Les Assises proposent les linéaments d’une go
Les Assises proposent les linéaments d’une gouvernance politique nationale.
Le Soleil : Jeudi 11 Juin 2009
FUITE DES CERVEAUX : Plaidoyer pour le retour des diplômés.
Les boursiers de la Fondation Ford ont reçu la semaine dernière leurs diplômes. Le ministre Moustapha Sourang, qui a présidé la cérémonie, a salué l’esprit de patriotisme de ces Sénégalais diplômés dans de prestigieuses universités qui sont revenus pour servir leur pays. A l’occasion, le représentant des Alumnis du Sénégal, a exprimé leur engagement à jouer leur partition dans le développement du pays. « Nos pays ont beaucoup de défis. Nous sommes revenus pour contribuer à les relever. Le paradis est partout », a dit Lamine Sarr. Quant au ministre Moustapha Sourang, il a magnifié l’esprit de patriotisme de ces Sénégalais qui n’ont pas cédé à la tentation de l’Occident. « La fuite des cerveaux est en train de causer des dommages incommensurables à nos pays qui ont d’innombrables défis. En revenant pour servir vos pays, vous offrez un bel exemple à méditer », a souligné le Pr Sourang. Le taux de retour est appréciable. De plus, les formés sont animés d’une volonté de contribuer au développement de leur pays.
Auteur: Idrissa SANE
LAs : Mercredi 10 Juin 2009
L’AFP CHARGE LE REGIME SUR LA GESTION DES INONDATIONS : « Il est scandaleux, pour un gouvernement responsable et digne de confiance, d’attendre l’appel de détresse d’un élu local »
Réunis en bureau politique, les progressistes se sont prononcés sur la polémique autour de la gestion des inondations oppose le gouvernement aux collectivités locales. Les camarades de Moustapha Niasse jugent scandaleux, pour un gouvernement responsable et digne de confiance, d’attendre l’appel de détresse d’un élu local.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le bureau politique de l’Alliance des forces du progrès (Afp) s’offusque avec la dernière énergie de la polémique entretenue par le régime libéral autour de la gestion des inondations. Le parti de Moustapha Niasse trouve que « la convocation des textes par le pouvoir actuel, pour se soustraire à ses obligations face aux inondations, relève d’une médiocrité crasseuse, au milieu d’une cacophonie gouvernementale, savamment orchestrée pour aménager, en temps utile, une porte de sortie en démentant le bouc émissaire du jour ». Cette démarche apparaît aux yeux des progressistes comme une fuite en avant de Wade et de son pouvoir. D’ailleurs, ils comprennent mal les déclarations du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, du ministre délégué en charge des Collectivités locales Aliou Sow et du Porte-parole du président de la République Sitor Ndour selon lesquelles les élus locaux peuvent solliciter en cas d’urgence l’assistance de l’Etat. « Il est scandaleux, pour un gouvernement responsable et digne de confiance, d’attendre l’appel de détresse d’un élu local, pour voler au secours de populations victimes de catastrophes naturelles », fulminent avec rage les camarades de Moustapha Niasse. Sur le plan politique, le projet de dévolution monarchique du pouvoir prêté au chef de l’Etat a fait l’objet d’un sévère réquisitoire de la part de l’Afp. Elle assène : « la débâcle subie par Me Wade et ses affidés n’a, en rien, modifié son schéma de succession monarchique, avec une architecture institutionnelle parasitée par une obsession suicidaire. L’allocution du 3 avril que le président de la République a adressé aux Sénégalais n’était, en fait, qu’une profession de foi de plus, que les actes posés au fil des semaines sont en train de contredire. L’Etat-Pds a bel et bien déclenché la guerre contre les collectivités locales contrôlées par l’opposition démocratique ». Abordant la question de l’urbanisme, Madieyne Diouf et Cie soutiennent que le projet de révision du Code de l’Urbanisme obéit à une logique politicienne de « mauvais goût ». Ils flairent dans ce dossier un pressant besoin de satisfaction d’une « boulimie foncière monstrueuse pourvoyeuse de fonds pour une clientèle insatiable ». Sous l’ère des Wade, déplorent-ils, « notre pays et ses populations ont déjà payé un lourd tribut à cet appétit dont les frontières dépassent les limites de l’éthique et de la morale républicaine ». C’est pourquoi, ils invitent tous les élus locaux membres de l’opposition à engager la résistance, aux côtés des populations pour faire capoter « cette agression inqualifiable contre la souveraineté du peuple et l’intérêt général ». La gangrène qui affecte tous les secteurs de la vie nationale n’a pas épargné le domaine de la santé. Preuve que ce secteur est rongé par un mal qui semble incurable, les progressistes brandissent le préavis de grève déposé par les syndicats. « Non seulement le pouvoir actuel ne respecte pas ses engagements, mais il laisse délibérément les structures sanitaires se débattre dans des difficultés qui ont pour noms : sous-équipement, endettement lourd, bref, le dénuement total qui les transforme en cours des miracles, véritables espaces de désolation pour des populations démunies, en proie au désarroi total », pestent les camarades du natif de Keur Madiabel qui dénoncent l’opacité totale dans laquelle est géré le secteur minier où les tentatives d’intimidations et les discriminations à l’emploi érigées en règle.
Auteur: Djiby BA
Améliorer l’accès à la santé de la reproduction des adolescent(e) s pour une scolarité sereine
Les Collèges d'enseignement moyen (Cem) regroupent des adolescent(e)s et des jeunes de la tranche d’âge 12-19 ans qui est caractérisée par des mutations hormonales, psychologiques et émotionnelles diverses, en préparation à la vie sentimentale et en prélude à l’activité sexuelle. Ces mutations sont vécues de manière difficile, en raison de plusieurs facteurs situés dans la famille, dans l’école et dans l’environnement périscolaire et qui mettent en grave danger la santé de la reproduction des adolescent(e)s (Sra), laquelle est ‘un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en un manque de maladie ou d’infirmité, pour tout ce qui touche l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement’.
Le milieu scolaire regroupe des enfants issus de conditions sociales diverses, des enfants d’ouvriers, de paysans, de fonctionnaires moyens et d’autres classes moins nanties composent les effectifs des différents niveaux. La promiscuité et la pauvreté aidant, les comportements des enfants se dégradent de jour en jour et certains parents, désarmés face à cette situation, sautent sur la première occasion qui se présente pour améliorer leur niveau de vie.
C’est une des causes des mariages précoces qui ont pour corollaire les grossesses précoces quand bien même celles-ci sont souvent le résultat de viols ou de harcèlement sexuel, même en dehors de la famille, c'est-à-dire dans l’école ou sur le chemin de l’école. Il s’y ajoute l’environnement scolaire qui n’est pas toujours des meilleurs et qui exerce une grande influence sur les études de ces enfants.
Dans les collèges, l’éducation à la santé de la reproduction est dispensée de manière sporadique par les professeurs de Sciences de la vie et de la terre (Svt) et les professeurs d’Economie familiale (Ecofam). L’absence de gestion de proximité des questions de Sra, au-delà des cours prodigués, constitue un problème à résoudre. Une fille en menstrues ne trouve pas un recours d’urgence au sein de l’école. Si l’éducation, du latin ‘educare’, signifie conduire vers…, l’école doit aussi contribuer à conduire les adolescent(e)s vers une vie sentimentale et sexuelle d’adulte harmonieuse et responsable.
Nos élèves qui sont en contact permanent avec le milieu périscolaire, sont exposés à tous les dangers et à toutes sortes d’agressions. Aujourd’hui, la ‘cantinisation’ des abords des écoles génère une forte fréquentation où d’honnêtes gens, des badauds et des délinquants se côtoient. L’environnement immédiat des écoles est constitué de marchés, de centres culturels, de terrains de sport entre autres lieux. C’est le cas dans beaucoup d’autres quartiers de Dakar, dont la Médina où se situe notre établissement.
Les mauvaises conditions sociales dans les familles et les influences de l’environnement scolaire comme périscolaire ont des conséquences néfastes sur la santé de la reproduction des adolescent(e)s et des jeunes à l’école. L’usage du tabac, de l’alcool et d’autres substances nocives à l’intégrité physique et mentale est monnaie courante dans nos établissements. Le Vih/Sida s’y propage, les maternités et paternités précoces engendrent un taux important d’abandon scolaire ayant pour principales conséquences la prostitution et la délinquance juvénile.
La santé de la reproduction est, par conséquent, très menacée dans nos structures scolaires, d’où la nécessité d’un accès accru en la matière. Cela signifie que, d’urgence, les différents acteurs que sont les parents d’élèves, les élèves, les enseignants, l’administration et les autorités éducatives doivent prendre des dispositions efficientes et des mesures hardies (…)
Cheikh DIAW Principal du Cem El Hadji Mansour Sy Malick
WALF FADJRI :
Le ministre du budget démissionne : Les raisons d’un départ
Officiellement, il quitte le gouvernement pour ‘convenance personnelle’. Mais, derrière cette clause de style, se cachent toute une batterie de raisons qui justifient ce départ précipité.
Mamadou Abdoulaye Sow n’est plus ministre du Budget. ‘Convenance personnelle’. C’est la seule raison avancée pour justifier le départ de l’ex-ministre du Budget. Officieusement, hormis quelques ennuis de santé, il a été presque contraint à la démission. En effet, cet inspecteur principal du Trésor, réputé dans les milieux de la finance sénégalaise comme un orthodoxe, gênait beaucoup de personnes dans le gouvernement à cause de la rigueur qu’il imprimait à la gestion des budgets des différents départements ministériels. Depuis son arrivée aux côtés d’Abdoulaye Diop, pour s’occuper du Budget, suite au limogeage d’Ibrahima Sar, l’homme s’est attelé à remplir sa mission dans les règles de l’art. Cerise sur le gâteau, il était très complice avec son ministre de tutelle. En effet, contrairement à son prédécesseur, Mamadou Abdoulaye Sow composait bien avec le ministre de l’Economie et des finances. Résultat de cette complicité, au bout de quelques mois, les institutions de Bretons Woods avaient fini par être séduits par la méthode de travail de l’homme. ‘L’exécution du budget ne s’achevait jamais au Sénégal. Il y avait toujours un budget à cheval sur l’autre. Mais, depuis qu’il (Mamadou Abdoulaye Sow, Ndlr) s’occupe du budget, c’est la première fois que l’exécution est bouclée à date échue’, témoigne une source proche des bailleurs de fonds.
Cette dernière confie que le démissionnaire avait instauré l’interdiction catégorique d’utiliser les avances de trésorerie. Ce qui lui a valu l’antipathie de certains de ses collègues ministres. Mais, ‘cette fermeté a beaucoup contribué à l’assainissement des finances publiques’, selon notre source. Cependant, des erreurs commises dans le dépôt d’une loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale ont été fatales à Sow. En effet, après avoir établi le constat d’une perte de 130 milliards de francs Cfa sur les recettes, le gouvernement devrait introduire cette loi et procéder à des coupes budgétaires afin de combler cette perte. Les bailleurs de fonds ayant déjà donné leur accord pour décaisser les 100 milliards, l’Etat devait trouver les 30 milliards restants en plus des 55 autres milliards qui devaient être son apport pour le financement de l’autoroute à péage. Et cette loi devait être déposée avant le 30 mai dernier pour qu’avant le 5 juin, le dossier puisse être sur la table des partenaires. A défaut, la revue annuelle entre les bailleurs de fonds et l’Etat serait annulé. Ce qui allait engendrer une perte sèche de 200 milliards de francs Cfa pour le Sénégal.
La loi fut déposée in extremis, c’est-à-dire le jour même de l’expiration du délai. Cependant, à cause de certains manquements constatés dans le projet de loi, l’Assemblée nationale l’a retourné au gouvernement pour correction. Il a fallu l’implication personnelle du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye pour que le dossier soit accepté par les bailleurs de fonds.Et selon notre source, c’est à partir de ce moment que des faucons et des ministres que la rigueur de Sow dérangeait ont commencé à charger ce dernier en le taxant d’’incompétent qui a failli faire foirer le dossier’.Alors, l’occasion était d’or pour se débarrasser de lui. Sous la pression, Mamadou Abdoulaye Sow a préféré quitter le gouvernement.Laissant perplexes les partenaires de l’Etat qui n’avaient de cesse de décrier une gestion peu orthodoxe qui a culminé avec les dépassements budgétaires de l’année dernière.
Seyni DIOP
SUD QUOTIDIEN :
SITUATION DIFFICILE DES HOPITAUX Le Ps exprime sa vive préoccupation
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , jeudi 11 juin 2009
Le Parti socialiste (Ps) d’Ousmane Tanor Dieng exprime, dans une déclaration en date du 10 juin, sa vive préoccupation devant l’agonie des structures hospitalières. Il estime que le « gouvernement a le devoir et la responsabilité d’accorder à l’hôpital public les moyens de poursuivre l’ensemble de ses missions et de répondre aux attentes des populations afin que tous les malades, quel que soit leur état de santé et d’où qu’ils viennent, puissent bénéficier de soins de qualité ».
Et c’est parce que l’accès à la santé étant un droit humain fondamental, que les camarades d’Ousmane Tanor Dieng prennent position pour un système de santé et de gestion des hôpitaux plus efficace et au service des populations.
La Ps est d’avis que la crise dans les structures hospitalières n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’offre de soins qui se dégrade de jour en jour en devenant paradoxalement plus coûteux pour les patients. « En effet, le renchérissement du coût de la vie dans notre pays qui touche les produits et denrées de base, affecte également les soins et oblige une bonne partie de la population à renoncer aux soins pour des raisons financières ou à repousser le moment de se soigner faute d’argent », soutient la même source, qui ajoute : « L’illustration du renchérissement des soins dans les hôpitaux publics se reflète dans le coût d’une intervention chirurgicale de la prostate, passé de 50.000 à 300.000 francs entre 2000 et aujourd’hui. Cette situation entraîne une inégalité d’accès aux soins avec des répercussions directes sur les inégalités de santé selon le niveau des populations ».
Pour les camarades d’Ousmane Tanor Dieng le gouvernement n’a pas seulement détruit notre système de santé en refusant de réaliser les investissements nécessaires à la réhabilitation des infrastructures et au renouvellement des équipements, mais il a également privé les populations de Fatick, de Ziguinchor et de Kolda sans plateau médical de qualité en retardant sans cesse et sans aucune explication soutenable, la livraison des hôpitaux de ces régions.
SUPER MINISTERE POUR KARIM, POSTE DE VICE-PRESIDENT…. Le parti de Robert s’inquiète pour l’avenir du pays
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , jeudi 11 juin 2009
Le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie / Takku Defaraat Senegal (Rsd/Tds) de Robert Sagna n’a pas caché sa vive préoccupation par rapport à l’avenir du Sénégal. Les actes posés par le Président Wade dans le but de nous imposer son fils par des subterfuges justifient l’inquiétude et la peur des lendemains qui déchantent des camarades de Robert Sagna. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué en date du 10 juin.
Pour le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie / Takku Defaraat Senegal (Rsd/Tds) de Robert Sagna il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de notre pays, surtout lorsque le Président Wade « attribue à son fils des fonctions non seulement hors du commun, du point de vue de leur caractère transversal, mais surtout qui empiètent maladroitement sur celles de l’argentier de l’Etat ».
Et de se demander : Quid de la Coopération avec les pays asiatiques et arabes attribuée à Monsieur Karim WADE ?
L’autre motif d’inquiétude des camarades de Robert Sagna, c’est « l’acte posé la semaine dernière par le Congrès du Parlement qui a validé la création du poste de Vice-présidence au Sénégal, taillé sur mesure par le Président ». Le Bureau Politique « condamne encore une fois ces actes qui confirment une régression démocratique sans précédent et qui ne sont d’aucune utilité pour les populations sinon pour l’entourage du Président et de son régime qui en tirent des dividendes incommensurables ».
En outre, appréciant les dernières sorties du Porte-parole du Président de la République et du Ministre délégué, chargé de la Décentralisation et des Collectivités locales sur la gestion des inondations, le parti de Robert Sagna « observe que rien dans les attitudes imparfaites du Gouvernement face à la gestion des dernières inondations ne confirme les propos de ces deux personnalités qui dégagent la responsabilité première de l’Etat dans ce type de calamités. C’est une fuite en avant qui ne repose que sur des calculs politiques ».
Le Bureau politique du RSD / TDS exprime, par ailleurs, sa vive préoccupation de la situation qui prévaut actuellement en Casamance avec la recrudescence de la violence. Et appelle le Gouvernement à redoubler d’efforts pour sécuriser la Casamance, y ramener définitivement la Paix et y relancer la vie, la vraie vie.
D’un autre côté, le parti de Robert Sagna « adresse ses vives félicitations et ses remerciements à l’Eglise Catholique et à tous les pèlerins qui se sont rendus à Popenguine, pour l’accueil chaleureux réservé à sa délégation et pour avoir fait montre de tolérance envers leurs frères musulmans, expression achevée, ici, du dialogue interreligieux au Sénégal ». Il prie Dieu « d’exaucer toutes les prières formulées par tous les pèlerins, pour que le Sénégal soit épargné des maux qui l’assaillent tous les jours. Car le pays continue d’aller mal ».
NON PRISE EN CHARGE DE LA QUESTION DES INONDATIONS PAR L’ETAT L’Afp lance un appel à la résistance
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , jeudi 11 juin 2009
L’Alliance des forces de progrès (Afp), dans un communiqué daté du 9 juin, invite tous les élus « Progressistes » à engager la résistance, aux côtés des autres élus de l’opposition et des populations, pour faire face au gouvernement qui a décidé de se soustraire du dossier des inondations, sous prétexte que c’est une compétence transférée aux collectivités locales. Pour les « Progressistes », il s’agit ni plus ni moins que d’une « agression inqualifiable contre la souveraineté du peuple et l’intérêt général ».
La convocation des textes par le pouvoir actuel, pour se soustraire à ses obligations face aux inondations, relève, selon l’Afp, d’une « médiocrité crasseuse, au milieu d’une cacophonie gouvernementale, savamment orchestrée pour aménager, en temps utile, une porte de sortie en démentant le bouc émissaire du jour ». Il est scandaleux, dit-elle, pour un gouvernement responsable et digne de confiance, d’attendre l’appel de détresse d’un élu local, pour voler au secours de populations victimes de catastrophes naturelles.
Pour les camarades de Moustapha Niasse, le projet de révision du Code de l’Urbanisme s’inscrit dans la même veine politicienne de mauvais goût. Sur ce dossier précis, font-ils remarquer, ce qui est en jeu également, c’est la satisfaction de cette boulimie foncière monstrueuse pourvoyeuse de fonds pour une clientèle insatiable. « Sous l’ère des Wade, notre pays et ses populations ont déjà payé un lourd tribut à cet appétit dont les frontières dépassent les limites de l’éthique et de la morale républicaine », renseigne le communiqué.
Par ailleurs, les « Progressistes » se sont intéressés à la situation des paysans abandonnés à eux-même et qui « exigent en vain des semences de qualité en quantité suffisante, des engrais à des prix accessibles et du matériel agricole naguère distribué abusivement à des parasites, dans le cadre de la sinistre GOANA ».
La situation au niveau de la santé a aussi retenu l’attention des camarades de Moustapha Niasse. Ils accusent le gouvernement de Me Wade de laisser délibérément les structures sanitaires « se débattre dans des difficultés qui ont pour noms : sous-équipement, endettement lourd, bref, le dénuement total qui les transforme en cours des miracles, véritables espaces de désolation pour des populations démunies, en proie au désarroi total ». C’est le cas, disent-ils, d’Abass Ndao, de l’Hôpital général de Grand Yoff ou de l’hôpital El Hadj Ibrahima Niasse, de celui de Ourossogui ou de Diourbel, pour ne citer que ces exemples là, où la situation est devenue tout simplement intenable.
Quant à Le Dantec, le plan de liquidation continue d’être froidement exécuté. Las d’attendre, les habitants de Fatick, de Kolda et de Ziguinchor ne croient plus à la livraison d’hôpitaux qu’on leur annonce, telle l’Arlésienne, fait remarquer la même source. En ce qui concerne le secteur minier, l’Afp soutient qu’il est étouffé par ce même manque de transparence, malgré le vacarme organisé autour du premier ( ?) lingot d’or sorti de Sabodala.
RESURGENCE DES DELESTAGES Le Ps l’impute à l’affairisme du régime de Wade
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN
Le parti socialiste (Ps) s’inquiète de la reprise des délestages de la Senelec et impute cette situation à ce qu’il appelle l’affairisme effréné du régime en place. Au lieu de réaliser des investissements pour la réhabilitation et l’entretien des centrales électriques, le gouvernement préfère recourir aux services des privés dans le cadre de contrat de location conclu dans l’opacité la plus totale , se désolent les socialistes
Le parti socialiste (Ps) d’Ousmane Tanor Dieng a dénoncé, dans un communiqué de presse, la résurgence des délestages qui sont, selon lui, imputables au pilotage à vue dans le secteur de l’énergie et à l’affairisme effréné du régime en place. « En effet, au lieu de permettre à la SENELEC de réaliser les investissements pour la réhabilitation et l’entretien des centrales électriques pour assurer leur pleine exploitation en période de forte demande, le gouvernement préfère recourir aux services des privés dans le cadre de contrat de location conclu dans l’opacité la plus totale », renseigne la même source.
Par ailleurs, en prévision des pluies, les socialistes déclarent que c’est dès à présent qu’il faut pré positionner les ressources et les mécanismes de solidarité nécessaires pour accompagner les populations qui pourraient être victimes des inondations.
La voie de la déresponsabilisation
D’ailleurs, pour les camarades d’Ousmane Tanor Dieng les « options douteuses du pouvoir en place, surtout en cette période d’hivernage, ne peuvent qu’inquiéter tant il apparaît que la défausse, comme stratagème pour se soustraire à ses missions de puissance publique, reste la solution du gouvernement face aux inondations ». Et de toute évidence, disent-ils, « le gouvernement, qui a choisi clairement de s’engager dans la voie de la déresponsabilisation, n’a pas pris la mesure exacte des drames humains et des dommages matériels causés par les précédentes inondations dont la gestion avait, pourtant, servi de prétexte au report des élections législatives de 2006 ».
Le Parti socialiste, que cette situation préoccupe au plus haut point, invite le gouvernement à s’appuyer sur le service public de la prévision météorologique et à mettre en place un dispositif d’alerte et de prévention piloté par l’administration territoriale qui, le cas échéant, assurerait la réactivité des services de l’Etat et la bonne coordination des moyens.
La liquidation programmée du fleuron de notre économie
En outre, le Ps s’est interrogé sur « l’obsession du régime libéral à démanteler les unes après les autres les entreprises nationales, et incidemment à liquider les droits fondamentaux des travailleurs, prend chaque jour davantage une tournure dramatique ». Il constate qu’après les « ICS et la SONACOS où des centaines de milliards ont été dissipés dans une connivence avec le capital étranger sans contrepartie tangible et durable, l’affairisme débridé du pouvoir vient de faire de nouvelles victimes ».
C’est le cas, dit-il, de la compagnie aérienne Air Sénégal International qui est finalement passé de l’agonie à trépas « malgré les esbroufes désespérées des apprentis sorciers qui ont échoué à sauver la société ». Dans ces conditions, soutiennent les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, l’annonce de la création d’une « prétendue nouvelle compagnie aérienne, en réalité créée depuis deux mois dans un schéma nébuleux, ne prend en compte ni les intérêts des travailleurs d’Air Sénégal International, ni la pérennité de la nouvelle société ». Et d’ajouter : « En effet, cette fausse solution, qui renouvelle le partenariat entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc, en plus de laisser intactes les difficultés à l’origine de la faillite d’Air Sénégal International, apparaît comme une entente délictuelle sur le dos des travailleurs, pour justifier les suppressions d’emplois ».
Par conséquent, il n’est pas acceptable, de l’avis des socialistes, de faire payer aux travailleurs d’Air Sénégal International et de Transrail des fautes de gestion imputables à l’Etat et aux dirigeants de ces deux sociétés. Dans cet ordre d’idées, le Parti socialiste « exhorte le gouvernement à proposer un véritable plan de sauvetage des emplois à Air Sénégal International et à Transrail au lieu de persister dans ses options affairistes ».