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quelle pertinenc
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AU -D E L A
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Les aveux circonstanciés 
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2009 
 
CAMPAGNE POUR LE RETOUR A L 'ANCIENNE TARIFICATION DU COURANT 
Où va le Sénégal? 
Les Sénégalais, sous perfusion, n'en peuvent plus! 
La suppression de la subvention du gaz butane va nous achever inéluctablement! 
NON AU REVERSEMENT DE NOS MAIGRES SALAIRES ET NOS TRES MINCES PENSIONS DE RETRAITE A LA MORIBONDE SENELEC ! 
NE RENDANT AUCUN SERVICE AU PEUPLE, LE SENAT DOIT ETRE SUPPRIME ET SON BUDGET UTILISE POUR LE REGLEMENT DEFINITIF DU PROBLEME ! 

On ne gouverne pas un pays par la RUSE, selon La Fontaine " la ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur;souvent la perfidie le retourne à son auteur" 
MONTESQUIEU: 
Lorsque Dieu, dans sa colère, veut châtier les peuples, Il permet que les FLATTEURS se saisissent de la confiance de leurs chefs. 
Valeurs, civilisation et exemplarité 
 
 
Dans un monde en mal de repères, dans des sociétés qui n’osent plus se référer aux valeurs fondamentales qui ont produit tant de civilisations, il reste encore, même s’ils ne font pas légion, des hommes et des femmes d’honneur.  
Ce sont des individus qui, contrairement à leurs semblables, à leurs contemporains, ont réussi à dépasser les problèmes du quotidien, les mots d’ordre éphémères, les « valeurs » qu’on aime le temps que dure leur charme. Ce sont des individus simples mais dangereux, car ils constituent une minorité qui tient aux vraies valeurs que leurs contemporains foulent au pied, sans sourciller. Les valeurs fondamentales de notre société négro-africaine et les apports positifs d’autres civilisations avec lesquelles nous avons eu des contacts plus ou moins durables. 
 
Ce sont des citoyens qui ont su, à travers les péripéties de leur vie, défier les attractions néfastes du moment. Ils ont pu résister à l’appât du gain facile. N’ont pas su manger à deux râteliers. Ne sont pas parvenus à mentir, à se prostituer, pour survivre. L’art de la magouille et des « combines salvatrices» leur est inconnu. 
Ils mettent en exergue, à longueur de journée, les valeurs intrinsèques de l’homme. Connaissent parfaitement les notions de bien et de mal. Vous parlent de patriotisme, de conscience morale et professionnelle, d’ambition saine. Toutes ces notions que les gens ne prennent plus en compte de nos jours. Ils sont les seuls à les brandir !  
 
Malheureusement il faut qu’ils tiennent le coup contre vents et marées. Malgré tout ce qu’ils doivent endurer car ils constituent le dernier bastion avant la dérive, la déchéance d’une société qui, naguère, vivait sainement.  
Leur problème est qu’ils ne peuvent compter que sur la relève des cadets. Auxquels il faille inculquer ces notions vidées de leurs substances par une société qui se soucie peu des concepts. 
Si nous parlons aujourd’hui de ces citoyens qui constituent pour nous la digue qui nous préserverait de la dérive c’est que la situation politique dans notre pays a atteint un tournant qui le commande. 
 
 
 
Il y a, certes, moult façons de faire de la politique. Ce qui donnerait, cependant, plus de valeur à ce concept, du reste, très noble, consisterait à la faire sans se servir des extrémismes. Il n’en demeure pas moins que choisir, exclusivement, le recours à la violence, par le biais de la subversion, de l’intoxication, de la désinformation et de la surenchère, démontrerait, de la part des initiateurs, une impuissance radicale en la matière. 
Le PS, l’AFP et la LD estiment que s’opposer ne se limite, principalement, qu’à entreprendre la descente en flamme du pouvoir, en faisant fi de la légitimité de celui-là. Quid de l’éthique ? 
Leurs moyens d’actions planifiées pour réussir, peut-être, à terme, une performance en pré positionnement : 
1. Choisir de boycotter les Législatives. 
2. Créer le Front Siggil SENEGAL. 
3. Organiser des concertations genre « Assises Nationales ». 
4. Institutionnaliser, par le biais de certains organes, une tempête médiatique. En ne choisissant que d’être des incendiaires nihilistes ! 
La précipitation, pour ne pas dire la hâte, de certains leaders, du fait de leur impuissance radicale, s’expliquerait par la problématique soulevée par la relève générationnelle et la négociation du virage imposée par l’échéance 2012. Il veulent, vaille que vaille, se pré positionner ! 
Cependant s’ils interrogeaient l’histoire ils verraient que le cynisme, le nihilisme et les grandes effusions n’ont, nulle part, permis de gagner une seule bataille politique. Encore moins d’obtenir une alternance. Hélas, les dérives communicationnelles constatées et rapportées par certains média sont très édifiantes. Des exemples éloquents comme les appels de certains leaders invitant les citoyens à régler des comptes avec l’Administration, à développer une désobéissance civile ou à entretenir une lamentable désinformation et un polémisme querelleur. 
L’insulte, la calomnie, l’invective, l’intrigue et la menace demeurent des recettes sataniques qui ne conduisent à aucun triomphe. Pendant que la retenue et la réserve sont les vertus cardinales utiles à la formation d’une élite capable de conduire, à terme, les changements imposés par les ruptures opérées depuis 2000. 
Il ne s’agit plus, au SENEGAL, de culture de parti unique mais d’engager une révolution qui vise la transformation des mentalités, la réforme des systèmes de gouvernance et l’amorçage d’une émergence pour la modernisation économique et sociale. 
Malheureusement certains segments de l’opposition donnent l’impression de ne point être au fait des réalités nationales. Et suivent des parcours qui, hélas, les éloignent des véritables problèmes auxquels les populations sont confrontées.  
 
 
 
Wagane FAYE 
Professeur d’Anglais 
Coordonnateur des Cadres du F.A.P 
Vice Président de la Commission des Cadres et Experts de la Cap 21 
E-mail :jdlfontaine@yahoo.fr 
L'OBSERVATEUR: 
VOTE PROJET DE LOI MODIFIANT LE CODE ELECTORAL Cheikh Tidiane Sy fait le procès du Front Siggil Sénégal 
 
Article Par Latir MANE , 
Paru le Mardi 6 Jan 2009 
 
Le débat politique noté dernièrement sur le dialogue politique s’est invité hier à l’Assemblée nationale lors du vote du projet de loi n°68/2008 modifiant les articles L189,L190,L193,L225,L226,L239,L242,L244 et L245 du code électoral. Et le ministre de l’intérieur en a profité pour faire le procès de l’opposition absente à l’hémicycle, mais défendue par ses nouveaux alliés de Benno Siggil Sénégal. 
 
La bande à Dansokho, Niasse, Tanor, bathily, Talla Sylla et Cie, connue sous le nom du Front Siggil Sénégal n’est présent à l’Assemblée nationale. Où s’est tenu le vote par la majorité des députés du projet de loi n°68/2008 modifiant les articles L189,L190,L193,L225,L226,L239,L242,L244 et L245 du code électoral. Mais c’est comme si elle y était. Car le débat a plutôt porté sur l’absence de dialogue entre eux et Me Wade. Leurs nouveaux alliés de Benno Siggil Sénégal présents à l’hémicycle ont pris leur défense. Et en guise de réponse, M Cheikh Tidiane Sy, ministre de l’intérieur ne s’est pas privé de faire leur procès. Soutenant qu’ils «ont été les premiers à violer le consensus national, en boycottant les élections législatives et en prenant ensuite l’option d’organiser un forum, et à cheminer dans cette voie». Et maintenant qu’il y a des élections, «ils reviennent pour parler de dialogue politique comme leitmotive». Mais il explique qu’un «grand homme politique lui disait en 1968 lors des évènements de mai 68, la version sénégalaise de mai 68. Quand il lui dit M. le président, il faut dialoguer avec les étudiants, les syndicalistes…Il lui a répondu froidement, le dialogue est important mais il a des limites». Et qu’au fond la démocratie c’est la majorité et la minorité. Et qu’une fois que la majorité s’est dégagée il n’y a plus de débat. «La majorité gouverne, l’opposition s’oppose». A ceux qui pensent que «le Sénégal risque d’être à l’image de pays comme le Nigéria, l’ex-Zaïre », il répond qu’ils se trompent de pays et d’époque. Que «le Sénégal est gouverné conformément aux règles de la République et ceux qui le gouvernent veilleront à ce que force reste à la loi». Et qu’ils «veilleront à ce que l’ordre républicain soit préservé et les libertés individuelles et collectives. Dans l’ordre et dans la discipline républicaine». Sur les accusations de violation de la charte de la Cedeao, il répond que la charte parle de modification substantielle. Alors qu’en la circonstance, il ne s’agit pas d’une modification substantielle du code électoral. C’est «certains articles du code électoral, notamment la composition du conseil régional, municipal et rural contenu dans un texte voté en 2006, qui a été voté. Ramenant les proportions à 50% pour la liste majoritaire et 50% pour la liste proportionnelle. Et ce, dans un «soucis de stabilité de cohérence d’harmonisation de la composition des collectivités locales». Ce qui le pousse à inviter «les acteurs à faire preuve de sagesse, de discernement et surtout de sérénité pour que le calendrier conformément à la loi et à l’esprit de la loi». Les propos fermes du ministre de l’intérieur n’ont pas freiné les ardeurs des députés comme l’Imam Mbaye Niang, Mously Diakhaté, Me Ndèye Fatou Touré et Cheikh Abiboulaye Dièye, qui réclament un dialogue entre Wade et la classe politique pour la paix et l’intérêt national. 
 
Pressafrik : Mardi 6 Jan 2009 
Le Ministre de l'Interieur contre le dialogue politique. 
Le ministre de l'Intérieur, Cheikh Tidiane SY Le ministre de l’Intérieur prend le contre pied du président de la République sur la question du dialogue politique. Cheikh Tidiane Sy n’est nullement disposé à prendre langue avec l’opposition pour discuter du processus électoral à moins de trois mois des élections locales de mars 2009. Il a clairement affiché sa position à ce sujet au détour d’une question. «Chaque chose à une limite. L’opposition a choisi le chemin des assises nationales. Aujourd’hui, on rouvre le leitmotiv du dialogue et du consensus politique. Le Dialogue est important mais, il a une limite», a martelé le ministre de l’Intérieur.  
Face à l’interpellation du député imam Mbaye Niang mais aussi bien des élus de l’opposition que de la majorité, Cheikh Tidiane Sy a simplement rétorqué que dans sa conception de la démocratie, «le peuple a dégagé une large majorité, la minorité doit s’opposer et la majorité doit gouverner». Et d’indiquer : «je n’ai d’objectif de rencontrer l’opposition pour des concertations électorales. Mes services sont les maitres d’œuvre de l’organisation des élections».  
Pour les députés de l’opposition soutenus par leurs collègues de la mouvance présidentielle, «le président Abdoulaye Wade doit renouer le traditionnel fil du dialogue politique pour l’apaisement de la situation. Une position que le président du groupe parlementaire Libéral et démocratique de la majorité, Doudou Wade ne veut surtout pas entendre. Pour lui, «le chef de l’Etat en est à son seizième appel. Et ceux qui pensent que le pays est dans une instabilité pour nécessiter le dialogue se trompent lourdement».  
Auteur: Ibrahima Lissa FAYE  
Moubarack Lo : «c’est un retour à la case départ» 
L’annonce de la baisse du prix de l’électricité n’a pas semblé emballer beaucoup de monde. L’économiste et manager de Emergence Consulting Group, Moubarack LÔ a estimé que cette baisse n’est qu’un retour à la case départ. Il a, ainsi, fait allusion à la hausse de 17% du prix de l’électricité intervenue au mois d’août 2008. C’est dans le journal de la radio télévision Walfadjri que l’économiste originaire de Louga (205km au nord) a donné sa position sur la baisse annoncée du prix de l’électricité. Moubarack Lo a indiqué qu’on est simplement revenu à la situation qui prévalait avant le mois d’Août.  
 
Interpelé sur la relation entre les cours du pétrole et la fluctuation des denrées de première nécessité, le patron de Emergence Consulting Group a expliqué : «je n’ai jamais été d’accord avec l’idée selon laquelle il y a une grande corrélation entre le prix du baril et les prix des denrées de première nécessités».  
 
Il y a six mois, au plus fort de la crise qui prévaut à la Senélec, Moubarack Lo avait préconisé : «il faut couper le cordon ombilical entre l’Etat et la Senélec, fixer des objectifs, mettre en place une équipe stable pour une durée relativement longue avec un mandat de trois à cinq ans et laisser cette équipe travailler, en lui fixant des indicateurs de performance, et chaque année faire l’évaluation».  
 
LE QUOTIDIEN: 
Les élections locales : un baromètre de la citoyenneté ?  
06-01-2009 
Le mois de mars arrive et bientôt les élections locales vont se tenir. Les localités à la base font l’objet de convoitises et sont davantage au cœur des préoccupations des politiciens et des partis politiques qui prendront part à ces joutes. Certainement encore des promesses vont être faites pour «mériter» la confiance des populations à la base et présider aux destinées de ces dernières. 
Pour les partis politiques engagés, ces moments sont d’une grande importance, même si, pour le Sénégalais lambda, ces élections ne semblent pas avoir la même signification. Or, je considère que dans une démocratie majeure, elles doivent mesurer l’engagement politique des populations. Autrement dit, ces compétitions électorales devraient permettre de démontrer que l’espace public n’est pas et ne doit pas être l’apanage des seuls partis politiques. 
Toutes les formes d’organisations classiques que nous avons l’habitude de rencontrer, à l’image des organisations communautaires de base et des organisations de la Société civile, doivent prendre activement part à ces élections. Malheureusement, dans la pratique, il est noté une quasi-absence de celles-ci. C’est vrai aussi que notre Code électoral ne favorise pas une participation en dehors des partis politiques, mais l’essentiel est de prendre part à la gestion des affaires locales pour y apporter les changements qu’il faut. 
Dans l’idéal, ces organisations doivent se battre pour conquérir ces espaces de dialogue et favoriser une participation efficiente à la gestion des affaires locales. Mais, il est nécessaire de revenir sur un certain nombre de préalables pour faire de la participation une réalité locale. Autant les politiques cherchent à être élus ou réélus, autant ils devraient être préoccupés par la réédition des comptes et le point de vue de l’électorat sur le bilan des exercices de gestion. 
Dans cette quête d’une plus grande citoyenneté et d’une bonne gouvernance, trois éléments méritent d’être assurés, il s’agit d’une bonne information, d’une consultation avec les acteurs locaux et d’une plus grande responsabilisation des populations. Les organisations à la base et autres groupements sont déjà des espaces naturels de dialogue et de discussion, mais comment sont-elles mises à contribution ? 
L’espace public ne sera jamais assez occupé et qu’au-delà des intérêts partisans, toutes les parties prenantes doivent œuvrer dans le sens de son élargissement. C’est, sans doute, par cette voie que nous arriverons à mieux réussir nos projets de société et limiter les pilotages à vue et autres tâtonnements observés dans le cadre de la gestion des affaires locales. 
Je suis persuadé, comme la plupart de nos compatriotes, que nos collectivités manquent souvent de vision et que leurs actions ont des portées souvent limitées dans le temps et dans l’espace. Il devient plus que nécessaire de favoriser un dialogue fécond entre les principaux acteurs. Les militants à la base (membres exclusifs des partis politiques), comme on les désigne, sont très minoritaires pour porter, de façon pertinente, les véritables préoccupations de l’ensemble des populations et acteurs locaux. 
Les espaces de dialogues cités ci-dessus doivent être institués en tenant compte des réalités spécifiques aux localités. Il est nécessaire d’assurer leur bon fonctionnement pour avoir le point de vue des populations. Notons que cela doit être périodique et que leur fonctionnement permet de mesurer le travail au quotidien. Car quelle que soit la pertinence des stratégies et autres plans d’actions, l’impact est corrélé aux évaluations et jugement des populations pour corriger et redresser aux moments opportuns. 
Seule cette situation permet d’aboutir à un projet de société ou l’ensemble des acteurs est artisan, mais aussi et surtout garant pour en faciliter la réalisation des programmes de campagnes qui sont souvent considérés comme des catalogues de vœux pieux. 
Le débat démocratique exige une plus grande prise en compte des préoccupations des acteurs économiques, culturels, cultuels et même politiques, pour favoriser l’engagement de ces derniers. Car sans engagement, aucun projet de société ne perdurera. 
Combien sont ces cadres, hommes d’affaires, étudiants et autres personnalités demeurant dans ces localités et qui sont absents du débat démocratique ? Certainement, ils sont nombreux ; mais leur contribution dans la gestion des affaires locales est nécessaire. Ainsi, nous devons rompre avec la vision que nous avons des mairies et qui les confine, malheureusement, à l’état civil. 
Les mairies, les communes et les communautés, à travers leurs sièges, devront être considérées comme les espaces de dialogues les plus réguliers et les plus pertinents pour échanger et apporter les solutions idoines aux préoccupations locales. 
Par exemple, dans un contexte de décentralisation davantage caractérisé par une raréfaction des ressources, il est plus que nécessaire de réfléchir ensemble sur l’amélioration de l’assiette fiscale de nos collectivités locales. En effet, même si le cadre juridique et institutionnel existe pour mobiliser des fonds, il revient aux autorités locales, en rapport avec les populations, d’en définir le contenu. Ainsi, le débat est nécessaire et l’engagement des acteurs locaux est plus qu’impératif, si nous voulons réussir le pari de la mobilisation de ressources supplémentaires pour le développement de nos collectivités. 
Il en est ainsi des autres défis qui interpellent les pouvoirs locaux. L’Etat a fini de définir le cadre institutionnel et politique, et les élus locaux ont l’obligation de garantir une participation des populations locales ; baromètre essentiel d’une citoyenneté dans une démocratie achevée. 
 
Babacar DIOUF - Planificateur - Spécialiste du Développement local / baks.diouf@gmail.com 
Modification unilatérale du code électoral : Wade corrompt le consensus  
Par Cheikh Fadel BARRO 
Samba Diouldé Thiam (député de la majorité) est gêné. Aujourd’hui, en cette première séance plénière de l’année 2009, son groupe parlementaire a décidé de ravaler ce qu’il a vomi il y a bien des années : faire revenir dans le Code électoral la clef de répartition de 50% à la liste majoritaire et 50% à la liste proportionnelle pour les élections locales. Il est vrai que cette disposition existait et avait fait l’affaire de la coalition Sopi lors des Locales de 2002. Mais, en 2006, dans le cadre du dialogue politique, les acteurs s’étaient accordés, lors des rencontres à l’Ecole nationale de Police, à instituer le scrutin mixte allouant 2/5 des sièges à pourvoir à la liste majoritaire et 3/5 à la liste proportionnelle. Samba Diouldé Thiam rappelle cette histoire récente pour déclarer son embarras, lorsqu’on lui demande d’oublier sa parole d’hier pour les besoins électoraux de l’heure. 
Hélas, A l’Hémicycle, il semble que ces valeurs ne séduisent pas. Ni les explications de M. Thiam, ni la ritournelle de Cheikh Bamba Dièye (député non aligné) appelant ses collègues à l’élégance politique, ni les sermons de Imam Mbaye Niang n’ont pu retenir le rouleau compresseur de la majorité libérale. Même s’ils l’ont retardé, tirant les débats à plus de cinq tours d’horloge. Pendant tout ce temps, en l’absence du «député du peuple» Iba Der Thiam, la majorité s’est plus livrée à des disputes de borne fontaine, si elle ne se limite pas à reprendre les arguments servis par le rapporteur de la Commission des lois. On soutiendra alors que l’ancienne disposition «peut être source d’instabilité dans le fonctionnement des Conseils locaux, voire d’incohérence dans leur composition». Aussi est-il arrivé «que, par le truchement des combines politiciennes, un candidat d’une liste minoritaire prenne la tête d’un exécutif local au détriment du candidat de la liste majoritaire». Tout comme un exécutif local élu à une courte majorité peut être confronté à un effritement de sa majorité, soutient la majorité Pds. 
Tous ces points de vue pour justifier la modification sont acceptables, jugent l’opposition aidée, hier, par les députés de la majorité Wack Ly, Samba Diouldé Thiam. Seulement, «on ne change pas la règle du jeu au moment du jeu». Comment accepter ce 32e tripatouillage du Code électoral à seulement trois mois de l’échéance, s’interroge-t-on. D’autant plus que la même Assemblée nationale a ratifié le 20 décembre 2001 une disposition de la Cedeao qui interdit au gouvernant de toucher au Code électoral à six mois des élections, rappelle l’imam député et ses collègues de l’opposition. Tout cela crée des «critiques faciles» et risque de jeter un doute sur la bonne foi des tenants du pouvoir, dans la mesure où ils n’ont même pas pris langue avec les autres acteurs du jeu politique, regrette M. Dièye. 
Toutefois, il semble aujourd’hui que le Pds regrette le Parti socialiste qu’il a remplacé au pouvoir et il reconduit son système, sous-entend le député libéral Wack Ly. 
 
delfa@lequotidien.sn 
ENTRETIEN AVEC...El Hadji NDIAYE, délégué général de Wacco ak Alternace . 
«La lutte n’est plus le domaine réservé des partis politiques et des syndicats» 
 
El Hadji Ndiaye, délégué général du mouvement Wacco ak alternance, estime avoir des esquisses de solution à la crise actuelle. Pour cet ancien formateur à l’école libérale, Wade doit jouer la carte de la franchise dans le choix de ses hommes, donner à ceux qui veulent lui succéder des chances égales pour éviter les frustrations et préserver la longévité du parti et tenir aux Sénégalais un langage de vérité. 
ImageOn considère souvent que la crise actuelle résulte d’une mauvaise gestion du gouvernement. Est-ce votre avis ? 
Force est de reconnaître que les efforts consentis par le gouvernement, quand bien même ceux-ci sont encore largement insuffisants par rapport à la demande sociale. L’Etat s’est déployé de manière ostensible sur le plan des infrastructures, mais l’essentiel de ses efforts s’est réduit à une portion du Sénégal, à la zone ouest : Dakar et Thiès. La portion congrue est réservée au reste du Sénégal. L’Etat gagnerait à étendre ses efforts à l’ensemble du territoire. Dans le domaine de l’éducation, il y a des salles de classe. Les centres de santé et les hôpitaux sont construits. Mais tout se passe comme si les gens ne percevaient pas ces réalisations. Pourquoi ? Parce que le plus grand chantier reste encore entier : celui de la moralisation de la politique et de la société. Alors qu’on était attendu évidemment dans l’assainissement des mœurs, nous avons plutôt excellé dans le maculation du registre de l’alternance. 
L’agriculture cloche parce qu’on est en train de la révolutionner par rapport à la culture de rente qui était la plus développée au Sénégal : l’arachide, devenue aujourd’hui un laissé-pour-compte. Cela évidemment a emporté, non seulement l’espoir, mais l’économie de l’essentiel de la population qui est rurale. Aujourd’hui, sur le plan agricole, les politiques consenties ou conçues sont très nobles, idéalement parlant, mais dans leur mise en œuvre, les résultats escomptés n’ont jamais été atteints. Donc, quelque part, il y a problème. Nous invitons l’Etat du Sénégal, au premier rang duquel le président de la République, à mieux concevoir les politiques agricoles en les planifiant dans le temps de manière scientifique et experte. Là où le gouvernement pêche le plus, c’est au niveau du choix de ses hommes. La fonction d’homme d’Etat a ses exigences. L’homme d’Etat doit être d’abord exigent, avoir un rapport de vérité avec lui-même. Il doit toujours agir en sorte que la maxime de son action soit érigée en règle universelle. Cela n’est toujours pas le cas chez les hommes d’Etat choisis par le Président depuis l’alternance. 
Mais le Président tout juste après les élections de 2000 disait qu’il allait mettre des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Donc ce n’est pas le cas, pour vous ? 
Entre dire et faire, il y a tout un fossé. Le discours de l’investiture de 2000 était très philosophique. Sa beauté et son charme n’avaient laissé indifférent aucun citoyen. Mais dans sa mise en œuvre, il y a encore un grand écart entre la théorie et la pratique. Ce n’est pas trop tard ; il faut changer de politique et de manière de faire. En tout cas, s’il est encore conscient du capital de sympathie qui l’a porté au pouvoir et qui, aujourd’hui, est en train de dégringoler, il devrait revenir au principe. Or, j’ai l’habitude de rappeler que le principe se définit comme étant une règle qui ne souffre d’aucune dérogation. Donc, il faut choisir les hommes et les mettre à la place qu’il faut et aussi s’offrir en exemple d’abord avant d’exiger de ses collaborateurs la même conduite. 
Quels sont les facteurs explicatifs de la dégringolade de son capital de sympathie ? 
Le Président Wade est arrivé au pouvoir avec un capital de sympathie sans pareil par rapport au passé. Cela veut dire que la déception par rapport à l’ancien régime était si profonde que l’espoir porté sur lui était grand. On est arrivé au pouvoir avec l’adhésion presque totale du bas peuple, mais contre la volonté des clergés religieux et de ceux qu’on a toujours appelé les porteurs de voix, perçus malheureusement en mars 2000 comme des porteurs de vices. Donc le chemin était bien balisé pour Abdoulaye Wade. Le Seigneur avait déjà choisi ses collaborateurs. Ses collaborateurs naturels, ce sont ceux qui, en dépit de la modicité des moyens, étaient dans le cœur des Sénégalais. Mais à ceux-là, il (Wade) a tourné le dos pour faire appel à ceux qui étaient sanctionnés par le peuple. Ce peuple a indiqué le chemin qu’il fallait emprunter. Lui a pris le sens inverse, a ramé depuis le commencement à contre courant de la volonté du peuple. Néanmoins, il avait réussi à passer en 2007 pour un deuxième mandat. Dans un contexte précis, on a vu vers la fin du premier mandat, contrairement à tout ce qui s’est passé lors des quatre premières années de l’alternance, de gros efforts par rapports aux infrastructures. Alors, cela avait suscité un regain d’espoir. Les gens qui étaient déçus et découragés semblaient oublier cette amertume pour redonner confiance à celui qu’ils avaient tant chéri en 2000. Et de 2000 à maintenant, il n’a pas changé de politique. Il a encore renié ses anciens collaborateurs qui attendaient la réparation de l’injustice. Il a encore persisté dans le choix, pas très rigoureux, de ses hommes de confiance. 
Vous ne voulez pas accepter que le Pds manque de cadres ? 
Le Pds a sa structure de cadres depuis les années 80. Avant de s’appeler Cis, elle s’appelait la Coordination des cadres. Des cadres, il y en a toujours eu au Pds. Ce qui lui manquait, ce n’étaient pas des cadres intellectuels ni politiques, mais de l’administration. Or, ces cadres de l’administration n’appartenaient même pas au Parti socialiste ; ils étaient mus par les intérêts de l’Etat et étaient, pendant longtemps, sous la houlette du Parti socialiste. Alors, même si des fonctionnaires étaient du Parti socialiste, il y en avait d’autres qui n’y ont jamais milité. Et ceux-là devraient servir de fer de lance pour tirer la nouvelle équipe. Ces cadres intègres et politiques ont, pour l’ensemble, perpétuer l’œuvre de l’Etat qui doit survivre aux partis politiques et l’appareil d’Etat. Donc, c’est un faux argument que de dire que le Pds souffrait d’une carence de cadres. Je ne saurais être d’accord, dans la mesure où les autres qui sont choisis en général n’étaient pas la crème du Parti socialiste. Ceux qu’on a fait venir et à qui généralement on a confié l’exercice du pouvoir, c’étaient les meilleurs éléments du Ps. 
Ne pensez-vous pas que les Imams ont ainsi sonné la révolution ? 
L’affaire dite des Imams de Guédiawaye est une préoccupation de l’Etat. Si ce n’était pas cela, l’Etat n’aurait pas dépêché des parlementaires pour apaiser la situation. Mais le plus intéressant, c’est l’émergence d’une nouvelle conscience citoyenne qui met en surface les acteurs sociaux naguère confinés dans l’ombre. En effet, les Imams et religieux du Sénégal n’ont jamais été la locomotive d’une lutte sociale aussi organisée et aussi visible. Et cela doit faire des émules très certainement, si cela n’a pas déjà commencé. On vient d’apprendre qu’à Fatick, la manifestation avait pour dirigeants les Imams. C’est une coïncidence ou tout simplement une imitation. Il y a lieu de prêter un œil attentif à cette nouvelle situation qui n’est rien d’autre que l’expression d’une prise de conscience des couches sociales qui étaient parmi celles les plus désintéressées. Donc, la lutte n’est plus le domaine réservé des partis politiques et des syndicats. Il faut compter avec cette nouvelle forme de lutte qui peut s’élargir avec l’Eglise. 
Ces couches qui s’étaient emmurées dans un silence et qui ont décidé aujourd’hui de descendre dans la rue ne suscitent-elles pas des inquiétudes ? 
Bien évidemment ! Pour l’Etat d’abord, mais aussi pour celui qui interroge la société et ses mutations. Par contre, la situation peut ne pas être une inquiétude pour ce bas peuple qui souffrait d’un manque de leadership, car la désaffection était nette et notoire entre la société et les partis politiques ou même entre la société et les syndicats. Cette nouvelle forme de lutte va être inquiétante pour le gouvernement et salutaire pour ceux qui étaient désespérés par rapport aux partis et aux syndicats ; ils trouvent en les Imams et, éventuellement, les évêques de nouveaux leaders beaucoup plus crédibles. 
En dehors de la sphère sociale, le milieu politique est aussi en ébullition. Il y a eu la sortie de Macky Sall du Pds. Quelle lecture faites-vous de cette situation ? 
La lecture qu’on en fait à Wacco ak alternance est celle du chef de Cabinet du président de la République, Pape Samba Mboup. Cette diarrhée du Pds, si elle ne s’interrompt pas, le parti sera dans l’opposition. Seulement, il faut regretter par-delà Macky Sall, les désarrois des sections et fédérations du Pds à travers tout le Sénégal, Kaolack, Thiès, Tambacounda et Louga... Toutes ces fédérations et sections sont peuplées de militants de première heure qui ont tout donné au Pds, qui ont été tout généreux et tout loyaux au secrétaire général du parti. Et pourtant aujourd’hui, ils sont oubliés. Si Wade était un gentleman, il ne serait jamais arrivé cette vague de protestations si larges, si tentaculaires. Il devrait corriger ces injustices pour avoir une bonne et heureuse fin. Les gens qui l’ont accompagné, malgré la modicité de ses moyens, des intimidations du pouvoir d’alors, de la longue durée de la marche, méritaient un autre traitement que celui qui leur est réservé. Donc si Wade est un gentleman, il ne devra pas quitter le pouvoir en traînant ces tares. 
Un constat indéniable. Ceux à qui Wade a fait appel représentent un poids au sein du Pds. La preuve avec la sortie de Macky et aussi la volonté de Pape Samba Mboup de vouloir faire revenir les démissionnaires du Pds en France. 
A ce lot de frustrés constitué par les anciens, s’ajoute un deuxième lot des arrivants. Ceux qui étaient appelés à gonfler les rangs n’ont pas été tous valorisés. Et chemin faisant, ils sont devenus anciens, parce que de 2000 à maintenant, ils ont fait 9 ans. Pour revenir à 2007, il y a un bruit que l’on passait dans les couloirs, selon lequel le secrétaire général du Pds était conscient de cette mauvaise posture des anciens, et qu’il était prêt, dès sa réélection, à corriger cette injustice. Voilà pourquoi on n’a pas connu de vote-sanction en 2007. A l’arrivée, ce n’était que de la ruse. On nous a menti ; on nous a bluffés. Mais, est-ce qu’il y aura une deuxième fois ? J’ai peur. Nous, de toutes les manières, nous réaffirmons notre ancrage. Nous continuerons à accompagner le président de la République parce que nous ne perdons pas espoir qu’un jour, il nous entendra, même si nous sommes très critiques parfois à son égard. 
En parlant d’héritage que répondez-vous à ceux qui avancent que Wade voudrait avoir comme successeur son propre fils ? 
Il y a ceux qui parlent et il y a aussi ceux qui posent des actes. Ceux qui parlent, ce sont ceux qui constatent et commentent. Cette volonté prêtée à Wade est une question qui fait couler beaucoup d’encre et beaucoup de salive. Mais Wade ne s’est pas exprimé ; il agit. Ce n’est pas un secret de polichinelle : dans tous les actes qu’il pose, il ne cherche qu’à promouvoir son propre fils. A-t-il tort ou raison ? C’est un autre débat. En tout cas, il est en train d’agir en ce sens. Il y a des gens qui sont d’accord avec lui et qui sont en train de l’aider. 
A propos quelle est la position de Wacco ak alternance ? 
Avant même de parler de Karim Wade, Wacco ak alternance regrette cette démarche antidémocratique. Il estime que le parti n’existe plus en tant que parti ; il ne fonctionne plus comme un parti politique, mais tout simplement au gré d’un homme qui fait et qui défait. Wacco ak alternance estime que le successeur de Wade, peu importe son nom de baptême, devrait tout simplement enregistrer l’adhésion du parti, parce que Wade devait organiser la succession dans les limites du parti, rendre à la base cette opportunité de se prononcer. Si son fils maintenant fait partie des candidats à la succession de son père, rien ne l’en empêche. Mais un autre peut avoir la même ambition. Pour traiter tout le monde sur un pied d’égalité, on devrait démocratiquement travailler à choisir ce successeur, selon les règles démocratiques, de sorte que même s’il devait s’appeler Karim Wade, ce successeur serait légitimement le candidat du Pds. On n’en est pas encore là, mais Wacco ak alternance estime que mieux vaut tard que jamais ; il en appelle à la vigilance du chef de l’Etat pour qu’il évite à compromettre les chances du Pds de rester au pouvoir après son règne. Nous n’avons pas de fixation sur qui que ce soit, fût-il Karim, Idrissa Seck ou même Macky Sall de retour au Pds, ou fût-il même un Pape Samba Mboup. Mais que cela soit le choix de tout le monde. 
Votre inquiétude au niveau de Wacco ak alternance ne vous amène pas à vous demander si le Pds ne va pas disparaître si Wade quittait le pouvoir ? 
Si Wade quittait aujourd’hui le pouvoir, il laisserait un mouvement qui n’a rien d’un parti politique. Le Pds ne fonctionne au gré d’un homme, c’est-à-dire Wade. Alors si maintenant avant de quitter le pouvoir, il rectifie le tir en redonnant la parole à la base et en réorganisant le mode dévolution des responsabilités de manière démocratique, alors le mouvement redeviendrait un parti politique qui perdurerait, progresserait rigoureusement dans la voie de la durabilité. Mais force est de constater que dans les conditions pareilles, le Pds n’inspire aucun espoir quant à une longévité, de survivre après son secrétaire général actuel. 
REACTION - Ousmane Badiane de la Ld dénonce une rupture du consensus :  
06-01-2009 
Après le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi n°68 2008 modifiant les articles L189, L 190, L 193, L225, L 226, L 239, L 242, L 244 et L 2455 du code électoral, l’opposition n’a pas manqué, par la voix du chargé des élections de la Ld, Ousmane Badiane, de dénoncer le dernier acte de tripatouillage du régime en violation du protocole de la Cedeao sur la bonne gouvernance. Le mode de scrutin qui était de 2/5 à la liste proportionnelle dans la loi 2006-41 du 11 12 2006 et 3/5 à la liste majoritaire, passe à une clé de répartition de 50% dans chaque mode de scrutin». 
M. Badiane, qui est aussi chargé du suivi des opérations électorales de l’opposition (Benno Siggil Senegaal) porte au regard critique sur de fond de dénonciation des tripatouillages des règles du jeu politique sous Wade. Nous livrons ci-dessous sa réaction. Propos recueillis par Papa Ibrahima DIOP 
 
PROTOCOLE DE LACEDEAO ET LOIS NATIONALES 
«Au-delà des aspects techniques, nous dénonçons une fois de plus la modification de façon unilatérale des règles du jeu électoral. C’est d’autant plus condamnable que nous sommes aujourd’hui à deux semaines de la date du dépôt des listes, prévu le 20 janvier. Le gouvernement fait cette modification sans au préalable une concertation avec les acteurs politiques ; donc, c’est encore une fois une violation des protocoles de la Cedeao sur la bonne gouvernance, signés à Dakar le 20 décembre 2001 et stipulant qu’au moins 6 mois avant les élections, on ne doit pas modifier la loi électorale ou la Constitution dans les pays membres sans le consentement d’une large majorité. Un protocole, dès l’instant qu’il est signé et ratifié par les Etats membres est un engagement très important qui est supérieur aux lois nationales. C’est inacceptable et c’est extrêmement grave, mais cela entre dans une logique du pouvoir libéral qui est le tripatouillage permanent des lois et règlements qui régissent le fonctionnement des institutions de la République. Cette modification est une fois de plus l’expression d’un recul démocratique très net aujourd’hui. On a comptabilisé 18 modifications de la Constitution en 8 ans ; ce qui fait en moyenne une modification tous les 6 mois. C’est un record absolu en Afrique et dans le monde !» 
 
LOGIQUE DE DESORDRE 
«Plus grave encore, le gouvernement vient de faire un découpage administratif qui fait que les collectivités locales passent de 441 à 530. La conséquence, c’est la modification et le bouleversement de la carte électorale qui est la configuration des lieux de vote. Il y a deux scandales : le gouvernement vient de finir une période de révisions électorales, alors que les populations ne sont même pas informées. Cela est passé inaperçu, dans la clandestinité. La période de contentieux est terminée dans la plus grande ignorance des populations. Or pour la période de contentieux, la loi dit que c’est le tribunal départemental qui gère le contentieux lié aux élections. Avec le découpage, il y a de nouveaux départements créés, sans pour autant qu’ils aient l’accompagnement, de l’installation des tribunaux au niveau de ces nouveaux départements. Cela veut dire qu’il n’existe pas de période de contentieux dans ces départements. Cela prouve que le gouvernement est dans une logique de créer un désordre et une perturbation du scrutin. Celui du 22 mars risque même d’être plus grave que ce que nous avons connu durant les élections locales en 1996. Cette fois-ci, ça va être grave parce que les populations qui se trouvent dans de nouvelles circonscriptions ne sont pas informées sur le lieu où elles doivent accomplir le vote. L’opposition a des problèmes pour investir correctement ses candidats dans les différentes localités où les partis veulent qu’ils compêtissent parce que, avec les élections locales, le candidat qui veut briguer un poste doit avoir son inscription au niveau de cette localité. Or, le découpage est un bouleversement de la carte électorale et les gens ne savent plus leurs adresses électorales.» 
 
UNE DEMOCRATIE 
RETROGRADEE 
«Nous demandons au pouvoir de cesser le tripatouillage des textes et lois en vigueur et de convoquer l’ensemble des partis politiques pour qu’on engage des discussions afin de prendre les mesures qui assurent une transparence des élections. Nous voudrons attirer l’attention du ministre de l’Intérieur : il ne concourt pas à l’expression des suffrages ; il ne fait qu’organiser les élections auxquelles participent les partis. Son rôle n’est pas de se substituer aux partis, de dire ce qui est bien pour les formations politiques ; il doit appeler à la concertation. 
Nous interpellons la Commission électorale nationale autonome (Cena) sur son rôle, car ce que le ministre fait est en toute illégalité. La Cena doit être au cœur du processus et des prises de décisions. La Cena nous a informés que le ministre de l’Intérieur lui a notifié des dispositions prises concernant les Locales. Or le ministre n’a pas à informer la Cena qui doit participer à l’élaboration des décisions. Nous demandons au ministre de se ressaisir pour jouer véritablement son rôle. Dans quelques jours, nous allons rencontrer la Cena et le ministre de l’Intérieur. Le Sénégal ne peut pas continuer à se proclamer champion de démocratie et donneur de leçons alors qu’au plan national, c’est la violation constante et systématique des textes et lois en vigueur.» 
 
CONTRE LA FRAUDE 
«C’est pourquoi au niveau de l’opposition regroupée au niveau de la coalition Benno Siggil Senegaal avec plus de trente partis, nous n’entendons pas nous laisser faire ; nous allons nous mobiliser pour dresser un puissant rempart contre la fraude et faire en sorte qu’au soir du 22 mars, le Pds soit battu et que, dans toutes les collectivités locales, il y ait des hommes nouveaux avec des mains propres pour une gestion nouvelle (…) 
Toutefois, il faut procéder rapidement à un audit du fichier parce que toute la procédure repose sur du faux et la sortie de Bacar Ndiaye (lire Le Populaire du 2 janvier : ndlr) révélant l’absence de biométrie est une pièce encore à conviction du hold up de 2007.» 
ENVIRONNEMENTS DE DERIVES, DE LAISSER-ALLER ET DE VIOLATIONS DELIBEREES DES TEXTES FONDAMENTAUX DU PDS Diakhaté démissionne et fait la leçon à Wade 
 
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , mardi 6 janvier 2009  
Et de deux ! Moustapha Diakhaté vient de notifier, par correspondance, à son Secrétaire général national, Me Abdoulaye, sa démission de son poste d’Inspecteur Général du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il dénonce « l’environnement de dérives, de laisser-aller et de violations délibérées de nos textes fondamentaux au préjudice de l’image, de l’équilibre et des performances du Pds ». Une pratique qui « oblige notre formation politique à investir des personnes qui ne sauraient se prévaloir d’une quelconque légitimité à la base ». 
Pour le désormais ex-Inspecteur Général du Pds, le respect des statuts et règlement du parti est « un impératif non négociable ». Rappelons que l’attachement aux principes d’éthique, d’équité et de morale, l’avait amené, il y a moins de deux ans, à démissionner de son poste de Conseiller du président de la République, suite à sa brouille avec Karim Wade. 
 
« Vous me permettez donc Fère Secrétaire général National de vous demander de bien vouloir accepter ma démission de mon titre d’inspecteur Général du parti dont la pertinence opératoire évidente ne peut prospérer dans un environnement de dérives, de laisser-aller et de violations délibérées de nos textes fondamentaux au préjudice de l’image, de l’équilibre et des performances du Pds ». 
 
Ces propos adressés, dans une lettre en date du 4 janvier 2009, au numéro un du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, sont de Moustapha Diakhaté, membre du Comité directeur nommé récemment inspecteur du parti. Il a rendu sa démission suite aux « propres commentaires » de son Secrétaire général qui l’avait interpellé sur la situation générale du Pds. « J’ai eu le privilège de soumettre à votre haute attention quelques observations sur la situation du Pds, sur le placement des cartes, sur les commissions d’investitures et plus généralement sur les incidences des différents éléments de problématiques auxquels nous sommes confrontés dans cette période », souligne l’ancien patron de « Wacco Alternance » qui poursuit : « Il m’a semblé sur les propres commentaires de votre haute autorité que ma fonction d’inspecteur général n’a aucune prise ou influence sur une dynamique de placement des cartes et de gestion des investitures mise au service d’intérêts individuels ou de groupes sans aucune considération pour les dispositions statutaires et réglementaires de notre parti ». 
 
Pour le désormais ex-inspecteur du Pds, « tout semble avoir été fait pour retarder le placement des cartes et les renouvellements qui devaient suivre pour réaliser la présente situation qui oblige notre formation politique à investir des personnes qui ne sauraient se prévaloir d’une quelconque légitimité à la base ». Et de révéler que « cette même base, dont les structures restent à être formalisées depuis le secteur jusqu’à la section, n’a aucune information sur les motifs d’une telle situation qui nécessairement constitue une source de conflits entre les différents prétendants dans toutes les sections de notre parti ». 
 
Moustapha Diakhaté de mettre en garde : « l’enjeu important de ces prochaines élections devrait pourtant inspirer une démarche qui sauvegarde l’unité et la cohésion de notre formation politique. Et la question se pose de savoir comment la direction nationale du Pds peut-elle en toute connaissance de cause et des effets réunir tous les éléments de son implosion à quelques semaines d’une consultation électorale que d’aucuns présentent commun un référendum ? ». 
 
C’est pourquoi le désormais ex-Inspecteur du Pds refuse de « participer à une dynamique de violation manifeste et délibérée des statuts et du règlement intérieur de notre parti dont le respect a toujours constitué pour moi un impératif non négociable et aujourd’hui encore plus en ma qualité d’inspecteur général du parti ». Et d’ajouter à l’endroit de son Secrétaire général national : « c’est pourquoi je voudrais en tirer toutes les conséquences en référence à la haute estime que j’éprouve pour votre personne, à l’engagement constant à ce jour pour votre leadership politique et au combat d’éthique et de moralité que j’ai toujours mené sous votre inspiration pour le triomphe de nos idéaux à travers le Pds ». 
DISCOURS A LA NATION DE ME WADE Ça passe…à côté 
 
par Ibrahima DIALLO | SUD QUOTIDIEN 
Une fois de plus, le président Wade a délibérément occulté les sujets brûlants : émeutes à Kédougou, la Casamance, la marche des Imams, arrestations et emprisonnements de journalistes. Il a préféré parler de la crise internationale. Comme quoi ça passe….à côté. 
Selon le président de la république, l’année 2008 est marquée par une conjoncture mondiale difficile. Cette crise est née de « la hausse brutale du prix du pétrole qui a atteint un niveau jamais égalé de 147 dollars le baril de pétrole en Juillet dernier et celle généralisée des prix des produits alimentaires ». Ces facteurs ont durement éprouvé les pays importateurs de produits pétroliers et alimentaires comme le nôtre. 
 
A en croire le chef de l’Etat, « nul plus que lui n’a ressenti les souffrances des populations dues aux difficultés de la vie qui ont nom cherté des prix ». Pour faire face à ces facteurs exogènes, le Gouvernement a choisi de soutenir le pouvoir d’achat des ménages pour ne pas répercuter la hausse des prix sur ceux des denrées de première nécessité et d’aider les entreprises. Ce soutien de l’Etat s’est traduit par les « suspensions de taxes et droits sur certains produits alimentaires » et « des subventions diverses pour un montant de 239 milliards de CFA, soit plus de 4 % de notre Produit Intérieur Brut » (Pib). Ce qui constitue un manque à gagner pour le Trésor public. 
 
Une économie solide 
 
Malgré ces prélèvements, Me Wade rassure que les fondamentaux de notre économie sont restés solides. Mieux, les performances du Sénégal en matière de réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer plus d’investissements sont reconnues dans le Rapport Doing business de la Banque Mondiale qui a classé. D’ailleurs, le Sénégal sur la liste des réformateurs, est premier en Afrique et cinquième mondial. 
 
Wade reconnaît ses erreurs : 174 milliards Cfa de dettes 
 
Dans son discours à la nation, le président de la République admet que sont gouvernement n’est pas à l’abri d’erreurs. Car « errare humanum est », ont dit les latins, ajoutant « perseverare diabolicum » (l’erreur est humaine mais la persévérance dans l’erreur relève du diable). Pour Me Wade, entre 2007 et 2008, « précisément trois erreurs » ont été commises par le gouvernement qui s’est des erreurs, trois engagés à les éviter à l’avenir. Ces manquements trouvent ici leurs explications. D’abord le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir. Ensuite des ministres avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets. Mais ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs. En fin, en plus de ces dépenses qui avaient engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé, certains organismes bénéficiant de l’autonomie de gestion comme les hôpitaux, après avoir dépensé leurs budgets, ont cru devoir contracter des avances de fournisseurs, créant ainsi un endettement. Ces engagements cumulés sont à la base de la dette de 174 milliards Cfa de l’Etat due au secteur privé précise-t-il. 
 
Wade blanchit ses ministres 
 
Cependant, le chef de l’Etat montre que ces dépassements budgétaires ne sont nullement synonymes de « malversation ou de corruption ». toutefois, les sources de cette dette connues, A. Wade réitère l’engagement de son gouvernement à « la solder au plus tard le 31 janvier ». au même moment, les « ministres comme les agents des services décentralisés ont été invités à éviter ces pratiques qui, à l’avenir, seront immédiatement sanctionnées ». Pour ce qui est des modalités de payement cette dette, plusieurs solutions s’offrent aux autorités. Il s’agit de réduction de 10 % des dépenses et investissements du budget qui dépasse 1 700 milliards, la vente de 4% des actions à la Sonatel. Seulement, conscient que ce procédé serait du désinvestissement, le Sénégal a décidé de ne pas toucher à ces « dépenses à caractère social ni procéder à des désinvestissements ». C’est pourquoi le gouvernement a « préféré faire ce que font tous les agents économiques solvables et performants : recourir à l’emprunt » explique Me Wade. C’est dans ces conditions qu’un crédit de 87 milliards Cfa a été sollicité et obtenu de la France. Selon le président Wade, ce geste atteste de la solvabilité de l’Etat et ouvre, en même temps, la porte à d’autres bailleurs. 
 
A l’en croire, depuis l’alternance en 2000, c’est la première fois que le Sénégal se trouve dans une pareille situation. « Notre pays a toujours été félicité pour sa bonne gestion macro-économique, son taux d’inflation faible, son taux de croissance relativement élevé mais qui l’aurait été encore plus si notre économie n’avait été heurtée de plein fouet par des facteurs extérieurs ». 
 
Mieux, ses partenaires bilatéraux et multilatéraux continuent de lui manifester leur confiance et leur soutien. Ce soutien et cette confiance sont matérialisés par le succès du Sénégal lors du passage au Conseil d’Administration du FMI le 19 décembre au titre de la Facilité de protection contre les chocs exogènes. 
 
Une hausse de 200 % qui pèse lourd 
 
Le président de la République a aussi dans ce discours à la nation soutenu que malgré l’accalmie observée ces derniers temps avec la réduction de la demande mondiale, la facture pétrolière continue de peser encore lourdement sur les finances publiques. Elle passe de « 217 milliards en 2003 à plus de 600 milliards en 2008, soit une hausse de 200 % ». 
 
Senelec, des projets pour mettre fin aux délestages 
 
Ce poids n’entame en rien les efforts de résorption de déficit de la production d’électricité avec la mise en service en 2008 de « 130 mégawatts pour un investissement de 68 milliards, la finalisation de la centrale au charbon de 125 mégawatts en 2010 et l’exécution de projets d’énergie solaire, éolienne et de biomasse respectivement à Ziguinchor, le long la grande côte vers Saint Louis et à Ross Béthio ». Dans la même veine, un programme triennal d’électrification rurale en cours d’exécution concernera plusieurs localités des régions de Saint Louis, Louga, Thiès, Kaolack, Fatick et Kolda. 
 
La double facturation supprimée 
 
Les imams et autres manifestants contre les délestages et la double facturation de la Senelec obtiennent gain de cause. Me Wade qui dit comprendre parfaitement les récriminations de ces populations, a donné des « instructions fermes au Gouvernement pour prendre des mesures immédiates en supprimant la double facturation ». De même, en réaction à la baisse du prix international du pétrole, les autorités ont déjà diminué les prix de l’essence, du gasoil, et du diesel de 270 à 340 CFA le litre. Le gaz butane baisse de 675 FCFA, 940 FCFA et 2850 FCFA respectivement pour les bonbonnes de 9 Kg, 12 Kg et 38 Kg. 
 
Baisse des denrées de première nécessité le 10 janvier 
 
Toujours dans le volet social, le chef de l’Etat a encore promis des mesures pour soulager la panier de la ménagère. C’est ainsi que le lait en poudre va subir une baisse de 120 FCFA par kg. « Les prix des denrées de première nécessité comme le riz, la farine, le pain, l’huile, ainsi que le ciment, le fer à béton, le transport vont à leur tour subir une baisse. Un tableau des nouveaux prix sera publié au plus tard le 10 janvier 2009 » affirme-t-il. 
 
La Goana, une réussite ? 
 
Le volet agriculture trouve également une bonne place dans le message de fin d’année du président de la République à la nation. En effet, en avril dernier, presque à la veille de l’hivernage, Me Wade avait lancé la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance). Cette initiative nationale d’un coût global de 345 milliards de F Cfa, selon lui, a vu la mobilisation massive de la nation, dans toute sa diversité. Pour le président, les résultats sont au-delà de leurs attentes car « pour tous les produits agricoles, les récoltes ont été exceptionnellement bonnes grâce à notre labeur et avec l’aide de Dieu qui nous a gratifié d’un hivernage pluvieux » reconnaît-il. C’est ainsi que la campagne hivernale s’est soldée par une « moisson record de 370.000 tonnes de riz », soit plus de la moitié de nos importations. Pour ce qui est de l’arachide dont la récolte est évaluée à 726.037 tonnes, le Gouvernement a fixé le prix du kilogramme à 165 francs, soit une augmentation de 15 francs par kilogramme par rapport à la précédente campagne. En perspective de la prochaine campagne, il a lancé un « appel pressant aux agriculteurs afin qu’ils conservent une partie des récoltes pour les semences. Cela améliorera encore leurs revenus. Le Gouvernement vous aidera dans la conservation et le traitement phytosanitaire » garantit le président. 
 
La souveraineté alimentaire 
 
Seulement, le relèvement du défi de la souveraineté alimentaire passe par la maîtrise de l’eau, une mécanisation plus intensive de l’agriculture et la professionnalisation du secteur. Et le gouvernement va se donner les moyens en faisant de sorte que « partout dans nos campagnes, la motopompe, le tracteur et la moissonneuse batteuse fassent partie des instruments de base de l’agriculteur pour une plus grande productivité ». D’ailleurs, pour la prochaine campagne, « nous allons vous fournir des instruments plus adaptés à la culture individuelle ou familiale, en plus, évidemment, des gros engins pour ceux qui exploitent de grandes superficies ou se regroupent en amicales ou mbootaay i bay » promet le président de la République. Il annonce que le plan Reva, (Retour vers l’agriculture), sera poursuivi avec la réhabilitation de quatre anciens périmètres aménagés par l’Etat et la réalisation de neuf nouvelles fermes pour un financement déjà acquis de plus de 6 milliards de FCFA. 
 
500 mille vaches à inséminer en cinq ans 
 
Les pasteurs aussi ont été servis. Le Président Abdoulaye Wade fera de l’élevage une priorité maintenant. Dans cet optique, l’objectif est de procéder à l’insémination artificielle de 500 mille vaches dans les cinq prochaines années. Auparavant, pour la campagne en cours, 50 mille vaches ont été inséminées, pour l’augmentation de notre production laitière avec l’objectif d’arriver à couvrir nos besoins informe-t-il. Cependant, il reconnaît que, devant l’urgence et l’ampleur des besoins, l’élevage n’a pas pu bénéficier de moyens à la hauteur des ambitions en 2008 
 
L’éducation au cœur des préoccupations 
 
Selon le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade, ces dernières années, les recrutements d’enseignants et les créations d’infrastructures préscolaires, scolaires et universitaires ont été multipliés. Ce résultat du aux efforts budgétaires soutenus s’expliquent par le fait que « l’Education reste au cœur de mes préoccupations ».en attestent les écoles et les collèges de proximité pour éviter des kilomètres de route aux élèves, l’outil informatique, puissant vecteur d’apprentissage et de recherche, mis au cœur du système éducatif, pour la formation des formateurs comme celle des élèves et étudiants. Mais, malgré les succès dans le domaine des mathématiques, Me Wade admet que cette discipline révèle des insuffisances qu’il faut corriger au plus vite. C’est pourquoi l’Apams (Association des professeurs africains de mathématiques au Sénégal) et l’Espace mathématique francophone travaillent à l’amélioration de l’enseignement de la discipline. Il a dans la même lancée rendu un hommage appuyé aux enseignants pour la contribution inestimable qu’ils apportent à l’enseignement des mathématiques, à l’éducation et à la formation de nos enfants. 
 
Atteindre les Omd dans le domaine de la santé 
 
Dans le domaine clef de la santé, Me Abdoulaye Wade a affiché la volonté de son gouvernement d’atteindre les objectifs du millénaire, en dépit des pronostics pessimistes sur la capacité des Africains à être au rendez-vous de 2015. « L’initiative « Badienou goxx » répond à ce souci. Il s’agit, dans chaque quartier ou village, de responsabiliser une femme leader dont la mission sera de sensibiliser les femmes et leur montrer comment elles peuvent éviter les accidents de grossesse ou d’accouchement, de suivre les femmes enceintes pour les familiariser avec les consultations pré et post natales, le suivi dans l’alimentation et la vaccination ». cette nouvelle trouvaille sera expérimentée en première lieu dans la commune et le département de Kolda en ce mois de janvier. Quant au « Plan sésame » qui a connu des succès dans la prise en charge gratuite des personnes âgées de 60 ans, ses faiblesses exploitées par d’autres personnes bénéficiant déjà de couverture dans ce domaine seront corrigées. Dans le même sillage, l’assainissement de la gestion hospitalière devra, à son tour, être poursuivi avec vigueur rassure-t-il. 
 
15% des emplois aux jeunes de la banlieue 
 
Dans la partie de son adresse à la nation réservée à l’emploi des jeunes, le président Wade affirme que malgré les erreurs passées, l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej) et le Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj) seront renforcées. Ce leur permettra de remplir leur objectif louable qui est de fournir à chaque jeune une source de revenu pour qu’il soit utile à lui-même, à sa famille et à son pays. Cela suppose la correction des erreurs du passé. 
 
Pour résorber le chômage des jeunes, Abdoulaye Wade indique que « 15% des emplois créées seront réservés aux jeunes et, dans un premier temps, à ceux de la banlieue de Dakar dont la situation exige des mesures urgentes. Celle-ci, en effet, constitue le vivier de l’émigration clandestine alors même que sa jeunesse, saine, volontariste, entreprenante et imaginative, ne demande qu’un appui pour faire éclore son formidable potentiel un profit de la nation ». 
 
Les TGP arrivent 
 
Pour relever il promet de nombreuses infrastructures terrestres, portuaires, aéroportuaires, qui sont autant d’activités créatrices d’emplois pour les jeunes. Selon le président, si Dieu, dans sa miséricorde exauce nos vœux, cette année encore les Très grands projets appelés Tgp seront réalisés. « Il y a d’abord, en plus de nos trois universités, l’entame d’une nouvelle génération d’universités : Université des Métiers à Saint-Louis dont les plans son terminés et le financement obtenu, deux Centres Universitaires Régionaux, à Diamniadio et Tambacounda, l’Ecole des Mines, sur le modèle de celle de Paris et un Collègue des métiers de la métallurgie à Kédougou ». 
 
Dans le domaine industriel deux grands projets vont démarrer à savoir « Samand Peugeot » qui mettra sur le marché 10 milles voitures et une usine de fabrication de Gros porteurs qui est en train d’être mise en place. Dans le domaine portuaire, « en partenariat avec D.P. World, troisième opérateur mondial de terminaux à conteneurs, les activités pour la construction du Port du Futur sur une superficie de 42 ha, 1500 mètres de quai, 13,5 mètres permettant la réception des plus gros bateaux ont commencé. 
 
Cette infrastructure qui est prévu pour devenir le hub portuaire sous-régional nécessite un investissement global 220 milliards CFA. 
 
« Prévue dans le périmètre de Diamniadio-Bargny, en partenariat avec Jebel Ali Free Zone de Dubaï, la Zone Economique Spéciale, ZES, pour investissement de 800 millions de dollars, 400 milliards CFA, comprendra une zone industrielle et une zone franche commerciale avec d’importantes infrastructures. La ZES devrait accueillir 400 entreprises au cours des cinq prochaines années, 40 000 salariés en emplois directs et 100 000 en emplois indirects. Dès 2010 les premières entreprises seront installées ». 
 
Le clou de cette stratégie sera le plus grand port de la Côte Atlantique de l’Afrique qui comprendra en fait plusieurs unités portuaires. Il s’agit d’un port minéralier pour le transport des phosphates de Thiès et celles de Matam ainsi que le minerai de fer du Sénégal Oriental, d’un Port Containers pour les plus grands opérateurs mondiaux. Il y a aussi un quai pour la société américaine Energy Allied qui doit édifier dans la zone une raffinerie et un Port adossé au grand projet de Pétrochimie de l’Iran. 
 
Pour le reste des tgp, il est demandé au ministre de publier un tableau dans la presse et de le commenter dans toutes les langues nationales pour que chacun puisse apprécier ce qui a été prévu pour son département. 
 
Abdoulaye Wade est revenu sur les grands projets urbains. Ils ont pour nom, la route Patte d’Oie – Aéroport comme continuation de l’Autoroute, le tronçon autoroute Patte d’Oie – Pikine en achèvement, la route Mamelles Aéroport sur trois voies, la route de Ouakam depuis la VDN jusqu’à l’hôtel Méridien sur trois voies. 
 
A cela s’ajoutent la loute Place du Millénaire, Malick Sy, Cyrnos, l’ancienne route de Rufisque- Pikine, le contournement de Rufisque à partir de la Sococim. Les travaux de l’autoroute à péage sur les tronçons entre Pikine et Diamniadio seront poursuivis en plus du doublement de la RN1 entre Diamniadio, de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et Mbour et la jonction Pout – Aibd dont le démarrage est prévu en 2009. Un important programme pour l’amélioration dans la banlieue de Dakar et dans la ville de Ziguinchor est également programmé. 
 
De même, des aéroports régionaux dont la construction va être entreprise et le lancement de la compagnie nationale Air Téranga pour la desserte des régions sont au programme. 
 
La culture 
 
Abdoulaye Wade a terminé son adresse par la culture avec deux projets du Parc Culturel que sont le Grand théâtre national qui a commencé et l’achèvement des Etudes du musée des civilisations noires. Dans ce domaine, en décembre 2009, le Sénégal accueillera le 3ème Festival mondial des arts nègres (Fesman). Selon lui, pour ce Fesman qui reste le plus grand projet culturel africain de tous les temps, tout est en place et fonctionne bien. D’ailleurs, le 14 janvier 2009, il présidera la réunion de la commission nationale de nos frères Africains Américains à New York. « Tous les pays se préparent pour ce grand rendez-vous. Je suis sûr que nous aurons tous à cœur de réussir cette manifestation dont l’organisation nous est confiée par tous les peuples noirs d’Afrique et de la Diaspora ». Dans cette même perspective, le président espère terminer et inaugurer le Monument de la Renaissance africaine érigé à la gloire de l’Afrique. 
 
Une diplomatie au service du peuple ? 
 
Dans un monde livré à la compétition, aux incertitudes et à l’instabilité, le chef de l’Etat rassure que la diplomatie sénégalaise, fidèle à son dynamisme, restera au service des idéaux chers à notre peuple. Il s’agit de l’attachement au bon voisinage, la défense du panafricanisme, la sauvegarde de la paix en Afrique et dans le reste du monde et la promotion de la démocratie. 
 
Elections locales le 22 mars 
 
Le Président affirme que les élections locales auront lieu le 22 mars prochain. L’Administration a pris toutes les dispositions pour le déroulement régulier et transparent du scrutin. Le fichier électoral et les équipements numériques sont à la disposition des candidats qui peuvent, avec leurs experts, se rendre au Ministère de l’Intérieur pour consulter notre système numérisé d’enregistrement dont la fiabilité est reconnue. Au demeurant, dit-il, la liste électorale sera publiée sur Internet où tout un chacun peut procéder à toute vérification éventuelle. 
 
« Nous allons continuer à approfondir notre démocratie. Dans ce sens nous poursuivrons le dialogue entamé au lendemain de l’élection présidentielle avec les leaders de l’opposition républicaine, qui acceptent le respect de la Constitution, des lois et règlements », souligne le Président. Et d’ajouter : « Nous pourrons convenir d’un calendrier de rencontres ». 
WALF FADJRI: 
Le crédit à la consommation freine-t-il le développement de l’activité économique ? 
 
 
Le projet de revenu de base généralisé associé à une assurance maladie obligatoire (Rbg-Amo), porté par le Mouvement Tgl (voir Tôt, voir Grand, voir Loin), est un programme qui propose à l’Etat du Sénégal d’octroyer à chaque citoyen sénégalais un revenu minimum d’un montant de 20 000 F Cfa par mois, défini comme un seuil de pauvreté. Une cotisation de 3 000 F Cfa par mois sera versée par chaque citoyen dans une société d’assurance pour financer une assurance maladie généralisée et obligatoire. Le déficit budgétaire causé par le financement de ce programme est-il de même nature que celui engendré par la dette intérieure contractée par l’Etat auprès des entreprises privées pour financer les infrastructures telles que la construction d’hôpitaux, d’écoles, d’universités, de routes, etc. ? 
 
La mise en œuvre du financement de ce programme pourrait fonctionner comme le transfert d’argent effectué par la Western Union. L’émigré vient déposer son mandat en euros qu’il veut envoyer à sa famille résidant au Sénégal à une agence de la Western Union en Allemagne moyennant des frais de transfert. 
 
L’agence encaisse le mandat et, par la magie de l’Internet, ordonne à toutes les agences de Western Union au Sénégal de payer le mandat sur présentation d’un numéro d’identification. Une partie de la masse des billets composant la masse monétaire au Sénégal est effectivement mobilisée dans le règlement du mandat sans que le montant du mandat en euros transite et traverse les frontières du Sénégal. La Western Union et les banques et La Poste impliquées dans ce partenariat financier pourront régler les compensations (liées aux 500 milliards de transferts d’argent annuels effectués par les émigrés sénégalais) plus tard dans un mois, trois mois ou un an. La famille retire, dans l’heure qui suit l’envoi, de l’argent frais d’un montant de 100 000 F Cfa, par exemple, qui lui serviront à faire face à une partie de sa consommation mensuelle. Un pareil partenariat financier pourrait exister entre l’Etat et les banques pour financer le Rbg-Amo en attendant les réformes du système bancaire et financier. 
 
Les banques et La Poste financent le programme par le biais du système de transfert d’argent aux populations en mobilisant une partie de la masse monétaire en circulation. Cet argent revient à 80 ou 90 % dans le circuit bancaire et repart le mois prochain pour y retourner à nouveau. L’Etat n’aura pas à contracter de la dette aux entreprises qui pourraient leur causer un préjudice dans le cas d’un retard de paiement. Au contraire, les entreprises reçoivent de l’Etat un crédit à la consommation qui tire leur production et leurs services. Le revenu est le principal déterminant de la consommation qui est, elle-même, une composante déterminante de la demande. L’Etat compensera dans le cadre de ce partenariat sa dette envers les banques, si dette il y a, par trois mois ou dans une année. 
 
Ce mode de transfert d’argent, même en engendrant du déficit budgétaire, freine-t-il ou encourage-t-il l’activité économique ? Ce déficit budgétaire n’est pas de la même nature que les autres déficits budgétaires liés au financement des infrastructures, par exemple, qui freinent l’activité économique par le biais de la dette intérieure accumulée et non payée aux entreprises. L’investissement dans le capital humain relève d’une rationalité économique. Le taux de rendement de l’investissement humain est élevé et même supérieur à long terme à celui de l’investissement dans les infrastructures en termes économiques. Le constat que les pays scandinaves, avec un taux de protection sociale très élevé, occupent régulièrement les cinq premières places du classement international sur la compétitivité, montre qu’une forte protection sociale est parfaitement compatible avec la croissance et l’emploi. Le Rbg-Amo est un instrument de gestion et de relance de l’économie basée sur une efficacité économique, financière et sociale. 
 
Dr Abdoulaye TAYE Président national de Tgl (voir Tôt, voir Grand, voir Loin) Initiateur du Projet Rbg-Amo Email : layetaye@yahoo.fr  
Manoeuvres en direction des locales : Wade se taille un Code électoral sur mesure 
Des 2/5 des sièges à pourvoir à la liste majoritaire et 3/5 à la liste proportionnelle, alloués par la loi 2006-41 du 11 décembre 2006, l’on revient à la traditionnelle clef de répartition de 50 % à la liste majoritaire et 50 % à la liste proportionnelle. Le projet de loi soumis à cet effet, par le gouvernement, a été adopté, hier, par les députés. 
 
Le projet de loi n° 68/2008, modifiant les articles L 189, 190, 193, 225, 226, 239, 242, 244 et 245 du Code électoral, soumis, hier, à l’approbation des députés, a été adopté. Avec seulement deux voix contre, celles des députés Cheikh Bamba Dièye et Ndèye Fatou Touré et l’abstention d’Imam Mbaye Niang. La modification porte sur le mode de scrutin, institué à la faveur de la modification du Code électoral par la loi 2006-41 du 11 décembre 2006. 
 
Laquelle modification reposait, s’agissant des élections locales, sur un scrutin mixte, allouant 2/5 des sièges à pourvoir à la liste majoritaire et 3/5 à la liste proportionnelle. Une répartition qui, aux yeux du ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, ‘peut être source d’instabilité dans le fonctionnement des conseils locaux, voire d’incohérence dans leur composition’. Et c’est pourquoi, le gouvernement propose de revenir à la traditionnelle clef de répartition de 50 % à la liste majoritaire et 50 % à la liste proportionnelle. Cela, dans un souci de ‘clarté et de stabilité’, a défendu le ministre. Il s’y ajoute une augmentation de la population constatée au cours des dernières années. A ce sujet, le gouvernement trouve ‘opportun’ de revoir à la hausse le nombre de conseillers par collectivités locales. 
 
A en croire Cheikh Tidane Sy, ce projet de loi a pour seul objectif d’assurer la stabilité au niveau des collectivités locales. Car depuis 2002, l’on constate à un dysfonctionnement relatif au mode de scrutin au niveau des collectivités locales. Des arguments qui n’ont pas convaincu des députés comme Moustapha Cissé Lô qui trouve anormal de procéder à des modifications sans concertations préalable avec tous les acteurs politiques. Un sentiment partagé par Imam Mbaye Niang et Ndèye Fatou Touré de Tekki, mais aussi par Samba Diouldé Thiam. D’ailleurs, M. Thiam tout comme le député Mbaye Ndiaye estiment qu’il y a vice de forme dans la procédure. Car, selon eux, une mesure d’urgence obéit à deux choses : d’abord, à sa suprématie par rapport à l’ordre du jour en discussion, puis à un problème de délai pour la promulgation de la loi. Mais, regrette Mbaye Ndiaye, ‘on a attendu jusqu’à ce qu’on soit en plénière pour poser la question de la procédure d’urgence. Alors qu’on devrait, selon la loi, tout suspendre et saisir la commission qui se retire pour travailler et revenir. Seule la plénière est souveraine pour connaître du caractère du genre. Cela n’a pas été fait. La première phase n’a pas été respectée’, dénonce l’ancien maire des Parcelles Assainies. 
 
Selon M. Ndiaye, le vrai débat est relatif à la gestion du processus électoral. Laquelle obéit à la recherche de ‘fiabilité et de confiance’ entre les acteurs eux-mêmes et entre les acteurs, l’administration et les autres partenaires. Et cette confiance interdit ‘toute modification des règles du jeu pendant le jeu. Car le processus a commencé, nous sommes en période du jeu’, a dit M.Ndiaye à ses collègues. 
 
Le député Cheikh Bamba Dièye abondera dans le même sens. Pour lui, la concertation est la première garantie des élections. Et procéder à une modification du code électoral à moins de trois mois des élections, ‘c’est installer le trouble et donner à tous des justifications de dire que les élections ne seront pas transparentes et régulières. Ou que le gouvernement va, encore, une fois essayer de trouver d’autres moyens, que la compétition électorale régulière pour triompher’, a-t-il averti. M. Dièye reconnaît au passage que l’essentiel des combats politiques et de démocratie qui ont été menés, sont l’œuvre du Pds. Mais ‘faudrait-il qu’après que vous soyez arrivé au pouvoir, que tout ce qui a été le fondement de votre combat soit nié ?’ demande-t-il aux libéraux. ‘Vous n’avez pas le droit après avoir fait goûter aux Sénégalais le paradis, de vouloir les faire descendre dans les méandres de l’enfer. Ce n’est ni juste ni acceptable, car aucun Sénégalais responsable ne peut l’accepter’ leur a-t-il fait savoir. 
 
Prenant à contre-pied ses deux collègues, le vice-président du groupe parlementaire libéral, Me Abdoulaye Babou indique que la procédure est ‘normale’ car le texte se repose sur la stabilité. ‘Nous voulons la stabilité et pour l’avoir, il faut changer le mode de scrutin. Quand on a 50/50, il y a stabilité et on peut gouverner normalement’, commente le député. 
 
Yakhya MASSALY  
Cheikh Tidiane Sy : Le protocole de la Cedeao interdit les modifications substantielles 
 
 
Aux députés qui invoquent le protocole de la Cedeao comme argument, pour s’opposer à la modification du projet de loi, le ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy les a invités à revoir les dispositions de ce protocole. Selon lui, ce protocole de la Cedeao parle de ‘modification substantielle’ des dispositions électorales. Mais aussi de ‘large consensus’. Or, poursuit le ministre, ‘dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas de modification substantielle de la loi électorale, mais de réaménagement de certaines dispositions, lesquelles garantissent une plus grande cohérence, une stabilité du code électoral’. Et à ce jeu, ‘tout le monde est gagnant’, a-t-il fait savoir. Mieux, les vainqueurs seront ceux qui ont la confiance des populations. Et si tel est le cas, il n’y a aucun problème, estime M. Sy. Selon lui, certes les élections locales ont un enjeu, comme toutes les autres élections mais, ‘la seule chose qui compte, c’est la voix du peuple’, rappelle-t-il. 
 
Le protocole de la Cedeao, ratifié par l’Assemblée nationale, interdit toute modification du Code électoral, sans concertation avec les acteurs politiques, à six mois des élections. 
 
Y. MASSALY  
L'OFFICE: 
Jour J-4 
Dans quatre jours, comme promis, Wade va baisser les prix des denrées de première nécessité. En effet, l’homme des rêves de Tata Vivi semble résolument avoir pris la décision de conjuguer le verbe baisser, alors que depuis qu’il a été élu, il ne fait qu’augmenter, dans le mauvais sens. En tout cas, ses compatriotes ne sont plus emballés par ses promesses ; car, une surprise désagréable est vite arrivée… Au point qu’ils ne le jugent maintenant que sur pièce. Rendez-vous le 10 janvier ! 
( Mor Todjangué )  
 
 
 
 
 

 

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