au cœur de la République
J’espère que Djibo Kâ ne m’en voudra pas d’avoir en quelque sorte plagié le titre de son livre intitulé «Le petit berger peul au cœur de la République» et ne m’en fera pas un procès. Mais à l’observation, et compte tenu des développements de l’actualité politique nationale avec le récent livre de Latif sur l’Anoci, le titre sied bien au prince qui gouverne dans les faits la République sur Sénégal sur terre, air, mer eu égard à la réponse paternelle sur la question. Chantiers pour chantiers, nous avons vu deux poids et deux mesures car si «K» n’était pas ordonnateur de dépenses, «I» ne l’a pas été et pourtant cela lui a valu 7 mois de prison. En somme «heureux qui comme K a eu un père Président».
Comme dans toutes les révolutions, l’histoire renseigne qu’il y a deux catégories de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent. Le petit «toubab» et sa bande de copains qui font partie de la seconde catégorie, peuvent maintenant, sentant la «transition» comme disent les francs-maçons, s’installer et nous gouverner sans coup férir, sans se mouiller. (…)
D’obscurs parvenus qui ont mis dans la tête de ce gamin que l’heure est venue de «prendre la place de papa dans le pays et dans le parti», ce qui est à l’origine de cette pseudo “génération du concret” qu’on n’entend plus d’ailleurs depuis la raclée nationale reçue lors des dernières élections.
Ces obscurs conseillers ont commencé par une association en novembre 2006 et étaient en embuscade, comme le gosse dans la liste du Pds pour qu’à terme ils récoltent les fruits qu’ils n’ont pas semés. Et ce gamin naïf est tombé dans le piège tendu par ce clan essentiellement «pular». Regardez bien les têtes pensantes et particulièrement dangereuses et je suis en phase avec Ahmed Khalifa Niass à ce sujet.
On n’hérite pas de la réussite, et ceux qui le lui ont fait croire, ont changé de stratégie en lui demandant d’étrenner les puériles promenades dominicales avec caméra afin de se refaire, sans compter les remerciements sans fin suite au décès de Karine qui ont culminé avec la «gaminerie» consistant à convier Ousmane Tanor Dieng en direct pour débattre de l’Anoci, ce scandale sans précédent dans l’histoire politique du pays.
Ils ont tout fait dans cette agence. Ils ont bu et mangé dans cette agence et en ont fait un tremplin pour des ambitions à la limite folles. Quel Sénégalais sérieux dira que K a bien travaillé ?
Son papa a attaqué tous les potentiels rivaux internes de son fils sur des questions pécuniaires sans succès. Il en a fait de même avec tous les potentiels rivaux externes comme Jacques Diouf, susceptibles de prendre comme disait père Kéba Mbaye «sa place».
Depuis la sortie du livre qui renseigne mieux sur le gaspillage sans précédent fait par le duo et leur clan, les deux pelés et trois tondus qui se sont prononcés n’ont démenti ni chiffres ni propos. Sinon que dire «des pauvretés» à l’image de ces tristes ministres qui n’hésiteraient pas à «se baisser» si le petit toubab l’exigeait ou de cette rombière des temps anciens nostalgique peut être de l’autre «toubab» qui fut au cœur de la République. Qui ne se souvient de l’association des «amis de Jean Collin» qui a causé bien des soucis aux responsables du Ps ? Eh bien son sosie a voulu jouer le même rôle dans le parti de papa et au cœur de la République.
On a vu des ministres même mentir pour la gloire de K comme aux Ics et au Pad en le présentant comme le sauveur de la première entité et comme étant à la base de l’arrivée de Dpw ce qui est totalement faux.
Il y a lieu de faire la lumière sur les chantiers de l’anoci et toute la lumière afin que le peuple qui n’a pas choisi ces deux messieurs soit édifié totalement sur ce qu’ils ont fait de l’argent public. Le théâtre joué devant ces «députés de Wade» ne pourra jamais les absoudre et la vérité a commencé à jaillir comme l’avait prédit Barthélemy Dias lors de son conseil municipal de juillet.
Le Code des marchés était depuis juin 2006 dans les tiroirs de la Présidence, mais comme le gamin était en plein «marchés», il ne fallait surtout pas le perturber. Même la Banque mondiale s’en était offusquée de ce retard. C’est en moins d’un semestre du sommet que le rapport sur les marchés passés, figurez-vous de 2004 à 2006, a été présenté au conseil de surveillance. C’est pendant ce même mois d’octobre 2007 que le budget 2007 a été examiné soit à deux (2) mois de la fin de l’année.
Au moins l’histoire retiendra que pour les chantiers de Thiès, le Président avec une ironie débordante et en wolof avait accusé l’autre fils de dépassement, le fils biologique a fait 10 fois pire et rien ne lui arrivera tant que son papa bien aimé sera au pouvoir, mais nous veillons.
Et in fine c’est pendant ce mois d’octobre que ces «maléfiques jumeaux» ont dit aux Sénégalais et hôtes étrangers qui vivent ici, ceci : Les hôtels 5 étoiles (Blu Radisson SAS, Baobab Cap Manuel et Baobab Mamelles, seront livrés dans les délais (pure mensonge).
Dans presque la totalité des marchés de cette agence il y a eu des abus constatés et Latif pour ne pas prêter le flanc et faire dans l’élégance du discours dit ne pouvoir affirmer qu’ils se sont enrichis. Ce que Baldé a pompeusement appelé «surcoûts» n’est rien d’autre que «dépassement budgétaire» et j’ajouterais conscient car c’est leur propre cabinet qui a éventré l’affaire en octobre 2007 et pour se défausser, il n’a pas eu le courage d’assumer, mais de transférer comme ils savent le faire la responsabilité sur le contrôleur de gestion. Ils ont toujours trouvé la parade pour donner les marchés à ceux qu’ils veulent qu’ils gagnent à l’image de ce marché de 1 milliard 200 millions environ qui a été attribué au G.I.E. Ardo wodabé (ça ne sonne pas pular ?)
Vous aurez appris à vos dépens que l’argent ne fait pas le leader.
Comme papa n’a pas compris encore le message du 22 mars et qu’il vous a mis au même niveau que les Claude Guéant que vous peiniez à rencontrer, on vous attend de pied ferme avec vos nouveaux amis d’alternance.
Salif NDIAYE - Sicap Dieupeul 2 / salifn@hotmail.com