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Wade candidat à la présidentielle du 26 févri

Ce mémorable dimanche 29 janvier 2012, à Dakar, le Conseil constitutionnel publiera la liste des candidats retenus à l'élection présidentielle du 26 février prochain.De la quinzaine de candidats devra émerger celle du président Abdoulaye Wade ; sa candidature est recevable du double point de vue du droit constitutionnel et social puisqu'elle est une soupape de sécurité pour la stabilité et la cohésion nationales.Sur le plan constitutionnel, les rencontres de sommités en la matière ont disséqué la question ad nauseam pour établir, hors de tout doute scientifique, la faisabilité de la chose... et son contraire. 
Ismaïla Madior Fall (Les révisions constitutionnelles au Sénégal : révisions consolidantes et révisions déconsolidantes de la démocratie sénégalaise; Crédila, Novembre 2011) valide hors de tout doute raisonnable la candidature de Wade pour 2012 ou la constitutionnalité, en jargon juridique (pages 72 et 73), même s'il se lance ensuite dans une démonstration esthétique et une morale douteuse faites de jugements de valeur se voulant techniques parce que basées uniquement sur le droit et son esprit, souvent contraire à la lettre. 
Dans une stylistique plus proche d'une densité morale et philosophique (pages 73-82), il se cherche des justifications reposant sur une nécessaire respiration de la démocratie sénégalaise par une alternance pour laquelle Wade s'est non seulement battu pendant plus d'une génération, mais qu'il a théorisée, constitutionnalisée. Tout en insistant sur un point de droit (le doute qui droit profiter à l'accusé, ici le candidat). 
De quoi s'agit-il ? 
Une disposition transitoire et superfétatoire contenue dans la Loi fondamentale sénégalaise vicie l'atmosphère politique depuis 2008. Elle est dans l'article 104 de la Constitution (Loi n°2001-03 du 22 janvier 2001) et s'était voulue un fil de soie devant aider à la conjonction ténue entre deux durées, dans un temps que l'on a voulu défini et qui est devenu pérenne. Alors qu’en effet l'article 27 de la Constitution disposait que : ‘La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. 
Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire’, le Titre XII portant sur les dispositions transitoires faisait un lien non obligatoire qui scelle le passé au présent dans un défi à l'éternité et refuse toute rupture : la Constitution se voulait pleine et entière, totale et exclusive, sans relation autre que la nouvelle durée ; la disposition établissant un pont entre l'ancienne Constitution désormais caduque et la nouvelle semblait aller dans une rétroactivité contraire à l'esprit de la Loi. 
A l’extrême limite, la polémique aurait dû porter plus sur la révision de 2008, non conforme à la Constitution, qui revenait sur la durée du mandat désormais ramenée au statu quo ante des sept ans socialistes, plutôt que sur une disposition de la nouvelle Constitution devenue sans objet, en droit, puisque la procédure de révision n’est pas conforme à la Loi fondamentale. 
Il est en effet bizarre de ramener dès 2008 le point focal sur l’article 104 obsolète, caduque, en oubliant le coup d’Etat constitutionnel avec la promulgation, le 21 octobre 2008 par Abdoulaye Wade, de la loi constitutionnelle n°2008-66 modifiant la première phrase de l'alinéa premier de l'article 27 de la Constitution.Stéphane Bolle, Maître de conférences Hdr en droit public non consulté, s’est permis une analyse (http://www.la-constitution-en-afrique.org/) et a failli s’étrangler que, le 13 octobre 2008, 172 députés et sénateurs (sur 250) aient voté le rétablissement du septennat présidentiel alors que, pour nombre de juristes, la révision de l'article 27 ne pouvait se faire sans recours au référendum. En conséquence du droit, l’article 104 s’annulait de lui-même, étant désormais de nul effet autre qu’esthétique. 
Transitoire et superfétatoire, la disposition (art. 104) a donné lieu à toutes les suppliques et suppositions, des plus autorisées aux plus farfelues, dans les cénacles des plus prestigieux au fora des plus douteux…pour rien, depuis 2008 avec la ‘loi’ constitutionnelle n°2008-66.Elle est ainsi libellé : ‘Article 104 : Le président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme.Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables.’ 
Et bonjour les dégâts : pour rester sur une certaine logique, l'article voulait établir un certain lien de conformité et de redressement en réglant le problème de la durée du mandat : de sept ans sous l'ancienne loi, elle devient cinq ans sous la nouvelle et, afin que nul n'en ignore, on cherche à évacuer cette distorsion, sans préjudice de rétroactivité : une contradiction apparente (7 contre 5) était ainsi réglée. D'où l'aspect superfétatoire : la nouvelle loi n'avait pas besoin d'un rappel par rapport à l'ancienne ; la nouvelle durée s'établissait pour le futur qu'elle définissait désormais et n'avait nul besoin d'un regard sur le passé. La question à laquelle aucun juriste et constitutionnaliste n’a voulu répondre avec la ‘loi’ constitutionnelle n°2008-66 est : mais à quoi elle peut bien servir ? 
Celui qui était la solution en 2000 ne saurait constituer, en conséquence, un problème irrésolu pour une société où il est entré dans la grande porte ; il est en effet certain que ses valses hésitations devant ses proches (la menace de démission) est une porte ouverte à une solution salutaire pour le Sénégal et à laquelle il tient, voulant laisser son nom à la postérité et à l'Histoire accélérée qui se fait au Sénégal. Mais il a, tout de même, le droit et le devoir d’être candidat à la présidentielle de 2012, ne serait-ce que pour atténuer des secousses qui seraient autrement plus sérieuses si, au sein de l’Etat même, les passions et ambitions se déchaînaient avec l’invalidation hypothétique de la candidature du président sortant. 
Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue Parcelles assainies, Unité 10, Villa N°276, Dakar, Sénégal,  
tél (00 221) 76 681 64 06 
«Le Jeu électoral et la citoyenneté»suite 
Quand la toute puissance du tout partisan commence à montrer ses limites sur l’espace public, le retour de la démocratie à ses origines citoyennes fait émerger au Sénégal une nouvelle conscience qui se manifeste dans des revendications non portées par les partis politiques, mais par des organisations de la société civile autant que par des personnalités indépendantes. Une des illustrations de cette émergence de la citoyenneté est l’implantation nationale du mouvement « Yen a marre » porté sur les fonts baptismaux par des jeunes décidés à prendre leur place dans la revendication citoyenne. C’est ce nouvel élan de la démocratie que le philosophe-écrivain Mamadou Ablaye Ndiaye propose dans cette partie de sa contribution dont la diffusion a commencé dans ces colonnes la semaine dernière : Sud Quotidien de vendredi et samedi 20 et 21 janvier 2012) 
IV - LA CITOYENNETE A L’ŒUVRE 
 
La prépondérance du critère de représentativité, à dessein mécaniquement connoté, consacre l’hégémonie des partis politiques dans le jeu démocratique, tout en pourchassant les organisations de la société civile pourtant porteuse originelle du projet démocratique comme l’a restitué la Constitution de 1789 : tous les citoyens ont droit personnellement ou par le biais de leur représentant, de concourir à la formation de la loi. 
La citoyenneté est le critère paradigmatique du projet démocratique qui met sur le même piédestal, toutes les offres de candidature sans discrimination de profil, en jaugeant à l’aune de l’éthique comme le postule l’esprit qui gouverne les thèses des Assises nationales. Qui plus est, autorise le citoyen porté par son individualité ou par la société civile, de présenter sa candidature sur le même registre que le Secrétaire général de parti investi par une coalition. 
 
Dés lors, le jeu électoral cesse d’être l’apanage des politiciens professionnels et offre des structures d’accueil à tout porteur de projet qui brigue les suffrages de ses concitoyens, quel que soit l’horizon de ce dernier. L’enjeu réside dans l’affirmation de la citoyenneté active. Sous ce rapport, la candidature à la Présidentielle de 2012 de Abdou Latif Coulibaly, si elle était maintenue, aurait été d’autant plus symptomatique de ce renouveau politique, qu’elle était soutenue par une coalition composée de partis, d’associations de la société civile, de personnalités indépendantes. Le fait est rarissime dans l’histoire du Sénégal dans le cours de laquelle les cartels politiques ont toujours soutenu un politique dans le jeu électoral. 
 
Le renouvellement du paradigme du jeu électoral au Sénégal est un retour à l’authenticité de la démocratie qui, dans sa réalité originaire, est l’œuvre créatrice du mouvement citoyen. On l’a vu aussi bien en Angleterre qu’en France, avec le printemps des clubs et des cafés qui a fait éclore La Pléiade, L’ Encyclopédie, Le Siècle des Lumières et La Déclaration des Droits de l’ Homme et du Citoyen de 1789. 
 
Le retour au bercail de la démocratie passe impérativement par le déclin de la tyrannie du parti dont la charge aristocratique inhibe la subjectivité qui irrigue le projet démocratique. Pendant plus d’une décennie, nous nous sommes efforcés de montrer que la citoyenneté est la matrice dudit projet qui n’est guère réductible au multipartisme comme dans la démocratie au rabais préfabriquée par l’Occident pour les Républiques bananières d’Afrique où triomphe honteusement la démocrature. 
Déclin de la tyrannie du parti 
 
A ce propos, il est tout à fait judicieux de réitérer sur le mode de la réminiscence, ce passage de notre article intitulé La Citoyenneté et le Projet démocratique (publié dans Sud-Quotidien décembre 1998 février 1999) : «La démocratie est un projet, un mouvement. Elle ne s’enferme pas dans un système dont la réification des cadres est antinomique à la subjectivité qui se meut dans son espace. Cette subjectivité dont la positivité mérite d’être retenue, est nourrie par une ambition radicale ; celle des peuples d’épouser le principe de l’égalité et d’asseoir la justice. Dans la mesure où les hommes sont animés par le désir d’équité laquelle est une perspective fuyante voire une arlésienne, la démocratie s’inscrit dans le projet. L’universalité de cette quête réside dans le fait que tout esclave désire s’affranchir du joug de son maître, consciemment ou inconsciemment, nonobstant le détour de la conscience malheureuse. L’histoire des peuples est à cet égard très éloquente ; elle est l’histoire des luttes pour l’égalité, gage de la conquête des libertés ». (Mamadou Ablaye Ndiaye et Alpha Amadou Sy) 
 
Le discours sur la citoyenneté était à l’époque d’autant plus problématique que celle-ci souffrait d’une vacuité dans le champ politique et restait à l’état fœtal dans le champ social où elle se manifestait dans les luttes pour l’existence pour satisfaire les besoins animaux à savoir manger, boire, se vêtir, se soigner, s’instruire, se loger. Cela apparaît avec force dans l’observation faite par Babacar Touré après la lecture dudit dossier pour examiner la portée de sa publication dans Sud-Quotidien : «j’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt, il est pertinent très instructif mais le problème qui se pose est celui de son impact médiatique, la problématique qu’il agite est étrangère à la culture politique des Sénégalais, elle n’a pas encore d’écho dans l’espace publique, seuls les intellectuels avertis comme Grand Aly Dieng peuvent cerner les enjeux de votre réflexion. Mais, ouvrons la perspective tout en espérant que la citoyenneté, un jour, va s’incarner dans le corps social».Cette remarque illustre l’anomie dont souffre la démocratie qui fonctionne sans le concours du mouvement citoyen seul à même de lui donner sa quintessence. Ainsi, l’urgence réside dans la mise en route de la citoyenneté pour asseoir la maturation de la démocratie. 
 
Grâce au travail des médias, les luttes pour l’existence menées dans le Sénégal des profondeurs comme Fongolémi, M’badakhoune sont portées à la connaissance de l’opinion nationale. Les événements reportés sont des actes posés par des Sénégalais qui revendiquent désormais le statut de citoyen, pour réclamer légitimement à l’Etat, des droits inaliénables comme l’eau, la case de santé, l’école, l’électricité, la route, les semences de bonne qualité, l’érection de la communauté rurale en commune. De tels mouvements de revendication ad-hoc déferlent avec une régularité vertigineuse sur l’ensemble du territoire national sous la bannière de la citoyenneté. A ce sujet, il importe de mettre en exergue la manifestation des populations du village de Kirène. Ces dernières réclament de l’eau potable quand l’usine de production d’eau minérale, portant le label kirène et installée sur leurs terres, produit et vend de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire national. 
 
La restitution médiatique de ces événements par trop récurrents, donne corps à un univers langagier où le concept de citoyen a droit de cité sur le registre du tempo sonore avec les aphorismes suivants : nous sommes des citoyens comme les autres ; je suis citoyen j ai le droit de …, nous demandons à tous les citoyens de…qu’aucun citoyen ne vote en faveur des autorités incompétentes. Ces slogans sont illustrés par des gestes symboliques comme l’exhibition de lampes tempête, de sacs de riz vides etc. 
 
La citoyenneté passe par le langage et opère un glissement sur le terrain politique où elle devient un label si honorable, qu’elle estampille le signe d’identification de l’organisation, fût-elle politique. Ainsi, se produit une mutation sémantique significative quand le terme les « citoyens » se substitue au terme les « populations ». Ce changement de registre sur le plan linguistique est le reflet d’une mutation : les initiatives citoyennes périphériques entrent dans une synergie qui fait émerger la conscience citoyenne. Avec une percée aussi fulgurante, la conscience citoyenne inspire les projets et légitime les instances où ils s’élaborent, favorisant le déploiement des associations qui prennent en charge les questions relatives à la justice sociale, sans se préoccuper de la question de l’accession au pouvoir. 
Leeral askan wi et Yamalé dirigés respectivement par Omar Faye et Bara Tall s’inscrivent dans cette mouvance en la fortifiant par des combats épiques aux accents nationalistes, eu égard à l’ostracisme économique dont est victime l’entreprise Jean Lefèvre. 
 
A l’occasion des procès intentés par l’Etat contre ladite entreprise, le mouvement citoyen a pris conscience de lui-même, en développant son potentiel et sa capacité de mobilisation, en dépassant l’horizon des partis politiques et des syndicats. A cet égard, la protestation véhémente d’Omar Faye contre l’impérialisme français est très édifiante: «on ne peut pas comprendre qu’il y ait une décision de justice qui demande à l’Etat du Sénégal de payer Jean Lefévre et que le fils du Président Karim Wade s’y oppose. Pourquoi autant de haine ? Pourquoi autant de jalousie envers les dignes fils de ce pays ? Si Karim Wade est au-dessus de la justice, on n’a qu’à nous le dire. Il veut détruire Jean Lefévre à des fins personnelles parce qu’aujourd’hui, il veut favoriser les entreprises dirigées par des Blancs. Regardez dans ce pays, il n’y a qu’Eiffage qui bénéficie de tous les marchés. C’est un Toubab qui est à sa tête». 
L’apport des médias 
 
Après cette dénonciation du racisme économique, pardon lapsus oblige ! De l’ostracisme économique dont sont victimes des hommes d’affaires sénégalais. Omar Faye ouvre la perspective du combat citoyen en ces termes : «Bara Tall n’acceptera pas les deals, les marchés de gré à gré. Or aujourd’hui, l’Etat du Sénégal vit uniquement de ça. Comme nous l’avons fait pour pousser l’Etat à reculer par rapport à son projet de loi instituant le ticket président, vice-président, c’est ainsi que nous allons nous battre avec l’ensemble des populations du Sénégal, pour arrêter les travaux qui sont en train d’être faits, jusqu’au paiement ». (Le Quotidien 16 – 17 juillet 2011) 
 
Ce discours civique a un écho auprès du leader du mouvement Yamalé, qui signifie l’exigence d’équité. Ce dernier, dans le cadre du lancement dudit mouvement à Thiès le 17 décembre, a stigmatisé le gaspillage des ressources publiques à l’instar de Pierre Jallet qui dénonçait dans les années 70, le pillage du tiers-monde: Yamalé a décidé de ne pas se laisser faire. «Nous ne laisserons surtout pas, sans le dénoncer, le kilomètre d’autoroute nous revenir à 10 milliards de FCfa en moyenne, alors qu’il en coute 2 au Maroc, 1,5 en Tunisie. Nous ne pouvons pas ne pas dénoncer que 30 kms d’autoroute, de Dakar à Diamniadio coûtent plus d’argent qu’il n’en faudrait pour relier Dakar à Kaolack, Dakar à Touba. On a raison de demander à quel prix ont été réalisées les infrastructures dont on se vante, alors qu’on devrait en avoir honte ». 
«Y en a marre»,la nouvelle donne 
 
Cette avalanche du mouvement citoyen connaitra toute sa vigueur avec la création du Mouvement « Y’en a Marre » qui met le feu aux poudres en donnant à la subversion sa charge positive, à la suite de Hannah Arendt qui la considère comme le pendant de l’arbitraire du despote.  
 
Ce courant citoyen créé le 18 janvier 2011 se structure autour d’une matrice revendicative formée par Fadel Baro journaliste, Malal Talla « Fou malade » rappeur, Simon de Bisbi Clan, ainsi que de Thiat et Kilifeu du groupe de rap Keur-gui de Kaolack. Il a pour ambition de doter la jeunesse de la conscience citoyenne sans laquelle elle ne saurait assumer la mission que lui assigne l’histoire : faire du Sénégal une démocratie moderne. A ce sujet, la campagne médiatique Daass fananal met en évidence l’importance du droit de vote dans la République et sensibilise les jeunes par l’organisation de concerts et de conférences pour l’assumation dudit droit en s’inscrivant massivement sur les listes électorales. 
 
Dans le même ordre d’idées, il demande aux jeunes de faire l’effort nécessaire pour retirer les cartes électorales. Cette double initiative est une contribution majeure au développement de la conscience citoyenne. Ce n’est pas hasard si ce mouvement compte à l’échelle du pays, 400 cellules selon les informations fournies par Kilifeu. (Populaire 14 janvier 2012) Cette perspective est déclinée par Simon le 23 décembre lors de la manifestation du M23 qui faisait aussi office de congrès du peuple dans les termes ci-dessous : «nous sommes là, aujourd’hui, pour lancer un message de paix et montrer que la jeunesse est là pour défendre sa Constitution. Nous sommes là également pour dire non à un 3éme mandat du président de la République, parce qu’il n’a pas le droit de se présenter et personne n’a le droit de toucher à notre Constitution». 
Face à un Pouvoir en déphasage avec les engagements électoraux de son chef suprême, le président Abdoulaye Wade sevré des ses soutiens de l'an 2000, avec une Opposition hétérogène marquée par un positionnement individuel et partisan contribuant à affaiblir les acquis des Assises nationales sous le regard impuissant de citoyens absents de la gestion de leur bien commun, le Sénégal vu par le philosophe-écrivain Mamadou Ablaye Diallo a besoin de nouvelles stratégies politiques pour un futur autre. 
L'auteur de la Contribution dont le premier jet (Parties I et II) a été diffusé hier (Sud quotidien du vendredi 20 janvier 2012) poursuit ici la réflexion pour partager avec tous les acteurs politiques et de la société civile, après l'échec de Bennoo Siggil Sénégal à se choisir un candidat de l'unité et du rassemblement. 
Face à l’impuissance de l’Opposition qui frise l’inconscience politique, le Pouvoir s’arroge le droit de proroger le mandat des députés en faisant recours au stratagème politique. Dans cette optique, la mise en œuvre du Plan Jaxaay, relatif au relogement des victimes des inondations de 2005, autorise le report des élections qui devaient avoir lieu en 2006. Le budget est redéployé au dit projet social. 
 
Après l’adoption de la loi scélérate, les députés de l’Opposition emboitent le pas à ceux de la majorité parlementaire, en préservant leur législature au-delà de la durée normale. Seul le député du Jëf Jël a articulé le discours politique à la pratique politique, en renonçant à sa charge législative dont la prise en charge est considérée comme une usurpation de pouvoir.  
 
Le Pouvoir ne se contente pas de perpétrer avec autant de véhémence, le coup de force politique ; il déploie toute sa puissance et glisse sur le terrain du despotisme en faisant recours à la volonté de puissance. Ainsi, il procède à l’augmentation de l’effectif des députés de l’Assemblée nationale qui passe de 120 à 150. Dans le même mouvement, il exhume les scories du Sénat que le pouvoir issu de l’Alternance avait supprimé dès l’entame, pour satisfaire la demande sociale et précisément le recrutement des diplômés de l’Ecole normale supérieure laissés en rade à la fin de leurs études. En réalité, ce Sénat n’en est pas un, il est plutôt le tombeau de la République en tant qu’il se restaure, sous le magistère de Me Wade, sur les ruines du principe de la séparation des pouvoirs. 
 
Montesquieu soutient sans ambages, que sans le principe de la séparation des pouvoirs, il n’y a point de Constitution, la République s’entend. Celle-ci s’effondre quand le Sénat est une excroissance du Pouvoir exécutif avec la nomination par le chef de l’Etat, de 65 sénateurs. 
 
Comme ladite institution a un effectif de 100 membres, on assiste au dévoiement de la volonté populaire par la volonté de puissance du Prince, dont la dérive despotique déborde l’escroquerie de la souveraineté, relevée par Paul Ricœur, pour échouer sur les récifs de l’absolutisme à l’instar des despotes romains qui supprimaient le Sénat pour asseoir leur autorité politique. 
 
Le parlementarisme, un ghetto politique 
 
Il apparaît clairement que le parlementarisme est un ghetto politique où les combats de l’opposition viennent échouer sur le récif de la majorité mécanique dont les membres considèrent qu’ils sont redevables au chef de l’Etat de leur législature, mettant ainsi entre parenthèses la charge populaire du mandat des parlementaires. Ces derniers sont réduits à l’état de pantins, pour faire voter sans coup férir tout projet de loi, quelle que soit la nature des intérêts qu’il promeut. 
 
Pour faire un tel exercice pseudo-parlementaire, point n’est besoin d’être outillé techniquement, car l’acte d’allégeance au Prince est la condition expresse pour faire bonne figure. Mieux, l’on peut dire sans risque de se tromper, que le griotisme est la chose du monde la mieux partagée dans l’univers castré du Parlement où le dialogue démocratique est en exil. 
 
Cette anomie de la démocratie est illustrée par le fait que Mamadou Seck se rende au Palais de la République, à la tête d’une forte délégation, le lendemain de son élection à la Présidence de l’Assemblée nationale pour remercier le Maître des lieux, de la confiance placée en sa personne pour le choisir dans cette haute fonction. 
 
De toute évidence, le nouveau promu fait acte d’allégeance au Prince, qui a droit de vie et de mort sur les membres de l’appareil bureaucratique d’Etat, pour être dans ses bonnes grâces et conjurer ainsi le mauvais sort qui a frappé son prédécesseur, Macky Sall coupable de crime de lèse-majesté en convoquant à l’Hémicycle Karim Wade pour éclairer la lanterne du peuple sur sa gestion de l’Anoci, sans l’aval du père-président de ce dernier. 
 
Dés lors que la faute de procédure est passible de la peine capitale à savoir la disgrâce politique, tout preneur d’une charge dans les hautes sphères de l’Etat doit saisir la quintessence de ce procès en sorcellerie, déroulé au grand jour, en plein Hémicycle, au mépris du droit et de la dignité humaine. Machiavel restitue la portée politique de la manœuvre en ces termes : le Prince doit être craint, pour ce faire, il doit agiter le glaive. 
 
Comme nous l’avons fait observer dans notre livre «L’Afrique face au défi de la modernité», « certes la sphère morale n’est pas la sphère politique. A ce sujet, Julien Freund a parfaitement raison de faire remarquer que la morale n’est ni conceptuellement ni logiquement inhérente à l’activité politique. Cependant, l’enjeu de la République est de s’efforcer de réconcilier l’ordre logique avec l’ordre politique. Sous ce rapport, il n’est pas superflu de s’évertuer à ruiner, autant que faire se peut, l’écart établi par Max Weber entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. Il revient à l’intellectuel de rappeler aux politiques que c’est le même droit, qui leur a permis de briguer le mandat des citoyens pour parler et agir en leur nom à tous, qui leur impose un devoir de respect mais surtout de responsabilité. 
«Cette perspective utopique reste salutaire en tant qu’elle légitime les luttes citoyennes pour atténuer, dans le même mouvement, l’écart entre les promesses faites et l’acuité de la demande sociale ». (L’Afrique face au défi de la modernité, Mamadou Ablaye Ndiaye et Alpha Amadou Sy Editions Panafrika 2006 Dakar)  
 
Sur les terres arides de la démocratie sénégalaise désaffectées par l’éthique républicaine, qu’est grande la souffrance de l’Opposition, dont l’impuissance face au hold-up électoral de février va se muer en déception, dont la charge psychologique alimente le complexe de Gribouille qui, constitue le soubassement du boycott des élections législatives de juin 2007.  
 
III - LA QUESTION DE LA CANDIDATURE ET LE JEU DE DUALITE  
 
A la veille des échéances électorales de l’année 2007, l’Opposition se présente dans toute sa fragilité à cause de son manque de combativité, se contentant de faire des réactions aux manœuvres du Pouvoir surtout dans le cadre parlementaire. Or, le débat parlementaire n’épuise pas la lutte politique qui investit tous les paliers de la société pour prendre en charge le Que faire sociétal en faisant corps avec la citoyenneté. 
 
L’opposition cherche à sortir de sa torpeur en fédérant ses forces, avec la création de fortes coalitions censées mettre en branle l’énergie combative qui est en puissance dans l’acception aristotélicienne du concept dans le peuple. Elle s’efforce de reléguer à l’arrière plan , les querelles de clochers pour trouver la synergie requise dans le combat pour le changement de régime politique.  
 
Cette ambition est mise à rude épreuve par la problématique de la candidature unique de l’Opposition à la Présidentielle de 2007 et celle de 2012 qui fait voler en éclats les coalitions politiques créées pour porter le changement de régime notamment, Cpa et Benno Siggil Sénégal. 
 
Le traitement de ladite problématique suscite l’affrontement de deux perspectives électorales au sein de la Cpa qui débouche sur la scission du cadre unitaire. Ainsi, la tendance dirigée par Moustapha Niasse milite en faveur de la présentation d’un seul candidat au nom de la coalition. A l’opposé, le courant présidé par Ousmane Tanor Dieng défend la candidature plurielle assortie du soutien apporté à tout membre de la coalition qui passe au second tour du scrutin. 
Ces deux positions vont se cristalliser en camps politiques différents voire divergents, qui se disputent le patrimoine électoral de la coalition, consacrant ainsi la scission nonobstant la médiation entreprise par Amath Dansokho pour trouver le compromis qui résorbe le contentieux de la dualité politique. Celle-ci est si prégnante entre les anciens camarades socialistes, qu’elle redouble dans le jeu électoral de la Présidentielle de 2012. 
 
Dés lors, la Cpa se meurt et sur ses cendres surgissent deux nouvelles coalitions notamment la Coalition Alternative 2007 formée par l’Afp, le Rnd, le Pit, le Msu et la Coalition Jaam Ji composée par le Ps, la Ld, Rewmi, Moustapha Fall Ché. 
Ce déchirement consacre la victoire de la tendance favorable à la candidature plurielle et autorise dans la même trajectoire électorale, la présentation des candidatures à la Présidentielle 2007 d’Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Idrissa Seck et Robert Sagna. 
 
L’Opposition face à la crise de leadership 
 
Cette atomisation de l’Opposition est tout à fait symptomatique de la crise de leadership qui l’affecte, car aucun dirigeant n’est en mesure de faire l’unanimité autour de sa personne à l’instar de Me Abdoulaye Wade en 2000. Ce dernier n’est pas étranger à cet état de fait, quand il a tourné le dos à tous ses compagnons de combat pour l’alternance après son accession à la Magistrature suprême. 
 
A ce propos, nous avions signifié dès avril 2000, à Moustapha Niasse, dans le cadre d’un débat, qu’il sera démis de ses fonctions à la veille des élections législatives de 2002, s’il refuse d’être à la remorque du parti politique de Abdoulaye Wade, dont l’équilibre du pouvoir requiert l’obtention de la majorité parlementaire. 
 
Une telle prémonition se fondait sur le sens, dans l’acception de l’intuition sensible, du calcul politique de Me Wade lequel considère le jeu politique comme un vaste banc d’essai du calcul des probabilités. Certes, le réalisme politique malencontreusement appelé machiavélisme, n’est pas revendiqué par tous les acteurs, mais a produit chez ces derniers le réflexe du soupçon qui ruine la confiance mutuelle dans l’espace politique et fragilise les alliances. 
Sur un autre registre, le clash politique qui a mis un terme à l’expérience de la Cpa prend sa source dans l’histoire du Parti socialiste au cours de laquelle les résolutions du Congres de 1995 ont procédé à une redistribution polémique des statuts et des rôles non sans ouvrir l’ère de la sédition dans cette formation politique caractérisée par sa massivité et sa stabilité. 
 
Depuis le fameux Congrès sans débats à l’issue duquel Ousmane Tanor Dieng est mis sur le piédestal en tant que premier Secrétaire, le Ps se trouve dans la zone de haute turbulence marquée par la déclaration de rupture de l’Union pour le Renouveau Démocratique signée avec courage, par Mbaye Diouf au nom de ses camarades de refus et publiée dans Sud quotidien et par la Déclaration de rupture du 16 juin 1999 « Jai Choisi l’Espoir ». 
 
A cet égard, le groupe de réflexion la Pléiade a constitué le laboratoire qui a exploré les conditions de possibilité de ce redéploiement politique, dont la centralité est l’initiative citoyenne qui accoucha de l’Alliance des forces de progrès (Afp). 
En effet, les idées de ce texte fondateur balisent le courant politique incarné par l’Afp qui porte la candidature de Moustapha Niasse à la Présidentielle de 2000. Cette nouvelle posture entraine le basculement politique grâce au concours décisif de ce dernier qui reporte ses voix à Me Wade au second tour le 19 mars 2000. 
 
Cet acte politique est considéré par les Socialistes comme l’expression d’un règlement de comptes relatif au contentieux suscité par le Congres de 1995 ; il procède d’un esprit vindicatif qui voue aux gémonies le Ps et surtout son Secrétaire Général. 
 
Niasse-Tanor, la ruineuse dualité 
 
De telles turpitudes sont les causes de ce qu’il convient d’appeler le jeu de dualité de l’Opposition sénégalaise constitué par la rivalité radicale entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng à l’œuvre dans les luttes qu’ ils mènent de concert sous le règne de Me Wade. Il fonctionne comme la perversion politique la plus redoutable en ce sens qu’elle est venue à bout aussi bien de la Cpa que de la Coalition Benno Siggil Sénégal, en se moquant éperdument de la pertinence des conclusions des Assises nationales. 
 
En réalité, le jeu de dualité n’est pas une rivalité classique, car il charrie le conflit de trajectoire qui parasite les partis et coalitions de partis sous la poussée de la lame de fond du narcissisme politique. Il sous-tend avec une logique quasi newtonienne, la récurrence du clash politique quand la question de la candidature à la Présidentielle est à l’ordre du jour dans la coalition de l’Opposition de 2007 à 2012. 
 
Ainsi, il rend intelligible l’aporie dans laquelle s’est enlisé le débat sur la candidature de l’unité et du rassemblement de Benno Siggil Sénégal au sortir d’une kyrielle de séminaires d’investigation suivie d’une longue et douloureuse procédure de médiation concoctée par le Groupe de facilitation dirigé par Abdoulaye Bathily. 
 
De toute évidence, le conflit politique latent entre les deux nominés de Benno Siggil Sénégal est tellement acerbe, avec sa double charge historique et psychologique, qu’aucun d’eux ne peut se désister en faveur de l’autre. Qui plus est, les rivalités d’appareils exacerbent le hiatus et précipitent la négociation dans les méandres de la mésentente et du désaccord. 
 
Au sortir du débat aporétique entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng organisé grâce aux soins d’Abdoulaye Bathily, l’idée de la candidature de l’unité et de rassemblement est devenue obsolète. Ce faisant, Benno ne saurait investir l’un d’eux sans escamoter le principe du consensus jusqu’ici mis en œuvre pour valider un accord. Dans le cas d’espèce, le constat d’échec s’impose à l’esprit qui doit tirer les leçons de ce revers, au lieu de se suffire des termes du délibéré du vote consacrant le choix de Moustapha Niasse avec 19 voix en sa faveur et 14 abstentions. 
 
A ce sujet Babacar Touré et Abdoulaye N’diaga Sylla ont fait les observations suivantes : « aujourd’hui, le glissement sémantique opéré avec la candidature dite de l’unité et du rassemblement au moment où justement il n’y a plus grand monde à regrouper, édifie sur l’échec de la tentative. Là où le Parti socialiste a organisé des primaires, n’était-il pas plus indiqué pour Benno Siggil Sénégal fort de l’expérience des consultations citoyennes, à l’échelle des départements, de se livrer à cet exercice pour, non pas choisir un candidat, mais trois voire quatre ?» (Sud Quotidien novembre 2011). 
En vérité, l’altérité que requiert la recherche de compromis dans ce cas de figure, souffre d’une absence radicale dans ce procès dialogique qui se mue en une aporie qui sert de cadre d’expression à l’antinomie qui a ruiné le bien-fondé de Benno. 
 
L’antinomie est paradoxalement une contradiction qui n’a pas de résolution parce qu’aucun de ses termes ne peut être supprimé au profit de l’autre. Elle est une dualité radicale qui ne permet pas le dépassement. Or, la contradiction selon la dialectique hégélienne est résolue si l’un des termes est supprimé, l’autre conservé et renforcé. Ainsi, les problèmes sont posés discutés et résolus avec le sens du dépassement notamment l’aufheben. 
 
L’antinomie s’empare du problème de la candidature de Benno Siggil Sénégal quand il s’avère impossible de désigner un candidat entre Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, car personne ne veut se désister au profit de l’autre au grand bonheur du peuple souverain. Mais l’antinomie réside dans l’option dogmatique de présenter un seul candidat, dans un tel cas de figure où l’impossible règne en maître même si l’espoir est l’ombre portée de l’esprit, pourquoi n’a-t-on jamais envisagé l’alternative de la candidature plurielle pour sortir de ce bourbier ? Cette question est difficile et la réponse fuyante quand Emmanuel Kant considère que l’antinomie est un spectre qui hante la conscience de façon involontaire en interpelant l’homme au sujet de questions auxquelles il n’a pas de réponse, même s’il déploie tous les efforts requis pour la réussite de l’épreuve. 
 
La raison de l’échec par l’échec de la Raison 
 
Mais l’échec qui en résulte ne doit pas créer la conscience malheureuse, loin s’en faut! L’échec de la Raison est, selon Hegel, la raison de l’échec. Ainsi, la prise en charge de l’échec induit par l’antinomie donne la bonne perspective et apporte la solution au problème. Cette perception n’a pas guidé la démarche du Groupe de facilitation dont la fuite en avant, qui frise la phobie de l’échec, a débouché sur la désastreuse politique de l’Autruche qui accrédite Moustapha Niasse du choix de la coalition sur la base du critère de la majorité des membres, lequel critère est étranger au mode de fonctionnement de cette structure. 
 
Osons espérer que cette démarche malencontreuse, au regard de ses conséquences négatives sur le cours du renouveau démocratique, participe moins de l’ostracisme que de l’erreur. Cette mise en garde est d’autant plus légitime que le Parti socialiste qui se meut dans Benno et qui livre bataille contre le régime de Wade depuis 2000, n’est pas le parti vaincu en mars 2000. Celui-ci, pour parodier Lénine, s’est transmuté en faisant de l’Opposition, s’épurant ainsi en éliminant ses scories dans le flux de la transhumance. Ousmane Tanor Dieng fait observer, à ce sujet, à l’occasion du congrès d’investiture de la coalition Benno Siggil Sénégal ak Tanor pour la présidentielle de 2012 : « il urge de nos jours, non pas de rectifier l’alternance, ni de restaurer l’ancien régime socialiste, mais, sur la base des conclusions des Assises nationales, de fonder une nouvelle République adossée à une nouvelle gouvernance démocratique et mener des politiques de ruptures ». (L’enquête 5 Janvier 2012). 
 
L’antinomie prévaut toujours avec la démarche discriminatoire au bout de laquelle deux candidats sortent des flancs de Benno sur le registre du conflit du jeu de dualité. Or, ces mêmes candidatures auraient pu être présentées sous la même bannière sur le registre de la pluralité et ainsi faire l’économie d’un clash politique ruineux de tant d’efforts. Le conflit du jeu de dualité atteint son paroxysme quand Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng organisent leurs congrès d’investiture à la Présidentielle de février 2012 le même jour du 4 janvier, sous les bannières de Benno Siggil Sénégal et Benno ak Tanor. Un tel télescopage électoral est fatal à la survie politique de Benno Siggil Sénégal dans son entièreté.  
 
Force est de reconnaître que cet état de fait fâcheux est le redoublement de la déchirure de la Cpa qui avait enfanté en 2007, quatre candidats. Mutatis mutandis, Benno se dédouble avec Benno Siggil Sénégal et Benno Alternative 2012, qui conteste à juste raison la validité du critère de représentativité favorable aux partis politiques classiques. Mais cette perspective fera long feu ; elle va péricliter avec l’adhésion de ses membres à d’autres coalitions de l’Opposition. Ainsi, le Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) de Imam Mbaye Niang et Arona Coumba Diouf rejoignent la coalition Macky 2012, le mouvement citoyen de Penda Mbow, yoonu askan wi de Madièye Mbodj et le journaliste_écrivain Abdou Latif Coulibaly investi candidat de ladite coalition rejoignent la coalition Benno Siggil Sénégal qui porte la candidature de Moustapha Niasse. Mais, Mansour Sy Djamil à la tête de Bëss dou Niakk, continue l’aventure présidentielle en déclarant sa candidature lors du congrès d’investiture tenu le 4 Janvier 2012 à l’hôtel Terrou-Bi. A cette occasion, il critique la démarche de ses anciens alliés en ces termes : «on s’était rendu compte que deux positions se dégageaient : une qui défendait un troisième pôle et qui était radicalement opposée à la restauration, et une autre qui faisait un double jeu. Je n’imagine pas qu’après tout le travail qui a été fait, Benno Alternative puisse se réduire à soutenir Moustapha Niasse. J’estime que les raisons évoquées par BA12 pour justifier ce retrait ne tiennent pas, car ses membres savaient parfaitement qu’ils n’avaient pas les moyens de financer leur campagne ». 
 
Face à l’imbroglio politique ainsi créé par le désordre électoraliste, le candidat de Benno Siggil Sénégal Moustapha Niasse tempère les ardeurs pour résorber les rancunes et les rancœurs. Ainsi, il refuse royalement de se livrer à la polémique suscitée par le problématique dénouement de la candidature de Benno et l’incertitude de la finalité des conclusions des Assises nationales. Ce n’est pas un hasard s’il prête serment du haut de la tribune de la Place de l’Obélisque pour mettre en œuvre les conclusions des Assises et se limiter à l’exercice d’un seul mandat de cinq ans. Cette posture angélique est-elle à même de résorber le différend entre les protagonistes de ce débat citoyen ? Laissons la question pendante. 
 
 
A suivre 
 
Par Mamadou Abdoulaye NDIAYE - Philosophe 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 23.01.2012
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