, le chef de l’Etat a décidé d’étendre les zones de compétence de la Société d’aménagement de la Petite côte (Sapco) pour lui confier «la gestion de toutes les terres du littoral et des sites à vocation touristique». Et le pire, c’est que Me Wade a confié la gestion de la Sapco à son neveu, promu Directeur général, déplore-t-il.  
C’est à Dakar que Momar Sambe dénote le plus de violations du foncier, même s’il regrette le délaissement de «Alou Kagn» dans la région de Thiès «au profil d’un projet d’un groupe nigérian pour la construction d’une troisième cimenterie au Sénégal». En effet, à Dakar, les sites occupés par l’hôpital le Dantec, le camp Dial Diop, le lycée Lamine Guèye et l’école Mariama Bâ sont fortement convoités par le chef de l’Etat, même s’il n’arrive pas à ses fins à cause de la forte mobilisation des populations, constate le leader du Rta-S. Mais, Me Wade aura réussi la prouesse, au niveau de la zone des Mamelles, à brader «un terrain de près de 26 ha et sous forme de titre foncier à 5 000 FCFA le mètre carré», alors que le prix normal dans ce secteur est de 200 mille FCFA, le mètre carré. Dans cette opération, l’Etat du Sénégal a perdu 50 milliards, renseigne-t-on. M. Sambe évoque également les cas de la réserve du Cices, du dépôt de la société de transport Dakar Dem Dik, du stade Léopold Sédar Senghor et dernièrement, la démolition du stade Assane Diouf.  
Face à cette boulimie, le Fss fera face, avise le conférencier. En fait, Massène Niang du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu) croit savoir que le régime est en train de servir des intérêts propres, «mafieux», au détriment du peuple sénégalais. C’est pourquoi le Fss «avertit solennellement, qu’il se réserve, une fois au pouvoir, le droit de remettre en cause toute acquisition de terres dans des conditions non transparentes». Et M. Niang d’annoncer que toutes les dispositions ont été prises pour informer les institutions internationales sur cette situation. De même, la Loi portant création de la Zone économique spéciale et autorisant le passage de l’Apix à une société anonyme, sera abrogée. Un opérateur prévenu en vaut deux…  
Cheikh Fadel BARRO  
MOTION - Soutien à Jacques Diouf et à la Fao : Une leçon d’exemplarité au Président 
Pour le Front Siggil Senegaal, les attaques contre le Directeur général de la Fao sont «injustes et scandaleuses». Hier, lors de la conférence de presse, le professeur Abdoulaye Bathily a lu une motion de soutien à la Fao, dans laquelle est condamné «le comportement irresponsable» du Président Wade, qui est en rupture «avec la tradition diplomatique du Sénégal fondée sur les principes de courtoisie, de décisions équilibrées». Contrairement à Me Wade, le Fss exprime la reconnaissance du Sénégal à la Fao pour les efforts considérables consentis dans le développement rural. Pour tout le travail abattu par la Fao dans le monde au cours de ces dernières années, le Fss «adresse sa solidarité à notre compatriote Jacques Diouf, dont les actions à la tête de Fao se déroulent à la satisfaction des Etats membres».  
Cheikh Fadel BARRO  
Me Wade, la terre et l’argent : Quand la fin justifie les moyens 
 
 
Les Sereers, cousins des Peuls, chérissent la terre, au point de la nommer affectueusement Kumba Njaay, sacrée mère nourricière, et de lui vouer un culte quasi divin et des rites rigoureusement observés. Mais ils n’arrivent pas à la cheville de notre cher président qui, occupé à mettre la main sur le moindre espace libre du Cap-Vert, est en train de dessaisir les collectivités locales de la gestion de leurs terres pour mieux se les approprier. Il lorgnerait même, sans en avoir l’air, du côté des surfaces actuellement détenues par l’armée française. En effet, lors d’une interview récente accordée à un journaliste français, parlant des accords militaires franco-sénégalais, Me Wade a accessoirement (?) abordé la question des superficies occupées par les bases françaises dans notre pays. Ces sites étant aussi attirants que ceux abritant le lycée Lamine Guèye et l’hôpital Le Dantec, les propos qu’il a tenus à l’occasion, sont plus que suggestifs pour qui connaît Goor gi.  
En attendant d’y voir plus clair, la Goana est née avec comme but déclaré l’autosuffisance alimentaire et l’abondance. On remarquera que les acteurs saisis à titre principal, ou en tout cas en premier, ne sont pas les plus intéressés. En lieu et place des agriculteurs et de leurs organisations, des techniciens du monde rural et des chercheurs de renom que compte notre pays, ce sont les fonctionnaires du commandement et autres directeurs de société qui ont été conviés à la présentation du plan. C’est eux que Sa Majesté a instruit d’exploiter chacun au moins 20 ha, avec la promesse de leur fournir équipements et intrants ; pourvu que cela ne soit pas de simples… ‘goana’ ou tromperies. Et en avant pour la production de 500 000 t de riz, de 2 000 000 t de maïs, de 3 000 000 t de manioc, etc. Grand Dieu, que de choses à dire sur ces promesses de même que sur ces objectifs de production fixés, si on pouvait percevoir le moindre sérieux ou la moindre bonne foi dans leur formulation ! C’est l’évidence, il est complètement inutile de se lancer dans des spéculations quant aux conditions de faisabilité de cette Goana telle que présentée, car en réalité, les résultats qu’en attend Me Wade, peuvent être très éloignés de ceux exprimés.  
L’appétit du roi pour la terre est très grand, tout le monde le sait. Il est aussi clair que si, dans la mise en œuvre de cette Goana, un fonctionnaire du commandement territorial peut s’octroyer un minimum de 20 ha de terre et accorder à n’importe qui autant de surfaces et ‘sur simple demande’, on peut facilement imaginer ce dont les autres clients du pouvoir pourront bénéficier, à fortiori ce que sera la part des membres directs et alliés de la cour des Wade. Ainsi, plus qu’autre chose, ce pseudo plan apparaît comme un moyen idéal pour le pouvoir d’assouvir sa boulimie foncière. Le laissera-t-on faire ? C’est devant nous, comme on dit.  
Au-delà de l’amour qu’ils éprouvent pour la terre, Me Wade et les siens semblent aussi raffoler d’argent plus qu’El Hadj Mor. Or la Goana peut aussi se révéler un excellent prétexte pour élaborer des semblants de projets, demander et obtenir des financements dont on usera, grâce à l’Agence de l’agriculture de la nourriture et de l’abondance (Aana) à créer, pourquoi pas, comme on a usé de ceux de l’Anoci. C’est vrai que Me Wade a bien dit qu’il ne veut pas d’argent des bailleurs éventuels, et qu’il demande plutôt du matériel ; mais n’oublions pas qu’il a aussi dit - et maintes fois prouvé - qu’il est ‘un homme nuancé’. N’a-t-il pas d’ores et déjà tendu la main en direction de ceux qui voudraient lui accorder du crédit pour l’achat de semences ?  
Mais peut-être que, faute de bailleurs dans l’immédiat, et vu l’urgence, cela pourrait s’arranger, si on trouve acquéreur pour les actions du Sénégal dans la Sonatel. Ah oui ! Et voilà qui clouerait le bec à ces Sénégalais stupides qui disent ne pas voir de raisons à ce que Sa Majesté veuille aliéner les parts de l’Etat dans une société aussi bien gérée et aussi rentable. La Sonatel, grâce au travail opiniâtre de ses agents, à la compétence de ses cadres, singulièrement de son directeur, a fini par s’imposer à l’échelle de la sous-région et à forcer le respect à travers le continent et au-delà. Mais si le roi a besoin d’agent frais pour par exemple démarrer un plan aussi important que la Goana, tous les moyens sont bons pour en avoir. Puisque la bonne santé financière de la Sonatel laisse supposer qu’elle est facilement vendable, pourquoi hésiter ? Si encore le Dg était maniable, on tenterait de s’y prendre autrement pour avoir du liquide sans trop de complications.  
Malheureusement, ce cadre formé à bonne école, digne fils de son regretté père, n’est peut-être pas facile à entraîner dans certaines combines, d’autant qu’il ne doit rien ni à Sa Majesté ni au prince. Alors vendons, et on en parle plus. Et d’ailleurs, en plus des possibilités de doter la future Aana de moyens en attendant que d’autres sources de financement mordent à l’hameçon, cette vente, si elle se réalise, aura aussi l’avantage non négligeable, du point de vue du roi, de neutraliser cet autre Sénégalais brillant qui, comme Jacques Diouf, Moussa Touré et compagnie, risque de faire ombrage aux éclats lumineux du Maître inégalable et inégalé !  
L’alternance aura déçu sous plusieurs rapports. Mais elle a ce côté sans doute des plus pernicieux et des plus détestables, de cultiver l’idée que la fin justifie tous les moyens, comme cela transparaît de ce qui précède.  
Aujourd’hui, dans la région de Saint-Louis notamment, des responsables locaux du Pds, appuyés par des ministres, pour ne pas dire sous leur cynique instigation, sont en train de monter des dossiers mensongers pour déstabiliser leurs adversaires présidents de conseil rural. Ils oublient qu’au niveau de leur communauté rurale où les conditions de vie sont souvent insupportables, ils devraient travailler à s’unir pour prendre à bras le corps leurs problèmes du terroir, pour la solution desquels ces ministres qui ne sont que leurs alliés conjoncturels, ne lèveront pas le petit doigt.  
Diviser les populations à la base est un moyen que tout responsable politique devrait exclure dans sa quête d’assise et d’aura. Mais chez Me Wade et au Pds, on voit les choses autrement : on ne s’encombre pas d’éthique et de morale ; tout est permis pour faire mal à l’adversaire, y compris l’enduire d’excréments, si on ne le fait pas éliminer physiquement. Triste sort que celui du Sénégal de nos jours ! Mais l’espoir est permis, car des patriotes déterminés œuvrent sans relâche à chasser les démons.  
Ibrahima SOW  
Qui arrêtera Farba ? 
 
 
Cela pourrait bien être le titre d’un film de série B, qui se déroulerait au Sénégal sous le magistère de Wade. Le scénario est à vrai dire décapant. Je me suis permis d’aller faire un tour sur la composition et l’ordre protocolaire du gouvernement pour me rendre compte qu’en fait, Farba Senghor est loin derrière le ministre de l’Education Moustapha Sourang dans l’ordre protocolaire des ministres de la République. Comment alors comprendre que, sous le regard amusé de Wade, un ministre s’en prenne à un autre urbi et orbi pour le déclarer incompétent ? Comment comprendre qu’un Premier ministre observe sans piper mot des déclarations d’un membre de son attelage en des termes aussi discourtois au point d’écorcher ce qu’on a appelé la solidarité gouvernementale qui, pour moins que, ça a valu à certains leur poste de ministre ?  
Comment enfin comprendre que le ministre Moustapha Sourang puisse accepter stoïquement l’indignité de se voir reproché son ‘incompétence’, après avoir battu un record de longévité à ce poste ? Son rang lui permet-il, au moment où tout le monde sait qu’il ne tient pas les cordons de la bourse pour régler les problèmes budgétaires lancinants, d’adopter cette posture face à Wade, son Premier ministre et Farba ? Farba serait-il dépositaire de la règle non écrite d’évaluer le gouvernement ? Un Premier ministre-bis ?  
La République, comme le disait le défunt président Félix Houphouet Boigny, ne peut s’accommoder du désordre, même si elle peut parfois être injuste. Sérieusement, le désordre commence à s’installer dans ce pays à cause du laisser-aller au sommet de l’Etat. Personne d’autre que Wade n’est responsable de cette situation. Il faut dire que la situation a atteint le summum du terrorisme verbal aujourd’hui, mais les signes annonciateurs étaient visibles au moment où Moustapha Niasse, puis Idrissa Seck et enfin Macky Sall étaient à la primature.  
C’est sans doute la méthode Wade dont le bras armé opère en toute impunité au mépris des convenances élémentaires républicaines. Que dire d’autre que la paranoïa s’est emparée de l’Etat Wade et ses affidés, en panne de solutions, qui cherchent à justifier l’injustifiable, à débusquer des traîtres et des conspirateurs partout, même là où il n’y en a pas. Bref, comme un toréador Farba voit rouge partout où son maître pointe du doigt, et fonce tête baissée. Jusqu'à quand ?  
Mamadou NDAO Liberté 6 Dakar  
Non ! Aucune fin ne peut justifier vos moyens 
 
 
Nous sommes en terre sénégalaise où, souvent, les choses les plus communes, les plus élémentaires, ont du mal à être assimilées par nos concitoyens. Dont on dit, et c’est vrai, imprégnés des choses de ce monde en pleine mutation. En outre, les tragédies et les catastrophes (naturelles ou provoquées) ne semblent pas avoir servi de leviers à nos concitoyens pour sortir de l’ornière.  
Il se trouve que les actes que pose Me Wade, ses sorties, ses positions contre certaines scories de l’histoire qui continuent de plomber toutes les énergies déployées pour nous en sortir, devraient trouver l’adhésion de tous les Sénégalais. Sans exception. Et de quelque chapelle politique que l’on soit. Car c’est du salut de notre Sénégal qu’il s’agit. Pas d’autre chose. Ce qui se passe, c’est que la maxime selon laquelle ‘il faut du tout pour faire un monde’ trouve, dans notre pays, son application la plus concrète.  
Le gouvernement de l’alternance, par ses réalisations concrètes, travaille à l’émergence de notre pays et à l’épanouissement de ses filles et fils. Cela, les Sénégalais le sentent. C’est pour annihiler les effets de ces bienfaits sur les populations que ‘l’opposition boycotteuse’ monte au créneau. Avec une bonne dose de malhonnêteté intellectuelle. N’ayant recours qu’à la stigmatisation, qui reste l’unique moyen de lutte depuis le 3 juin 2007, l’opposition boycotteuse de ce grand rendez-vous avec l’histoire use de manœuvres qui, selon elle, aboutiront au délitement du pouvoir. Faisant feu de tout bois, tout son souhait, toutes ses ambitions : le règne de l’anarchie, du non Etat pour atteindre dans sa chair la seule personne qui les empêche de dormir : Me Abdoulaye Wade. Celui qui, s’il avait accédé au pouvoir dans les années 80 ou 90, aurait fait du Sénégal un pays émergent Ils ne réalisent pas que le Sénégal s’est choisi comme président, le porteur d’espoir de tout un peuple : Me Wade. Et cela malgré les aboiements craintifs de cabots désabusés et des loups (d’hier) habillés (aujourd’hui) en Grand-mères. Au lieu de se faire oublier des populations, qui ont toujours en mémoire leur arrogance d’antan et les exactions dont elles ont naguère été les victimes, cette opposition non parlementaire use de cynisme pour jeter le discrédit sur nos institutions. En choisissant le service public de l’Education et de la Santé comme otages et engageant sans cesse l’inflation de l’agitation et de la violence généralisées, c'est-à-dire l’anarchosyndicalisme, comme armes de combat, elle confirme, en effet, la seule option qu’elle a comme fondement politique.  
Il est intéressant de rappeler, peut-être, certains cas, pour essayer de faire comprendre à l’opinion nationale que cette opposition ne cherche que des dividendes de la violence pour, enfin, accéder au pouvoir. Installer le chaos à l’université,promouvoir l’interruption du travail dans les services publics de la Santé et ériger certains agents de l’Education nationale en mercenaires au service de l’action libertaire, par le biais du syndicalisme spectacle, ne sont, aux yeux de l’opinion citoyenne, que des manœuvres de suffragistes motivés par un scepticisme et un cynisme construits, étrangement, sur un goût poussé de la destruction et de l’anarchie.  
A quand le retour au réel ?  
Le retour au réel devient une préoccupation des populations du Sénégal. Parce qu’en agissant sur le service public en retardant, étrangement, l’amélioration du taux d’accès aux services sociaux de base, en obligeant l’Administration à payer des contreparties salariales sans prestations de service, par suite de faits de grève, on empêche l’Etat du Sénégal et ses populations de bénéficier du retour d’investissement attendu au terme de mille et un sacrifices. Le diktat de la grève, l’arme de la perpétuation de la surenchère et l’inexistence manifeste et réelle d’un patriotisme empêcheraient-ils la nation Sénégal de bénéficier des dividendes de sa marche ?  
Sachons que le retour au réel se fera car l’alternance aura balayé, sans inconsidération de l’esprit, l’aristocratie des enrichis sans cause, le groupe des détenteurs de la drogue de la haine et la caste des escrocs intellectuels. Sachons, aussi, que le retour au réel se fera parce que l’émergence pour la modernisation économique et sociale du Sénégal devient, pour les populations, le seul programme utile qui soit en mesure de réduire la dimension de la pauvreté qui continue à faire vivre, toute une nation, dans le besoin.  
Sachons, enfin, que le retour au réel s’impose parce que, comme le disait un penseur, ’nous devons nous soucier de l’avenir car nous y passerons le reste de notre vie’.  
Signaler à l’opinion nationale les répercussions des pratiques générées, par exemple, par la grève au sein du service public aiderait, certainement, à conscientiser les populations sur le préjudice que l’administration subit. Du fait de la surenchère mise en action par cette opposition dont la seule vocation reste, sans être péremptoire, une déconfiture méthodique de l’Etat, de la République et de la Nation.  
D’ailleurs, un bon schéma ne vaudrait-il pas mieux qu’un long discours ? Essayons d’entreprendre un voyage fructueux dans le pays des statistiques, pour comprendre, peut-être, profondément, la nature du désastre et du sinistre que le diktat de la rouille et des intérêts haineux aura généré au Sénégal.  
Wagane FAYE Coordonnateur des Cadres du Fap Vice-président de la Commission des cadres et experts de la Cap 21 E-mail : jdlfontaine@yahoo.fr  
Dans son différend avec Wade : L'opposition prend fait et cause pour Jacques Diouf 
Dans le différend opposant Me Wade au directeur général de la Fao, le front Siggil Sénégal a pris parti. Il a présenté hier, lors d’une conférence de presse, une motion de soutien, pour montrer son appui à Jacques Diouf. Une manière d’élargir le front contre Wade.  
 
L’opposition sénégalaise, regroupée autour du front Siggil Sénégal, soutient sans réserve, le directeur général de la Fao, dans son différend avec le président de la République Abdoulaye Wade. A cet effet, la conférence des leaders réunie hier, à l’occasion d’une conférence de presse, a présenté une mention de soutien à Jacques Diouf, pour lui apporter son appui.  
Car, pour ces leaders, ‘ces attaques contre la Fao et contre son directeur général sont injustes et scandaleuses’. Selon les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, elles dévoilent à la face de notre peuple et du monde entier ‘l’ignorance du chef de l’Etat sénégalais des principes et règles de fonctionnement de l’agence des Nations Unies qu’est la Fao, ainsi que son mépris des pratiques diplomatiques courantes qui guident la conduite des états entre eux et les relations avec les organisations internationales et leur personnel’.  
C’est pour ces raisons qu’Abdoulaye Bathily et compagnie ‘condamnent le comportement irresponsable’ du président Abdoulaye Wade qui, disent-ils, est totalement en rupture avec les traditions diplomatiques du Sénégal, qui sont fondées sur les principes de courtoisie, de décisions équilibrées et qui ont permis à notre pays de s’affirmer sur le plan international en dépit de la modestie de ses moyens.  
Le Front Siggil qui exprime ainsi toute sa reconnaissance envers l’institution et à son directeur général, rappelle les efforts consentis pour l’assistance de cette organisation au profit de nombreux secteurs du monde rural.  
Ainsi, selon l’opposition, ‘rien que pour la période 1994 à 2007, la Fao a exécuté 113 projets pour un coût de 40 milliards de francs fa dans des secteurs divers’. La conférence des leaders rappelle également que pour répondre de manière urgente à la crise alimentaire, la Fao a, à partir de ses ressources propres mis à la disposition du Sénégal une enveloppe de 1 238 000 dollars pour aider à l’achat de semences, d’engrais à distribuer gratuitement aux paysans, sans compter l’appui dans la lutte anti-acridienne.  
Eu égard à toute cette aide, le Fss adresse sa solidarité à Jacques Diouf, ‘dont les actions à la tête de l’organisation se déroulent à la satisfaction des Etats membres ce qui lui a valu d’être élu trois fois de suite’. Et cette performance, affirment les leaders de l’opposition, vaut à notre compatriote la fierté légitime du peuple sénégalais toutes tendances confondues. Pour rappel, il y a moins de deux semaines, le chef de l’Etat avait appelé à la dissolution puis à la réorganisation de la Fao, dirigée par Jacques Diouf, l’accusant d’être responsable de la crise alimentaire mondiale. Et ce dernier avait répliqué accusant Me Wade d’être guidé par des raisons de politiques intérieures.  
Charles Gaïky DIENE  
Manifestations contre le pouvoir ce dimanche : L’opposition déplace le champ de bataille au sud du pays 
 
 
Après les régions de Dakar, Thiès, Saint-Louis et le département de Mbour, c’est au tour maintenant de la région de Ziguinchor de prendre le relais. Ainsi, les manifestations contre le régime libéral vont se déplacer vers le sud du pays. ‘Après le nord et l’ouest du pays, Ziguinchor, le sud du pays va être le centre de la contestation’, ont déclaré hier les leaders de l’opposition regroupés autour du front siggil Sénégal. D’après eux, l’opposition a décidé de déplacer son champ de bataille vers le sud pour sensibiliser toute la population nationale. Et, à cet effet, le front siggil Sénégal ‘lance un appel à la marche ce dimanche à Ziguinchor pour montrer que le peuple Sénégalais n’est pas prêt à laisser Me Wade s’installer sur un trône qu’il ne lui a jamais donné’, a déclaré Sémou Pathé Guèye, le porte-parole de la conférence d’hier tenue au centre Daniel Brothier.  
Ainsi, après la journée nationale d’action de samedi 17 et dimanche 18 mai à Dakar, Thiès, Mbour et Saint-Louis, ‘avec une mobilisation exceptionnelle, de tous les patriotes femmes, jeunes, troisième âge, travailleurs, le sud sera le foyer de la contestation’, a-t-il ajouté.  
Ainsi, selon Sémou Pathé Guèye du parti de l’indépendance et du travail (Pit), ‘le temps où l’opposition était taxée de molle ou d’opposition de salon est maintenant révolu’. Pour lui donc, l’heure est à la mobilisation et à la contestation pour contraindre le gouvernement à respecter l’ordre constitutionnel. Il s’agira aussi protester contre le report des élections locales et contre la cherté de la vie.  
C.G DIENE  
SUD QUOTIDIEN : 
MARCHE DE MISE EN GARDE 
Le Front « Siggil » Sénégal durcit le ton 
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | 
 
Le Front « Siggil » Sénégal intensifie la résistance. Après la série d’actions du week-end dernier organisées un peu partout à travers le territoire, les leaders de l’opposition dite significative comptent marcher sur Ziguinchor le dimanche 25 mai prochain. Ils sont, en outre, revenus largement sur « la boulimie foncière ». Le Front « Siggil » Sénégal intensifie la résistance. Après la série d’actions du week-end dernier organisées un peu partout à travers le territoire, les leaders de l’opposition dite significative comptent marcher sur Ziguinchor le dimanche 25 mai prochain. Ils sont, en outre, revenus largement sur « la boulimie foncière ». 
Les chefs de partis membres du Front « Siggil » Sénégal sont sur le point de sceller une alliance ou pour reprendre leurs termes « s’engagent à présenter dans l’unité pleine et entière, à toutes les élections à venir quelle que soit leur nature ». Ces propos sont contenus dans une déclaration datée du 19 mai dernier, distribuée par « erreur » aux journalistes, selon les leaders du Front Siggil. D’ailleurs ces derniers ont demandé aux reporters de ne pas en tenir compte. 
Le Front « Siggil » Sénégal remet ça. Il a lancé un appel à la marche de ce dimanche 25 mai à Ziguinchor « pour montrer que le peuple Sénégalais n’est pas prêt à laisser Me Wade s’installer sur un trône qu’il ne lui a jamais donné ». Les leaders de l’opposition ont fait cet appel lors d’une conférence de presse qu’ils ont organisé hier, vendredi 23 mai au centre culturel Daniel Brottier. « Le Front « Siggil » Sénégal prendra la tête de la résistance contre les velléités de « monarchisation » de la République du Sénégal », ont noté les leaders. Il a invité le peuple à se mobiliser pour saisir la gravité de la situation et l’importance des enjeux et mettre un terme aux « dérives du pouvoir ». 
Les partis de l’opposition ont tenu le week-end dernier des manifestations, des actions sur plusieurs parties du territoire en l’occurrence Dakar, Thiès, Mbour et Saint louis. 
Les chefs de partis du Front « Siggil » Sénégal ont accordé une importance particulière à la « boulimie foncière du président Wade et du bradage du patrimoine foncier du Sénégal ». Ils sont revenus largement sur ce phénomène à travers une déclaration. « Malgré l’état de dégradation avancée du patrimoine forestier du Sénégal et le degré alarmant de son processus de désertification , le président Wade n’a pas hésité à déclasser 3 000 hectares de forêt classée, Alou Kagne au profit d’un projet de groupe Dangote Industries du Nigéria, pour construction d’une troisième cimenterie au Sénégal », a révélé le secrétaire général du Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (Rta/S), El Hadji Momar Samb. Il s’est, dans la foulée, étonné du fait que « les projets immobiliers du président Wade n’ont épargné ni le camp des Mamelles, ni les champs de tirs sis aux Mamelles. 
Dans cette zone des Mamelles, un terrain de près de 26ha (260 000m2 a été cédé au groupe Kharafi, sous forme de titre foncier, à 5000 Fcfa le m2, soit au prix total de 1,3 milliards. Alors que le prix du m2 dans ce secteur est à 200 000 francs Cfa. Cette vente aurait dû rapporter 52 milliards à l’Etat. L’on se demande qui a intérêt à faire perdre à l’Etat 50 milliards ? », s’est-il interrogé. 
« Goana signifie accaparement des terres rurales » 
Dans ces révélations, El Hadji Momar Samb n’a pas oublié de signaler : « la boulimie foncière n’a pas non plus laissé en rade la bande verte le long du mur Est de l’aéroport de Dakar, une servitude aéronautique instituée depuis près de quarante ans et dont la sauvegarde a toujours été scrupuleusement assurée par différentes administrations qui se sont succédé au sein de l’Etat ». Le leader du Rta/S a estimé que « la loi du 6 février 2007 est une forfaiture ». Mais le plus scandaleux selon lui, « c’est sans aucun doute la création en catimini en pleine campagne électorale le 6 février 2007 à l’issue des députés de l’opposition d’une « zone économique spéciale intégrée » de 10 000ha située à cheval sur les communautés rurales de Diass et de Sindia dans la région de Thiès et de Yenne dans la région de Dakar ». 
Les leaders du Front « Siggil » Sénégal est revenu sur le changement de statut de l’Apix pour le déplorer et indiquer leur indignation par rapport à cela. Les camarades d’Amath Dansokho ont assimilé les projets de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) à « la nouvelle tentative d’accaparement des terres rurales ». Ils ont fait savoir que « la Goana constitue l’ultime trouvaille dont s’est récemment saisi le président Wade pour planifier, en s’appuyant sur les leviers de l’administration territoriale, l’accaparement des terres à usage agricole dans les communautés rurales. En effet, le chef de l’Etat vient de réclamer, par une circulaire adressée à l’ensemble des sous-préfets 1000ha à chaque communauté rurale ». 
Le Front « Siggil » Sénégal menace de revenir sur tout 
Le Front « Siggil » Sénégal avertit solennellement qu’il se réserve, une fois au pouvoir, le droit de remettre en cause toute acquisition de terres dans les conditions non transparentes. El Hadji Momar Samb a tenu à expliquer que « le Front « Siggil » Sénégal procédera en particulier à l’abrogation des lois du 6 février 2007 portant création de la « zone économique spéciale » et autorisant la transformation de l’Apix en société anonyme à participation publique majoritaire ». Le Front « Siggil » Sénégal a attiré « l’attention des bailleurs de fonds et autres investisseurs au Sénégal, qu’ils ne doivent pas être les complices actifs ou passifs de cette manipulation circonstancielle des lois et règlements de notre pays à laquelle se livre le président Wade, pour aliéner de façon absolument non transparente, les terres de notre peuple, à des fins de rente foncière et de spéculation immobilière ». 
Les partis membres du Front « Siggil » Sénégal sont sur le point de sceller l’union sacrée. Ils ont distribué une déclaration avant de la reprendre qui indique que « les partis membres du Front « Siggil » Sénégal s’engagent à se présenter dans l’unité pleine et entière à toutes les élections à venir quelle que soit leur nature ». 
Une motion de soutien a été adressée à la FAO et à son directeur général Jacques Diouf par les chefs de partis de l’opposition dite significative. 
 
Sénégal | Mouvement Tekki : "les Sénégalais ne veulent pas d’un nouveau programme d’ajustement structurel" 
Publié le 23 mai 2008 à 23h23  
A la suite de la conférence publique sur le thème "La question alimentaire au Sénégal" animée par M. Jacques Faye, ancien Directeur de L’ISRA et M. Mamadou Dansokho, Professeur d’économie à L’UCAD, qu’il a initiée le Samedi 17 mai, le Mouvement "Tekki" a sorti un communiqué pour mettre en garde contre un nouvel ajustement structurel au Sénégal. 
 
Des voix s’élèvent de plus en plus pour alerter sur la forte tension qui pèse sur les finances publiques du pays, au point que l’on évoque à nouveau "l’ajustement structurel". 
Les PAS Plan d’ajustement structurel (PAS) ont été vécus douloureusement par les Sénégalais pendant les décennies 80 et 90. Selon les camarades de Mamadou Lamine Diallo, le leader du mouvement "Tekki", "les PAS ont conduit au développement d’un secteur informel accueillant tout autant les jeunes citadins diplômés ou non et les jeunes ruraux chassés de la campagne, ainsi que la création d’une caste de Sénégalais mal formée, ambitieuse, cultivant l’individualisme, à la recherche effrénée d’argent par n’importe quel moyen, et soucieuse d’asseoir sa dictature sur les citoyens en manipulant les institutions à travers un clientélisme politique accentué". 
Pour se faire, le mouvement auquel appartient la députée Ndèye Fatou Touré affirme que "l’accumulation des déficits par le gouvernement, à cause des dépenses improductives et de prestige, risque de nous ramener à ces tristes plans". 
Cri de cœur  
Dans son communiqué, le Mouvement "Tekki" a diagnostiqué en quelques phrases la situation politique, sociale et économique du Sénégal et proposé des remèdes de sortie de crise. Extrait 
"L’urgence, ce n’est pas de déposséder les braves paysans de leurs terres pour produire des biocarburants avec des paysans du dimanche. L’urgence, ce n’est pas s’attaquer au secteur informel. L’urgence ce n’est pas brader la Sonatel. L’urgence, c’est arrêter les gaspillages et la gabegie et réduire le train de vie de l’Etat. L’urgence, c’est engager des programmes à même d’augmenter les revenus des ruraux et de moderniser le secteur informel. L’urgence, créer des pôles régionaux de développement pour un accès équitable de tous les citoyens aux ressources du pays. L’urgence, c’est sauver l’école sénégalaise en soutenant les enseignants, les élèves et les parents inquiets. L’urgence, c’est rendre les hôpitaux publics performants et assurer l’accès aux soins de santé. L’urgence, c’est supprimer le Sénat et l’Anoci, redimensionner les institutions, assurer l’indépendance, la crédibilité et l’équité de la justice. L’urgence, c’est respecter la Constitution et arrêter de la retailler unilatéralement et à tout va. L’urgence, c’est l’émergence citoyenne avec des institutions crédibles pour lutter contre l’inflation et la crise alimentaire". 
SENEGAL - POLITIQUE  
L’opposition demande à Me Wade de saisir la perche des Assises nationales  
samedi 24 mai 2008  
Le Populaire - Les leaders du « Front Siggil Sénégal » (Fss), en conférence de presse, hier, au Centre Daniel Brothier, ont une fois de plus tiré sur « la folie dépensière de Wade qui a conduit le Sénégal à la banqueroute ». Avant d’en appeler à l’amplification de la mobilisation populaire pour arrêter Wade. Surtout si ce dernier persistait à refuser de saisir la perche des Assises nationales qu’ils lui tendent. 
Sémou Pathé Guèye du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), introduisant la conférence de presse, a insisté sur le contexte actuel au Sénégal. « C’est l’aggravation de la crise depuis l’accession de Wade au pouvoir. Un pouvoir qui se démasque désormais lui-même en décidant de la vente des véhicules de l’Oci pour parer au plus pressé devant la banqueroute ». 
Toutefois, l’élément nouveau, à en croire M. Guèye, est « la montée des résistances, alors que le régime, incompétent et corrompu, est, plus que jamais, isolé. D’où son désarroi et ses tentatives de jouer la diversion en s’attaquant de manière honteuse à la Fao et à un brillant Sénégalais comme Jacques Diouf ». 
Le leader du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, ajoutera de l’eau au moulin de Sémou Pathé Guèye, en confirmant les récentes déclarations alarmantes de Alex Segura sur l’état des finances publiques au Sénégal. « Avant Alex Segura, M. Madani Tall de la Banque mondiale s’était étonné que l’essence à la pompe coûte plus cher au Sénégal qu’au Mali, un pays continental. Monsieur Tall disait aussi que les prix au Sénégal sont de 24% plus chers que la moyenne des pays de l’Uemoa. Et les chiffres de la Direction de la statistique montrent que l’inflation mondiale ne compte que pour 30% sur les prix pratiqués au Sénégal, les 70% autres relevant de facteurs internes ». 
Ousmane Tanor Dieng de dévoiler les chiffres qui démontrent la crise : « Le taux de croissance qui était en moyenne de 5,5% entre 1995 et 2000 est aujourd’hui de 3%, l’inflation est à 6%, alors qu’avant, elle se situait avant entre 1 et 1,6% et le déficit budgétaire est passé de 1,7% à 6% ». M. Dieng d’affirmer : « La situation, grave est liée à la folie dépensière de Wade. Les envolées des budgets de la Présidence et de la Primature renseignent sur le type de priorité de Wade. On fait dans le tapage et la propagande, mais avec l’actuelle situation financière tout peut arriver, si on ne met pas un garrot. Wade, sourd et aveugle, même s’il n’est pas encore muet, fait dans le ’maatey’ ». 
Et pour sortir de la crise actuelle, tous les leaders du « Front Siggil Sénégal » de dire que « la solution, ce sont les Assises nationales » que « Wade ne pourra pas bloquer », selon le professeur Madior Diouf. Tandis que Madieyna Diouf, le professeur Abdoulaye Bathily, Momar Samb et Sémou Pathé Guèye raillaient les fausses solutions de Wade, genre Goana ou 10 milliards pour les paysans, en demandant à Wade de saisir la perche des Assises nationales, sinon le peuple, avec lequel ils sont en « phase », réglera le problème « par la mobilisation à laquelle il ne pourra pas s’opposer ». 
SENEGAL - ECONOMIE - PROFIT GENERES PAR LES ACTIONS SONATEL DE L’ETAT 
Moustapha Niasse : "L’Etat engrange 25 milliards cfa de dividendes chaque année" 
mardi 20 mai 2008  
NETTALI _ L’Alliance des forces de progrès (Afp) tire la sonnette d’alarme par rapport à la volonté affichée par l’Etat de vendre ses actions à la Sonatel. « La privatisation controversée du Port de Dakar n’a pas encore été conduite à son terme. Et voilà que ceux qui se trouvent à la tête de l’Etat, sous la férule de Me Abdoulaye Wade, s’entêtent dans un processus opaque de privatisations des actions appartenant à la puissance publique dans le capital de la Sonatel », indique une déclaration lue par le leader de l’Afp ce mardi. 
Après avoir salué le travail de la presse qui s’est inquiété « à juste titre, sur la manière dont ce dossier est conduit, sur les faces cachées de cette affaire et sur le grand risque qui existe de voir brader… un élément important du patrimoine du Sénégal », Niasse exprimera tout son désaccord par rapport à un tel projet. Selon lui, le bradage procède du fait que « chaque année, à la faveur de ces actions, l’Etat sénégalais engrange 25 milliards cfa de dividendes, qui sont versés au Trésor ». Un argument de taille qui devrait pousser l’Etat à conserver ses actions à la Sonatel. 
Or, poursuit Niasse sans donner de nom, mais en restant dans l’insinuation, « aucun Sénégalais, quel que soit son rang et quelle que soit sa position dans la nomenclature politique ou économique de notre pays ne saurait s’arroger le droit de commettre un tel acte à son profit, au profit d’un allié, au profit d’un partenaire, en aliénant, de manière aussi irresponsable, un élément important parmi d’autres du patrimoine nationale ». 
Le leader de l’Afp est aussi revenu sur les Chantiers du Sommet de l’Oci pour s’expliquer sur la crise que traverse le Sénégal. « Il y a exactement un an à l’occasion du 8ème Anniversaire de la Déclaration du 16 Juin 1999, qui a été à l’origine de la création de notre parti, je tirais, solennellement, sur la sonnette d’alarme ». En quoi faisant ? « En indiquant, poursuit Niasse que les grands travaux d’infrastructures routières concentrées à Dakar, dans la zone jouxtant l’Océan Atlantique et sur la VDN, ouvraient la voie à l’accroissement de la pauvreté des populations du Sénégal, à l’alourdissement de l’endettement des pouvoirs publics vis-à-vis du secteur privé ». 
Selon le chef de file de l’Alliance des forces de progrès (Afp) , il était « clair » que « l’impact de ces infrastructures » ne réglerait pas « la question de la mobilité urbaine ». Mais « bien au contraire, à part un léger privilège de circulation pour les riverains. Sans plus ». Deux mois après le sommet de l’Oci, « les faits ont ramené la vérité en surface ». Pour preuve, « ce Sommet a vécu et les Sénégalais en attendent encore les résultats et les retombées qui leur avaient été promis ». 
Globalement, Niasse estime que « les finances du Sénégal, aujourd’hui, sont au bord du gouffre ». Situation que vivent les sénégalais et que « nos partenaires extérieurs et les bailleurs de fonds confirment » . Alors que « les tenants du pouvoir n’acceptent aucune limite dans les dépenses publiques ». 
POLITIQUE 
TRAIN DE VIE DISPENDIEUX DE L'ETAT :Les socialistes mettent à nu "les niches de gaspillage des deniers publics » du régime de Wade 
[ 23/05/2008 ]  
 
 
"La crise actuelle est la résultante d'un mode de gouvernance déstabilisateur. Elle est la conséquence d'une frénésie destructrice du pouvoir libéral entamé dès les premiers moments de l'alternance et dont la furie dépensière est l'élément moteur. En effet, s'il est un domaine où le régime libéral se distingue particulièrement, encore qu'il soit difficile d'établir un classement dans ses errements et égarements, dans ses fautes par action et par omission, c'est dans sa propension à dépenser sans compter l'argent public et surtout sans considération des critères de priorité et d'opportunité et des règles de transparence et d'efficience de la dépense publique".  
Ces mots ont été prononcés hier au cours du séminaire de formation de l'Ecole du Parti socialiste par son Secrétaire général, M. Ousmane Tanor Dieng. Cette rencontre a permis aux socialistes en présence de leurs alliés du Front Siggil Sénégal et des spécialistes des finances publiques de faire l'état des lieux sans complaisance des dépenses des ressources nationales par le pouvoir de l'alternance.  
Dans son allocution d'ouverture, M. Ousmane Tanor Dieng a expliqué le choix du thème : "le train de vie de l'Etat" pour sa session de formation, la première après leur congrès du Nouvel an des 27 et 28 octobre 2007 par "la crise actuelle que vivent les Sénégalais et l'utilisation exagérée des fonds publics". D'après M. Dieng, "le choix du thème n'est donc pas le fruit du hasard, ni même un prétexte dont se sert le Parti socialiste pour ressasser de vieilles critiques que la surdité et la cécité empêchent au pouvoir en place de saisir le sens et la portée". Et de poursuivre : "Il s'agit, à travers l'étude de ce thème, de faire droit au devoir de vérité sur la gestion des finances de l'Etat en passant en revue les dépenses publiques afin d'en débusquer toutes les niches de gaspillage et de pillage des ressources nationales.  
Le choix du format, un séminaire de formation pour satisfaire cette exigence de vérité, procède de la volonté de confirmer la tradition de formation de nos militants et du souci d'allier perspicacité et pédagogie à travers un exercice de méthode dans la forme comme dans le fond". Pour le patron des socialistes, l'objectif de cette rencontre, au-delà "d'un inventaire en profondeur du train de vie onéreux de l'Etat et de la formulation de propositions efficaces", est de fournir à leurs militants les outils appropriés pour leur permettre de "sensibiliser les citoyens sur une des causes du désastre provoqué par la gouvernance libérale".  
En prenant la parole, le numéro un du Rassemblement national Démocratique (Rnd), le Professeur Madior Diouf qui avait à ses côtés les représentants d'autres partis de l'opposition, a déclaré qu'il ne faut pas s'amuser avec les ressources financières de l'Etat. Et de lancer cet avertissement : "L'après-wade sera difficile à gérer". Au chapitre des exposés présentés par des universitaires et autres experts de l'administration à cette rencontre, des sous-thèmes tels que : "L'alternance et l'argent" ; "Emballement du train de vie de l'Etat : quelques niches de gaspillage de nos maigres deniers publics" ; "Gouvernance budgétaire et démocratie" ; "Les dépenses publiques dans l'administration" ; et "Les ambassades et consulats de l'an 2000 à nos jours", ont servi de supports de discussion.  
 
Dépenses non prioritaires 
 
Selon le Professeur Oumar Sankharé qui a parlé du premier thème, "à examiner de près le vocabulaire de l'alternance, on s'aperçoit que le terme le plus usité aujourd'hui est sans conteste celui de "milliards". Que de scandales financiers chiffrés en milliards ont été commis par ce régime ! Tout se passe comme si le pouvoir se résumait à l'argent et que l'argent était le seul souci du Pouvoir Etat corrupteur, Etat corrompu, Etat vénal, telles sont les épithètes qui caractérisent le mieux le Sénégal sous l'alternance". Dans son speech, il a insisté sur "les sursalaires pour acheter les agents de l'Etat qui participent au processus électoral, le gouvernement n'a devant aucune forfaiture" et "la générosité de l'Etat à l'égard des grands électeurs ainsi que l'achat des consciences".  
Les autres animateurs des exposés ont parlé "des niches de gaspillages liés aux nombreux voyages onéreux du président de la République et aux contrats spéciaux qui sont passés de 50 en 2000 à plus de 900 à nos jours". M. Jaques Habib Sy, pour sa part, a mis l'accent sur la hausse "anormale" du budget national sur laquelle nous devons réfléchir et du fait que l'essentiel de l'effort budgétaire a été fait par le peuple sénégalais. Il a chiffré les dépenses en termes de centaines de milliards de nos francs du pouvoir en carburant, téléphone, voyages et missions à l'intérieur comme hors du pays.  
 
Diaw MBODJ  
 
 
Mohamadou SY "Siré" 
 
 
 
 
 
 

 

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