Sènègal où va ta dèmocratie ?
Sènègal où va ta dèmocratie ?
Manifestement, «le Sénégal constitue un véritable îlot exceptionnel de stabilité et de progrès qu’il faut préserver à tout prix pour rassurer les rares investisseurs qui manifestent encore quelques intérêts à l’Afrique de l’ouest et qui font que le pays est l’enfant gâté de l’aide extérieure». Cette déclaration de Madame Anne Miroux de la CNUCED est aujourd’hui sérieusement remise en cause.
En effet, depuis le 23 juin, notre pays tangue dangereusement : les acteurs politiques fourbissent les armes pour un combat dont les termes guerriers doivent inquiéter plus d’un patriote soucieux de la préservation de la paix. A la une des journaux, les titres sont expressifs d’une guerre civile annoncée : œil pour œil, loi du talion, riposte physique, psychose de chaos, affrontement frontal, mobilisation de milices et de gardes de corps. Les appels à la violence se multiplient sous des formes diverses à peine voilées. Parallèlement, les achats d’armes légères, les agressions verbales et les outrances s’accroissent chaque jour.
En pareil cas, ces éléments et bien d’autres constituent, bel et bien, les signes précurseurs d’un grave danger qui pointe à l'horizon politique. Il se profile une confrontation dont les auteurs ne semblent pas mesurer avec lucidité et responsabilité toutes les conséquences pour un pays dont le principal fonds de commerce est sa démocratie, sa stabilité, sa paix sociale, la qualité de ses ressources humaines et celle de ses valeurs socio-culturelles comme le dissoo (dialogue), le maslaha (consensus) et la paix (jaam). Or, ces facteurs sont sérieusement parasités. Jamais le pays n’a eu autant de frayeur particulièrement face à la soudaineté et à la sévérité des violentes émeutes de l’électricité du 27 juin qui ont introduit une nouvelle configuration des manifestations jadis bruyantes mais pacifiques.
Les diverses mises en scène qui nous sont servies commencent à dépasser les bornes d’une simple théâtralité politique dans laquelle les acteurs jouent à se faire peur. Dans ce contexte, toutes les forces sociales au premier rang desquelles les intellectuels producteurs, régulateurs sociaux et défenseurs des idées comme moteur de l’activité humaine, doivent cesser de garder le silence, au risque de trahir leur mission fondamentale. Ce groupe social qui n’appartient ni à des systèmes clos, ni à des organisations partisanes, dans ces moments de crise et de désarroi, doivent s’investir pour jouer sa partition dans la recherche de la paix sociale.
Quelles sont les vraies questions qui agitent la société politique sénégalaise ? Existe-t-il des solutions pour un retour de la stabilité afin que le pays puisse aller vers des élections libres, transparentes et apaisées en 2012 ?
I/ Aux sources de la crispation : des questions essentielles non débattues ni par les élites, ni par les politiques.
Faut-il le rappeler, dans une démocratie, le débat est à la fois utile et crédibilisant surtout quand il se déroule sans aucune entrave entre des acteurs soucieux de révéler la vérité et de faire partager leurs expériences aux citoyens dans le respect scrupuleux des lois et règlement de la République. Il peut éclairer sur la situation réelle du pays et la manière dont il est géré ainsi que les performances et contreperformances des politiques appliquées. Il est un bon indicateur d’appréciation de la qualité des acteurs du jeu démocratique qui est en fait un jeu transactionnel régi par les règles d’une compétition bornée par les lois et règlements.
L’absence de débats, de confrontation des idées, de concertation et de recherche de dialogue a totalement cristallisé beaucoup de frustrations qui n’attendaient que la moindre étincelle pour exploser. La 17ème révision constitutionnelle autour du ticket présidentiel, le 23 juin, a introduit, justement cette rupture totale de charge au niveau du jeu politique. Elle a été le déclic d’une mobilisation contestataire qui a surpris par son ampleur, sa profondeur et sa diversité. Sur plusieurs points ce mouvement rappelle celui de mai 68. Pourtant, le 19 mars a été un signe annonciateur qui n’a pas été sérieusement décrypté. On peut dire avec certitude que le séisme du 23 juin est la conséquence d’une trop longue absence de débat large, d’un manque de concertation et des fautes lourdes de communication sur le projet de ticket présidentiel. Tous ces éléments ont structuré avec une rapidité déconcertante une nouvelle conscience citoyenne. La boîte de pandore étant ouverte, le débat sur la candidature du Président Abdoulaye Wade s’est invité au point de créer un effet de fixation qui va obstruer beaucoup de problèmes et lancer la dynamique de la campagne présidentielle. Il me semble que jusqu’aujourd’hui, il manque encore une lecture lucide des événements des 23 et 27 juin (émeutes de l’électricité).
Dans un article que j’avais publié, dans la période préélectorale de 2007, dans le Quotidien Walfadjri, il m’était apparu que « plusieurs raisons de taille militent massivement en faveur de la constitution d’un vaste consensus politique autour des idées Maître Wade». Parmi celles-ci, j’en avais souligné et analysé au moins trois: d’abord la dimension de l’homme politique, ensuite ses ambitions affichées pour un Sénégal nouveau dans une Afrique promise à « un grand destin » et enfin les incertitudes qui calfeutrent et obstruent la lisibilité de l’après Wade». J’avais axé mon argumentaire autour de trois idées clefs : La première raison concerne son âge avancé que l’Opposition caricature comme un handicap. Pour ma part, je pensais alors que cet âge avancé est une grande chance si la classe politique sait en faire un bon usage. Comme étant l’une des dernières grandes figures historiques de l’Afrique de l’Ouest francophone, son ambition ne serait certainement pas de s’incruster au pouvoir. La seconde raison est relative aux ambitions et succès économiques et sociaux remportés par l’alternance. Les travaux herculéens d’envergure attestent une claire volonté de marquer son passage en laissant à la postérité une œuvre indélébile». La troisième raison est que « le Président peut être l’arbitre et le régulateur de la vie politique d’autant plus qu’il a clairement déclaré qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Cette déclaration lui confère de facto une excellente posture d’un arbitre au dessus de tout soupçon et capable da faire réaliser au pays une seconde transition démocratique calme et apaisée qui conjure d’avec les éventuels soubresauts de la recomposition de l’espace politique».
Les arguments développés pour la validité de sa candidature, et notamment le troisième, me semblent, aujourd’hui, revenus en surface pour soulever des débats passionnés au double plan juridique et politique. Après les différentes péripéties, le débat ne se déroule pas encore avec toute la sérénité requise ; bien au contraire, il prend même des relents de guerre civile verbale avec un affermissement des positions. Il faut alors le ramener d’abord au niveau des scientifiques du droit, donc entre constitutionnalistes et cela en dehors des dérapages et des outrances qui sont les fosses dans lesquelles il faut éviter de tomber car cela risque d’ébranler sérieusement les fondements de notre démocratie en tout point exemplaire. Si les divergences persistent, alors Il existe bel et bien en République le pouvoir d’arbitrage des juges qui est, dans le cas d’espèce, le Conseil Constitutionnel dont l’attribution majeure est de lire le droit sur la question. Il doit en être ainsi pour ceux qui acceptent de vivre en République sur le sacro saint principe de la séparation des pouvoirs. Il est évident qu’en parlant de l’institution Conseil Constitutionnel, des précédents dramatiques et de triste mémoire apparaissent : la démission historique non encore élucidée du Juge sénégalais Kéba Mbaye et le syndrome de la proclamation des résultats électoraux par mon ami le Doyen Yao Ndré qui a brûlé la Côte d’Ivoire. Bien entendu, ces deux exemples ont introduit suspicion et scepticisme. Dès lors, que faire pour dissiper ces ruptures de confiance ? Dans pareille contexture, quel que soit le verdict des juges, les risques de troubles graves demeurent énormes. Cette impasse ne peut se résoudre que par le dialogue préalable entre les protagonistes significatifs, sérieux et sincères.
II/ L’impérative nécessité de retisser la confiance et de bâtir des ponts entre tous les acteurs politiques et la société civile pour sortir de l’impasse.
Dans un ouvrage célèbre Kenneth Arrow définissait la confiance comme une «institution invisible au même titre que les règles de droit ou les principes éthiques». En effet, si chacun voit midi à sa porte, peu de progrès pourront être réalisés dans la gestion d’un bien collectif comme l’élection présidentielle. En bâtissant des ponts entre les acteurs, en retissant les liens de confiance, il est possible de promouvoir des comportements responsables et de conforter un consensus bâti sur l'écoute, l'éthique de responsabilité et le patriotisme.
Le dialogue et la concertation dans des instances appropriées et restreintes et en dehors de toute médiatisation tonitruante peuvent rétablir la confiance en vue de trouver une solution de paix et éviter les confrontations. Puissent nos dirigeants comprendre le message et proposer non la division mais le regroupement de nos forces dans l’intérêt de tous et surtout des plus faibles d’entre nous.
Au sortir des années 60, dans une période de crispation extrême de la vie politique, nous avions imposé un débat sur le « consensus national » et non le «compromis historique». Egalement, quand le paysage politique s’était sérieusement embrassé, en 1983, j’avais proposé au Président Diouf une note sur l’impérative nécessité de la mise en œuvre d’une Majorité Présidentielle : l’idée était trop neuve pour ne pas susciter des attaques spécieuses dans ma formation politique. En effet, Il fallait oser entreprendre le passage d’une démocratie centralisatrice et exclusiviste vers une démocratie participative qui intègre diversités et minorités. Cette proposition devait offrir des garanties pour une cohabitation pacifique entre les partis politiques les plus significatifs.
Malgré l’âpreté des confrontations intellectuelles, ces idées avaient permis d’apaiser le climat politique et de résoudre quelques équations politiques brûlantes. Nous avion pris de très lourdes tuiles et traité comme un agent d’une prétendue cinquième colonne : qu’importe c’était la contrepartie de notre mission car comme disait un poète grec : «si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas, alors d’où viendra la lumière».
En conclusion
Pour une démocratie adulte, l'élection présidentielle est un temps fort qui structure la vie politique pour le quinquennat à venir. Il est tout à fait convenant, voire impératif que tous les citoyens libres qui se sentent la vocation se lancent dans la course sans contrainte majeure, surtout financière. J’ai ma vie durant lutté contre toutes les discriminations par l’argent. Je demeure convaincu que sans les internats de l’époque et la Cité Universitaire confortable des années 60 (que certains dirigeants de l’Union Générale des Etudiants d’Afrique Occidentale (UGEAO) présentaient comme de la corruption), nos pays n’auraient certainement pas capitalisé cette brillante élite qui a bénéficié de ces structures. Toutefois, les acteurs politiques doivent, pour être crédibles, dédramatiser l'élection présidentielle et œuvrer pour qu’elle puisse se dérouler de manière libre, transparente et accessible en respectant scrupuleusement les lois et règlements de la République.
Rien, absolument rien ne peut excuser le manquement de toutes les forces sociales à l’appel au dialogue pour trouver une solution au blocage actuel: leur démission ou leur pessimisme serait en porte à faux avec la nature profonde de la société sénégalaise dont toutes les composantes manifestent à toutes les occasions leur vouloir vivre ensemble et en paix.
Après le relatif échec du fameux M6, composé de six éminentes personnalités indépendantes auto mobilisées, pour promouvoir le dialogue entre pouvoir et opposition, il existe encore des pistes plausibles qui peuvent être exploitées à condition de mettre préalablement hors jeu les thuriféraires et les faucons des deux bords.
La sortie du Ramadan est un moment propice. Du reste, cette opportunité avait été saisie en 2007, par la RADDHO, pour lancer son appel solennel au Président de la République afin qu’il examine avec lucidité la nécessité d’instaurer un Pacte républicain qui contribuerait à la décrispation politique pour aborder dans la paix, la sérénité et la stabilité les redoutables enjeux électoraux. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation de gravité et d’urgence, car coincés par des échéances imminentes. Ce même appel, doit être réitéré en direction de l’ensemble de la classe politique sénégalaise afin qu’elle puisse trouver une éthique de responsabilité en vue de préserver le pays de soubresauts qui risquent d’assombrir l’avenir. Le consensus politique national devient un impératif, un passage quasi obligé. Des personnes crédibles, les autorités religieuses, morales, intellectuelles, dont regorge le pays, doivent se pencher sur la situation et entreprendre des initiatives hardies dans la recherche d’un compromis salvateur d’apaisement et de paix. Le vrai danger serait de ne rien essayer. L'avenir de la démocratie est à ce prix ! C’est devenu une obligation car comme disait Martin Luther King, il «Vient un temps où le silence est une trahison». Alors nous seront tous coupables.
Par Professeur Moustapha Kassé
Doyen Honoraire.
Sénégal : Echecs et Perspectives
La désillusion des Sénégalais est bien grande. Ils s’étaient rendus en masse aux urnes en 2000 pour élire comme président Abdoulaye Wade qui symbolisait l’homme du changement après quarante ans d’un règne socialiste calamiteux. Mais de changement il n’y en a pas eu durant la décennie que Wade vient de passer à la tête de l’Etat. Il s’est révélé être jusqu’à la caricature le prototype du potentat africain pour qui pouvoir est synonyme de népotisme et d’accaparement des deniers et des biens publics. Maintenant, à la fin de son second mandat, Wade s’est mis en tête d’en briguer un troisième en dépit des dispositions contraires de la constitution qui limitent à deux les mandats présidentiels. Il s’échine également à baliser la voie pour son fils, Karim Wade, le Mēga ministre aux cinq portefeuilles, pour en faire son successeur.
Pour ce faire, le vieux président de 86 ans n’a pas lésiné sur les moyens : mise en scène d’une séance de photo opportunité de son héritier désigné avec Barack Obama lors de la réunion du G8 cette année à Deauville, suivi d’un voyage à Benghazi – le déplacement s’est fait sous l’escorte des Mirages français – afin de houspiller le Colonel Mouammar Kadhafi et de le sommer de se démettre. Ce faisant, Wade s’est désolidarisé du reste de l’Union Africaine, avec l’espoir naïf que Français et Occidentaux soutiendraient ses desseins. Il a ensuite déclenché dans la même foulée un projet de réforme constitutionnelle instaurant le ticket présidentiel et le quart bloquant. Des milliers de manifestants se sont alors massés en signe de protestation devant l’Assemblée Nationale le 23 juin 2011 et l’amendement a été retiré.
Et qu’a-t-il fait pendant ses dix années au pouvoir ? La mauvaise gestion de l’administration de Wade a gravement porté atteinte à l’essor économique du pays et contribué à la dégradation des institutions, des mœurs et des mentalités.
Le secteur agricole qui emploie 77.5% de la population a vu ses rendements baisser. Sa croissance annuelle de 1,2% ne suffit pas à pourvoir à une population qui se développe à plus de deux fois ce rythme. En dépit d’une maîtrise des eaux obtenue grâce aux deux barrages de Diama et Manantali sur le fleuve Sénégal, le gouvernement n’est parvenu qu’à irriguer 15% des 250 000 hectares prévus initialement. Le Sénégal importe les quatre cinquièmes du riz consommé dans le pays à une époque où l’explosion des prix des produits alimentaires dans le monde a incité bon nombre de pays africains à accroitre leurs productions vivrières pour s’en prémunir. Par exemple, le Mali qui a produit, en 2009, 1,7 million de tonnes de paddy (soit 1,2 million de tonnes de riz blanc) grâce aux crues du fleuve Niger, est en voie de devenir un pays exportateur.
Les infrastructures constituent pour les Etats en développement le préalable à tout investissement destiné à accroitre leurs capacités de production. Pour jouer ce rôle, elles doivent être étroitement liées à la production et aux échanges. C’est ainsi qu’au Sénégal, l’aménagement des terres de la vallée du fleuve Sénégal qui est la condition sine qua non de l’extension de la production rizicole, doit être étroitement liée à la reconstruction de la route des Niayes en état de délabrement total. Un tel projet doit revêtir une priorité absolue. Il n’en a rien été. Deux administrations successives ont préféré donner la préférence d’abord à la construction de la voie de dégagement nord (VDN), puis à celle de la Corniche ouest de Dakar et enfin à celle d’une portion d’autoroute payante pour laquelle il semble exister des solutions alternatives bien moins couteuses de décongestionnement de la circulation à l’entrée de la capitale.
Wade n’a pas tenu son engagement à mettre fin à la rébellion en Casamance. Si la paix s’y établissait, les terres grasses casamançaises seraient propices à des cultures industrielles et vivrières hautement lucratives. La mise en place d’un réseau suffisamment dense d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et d’aéroports contribuerait à désenclaver la région et à en faire un pôle de développement actif. Ces investissements favoriseraient une recrudescence des échanges entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau et susciteraient une dynamique de création d’un espace économique commun entre ces trois pays.
Durant les bonnes saisons de pluviométrie la récolte annuelle de l’arachide, la culture de rente, peut dépasser 750 000 tonnes. Une récolte de 800 000 tonnes/ coques équivalente à environ 280 000 tonnes d’huile permettrait au Sénégal de couvrir ses besoins et de contrôler le marché mondial de l’huile d’arachide si le pays s’était doté d’une industrie ayant la capacité de transformer la totalité de sa production. Mais les élites trouvent plus lucratives les sources d’enrichissement que leur procurent les importations d’huile végétale.
Les ressources halieutiques du pays sont surexploitées, particulièrement par les pays de l’Union Européenne. Leurs pratiques prédatrices en matière de technique de pêche appauvrissent le stock de poissons. Aucune politique n’a été mise en œuvre ni pour renégocier les contrats léonins que le Sénégal a signés avec eux, ni pour renouveler les stocks grâce à l’application d’un programme approprié de reconstitution.
L’élevage souffre des mêmes carences de gestion rigoureuse. Le cheptel présenterait un immense potentiel si un plan directeur ambitieux et précis était mis en œuvre en vue de l’amélioration des races et de l’augmentation de la productivité du secteur. A titre d’exemple, un bon programme d’insémination, de fourniture d’aliments appropriés et de suivi vétérinaire contribuerait à une augmentation marquée de la production de viande et de lait qui ouvrirait la voie à la couverture des déficits qui contraignent actuellement le pays à importer ces produits à des prix exorbitants.
Les déficiences qui affectent la production et la distribution d’électricité au Sénégal sont telles que les populations se sont mobilisées sur toute l’étendue du territoire le 27 juin 2011 pour exprimer leur mécontentement. En 2013, le déficit de production atteindra 256 mégawatts, la moitié de la demande d’énergie. La situation financière de la Société nationale d’électricité (Sénélec) est désastreuse : 55 milliards de francs CFA de déficit en 2010 et 160 milliards de dettes. Elle accuse des arriérés de paiement et se trouvent dans l’impossibilité de payer son combustible et d’entretenir ses centrales. Les palliatifs d’urgence mis en place pour parer au plus pressé (location de groupes électrogènes et recours à plus d’endettement pour l’achat de combustible) ajoutent au surendettement du secteur. La part belle faite par le plan Takkal aux centrales au charbon pour produire plus de la moitié de l’électricité du Sénégal qui est dépourvu de réserves de charbon accroitra la dépendance du pays aux importations de houille en plus de celles du pétrole.
Les énergies renouvelables, hydrauliques et solaires, seraient une meilleure stratégie pour le long terme. Les avancées technologiques en matière de production, de stockage et de distribution d’énergie solaire ont donné naissance, sur l’initiative des allemands, au projet éco énergétique Desertec, d’un coût estimé de 400 milliards de dollars. Il a pour but l’implantation, par un consortium européen, de fermes solaires dans le désert du Sahara en vue de l’approvisionnement en électricité des pays d’Europe, du Moyen Orient et d’Afrique du nord. Pays sahélien, le Sénégal pourrait également, grâce à l’énergie solaire, couvrir la quasi-totalité de ses besoins en électricité. Ce serait un choix judicieux qui s’accompagnerait d’un volet de transfert de technologie et de formation. Logique qui se heurte toutefois à l’obstacle que constituent les importations de pétrole qui sont des sources de rente pour certains membres de l’élite et de profits exorbitants pour les banques commerciales qui financent ces importations avec des crédits à court terme à des taux d’intérêt prohibitifs.
Ce ne sont là que quelques exemples de l’ampleur du mauvais usage des ressources du pays résultant du penchant marqué des élites sénégalaises à préférer s’accorder des licences d’importation dans le seul but de bâtir leurs fortunes personnelles plutôt que de développer des industries de substitution à l’importation. En conséquence, le Sénégal, un pays cosmopolite, passe à côté de la meilleure opportunité de croissance que l’Afrique ait connue depuis la décolonisation.
L’Afrique est effectivement à un tournant de son histoire. Depuis 2000, les pays sub-sahariens sont parvenus à une croissance économique moyenne de 5 à 7%. En 2008, la production globale africaine a atteint 1,6 mille milliards de dollars et la dépense privée s’est élevée à 860 milliards de dollars. Durant la récession globale de 2009, l’Afrique et l’Asie étaient les deux seules régions dont le PIB a augmenté. Selon les prévisions du Fond Monétaire International, le PIB de l’Afrique sub-saharienne devrait être de 5,5% en 2011 et de 6% en 2012.
Les investissements directs étrangers y sont en forte hausse. Ils sont passés de 9 milliards de dollars en 2000, à 62 milliards en 2008. En outre, l’Afrique affiche désormais plus d’une centaine de sociétés propres dont les revenus annuels dépassent un milliard de dollars. Le secteur bancaire est en pleine évolution grâce aux percées des banques nigérianes, nord africaines et sud-africaines. Les transactions commerciales sont florissantes. Le secteur de la construction est en plein essor. Les sociétés de télécommunications ont enregistrés 316 millions de nouveaux abonnés depuis 2000, plus que la population totale des Etats-Unis.
L’ineptie de Wade est particulièrement dommageable car l’instabilité qui règne en Afrique de l’ouest – guerres civiles et étrangères, coups d’état, corruption prédatrice et trafics en tous genres – offre une chance au Sénégal de se positionner en tant que puissance régionale.
Des fonds asiatiques se disent prêts à se substituer à Arcelor Mittal pour la reprise du projet d’exploitation du minerai de fer du Faleme ainsi que de la construction d’un port à Bargny et d’une voie de chemin de fer de 311 km reliant la mine au port. Compte tenu de la position stratégique du Sénégal par rapport à la Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, à la Guinée, à la Guinée- Bissau et à la Gambie à l’extrême ouest du continent, le port serait bien positionné pour servir de base d’exportation et d’espace de développement des ressources naturelles pour ces pays. Le potentiel des bénéfices économiques d’un tel investissement serait considérable pour le Sénégal : nouvelles industries de transformation minière et de transport générant des emplois à valeur ajoutée supérieure, revenus budgétaires provenant des taxes de transit sur les exportations de minerais, et meilleures infrastructures permettant de relier le cœur rural du pays à Dakar et à la côte.
Le Ghana, une démocratie plus récente que le Sénégal, est un exemple éclairant. A son indépendance, les ressources humaines et les infrastructures du Sénégal étaient les meilleures de l’Afrique de l’ouest. Mais cinq décennies de mauvaise gestion (d'abord par le Parti socialiste durant 40 ans, puis par les libéraux de Wade pour la dernière décennie) ont érodé ce patrimoine. Du fait d’infrastructures supérieures à celle du Sénégal, le Ghana a attiré des milliards de dollars en investissements étrangers, et le montant de ses échanges commerciaux est largement supérieur à celui du Sénégal.
Aux errances de gestion politique, économique et administrative s’ajoutent celles des esprits marqués par les dérives de l’alliance entre les élites occidentalisées qui sont à la tête du pays et les « marabouts », chefs religieux qui se distinguent davantage par leur affairisme, leur esprit du lucre, leur insatiable propension à consommer et leur capacité à vivre sur le dos de l’Etat et des contribuables, que par leur contribution à l’éducation religieuse et à l’éveil des esprits et des consciences.
Le Sénégal est donc confronté à des défis énormes pour reconstituer ses valeurs dilapidées, moderniser ses institutions et son appareil productif et réaliser son potentiel de centre économique de l’Afrique de l’ouest. Ce sont des esprits modernes, libérés des ténèbres de l’ignorance et guéris des stigmates de l’idolâtrie qui pourront s’attaquer aux taches gigantesques en attente, et non des forces obscures politico-religieuses dont l’engouement pour les richesses du monde n’a d’égal que l’inaptitude politique et religieuse dont elles font montre.
Espérons que les manifestations populaires du mois de juin sont les prémices d’une restauration d’un état de droit, de la satisfaction de la demande sociale et d’un changement radical des mentalités sans lesquels l’ambition légitime de faire du Sénégal une puissance régionale serait vouée à l’échec.
Sanou Mbaye, un banquier sénégalais basé à Londres est l’auteur « L’Afrique au secours de l’Afrique », Edition de l’Atelier.
Par Sanou Mbaye*
L’actualité politique sénégalaise : Entre naufrage et bouée de sauvetage
L’année 2011 constitue sans aucun doute celle de l’accélération inattendue de l’histoire. Conscience collective et éveil des peuples ont marqué cette décennie et sonné le glas de la remise en cause des « monarchies voilées ». Comme une tâche d’huile ruisselante, ce mouvement de revendication à caractère révolutionnaire est entrain de se propager partout où le citoyen a atteint le summum de l’acceptable. Bien entendu, les discours et les analyses doivent être nuancés car il est important à chaque fois que de tels phénomènes se présentent, de bien faire la part des choses entre influences extérieures, courses aux intérêts et facteurs endogènes. Toutefois, les causes d’une telle vague d’effervescence trouvent simplement leurs origines dans l’absence de crédibilité et d’authenticité de l’homme politique. L’éthique et la déontologie qui faisaient partie des vertus fondamentales de son champ d’investigation, ont subi le grignotage des tripatouillages, des dérives autoritaires et des feuilletons de toute nature.
L’homme politique n’est plus ! Il est mort. Mais, même meurtri profondément dans son âme, il se bat pour exister. Cette existence, il la doit à la démagogie, au verbiage, au népotisme, au hameçonnage, au vol ou à l’usage de la force. Malheureusement, le Sénégal n’échappe pas à cette triste réalité. Le pays de la téranga est devenu le théâtre d’obsession au pouvoir et à l’avoir. Le culte de la déconsidération à l’endroit du peuple est hissé à son paroxysme. On assiste à la résurrection du rapport de domination, mettant au péril la raison et la sagesse. L’Etat est redevenu « l’autel de la religion », véritable sanctuaire de clowns, des coalitions et des cohésions clientélistes. Il est le principal responsable des misères et du supplice de la servitude déguisée. Dans ce contexte, le pays n’est pas loin du naufrage et seule une véritable bouée de sauvetage pourra éviter un éventuel ménage dévastateur. Il est vrai que le peuple a un véritable dégoût envers les hommes politiques. Mais une alternative sure est bien possible : celle de la politique saine. Pour cela, les sénégalais peuvent hurler leur rage avant de sanctionner citoyennement au soir du 26 février 2012, ceux qui ont été à l’origine de leur désespoir et de leur souffrance. Mais il est important aussi d’éviter toute situation pétillante ou explosive. Le Sénégal a besoin d’hommes nouveaux, agiles et habiles qui n’auront pour seule ambition que de toujours chercher à mettre leurs actions en accord avec leurs principes. A l’horizon se dessine un espoir de renouveau, manifestation d’une jeunesse qui s’est abreuvée des vertus d’hier et d’aujourd’hui, d’un engagement sans relâche pour ne pas rater le rendez-vous de l'émergence : Cheikh Bamba Dièye. Mais cela ne veut pas dire qu’il est eau, clair, limpide et épargné de critiques. Sa force résidera dans le respect de la droiture qu’il incarne et dans l’assurance de la symbiose des hommes de foi qui l’entourent, prêts pour un objectif commun : servir le peuple.
Dr Daouda DIOP, historien-économiste
Strasbourg/France
AL WILLI!!! - Tank Taxaw, Weddi, Wekki, Wadale Wade
1- Le monde change de base, l’Afrique dedans, le Sénégal avec
Au moment où l’élite sénégalaise se fait une fixation sur les élections présidentielles de février 2012 avec un défilé de candidatures, nous autres, les partisans de l’Ethique et du progrès partagé avons décidé de créer P.I.E.D.S ; les Partisans de l’Intégration de l’Ethique ou de l’équité au choix des militants) et du Développement du Sénégal.
- Pieds : une Vision, une Ambition, un Programme, une Equipe pour un pays à doter d’institutions républicaines autonomes ; d’un puissant instrument de transformation sociale radicale et de progrès partagés.
- Cependant, dans cette Foire d’empoignes pré électorales, le nouveau rendez vous du Sénégal avec l’histoire risque encore une fois de foirer au soir de février, parce qu’une bonne partie de l’élite, avec derrière, une foule de sympathisants abusés considère toujours que le problème du Sénégal et de l’Afrique n’est qu’une affaire de Messies ou d’experts. Le Sénégal ne s’arrêtera pas en février 2012 et l’histoire ne doit ni bégayer, ni se répéter. Il faut un changement profond et désormais sécurisé. Finies les pratiques de Partis Etat, de Partis Uniques et qui se muent in fine, en Parti de Personne Unique puis en Parti Dynastique.
- En effet, nos dirigeants nous ont donné la preuve qu’ils sont pour la plus part devenus fous comme si le pouvoir est une drogue dure qui les pousse au culte de la personnalité, de l’inamovibilité. L’histoire convoque désormais l’Ethique, l’EQUITE, l’HUMILITE dans le choix et le comportement des leaders et la mise en place d’institutions fortes et indépendantes. Mais Doff dou jommi,dou rous (le fou n’éprouve pas la honte)
-
Ils n’ont pas compris en Occident, en Afrique, au Sénégal que le monde est entrain de changer de base (cf site : de piedsenegal.org ;en attendant le facebook pour d/battre).
Les Révolutions scientifiques techniques et technologiques, créent des raccourcis qui accélèrent l’émancipation et invitent à des types de rapports sociaux, de production et de partage qui s’accommodent mal avec le statut quo. C’est le paradoxe de notre monde d’aujourd’hui qui, plus que par le passé a d’une part approfondi le fossé entre riches et pauvres à l’échelle individuelle comme à celle des nations et d’autre part a crée les conditions d’une quasi insurrection mondiale contre toute forme d’opacités, avec des exigences d’équité dans la création et le partage des richesses ; de démocratie ; de libertés ;de transparence et d’humilité. Les jeunes surtout veulent un monde lisible, visible et juste à leurs yeux. A défaut ils se révoltent, leur poitrine nue contre les canons des meurtriers au pouvoir ; contre toutes les formes de terrorisme, de dictature confessionnelle ou idéologique de droite comme de gauche, qui n’ont plus d’avenir..C’est un acte de refondation quasi universelle mais au demeurant réversible que PIEDS approuve et voudrait accompagner et systématiser.
- Tout cela prouve que le monde n’est pas un « jeu de laboratoire ou de paramétrage de modélisation universelle quelle que soit la puissance des logiciels utilisés. C’est la marche irréversible de l’histoire.
II .L ‘AFRIQUE,DANS LA MARCHE DU MONDE
.L’Afrique n’arrive pas à rattraper son retard malgré entre autres son quasi milliard d’habitants, ses immenses richesses, au demeurant non inépuisables, mais exploitées de façon forcenée depuis des siècles par les puissances occidentales. Celles ci agissent pour le confort de leurs populations devenues« narco dépendantes » d’un mode de vie centré dans cet asservissement de plusieurs continents, sous le drapeau de la DOXA LIBERALE. Elles ont crée un système avec la main dite régulatrice et invisible d’Adam Smith mais qui est devenue si visible, voire luminescente que : 20% seulement de l’humanité contrôle 80% de richesses produites au monde : plus de 2 milliards d’individus n’ont pas plus de 2$ par jour (1000fr). L’Afrique ne compte pas plus de 10% du commerce mondial dit globalisé. Malgré les sempiternelles promesses de réformes, les crises se multiplient en Asie, aux USA, en Europe (Irlande, Espagne, Portugal, Grèce)
II-LE SENEGAL AUSSI CHANGE DE BASE :
En effet, l’histoire du Sénégal des temps modernes est une malheureuse succession de RENDEZ-VOUS économiques et politiques MANQUES. Or, les occasions ne se répètent pas à l’infini et les ressources ne sont pas inépuisables. Cinquante ans d’indépendance pompeusement fêtés sans vergogne pour célébrer notre statut de membre du club des PMA (pays les moins avancés du monde)
Parti des Indépendances avec de réels avantages sur l’ensemble des pays de L’AOF (port, aéroport, chemins de fer, palais présidentiel et gouvernemental, banques etc.…) le Sénégal a été rattrapé et dépassé par plusieurs de ces pays. Avec le même niveau de PNB (produit national brut) que la COREE du SUD en 1960,,devenue de nos jours une puissance ,notre pays s’est plombé dans la stagnation et figure parmi les plus corrompus, les plus endettés malgré l’annulation de milliards de frs de dettes internationales et le bénéfice de plusieurs financements de toutes sortes(cf. rapports d’organismes comme Transparency). Avec un territoire parmi les plus arrosés par plusieurs cours d’eau et une pluviométrie abondante à cette époque,2000kms de cote maritime , le Sénégal a raté le rendez vous de l’autosuffisance alimentaire, de la pêche et ses dérivés ,du tourisme de l’élevage(Doli) etc.…Le comble du malheur vient des bucherons de l’alternoce qui plutôt que de sauver les quelques acquis laissés par le PS, ont renforcé la désertification économique en ayant mis à genoux des secteurs centraux(Sénélec, Ics, etc… ;en s’attaquant aux troncs de l’économie(secteurs des télécoms(Sonatel, Tigo),le BTP,(Ets Jean lefevbre de Bara Tall),la Lonase ,la Poste. Les alternoceurs ont exacerbé la régression par une politique de pénurie et de gabegies inédites (manque d’eau d’électricité, d’emplois des jeunes, hausse constante des prix, train de vie dispendieux de l’Etat. Ils ont culminé avec le massacre de l’éthique dans les actes de gouvernances d’Etat et d’Hommes d’Etat ; le recul de la démocratie et le bâillonnement des libertés, des institutions républicaines telles qu’ entre autres l’ARMP, l’ARTP, l’Assemblée Nationale ;les agressions contre les organisations de travailleurs, d’employeurs, de paysans, de l’informel etc. …La liste est longue comme un échec et le cercle vicieux qu’ils ont choisi, crée par leurs actes quotidiens, les conditions fatales de leur perte . Malgré un terrorisme d’Etat insidieux, le pays résiste avec ses résistants…
Du reste, le Sénégal pourrait se particulariser comme étant dépositaire d’un legs ancestral en termes de tradition démocratique pluraliste.
Il a connu dans ce balancier universel de Geôliers et de Résistants, ses héros au plan guerrier et citoyens ; au plan religieux : au plan intellectuel et même sportif. Tous ont excellé dans leur domaine en enrichissant le message universel du pays avec une touche africaine de l’islam et du christianisme en faisant même des émules pour les premiers, venant d’autres continents. Ils ont œuvré pour l’émancipation de l’Afrique, du monde noir de la civilisation de l’universel ; pour la construction d’un pays géographiquement petit mais universellement respecté. Nous leur devons pour plusieurs d’entre eux, le retour du multipartisme en faisant barrage à tous les projets de bâillonnement de la démocratie par le PS (article 35 de Senghor pour désigner son successeur ; démocratie limitée. Depuis là bataille pour l’indépendance nationale, le mouvement syndical n’a pas manqué à cette lutte pour refuser le diktat de la pensée unique, même du temps de Madia Diop. La société civile (intellectuels, hauts fonctionnaires, ONG, Organismes de droits de l’homme, les Imams, les mouvements de jeunesse divers(religieux et civils),etc.…) est venue renforcer le bataillon.(cf. liste dans site de Pieds)
.Ainsi, les plus constants, ne désarment point et continuent cette lutte inlassable en s’opposant présentement aux velléités dynastiques et dictatoriales du PDS.
Mais leur faiblesse numérique risque encore une fois de perpétuer la bipolarité PDS/PS ou pire, le règne des Fractions PDS et de ne faire d’eux encore une fois que des faiseurs de rois qui seront défenestrés dès la prise de pouvoir.
Il faut rassembler les résistants et aller vers une prochaine victoire pour essayer de nouvelles mains propres et sans reproches.
III- P.I.ED.S ? POURQUOI FAIRE ?
+ Pour Rassembler la sociale démocratie, les patriotes, les sans partis, dans un puissant front de l’intégration de l’éthique et du développement(FIED)
+pour élever davantage la conscience citoyenne et transformer la détention de la carte d’électeur en priorité par rapport à la souscription au demeurant utile pour une carte de Parti. Pour ce faire, il y a lieu de créer les conditions pour une inscription massive des sénégalais et cultiver leur détermination sans faille pour la tenue désormais d’élections transparentes et sereines avec le préalable d’un fichier propre.
+Pour résister et mettre fin au jeu de balançoire PS/PDS ; et au règne Liberal avec leurs cortèges d’échecs .et redonner au gouvernement, aux institutions diverses leur dignité constitutionnelle et républicaine.
+pour mettre enfin le pays au travail.
IV. Pourquoi le sigle PIEDS ?
• P comme Partisans, en attendant P comme Parti après accomplissement des procédures de reconnaissance juridique
• I comme Intégration :Il s’agira pour Pieds de parfaire l’intégration économique et culturelle du Sénégal loin d’être au top en dehors même du problème de la Casamance.
• Il s’agira de mettre fin aux projets de provincialisation de Maître Wade et à ses tripatouillages sur le découpage administratif et sur la Constitution qui sont des jalons de déstabilisation dangereux.
Il s’agira de faire mieux d’intégration à l’égard des minorités ethniques, culturelles, religieuses (bassari, kognagni,pépels,mankagnes,manjacks balante, libano syrienne et autres ; de mettre fin aux préférences confrériques et aux provocations contre les minorités religieuses .
Il s’agira de réaliser des avancées concrètes vers l’intégration africaine par les peuples avec des amis de Pieds dans la sous région et en Afrique pour marcher vers l’international des intégrés avec des projets sous régionaux, transfrontaliers à forte intensité de main d’œuvre ; la maîtrise par l’élite des grandes langues sous régionales ; une circulation des biens et des hommes mieux organisée et plus fluide. Il s’agira de réinventer l’Afrique en commençant par l’ouest.
.E comme Ethique ou Equité au choix des militants :
Le PDS et son chef ont érigé comme règle de gouvernance la pratique de la ruse de la combine, du Njuthe Njaathe, du Kabassa, du Culte de la personnalité et de la pirouette.
Il s’agira de mettre fin au massacre de l’Ethique.
Le Sénégal a connu cinq courants de comportements politiques: celui de Lamine Gueye Senghor qui ont théorisé et relativement respecté, la notion d’Etat, le Dialogue, la Tolérance, l’Humanisme et la Méthode comme mode de Gouvernance ; le culte de l’Exemplarité de Serigne Abdou Aziz,de Serigne Saliou, Baaye Niass, Monseigneur Thiandoum ; la ténacité ,la Sobriété des Cheikh Anta ,Dansokho ; Madior, Bathily ;la compétence le courage l’humilité de M NIASSE de Lamine Diack, Amadou M M Bow de Assane Seck et du Juge Kéba Mbaye chantre de l’Ethique comme principe directeur de tout comportement citoyen ;la Grandeur ,la Classe d’un Abdou Diouf sorti par la porte de l’histoire .
.Il pourrait s’agir pour nous, en dehors de tout dogmatisme et dirigisme moral de, concrétiser cette préoccupation par l’installation de comités ou d’organes de l’»éthique dans les grandes entreprises, les institutions de la République voire une structure nationale consensuelle.
- D-comme DEVELOPPEMENT DURABLE et DECENT::
- Nul ne peut nier l existence de quelques réalisations du pouvoir actuel. Dans le même temps, beaucoup de problèmes se posent en termes d éfficience, d opportunités et de pertinences par rapport à des défis plus urgents (électricité.eau, emplois des jeunes, désenclavement des régions etc.…) .Ensuite de puis dix ans, le pays travaille peu et est plongée dans une frénésie de tensions à la BELZEBUTH
+.Il s’agira de créer un développement inspiré par une vision avec des projets, des chantiers utiles, à l’efficience non douteuse et inscrit dans une cohérence de politique économique sociale et sociétale qui survive à un homme et qui rompt avec l’égocentrisme, l’informel et le gout du spectacle wadolatrique du PDS. Faire émerger le Sénégal plutôt que la famille Wade.
Il s’agira de créer une ceinture de développement à partir des régions qui doivent devenir les onze merveilles du Sénégal en lieu et place des 7 merveilles de Wade encore concentrées à Dakar comme du temps colonial. Le Sénégal doit marcher pour sortir de Dakar et atteindre les profondeurs.
+Un développement qui passe par le redressement économique du Sénégal (RES) qui repose sur les principes de Gestion Concertée (GC); de Croissance et de Progrès Partagés (CPP); de Patriotisme d’Entreprise (PDE); de Patriotisme Economique (PECO).
+Un développement dont un des objectifs à moyen terme si les conditions se réunissent, est de créer un Revenu Minimum Urbain (RMU) et un Revenu Minimum Rural (RMR) différents du SMIG.
+Un développement qui une fois lancé avec des taux de croissance soutenus) se fixera comme objectif sociétal d’éradiquer le dénuement) en instaurant un Système de Sécurité Sociale contributif et solidaire a trois paliers : L’universel ; la Répartition ; la Capitalisation encadrée. La base de ce projet sociétal sera la Solidarité qui exclut toute forme de parasitisme.
+Un développement articulé autour d’une économie mixte avec un Secteur Privé dynamique et ’un Etat fort et de Droit, détenant un Patrimoine consistant et qui appuie ses champions locaux pour un rayonnement sous régional et international. Un développement national et sous régional basé sur un cantonnement maximal des richesses créées sur le sol d’Afrique et leur tunnellisation vers des objectifs de développement durable dans un esprit de win, avec les partenaires. Un développement qui s’appuiera fortement sur les Révolutions scientifiques techniques et technologiques ;sur les NTICS et la Recherche /Développement pour rompre avec notre statut actuel de consommateurs de technologies étrangères et les attardés de l’histoire..
+Un développement qui s’évertuera à profiter des opportunités de la mondialisation tout en évitant ses travers
+Un développement qui intègre les générations futures par la constitution de stocks du futur en matière d’environnement (préservation et valorisation des forets; des mers, des cours d’eau, des espèces de la flore et de la faune); institution d’épargnes financières et de réserves foncières. Il s’agira désormais de rompre avec une politique irresponsable des gouvernants actuels qui a fait des Sénégalais non encore nés et de parents déjà appauvris, des endettés, des SDF(sans domicile fixe)des sans emplois permanents
- Voila P.I.E.D. Sénégal en condensé, en attendant son programme.
- Depuis l’aube des temps, l’homme debout la femme avec sur leurs deux pieds d’Adam et Eve pour les textes sacrés ;de l’Australopithèque ou de Lucie sur cette terre d’Afrique selon certains scientifiques ,jusqu’à notre époque, marchent dans un balancier permanent entre les geôliers des libertés et du progrès et les combattants de la dignité humaine.
- PIEDS a pris son parti ; mon frère, ma sœur viens rejoindre le régiment ; viens marcher avec nous.
Chers compatriotes, il était une fois, l’Afrique de l’Ouest a failli avoir son Mandèla avec l’Alternance de 2000. Il s’appelait Abdoulaye Wade. Dix ans après, il a manqué son rendez vous avec le Sénégal, avec l’Afrique avec l’histoire. Il a failli politiquement ; il a failli pour sa crédibilité professionnelle d’économiste, de juriste Il sortira par la petite porte. Il partira…
- « Mes plus que frères »comme le chante notre hymne, “le jour éloigné existe ; celui qui ne viendra pas n’existe pas” (proverbe chinois) “guourou yalla dong moo amoul app” (proverbe wolof)”tili kiling mouka lo” (proverbe mandingue le soleil ne brillera point pour un seul roi humain).Wato Sita (l’heure a sonné).
- “Al willi” Debout, léve-toi et marches vers ce jour, vers un nouveau » soleil sur nos espoirs,sur nos terreurs »: le jour et le soleil du Sénégal de l’Afrique et des citoyens du monde.
We shall overcome(nous serons toujours là debout des noirs américains) ;puis “Yes we can”(oui nous pouvons) disait-on ailleurs; ”Yes we must”(oui nous devons) dira-on ici.
- AlWILLI, UYITO, UNOXYO, UMMODDÉ, TANK, TAXAW, TEMM, WEDDI, WEKKI, WADALE WADE.
- AUX PAS CAMARADES.
Ibrahima KONTE ex SG SYTS (SONATEL).
ex SG adjoint CNTS ; ex PCA Caisse Sécurité Sociale
Contact : mail : ibra.kont@gmail.com ;
tel : 77 896 13 73
Campagne 2012 : Les attentes du peuple !
Jamais dans l’histoire du Sénégal on aura autant fait appel ou donné autant d’importance aux «xoy» ou autres sciences divinatoires, tellement l’avenir semble si incertain. L’inquiétude et l’insécurité que suscitent à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ces prochaines joutes électorales démontrent, qu’on le veuille ou non, que ce pays manque encore de maturité démocratique.
LE CONSTAT
Toutes les préoccupations sont cristallisées par l’élection présidentielle de février 2012. Les divergences semblent considérables entre la majorité présidentielle et l’opposition, notamment sur les questions du processus électoral, de la constitutionalité ou non de la candidature du Président Abdoulaye Wade.
Tout cela au moment où, au Sénégal, prendre trois repas par jour, consommer régulièrement de la viande ou du lait, reste encore un privilège pour beaucoup. Le Sénégal reste un des pays en Afrique où le coût de la vie est des plus élevés. Les prix des denrées alimentaires deviennent de plus en plus inaccessibles pour les ménages moyens qui peinent à satisfaire décemment leurs besoins élémentaires, d’autant que plus de 50% de la population vivent sous le seuil de la pauvreté. Les agriculteurs, qui représentent près de 70% de la population active, vivent dans une relative précarité. Quant aux récurrentes inondations qui troublent la quiétude des braves hommes et femmes de la banlieue, elles ont des conséquences tragiques sur les plans sanitaire, social et économique.
Aujourd’hui le chômage culmine à 48% de la population active ; principalement parmi les jeunes en dépit de la création de plusieurs agences et offices devant régler cette question. L’équation de l’emploi est une problématique majeure et une source d’instabilité réelle. Il en est de même du système éducatif, véritable cauchemar des parents et des élèves tant les grèves sont devenues chroniques. Tout cela au moment où, le Sénégal reste très endetté et lourdement dépendant de l’aide extérieure. Les investisseurs nationaux comme internationaux sont suspendus à l’horloge électorale et à la résolution de la question de l’approvisionnement en électricité. Cette dernière a des conséquences dramatiques sur l’industrie, les Pme, les artisans et les ménages. Cela reste un élément de tension sociale permanente et les émeutes du 27 juin 2011 peuvent se reproduire à tout moment.
Dans un autre cadre, le conflit en Casamance constitue une tragédie nationale. Ni la mort de 2 000 personnes suite au naufrage du bateau Le Joola ni les milliers d’autres victimes militaires et civiles pendant ces trente dernières années, n’ont réussi à suffisamment émouvoir les différents protagonistes, notamment les hommes politiques, tous bords confondus.
Malgré tous ces problèmes auxquels est confrontée l’écrasante majorité des Sénégalais, le Sénégal est depuis 1998 pris en otage par ses politiciens dans une perpétuelle campagne électorale voire électoraliste et politico-politicienne, qui a abouti à une instabilité gouvernementale et institutionnelle qui le dévie de l’objectif principal qu’est le développement du pays sans parler du coût financier important. D’où la nécessité et l’urgence de régler définitivement les questions électorales et institutionnelles (code, fichier et Cons¬titution) comme dans toute démocratie majeure.
LES ATTENTES
Ainsi les Sénégalais attendent de chaque candidat à cette Présiden¬tielle, un projet de société cohérent, crédible et ambitieux qui prend en compte leurs préoccupations quotidiennes et futures, sur la base duquel ils pourront choisir celui ou celle qui pourra porter leur confiance et leurs espoirs pour les 5 prochaines années. Ceci implique un programme qui permet une bonne visibilité et lisibilité sur la conduite des affaires. Et non une campagne électorale stérile, axée sur des querelles de personnes ou des promesses surréalistes, occultant l’essentiel. Parce qu’en définitive ce que semblent oublier nos hommes politiques, c’est qu’«il ne peut y avoir de politique en dehors des réalités». Et les réalités du Sénégal ne se limitent pas à l’agglomération dakaroise, elles sont dans les villes et villages à travers le pays et qui, pour la plupart n’ont pas accès aux informations et sont relégués au second plan ; alors qu’ils représentent les ¾ de la population et de l’électorat.
Par conséquent, le prochain Prési¬dent(e) devra rétablir la confiance et le contrat social entre ses concitoyens et leurs gouvernants, mais également avec leurs hommes politiques. A cet effet, il s’attèlera à amorcer un développement économique réel qui améliorera substantiellement le pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base (eau potable, santé, éducation, assainissement, habitat), renforcer la formation technique et professionnelle, et mettre en œuvre une politique cohérente d’emploi. Moderniser et autonomiser le monde rural et assurer la maîtrise de l’eau, une priorité pour tout pays reposant sur une agriculture pluvio-dépendante. Résoudre définitivement la question des inondations par la racine du mal à travers un recasement planifié et adéquat des sinistrés, au lieu de «déclencher» chaque hivernage le «Plan Orsec», qui est supposé être une mesure exceptionnelle.
Mais aussi continuer les efforts déployés en faveur de l’amélioration du Code des investissements, en prenant des mesures drastiques contre la corruption qui reste encore une gangrène qui pollue l’environnement des affaires.
Insuffler un patriotisme économique tout en gardant une certaine ouverture. Régler de manière durable le problème de l’énergie qui doit être le moteur de la croissance. Et non des solutions à court terme ou de colmatages onéreux. Il devra également consolider la transparence et la bonne gouvernance économique et démocratique.
Enfin, il devra placer les valeurs morales, de civisme et républicaines au cœur des politiques publiques, qui sont en réalité les fondements de toute société démocratique et soucieuse de se développer. D’où émergera un «Nouveau type de Sénéga¬lais» (Nts) responsable et respectueux des lois et de ses devoirs, et pour qui le culte du travail, de l’excellence et de l’honneur est la seule voie de salut.
Il ne suffit pas de savoir ce qu’il faut faire, le plus difficile est de savoir comment le faire ; d’où la nécessité d’avoir une vision, une stratégie et les compétences pour y parvenir.
Dorénavant les Sénégalais ne se laisseront plus gruger, ils refuseront toute hypertrophie verbale et cette obsession de la soumission aux faits. Ils ne subiront plus l’histoire, ils la feront.
Banding Fossar SOUANE
CAUTIONNEMENT : Le parti pris du ministre chargé des élections
Faisant suite aux premiers actes anti-républicains du régime au
pouvoir, relatifs aux joutes présidentielles de 2012, afin de les
dénuer de toute sincérité si l’on considère le découpage administratif
en cours à la veille d’élection, la minimisation au tiers du potentiel
des électeurs (se conférer précédent article sur la clôture des
inscriptions) et la corruption électorale active et passive qui bat
son plein, les autorités chargées de l’organisation des élections
viennent de poser un autre acte déloyal, s’agissant du cautionnement.
Car, il est tout à fait indéniable que le calcul politicien,
consubstantiellement à la nature des libéraux et de leurs alliés, a
été à la base de la fixation du montant du cautionnement pour le dépôt
de candidature à hauteur de 65 millions de FCFA et de la date de
convocation des partis politiques légalement constitués pour
recueillir les avis, contrairement à l’impartialité et à l’esprit
démocratique qui devraient être de rigueur en pareilles circonstances.
En effet, l’article LO 111 du Code électoral dispose : « les candidats
sont astreints au dépôt d’un cautionnement qui doit être versé au
trésor public après avis des partis politiques légalement constitués
au plus tard 180 jours avant celui du scrutin.Dans le cas où le
candidat obtient au moins cinq pour cent des suffrages exprimés, ce
cautionnement lui est remboursé dans les quinze jours qui suivent la
proclamation des résultats définitifs ».
Il apparaît très clairement aux termes des dispositions du présent
article que :
- Sur la date de convocation des partis politiques légalement
constitués par le ministre chargé des élections pour recueillir les
avis, l’ancien Directeur des élections et son patron, par ailleurs
ministre de l’intérieur, ont volontairement attendu la veille du délai
imposé par la loi avant le scrutin (180 jours, soit six mois) pour
convoquer les partis politiques et recueillir les avis ; or l’ancien
Directeur des élection devenu ministre des élections et le ministre de
l’intérieur pouvaient bien convoquer les partis politiques bien avant
le mois d’août pour avoir le temps suffisant, soit pour arrondir les
angles et trouver un consensus, soit pour permettre aux uns et aux
autres ayant des réclamations, de disposer suffisamment de temps pour
intenter des recours, lorsque qu’une décision non partagée est prise
par les autorités. Il ressort du choix tardif de la date de
consultation des partis politiques pour avis, l’existence d’une
volonté manifeste des autorités de manipulation de la loi aux fins
d’empêcher l’exercice du droit de recours des concurrents
contestataires en violation du principe de l’égalité des chances des
candidats.
- Sur la fixation du montant du cautionnement qui est passé de 25
millions en 2007à 65 millions pour 2012, soit une variation presque du
triple du montant antérieur, le ministre chargé des élections n’a pas
tenu compte de l’avis de la classe politique oppositionnelle pour
fonder une telle décision , tant entendu que le niveau de
cautionnement de 65 millions arrange plus le parti au pouvoir et ses
alliés, qui pour les besoins de la cause, ont d’autres motivations
spécifiques . En fait, la variation du simple au triple de la caution
ne répond à aucun critère objectif, tant il est vrai que l’astreinte
du candidat à déposer une caution répond à l’idée du constituant que
le cautionnement doit être la contrepartie totale ou partielle de
certains frais supportés par la collectivité en raison de la prise en
charge de certaines dépenses découlant de la candidature, notamment,
la couverture de frais afférents à la confection des affiches et
bulletins de vote des candidats. Il faudra en outre préciser que les
dépenses afférentes à la logistique, au matériel électoral et aux
autres dépenses sur l’organisation des élections ne font pas partie
dans l’esprit du constituant de la contrepartie financière du
cautionnement et relèvent strictement du service public et par
conséquent de missions régaliennes de l’Etat dont tous les
contribuables participent à la prise en charge. Or, entre 2007 et
2012, l’évolution des prix n’a pas connu une variation à la mesure de
l’augmentation du cautionnement au point de justifier le niveau actuel
fixé par le ministre des élections, loin de là !
- Sur les argumentaires du Pds et de ses alliés qui ont voulu fixer la
barre de cautionnement à 100 millions aux motifs d’éliminer de la
course les candidatures farfelues, il convient d’affirmer que cette
posture est complètement en marge des préoccupations du constituant,
dès lors que le cautionnement ne peut servir à dissuader les
candidatures fantaisistes et ne devrait pas apparaître comme un moyen
de discrimination par la fortune, surtout que celle-ci peut bien être
la compagne du fantasque. L’élimination des candidatures farfelues est
réglée par la Constitution et, il serait archi-faux de penser que le
cautionnement devrait servir un obstacle à l’entrée, notamment,
lorsque notre charte fondamentale exige un parrainage de 10 milles
électeurs répartis dans toutes les régions du Sénégal à raison au
moins de cinq cents par région pour les candidatures indépendantes,
comme le précise l’article 29 alinéa 3 in fine de la Constitution.
Cette contrainte reste suffisante pour barrer la route aux
candidatures farfelues. Par ailleurs, il est de notoriété au Sénégal
que les partis politiques légalement constitués qui concourent à
l’expression du suffrage universel, bien que nombreux, ne présentent
pas individuellement de candidats, Ce sont plutôt les coalitions de
partis politiques au nombre limité d’ailleurs qui présentent des
candidats à l’élection du président de la République. De ce point de
vue, il y’a lieu même d’approfondir la réflexion en montrant en
réalité qu’il n’existe au Sénégal que deux coalitions naturelles de
partis politiques, celle incarnée par le Pds et ses alliés et celle
incarnée par le Ps et ses alliés socialistes ou socio démocrates. Le
Ps étant l’opposition naturelle et idéologique au régime libéral ayant
fait l’objet d’une alternance démocratique en 2012.
En vérité, la fixation de la barre du cautionnement à un niveau de 65
millions loin de l’esprit du constituant dont la volonté reste
simplement de faire participer le candidat à la couverture de frais
annexes qu’occasionne sa candidature, participe à la satisfaction des
intérêts du Pds et ses alliés qui ont des objectifs autrement
d’éliminer de la course aux présidentielles certaines candidatures
indépendantes gênantes pouvant peser sur l’issue du scrutin en leur
défaveur.
Kadialy GASSAMA
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger
Rufisque
Kadialy GASSAMA
Casamance, arrêtons cette absurde guerre et mettons fin au massacre
des populations et à la destruction des potentialités économiques de
la région !
La première panacée pour une nation mal dirigée est l'inflation
monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité
temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des
opportunistes économiques et politiques.
[Ernest Hemingway]
Extrait de Notes sur la guerre - Septembre 1935
Ce conflit en Casamance est pire qu’une guerre classique, dans la
mesure où, les règles observées en général dans les guerres
classiques, ne sont pas appliquées ici à savoir : épargner les
populations civiles et leurs biens, de toutes représailles,
d’exactions et de destruction, autant que possible.
Nous assistons impuissants depuis quasiment trente ans, à cette sale
guerre, absurde dans le fond, qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Non
seulement elle a duré, mais elle perdure avec son cortège de drames
inacceptables. Et pourtant, si seulement, les deux parties –Le
Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) et L’Etat du
Sénégal- avaient le moindre souci d’épargner la vie des populations
innocentes et de sauvegarder les immenses potentialités économiques,
sociales et culturelles inestimables de la région Sud, elles auraient
avec une volonté réciproque affirmée, procédé bien autrement. Ou bien,
si elles tenaient alors compte du caractère des liens fraternels
indissociables, de consanguinité entre toutes ces populations victimes
de ce conflit, qui n’oppose en fait que les citoyens d’un même pays,
unis par de multiples liens sociaux et culturels de tous ordres, et
qui ont tout en commun pour vivre en harmonie, dans un parfait commun
vouloir de vie commune. Mais hélas !
Cette guerre absurde, comme le sont bien, la plupart, a un fondement
d’injustice sociale notoire, sans aucun doute. Cette injustice,
provoquée par un Etat peu prévoyant qui manquait totalement de vision
prospective sur la réalité sociale. Un pouvoir qui n’avait d’yeux que
pour accaparer, au profit des siens, les biens de la nation, fruit
d’efforts collectifs de tout un peuple. Il a ainsi redistribué les
terres de façon inéquitable, en ignorant totalement l’intérêt des
principales concernées, les populations locales du terroir.
La Loi de la décentralisation qui a donné naissance au Code des
Collectivités locales qui était censée remettre certaines compétences
qui relevaient de l’Etat central aux pouvoirs locaux, était une
avancée notable dans la démocratie locale. Comme le rappelle
clairement la réforme en ces termes : « Le principe général qui
inspire cette réforme, (………), se résume en deux mots, liberté et
proximité. Des autorités décentralisées et proches des citoyens,
libres de leurs décisions, des représentants de l'Etat sur le terrain
dotés de pouvoirs déconcentrés, un contrôle de légalité adapté et
rapproché. » Ce principe directeur, a été totalement dévoyé par les
gouvernements successifs de notre pays. Et l’esprit même de la loi
tel que, exprimé clairement en ces termes par le Code des
collectivités locales:
« 1. - Il est temps de mieux répondre à l'exigence du développement
économique en créant entre
les administrations centrales de l'Etat et les collectivités locales
de base des structures
intermédiaires, les régions destinées à servir de cadre à la
programmation du développement
économique, social et culturel, et où puisse s'établir la coordination
des actions de l'Etat et celles
des collectivités. », a été aussi violé. Et aujourd’hui, au lieu
d’avoir des entités de collectivités locales viables, fortes, capables
de s’administrer démocratiquement à travers leurs élus et se
développer de façon autonome, non, nous nous acheminons plutôt,
irrémédiablement vers la balkanisation du Sénégal, avec les découpages
administratifs fantaisistes en cours. Ainsi, la subdivision par Me
Wade et son ministre des collectivités locales actuelles, avec un
soubassement politicien et électoraliste, en plusieurs entités de
coquilles vides, peu viables et coupées des réalités locales, parce
que ne répondant ni ne respectant, l’esprit et la lettre de la
réforme, est une balkanisation qui ne dit pas son nom.
Alors, le MFDC, ou ceux qui sont supposés le représenter, en cherchant
à réparer les torts commis maladroitement par l’Etat, ont utilisé
malheureusement une méthode de solution qui n’appelle que la violence,
et une violence aveugle, qui ne sait pas distinguer les populations
civiles des cibles militaires hostiles, censées venir de l’extérieur
donc, étrangères. Ou bien ne sait pas faire la différence entre,
défendre une cause juste au profit des populations et commettre des
actes d’injustices répréhensibles. Le MFDC, dont la première tâche
constante devait être, la protection par tous les moyens des
populations civiles de la région, n’y parvient malheureusement pas, à
cause d’une direction clanique et des chefs de clan qui se font la
guerre à mort. Dés lors, se dresse contre lui, un obstacle majeur
interne, difficilement surmontable, pour devoir s’atteler à sa mission
principale et primordiale, à savoir : défendre les intérêts de la
région, de ses populations civiles et leurs biens, ainsi que la
protection des ressources et potentialités économiques.
En lieu et place de tout cela, nous sommes témoins malgré nous, de
constater des pertes innombrables en vies humaines de nos concitoyens,
suite à des attaques meurtrières, dirigées contre de paisibles
populations qui n’ont commis aucun tort et n’ont rien à voir avec ce
conflit. Elles n’ont jamais été consultées ni avant ni pendant pour
donner leur avis sur les tenants et les aboutissants d’une guerre qui
leur est imposée. Leur « tort » c’est d’être victimes par le fait de
se trouver malencontreusement sur le théâtre des opérations de guerre.
Et, il s’ajoute à ce drame que nous déplorons tous profondément en
tant que Sénégalais, la destruction des immenses potentialités
économiques et touristiques de la région. C’est triste comme spectacle
et contre nature comme actions supposées révolutionnaires ! Et ce
bilan macabre peu honorable, devrait interpeler l’Etat et le MFDC à
prendre leurs responsabilités devant l’histoire, en s’asseyant enfin
autour de la table de négociation –sans même aucune intervention
étrangère- pour mettre fin aux souffrances des populations de
Casamance, meurtries par une guerre absurde qui n’a donné jusqu’ici
aucun résultat probant sur les objectifs visés, depuis 30 ans. Donc,
complètement inutile et regrettable !
En vérité et au regard des tractations et autres tergiversations, de
tous ces intervenants guidés plus par des intérêts égoïstes, plutôt
que la recherche d’une paix définitive durable, ce conflit n’est pas
loin d’être un refuge d’opportunistes économiques et politiques.
Pourtant, les populations ne demandent rien d’autre, sinon qu’à vivre
en paix, sur les terres de leurs ancêtres. Ces attaques contre les
populations civiles, synonymes de razzia, attribuées à des rebelles,
supposées appartenir au MFDC, sont injustifiables par rapport à
l’objectif véritablement supposé, que visait, le MFDC originel. Cet
amalgame est à élucider par le MFDC lui-même pour sa crédibilité, car
entre les rebelles qui pillent et les propres éléments du MFDC, la
confusion est telle, que tout le monde s’y perd, parce que la
différence est simplement ténue. Il faut oser dire au MFDC que : le
MFDC demeure certes un Mouvement mais, il cesse d’être une Force,
parce qu’éclaté en plusieurs morceaux inconciliables ; Démocratique,
il ne l’est non plus, parce que les décisions ne se prennent plus par
concertation des membres et par la majorité ; Casamance, là aussi pas
tout-à-fait, car les populations qu’il est censé défendre ou protéger
sont constamment attaquées, chassées de leurs terres, leurs récoltes
pillées ou détruites par des bandes rebelles qui se réclament de lui,
sans que leurs allégations aient été démenties, par qui de droit.
Alors le MFDC a besoin de se réhabiliter aujourd’hui pour redorer son
blason suffisamment terni, auprès de toutes les populations
sénégalaises car, la Casamance est membre à part entière du Sénégal et
la guerre qui s’y déroule, fait mal au cœur à tous les Sénégalais,
patriotes, épris de paix et de bonne foi.
Ce conflit qui n’a que trop duré oppose en fait, un Gouvernement
irresponsable à un mouvement indépendantiste d’autant irresponsable,
le MFDC. Car, apparemment toutes les deux parties ne prennent
conscience jusqu’ici de la réalité sur le terrain et des conséquences
tragiques que ce conflit trentenaire a provoquées avec son bilan
effroyable en perte de vies humaines de citoyens, tous Sénégalais.
Elles ne comprennent pas que ce conflit est un problème national qui
concerne tout le peuple sénégalais en entier. Et aucune solution
durable ne devrait être envisagée en dehors de lui. Il en est de même,
que la solution militaire par les armes devrait être exclue comme cas
de figure de la résolution du conflit. Par conséquent, la seule et
unique solution envisageable, la moins coûteuse en pertes de vies
humaines et la plus sage, demeure cette voie obligée, qui est la
négociation autour de l’essentiel et, sur des bases justes qui
prennent en compte les intérêts supérieurs des populations locales
d’abord, le tout dans le cadre d’un Sénégal uni et indivisible.
En tout état de cause, l’Etat ne doit pas perdre de vue, que la
sécurité des populations sénégalaises, où qu’elles puissent se trouver
à l’intérieur des frontières du pays, est de son ressort exclusif. Une
armée nationale a été mise à sa disposition pour la défense du
territoire et de nos frontières, en vue de la sécurisation des
populations et leurs biens. A cet effet, toutes les dispositions
doivent être prises pour mettre l’armée nationale dans les conditions
optimums d’exécution de sa mission de défense. L’armée ne doit point
admettre que des bandes armées sèment la terreur parmi nos
populations à partir de nos frontières, à plus forte raison à
l’intérieur de celles-ci. On constate que nos frontières sont très
poreuses et perméables surtout dans sa parte Sud. Alors, il est
aujourd’hui de la responsabilité de l’armée d’y mettre fin absolument,
en y installant des casernes dignes de ce nom, avec tout l’équipement
nécessaire, pour empêcher les incursions des bandes armées. Mais pour
cela, les mains de l’armée devront être totalement déliées par le
pouvoir. C’est un devoir impérieux dans le cadre du règlement du
conflit en Casamance
L’autonomie du Commandement de l’armée nationale pour ses missions ne
devrait souffrir d’aucune ambigüité. Elle doit s’exercer sans
entraves, en fonction de son appréciation de la situation du moment et
de l’attitude des forces qui lui sont opposées. On ne cantonne pas une
armée quelque part, une armée se déploie sur l’étendue du territoire
nationale pour répondre, partout le devoir l’appelle. En dehors d’elle
et les forces paramilitaires, aucune autre force ne devrait être plus
autorisée à porter des armes dans la République.
Avec les perspectives dégagées par les conclusions des Assises
nationales, nous fondons un espoir réel, que le problème de la
Casamance trouvera une solution de paix. Mais au paravent, Le MFDC
devra tenir ses propres Assises, d’envisager la paix en déposant les
armes pour se mettre au service la nation pour un Sénégal uni. Le
prochain régime d’après Wade, prendra à cœur le conflit de la
Casamance qu’il règlera définitivement et durablement. Il fera de
sorte aussi, qu’une pareille situation, née d’injustice sociale
insupportable, ne se produise plus dans aucune région du pays. C’est
un gage de stabilité. L’échéance de 2012 est une chance offerte aux
patriotes et forces vives de notre pays, pour nous débarrasser de tous
ces déprédateurs, qui ont tout détruit sur leur passage, notamment
toutes nos valeurs de référence. Ce n’est que dans ces conditions-là
que la reconstruction de la Casamance et tout le Sud du pays pourra se
faire avec le maximum de chances de réussite. Me Wade a géré notre
pays dans l’iniquité totale et il est foncièrement injuste.
Voilà pourquoi, la région Sud de Casamance, de concert avec toutes les
autres du pays, devra prendre une part active, pour le départ de Wade
et son clan, de la direction de notre pays. L’homme est un diviseur et
non un rassembleur, or notre pays a grandement besoin de rassembleur,
pour en fin travailler et développer nos potentialités tant en
ressources économiques qu’humaines.
« Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de
l'injustice ne paie pas la peine de sa faute. »
[Platon]
Extrait de Gorgias
Mandiaye Gaye
Gaye-mandiaye@hotmail.com
Lettre aux amis de Bennoo Siggil Senegaal engagés dans l’initiative de
Bennoo Alternative 2012
Chers amis,
Voilà que par deux publications, celle de Madieye Mbodj à la suite de
celle de El Hadj Ibrahima Mbow, des camarades de Bennoo Siggil
Senegaal interpellent celui-ci sur ses responsabilités, l’accusant
presque d’être dans une posture de tergiversation, de ‘muusante’, non
sans savoir ce qu’est Bennoo, ses lourdeurs, comment il fonctionne,
non sans participer régulièrement aux délibérations et prises de
décision qui rythment la marche de la coalition. Ces contributions se
situent à un moment où il est annoncé à travers la presse la
constitution officielle de la coalition ‘Bennoo Alternative 2012’
(encore un autre ‘Bennoo’ !), comme pour préparer l’opinion à sa
survenue et à sa légitimation.
Devant de tels ‘Appels à la responsabilité’, je ne puis garder le
silence sur ce qui me semble être une grave erreur qui risque de
coûter cher au projet que nous avons en partage : Bâtir sur la base
d’accords politiques actes une équipe et un candidat de l’unité et du
rassemblement. Je ne comprends pas qu’après avoir déroulé ensemble un
parcours où rien ne fut donné d’avance, un parcours où tout fut
construit pas à pas dans des joutes théoriques passionnées mais aussi
dans un combat sur le terrain contre les politiques de Wade, que
certains d’entre nous (le groupe de 05 partis), dans la toute dernière
phase du processus, éprouvent le besoin de créer une coalition
nouvelle.
Cela je ne le comprends pas !
Après avoir à plusieurs reprises attiré l’attention sur le caractère
erroné de la démarche consistant à construire la jonction des forces
politiques de Bennoo et celles de la société civile dans l’exclusion
et les suspicions qu’elle peut faire naître, je voudrais ici soulever
quelques questions dont les réponses peuvent éclairer l’opinion.
Chers amis, je ne comprends pas
1- Pourquoi, si nous partageons au niveau de Bennoo la nécessité de
l’unité de toutes les forces de Bennoo, avoir créé un groupe de 05
partis de Bennoo distinct de Bennoo œuvrant pour la jonction avec les
forces de la société civile acquises aux conclusions des Assises
nationales, sans en référer à Bennoo ?
2- Pourquoi après avoir ‘embarqué’ un certain nombre de partis (dont
le Rta-S) dans l’initiative réalisant en pratique ce qui était
théorisé depuis longtemps au niveau de Bennoo, avoir conçu en dehors
de ces forces-là l’agenda, le format, jusqu’au nom et logo à donner à
la nouvelle coalition, en dépit des alertes et critiques constructives
quant à la gestion du projet d’élargissement ?
3- Pourquoi, après en avoir délibéré (le 1er août 2011) et avoir
retenu d’une part de surseoir au projet de l’Ag de constitution d’un
cadre différent de Bennoo, d’autre part de confier la tâche de
jonction avec les forces de la société civile à Bennoo et à son groupe
de travail, sentez-vous la nécessité d’appeler à la création d’un
nouveau cadre appelé ‘Benno Alternative 2012’ ?
4- Pourquoi, après que le groupe de travail de Bennoo en charge de la
tâche de jonction a envoyé (le 16 août 2011) à ces forces de la
société civile identifiées tous les documents de Bennoo, en vue de
préparer une rencontre de concertation sur les bases politiques devant
présider à l’unité appelée de tous les vœux, éprouvez-vous le besoin
de lancer une nouvelle coalition ?
5- Pourquoi, sans concertation et sans accord préalable entre toutes
les forces sans exclusive de Bennoo acquises à l’idée d’une
candidature de l’unité et du rassemblement, lancer la création d’un
nouveau cadre au risque de diviser ce Bennoo rassemblant plus de 30
partis et organisations ?
6- Pourquoi avoir choisi de soustraire de la démarche, du processus de
construction de l’unification entre Bennoo et les forces de la société
civile, plus de 27 partis et organisations parmi les plus
représentatifs de l’opposition, leur dénier le rôle d’acteurs de cette
construction jusque dans le format, l’agenda et les modalités, pour
confier celle-ci aux seuls 05 partis initiateurs ?
Chers amis, je ne comprends pas
7- Comment peut-on vouloir l’unité de Bennoo avec les forces de la
société civile et provoquer la division au sein même du Bennoo dans
lequel on a construit pendant plus de deux ans les bases politiques de
cette unité ayant abouti à la victoire lors des élections locales de
2009, à l’élaboration d’un projet de constitution commun, d’un projet
de programme de transition commun et d’une stratégie électorale
globale commune dans un processus de complète transparence, de
complète délibération, de débats contradictoires et passionnées sur
chaque question soulevée ?
8- Comment peut-on parler de ‘transcroissance’ ou de ‘dilatation’ de
Bennoo si l’opération dans sa réalisation exclut de fait 27 partis et
organisations sur les 32 signataires de la déclaration du 28 mai ayant
acté leur engagement ferme pour la candidature de l’unité et du
rassemblement ? Ne faudrait-il plutôt parler de rétrécissement (05
Bennoo + Société civile) en lieu et place de la dilatation (32 Bennoo
+ Société civile) ?
9- En quoi et sur quoi Bennoo a-t-il dévié de la dynamique unitaire
construite dans la douleur pour justifier sa mise hors course dans la
construction transparente et concertée de la jonction avec les forces
de la société civile ? Où se situe la ligne de démarcation politique
justifiant la création d’une nouvelle coalition, d’un nouveau ‘Bennoo’
?
10- Quand demain ce ‘nouveau Bennoo’ sera porté solennellement sur les
fonts baptismaux pour consacrer urbi et orbi l’existence de 03 Bennoo,
qui aura pris sur lui la responsabilité historique de dessiner une
nouvelle configuration de Bennoo ? Ceux qui n’ont pas hâté le pas vers
les forces de la société civile ou ceux qui auront accéléré le pas au
prix de s’aliéner une bonne partie de la famille Bennoo Siggil
Senegaal, au point de diviser celui-ci ?
11- Faudra-t-il demain appeler à la responsabilité de tout le monde
pour recoudre ce qu’on a déchiré aujourd’hui ? Sera-t-il possible
alors de rétablir les liens qu’on aura rompus aujourd’hui, d’amollir
ce qu’on aura consacré et cristallisé aujourd’hui ?
12- Cette option n’exprime-t-elle pas un choix délibéré considérant
que peu importent le nombre et la qualité de ce qu’on perd,
l’important est dans la réalisation de la jonction quelle qu’elle
puisse être ? Ne rappelle-t-elle pas la fameuse théorie du ‘ça passe
ou ça casse’ ou du ‘si ça marche, c’est tant mieux, sinon c’est tant
pis ! ’ ?
Chers amis, je ne comprends pas !
13- Au nom de quoi, les 05 de Bennoo peuvent-ils s’approprier le label
‘Bennoo’ patrimoine commun de tous les partis de Bennoo ? Ne
pensez-vous pas que cela peut créer dans l’opinion une confusion avec
la floraison de plusieurs cadres appelés Bennoo (Bennoo Siggil
Senegaal, Bennoo Taxawal Senegaal, Bennoo Alternative 2012) ?
14- Peut-on avoir une stratégie gagnante dans une dynamique unitaire
inclusive et exclure près de 27 formations politiques comptant parmi
elles les plus représentatives de l’opposition au régime de Wade et
avec lesquelles on a construit pendant plus de trois ans des accords
fondateurs de la nouvelle République qu’on appelle de tous ses vœux ?
Non, je ne puis comprendre une telle démarche ! Non je ne puis
l’admettre et ne l’admettant, je ne puis m’y associer.
Chers amis, ce que je comprends et admets c’est de :
• nous en tenir à nos conclusions du 1er août 2011 de gérer de manière
transparente et concertée la jonction avec les forces de la société
civile comme nous l’avons fait pour toutes les autres taches,
• recevoir le feed-back de ces forces sur les différentes conclusions
actées dans Bennoo,
• tenir ensemble entre Bennoo et toutes ces forces le séminaire de la
dernière étape qui doit aboutir, sur la base de l’unité politique, à
la confection d’une équipe et à la désignation d‘un capitaine de
l’équipe. Recevez, chers amis, mes salutations militantes pétries dans
la conviction que : Unis nous vaincrons, désunis nous perdrons !
Réew dañ koy péncoo, Ken du ko pàccoo !
Bennoo dañ koy péncoo, Ken du ko pàccoo !
El Hadji Momar SAMBE Secrétaire Général du RTA-S, membre de Bennoo
Siggil Senegaal