LA POISSE
XAMLE.NET :
Le gouvernement s’engage à achever l’audit des dépenses non autorisées.
Les autorités sénégalaises se sont engagées devant le Fonds monétaire international (FMI) à mener jusqu’au bout l’audit sur les dépenses publiques non autorisées de 2008, annonce le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué.
‘’Le gouvernement s’est engagé à achever avec succès l’audit externe des dépenses extrabudgétaires et à poursuivre la bonne mise en œuvre de l’agenda des réformes
structurelles, notamment en améliorant les systèmes comptable et de suivi du budget’’, lit-on dans le texte.
Les dépenses extrabudgétaires opérées en 2008 par des services relevant de l’Etat s’élèvent à quelque 50 milliards de francs CFA, indique le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop.
Le ministère de l’Economie et des Finances précise que le gouvernement a pris cet engagement lors de la visite, du 3 au 9 février, d’une délégation du FMI au Sénégal.
La visite des représentants du FMI avait pour objet l’évaluation de la situation économique et financière du pays et la mise en œuvre de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE).
L’ISPE permet au FMI de soutenir les pays à faibles revenus qui ne désirent pas bénéficier — ou n’ont pas besoin — de son concours financier, explique l’institution financière multilatérale sur son site.
Le FMI a estimé que, concernant la mise en œuvre des réformes structurelles du programme ISPE, ‘’le gouvernement a satisfait au critère d’évaluation portant sur la réforme des procédures de formulation du budget.’’
’’Les critères d’évaluation quantitatifs (de l’ISPE) feront l’objet d’une évaluation’’ du 24 mars au 3 avril prochains, annonce la même source, précisant que ce rendez-vous permettra d’examiner la mise en œuvre des mesures adoptées dans le cadre de l’ISPE depuis décembre dernier.
Sur un autre registre, ’’la situation économique et financière serait marquée par un léger ralentissement de la croissance économique en rapport notamment avec l’environnement international morose et corrélativement la baisse des transferts des émigrés’’, indique le département de l’Economie et des Finances citant la mission du FMI.
‘’Cette situation conduirait, poursuit le texte, à une diminution des revenus réels des ménages et donc une baisse de la demande adressée au secteur industriel. L’année 2009 devrait enregistrer un taux de croissance d’au moins 4% en raison notamment du redressement des ICS (Industries chimiques sénégalaises), après leur recapitalisation en 2008 et d’une bonne performance dans le sous-secteur agricole.’’
‘’Les services compétents du ministère de l’Economie et des Finances et le Fonds monétaire international se sont entendus sur le montant des impayés du secteur privé et les montants apurés au titre de ces impayés’’, ajoute le communiqué, sans davantage de précisions.
Pressafrik : Mercredi 11 Fév 2009
Serigne Bara à Wade : « Ayez davantage pitié du peuple »
Le khalife général des Mourides est au fait de la misère de la population sénégalaise. Il a appelé le chef de l’Etat à avoir davantage du peuple. El Hadji Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Ibn Falilou a, en effet, tenu un discours rassembleur et d’apaisement. Au dernier jour de sa visite de 48h à Touba, le président Abdoulaye Wade a visité les chantiers avant de se prosterner devant les mausolées du Fondateur de la confrérie, Cheikh Ahmadou Bamba et ses défunts fils.
Le khalife général des Mourides, El Hadji Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Ibn Falilou est sensible au mal vivre des Sénégalais. Il a demandé au chef de l’Etat, Abdoulaye Wade en visite à Touba depuis lundi, d’avoir pitié du peuple. Le guide de la confrérie Mouride a tenu un discours rassembleur et d’apaisement. El Hadji Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké IBN Falilou a, par la voix du président du comité d’organisation du Magal, Cheikh Basse Abdoul Khadre, recommandé au président de la République : «Ayez davantage pitié du peuple. Il faut pardonne tout le monde sans faire de distinction. Il faut aussi dialoguer et appeler tout le monde autour de vous».
Abordant les chantiers de Touba, le porte-parole du Khalife général en la circonstance a souligné que «le chef de l’Etat est en train de tenir toutes les promesses qu’il avait faites à feu Serigne Saliou Mbacké».
Cheikh Basse Abdoul Khadre n’a pas, par ailleurs, manqué de rappeler à Abdoulaye Wade ce que sa famille avait fait pour lui au moment où il avait été arrêté et mis à la prison de Reubeuss. Son père Serigne Abdoul Khadre avait, a-t-il rappelé, dit à Sœur, Khady Wade qui était venue à Touba pour des prières : «retourne et va lui dire qu’il obtiendra tout ce qu’il veut pour ce pays».
Avant cette rencontre avec El Hadji Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké IBN Falilou, le président de la République a effectué une visite des chantiers pour se rendre compte de l’état d’évolution des travaux. Il a, ainsi, sillonné pendant trois tours d’horloge, les différentes artères de la capitale du Mouridisme. Abdoulaye Wade s’est rendu sur le site des deux réservoirs d’eau en construction chacun d’une capacité de 6000 mètres cube. Ils sont situés sur la route de Ndiouroul Khelcom. Le cortège présidentiel s’est ébranlé après vers le tout nouvel abattoir qui a couté 6 milliards de francs CFA.
Cap après sur les infrastructures de voierie. Le chef de l’Etat a parcouru la périphérie de la cité religieuse marquée par de nouvelles habitations, de nouveaux logements. A ce niveau, il a eu droit à un véritable bain de foule. Après cette affluence, il a pris la rocade Nord de Mbacké qui ceinture les deux villes (Touba et Mbacké) avant de terminer par les deux voies de sept kilomètres.
A l’issue de la visite des chantiers, le président de la République a tenu une conférence de presse où diverses questions ont été abordées. Mais, il s’est plus appesanti sur la qualité des travaux qui est, selon lui, irréprochable. Revendiquant son appartenance à la confrérie Mouride, Abdoulaye Wade a, en fait, loué la performance économique de cette communauté. Avant d’ajouter : «les mourides sont en quelque sorte une richesse dans la pauvreté». Il s’est prononcé sur les retards enregistrés dans les travaux pour surtout les minimiser. Le chef de l’Etat a, toutefois, fait savoir que «tous ces chantiers seront effectués dans les autres capitales religieuses du Sénégal».
Après sa rencontre avec les journalistes, Abdoulaye Wade a procédé à des audiences politiques. Cependant celles-ci ont été la source de tous les problèmes. Les militants de la première heure du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont du batailler ferme pour être reçus. Mais c’est sans compter avec le leader du parti au pouvoir qui n’a pas voulu leur parler.
Le chef de l’Etat a, à nouveau, rencontré le khalife général des Mourides avant d’aborder la dernière étape de sa visite. Il est allé se recueillir devant les mausolées du fondateur du Mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba et de ses illustres enfants logées à l’intérieur de la grande mosquée de Touba.
Auteur: Ibrahima Lissa FAYE
Nettali : Mercredi 11 Fév 2009
" Campagne Deguisee " Du Chef De L’etat A Touba : Le Cnra Déclare Sévir Dès Ce Mercredi
NETTALI.NET - Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) n’entend pas se laisser faire, après la visite du président de la République à Touba et l’exploitation qui en a été faite. Selon le Cnra, « durant cette période de pré campagne, tout acte de propagande doit être interdit ». Et sa présidente déclare à qui veut l’entendre que son institution ne va pas rester les bras croisés. Au contraire, le Cnra va, dès ce mercredi, donner sa position sur la question et sévir. Pour beaucoup d’observateurs, le chef de l’Etat qui s’est rendu à Touba, en a profité pour faire la propagande de son fils ainsi que celle de l’actuel président du Conseil rural de la cité religieuse.
Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation et d’information sur sa mission et ses recommandations pour une bonne couverture des élections locales du 22 mars prochain auprès des acteurs concernés, une délégation du Cnra conduite par sa présidente, Mme Nancy Ngom Ndiaye était ce mardi 10 février, à Thiès.
La présidente du Cnra, Mme Nancy Ngom Ndiaye interrogée sur la visite du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade qui est chef de parti à Touba, en compagnie de son fils Karim Wade et de membres du gouvernement, ainsi que la propagande qui l’a entourée, n’a pas élucidé la question. Mme Nancy Ngom Ndiaye rappelle que le Cnra n’est là pour protéger personne. La présidente du Cnra promet qu’à propos de la propagande et de l’exploitation qui ont été faites de la visite du chef de l’Etat à Touba, son institution s’est déjà saisie de l’affaire, et que dès ce mercredi, on l’entendra donner son avis. Tous ceux qui l’ont interpellé sur la question, à savoir que le chef de l’Etat a violé les lois et règles régies par le Code électoral en cette période de pré campagne sont formels en déclarant que ce dernier a posé des actes en faveur de son fils Karim Wade et de l’actuel président du Conseil rural de la cité sainte.
Selon Mme Nancy Ngom Ndiaye, « durant cette période de pré campagne, tout acte de propagande est interdit. Et si les mesures établies ne sont pas respectées, nous nous inscrirons dans le devoir de sanctionner ». Poursuivant toujours, elle indique que son institution n’est là pour protéger personne. Mme Nancy Ngom Ndiaye rappelle que le Cnra mène un travail. Et dans ce cadre : « nous le faisons avec sérénité d’autant que la loi nous donne la possibilité de sanctionner. Depuis le début de la pré campagne, nous travaillons, nous avons même donné des injonctions et des mises en gardes, mais on n’en parle pas, nous suivons et il reste sûr et certain que nous allons sévir ».
Afin que nul ne l’ignore, la présidente du Cnra se veut menaçante : « durant cette période de pré campagne, tout acte de propagande est interdit. Et si les mesures établies ne sont pas respectées, nous nous inscrirons dans le devoir de sanctionner ».
Auteur: Mayaram
Seneweb.com : Mercredi 11 Fév 2009
« Le réveil du citoyen »
Au soir du 19 mars 2001 naquit un homme nouveau: un sénégalais conscient que son choix fait dans le secret de l’isoloir était décisif. Aujourd'hui il git au fond de sa tombe, tourmenté par le portrait que son pays livre au monde. Il faut ressusciter cet homme.
Ce pays pour qui il s'est battu, afin qu'advienne une véritable alternance démocratique, sombre dans la déchéance la plus profonde. C'est pourquoi il faut ressusciter cet homme du 19 mars qui sommeille en chacun d'entre nous et, avec la même force du désespoir qui nous animait, nous dresser contre l'arbitraire érigé en mode de gouvernance.
Nous avons élu un homme et, sitôt fait, Wade s'est transformé en démon. Le « démocrate » d’hier, qui refusait de marcher sur des cadavres pour accéder au palais, a muté en un vieux despote ivre d’argent facile, de gloire et de pouvoir. C'est le drame de notre victoire du 19 mars. Nous avions cru en lui et, citoyens crédules que nous étions, en la force de la parole donnée. Mais, c'était méconnaitre l’homme, sinon nous abstenir à l’époque de tout jugement sur sa personne, tant notre volonté de changement était profonde. Aussitôt élu, Abdoulaye Wade a décrété qu'il avait choisi de ne pas honorer ses promesses les plus fortes faites aux sénégalais. Nous l'avons accepté. Idem des alliés crédibles de l’époque qui avaient fait la force de cette alternance et qui ont accepté cela uniquement sur la base d’hypothétiques calculs politiques. Nous avions certainement tort lorsque nous n'avions pas cru Abdou Diouf quant il nous disait de nous méfier de ce ‘‘marchand d'illusions’’. Et, constat effarant, en huit années tout juste, il nous à inondé de chimères, plus folles les unes que les autres. La longue liste, inutile d’en faire l’énoncé, n’est que l’illustration du saupoudrage permanent dont nous avons été les victimes innocentes depuis 2000. Le mal est fait. Et pourtant, il n’est guère dans l’énoncé quasi quotidien de telles espérances. Il est dans la froideur avec laquelle Abdoulaye Wade l’évoque, manipulant les consciences dans le seul dessein de tromper ce peuple perdu, qui espère qu’au bout des illusions et autres discours du chef, se cachent quelques vérités à même de changer son quotidien fait d’insécurité, de faim et de misère.
Le citoyen du 19 mars 2001 que nous étions ne voulait plus du Parti Socialiste, encore moins de l’idée d'une transition « senghorienne », comme Abdou Diouf et Tanor Dieng nous y préparaient. Il estimait que quarante années de socialisme c’était assez, trop même. Et il s’est érigé avec détermination contre la confiscation de son choix. Ce même citoyen n’est pas mort. Il souffrirait assurément dans sa chair qu'un inconnu au bataillon des preux, décrété "génie de la haute finance" par une alchimie dont seul son paternel a le secret, tienne désormais les rênes du pouvoir au Sénégal. Non ! Nous méritons mieux. Nous n'avions pas voulu d'un Tanor Dieng, pourtant pur produit de notre haute administration comme successeur de Diouf. Alors comment pourrions-nous nous accommoder d’un courtier globetrotteur, incapable de livrer 300 mètres de tunnel dans des délais raisonnables? Nous ne devons pas céder face aux Wade. C’est le combat de toute une génération. Nous le devons à nous même certes, mais surtout à nos enfants car le legs serait trop lourd à porter et nous serions tous coupables car passifs.
Le débat sur la tenue à date échue des prochaines élections municipales fait rage, avec son lot d’hypothèses plus incertaines les unes que les autres. Mais une vérité longuement supposée, et assez souvent niée, même par les plus légitimistes du PDS, est devenue aujourd’hui évidente: c’est par la mairie de Dakar que Karim Wade compte passer pour conquérir le fauteuil présidentiel. Tout est prétexte, selon le dessein du père, pour donner un semblant de légitimité populaire au fils. Et aucun autre « fils » du père, fut-il prénommé « Idrissa » ou « Macky », ne sera ce rempart dont nous avons réellement besoin pour sauver le Sénégal de l’humiliation. Ils ont bu à la même source.
Abdoulaye Wade a un mérite. Il a fini par révéler à la face du monde l’essentiel de ce que nous comptons de félons et d'individus sans foi dans le landerneau politique. Il a, chaque matin, savamment posé les jalons de son projet démoniaque, corrompant par pans entiers toutes les couches de notre nation. A tel point que nous en sommes aujourd'hui à chercher parmi les fils de ce pays, quelques uns ayant gardé un semblant de vertu; la qualité s'étant diluée dans la misère, la souffrance et surtout dans la tentation de l’argent facile. Le but final de tant d’abnégation chez Wade étant, à défaut de mieux, de nous laisser hériter de son « Karim » qui, hélas, ne dispose pas des qualités qu'exige la fonction présidentielle.
Au sens de l’honneur, de la dignité et de l’intégrité succède aujourd’hui une nouvelle morale collective faite de mensonges, de chantages, d’avilissement de l’individu, de vol et de trahison. Et malgré tout, avec une indifférence coupable, nous donnons chaque jour des gages à la forfaiture qui se dessine, laissant comme seul arbitre de cette partie truquée, le hasard de notre destinée. A nos convictions et au reliquat de courage qui nous restaient en 2000, Wade a opposé la DIC et les matraques électriques. Certes ! Mais il a surtout opposé notre incroyable capacité à avaliser l’inacceptable, à défendre l’indéfendable tels des sophistes, du moment que nous y trouvons un intérêt fut-il d’une éphémère précarité.
Anciens wadistes convaincus, comme simples « sopistes» acteurs de ce changement, nous sommes tous coupables d’avoir sacrifié notre rêve d’un Sénégal gouverné autrement. Nous sommes coupables de n’avoir pas été les sentinelles de l’alternance, préférant sombrer dans des rivalités confrériques et/ou partisanes savamment orchestrées, qui nous ont perdus et donné liberté à Abdoulaye Wade d'agir en toute impunité. Nous avons confié cette lourde responsabilité à une élite encore nommée opposition ou société civile, tout aussi coupable car ne sachant pas faire face, au point d’être ravalée au rang de simple décorum. Alors, resterons-nous encore passifs devant le spectacle de ce pays qui se trouve au bord du précipice ?
Un jour, se fera devant le peuple souverain, le procès de Wade et de ses sbires. Ce sera aussi celui des hommes veules. Mais, il nous faudra d’abord renaître et nous débarrasser des scories amassées en huit longues et douloureuses années. Il nous revient donc de défendre, quel que soit le bord ou on se trouve, l’héritage des hommes de valeurs comme Cheikh Anta Diop, Valdiodio Ndiaye ou encore Mamadou Dia qui ont mené une vie de combat pour des idéaux nobles. Il nous revient de trouver parmi nous le reflet de ces hommes intègres: ceux qui devront relever le défi d’un Sénégal véritablement émergent. Car ces hommes sont là. Mais, avant tout, doit sonner l’heure de notre réveil et de notre refus de perpétuer cette ère du « Sopi », source de tous nos malheurs. Pour cela, chaque effort comptera et pèsera sur la balance. Dans l’urne d’abord, notre choix doit se faire contre ce régime et tout ce qu’il représente. Puis, dans la rue, nous devrons défendre notre choix le jour venu; il le faudra. Ce sera un combat âpre que nous devrons mener, celui de notre détermination à redresser notre pays contre leur dessein de nous asservir à jamais. Ce combat, ce sera nécessairement celui des élections à venir, qu’elles soient locales ou générales. Il faudra le mener, pour notre liberté.
Seydina Oumar Aldo MBENGUE
Paris
seydinambengue@gmail.com
L’OBERVATEUR :
CAMPAGNE DÉGUISÉE À TOUBA Le Cnra menace Wade
Article Par Ndatté DIOP,
Paru le Mercredi 11 Fév 2009
Le Président Wade aurait-il transgressé les lois régissant la précampagne lors de sa récente sortie à Touba ? A une telle question, le Conseil national pour la régulation de l'audiovisuel semble répondre par l'affirmative. Mieux, l'organe dirigeait par Nancy Ndiaye Ngom entend sévir avec toute la sérénité qui sied. «Nous avons travaillé sur la question, on a parlé et vous nous entendrez demain (aujourd'hui).» Le Cnra était en tournée, hier, pour sensibiliser et informer les acteurs engagés dans les élections locales sur sa mission et ses recommandations, pour une bonne couverture des élections locales.
En face des représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, des organisations des élus locaux, des Ceda, de la presse, bref de tous les acteurs engagés dans les prochaines élections locales du 22 mars, Nancy Ndiaye Ngom et son équipe du Conseil national pour la régulation de l'audiovisuel ont passé en revue l'ensemble des mesures recommandées pour une bonne couverture médiatique des prochaines échéances. Tant en période de précampagne (29 janvier-28 février) qu’en période de campagne électorale proprement dite (1er mars-20 mars). Une manière pour la présidente du Conseil d'informer et de sensibilités les acteurs sur les missions et les recommandations de l'organe régulateur des médias (Radios, télés et presse écrite). Mais, il faut dire que la récente sortie du Président à Touba, sortie au cours de laquelle il aurait transgressé les textes et loi régis par le Code électoral, la période de pré campagne, a été au cœur des débats. Interpellée sur les agissements de Wade assimilés à de la propagande en faveur de Karim et du président de Conseil rural de Touba dans la ville sainte, la présidente du Cnra a été très claire et très stricte. «Durant cette période de pré campagne, tout acte de propagande est interdit. Et si les mesures établies ne sont pas respectées, nous avons le devoir de sanctionner», a clamé haut et fort Nancy Ndiaye Ngom. La patronne du Cnra d'ajouter : «Nous avons un travail à faire et nous le faisons avec sérénité, d'autant plus que la loi nous donne la possibilité de sanctionner. Depuis le début de la précampagne, nous travaillons, nous avons même donné des injonctions et des mises en gardes, mais on n’en parle pas. Nous suivons et il reste sûr et certain que nous allons sévir», renseigne Nancy Ndiaye Ngom à l'intention de ceux qui pensent que le Cnra ne joue pas pleinement son rôle et sa mission. Revenant sur le cas de Wade, elle signale que le conseil s'est déjà penché sur la question et va, dès demain (aujourd'hui), rendre sa décision. «Écoutez-nous demains et vous verrez», a martelé Mme Ngom. A la question de savoir, est-ce que le conseil va sévir ? Nancy Ndiaye Ngom déclare : «Absolument, le Cnra va sévir.» Mieux, elle signale que même le président, lui-même, sait que quand il transgresse la loi, la sanction tombe sur lui. «A chaque fois, il nous en fait la reproche», précise Nancy. Nous ne ménageons personne, nous sommes là pour un travail et c'est tout. Sur la nature des sanctions pour ce qui concerne la presse, la présidente du Cnra révèle qu'elles peuvent aller de la suspension temporaire à la fermeture définitive de l'organe, assortie d'une amende allant de 2 à 10 millions de F Cfa.
CHOISI CANDIDAT A LA TETE DU CONSEIL RURAL DE TOUBA PAR WADE Serigne Basse Abdou Khadre se rebiffe
Article Par Abdoulaye FAM ,
Paru le Mercredi 11 Fév 2009
Est-ce une erreur du président ou tout simplement un désir exprimé par Me Wade ? En tout cas, quelques heures après avoir été choisi par le Pape du Sopi pour être le candidat de la coalition Sopi 2009 à la tête du Conseil rural de Touba, Serigne Basse Abdou Khadre a fait une sortie pour remettre les pendules à l’heure.
Le séjour de Me Abdoulaye Wade à Touba s’est poursuivi jusqu’à hier avec son lot de déclarations fracassantes. Hier, Me Wade a fait face à la presse. Durant cette rencontre, le Président de la République a décliné ses ambitions pour la ville sainte. Devant les micros, Me Wade a lâché le mot quand il a parlé du candidat du Pds pour diriger la collectivité locale de Touba. «J’ai parlé tout à l’heure à Sérigne Basse Abdou Khadre, le coordonnateur général du Magal 2009, je l’ai choisi comme mon prochain candidat à la tête du Conseil Rural de Touba, ou probablement de la Commune.» Derrière cette déclaration du chef de l’Etat, beaucoup de personne ont vu une volonté de Me Wade d’ériger Touba en Commune. Mais, si le Président de la République va jusqu’au bout de sa volonté, est-ce que les élections locales ne pourraient pas en être reportées ? Cette question a aussi taraudé les esprits de certains observateurs avertis de la scène politique sénégalaise. Mais après le départ de Me Wade de la ville sainte, il s’est produit un coup de théâtre. Sérigne Basse Abdou Khadre, le principale concerné, a remis les pendules à l’heure, en rétablissant la vérité. Selon le coordonnateur du Magal, «le chef de l’Etat s’est trompé en disant cela». Car ce dernier, qui ne figure pas sur les listes de Touba, ne voit pas comment il peut être éligible sur cette liste.
Auparavant, le chef de l’Etat a effectué une prospection au niveau des chantiers. Il a ainsi consacré la journée de ce mardi, deuxième jour de son séjour à Touba à cette visite de terrain. Me Abdoulaye, en sillonnant les différents ouvrages et réalisations des chantiers de Touba, a commencé sa visite par la réserve d’eau de 6 000 m3 dans la localité de Tindody. Puis, il a fait cap vers le forage en construction à Ndiouroul. L’inspection du chef de l’Etat s’est terminée par les routes en cour de réalisation. Sur tous les ouvrages visités, le chef de l’Etat a déclaré ne pas constater de retard. «Il n’y a pas de retard. Je suis très satisfait par le travail de la société chinoise qui réalise les chantiers», a-t-il indiqué. Au terme de sa visite sur le terrain, Me Wade a rejoint la résidence Khadimoul Rassoul où il a déjeuné. Il a quitté la ville dans l’après-midi. En laissant derrière lui une forte suspicion, quant à la tenue des locales à date échue.
DOOR MU DAANU Poisse
Article Par XEF XIPPI ,
Paru le Mercredi 11 Fév 2009
Gorgui et son régime n’en finissent pas avec la scoumoune. Le régime libéral a été cité parmi les moutons noirs des attaques contre la liberté de la presse dans le rapport 2008 du Comité international pour la Protection des Journalistes (CPJ). Celui-ci noircit davantage un tableau assombri déjà par le Conseil des Droits de l’homme à Genève. En un mot comme en mille, le Sénégal tombe dans la zone de non-droit. En Economie, les Cassandres des chiffres nous annoncent des lendemains bien sombres. Avec l’arrivée imminente à nos portes de ce virus appelé «dèche mondiale». Mais on peut toujours garder le sourire. Pour une fois que ce n’est pas l’Afrique qui contamine le reste du monde. Plutôt l’inverse !
LE QUOTIDIEN :
LOCALES 2009 - Affinités avec le pouvoir, violation du code électoral.
11-02-2009
Sur la trace des prefets hors-la-loi
L’administration sénégalaise, à travers ses représentants locaux, notamment les gouverneurs, préfets et sous-préfets, est au cœur du processus électoral. En principe elle est supposée, dans une République et une démocratie, se situer à équidistance des partis politiques et faire preuve de neutralité, de surcroît en période de compétition électorale. Malheureusement, certains représentants de l’Exécutif, au plan local, se sont illustrés par des pratiques peu orthodoxes, à la limite hors-la-loi, lors du dépôt des listes de partis et de Coalitions de partis, comme ce fut le cas à Ndindy, Ndoulo, Oussouye, Guédiawaye et Louga. Les violations de la loi ont été bruyamment dénoncées, non seulement par l’opposition qui en a surtout pâti, mais aussi par la Commission électorale nationale autonome (Cena) et ses structures décentralisées. Le Quotidien dévisage ces hors-la-loi pour entrer un peu dans l’intelligence de leurs comportements délictuels.
DIOURBEL - A la découverte des administrateurs du département : Qui sont ces nouveaux «Baye Fall» de Wade ?
Par Boucar Aliou DIALLO
BAFODE KALLO, sous-prEfet de Ndoulo, l’ancien militant du Pds
L’enseignement mène à tout. Ce n’est pas Bafodé Kallo, actuel sous-préfet de Ndoulo dans le département de Diourbel qui démentira ce propos. L’instituteur de formation qu’il est, préside depuis le 10 juillet, aux destinées de cet arrondissement situé à 15 km de Diourbel, chef-lieu du département de même nom. L’homme qui vient de fêter ses 54 ans (il est né le 7 février 1955 à Marsassoum) est devenu tristement célèbre, dimanche 25 février 2007, lors de l’élection présidentielle. Ce jour-là, il avait fait montre de son incapacité à organiser les élections à Touba-Mosquée. Les électeurs se souviennent encore de toute la cacophonie qui avait accompagné ce scrutin. Il a même fallu que le gouverneur de la région de Diourbel dépêchât une équipe de chefs de service avec à leur tête, son adjoint au développement d’alors Adama Baye Racine Ndiaye pour limiter les dégâts et permettre enfin, vers 14h30 le démarrage des opérations électorales. Pour le punir de son acte, il sera muté, le 11 avril 2007 à Oussouye comme adjoint au préfet du département. Le 10 juillet 2008, à la faveur d’un décret présidentiel, le pouvoir libéral va se souvenir de son ancien militant qu’il avait investi sur la liste des députés, en 1998, dans le département de Sédhiou pour le nommer à la tête de l’arrondissement de Ndoulo. Présenté par ses détracteurs comme un homme difficile, le sous-préfet de Ndoulo a souvent entretenu, si on en croit des sources proches de l’administration territoriale, «des relations conflictuelles aussi bien avec ses subordonnés qu’avec ses supérieurs hiérarchiques. D’ailleurs, lors du scrutin de février 2007, il n’avait pas écouté les conseils du gouverneur et du préfet de Mbacké ; il n’en faisait qu’à sa tête et le résultat a été connu de tous les observateurs». Pour ses admirateurs, Bafodé est un homme très serviable. Avant les sous-préfectures de Ndame et de Ndoulo, Bafodé Kallo a servi comme adjoint au préfet de Mbacké.
BOUBACAR SIDIBE, sous-prefet de Ndindy
Sous-préfet de Ndindy depuis maintenant dix-huit mois, El hadji Boubacar Sidibé est secrétaire d’administration de formation. Ses liens de parenté avec l’actuel locataire de la place Washington, le ministre Cheikh Tidiane Sy font qu’il soit encore maintenu à la tête de cet arrondissement, alors qu’il devait faire valoir ses droits à une pension de retraite depuis septembre 2008. Reconnaissable avec sa canne qui ne le quitte jamais, Boubacar Sidibé a reconnu devant l’huissier de Justice dépêché par la Coalition Benno Siggil Senegaal pour constater la forclusion de la Coalition Sopi 2009 sur les listes des candidats aux élections locales que ses supérieurs lui avaient tordu le bras pour accepter la candidature des «amis» de Wade.
MOUSTAPHA DIENG, Prefet de Diourbel
Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, le préfet de Diourbel est diplômé de la prestigieuse Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Il est de la même promotion que Alkhaly Traoré, ancien gouverneur de Diourbel et actuel inspecteur de l’administration financière du ministère des Mines, de l’Industrie et des Pme. De par ses origines, le chef de l’exécutif départemental de Diourbel est apparenté à la famille de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, premier Khalife de la confrérie mouride après la disparition de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Très respectueux, Moustapha Dieng voit ainsi au soir de sa carrière, une tache noire qui va ternir à jamais une carrière que, tous ceux qui l’ont connu jugent exemplaire. La faute au chef de l’Etat, par ailleurs secrétaire général national du Pds, qui l’avait sommé au retour d’un périple l’ayant conduit dans les pays du Golfe, à prendre les listes de Aminata Tall et à les insérer dans la liste de la Coalition Sopi 2009 pour la commune de Diourbel. D’ailleurs, des responsables du Pds n’en reviennent toujours pas, après avoir remarqué que les noms des partisans de l’édile de la capitale du Baol, Mme Aminata Tall, figuraient sur les listes.
Correspondant
La neutralité piègée.
11-02-2009
Par B. A. DIALLO
L’administration territoriale qui vient d’être épinglée pour délit de «partisannerie» dans les sous-préfectures de Ndoulo et Ndindy au profit de la Coalition Sopi 2009 pouvait-elle faire autrement ? Non, pensent la plupart des observateurs avertis. Et pour cause, depuis 2005, année durant laquelle Me Wade a octroyé à ses membres des augmentations substantielles de salaire, ces hauts fonctionnaires de l’Etat sont «tenus» par le pouvoir libéral. A chaque gouverneur des quatorze régions du pays, l’Etat verse chaque mois 500 000 francs Cfa, compte non tenu du logement, du téléphone, de l’électricité et de l’eau gratuite.
Leurs adjoints au nombre de vingt huit et les quarante-quatre préfets, en plus de ces commodités qui éreintent la plupart des Sénégalais, reçoivent en sus d’un salaire mensuel de 300 000 francs (soit l’équivalent du salaire d’un inspecteur du Travail classé à la même hiérarchie et sorti de la même école). Sans compter le véhicule de fonction. Ces adjoints aux gouverneurs et préfets coûtent 21,600 millions de francs Cfa au Trésor par mois.
Les sous-préfets, au nombre de 111, et les adjoints des préfets qui sont au nombre de 44, bénéficient des mêmes avantages, avec 200 000 francs que «Sa majesté» leur octroie gracieusement. Les adjoints des sous-préfets reçoivent comme sursalaire 150 000. Ce qui amène les Sénégalais à s’interroger sur le pourquoi de ces largesses.
Notre pays peut-il continuer à entretenir, avec cette ampleur, les agents de l’Etat ? La question se po-se avec d’autant plus d’acuité qu’une bonne partie d’entre eux a tourné le dos à la vertu républicaine de neutralité à l’égard des politiques. Ceux qui croyaient qu’avec l’alternance les vieilles pratiques partisanes n’allaient être que de vils souvenirs déchantent aujourd’hui. En effet, l’administration territoriale s’est mise au service du parti au pouvoir. Sans gêne et sans état d’âme.
Source : Le Quotidien du samedi 7 et dimanche 8 février 2009.
N’importe quel parti au pouvoir aurait demandé la démission de Wade.
11-02-2009
Dans une démocratie qui se respecte, aucun parti au pouvoir ne laisserait son leader faire des déclarations aussi fracassantes que celles de Wade sans demander sa démission avec insistance et toute la pression que cela exige. Dans une démocratie qui se respecte, aucun parti au pouvoir ne laisserait son leader faire des déclarations aussi fracassantes que celles de Wade sans demander sa démission avec insistance et toute la pression que cela exige.
Dans les grandes démocraties, si une personne qui occupe une fonction importante au siège des décisions est rattrapée par son passé, elle est invitée à démissionner à défaut de le faire par elle-même. On ne peut pas, en aucune manière, minimiser cette déclaration de Wade comme l’a (…) fait Ousmane Tanor Dieng (le leader de l’opposition), j’y reviendrai.
«J’étais franc-maçon, je ne le suis plus, j’ai été radié de ma Loge», a fièrement dit Abdoulaye Wade en répondant au quotidien français L’Express qui avait publié dans sa livraison du 17 avril 2008 une enquête sur les réseaux francs-maçons subsahariens, intitulée «L’Afrique aux premières Loges» et révélant l’appartenance du Président Wade à la secte satanique.
Dans cet article, on pouvait lire que «c’est un fait : à l’exception notable du Gabonais Omar Bongo et, à un moindre degré, de son beau-père Congolais Denis Sassou-Nguesso, alias DSN, les Excellences africaines cultivent avec l’équerre et le compas un cousinage ambigu, mélange de fascination, de méfiance de suspicion et de manie du secret».
Heureusement que l’article n’est pas écrit par un journaliste sénégalais car, il serait trainé pendant plusieurs jours à la Dic et condamné par un juge manipulé. Mais, avec une Justice française indépendante, on ne peut que se contenter d’un démenti comme il l’a fait. Démenti qui par ailleurs révèle trois grandes choses.
La première est un signal fort lancé à notre justice lui montrant que ce qui coûte à nos journalistes et autres honnêtes citoyens la prison, pour les mêmes raisons ne sont que objet de polémiques pour les journalistes et citoyens d’autres pays. Cette démarche qu’a adoptée Abdoulaye Wade contre l’Express pouvait être la même contre 24H Chrono et El Malick Seck pour laver son honneur si tant est que cette histoire d’argent n’existe pas. Le juge qui a condamné El Malick Seck doit se rendre compte qu’il a juste fait du zèle et rien d’autre, il a été manipulé à des fins bassement matérielles (…).
La deuxième est lancée en l’endroit du peuple sénégalais qui a élu Wade, ce peuple en votant Wade, ne voulait que sanctionner un régime qui avait fini de mettre à terre nos valeurs, de démissionner face aux multiples problèmes sociaux du goorgoorlu ; ce peuple cherchait juste un homme de haute moralité pour relever nos valeurs socioculturelles, mais aussi qui pourrait faire face aux difficultés du goorgoorlu. Malheureusement, ni l’un ni l’autre n’ont été satisfaits, d’ailleurs les choses sont devenues pires sous le régime de Wade et en plus de tout cela, le peuple vient de se rendre compte qu’il a élu un membre ou un ancien membre de la secte satanique puisque «quand on y entre, on y ressortira jamais», pensent certains. En faisant allégeance à cette secte, Wade a défié la religion musulmane et a heurté la croyance populaire de son peuple, celui-ci doit se lever et réclamer sa tête sans condition aucune ; c’est cela rendre service à nos religions révélées, mais aussi à notre pays. On doit également ap-prendre à choisir nos dirigeants selon des critères très exigeants et très stricts.
La troisième grande chose est lancée à l’endroit du Pds, pour moins grave, l’Anc a demandé la démission de Thabo Mbeki. La grandeur politique et démocratique voudrait que le parti se désolidarise et réclame avec insistance et pression la démission de Wade puisque c’est lui qui détient la majorité parlementaire. En tout état de cause, un peuple composé à 95% de musulmans et à 4% de chrétiens ne peut être dirigé par un actuel ou ancien franc-maçon. Dans n’importe quelle démocratie, les gens quittent le pouvoir pour avoir juste été rattrapés par leur passé et dans notre cas précis, Abdoulaye Wade est terriblement rattrapé par son passé. Il a flirté avec une organisation antireligieuse, composée de puissants menteurs, de dirigeants qui se servent de leur peuple et de ses croyances pour s’enrichir. Le fait qu’il soit maçon montre le décalage entre lui et le peuple auquel il prétend appartenir.
L’Express souligne toujours dans l’article qu’en «Afrique plus qu’ailleurs, la saga des «frères de lumière» s’est trouvée un terreau fertile, tant ses codes et ses usages y font écho à la magie des rites initiatiques et à la force ancestrale du clan». Au point que je suis étonné par la manière dont Ousmane Tanor Dieng a traité la question à l’émission Yoon wi de la Rfm. Il l’a complètement esquivée en se réfugiant derrière l’éternelle chanson que tout le monde connait : «C’est sa vie privée.» Eh oui ! S’il était alors pédophile, ce serait sa vie privée, s’il était encore goordjiguen, ce serait sa vie privée. Arrêtons ! Ca suffit ! Un président de la République doit être en phase avec le peuple qu’il dirige mais pas pour heurter leur conscience et leur croyance. Abdoulaye Wade a simplement abusé le Sénégal, le peuple, nos religions révélées, et surtout, l’Oci. Mais, ce qui est encore plus grave, c’est que Tanor Dieng le défende. De quoi Tanor a-t-il peur ? en ferait-il partie ou a-t-il peur que ce puissant lobby international lui barre la route vers la Présidence?
Quoi qu’il en soit, Tanor s’est moqué des Sénégalais autant que Abdoulaye Wade, ils doivent tous les deux être virés, le premier de notre classe politique et le second de la tête de notre Etat.
Papa Elimane FAYE - Sociologist Ph.D. Tokyo Metropolitan University
Japan / liberersenegal@gmail.com
Lobservateur : Mercredi 11 Fév 2009
DÉMARRAGE AUDIT DU FICHIER ÉLECTORAL : L’opposition vérifie les inscriptions multiples, celles des mineurs, des décédés, des criminels…
Tout le monde espère qu’après cette opération de deux jours, l’opposition sera maintenant moins stressée quant à la fiabilité du fichier électoral. L’audit du fichier, dont il est question, a commencé hier et va durer deux jours.
Les élections locales démarrent sous de bons auspices. L’une des principales réclamations des partis de l’opposition, membres du Front Siggil Sénégal qui leur avaient valu le boycott des élections législatives de juin 2007, est en train d’être satisfaite depuis hier. Les experts des formations politiques membre de la coalition Benno Siggil Sénégal sont en train d’auditer le fichier électoral. Ce, en compagnie des agents de l’automatisation du fichier, de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Mais aussi, des autres coalitions de partis de la scène politique sénégalaise qui sont candidates aux élections locales. Onze points sont inscrits sur les termes de référence que l’opposition a envoyés au ministre de l’Intérieur. Et parmi ces 11 points, il y a, entre autres points : la détection des inscriptions multiples, des inscriptions de mineurs sur le fichier électoral. L’élimination des électeurs décédés, mais aussi des électeurs qui ont entre temps perdu le droit de vote, parce que frappés par une sanction pénale.
Joint hier au téléphone, M. Mactar Guèye, porte-parole de la Cap 21, a confirmé ces informations. Il a d’abord fait savoir que la mouvance présidentielle n’a pas été demandeur de cet audit. Mais la Cap 21 a tenu a être présente à ces opérations en tant qu’observateur et surtout pour veiller à la transparence de l’opération. Il explique, d’ailleurs, qu’un communiqué conjoint sera publié à l’issue de l’opération. M. Guèye n’a pas manqué de confier que les travaux se passent dans une atmosphère détendue. Car, ces opérations ne concernent que les experts de ces partis qui ont déjà eu à se retrouver pendant un mois, en janvier 2007.
A propos des actes posés, M. Guèye signale que pour un début, le ministère de l’Intérieur a remis aux participants la cartographie électorale. Et sur cette carte électorale, on retrouve toutes les régions du Sénégal, y compris les trois nouvelles régions. Il s’agit de Kédougou, de Kaffrine, et de Sédhiou. Ce n’est pas tout. Les organisateurs des élections ont aussi expliqué aux participants la répartition du corps électoral dans ces nouvelles régions et départements. De même que les répartitions et le nombre de nouveaux bureaux de vote dans ces localités. Le ministère de l’Intérieur a permis aux partis politiques de vérifier les nouvelles inscriptions sur les listes électorales. Car, entre la présidentielle et aujourd’hui, des Sénégalais qui ont atteint la majorité se sont inscrits sur les listes. Les participants ont tenu à voir si toutes les inscriptions se sont déroulées dans les règles de l’art.
Le gros du travail va s’effectuer aujourd’hui avec les vérifications des inscriptions multiples, des mineurs, des personnes décédées, des personnes frappées par une sanction pénale. A la fin des travaux, une rencontre avec la presse est prévue pour faire le point. A l’heure de la restitution des opérations, la Cap 21 sera témoin.
Auteur: Latir MANE
Mody Niang, écrivain et analyste politique : Le rêve brisé du Sopi.
A 63 ans, Mody Niang ne s’essouffle pas pour défendre son pays contre la politique de gestion désastreuse du régime de Abdoulaye Wade qu’il accuse d’avoir dévoyé et vidé de toute sa quintessence l’Alternance politique à laquelle il a contribué, à sa manière. Samedi dernier, il a rajouté une couche lors de la cérémonie de dédicaces de son dernier ouvrage sur un Président atypique : Abdoulaye Wade.
Il a, une nouvelle fois, attrait le chef de l’Etat dans l’espace public sénégalais pour le trainer, encore, dans la boue. Mody Niang, écrivain et analyste politique, vient de publier son quatrième livre, Un vieux président face à lui-même - Autoglorification, affabulations et calomnies, aux éditions Les Sentinelles. Une fois de plus, sa réflexion s’est portée sur Abdoulaye Wade qui «est à l’origine des malheurs sénégalais.»
En fait, qui est vraiment cet homme habitué aux pages Opinions et débats des quotidiens sénégalais et qui ne cesse de clouer au pilori le président de la République ? Cheveux poivre sel, teint noir et grand boubou blanc le jour de notre rencontre, Mody Niang a le profil d’un véritable sahélien à l’abord facile. A 63 ans, il porte bien son âge et essaie de transmettre son long vécu et son patriotisme à ses concitoyens coincés «dans les entourloupes libérales» depuis plus de huit ans.
Mody Niang n’est pas sorti ex-nihilo pour faire partie des farouches opposants à ce régime libéral. Car, il a été un véritable serviteur de son pays qu’il «aime profondément» et qui mérite «tous les sacrifices». C’est évident qu’il a trimé pour arriver à ce stade de la notoriété nationale et même…internationale. Né à Cokki, patelin planté au cœur du Sénégal et grand centre de formation coranique, de parents «très exigeants» en matière d’éducation et de discipline, il passe une enfance «heureuse» dans des conditions paisibles. A cette époque, Cokki était un espace vert avec une nature généreuse qui ne refusait rien à ses habitants. Aujourd’hui, il reste «nostalgique» de cette période qui a marqué «indélébilement» sa tendre enfance de villageois. Les mots ont alors tout leur sens quand il se remémore : «C’est une belle période et elle me manque beaucoup. Entre amis, on partait dans la brousse pour chasser des rats palmistes, des lièvres et on trouvait les arbres fruitiers un peu partout.» Aujourd’hui, son Cokki natal se perd dans l’oubli et se trouve dans une certaine indifférence ; et a subi les affres de la désertification. «Ah ! Ce n’est plus la même chose», se désole-t-il. Jusqu’à présent, il ne rate aucune occasion pour se rendre dans cette localité à laquelle «il reste attaché profondément». Il y retrouve la chaleur humaine et parentale. Ce que confirme un fils d’un de ses cousins sous le sceau de l’anonymat : «C’est quelqu’un qui est très attaché à ses racines et à sa famille. Il est toujours présent quand ses parents ont besoin de lui et je fais partie des gens qu’il a inscrit à l’école et il continue de se soucier aujourd’hui encore de ma carrière.»
Mody Niang, première génération mis sur les bancs de l’école française de Cokki, a un parcours académique assez singulier et qui, d’ailleurs, le pousse à sourire en y repensant. Il est d’abord instituteur et sert à Ndiaganiao entre 1964 et 1969. L’ambition le pousse à s’inscrire à la Faculté des Lettres et Sciences humaines pour bétonner davantage son curriculum vitae. Après l’obtention de la Licence à l’Université Cheikh Anta Diop Dakar, il retrouve ses amours d’enseignant comme Professeur d’Histoire et de Géographie (1971-1979). Une fonction qu’il va abandonner après la réussite au concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure de Dakar comme élève-inspecteur. Et à partir de 1981, il sert comme Inspecteur d’enseignement. Pourtant, ce poste a failli devenir juste un palier pour atteindre d’autres objectifs beaucoup plus valorisants. «Je pensais devenir universitaire. Mais, la fonction d’Inspecteur m’a plu et je suis resté. J’ai aimé le travail et j’ai tout laissé tomber», sourit-il. Jusqu’à la retraite en 2003.
Depuis six ans, il est sans occupation professionnelle et sa retraite le cloue désormais à son domicile à la Cité Fadia avec ses pots fleuris et ses murs rayonnants de peinture. L’éducation de ses enfants qu’il essaie de formater «sur le modèle d’éducation que j’ai hérité de mes parents à qui je rends hommage», la religion et surtout la télévision sont maintenant ses uniques préoccupations de personne du troisième âge. Devant le petit écran, il suit l’actualité et prend des notes pour nourrir sa sève intellectuelle qu’il entend toujours partager avec ses compatriotes pris «dans un goulot d’étranglement» et le «laxisme de l’actuel régime».
Aujourd’hui, quand on évoque le nom de Mody Niang on pense à ses contributions publiées dans les quotidiens sénégalais et des productions intellectuelles avec la publication de livres. Des ouvrages ayant tous la même source d’inspiration : la gestion catastrophique du Sénégal par Abdoulaye Wade, Président de la République, et la situation actuelle du Sénégal qui rend davantage sceptique et perplexe Mody Niang profondément attaché au devenir de son pays. Mais, il s’est fait une religion : Abdoulaye Wade et ses hommes sont incompétents et ont conduit le Sénégal au fond d’un très profond gouffre où la mauvaise gouvernance, la violation des Droits de l’Homme, l’opacité dans la gestion des affaires, la régression économique et démocratique s’amoncellent inexplicablement. Est-ce alors un acharnement ? «Non ! Je porte un combat démocratique et je veux demain que mes petits-fils ne disent pas que le Sénégal a été dirigé par un monarque et un dictateur et qu’ils disent que notre grand-père n’a rien fait pour le combattre», se défend-il.
L’AUDIENCEde WADE, un declic
Dans tous les cas, il trouve dans ce combat une satisfaction intellectuelle avec une production régulière de livres mais surtout morale et citoyenne en refusant de «courber l’échine» face à un «régime incompétent et monarchique». Mody Niang est tout simplement un acteur de l’alternance politique déçu.
Pourtant, il a milité activement pour son avènement, a toujours souhaité le changement de régime après quarante ans de règne des Socialistes. Il répondait par des contributions aux différentes tentatives de diabolisation des Socialistes pour montrer à ses concitoyens que le candidat de la Ca 2000 était l’homme de la situation. Il a jubilé comme tous les Sénégalais après la proclamation des résultats du scrutin du 19 mars 2000. «Nous avons voté Abdoulaye Wade malgré tous ses défauts parce que les gens le diabolisaient. Nous tenions à la réalisation de l’Alternance», exprime-t-il.
Il a continué à jouer le rôle de sentinelle après le changement de régime en adressant des correspondances à Abdoulaye Wade sur certains actes qui n’étaient pas conformes à ses engagements et à ses promesses électorales. Le 30 janvier 2001, il lui écrit une correspondance après la décision du chef de l’Etat de battre campagne pour son parti lors des élections législatives et municipales pour lui dire que «vous disposez de six ans pour marquer l’histoire politique de ce pays et faire presque l’unanimité autour de votre personne». Il avait envisagé d’intégrer le Pds (Parti démocratique sénégalais) pour consolider cette alternance politique qu’il considérait comme la panacée aux problèmes des sénégalais, pour militer à Cokki laissé à ses difficultés par le régime socialiste. Après une audience avec Abdoulaye Wade (20 décembre 2000), qui a salué «mon courage politique, mes idées, mes contributions et mes excellentes qualités intellectuelles», le Chef de l’Etat lui jette à la figure : «Vous n’êtes pas politicien.» Ce tête-à-tête, de plus de trente minutes, serait-il le tournant dans les relations entre les deux hommes ? Y’a-t-il eu un désenchantement après seulement dix mois de gestion d’Alternance qu’il a appuyée de toutes ses forces ? «Oui», avoue Mody Niang.
Pourtant, l’optimisme était fondé avec l’intronisation à la Magistrature suprême d’un président et d’un patriarche «au dessus de la mêlée, soucieux seulement de conduire les changements souhaités par les Sénégalais». Dans tous les cas, dés les premières heures de l’Alternance, il perçoit les premiers signes de la trahison. Il est convaincu que l’espoir allait succéder au désespoir. L’enchantement au désenchantement. Des lueurs aux leurres.
Après la nomination de Moustapha Niass comme Premier ministre, l’entrée dans le Gouvernement de l’éphémère Marie Lucienne Tissa Mbengue comme ministre de l’Education constitue le premier couac du magistère de Wade. La procession des barons socialistes comme Sada Ndiaye qui lui avait interdit de mettre les pieds dans son village de Nguidjilogne, de Abdoulaye Diack, au Palais présidentiel pour lui faire acte d’allégeance. C’est une façon de caricaturer et de railler une transhumance pratiquée à grande échelle. Et une preuve que l’alternance était dévoyée, violée et trahie par Abdoulaye Wade. «Je lui ai dit que nous avons voté pour un changement d’hommes et de méthodes. La transhumance est une trahison à l’Alternance que nous avons obtenue après plusieurs années de lutte pour balayer le Parti socialiste», persiste Mody Niang.
Dans cette foulée de déception, Mody Niang publie Me Wade et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi (janvier 2004). Des lignes qui constituent l’expression d’un désenchantement total et un cri du cœur après la trahison de Wade d’un citoyen «attaché à l’éthique et à son pays».
La déception de Mody s’accentue davantage même s’il continue de défendre les mêmes principes prônés depuis l’âge de 18 ans. Cet homme, qu’il croyait allait marcher sur les pas de Nelson Mandela après un seul septennat au pouvoir, reste toujours amer et cherche à savoir Qui est cet homme qui gouverne le Sénégal. Le titre éponyme de son dernier ouvrage sur Wade «banni des frontières sénégalaises et confisqué par la Douane sénégalaise» est une réponse à ses multiples interrogations de simple citoyen. «Je viens juste d’avoir le livre. C’est un ami qui me l’a ramené de Paris. Il l’a dissimulé dans ses bagages pour éviter que la Douane ne le confisque. On se rend compte que la liberté est complètement menacée dans ce pays», se désole-t-il.
Aujourd’hui, la République est, dit-il, couchée et humiliée par Abdoulaye Wade. Le Sénégal est devenu une ploutocratie avec l’érection de l’argent comme mode de gestion du pouvoir, en plus des violations de toutes les valeurs démocratiques. «L’argent s’est substitué à toutes les autres valeurs de ce pays. Il a empoisonné les mentalités. On parle de sa générosité débordante alors qu’il distribue de l’argent du contribuable. Me Wade est un monstre et il ne recule devant rien pour satisfaire ses besoins et atteindre ses objectifs. Pourtant, il devait être indépendant parce qu’il ne doit à personne son élection. Il disposait d’une légitimité populaire. Mais, il est devenu un monstre avec le contact du pouvoir», relève M. Niang. Il poursuit dans son réquisitoire de cet homme qui gouverne le Sénégal : «Un patriarche a l’obligation de dire la vérité alors que Me Wade raconte des contre-vérités sciemment. C’est vraiment scandaleux.»
Que reste-il de la démocratie sénégalaise et de la bonne gouvernance politique ? L’affaire Me Babacar Sèye, la gestion catastrophique des fonds politiques, l’affaire des chantiers Thiès et les fonds Taïwanais, le Protocole de Rebeuss lui viennent en tête et le rendent davantage amer. «Le moins grave de ces scandales et infiniment plus grave que l’affaire du Watergate qui a coûté au Président Nixon sa démission forcée en 1974. Avec toutes ses casseroles, si nous nous trouvions dans une véritable démocratie avec une justice indépendante et des citoyens informés et conscients de leurs responsabilités, Me Wade serait destitué», se désole-t-il.
WADE IRRESISTIBLE
Mody Niang se rend quand même à l’évidence : personne ne peut résister à Me Wade. L’élection présidentielle de 2007 est une preuve à cette vérité que Mody Niang essaie de combattre par ses propres moyens intellectuels. L’opposition part à la conquête du pouvoir sans argent et les citoyens sont matraqués d’images virtuelles. Au soir du 27 février 2007, Mody Niang est presque malade après l’annonce des premières tendances au niveau des stations radios. «C’est incroyable parce que je croyais que les Sénégalais allaient sanctionner Me Wade. Cela m’a surpris profondément ? Je n’ai jamais vu un peuple aussi indifférent, aussi amorphe et aussi désintéressé alors qu’il traverse une période très difficile», se désole-t-il. A-t-il pensé à arrêter ce combat après avoir perdu la bataille de février 2007 ? «Non ! Mes amis de l’autre côté (Pds) croyaient que je vais laisser tout tomber. Ils se sont alors trompés», sourit-il. Paul Negem, ami de longue date : «C’est un homme courageux, généreux et désintéressé. C’est son pays qui l’intéresse et il ne va jamais arrêter ce combat.»
Il poursuit son combat en écrivant régulièrement des contributions et fouine un peu partout pour étayer ses dénonciations à l’encontre du pouvoir de Abdoulaye Wade. La dernière hérésie du président de la République est la publication du dernier livre de Abdoulaye Wade : Une vie pour l’Afrique. Il fait l’exégèse de cette publication qui lui sert d’inspirations pour publier ce nouveau livre : Un vieux président face à lui-même - Autoglorification, affabulations et calomnies. «Je l’ai lu de la première à la dernière phrase. Le livre peut être divisé en deux parties. La première partie est l’autoglorification. C’est une utilisation du «je» et du «moi». On dirait que le Sénégal commence le 19 mars 2000. L’autre partie est un tissu de mensonges et de calomnies. Il traite Abdou Diouf de tous les noms d’oiseaux et n’épargne pas ses pairs africains. C’est ridicule», enrage M. Niang.
Aujourd’hui, l’homme continue de tenir à sa liberté d’expression comme à la prunelle de ses yeux. Mody Niang, qui a milité au Rassemblement national démocratique (Rnd) de Cheikh Anta Diop avant son éclatement et à la Convention démocratique et patriotique (Cdp/ Garab Gui) qu’il quitte après trois mois de militantisme. Un intérêt à la chose politique comme la conduite et la gestion des affaires de la Cité le mène à l’Alliance des forces du Progrès (Afp) pour saluer surtout les «qualités intellectuelles, humaines, administratives et le sens du patriotisme de Moustapha Niasse», même s’il assume leur amitié. «Je tiens à ma liberté et à mon indépendance. Je ne peux donc pas m’accommoder des gardes fous érigés par les partis politiques notamment sur le plan intellectuel», dixit M. Niang. Il sait que la liberté a un prix. Mody Niang est alors prêt à casquer pour obtenir et jouir pleinement de son freedom.
OUSSOUYE-3 plaintes déposées contre le préfet par Sopi 2009, Benno Tekku Defarat Senegaal et la Ceda .
11-02-2009
Trois plaintes sont déposées contre le représentant de l´Etat, le préfet d’Oussouye Tidiane Diouf, pour avoir tripatouillé les listes des investitures aux élections locales. Son acte est déploré par tous ses administrés du Kassa et les autorités locales qui attendent, avec une grande impatience, le sort que l´Administration sénégalaise lui réservera.
Les erreurs de Tidiane Diouf
Par Erick Salemon BASSENE
Contrairement aux sous-préfets de Cabrousse et de Loudia, qui ont respecté à la lettre la loi électorale, Tidiane Diouf, le préfet d´Oussouye a, pour sa part, osé tripatouiller les listes de la commune en publiant une liste qui n´est pas reconnue par la Coalition Sopi 2009 et la Commission électorale départementale autonome (Ceda). Ce qui a rendu la situation politique difficile dans la commune d´Oussouye. Ainsi, deux plaintes ont été déposées respectivement par la Coalition Sopi 2009, la Coalition Benno Takku Defarat Senegaal, auxquelles s’ajoute celle de la Ceda d´Oussouye pour que Justice soit rendue.
«Nous avons reçu toutes les listes que nous avions demandées. A notre grande surprise, le préfet nous a donné une liste que nous n´avons pas reconnue, parce que la liste principale que nous avons demandée, il avait refusé de nous la remettre. Donc, nous avons reçu une liste sur laquelle nous avons vu des gens qui ne figurent pas sur la première. Ainsi, nous avons écrit une lettre de rectification adressée au préfet. Nous avons reçu la Coalition Sopi 2009 qui a aussi écrit une lettre. Cette lettre a été déposée au préfet. Nous avons déposé une plainte au tribunal départemental d´Oussouye. La Coalition Sopi 2009 en a fait de même pour queJustice soit rendue. A notre niveau, nous avons envoyé toutes les correspondances au niveau de Cena qui va pouvoir apprécier. En tout cas, pour ce qui nous concerne, la liste publiée à la préfecture est une liste que la Ceda d´Oussouye ne reconnaît pas.» Voilà les explications données par Pierre-Yves Manga, le président de la Ceda d´Oussouye.
Pourtant, le préfet Tidiane Diouf aurait dû écouter les conseils de son entourage, de la Ceda et du camp du ministre Christian Sina Diatta. En effet, pour Ousmane Agouloubéne Diédhiou, premier maire libéral du Sénégal, le préfet n’a pas voulu tenir compte du travail de la base. D´ailleurs, le préfet s´est compliqué la tâche, dès le début, en exigeant que les mandataires départementaux déposent eux-mêmes les dossiers de leur parti, bien que le ministre Sina Diatta ait mandaté quelqu´un pour le remplacer, compte tenu de son calendrier chargé. «Le préfet Tidiane Diouf a refusé que Sina me choisisse comme mandataire parce qu´il ne pouvait pas être toujours sur place. A Djimbéring, il a choisi Ignace Diatta. A Santhiaba Manjack, Sény Diatta a été mandaté. A Oukout, c´est Emmanuel Djikoune et à Mlomp, c´est Abraham Sambou qui a été nommé comme mandataire. Ailleurs, les sous-préfets ont accepté les papiers de mandat délivrés par Sina, mais à Oussouye, le préfet a refusé en disant qu´il ne reconnaît que le mandataire départemental. C´est la raison pour laquelle Sina a tenu à être présent pour déposer le dossier lui-même», a précisé l´ancien maire libéral d´Oussouye.
affaire Emilie Diatta
Selon Ousmane Agouloubéne Dioudhiou, il a déposé la liste de la Coalition Sopi 2009 à 14h 05 devant le président de la Ceda, l´adjoint au préfet et le chiffreur d´Oussouye. Vers 22 heures, Emilie Diatta est allée à la préfecture avec son dossier pour le déposer. Un dossier que Tidiane Diouf a refusé de prendre le 20 janvier et qui n´a pas été déposé à la date indiquée. «Le 21 janvier, le ministre Diatta m´a téléphoné depuis l´Allemagne pour me dire qu´il a reçu des informations selon lesquelles le préfet veut tripatouiller notre liste en y ajoutant les camarades. Je suis allé le 22 janvier avec un témoin, Famara Badiane en lui disant que j´ai appris qu´il veut tripatouiller les listes, mais il a nié. Je lui ai même dit : «Préfet, vous ne connaissez pas les gens de la commune. Si vraiment le parti tient à régler ce problème causé par Emilie Diatta et qu´il n´est pas en mesure d´envoyer quelqu´un à Oussouye pour régler la situation, on vous donne l´ordre de convoquer la tendance de Emilie et celle de Sina afin de régler la situation, parce que, ensemble, on peut savoir qui enlever et qui maintenir. Mais, si vous faites le travail vous seul, vous risquez de faire n´importe quoi.» Il m´a dit qu´il faut régler au niveau central. En sortant, nous avons alerté nos camarades pour les informer. Et durant la nuit, on est reparti le voir chez lui pour trouver une solution. Il nous a dit qu´il a reçu des directives au niveau central et qu´il ne peut pas refuser de faire ce que le niveau central lui a demandé de faire ; c´est-à-dire de faire une répartition de 50% sur chaque liste, alors que Emilie n´a pas déposé officiellement de dossier ni à la préfecture ni à la Ceda. Je lui ai même demandé ce jour-là où est-ce que Emilie a déposé sa liste. Le préfet me dit qu´il ne sait pas là où la liste a été déposée. Nous avons dit de ne pas barré le nom d´un seul individu sur notre liste. Dans la nuit, nous sommes allés à la Ceda pour l´informer et elle nous a demandé de porter plainte. Ce que nous avons fait de suite. Le 30 janvier, il a affiché les listes vers 23h 30. Le lendemain, je me suis rendu à la préfecture où j´ai remarqué qu´il a tripatouillé les listes. Il a enlevé tous nos éléments essentiels pour mettre tous ceux de Emilie. On dirait qu´il était avec quelqu´un du groupe de Emilie pour lui indiquer tous nos éléments. C´est comme ça que tous les camarades de Emilie se sont retrouvés sur les listes, alors qu´ils n´ont pas déposé leur dossier.» C’est là le témoignage du premier député Pds d’Oussouye.
A cause du préfet, le climat politique était lourd d´affrontements entre les différentes tendances. Pour parer à cette éventualité, l´adjudant Ndiaye, commandant de la brigade d´Oussouye a fait appel à un renfort pour assurer la sécurité des populations durant deux jours. «L´ordre n´a pas été perturbé. Il n´y a pas d´attroupements dans la ville. Mais, il y a eu des tiraillements entre le préfet et les politiques. Comme la gendarmerie est une force républicaine qui est là pour tout le monde, on a été renforcé par des forces de réserve venant de Ziguinchor pour assurer la sécurité des populations pendant deux jours», explique l´adjudant Ndiaye.
recidiviste
Ce n´est pas la première fois que ce préfet use de son pouvoir administratif pour faire ce qu´il veut. Lorsqu´il était le préfet de Bignona en 1998, il a failli perturber les élections. «En 1998, il a eu des problèmes avec Mamadou Niakhaté, président de la Ceda de Bignona qui avait formé des contrôleurs qui devaient être dans les bureaux pour superviser le scrutin dans les bureaux de vote de ce département. Tidiane Diouf les a tous écartés. La Ceda de Bignona était obligée de chercher d´autres rapidement, en se rabattant sur des élèves ayant le niveau du Bfem et de la Terminale. Quand il est arrivé à Oussouye, non seulement il a répété la même chose en usant de son pouvoir, mais aussi il a fait pire en osant tripatouiller les listes de la Coalition Sopi 2009. C´est la raison pour laquelle nous avons décidé de porter plainte contre lui pour que Justice soit rendue parce qu´il ne peut pas continuer à user de son pouvoir pour perturber l´ordre, la loi électorale. Il devait être le premier à le respecter. Mais ce n´est pas le cas», a rappelé Pierre-Yves Manga.
Un chef de village du Kassa confie : «Il a déçu tout le monde dans le Kassa. Les villages Diakéne et de Essaout ont un problème foncier. Pour éviter le pire, tous les chefs du Kassa se sont levés pour mener une enquête avant de trancher en faveur de Diakéne. Mais lui, il s´est rangé du côté d´Essaout. Ce que nous avons tous déploré.»
Interpellé sur toutes ces questions, Tidiane Diouf que nous avons trouvé sur le perron de la préfecture d´Oussouye, a refusé de répondre à nos questions. «Je n´ai rien à dire. Je ne parle pas à la presse. Non ! Et c´est non ! Je ne veux pas parler à la presse !», a-t-il rétorqué devant Jeanne d´Arc Diabone et un de ses gardes de la Gmi.
Correspondant
INVESTISSEMENTS- Fructifier les capitaux dormants : Les fonds de pension attirent les convoitises .
11-02-2009
L’idée vient des Etats-Unis, où elle a prospéré. L’Afrique de l’ouest veut la faire prospérer dans un nouvel environnement, afin de financer ses investissements de cette manière. Il s’agit de profiter de la masse de ses réserves de pensions retraites. Au Sénégal, un décret est en cours de mise en œuvre.
Par Safiétou KANE
L’Afrique de l’ouest dispose d’énormes réserves financières issues des cotisations sociales. Avec la crise financière qui secoue le monde, certains pays africains se posent la question de l’éventualité d’une diminution de l’aide publique au développement. Ce qui, si cela s’avérait, pourrait entraîner la disparition de certains projets de développement. Aussi, pour atténuer les effets de la crise financière en Afrique, la Banque mondiale souhaiterait mettre en place un fonds pour atténuer les vulnérabilités. La proposition d’une telle solution se fera au mois d’avril prochain, lors du sommet du G20 à Londres.
En Afrique de l’ouest, on cherche à utiliser les fonds de réserves des pensions pour des «investissements productifs». Une telle proposition a été faite hier, par le président de la commission de l’Uemoa, M. Soumaïla Cissé, lors de la deuxième journée de la conférence internationale sur l’investissement et les nouvelles technologies de gestion des fonds de pension en Afrique, intitulée Destination Africa.
L’utilisation du fonds de réserves des pensions est un exemple venu d’ailleurs et qui porte ses fruits. A l’Uemoa, on souhaite bien l’adaptation dans notre paysage. Le cadre pour l’utilisation de ces fonds de pension «n’est pas encore défini. Mais nous allons aller très vite, surtout dans la communication», a affirmé M. Cissé. Mais, c’est surtout pour sensibiliser les retraités, qui gardent un œil vigilant sur leur argent. Les sensibiliser pour leur faire comprendre «qu’il n’y aura pas de placements hasardeux. Nous allons aller de l’avant dans un cadre bien défini, avec l’estimation des besoins de chacun». M. Cissé n’a pas fait une évaluation de cette manne de réserves dans la zone de l’Uemoa, néanmoins, il pense que la zone Uemoa «est un bon risque pour les investisseurs. Un cadre propice qui permet d’utiliser des fonds de pension sous diverses formes avec un partenariat public-privé, la mise en place d’un consortium avec les banques et un partenariat avec les autres acteurs privés».
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Organisations professionnelles, Mme Innocence Ntap Ndiaye qui participait à cette rencontre a également adhéré à cette idée. Toutefois, elle pense que les «placements devraient se faire en fonction des politiques définies par les pays».
Au Sénégal, les réserves de l’Ipres sont estimées à 300 milliards de francs Cfa. Prenant la parole au cours de cette rencontre, M. Alpha Ndiaye, président de la commission de supervision des fonds de pension privés, a révélé «qu’il y a une politique d’investissement des réserves. Ce sont des procédures et des normes. Nous sommes en train de placer les fonds privés de pension. Mais nous voulons un système volontaire, solide, garanti. Mais aussi, une très forte surveillance de ces fonds dans les investissements, avec la prise en compte des opportunités nationales et régionales». A cet effet, au Sénégal, on va vers la création «d’une nouvelle structure dédiée uniquement aux fonds de pension. Un projet d’application du décret de l’autorité de supervision de ces fonds est en cours. Un appel d’offres sera lancé pour la gestion de ces fonds et le gouvernement fera des facilités fiscales», renseigne M. Ndiaye
Le directeur général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) assure que «le Sénégal est en train d’étudier une expérience pour arriver à la capitalisation. Les investissements sont souvent confrontés à des problèmes techniques et de management des hommes, et de l’étroitesse du marché. Il faut réfléchir sur les politiques d’investissement et les outils à mettre en place pour éviter les risques».
Dans les échanges entre les expériences portant sur l’utilisation des réserves de pension pour les investissements, M. Thuram White, Président-directeur général de Progress Investment Management company explique : «Quand on parle de réforme de pensions, le problème de la rentabilité et des risques détermine la manière dont vous allez déterminer votre portefeuille de réserves. Il faut 10 à 20 ans pour être sûr de la rentabilité ou pas des bénéficiaires.» Aux Usa, la meileure pratique est d’investir dans les marchés financiers américains et non américains, les produits de base, le pétrole et les infrastructures. La clé reste la rentabilité.
sakane@lequotidien.sn
Sud quotidien /
AUDIT DES DÉPENSES HORS BUDGET Le Sénégal s’engage devant le Fmi
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN , mercredi 11 février 2009
Après la dette intérieure, le gouvernement devra faire face aux dépenses hors budget. Comme annoncé lors de la dernière réunion du groupe consultatif, l’Etat va procéder à l’audit de cette dette pour savoir quelle suite donner à cette question.
Le Gouvernement s’est engagé à achever avec succès l’audit externe des dépenses extrabudgétaires et poursuivre la bonne mise en œuvre de l’agenda des réformes structurelles, notamment en améliorant les systèmes comptables et de suivi du budget.
Le ministère de l’Economie et des finances l’a fait savoir dans un communiqué de presse faisant état de la mission que le Fonds monétaire international (Fmi) a effectué du 03 au 09 février 2009 au Sénégal. Une visite qui avait pour objet l’évaluation de la situation économique et financière nationale et la mise en œuvre du programme Ispe/Fce (Instrument de Soutien à la Politique Economique/ Facilité de Protection contre les Chocs Exogènes).
Concernant la mise en œuvre des réformes structurelles du programme Ispe/Fce, la source renseigne que « la mission du Fonds a relevé que le Gouvernement a satisfait le critère d’évaluation portant sur la réforme des procédures de formulation du budget ». Et de souligner que « les critères d’évaluation quantitatifs feront l’objet d’une évaluation en mars 2009 ».
Par ailleurs, la même source fait croire que, « les services compétents du Ministère de l’Economie et des finances et le Fonds monétaire international se sont entendus tant sur le montant des impayés du secteur privé, que sur les montants apurés au titre de ces impayés ». Elle fait savoir que la troisième revue du programme Ispe/Fce est prévue du 24 mars au 03 avril 2009 et elle portera sur l’examen de la mise en œuvre des mesures du programme à fin décembre 2008 et à fin mars 2009.
WADE-TOUBA Relation tumultueuse*
par , mercredi 11 février 2009
Pour camper le décor de cette relation tumultueuse il faut évoquer trois pavés dans la mare qui se manifestent dans des actes qui prêtent équivoque et marquent une incursion désinvolte dans le domaine sacré vis-à-vis duquel on ne peut s’empêcher de chercher des explications maçonniques, si tant est que la maçonnerie n’est qu’une société philosophique mal famé dit-on cynique.
Premièrement : le fait que Serigne Saliou soit mis tête de liste même si cette démarche vise à le dessaisir en douceur du pouvoir de nommer directement les conseillers ruraux pour une mise au vote démocratique
Secondo : une tradition orale très répandue selon laquelle Serigne Saliou allait parachever tous les chantiers de Serigne Touba s’est révélée improbable du fait de l’œuvre de Me Wade, malgré la frénésie donatrice mouride et le décaissement d’une somme assez astronomique par Serigne Saliou qui n’a eu de cesse de déplorer la lenteur, ce qui en dit long . Cette affaire avait dérouté l’entendement et la conscience de plus d’un.
Troisièmement : le fait que Karim Wade s’est trouvé a bord de l’avion qui rapatriait la dépouille mortelle de SERIGNE MOURTALLA a fait perdre à beaucoup des mourides leur latin
4ème élément : la date choisi pour la visite du khalife générale des mourides au palais .cette date n’est autre que le 19 juillet date a laquelle le Cheikh s’est rappelé a Dieu, qui corresponde curieusement le 15 du mois lunaire RAJAB qui, selon un conte de fée très répandu, représente le jour idéal pour se raser la tête.
Du côté de l’Etat, il ne manquait pas de quoi se mettre sous la dent qui explique cet enlisement. Premièrement, il y a bel et bien le détournement d’objectif par le tronçon butiné qui ceint la totalité des périmètres de Khelcom partant de Keur Kaabbou aux confins de Kaffrine est une route de qualité très coûteuse qui n’a rien en envier a celle de l’ANOCI A Khelcom, l’Etat a beaucoup investi aussi bien sur le plan hydraulique qu’énergétique on y trouve des grands transfos électriques, dans tous les 15 Daara sans compter les grands forages dont les capacités de stockage sont assez fortes assortie d’un éclairage de qualité tous cette investissement d’une zone rural aurait pu aux yeux de l’état sénégalais être injecté dans les chantiers de TOUBA
Secundo le fait la route qui la plus précieuse butiné par le gouvernement a passé à la périphérie de la ville sainte à des zones que personne n’habitue parce que ce sont les back necks (les maîtres de cérémonie) de Serigne Saliou qui avaient fait des pieds et des mains pour que ce goudron passe près des terrains qu’ils possèdent. Pour que cela puisse avoir de la valeur. Un deuxième gâchis aux yeux de l’Etat sénégalais.
En tous cas le Cheikh a commencé à imprimer des nouveautés dans la conduite des affaires mouride en introduisant une gestion œcuménique qui se traduit par la création d’un comite consultatif qui, regroupe en son sein les membres de la famille de DAROU MOUSTY de DAROU SALAAM de CHEIKH MASSAMBA qui y siègent conjointement, avec des petit fils directe. tout le monde a constaté que BASSIROU MBACKE Abdou khoudosse qui appartient à la famille de Darou Mousti est devenu l’un des plus en vue dudit comité.
Cette innovation est curieuse dans la mesure où il consacre le déboutement des sirènes de sectarisme familiale incarnées par certains descendants directs du Cheikh qui s’emploient vigoureusement pour écarter ce qu’il appellent les frères (mbocks) ou dans autre jargon la périphéries : c’est dire les Mbacké-Mbacké qui ne sont pas des descendants directes du Cheikh. Il a également procède à la sécurisation de la ville sainte de Touba depuis quelque temps les vendeurs de stupéfiants et autres délinquantes sexuelles sont dans la traque et font les frais de la furie de la gestapo du Cheikh . On ne peut pas l’occulter également : TOUBA renoue avec l’organisation et la méthode sous la férule de Serigne Bara même si l’anarchie se replie d’avantage sous les assauts répètés de la réglementation policière, et l’ordre républicain se déploie lentement mais sûrement.
Troisième remarque sans pour autant adosser au grand champ comme Khelcom, il a toutefois réussi à renflouer à raison de 1,5 milliard le compte de Serigne Touba. Et le fait que Touba devient un vaste chantier en dit long. Seulement la où le bât blesse est que ces chantiers représentent le paravent de vache à lait, parce que la senteur de la surfacturation exhale dans tous les cercles mourides. Et ce du fait qu’il n’existe pas un organe pour la régulation et de la transparence des marchés qui va passer au peigne fin les facturations et supervise les travaux. S’agissant des chantiers de Wade qui ont un goût d’inachevé et s’enlisent de plus en plus du fait de la situation d’insolvabilité dans laquelle l’Etat sombre. D’autant plus que sous le coup du désir ardent de s’attirer de l’électorat mouride, Wade a recouru à forces promesses, à prendre des engagements mirobolants devant les mouride sans recourir à l’arbitrage budgétaire, donc il se trouve écartelé entre le devoir d’honorer ses engagements et les impératifs républicains qui supposent un traitement équitable et équilibré des segments sociaux. J’espère que le mouridisme trouvera chaussure à son pied en créant une entreprise de SERIGNE TOUBA qui s’occupera de l’exécution de tous les travaux mourides dont la prestance sera passée en revue par l’organe de régulation sus évoqué.
GENDARMERIE : en tous cas, je suis scandalisé de la fréquence des morts d’homme pendant les interrogatoires et la recrudescence de la torture. La population de OUAKAM subissait la torture dont la gendarmerie balayait d’un revers de main. En tous cas les images reprises par la presse étaient désobligeantes, les talibés des MODOU KARA subissaient les affres d’une gendarmerie en furie, les élèves de Kédougou en manifestant, l’un d’eux en a trouvé la mort. En tout cas, une question qui coule de source est ce que nos forces de sécurité qui s’attribuent le label de performance et reconnues compétentes ne chercheront elles pas à l’instar de tous SENEGALAIS la facilité en se rabattant au raccourcis de la torture pour l’extorsion des aveux. On ne peut pas se prévaloir du professionnalisme en passant outre les textes qui répriment sévèrement la torture. Ce que nos respectueuses forces de sécurité doivent savoir : est que le monopole de la contrainte est une charge républicaine, non pas un privilège.
Serigne Fallou Dieng, le fakir soufi
WADE-TOUBA
Relation tumultueuse* : le titre est de la Rédaction.
WALF FADJRI :
La problématique de l'approvisionnement du Sénégal en gaz butane
Le Sénégal connaît, depuis quelques années, des perturbations récurrentes dans son approvisionnement en gaz butane, produit de première nécessité, largement utilisé dans les zones urbaines pour les besoins de cuisson. Pour expliquer ces ‘tensions’, deux arguments sont généralement avancés : à savoir les contraintes dans la gestion de la subvention et les capacités de stockage limitées qui impliquent la réception de deux butaniers par semaine. Sur la base des prix actuels du gaz butane sur le marché international, de la consommation du marché national et des capacités de stockage existantes, ces arguments résistent difficilement à l'analyse.
Le problème de la subvention
La bouteille de gaz de 6 kg, la plus populaire, est aujourd'hui vendue à 2 500 F Cfa toutes taxes comprises (Ttc), ce qui correspond à 416 667 F Cfa la tonne. A ce montant, il faut déduire la marge des opérateurs (distributeur, grossiste et détaillant) égale à 127 791 F Cfa la tonne et les droits et taxes (6 % de droits de porte et 18 % de Tva). Le prix à l'importation permettant de vendre la bouteille de 6 kg à 2 500 F Cfa sans subvention est ainsi de 217 066 F Cfa la tonne, compte tenu des droits et taxes estimés à 71 810 F Cfa la tonne. Au taux de change de 500 F Cfa/Usd, ce prix à l'importation correspond à 434 Usd la tonne qui doit couvrir le prix sur le marché international et les frais liés à l'importation. Or, le prix du gaz butane sur le marché international à la fin de l'année 2008 est de 350 Usd la tonne. De ce fait, les frais liés à l'importation qui en découlent sont de 84 Usd la tonne. Au vu du coût actuel du fret pour des butaniers de 4 000-5 000 tonnes, généralement reçus au Sénégal, des marges de négociant en cours dans le commerce de gaz et des frais annexes, ce montant de 84 Usd est largement suffisant pour couvrir les frais liés à l'importation, si celle-ci est réalisée dans les meilleures conditions d'approvisionnement. Dans ce cas, le gaz butane peut être vendu au prix actuel sans qu'aucune subvention ne soit due au fournisseur. Si des subventions sont aujourd'hui prévues, au point de créer des perturbations, la politique d'approvisionnement mérite d'être analysée.
L'approvisionnement du Sénégal en gaz butane est aujourd'hui confié à la Société africaine de raffinage (Sar). Sa production en gaz étant très faible, moins de 10 % du marché, celle-ci importe la quasi-totalité du produit livré au centre emplisseur. Malheureusement, la Sar n'est nullement incitée à minimiser ses coûts d'approvisionnement, toutes les charges liées à l'opération étant répercutées aux consommateurs. Aucun appel à concurrence n'est fait pour le choix du fournisseur de gaz, ce qui peut être cause d'importants surcoûts supportés soit par l'Etat à travers la subvention, soit par le consommateur.
Au moment où la gestion de la subvention semble poser beaucoup de problèmes au point où le gouvernement prévoit de la supprimer, la libéralisation de l'importation du gaz butane semble la seule voie permettant de garantir un approvisionnement correct et à un prix acceptable. A défaut, l'appel à la concurrence devra être la règle. Dans ces cas, si les prix sur le marché international devaient conduire à un prix de revient supérieur au prix actuel de vente, l'Etat devrait d'abord renoncer à ses droits et taxes pour limiter ce prix. Il est paradoxal de parler de subvention sur un produit alors que l'Etat perçoit des taxes sur le même produit.
Les contraintes de capacité
Le Sénégal dispose aujourd'hui de 10 500 tonnes de capacités de stockage de gaz butane, pour une consommation journalière, incluant les exportations, de moins de 400 tonnes par jour, ce qui correspond à 26 jours de consommation au moins. Dans ces conditions, comment expliquer le besoin de deux butaniers de 4 000-5 000 tonnes chacun, par semaine alors que la consommation hebdomadaire n'atteint pas 2 800 tonnes ?
La capacité de stockage de 10 500 tonnes, quoique insuffisante pour garantir le stock de sécurité de 35 jours, devait permettre d'approvisionner correctement le marché actuel avec un plan d'approvisionnement basé sur une gestion cohérente des stocks. En effet, en considérant la taille usuelle des butaniers reçus au Sénégal, à savoir 4 000 tonnes, les 6 000 tonnes de la capacité existante pourrait servir à assurer un stock de sécurité de 15 jours, les 4 000 tonnes étant réservées au stock de roulement (ou stock outil) qui correspond à 10 jours de consommation. Ainsi, l'approvisionnement sera assuré avec un butanier de 4 000 tonnes par 10 jours, en plus du stock de sécurité de 15 jours au moins permettant de faire face à un éventuel retard sur l'arrivée d'un bateau. Dans ces conditions, les quantités de gaz stockées sur le territoire seront en permanence comprises entre 6 000 et 10 000 tonnes, ce qui met à l'abri de toute rupture de stocks, sauf dans des cas extrêmes de force majeure.
En l’absence d’une politique cohérente d'approvisionnement, accompagnée d'une gestion optimale des stocks, les investissements additionnels envisagés seront facteurs de surcoûts importants sans mettre à l'abri des pénuries.
Des investissements bien pensés
La réalisation de 22 000 tonnes de capacité supplémentaire à court terme, est aujourd'hui présentée comme seule solution pour garantir l'approvisionnement correct du pays en gaz butane, sans que l'opportunité et la justification économique ne soient établies. En effet, avec le niveau actuel de consommation, 400 tonnes par jour, une capacité de stockage totale de 18 000 tonnes permet de garantir le stock de sécurité de 35 jours et 10 jours de stock de roulement (stock outil). En déduisant de cette capacité, celle existante de 10 500 tonnes, seule une capacité supplémentaire de 7 500 tonnes est nécessaire. Une évolution de la consommation de 6 % par année, largement supérieure aux évolutions actuelles, mène à un besoin de 22 000 tonnes supplémentaires à l'horizon 2018.
Du point de vue économique, la réalisation de ces capacités supplémentaires est justifiée par les droits de passage perçus par l'investisseur. Pour éviter que les nouveaux investissements induisent une augmentation de ces droits de passage qui entrent dans le calcul du prix de vente, il est nécessaire que la consommation journalière atteigne 567 tonnes, consommation obtenue en 2014 en considérant une évolution de 6 % par année. La réalisation anticipée en 2009 des 22 000 tonnes conduit à un besoin d'augmenter les droits de passage de 34 %.
En conclusion, la sécurisation de l'approvisionnement du Sénégal en gaz butane passe par une bonne programmation des investissements nécessaires au niveau des capacités de stockage, mais également par une optimisation de l'utilisation des capacités disponibles. Dans un contexte de rareté des ressources financières, un surinvestissement sera chèrement payé par les consommateurs.
Mamadou NDIAYE Consultant International njieconsulting@gmail.com
En visite à Touba : La grosse bourde du chef de l'Etat AU DEUXIEME JOUR DE SON SEJOUR DANS LA CITE RELIGIEUSE La grosse bourde de Wade à Touba
Serigne Basse Abdou Khadre Mbacké, le président du Comité l'organisation du Magal édition 2009, ne figure pas sur les listes électorales à Touba-Mosquée. Et pourtant, le président Wade l’a présenté hier comme le candidat de sa coalition pour diriger la communauté rurale du même nom. Ce qui a eu le don de gêner tous les dignitaires mourides présents à la cérémonie.
(Correspondance) - ‘Je parlais tout à l'heure à Serigne Basse qui était notre candidat pour diriger la communauté rurale et bientôt peut-être la commune qui me montrait comment il a pu doubler les recettes de la ville depuis la veille du Magal’. Ces propos sont de Me Aboulaye Wade et il les a prononcés lors de la deuxième et dernière journée de sa visite à Touba et après une longue tournée dans les chantiers pour constater de visa l'état d'avancement des travaux de modernisation de la cité religieuse. Mais cette phrase du président s’apparente à une bourde. Parce que, comment peut-on investir quelqu'un président d'une communauté rurale alors qu'il ne figure pas sur les listes d'investitures déjà sorties et affichées partout ? En effet, Serigne Basse Abdou Khadre Mbacké ne figure pas sur les listes déposées à la sous-préfecture de Ndam.
En outre, même si Touba est érigée en communauté rurale depuis la réforme de 1976, il a son contexte qui lui est propre, car le choix des hommes qui doivent siéger et diriger cette institution a toujours été du ressort exclusif du khalife général des mourides. Et nombre d’observateurs de se demander hier, après la sortie du chef de l’Etat, si Wade n’a pas dans ses projets d'ériger en commune la ville fondée par Bamba et qui est un titre foncier dignement acquis par Khadimou Rassoul.
En tout cas, Serigne Basse Abdou Khadre Mbacké, le président du Comité l'organisation du Magal édition 2009, interpellé sur la sortie de Wade n’a pas jugé courtois de se prononcer sur la question. Mais selon ses proches que nous avons contactés, le marabout ‘n'est pas et n'a jamais souhaité être sur les listes. Par conséquent, il n'a jamais aspiré et il n'aspirera jamais à diriger la communauté rurale de Touba Mosquée. Il est et il restera au service du khalife général des mourides et de Serigne Touba tant qu'il est en vie et qu'il a la confiance de ses frères’, ont conclu ses proches. Pourtant, Me Madické Niang qui est en quelque sorte le cordon qui relie Touba à l'Etat pouvait bien épargner au président de la République sa bourde, car il était à deux doigts de lui et il connaît mieux que quiconque la configuration des listes de la communauté rurale de Touba sur lesquelles il est investi.
Cette deuxième et dernière journée de la visite du président Wade dans la cité religieuse a aussi été marquée par l'assurance qu'il a donnée au khalife général des mourides de terminer les travaux des chantiers de Touba dans les délais requis. A cette occasion, il a montré sa satisfaction quant à l'avancement et la qualité des travaux. Et il a annoncé à Serigne Bara la venue du président chinois dans notre pays dans les prochaines heures. Il a, en outre, réitéré son appartenance au mouridisme, avant de faire l'apologie de cette tarikha qui se distingue surtout par son amour du travail et qui ‘est une source de redistribution de revenus ; c'est une richesse cachée dans un pays pauvre’.
Babacar MBODJ