, le phénomène est-il jugulable ?
Inondations dans la région de Dakar, le phénomène est-il jugulable ?
Les inondations récurrentes dans la région de Dakar sont liées à la fois aux conditions géomorphologiques et à une dense implantation humaine qu’aux eaux de pluies elles-mêmes. Les inondations récurrentes dans la région de Dakar sont liées à la fois aux conditions géomorphologiques et à une dense implantation humaine qu’aux eaux de pluies elles-mêmes.
En effet, pour comprendre le phénomène des inondations dans la presqu’île du Cap-Vert et d’en situer les responsabilités en toute objectivité, il faut nécessairement prendre en compte, et ce, dans leur complexité la géomorphologie de l’espace dakarois et la récente démographie galopante qu’a connue cette mégalopole afin d’affiner l’analyse.
mauritanien», avec un climat tropical aux isohyètes variant entre 200 et 1 200 mm par an du nord au sud. Au regard de la na ture des roches qui composent son sol et la légère inclinaison de l’ensemble du pays vers une côte d’environ 700 km de long sur l’Océan atlantique, le pays doit pouvoir dans une moindre mesure, échapper au phénomène d’inondation Il est bon de rappeler que, du point de vue géomorphologique, le Sénégal se situe dans un grand bassin communément appelé «le bassin Sénégalo-
En vérité, la région de Dakar est occupée en partie par des dépressions inter-dunaires plus connues sous le nom de «Niayes». C’est à ce niveau précis que se développe le phénomène des inondations. C’est donc pourquoi, il aurait bien fallu planifier par endroits les implantations humaines et les interdire systématiquement sur d’autres sites par le biais d’une bonne maîtrise d’un certain nombre de mécanismes que voici :
- un schéma d’occupation des sols ;
- un schéma directeur d’urbanisme.
; les effets indus de la sécheresse des années 70 et le laxisme des pouvoirs publics d’alors. De quoi s’agit-il en vérité ? : ce qui est le cas de la banlieue. C’est la raison pour laquelle nous avons délibérément choisi deux facteurs majeurs explicatifs pour comprendre cette situation Mais force est de reconnaître qu’en dépit de l’existence de ces dits schémas, la démographie galopante et la pression urbaine ont abouti à la violation des règles minimales de vant commander les établissements humains. Toutefois, limiter les causes des inondations aux précipitations, à la structure et la texture des sols au niveau de la banlieue serait très réductrice et à la limite dérisoire. En effet, pour bien comprendre ce phénomène il faut s’intéresser à l’habitat et à d’autres facteurs aggravants. A titre d’exemple, dans la ré gion de Dakar, en milieu urbain non assainis, 90 à 95e l’eau distribuée en réseau d’adduction retournent vers la nappe si celle-ci est libre
Il y a environs cinq décennies, la presqu’île de Dakar, devenue au jour d’hui mégapole, était verdoyante avec ses nombreux marécages. Mais, la sécheresse des années 70 a eu des conséquences néfastes sur le monde rural, entraînant par ricochet le développement des banlieues proches et lointaines. Aussi, l’affleurement de la nappe phréatique dans les zones inondables est à prendre en compte.
Le laxisme et la complicité des tenants du pouvoir d’alors, qui dés notre Indépendance en 1960 ont en couragé et favorisé les implantations humaines dans toutes ces localités inondables de la région Dakaroise.
Mais cela ne dédouane toutefois pas, ceux d’aujourd’hui. Ils doivent y faire face et trouver des solutions durables et pérennes. C’est pourquoi, il faut saluer la construction de 1 793 logements sur 3 000 prévus, de trois écoles primaires, d’un Col lè ge d’enseignement moyen, d’une école maternelle et d’un poste de Po lice au profit des 2 000 familles à reloger.
Mieux, il faut se féliciter des mesures hardies que vient de prendre le gouvernement notamment, à l’occasion du Conseil interministériel du 27 mai 2010. Ainsi 9,2 milliards de francs Cfa ont été alloués à la résolution de cet épineux problème, en plus de la courageuse décision de re logement des populations vivant dans des sites inondées et inondables.
Cependant, cette volonté affichée des pouvoirs publics à trouver des solutions structurelles à ces inondations doit s’accompagner des mesures suivantes :
; Etre stricte sur la mise en œuvre des schémas d’occupation du sol et du plan directeur d’urbanisme
Connecter l’ensemble des con cessions banlieusardes à un réseau d’assainissement collectif fiable ;
; Déplacer et reloger l’ensemble des populations qui sont sur les zo nes inondables, ce qui est déjà retenu
Créer en lieu et place des localités inondables, des lacs artificiels, des espaces d’aquaculture et de pisciculture, des espaces d’écotourisme, des bois entre autres.
Seydou TOURE -Géographe - 1er adjoint au maire de Sédhiou Sg adjoint de Aj/Pads
Inondations dans la région de Dakar, le phénomène est-il jugulable ?
Les inondations récurrentes dans la région de Dakar sont liées à la fois aux conditions géomorphologiques et à une dense implantation humaine qu’aux eaux de pluies elles-mêmes. Les inondations récurrentes dans la région de Dakar sont liées à la fois aux conditions géomorphologiques et à une dense implantation humaine qu’aux eaux de pluies elles-mêmes.
En effet, pour comprendre le phénomène des inondations dans la presqu’île du Cap-Vert et d’en situer les responsabilités en toute objectivité, il faut nécessairement prendre en compte, et ce, dans leur complexité la géomorphologie de l’espace dakarois et la récente démographie galopante qu’a connue cette mégalopole afin d’affiner l’analyse.
mauritanien», avec un climat tropical aux isohyètes variant entre 200 et 1 200 mm par an du nord au sud. Au regard de la na ture des roches qui composent son sol et la légère inclinaison de l’ensemble du pays vers une côte d’environ 700 km de long sur l’Océan atlantique, le pays doit pouvoir dans une moindre mesure, échapper au phénomène d’inondation Il est bon de rappeler que, du point de vue géomorphologique, le Sénégal se situe dans un grand bassin communément appelé «le bassin Sénégalo-
En vérité, la région de Dakar est occupée en partie par des dépressions inter-dunaires plus connues sous le nom de «Niayes». C’est à ce niveau précis que se développe le phénomène des inondations. C’est donc pourquoi, il aurait bien fallu planifier par endroits les implantations humaines et les interdire systématiquement sur d’autres sites par le biais d’une bonne maîtrise d’un certain nombre de mécanismes que voici :
- un schéma d’occupation des sols ;
- un schéma directeur d’urbanisme.
; les effets indus de la sécheresse des années 70 et le laxisme des pouvoirs publics d’alors. De quoi s’agit-il en vérité ? : ce qui est le cas de la banlieue. C’est la raison pour laquelle nous avons délibérément choisi deux facteurs majeurs explicatifs pour comprendre cette situation Mais force est de reconnaître qu’en dépit de l’existence de ces dits schémas, la démographie galopante et la pression urbaine ont abouti à la violation des règles minimales de vant commander les établissements humains. Toutefois, limiter les causes des inondations aux précipitations, à la structure et la texture des sols au niveau de la banlieue serait très réductrice et à la limite dérisoire. En effet, pour bien comprendre ce phénomène il faut s’intéresser à l’habitat et à d’autres facteurs aggravants. A titre d’exemple, dans la ré gion de Dakar, en milieu urbain non assainis, 90 à 95% de l’eau distribuée en réseau d’adduction retournent vers la nappe si celle-ci est libre
Il y a environs cinq décennies, la presqu’île de Dakar, devenue au jour d’hui mégapole, était verdoyante avec ses nombreux marécages. Mais, la sécheresse des années 70 a eu des conséquences néfastes sur le monde rural, entraînant par ricochet le développement des banlieues proches et lointaines. Aussi, l’affleurement de la nappe phréatique dans les zones inondables est à prendre en compte.
Le laxisme et la complicité des tenants du pouvoir d’alors, qui dés notre Indépendance en 1960 ont en couragé et favorisé les implantations humaines dans toutes ces localités inondables de la région Dakaroise.
Mais cela ne dédouane toutefois pas, ceux d’aujourd’hui. Ils doivent y faire face et trouver des solutions durables et pérennes. C’est pourquoi, il faut saluer la construction de 1 793 logements sur 3 000 prévus, de trois écoles primaires, d’un Col lè ge d’enseignement moyen, d’une école maternelle et d’un poste de Po lice au profit des 2 000 familles à reloger.
Mieux, il faut se féliciter des mesures hardies que vient de prendre le gouvernement notamment, à l’occasion du Conseil interministériel du 27 mai 2010. Ainsi 9,2 milliards de francs Cfa ont été alloués à la résolution de cet épineux problème, en plus de la courageuse décision de re logement des populations vivant dans des sites inondées et inondables.
Cependant, cette volonté affichée des pouvoirs publics à trouver des solutions structurelles à ces inondations doit s’accompagner des mesures suivantes :
; Etre stricte sur la mise en œuvre des schémas d’occupation du sol et du plan directeur d’urbanisme
Connecter l’ensemble des concessions banlieusardes à un réseau d’assainissement collectif fiable ;
; Déplacer et reloger l’ensemble des populations qui sont sur les zo nes inondables, ce qui est déjà retenu
Créer en lieu et place des localités inondables, des lacs artificiels, des espaces d’aquaculture et de pisciculture, des espaces d’écotourisme, des bois entre autres.
Seydou TOURE -Géographe -
1er adjoint au maire de Sédhiou
Sg adjoint de Aj/Pads