Quelle solution pour la Senelec ?
La Senelec est en passe de devenir le seul sujet de préoccupation de tous les Sénégalais avec des délestages intempestifs leur causant d'innombrables dégâts matériels et moraux. Depuis plus d'une décennie, on ne parle que de courant matin, midi et soir. Il devient la hantise permanente de chacun. Quand bien même des solutions idoines sont recherchées çà et là, le mal persiste, prend de l'ampleur. Aujourd'hui, de véritables états généraux de l'électricité sont vivement attendus. En effet, il est inacceptable qu'après 50 ans d'indépendance, nous soyons incapables de résoudre ce problème d'électricité qui est récurrent même au niveau de plusieurs autres pays africains.
Assurément, les Européens qui sont nos anciens colonisateurs, doivent rire sous cape de notre incapacité et de notre incompétence dans ce domaine précité.
Il ne sert à rien de regrouper toutes les centrales de production au niveau de la seule région de Dakar (Bel Air et Cap des Biches). Il y a lieu de les décentraliser au niveau des autres régions au mieux des intérêts de tous. A défaut d'installer une centrale par région, ce qui ferait quatorze centrales, il faut au moins prévoir un groupe pour desservir deux régions. Ainsi chaque région prendra son indépendance vis-à-vis de Dakar. En tout état de cause, à une certaine époque, les premiers directeurs de la société d'électricité, en l'occurrence Roger Crespeau pour EEoA et Issa Diop pour Senelec, la Seib à Diourbel et la Seic à Ziguinchor assuraient correctement la fourniture d'électricité pour tout le Sénégal sans anicroche.
Au demeurant, concernant l'acquisition des centrales, la dynamique diplomatie sénégalaise peut nous faciliter l'obtention desdites machines auprès des pays amis que sont le Japon et la Chine qui ont émerveillé plus d'un Sénégalais à travers leur contribution de tous les jours. Même la France, l'Angleterre, les Etats-Unis d'Amérique et l'Arabie saoudite peuvent nous aider facilement à relever ce défi de l'électricité par des dons de centrales.
A l’image de la coexistence des trois sociétés de téléphonie, il est également impératif de créer deux ou trois autres compagnies d'électricité qui contribueront inéluctablement à éradiquer les affres de notre déficit d'électricité. Ainsi, d'un monopole de fait, nous passerons à une libre concurrence au bénéfice d'une population désemparée qui ne sait plus où donner de la tête. L’économie du Sénégal prendra de l'envol et ses habitants libérés de cet enfer chaud et sombre.
Ousmane NDOYE Tradipraticien Bp : 2822 Dakar