ERRANCE DE CAMPAGNE ELECTORALE
ERRANCE DE CAMPAGNE ELECTORALE
Seneweb.com : Mercredi 18 Mar 2009
Pourquoi les Sénégalais n’acceptent pas le leadership de Karim Wade?
Il est inscrit dans la texture de notre conscience nationale, cette égalité et cette équité qui consistent à armer tous nos
enfants, de la possibilité de devenir demain le président de la république du Sénégal s’ils fondent tous leurs efforts sur le
travail, la dignité et le mérite.
L’égalité et l’équité dans la république impliquent la décence, l’honorabilité, la retenue et le patriotisme devant l’intérêt
national.
Fils du président de la République du Sénégal, Karim Wade est certainement un sénégalais, mais n’est certainement pas un
Sénégalais comme les autres.
Bien que n’étant pas élu par le peuple, il bénéficie de tous les privilèges détenus par son père, le palais sa résidence,
l’avion, la garde rapprochée, la représentation de son père (l’Etat) auprès des autres gouvernements etc….
Aucun sénégalais n’aurait rien à dire sur les privilèges qu’accordent la filiation, si tous les rapports étaient établis sur
ce strict mérite.
Hélas, quand Karim lui même commence à croire qu’il est digne de succéder à son père, les sénégalais interrogent sa décence.
Etre indécent, nous dit le dictionnaire c’est celui qui<
scandaleux.>>
Les sénégalais se scandalisent de plus en plus, quand ils se rappellent, que durant les vingt six ans de combat politique de
son père pour accéder à la présidence de la république, d’autre fils lui avaient servi de bouclier. Certains sont allés avec
lui en prison, d’autres ont toujours réclamé et obtenu sa libération chaque fois qu’il était arrêté, les moins chanceux y
avaient même laissé leur vie ou hypothéqué leur avenir, pendant que lui, Karim poursuivait tranquillement sa vie et ses
études à Paris.
Les sénégalais ont tous les défauts, mais ils n’aiment pas les profiteurs.
Encore, voilà ce que nous en dit le Larousse:<< personne qui cherche à tirer un profit ou un avantage abusif de toute chose
notamment du travail d’autrui.>>
Les sénégalais ont tous les défauts mais ils n’aiment pas la lâcheté, c’est nous dit-on, le manque de courage, l’action
indigne.
Les sénégalais ont tous les défauts, ils aiment l’argent et le tiébou djeune qu’ils détestent manger dans un pot de chambre.
Karim, un bon conseil pour vous, pour le moment les sénégalais veulent simplement sauver leur république, donnez leur la
chance de ne pas vous détester.
Auteur: Tekhe Gaye - natange.com
WALF FADJRI :
De la gestion municipale par le Parti démocratique sénégalais
Le régime libéral en place depuis l’alternance historique de l’an 2000 n’incarne plus l’espoir, encore moins le progrès
social et le bien-être. En effet, il a lamentablement échoué et a déçu plus d’un Sénégalais. Il a aussi suffisamment fait la
preuve de son incapacité à améliorer le quotidien du peuple et à propulser notre pays sur la rampe d’un développement
durable. Ainsi, après 45 années d’un règne socialiste et 8 ans de libéralisme, notre pays, le Sénégal, périclite de jour en
jour et se classe parmi les pays les plus endettés d’Afrique, malgré l’aide considérable qu’il reçoit chaque année (près de
365 milliards).
Le régime libéral incarné par le Pds, a donc montré ses limites objectives dans la perspective d’une bonne gouvernance, tant
sont nombreuses ses contre-performances, l’outrance et l’incurie de ses dirigeants. Il fait du pilotage à vue et croit
pouvoir se maintenir grâce à la corruption, aux détournements, à l’intimidation et aux chantages de toutes sortes. Seul
compte pour lui les intérêts de son leader, une ‘constante’ faite ‘d’inconstantes’, d’inconséquences, de promesses non tenues
et de populisme de mauvais aloi. C’est pourquoi, l’alternance qui était un rêve de mieux-être et de reprise en main de notre
destin collectif est devenue pour tout Sénégalais épris de paix, de justice et démocratie, un véritable cauchemar, tant le
mal-vivre, le népotisme et la gabegie sont érigés en mode de gestion.
Un constat général s’impose à nous tous : le régime libéral incarné par le Pds a déçu les Sénégalais et a installé notre pays
dans une crise sans précédent. Sous ces rapports, il aisé de voir que toutes nos communes et toutes nos communautés rurales
sont dans une crise endémique du fait d’une décentralisation mal assumée et d’une gestion clientéliste du pouvoir local.
Enfin, à l’instar de la cité de ‘Maam Kumba Lamb’, Rufisque, toutes nos villes et toutes nos communautés rurales se dégradent
et dérivent inexorablement vers une paupérisation jusqu’ici inconnue, dans la trajectoire historique de notre pays. En effet,
depuis 8 ans, nos communes et nos communautés rurales sont transformées en ‘bunkers’ budgétaires avec une mentalité
clientéliste, dont les seuls crédos sont l’incompétence et l’inefficacité. Dès lors, un tel système ne peut plus s’adapter à
une décentralisation approfondie et assumée par des citoyennes et des citoyens avertis de leur devoir et imbus d’un
patriotisme local. Il s’avère donc nécessaire, face à de tels défis, de faire changer démocratiquement les équipes
municipales actuelles car, l’amateurisme n’a que trop duré depuis 2001.
Les populations de nos communes et de nos communautés rurales sont toutes fatiguées et découragées face à une gestion opaque
et dispendieuse de leurs cités. Elles constatent, avec amertume et colère qu’il s’est installé de véritables ‘monarchies
communales’ où le maire et/ou le président de Communauté rurale sont devenus des ‘rois’, arrogants et méprisants. Les
conseillers municipaux, depuis 2001, ne sont devenus pour la plupart des cas, que des chambres d’enregistrement servant de
‘faire-valoir’ au règne du ‘monarque’. Les conseillers ‘affairistes’ ne sont que des silhouettes imprécises dans un théâtre
d’ombres où ils sont obligés de jouer les mauvais rôles, faute de pouvoir, de moyens et de réaction appropriées, face aux
destins tragiques de leurs Cités. Ainsi, l’institution municipale est totalement dévoyée, politisée à outrance sans prise sur
le réel vécu quotidien des citoyens, encore moins, sur les priorités de l’heure qui auraient pu se faire suivant une bonne
planification (…)
Les mairies sont devenues des gouffres financiers où pullulent des ‘affairistes’ et des organismes douteux et qui, de
surcroît, brassent des sommes considérables sans commune mesure avec les services rendus ; les dépenses de prestige font
légion et ne profitent qu’aux maires et à leur cour. Certaines communes, comme on l’a vu récemment, sont transformées en
’machine de guerre’ à des fins de politique politicienne. Rufisque, comme les autres entités dans le département, ne fait
point exception à la règle d’une mauvaise question.
L’échec est donc patent ! (…) Et ces dysfonctionnements dans le tissu urbain communal et rural engendrent la précarité
économique favorisant par leur impact, le chômage, la délinquance, l’échec scolaire, la déviance et l’exclusion sociale (…)
Comme vous le voyez tous, le bilan est négatif, désastreux et accablant.
Meissa Ndiaye BEYE Porte-parole de l’Alliance républicaine pour la citoyenneté (Arc)
Sémou Pathé Guèye, cet homme de synthèse, ce mélange de savoir et de bonté, de talent et de loyauté
De tous les métiers à la croisée desquels la vie avait placé Sémou Pathé Guèye, il me semble que c’est le métier des livres
dont il était secrètement le plus fier. Avec cette intelligence supérieure et cette capacité d’écoute et de restitution qui
le caractérisait, je discutais avec lui des heures durant, du Karl Marx d’Attali, Le siècle de Sartre de Bernard-Henry Lévy,
de l’Homme de Lucien Sève. Je chatouillais ses oreilles par des phrases provocantes : ‘Marx était le dernier philosophe
chrétien’ ou ‘le marxisme était l’ensemble des contre-sens sur la pensée de Marx’ ou encore ‘la critique de Marx sur la
religion était idéaliste, parce qu’empruntée au matérialisme de Feuerbach (l’essence du christianisme) mais surdéterminée par
l’idéalisme de Bruno Bauer’ et que les textes historico-politiques de Marx : le Manifeste du Parti communiste, Le 18 Brumaire
de Louis Bonaparte, La lutte des classes, la Guerre civile en France, etc., ne portent pas leur principe d’intelligibilité en
eux-mêmes et qu’ils avaient besoin d’un apport extérieur pour être compris. D’une manière plus profonde, l’intelligibilité de
la pensée de Marx en général, suppose la mise hors-jeu du marxisme officiel constitué en doctrine achevée et immuable, en
l’absence de toute connaissance des écrits philosophiques fondamentaux de Marx, notamment L’idéologie allemande publiée en
1932. Il repose sur des textes qui ont besoin d’une fécondation extérieure et d’une incandescence spirituelle.
Je donnais pour exemple le fameux texte de Marx sur la religion : ‘La détresse religieuse est pour une part l’expression de
la détresse réelle, et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature
accablée, la chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales où l’esprit est exclu. Elle est
l’opium du peuple’ pour montrer que cette citation est interprétée comme une condamnation de la religion. ‘Mais le contexte
suffit à montrer que c’est à l’inverse, une appréciation plutôt laudative. Au XIXe siècle, l’opium était un médicament
couramment utilisé dans les officines comme analgésique. Comparer la religion à l’opium, c’était simplement évoquer les
vertus apaisantes et les consolations apportées par les représentations religieuses aux peines humaines, argument dont
l’apologétique chrétienne a largement usé pour son propre compte’, comme l’explique Mireille Bertrand dans Le statut de la
religion chez Marx et Engels.
A ajouter que cette expression n’est pas une invention de Marx, mais de Kant (dont la foi religieuse ne fait mystère pour
personne) la religion dans les limites de la simple raison où ce terme désigne les consolations que les prêtres apportent aux
chevets des mourants. On voit bien que pour comprendre cette citation qui ne porte pas en elle-même le principe de son
intelligibilité, il faut revenir sur le sens du mot ‘opium’ dans le contexte du XIXe siècle et interpeller l’auteur de
l’expression ‘opium du peuple’, le chrétien Emmanuel Kant.
Sémou et moi discutions de tout cela, et je puis dire presque quotidiennement. Je le provoquais souvent pour le faire sortir
de ses gongs, mais il ne cédait jamais à la provocation. Il connaissait mon statut et mon rôle de leader religieux ; mais
connaissant autant ma trajectoire intellectuelle et politique, il n’ignorait pas qu’en matière de théorie politique en
général, et marxiste en particulier, j’étais formé à bonne école. Il prêtait attention à ce que j’avançais et on trouvait
réel plaisir à échanger et, quelques fois même, à nous ‘chamailler’ au point d’inquiéter Ndèye Awa, son épouse. Mais tout
cela dans l’estime et le respect réciproques. Partageant avec lui l’esprit dialectique, je m’efforçais de le sensibiliser sur
la dimension spirituelle qui a tragiquement fait défaut au marxisme. N’étant pas moi-même philosophe, Sémou m’a beaucoup aidé
à comprendre l’ensemble de ces questions soulevées qui sont d’une extrême complexité.
Fort de tout cela, de cette capacité d’écoute, de synthèse qui repose sur une bonne formation de base, une profonde
assimilation des humanités gréco-latines, une maîtrise de la philosophie et de son évolution récente, une pratique politique
et théorique dans l’une des directions les plus prestigieuses du mouvement démocratique sénégalais, Sémou était un véritable
homme de synthèse : synthèse des cultures, synthèse des doctrines, synthèse des philosophies, synthèse des hommes, synthèse
de l’homme.
Quand je l’ai connu, Sémou réfléchissait sur les théories de la civilisation de l’Universel, encore sous l’influence de son
professeur de philosophie de Kaolack, Monsieur Eliot. Mais comme le disait Senghor, pour réaliser cette civilisation : ‘La
seule raison discursive ne peut pas en assurer le succès. Il faut à l’entreprise le concours de la raison intuitive qui est
le propre de la Religion.’ Singularité du destin, on m’a annoncé son décès, alors que j’étais en train d’expliquer cette
pensée de Senghor à un séminaire à quelques kilomètres de New-York, à Marry Knoll : une retraite regroupant quarante chefs
religieux sélectionnés à travers le monde et toutes les institutions des Nations-Unies, en vue de créer une coalition pour la
paix, grâce au dialogue des religions.
Le Sémou jeune adhérait à cette pensée philosophique de Senghor. Je la partageais également. Je la partage encore
aujourd’hui. Je veux dire : l’unité dialectique entre la ‘raison discursive’ et la ‘raison intuitive’. Sémou a, par la suite,
énormément évolué vers un marxisme très structuré qui interpelle sur la meilleure façon de penser Marx aujourd’hui, tout en
tirant les leçons et le bilan de l’expérience soviétique à l’instar de la réflexion que mène actuellement Lucien Sève (son
véritable mentor) sur la refondation de la Gauche. Mais comme on ne quitte jamais sa jeunesse, il a continué à lire et à
approfondir les mêmes idées. On peut établir une symétrie entre la radicalité de son engagement politique et l’intensité de
sa curiosité spirituelle. Il a beaucoup lu et écrit sur la religion, participé à des débats ici et par le monde. C’est le
marxiste (mais un marxisme repensé à la lumière des interpellations de Lucien Sève, son mentor) qui était l’invité vedette
sur tous les plateaux où la religion se discutait. Le représentant des moustarchidines que j’ai rencontré aux obsèques, m’a
révélé que Sémou était celui qui avait le plus donné de conférences à l’Université du Ramadan. Ce qui prouve, de la part de
Sémou, une grande profondeur de travail et de pensée, l’aboutissement d’une aventure philosophique unique et incroyablement
exigeante et féconde. C’était l’un des rares politiques à être conscient de l’importance du fait religieux et prêt à en
débattre.
Seul un romancier pourrait réconcilier, un jour, l’extraordinaire ascendant qu’avait exercé, sur deux générations, ce petit
jeune homme de 61 ans qui vient de nous quitter.
Pour tout dire, Sémou était un mélange de savoir et de bonté, de talent et de loyauté, avec le don de faire rire, ce bon rire
sonore, généreux que je n’oublierai jamais du fond de son bureau de l’Université Cheikh Anta Diop qui était d’une sobriété
quasi monacale.
Tant d’hommes de ce pays lui doivent un segment dans leurs différents parcours, y compris le président Wade qui reconnaît
lui-même que Sémou a théorisé l’alternance bien avant le 19 mars. C’est signe de grandeur du président Wade de l’avoir
reconnu, malgré l’adversité. En fait, Sémou et son parti, le Parti de l’indépendance et du travail (Pit Sénégal), héritier du
Pai historique, donnaient du sens à l’alternance au double sens du mot sens : signification et orientation. Mais la théorie
remonte au journal And Sopi où il côtoyait et discutait avec le Grand Maodo récemment disparu sur ses ‘lettres d’un vieux
militant’, avec Mody Diagne et Magatte Thiam, son camarade de combat, infatigable, lucide et concret, Samba Diouldé Thiam et
tant d’autres patriotes. Sémou est le produit du Pai/Pit et de son orientation.
En fait, des partis comme le Pit peuvent paraître négligeables au regard de leur taille ou de leurs résultats électoraux,
mais ils sont dépositaires d’expériences en matière de stratégie et de tactiques, de propagande et d’agitation, de
conceptions et d’organisations, de vision et de perception qu’on ne peut sous-estimer que si l’on ignore les traditions qui
les fondent. Sémou Pathé s’inscrit dans la tradition du Pai de 1957 ou de ses démembrements actuels (Pit, Ld/Mpt et Pai Maj)
qui, malgré une répression implacable du pouvoir au cours de plusieurs décennies de confrontations politiques tumultueuses,
n’a pas failli à son activité permanente au service des masses populaires et de la Nation. Sans doute a-t-il commis des
erreurs, des fautes d’orientations très graves, mais le Pai a toujours trouvé en lui-même les ressources nécessaires à leur
correction. Cette fermeté et cette endurance révolutionnaires ont contribué, pour beaucoup, à la paix civile, à la liberté et
la démocratie relatives dont jouit le peuple sénégalais.
Le Mouvement des étudiants du Parti africain de l’indépendance (Mepai) a été le creuset où la future élite du mouvement
démocratique a fait ses premières armes. Véritable académie des sciences politiques, il a traduit dans les faits son ambition
de ‘former des cadres techniquement compétents et politiquement conscients’. Il y a eu beaucoup de défections, mais des
hommes comme Sémou en sont l’incarnation la plus achevée.
L’extraordinaire trajectoire de Sémou nous donne à comprendre comment notre présent s’est édifié sur ces hommes rares qui
choisissent de vivre presque en marginaux démunis pour préserver leur dignité et assumer leurs fonctions tribunitiennes (de
tribun de la plèbe) et leur droit de rêver à un monde meilleur alors que les allées du pouvoir leur étaient ouvertes. Nous
avons à leur égard un devoir de gratitude. Le peuple sénégalais l’a compris qui a tenu à accompagner massivement Sémou pour
son dernier voyage.
Majhmout Diop, fondateur du Pai, a dédié son livre : ’Mémoires de luttes’ à El Hadj Malick Sy et Serigne Bamba Mbacké qui
‘surent gérer et pérenniser nos valeurs culturelles et religieuses dans une époque difficile’. De la même manière, je
voudrais ici, en tant que leader religieux, rendre un vibrant hommage à la qualité des militants et des politiques formés par
les différentes structures issues du Pai historique, et en premier lieu aux militants du Pit pour leur constance, leur
intégrité morale, leur courage et leur abnégation. Amath Dansokho et Magatte Thiam, et d’autres, en toute honnêteté, sont des
hommes magnifiques. Sémou était de ceux-là. Il incarnait au plus haut niveau, avec la direction du Pit, l’image qu’on se fait
de l’homme politique. Mais le Pit partage cette éthique avec d’autres. Bien des patriotes incarnent les mêmes valeurs. Et les
plus illustres d’entre eux ne sont autres que Cheikh Anta Diop, Babacar Niang, Mamadou Dia, Charles Guèye, Moctar Diack,
Abdoulaye Bathily, Dialo Diop Blondin, Ahmadou Makhtar Mbow et bien d’autres. Je me reconnais à travers les valeurs de cette
mouvance, son histoire, ses combats. Oui j’assume cette histoire, sans avoir à faire un tri sélectif intellectuellement
confortable, mais moralement discutable. La jeunesse sénégalaise gagnerait, à une époque où éthique et politique semblent de
plus en plus antinomiques, à revisiter cette histoire et ces valeurs et méditer l’exemple d’un homme-monument comme Sémou
Pathé Guèye.
Jeunesse de notre pays ! Souviens-toi de son fameux discours de Concours général censuré à l’époque et intégralement publié
dans And Sopi, sous le titre ‘Discours parallèle au discours du concours général’. Sa contribution aux Etats généraux de
l’Education de 1980 au côté du Sudes a été magistrale. Sa réponse est dans un livre encore actuel sur l’Ecole nouvelle.
Sémou et moi, nous nous sommes connus dans le militantisme étudiant. Nous ne nous sommes jamais quittés. J’ai été membre du
Mepai à un niveau très élevé. Je n’ai pas eu la chance de militer organiquement au Pit parce qu’au moment de sa création,
j’étais déjà fonctionnaire international. Mon statut et le devoir de réserve qui en découle ne me permettaient pas
d’intervenir dans la politique des pays membres, dont le Sénégal. C’était la seule raison. Je n’en partageais pas moins son
orientation politique de large rassemblement des forces démocratiques. Sauf sur les questions d’alliance en l’an 2000 et 2007
par exemple. Sémou servait de passerelle bien que non officielle entre le parti et moi pour m’informer et recueillir mon
point de vue sur une base purement personnelle.
Récemment, un journaliste qui travaille sur mon portrait, m’a demandé le nom d’un proche ou d’un ami pour avoir son point de
vue. C’est le nom de Sémou Pathé que je lui ai donné. Il n’a jamais eu le temps de l’interviewer. Sémou emporte avec lui tout
un pan de ma propre vie. Ayant eu la même trajectoire militante et politique, nous avons tout appris ensemble. Sauf à ne plus
vivre ensemble.
A sa maman, ses frères et sœurs si dignes, à Ndèye Awa sa complice de toujours, témoin privilégié de la geste de Sémou Pathé,
éblouissante dans son couple. Couple magnifique qui baignait dans une grâce exquise par l’art avec lequel ils ont su
éternellement être les-mêmes. A ses enfants adorables que Sémou aimait tant, signe de cette douceur secrète qui émanait de sa
personne, à Amath Dansokho et à Magatte Thiam, à Maguèye Kassé et à Ndèye Amy Faye Kassé, à Ibrahima Sène aussi, à tant
d’autres dans le Pit, ce parti de la démocratie, de liberté et de la dignité ; où tant de générations ont appris la
démocratie, la liberté, la dignité et la passion de la justice sociale et qui peut être fier d’avoir compté parmi ses
dirigeants… Sémou Pathé Guèye. A tous les démocrates de ce pays, aux intellectuels patriotes, à la jeunesse du monde entier,
je présente mes condoléances les plus attristées. J’implore Allah dans sa Sagesse infinie pour qu’il l’accueille dans son
Paradis ‘Al Janata Ana Im’. Amin. (Fin)
Serigne Mansour SY Jamil
Reflet
Le 22 mars, les Sénégalais vont élire leur... président de la République
Eu égard à l'effervescence politique actuelle marquée par les spectacles carnavalesques offerts par les différents
états-majors politiques, nul doute que les locales du 22 mars prochain sont parties pour être le troisième tour de la
présidentielle. Eh oui, tous les ingrédients d'une élection présidentielle sont réunis dans ce scrutin qui, pourtant,
concerne des locales. Un petit exercice de comparaison ! Dans une présidentielle, ce sont les chefs de partis, eux-mêmes, qui
battent campagne. Pour les présentes locales, tous les leaders sont sur le terrain. Wade, Niasse, Idrissa Seck, Tanor,
Bathily, Robert Sagna, etc., tous sont là-dedans. Dans une présidentielle, les thèmes développés ont un caractère national.
Les discours que nous servent, actuellement, ces mêmes leaders épousent le même format.
Ecoutez Macky Sall promettre le vrai changement (tiens, qui en avait fait son slogan en février 2007 ?) une fois aux
commandes. Ou Wade, demandant aux populations visitées de lui donner les moyens de poursuivre son œuvre en votant pour la
Coalition Sopi 2009. Ou encore Tanor et Niasse demandant aux Sénégalais de sanctionner, le 22 mars, le régime libéral qui, à
leurs yeux, a échoué sur toute la ligne. Ou, enfin, Idrissa Seck, demandant à ses compatriotes de la capitale du rail de se
déterminer pour le choix de celui qui devra remplacer Me Wade. Tous ces discours n'ont rien de local. Dans une
présidentielle, les candidats sillonnent le pays. C’est le cas, présentement, avec les leaders politiques qui vont partout à
la pêche aux voix. Au regard de l'énergie dont les chefs de partis font, actuellement, montre, de l'engagement de leurs
discours respectifs, on pourrait, à juste raison, dire qu'ils ne feraient pas mieux dans une campagne pour une élection
présidentielle. Sous ce rapport, l'on pourrait considérer que la liste ou coalition de listes qui va engranger le plus de
voix, au niveau national, serait celle dont le leader aura été choisi par le peuple sénégalais. Par exemple, si la coalition
Sopi 2009 arrivait en tête, après un calcul des voix, cela serait synonyme d'un contrat renouvelé entre les Sénégalais et Me
Wade.
En revanche, si les Sénégalais donnent la faveur de leurs suffrages à la coalition Benno Siggil Sénégal, cela voudrait
simplement dire qu'à l'heure actuelle, nos compatriotes en ont fini avec le régime libéral. Et pour connaître lequel des
leaders de Bss est le préféré des Sénégalais pour assurer la commande du navire ‘Sunugaal’, il suffit de se référer aux
points obtenus par les coalitions qu'on retrouve à l'intérieur de Benno.Autrement dit, on va voir ce que Dekkal ngor de Macky
Sall a eu comme voix, ce que Niasse a obtenu avec son Benno Takku Defaraat Senegaal, ce que pèse Talla Sylla avec Wallu
Askanu Thiès, etc. C'est dire que les jeux sont déjà faussés par les différents ténors politiques qui se sont approprié une
élection qui n'était pas la leur. Ce faisant, ils devraient en tirer toutes les conséquences.
Aguibou KANE
SUD QUOTIDIEN :
POURQUOI DEVONS NOUS VOTER ???
par , mercredi 18 mars 2009
Le Dimanche 22 Mars 2009 les sénégalais seront appeler aux urnes pour élire les conseillers régionaux, municipaux et ruraux
qui vont présider aux destinés de leurs collectivités locales pour une durée de cinq ans.
Ces élections interviennent dans un contexte particulièrement difficile pour l’ensemble des sénégalais .Un contexte où
désillusion et désespoir se côtoient, la famine et la misère hantent le sommeil du plus brave des sénégalais, où beaucoup de
pères de familles hésitent entre payer le loyer et nourrir la progéniture.
Donc ces élections devront marquer la fin d’une gestion cahoteuse et gabegique de nos collectivités locales par une horde de
libéraux sous la bénédiction d’Abdoulaye Wade et le PDS qui au bout de presque une décennie ont fini de mettre le pays à
genou.
En effet ces libéraux se sont illustrés par une cupidité et une incurie remarquables qui les ont éloignées sept ans durant
des intérêts de leur mandat. Curieusement, le commun de leur gestion fut : le bradage des ressources foncières, les
détournements de deniers publics… de Dakar à Matam ; de St Louis à Kolda, j’en passe.
Par conséquent, il est devenu fondamentalement urgent pour tous les citoyens de ce pays soucieux de la bonne gestion de nos
collectivités locales, soucieux du bien être de ses concitoyens, d’organiser la mobilisation pour mettre un terme à cette
gestion calamiteuse de nos institutions et de nos biens par une bande d’incapables qui ont fini de montrer leurs limites.
Si nous le faisons, nous aurions pris la sérieuse option de sauver notre démocratie et d’abréger le mandat de Wade et
d’étouffer ainsi ses plans de succession machiavélique visant à installer son fils à la tête du pays, avec la mairie de Dakar
comme tremplin.
Au cas contraire, nous aurions béni, encouragé sa gestion et accepter de fait son plan de se faire succéder par le plus nul
des Sénégalais, le plus impertinent de sa générations et le plus pleutre de sa race à savoir Karim Wade.
Ainsi nous espérons que les citoyens de ce pays saisiront l’importance de l’enjeu et la responsabilité qui pèse sur leurs
épaules en ce qui concerne le devenir de leur terroir respectif et l’avenir de notre nation ; car cette élection s’impose
comme une piste sérieuse pour une solution de départ face au chaos qui nous guette.
Nous devons également comprendre que pour atteindre le salut, il nous faudra marcher contre la fraude, refuser l’achat de
conscience, la corruption, l’intimidation en s’armant de vigilance et d’une citoyenneté éclairée.
Chers concitoyens « Pincez tous vos Koras, Frappez les Balafons » afin que tous sortent pour voter le 22 prochain.
…..A vos cartes d’électeurs !!!
A. Coulibaly
Chargé de la communication des jeunes de la LD
vodobere@yahoo.fr