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TRIBUNAL
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la postérité
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Le vieillard et
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le 23 décembre 2
Violences scolai
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Aucune diligence pour nos URGENCES!

Aucune diligence pour nos urgences! 
"Ce qui est salutaire pour la République ne va jamais sans blame dans 
l'opinion" François Mitterrand. 
 
Ferloo.com : Jeudi 6 Nov 2008 
Cheikh Sidiya Diop : « Le Sénégal n’est ni une entreprise familiale ni une monarchie, mais une République »  
 
Le Secrétariat Politique de la Ligue des masses s’est réuni le mercredi 05 novembre 2008 à Paris, sous la présidence de son Secrétaire général, le camarade Cheikh Sidiya Diop, qui a fait un exposé de la situation nationale. « Après avoir échangé en long et en large des derniers développements de l’actualité sénégalaise, de plus en plus dommageable, marquée par des scandales récurrents tels que les affaires de corruption, de malversations économiques, de trafic d’influence et de séquestration de la presse », dit son patron Cheikh Sidiya Diop, le Secrétariat Politique de la Ligue des Masses « a condamné sans réserve les pratiques exécrables qui interviennent dans un contexte picoté par une mal gouvernance criante, la misère sociale généralisée et l’absence de la démocratie ».  
Ensuite, le Secrétariat Politique de la Ligue des masses a commenté et analysé le chevauchement entre les structures du parti-Etat PDS et des institutions de la République. La Ligue des masses rappelle au Président Abdoulaye Wade son devoir d’incarner l’emblème de Garant des Institutions et de Gardien de la Constitution et « dénonce fermement toutes les méthodes abusées des violations de la séparation des pouvoirs, de la Constitution et de la Loi dans la conduite des affaires de l’Etat ». 
La Ligue des masses « s’est longuement penchée sur les incongruités de la loi Sada Ndiaye, taillée sur mesure et commandée par le Président Abdoulaye Wade ». Ce parti soutient mordicus que « cette loi n’est pas conforme au règlement intérieur du parlement, à la constitution, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ». 
Et d’avertir : « Quant à la volonté manifeste de vouloir imposer son fils à la magistrature suprême du Sénégal, La Ligue des masses met en garde le Président Wade, sa femme et son fils, et, les rappelle que le Sénégal n’est ni une entreprise familiale ni une monarchie, mais une république ». 
Le Secrétariat Politique de la Ligue des masses a aussi dit sa volonté de participer aux prochaines élections municipales, rurales et régionales de mars 2009. Le SP demande aux militants et sympathisants de rester ouverts à une liste commune avec la société civile, les partis du Front Siggil Sénégal et toutes les bonnes volontés soucieuses d’une réelle impulsion de visions nationales, démocratiques et de luttes pour un vrai changement au Sénégal. 
Auteur: Mor Badiane  
WalFadjri : Jeudi 6 Nov 2008 
Révélation d'une étude de l'Onu : 400 milliards de dollars planqués par des Africains dans des paradis fiscaux  
Il y a beaucoup de capitaux africains planqués dans les paradis fiscaux,. Selon une étude de l’Onu citée par Mamadou Diouf de la Csa, il y aurait environ 400 milliards de dollars placés hors du continent. C’est pourquoi, les centrales syndicales sénégalaises et africaines appellent les pays du G8, à l’occasion de leur sommet sur la crise financière, à rapatrier ces fonds.  
Les capitaux africains continuent de migrer vers les paradis fiscaux. Ainsi, selon un rapport de l’Office de contrôle de la drogue et du crime des Nations Unies, Fiche de la corruption, intitulé : ‘Tout le monde en paie le prix’, 2004, cité par les responsables des centrales syndicales regroupées autour de l’intersyndicale, chaque année ce sont plus de 400 milliards de dollars qui sont expatriés dans les paradis fiscaux. ‘La corruption et le transfert de fonds illicites contribuent à la fuite des capitaux en Afrique où plus de 400 milliards de dollars ont été détournés et mis à l’abri à l’étranger’, a déclaré hier Mamadou Diouf, coordonnateur de l’intersyndicale des centrales, lors d’une conférence de presse.  
Et Mamadou Diouf d’ajouter, citant un autre rapport, durant cette même période, dans la zone franc, que cette fuite des capitaux avait atteint plus 131 milliards de dollars dont plus de 86 milliards dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).  
Selon Ameth Saloum Dieng, dans son livre intitulé, ‘Fuite de capitaux, Epargne et Investissement en Zone Franc’, Dakar, Ucad, 15-17 novembre 2007, cette fuite des capitaux représente 13 à 14 % du Pib de la zone franc, avec une pointe de 22 % au Sénégal, et 19,5 % en Côte d’Ivoire. Ainsi, sur les 500 milliards de dollars qui sortent chaque année des pays pauvres, selon le journal économique Financial Times (2004), 400 milliards proviennent du continent africain. Sur ces 500 milliards, 300 milliards sont issus de délits (la corruption, 50 milliards et les activités criminelles, 250 milliards). Et selon le secrétaire général de la Csa, cet argent planqué dans les paradis fiscaux, représente presque le double de la dette extérieure africaine qui était estimée à 215 milliards de dollars. C’est pourquoi la Confédération internationale des syndicats, section Afrique, (Cis) lance un appel aux pays du G8 qui doivent se réunir prochainement à l’occasion du sommet sur la crise financière pour un retour de l’argent planqué dans les paradis fiscaux. ‘L’Afrique exige, lors du prochain sommet du G8 sur la crise financière, pour lui permettre de réunir toutes ses chances pour se développer, l’interdiction des paradis fiscaux et judiciaires, le rapatriement des capitaux qui y sont planqués, le contrôle strict de la mobilité des capitaux pour enrayer la corruption et limiter l’exportation des profits des grandes firmes étrangères qui ne pénalisent pas le développement de l’épargne domestique et enfin, l’érection de la guerre contre le trafic d’armes, de diamants et de drogue en Afrique, à la hauteur de la guerre contre le terrorisme’, souligne le secrétaire général de la Csa. Car, pour ce dernier, il est reconnu que la crise financière qui secoue le monde est liée ‘à la libre circulation des capitaux’. C’est pourquoi, selon lui, l’Afrique ‘exige le bannissement’ des paradis fiscaux et judiciaires et la ‘restitution’, aux pays africains victimes, des biens qui y sont planqués. Car, de l’avis des syndicalistes Sénégalais, cette fuite des capitaux est responsable, en grande partie, de la pauvreté et du sous-développement en Afrique. D’ailleurs, un document du Haut Conseil Français de la coopération internationale intitulé ‘les priorités de la coopération pour l’Afrique Subsaharienne et le Nepad’ affirme qu’une ‘réduction de ces 40 % d’épargne africaine expatriée pour les ramener au niveau des 3 % de fuite de capitaux des pays d’Asie, aurait permis d’augmenter de 50 % le stock de capital en Afrique’. En plus, avec la crise financière, énergétique et alimentaire, les syndicalistes estiment que le continent a besoin de l’aide de la communauté internationale pour que l’argent planqué dans les banques étrangères lui soit restitué, et pas seulement l’augmentation de l’aide publique au développement qui semble polariser l’opinion publique, conclut-il.  
Auteur: Charles Gaïky DIENE  
WalFadjri : Jeudi 6 Nov 2008 
Blocage des négociations tripartites : Les centrales syndicales menacent de paralyser le pays  
Va-t-on vers une nouvelle grève générale après celle du 22 mai 2008 ? En tout cas, l’Intersyndicale des centrales exige la convocation des négociations tripartites entre l’Etat, le patronat et les syndicats dans un délai raisonnable. Et son coordonnateur Mamadou Diouf informe que si l’Etat ne convoque pas des négociations d’ici le 12 novembre, les syndicats vont déposer un préavis de grève.  
 
 
L’Intersyndicale des centrales syndicales, qui regroupent la Cnts, la Csa, l’Udts et l’Uts, demande à l’Etat de débloquer, dans les plus brefs délais, les négociations tripartites entre le gouvernement, les syndicats et le patronat pour la finalisation du protocole d’accord, à défaut, elle va déposer un préavis de grève. En effet, selon le coordonnateur de l’Intersyndicale, Mamadou Diouf, par ailleurs Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa), qui faisait hier face à la presse à la ‘maison des travailleurs Iba Ndiaye Djadji’, si le gouvernement ne répond pas favorablement à leur requête d’ici mercredi prochain, les syndicats vont déposer un préavis de grève. ‘Si, dans des délais raisonnables, nous ne recevons pas de réponse acceptable, nous nous réservons le droit de déposer à tout moment un nouveau préavis de grève’, déclare Mamadou Diouf. Qui s’empresse d’ajouter : ‘L’Intersyndicale a élaboré son plan de mobilisation et déjà écrit (Ndlr : hier) au ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles pour exiger la convocation des négociations tripartites’. Car, selon lui, les travailleurs ne peuvent plus attendre.  
‘A l’heure actuelle, nous estimons que le protocole doit être signé et finalisé pour que les travailleurs puissent bénéficier de la hausse des salaires qui prend effet à compter du 1e septembre 2008. Le dilatoire a assez duré’, poursuit-il. D’ores et déjà, les animateurs de l’Intersyndicale ont mis en branle le plan de mobilisation dans les entreprises et autres lieux de travail en vue de garantir le succès des actions futures. En effet, selon le secrétaire général de la Csa, l’Intersyndicale a déjà établi un programme.  
C’est ainsi qu’à compter de ce 6 novembre et ce jusqu’au 17 courant, elle a prévu des assemblées générales sectorielles de mobilisations et de consultations. Le 20 novembre, une assemblée générale de mobilisation des délégués du personnel est convoquée à la bourse du travail de la Cnts. Et enfin, une plénière d’évaluation et de perspectives est programmée pour le 21 novembre.  
Aujourd’hui, si les centrales sont amenées à déposer un préavis de grève, c’est parce que selon le coordonnateur de l’Intersyndicale, les négociations tripartites sont bloquées par le gouvernement et le patronat. En effet, Mamadou Diouf, qui estime que la responsabilité du blocage est ‘totalement partagée’ entre le gouvernement et le patronat, déclare : ‘Nous constatons que le gouvernement et le patronat ne s’empressent pas pour clôturer les négociations déjà entamées’. ‘Alors que, souligne notre interlocuteur, il y a déjà un protocole’. Mais, dans tous les cas, Mamadou Diouf opte pour la fermeté car, selon lui, le gouvernement et le patronat ne feront des efforts que sous la pression, comme par le passé. ‘Nous avons opté résolument pour la mobilisation et la lutte, de façon méthodique, dans la sérénité et la fermeté’, martèle-t-il.  
Pour rappel, l’Intersyndicale des centrales avait décidé de surseoir à sa grève générale, suite au protocole d’accord signé le 8 janvier dernier entre le gouvernement, le patronat et les centrales syndicales pour la baisse de la fiscalité sur les salaires et les prix des denrées de première nécessité et l’augmentation généralisée des salaires. Cependant, le patronat qui exigeait, au préalable, le paiement par l’Etat de la dette intérieure estimée à 300 milliards, avait indiqué que les entreprises n’étaient pas en mesure d’augmenter les salaires à cause de la hausse du prix de l’électricité, au niveau national et du pétrole au plan mondial. Cela avait poussé les syndicalistes à observer une grève générale le 22 mai 2008.  
Auteur: Charles Gaïky DIENE  
LEQUOTIDIEN; 
DERIVES - Sur les scandales et les problèmes fonciers : L’Afp dénonce les fraudes du régime de Wade  
06-11-2008 Le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) est largement revenu hier sur les scandales fonciers qui défraient la chronique, et dont l’auteur et le précurseur n’est rien d’autre que le régime de Wade qui cherche sans cesse à satisfaire une clientèle insatiable au détriment des intérêts du peuple. 
Par Papa Ibrahima DIOP 
 
Les qualificatifs n’ont pas manqué pour caractériser les pratiques d’un gouvernement que l’Afp peint sous les traits d’un sourd qui refuse d’entendre le grincements de dents des populations, à travers des manifestations qui constituent un signal fort contre les injustice du régime libéral. Fort de ce constat, le Bureau politique (Bp) des camarades de Moustapha Niasse a pris comme illustration la situation foncière qui se manifeste par la marche des populations des quartiers spoliés par des autorités qui misent sur la passivité du peuple pour continuer de leur faire subir l’arbitraire et la politique du fait accompli. Pour les «progressistes», «le responsable de la dérive foncière à Sicap Karack, Baobab et Amitié est responsable de cette loi scélérate visant à torpiller les institutions et favoriser le projet monarchique de Wade». Une manière d’indexer Sada Ndiaye, sans le nommer. Caractérisant encore le régime de Wade de «condensé de contre valeurs» qui continue à se distinguer par un mal gouvernance et à asphyxier le Sénégal, le Bp de l’Afp invite les tenants du pouvoir «à sortir de leurs certitudes paresseuses», car les observateurs savent que le problème foncier est devenu récurrent. Or, les libéraux doivent jeter leur regard «sur les phénomènes économiques, sociaux, politiques et culturels dus à la confiscation abusive des terres par un groupe d’individus». Un phénomène qui, avertit l’Afp, est à la base de plusieurs luttes et affrontements dans certains pays du tiers monde. 
Par ailleurs, les camarades de Moustapha Niasse trouvent que Wade dans sa Goana a eu une occasion «de spolier les terres des zones rurales au profit de ses thuriféraires qui ont continué d’infecter la société de contre valeurs». Pour eux, la Goana est «un programme en plastique, une manipulation pour faire rêver les populations». Les «progressistes» avertissent les jeunes qui doivent être «édifiés sur l’incapacité du régime de Wade sur un prétendu programme consacré à l’emploi qui constitue une autre machine manipulatrice en vue des élections locales que le Parti-Etat a perdu d’avance». Avant d’inviter la jeunesse à se départir de la ruse de Wade, le Bp de l’Afp s’interroge : «Ce nouveau gadget sera-t-il le nouveau prétexte fallacieux du parti-Etat pour se soustraire aux contraintes du calendrier républicain ?»  
Sur un autre registre Madieyna Diouf et ses camarades ont fustigé la rencontre des partis avec le ministre de l’Intérieur et qui «renseigne sur la mauvaise foi et l’attitude des frondeurs zélés qui s’oriente vers une nouvelle stratégie de hold up des Locales». Aussi fustigent-ils le mensonge d’Etat qui entoure le processus électoral, avant de s’émouvoir du fait que les fraudeurs puissent eux-mêmes évaluer les mascarades des élections présidentielles de 2007. L’Afp révèle qu’à la place de plus d’un million de cartes d’électeurs, issu d’une rétention organisée, les tenants du pouvoir soutiennent que seules 590 00 cartes restent de la refonte totale d’un fichier piégé d’avance. 
Tout en fustigeant cette attitude, à cinq mois du scrutin, l’Afp dénonce le découpage administratif qu’elle appelle «découpage territorial politicien». «Il est fort à craindre que la distribution du million de cartes d’électeurs consécutifs à ce découpage aux relents frauduleux soit une nouvelle occasion de déboussoler un électorat ciblé et de rétention cynique de cartes d’électeurs. Du reste, l’aveu du ministère de l’Intérieur, qui a reconnu détenir des cartes d’électeurs vierges depuis la refonte totale du fichier, renseigne sur la grande marge dont les fraudeurs zélés ont disposé», déclare l’Afp. 
Ce parti demande à ses militants et responsable de s’engager avec détermination dans le plan d’action de l’opposition «pour que ces fraudeurs zélés respectent la volonté populaire». Puis de mettre en garde que ceux qui dépensent l’argent du contribuable et commettent les forfaitures surtout durant les élections vont répondre devant les Cours et Tribunaux. 
LA SENTINELLE ; 
 
Crise économique mondiale : Quels risques pour le Sénégal ? 
Publié le 5 novembre 2008 à 12h38  
 
La crise économique actuelle n’épargne personne et risque de ralentir l’économie mondiale. Les régions du Sénégal risquent d’être directement affectées car trop dépendantes le plus souvent des expatriés sénégalais installés dans les pays développés. Le secteur du bâtiment pourrait être également touché. Mais l’Afrique dans tout ça sera-t-elle mieux servie où va-t-elle continuer à jouer le second rôle ? Relèvera-t- elle la tête. Certainement il est très tôt de tirer des conclusions hâtives. Mais encore une fois, c’est le moment de réfléchir et de tirer profit selon le directeur des études bancaires de la BECEAO. Pourquoi pas une task force africaine ? 
L’Afrique est relativement épargnée des turbulences économiques mondiales dans le contexte actuel de la crise économique financière appelée crise du « subprime » ou crise immobilière à risque née aux USA estime l’économiste, directeur des études économiques de la Bancaire Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest CBEAO, Demba Dia. M. Demba l’a dit lors d’une conférence expliquant toutefois que l’Afrique peut subir les effets directs et indirects. L’économiste Dia traitait de la question des conséquences de la crise financière sur l’Afrique en général et le Sénégal en particulier dont le thème est « crise économique mondiale : genèse, faits stylisés et risques pour l’économie africaine » 
Pour lui, « le système financier du Sénégal est relativement préservé du fait de sa marginalisation dans le commerce et la finance internationaux et en raison de sa faible implication dans les opérations financières qui en sont origine. En revanche, la détérioration de la conjoncture économique et financière mondiale entraînera une baisse de la demande consécutive à une récession économique et éventuellement une baisse des produits exportés et des entrés des capitaux notamment les transferts des migrants ». Il est clair donc qu’à long terme, les conséquences graves et sérieuses seront sans nul doute d’ordre géographique selon les systèmes financières. Cette crise mettrait en péril l’économie mondiale et ne devrait pas laisser en rade ou sans égratignure les économies africaines. 
Qualifié de récession ou de repli, elle risque de changer « l’équilibre géographique des forces avec une meilleure redistribution des cartes pour les pays émergents comme la Chine et l’Inde (et pourquoi pas l’Afrique) et ressusciter et renforcer les capacités des organisations telle que le FMI en 1944 » d’après Demba Dia. « L’Afrique et le Sénégal cause de sa faible marge de manœuvre budgétaire contrairement à des interventions massives des grands libéraux dans leurs pays dès qu’il y a crise », indique l’économiste. D’après d’autres intervenants, cette conférence l’Afrique est trop cantonnée dans leur spéculation sur la probabilité de la propagation des conséquences de la crise et ses éventuelles incertitudes économiques sur le continent. Pour eux, les africains au lieu de tirer des leçons avec un grand talent de hardiesse sur les pages les plus sombres de leur histoire et de cette crise risquent de rater ce rendez-vous historique 
L’origine de cette crise résulte du fait que les établissements de crédits aux USA ont prêté d’importantes sommes appelées « subprimes » aux ménages pour leur permettre d’acquérir un logement où le prix de l’immobilier connaissait une hausse constante depuis 2007. Or les bénéficiaires ne présentaient pas des garanties de solvabilité, c’est-à-dire que dans les conditions normales, ces bénéficiaires n’auraient pas pu obtenir ces crédits. C’est donc la difficulté de remboursement de ces crédits qui a entraîné la crise actuelle. C’est pourquoi le conférencier estime qu’il ne faut prêter qu’aux personnes solvables. « La crise a montré que la sophistication mathématique et l’innovation financière, ne pourront pas venir à bout de l’orthodoxie financière qui veut qu’on prête uniquement à des emprunteurs solvables » 
La secousse financière va amener donc une multiplication des révisons à la baisse de la croissance de l’économie mondiale pour 2008 et 2009 poussant les européens et les asiatiques à initier des tentatives de sauver le système bancaire. C’est dans ce cadre qu’une rencontre du G20 se tiendra le 15 novembre à Washington où l’Afrique n’est presque pas représentée, car l’Afrique du Sud qui y participera n’est pas invitée pour représenter l’Afrique mais en tant que pays émergent. Les plans de sauvetages proposés par les occidentaux posent aussi bien un problème éthique, moral et humanitaire selon Madior Fall du Sud quotidien. Parce qu’en quelques jours les gouvernements, les Présidents des nations touchées par la crise sous pression ont pu réunir plus 1700 milliards pour faire face à l’effondrement de leur système financier afin de minimiser les risques alors que la FAO avait besoin d’une somme plus modeste de 150 milliards pour éradiquer la faim dans le monde.  
 
 
 
Racine Talla Jr  
 
Dette intérieure du Sénégal : vers une émission de bons d’Etat 
Publié le 29 octobre 2008 à 0h46  
 
Les Grandes entreprises, les Petites et moyennes entreprises (Pme) et les Petites et moyennes industries (Pmi) peuvent pousser un ouf de soulagement. Pour rembourser l’argent qu’il doit à ces entreprises, le gouvernement sénégalais s’apprête à lancer dans les prochains jours, une émission de Bons d’Etat, dont le montant oscillera entre 250 et 500 milliards de FCFA. Le Fonds monétaire international (Fmi) a donné son accord. 
Deux décisions majeures sont sorties du huit clos entre les experts du Fonds monétaire international (Fmi), le Gouvernement du Sénégal et les Directeurs généraux des banques de la place. La première consiste à un accord de prêt de 80 milliards de FCFA du Fmi à l’Etat du Sénégal. La seconde consiste à l’approbation de l’Institution internationale et sous la garantie de la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour une Emission de Bons d’Etat (Ebe). 
Le prêt de 80 milliards de FCFA devrait permettre au Gouvernement du Sénégal de terminer la construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. Le Fmi a néanmoins opposé un refus en ce qui concerne le financement du remboursement de la dette intérieure du Sénégal. En lieu et place, l’institution internationale suggère et autorise l’Etat du Sénégal une émission de Bons d’Etat. L’Etat du Sénégal en souscrivant une obligation sur le marché financier international, compte collecter de l’argent pour payer sa dette intérieure dont le montant net est sujet à discussion entre les experts du Fmi et le gouvernement du Sénégal. 
Les experts du Fmi, le gouvernement du Sénégal et les banquiers de la place qui se sont réunis sont tombés d’accord pour dire que le Sénégal est jusque-là épargné par la crise financière internationale qui tend toutefois vers une crise économique mondiale. 
Le problème du Sénégal réside, selon les experts du Fmi, à un retard des paiements de l’argent que l’Etat doit aux entreprises (Grandes et Petites et moyennes entreprises), plus connu sous le terme générique dette intérieure. D’ores et déjà, M. Abdoulaye Diop, le ministre de l’Economie et des Finances, a fini de confectionner, et va déposer sur la table des députés, une loi de finance rectificative dont l’exposé des motifs sera de permettre une levée de fonds sur le marché financier international afin solder cette dette intérieure. 
L’opération qui sera dénommée « Emission de Bons d’Etats » verra les banques de la place acheter les obligations émises par l’Etat du Sénégal. Lors de la première mission d’inspection du Fmi, en juin dernier, le gouvernement avait déclaré que sa dette intérieure représentait seulement 2% de son Produit intérieur brut (Pib), soit l’équivalent de 150 milliards de FCFA. Aujourd’hui, les experts du Fmi soutiennent mordicus que celle-ci est de loin supérieure aux 2% déclarés par le Gouvernement. Moussa Touré, ancien président de la Commission de l’Uemoa, avance le chiffre de 500 milliards de FCFA. Les experts et le gouvernement du Sénégal produiront une déclaration finale très prochainement pour harmoniser les positions. 
Quant au taux de croissance du pays, il a baissé et passe de 6 à 4%, dont 1% supporté par les Industries Chimiques du Sénégal (Ics) et le secteur agricole en raison de la bonne pluviométrie de cette année. 
Mohamadou SY « Siré »  
NETALLI; 
6 octobre 2008 |  
Autorité et Responsabilité dans le Management de l’Etat : Seuil d’incompétence et angoisse citoyenne  
Il est des moments dans la vie des organisations où les dirigeants en place, dans un ou plusieurs domaines, atteignent le seuil d’incompétence. Cette saturation est appelée principe de Peter. Face à la pression des obligations managériales, les dirigeants sont alors incapables d’apporter de bonnes solutions aux problèmes de leurs mandants. 
Au Sénégal, nombreux sont aujourd’hui les secteurs de la vie où, manifestement, la classe dirigeante a fini de nous convaincre de son incapacité à prendre en charge les préoccupations les plus élémentaires des populations. Jamais dans l’histoire récente de notre pays, les Sénégalais n’ont vécu, au même moment, autant de situations de pénurie : le riz, le gaz, l’essence, l’eau et le pain, entre autres, ont tous connu ou connaissent encore des perturbations dans leur distribution. Mais de toutes ces pénuries, celle qui les perturbe le plus, au point de provoquer une véritable psychose, c’est sans conteste les coupures d’électricité. 
Il n’existe pas un seul foyer, à quelques exceptions près, où l’on n’endure pas l’angoisse des délestages : l’étudiant, ou l’élève qui travaille le soir, éprouve du mal à se concentrer du fait des délestages. La ménagère qui vient de s’approvisionner en produits frais soigneusement rangés dans son congélateur, croise les doigts et se demande s’il lui sera donné la chance de les conserver ou, si du fait d’un délestage elle va être obligée de tout jeter à la poubelle. Le consultant ou le professeur qui a un rapport à rédiger ou des cours à préparer, passe souvent une bonne partie de son temps devant son ordinateur, sous la hantise d’un délestage qui viendra briser son élan studieux. Les tenants de cybercafés ne comptent plus le nombre de faillites provoquées par les délestages auxquels ils sont confrontés. La même désolation est partagée par le tailleur, le menuisier métallique, l’enfant qui fête sa réussite à l’examen ou son anniversaire, le chirurgien dentiste dans son cabinet, l’amateur de football qui suit un match à la télé, mais aussi tous ceux que je n’ai pas cités (qu’ils veuillent bien m’en excuser) et qui vivent au quotidien le drame des délestages. L’angoisse des délestages est sans conteste le phénomène le plus démocratisé dans ce Sénégal du 21e siècle. Les Sénégalais ont perdu jusqu’à l’espoir qu’un jour les délestages seront une mauvaise parenthèse dans leur existence. En effet, à force d’entendre des discours rassurants qui se révèlent plus tard comme des contrevérités, nous avons fini par nous rendre à l’évidence : l’incompétence du système qui a donné la preuve tragique que la rationalisation est le cadet de ses soucis. L’amateurisme et le pilotage à vue expliquent en bonne partie notre atterrissage forcé dans ce cul de sac, dans ces ténèbres qui nous renvoient à l’âge de la pierre taillée. 
Il y a quelques jours, nous avons suivi attentivement les explications du responsable du secteur de l’énergie. Il nous conforte dans le constat de cette incapacité : non seulement l’Etat n’a plus de solution à nous proposer, mais pis, il vient d’inaugurer à travers ce douteux exercice de communication, l’ère de la provocation, de la raillerie et du mépris des victimes de délestages. En effet, c’est de manière à peine voilée que le responsable en question a fait comprendre à ses compatriotes même la fourniture régulière d’électricité, si ce rêve se réalisait un jour, ne signifierait nullement l’accès de tous à ce service social de base : les tarifs seraient alors plus que dissuasifs ! (A suivre). 
De l’individualisme citoyen à l’impuissance collective 
Le plus navrant dans la situation de crise que traverse le Sénégal, c’est la tendance des dirigeants à déployer l’arme de la diversion en versant dans de vaines querelles sémantiques. Famine ou Rareté ? Pénurie ou Rétention ? Ou encore disette ? Coupures ou délestages ? Pour le consommateur, toutes ces expressions renvoient à la même réalité : l’absence sur le marché des produits et services dont il a besoin, et dont l’Etat a le devoir de créer les conditions de sa mise à disposition. Ces difficultés au quotidien des Sénégalais sont donc aujourd’hui une réalité incontestable. Et c’est le lieu de s’interroger, quant à leur capacité de réaction face à tous ces désagréments. C’est d’abord l’occasion pour tout observateur, de regretter l’individualisme, l’égocentrisme et l’égoïsme « rentré » qui caractérisent hélas les comportements dans notre société actuelle. 
Dès qu’une pénurie de gaz est constatée, chaque individu va chercher sa bonbonne de par ses propres moyens. Au besoin il se rendra jusqu’à l’usine avec son véhicule pour s’approvisionner. Il n’a guère de souci pour son voisin qui n’a pas la même possibilité que lui, et qui hélas sera dans l’obligation de recourir à des moyens de bord tel que le charbon ou le bois de chauffe. Il y a là un égocentrisme parfois doublé d’une fanfaronnade qui pousse le cynisme jusqu’à présenter sa bonbonne de gaz, son sac de riz,ses bidons remplis d’eau,ou son réservoir rempli d’essence comme un trophée, fruit de sa propre aptitude entreprenariale ou de ses capacités relationnelles. Cette attitude est en porte à faux avec les enseignements tirés de toutes les religions révélées, notamment en matière de voisinage. 
Un consommateur serait allé jusqu’à Bambey pour se procurer une bonbonne de gaz, histoire de laver « l’affront » que son épouse venait de subir du fait de sa voisine, dont le mari s’était montré plus entreprenant dans la recherche du produit. Face aux délestages, certains ont trouvé refuge dans l’acquisition de groupe électrogène, en attendant que les autorités finissent de nous narguer. Il leur faudra évidemment compter avec le coût élevé du gasoil 
De telles attitudes fragilisent forcément les associations de consuméristes dont la noble mission est bien souvent court-circuitée par des comportements individualistes et égoïstes où chacun cherche à tirer son épingle du jeu. . 
En Amérique du nord, dès qu’une communauté se sent lésée dans ses droits, on assiste à ce qu’on appelle le recours collectif, qui consiste en une prise en charge des problèmes par toutes les victimes sans exception, même si parmi celles-ci, certaines sont en mesure de trouver aisément des solutions individuelles. Et c‘est dans un esprit et un cadre de démarche collective et républicaine que l’on engage alors une bataille qu’on n’abandonnera qu’après avoir obtenu gain de cause. Evidemment, une pareille démarche n’est possible que dans un système où les citoyens prennent conscience de leurs devoirs et de leurs obligations, où l’on ne leur présente pas toutes les actions entreprises en leur faveur par l’Etat, dans le cadre normal de ses prérogatives, comme des « cadeaux » offerts par le chef suprême « dans sa générosité légendaire ». 
C’est aussi une démarche qui n’est applicable que dans des systèmes où le concept de l’Etat et de ses différentes composantes renferme un contenu, et revêt une certaine signification aussi bien aux yeux des citoyens que des acteurs qui animent les institutions. 
Inefficace boulimie présidentielle 
Au Sénégal, tout porte à croire qu’en dépit d’une longue tradition administrative, l’exécutif, le législatif et, accessoirement, une bonne partie de la justice se confondent avec la seule personne du Président de la République. 
Usant et abusant de règles formelles et de pratiques informelles, il s’est taillé lui même le profil du faiseur de TOUT, d’incontournable et d’indispensable, au point que certains esprits zélés n’hésitent pas à lui conférer cet attribut divin de « seule constante ». Sous entendu que les douze autres Millions de sénégalais ne sont que des variables. D’abord au plan formel, une analyse du décret portant répartition des services de l’Etat laisse clairement apparaître que tout ce qui est stratégique est concentré à la Présidence de la République. Un seul exemple suffit à le démontrer : les corps de contrôle. 
Certes, ces corps, ils ont été toujours logés à ce niveau. Toutefois, nombreux sont ceux qui les perçoivent aujourd’hui davantage comme un sabre avec lequel l’on exécute « proprement », quiconque manifesterait des velléités de remise en cause de la suprématie du Président au plan politique. C’est aussi un moyen de tenir en respect ceux qui ont des dossiers compromettants, et qui pourraient être tentés par toute forme de « rébellion ». 
Ses adversaires politiques, responsables au niveau des collectivités locales, qui ont été récemment renvoyés de leur poste par décret, ne trouvent autres explications à leur destitution que dans une volonté de sanctionner leur défiance politique envers le chef suprême. Pourtant, pour la plupart, ces responsables de collectivité locale ont été élus au suffrage universel au même titre que celui qui aujourd’hui, dispose d’un pouvoir de vie ou de mort sur les institutions qu’ils dirigent. On aurait pu étendre l’analyse sur cet aspect à toutes les institutions et leurs démembrements, sur lesquels l’Etat, dans ses attributions traditionnelles, exerce un pouvoir de contrôle. 
Il y a donc là un rapport de force inégal en faveur d’un exécutif superpuissant qui peut faire et défaire. La suppression du CRAES avant la fin de son mandat en est une flagrante illustration. 
Sur un autre plan, l’on constate aisément que la présidence de la République à travers ses attributions gère deux types d’administration : celle classique et formelle, socle d’un Etat qui a toujours fait la fierté du Sénégal, de par la compétence de ses ressources humaines, mais qui est aujourd’hui totalement en déliquescence, et un second type d’administration marqué par une prolifération d’agences avec des personnels nouveaux fortement colorés au plan politique et bénéficiant pour la plupart de substantiels contrats spéciaux. 
Que l’on se comprenne bien : pour des raisons diverses il peut paraître opportun de concevoir des agences dans une administration publique avec des missions précises et limitées dans le temps. Mais dans une administration classique qui respecte les normes d’un fonctionnement rationnel, beaucoup, parmi les dizaines d’agences qui prolifèrent aujourd’hui dans le système administratif sénégalais, auraient dû être logées dans les ministères en charge des secteurs d’activité qui les concernent. 
Les sénégalais ont suivi les péripéties de l’octroi d’une troisième licence de téléphonie mobile à la compagnie SUDATEL. L’orthodoxie aurait voulu qu’en la matière, le ministère chargé des télécommunications fut le véritable interlocuteur dans ce dossier, et non des conseillers logés à la présidence. 
Cette absence de normes dans l’affectation des rôles, dans la gestion des affaires de l’Etat, donne souvent raison à ceux qui nourrissent des appréhensions quant à la transparence qui entoure le traitement des dossiers publics ayant des relents financiers. L’argument qui veut que le Président de la République impute ses dossiers à qui il veut, n’est en réalité qu’un subterfuge pour légitimer les régimes de faveur. Il y a un minimum de règles et de normes auxquelles une administration sérieuse doit obéir. 
En effet, si dans une administration, le conseiller chargé d’un secteur donné, du fait ou à cause de sa proximité avec le chef, arrive à éclipser un ministre dans les dossiers les plus importants qui relèvent naturellement de son secteur, ce dernier n’existe alors que pour légitimer le formalisme du protocole gouvernemental. 
Enjeux et jeux ministériels 
Les théoriciens du Management sont unanimes à s‘accorder au moins sur ce principe : Quand ceux qui sont à des positions de staff font oublier, de par les pouvoirs qui leur sont conférés par l’autorité, ceux qui exercent les positions de line, il y a une forte probabilité pour que le style de leadership auquel ils sont soumis soit à la fois dirigiste, centralisateur, voire autocratique. 
Sous un autre angle, et de manière empirique, on peut aisément remarquer qu’il existe une catégorie de ministères dont les responsables n’expriment leur dynamisme et leur engagement qu’à travers un militantisme zélé et une attitude propagandiste à la faveur exclusive du chef. 
C’est le cas, entre autres, du ministère du développement social et de celui de la santé. Mais concernant ce dernier, c’est seulement dans son visage le moins hideux, car le président de la république est toujours en première ligne dans ce secteur, à chaque fois qu’il s’agit de recevoir ou de distribuer du matériel au profit des populations ou des administrations, sans doute pour une récupération politique d’actions qui, somme toute, relèvent naturellement des obligations de tout Etat vis à vis de ses populations. L’exploitation politique, à la limite de la décence, qui entoure la distribution de vivres et de matériels aux pauvres sinistrés des inondations de la banlieue avec une médiatisation à outrance donne le sentiment que toute occasion est bonne pour se mettre en relief. 
Un des proches collaborateurs du chef de l’Etat ne disait-il pas à propos des performances de nos lions de Séoul, que le Président a investi, et que donc, il lui faut récupérer « ses » dividendes. C’est à croire que les fonds qui ont servi à cette expédition provenaient de ses ressources personnelles et non de l’argent des contribuables sénégalais. 
Il y a par contre des ministères dont l’ingratitude des activités administratives et des tâches sont telles que le président et ses conseillers s’en éloignent, laissant à leurs délégataires le soin de se substituer à eux pour exécuter les actions laborieuses auxquelles sont attachées leurs missions. Dans ce lot figurent le Ministère en charge de l’Education Nationale et celui en charge de l’Emploi et du Travail, auxquels sont assignées les tâches ingrates de négociations et de confrontation avec les syndicats ; de même que celui de l’énergie où le niveau d’incompétence de l’actuel régime est sans nul doute le plus évident. 
Il y a enfin les ministères « anonymes » tels que le tourisme, la culture, l’environnement, le secteur maritime, les transports, les petites et moyennes entreprises, l’hydraulique, l’artisanat, l’élevage, sortes de réceptacles destinés à récompenser des hommes et des femmes politiques qui ne semblent hélas disposer d’aucun pouvoir réel ni d’esprit d’initiatives. C’est la raison pour laquelle, la plupart de ces ministères sont aujourd’hui soit méconnus du grand public, soit peu performants au plan des réalisations techniques, ou alors sont totalement en perte de vitesse, comme dans le domaine de la pêche ou de celui du tourisme. Les nombreuses complaintes qui émanent régulièrement des acteurs de ces départements en attestent éloquemment. Récemment, des éleveurs du département de Linguère se sont sentis sans doute si délaissés qu’ils se sont demandé, dans une station de télévision, s’il existe au Sénégal un ministère chargé de l’élevage. 
En effet, à quelques exceptions près, nul ne peut vous indiquer de manière explicite, quelles sont les stratégies élaborées pour conduire des politiques dans ces différents ministères. Passé le stade du discours de politique générale, c’est le flou le plus total, pour ne pas dire une quasi léthargie qui entourent leurs activités. 
Les titulaires de ces postes ministériels semblent être davantage appréciés plus par rapport à leur engagement politique auprès du chef de l’Etat, que dans les réalisations concrètes de leur département en faveur des populations. 
Les seules exceptions qui échappent à cette logique d’irrationalité, relèvent de secteurs apparemment considérés comme des domaines réservés. A cet égard, dès que Dubaï s’est intéressé au port de Dakar, tout le monde a remarqué l’implication dans le dossier du conseiller et non moins fils du chef de l’Etat, même si on cherche par des circonvolutions à démontrer que le ministère y est impliqué. On peut en dire autant du dossier de recherche de financement des ICS, et récemment de celui de la « centrale nucléaire » qui se négocierait à Paris. 
L’inacceptable tentative de mettre au pas le législatif 
On aurait pu étendre cette analyse à tous les niveaux de l’activité gouvernementale en y incluant les établissements publics, les sociétés nationales, pour démontrer à quel point l’administration traditionnelle a cessé d’exister, du fait d’une hégémonie manifeste de la présidence de la république, de ses agences et de ses supers conseillers. Un de nos hommes politiques disait qu’« il faut vraiment aimer le poste de Ministre pour accepter d’être dans ce gouvernement ».Il était alors dans l’opposition. Aujourd’hui il occupe un poste ministériel dont l’anonymat n’a d’égal que l’ennui qu’il doit sans doute y subir au quotidien. 
Mais là où cette macrocéphalie de l’exécutif est la plus triste à observer, c’est dans l’influence qu’elle tente d’exercer sur le législatif, une institution dont elle est censée être totalement indépendante. Les Sénégalais avaient été abasourdis d’apprendre, selon des propos rapportés par la presse, le que le Président de République avait demandé ouvertement au Président de l’Assemblée nationale de quitter son poste. C’est là une manifestation concrète de la volonté de l’exécutif d’apprivoiser le législatif attestant que le principe la séparation des pouvoirs entre les deux institutions n’est que pure fiction. 
Les déclarations souvent répétées de membres du parlement, remerciant le chef de l’Etat de les avoir « placés » au niveau où ils sont, témoignent suffisamment de la nature des rapports qui existent entre ces deux institutions. Et pourtant, il se proclame urbi et orbi que nous sommes dans un système démocratique. C’est peut être aussi une des raisons qui expliquent pourquoi, à coté de notre constitution, est placée une paire de ciseau qu’utilise le président de la République pour tailler et retailler à sa convenance sans que personne, à l’exception de quelques députés téméraires de l’opposition, n’ose réclamer l’indépendance effective du parlement par rapport à l’exécutif. Il semble qu’au Bénin depuis que leur Constitution a été votée, elle n’a été modifiée que deux fois. L’acharnement dont l’actuel Président de l’Assemblée Nationale fait l’objet pour le débarquer de son poste, est une triste illustration que ce qui reste de notre démocratie est aujourd’hui fortement menacé. 
En matière de justice, ma conviction et mon expérience personnelle m’autorisent à croire qu’il existe des magistrats du siège comme ceux du parquet qui exercent leur fonction en faisant preuve d’équité, d’honnêteté et de justice. Mais le système, tel qu’il est configuré, avec un ministère de la justice, le cordon ombilical entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire, peut, à bien des égards, atténuer l’indépendance de cette dernière. En effet, l’autorité directe que le ministère de la justice exerce sur le parquet pourrait, à n’en pas douter, conduire à des situations incongrues du genre « flagrants délits continus » où, à tout moment, la possibilité est ouverte d’incriminer tout citoyen qui « dérange ». Il s’y ajoute que le Président de la République est en même temps le Président du conseil supérieur de la magistrature, et qu’à ce titre il est au cœur du processus de nomination des magistrats. 
Cette analyse du fonctionnement de notre système administratif est loin d’être exhaustive. Mais elle suffit pour démontrer un principe fondamental en Management : « la responsabilité ne se délègue point au contraire de l’autorité ». 
Pour en revenir à la problématique des difficultés auxquelles les Sénégalais sont confrontés dans tous les secteurs et par laquelle cette réflexion a débuté, l’application de ce principe managérial voudrait que seul le président de la République soit l’unique responsable des dysfonctionnements ayant conduit à cette situation. 
Les récents évènements marqués par les dépassements budgétaires dont on ne connaît certainement pas encore ni l’ampleur ni la gravité, n’ont qu’un seul et unique responsable au plan managérial, en l’occurrence le chef de l’Etat, ne serait-ce que par rapport au choix qu’il a porté lui même sur les Hommes qui ont été à l’origine de ces dérapages. Il en va de même de la responsabilité des séries de pénurie d’eau, d’électricité, de riz, de carburant. Evidemment, il peut convoquer la conjoncture internationale pour les expliquer. De même, il lui est loisible d’aller trouver ses boucs émissaires et de les sacrifier sur l’autel des principes de bonne gouvernance. 
Pendant ce temps, l’opinion aura du mal à comprendre le peu d’empressement qu’il y a à diligenter un audit indépendant, sur les centaines de milliards gérés par une institution comme l’ANOCI dont son propre fils et non moins conseiller est le Président de conseil de surveillance. 
Certes il a limogé le Ministre en charge du budget et menacé de faire tomber d’autres têtes relativement aux dérapages. Mais ces mesures sont d’autant plus gênantes que l’on peut constater tous les jours, que cette ANOCI n’a même pas encore achevé les travaux pour lesquels elle a été créée. Il s‘y ajoute que la manière dont le projet a été géré tant au niveau de la définition de sa mission, de ses objectifs, que dans les stratégies de leur mise en œuvre, suscite réserves et interrogations de la part des initiés en Management de projet. 
La nouvelle mission de super assistant social tout azimut dont son Président de conseil de surveillance semble s’être investi, ne saurait éclipser la volonté farouche des sénégalais de savoir comment ont été utilisées les ressources de l’ANOCI, quelles que soient par ailleurs leurs origines. 
Je voudrais terminer par cette anecdote dont j’ai été le principal témoin. Il s’agit d’un de mes enfants, âgé seulement de 7 ans qui est venu me voir dans le salon, un soir, alors que les délestages avaient fini de nous plonger dans l’obscurité. Sur un ton à la fois naturel et naïf, il me posa trois questions, à savoir si en France il y avait des délestages, des pénuries de gaz et de riz. Ma réponse à ses questions fut négative, même si c’était avec quelques réserves. Il marqua alors un temps de réflexion avant de poursuivre : « Est-ce qu’on ne pourrait pas demander au Président français de venir gérer le Sénégal et à notre Président d’aller diriger la France, pour nous mettre ainsi à l’abri des pénuries » ? Croyez moi, ces propos juvéniles ne m’ont guère fait rigoler, encore moins sourire. 
Bien au contraire, ils m’ont plutôt rendu triste à l’idée que finalement, quel que soit son âge, chaque Sénégalais est envahi par une angoisse mal dissimulée et dans son for intérieur, il s’investit dans la recherche de solutions de sortie de ces multiples crises qui nous étouffent, et en particulier de ces ténèbres dans lesquelles hélas nous sommes tous plongés, peut être encore pour bien longtemps. Sa suggestion naïve, m’a plutôt rappelé cette boutade du Général De Gaulle : « on ne devrait plus accepter certaines responsabilités au-delà de soixante dix ans ».Je suis convaincu que les Français la retiendront eux aussi, avant de se lancer dans une quelconque opération d’échange de chef d’Etat, quelle que soit par ailleurs l’opinion qu’ils se font de leur propre Président de la République. 
Le seul sentiment d’espoir que je peux tirer de ce dialogue, c’est de pouvoir paraphraser l’autre, en disant à mon fils, que je dirai à sa mère tout le mérite qu’il a de commencer déjà à réfléchir sur les multiples problèmes qui assaillent son pays. 
ABDOUL AZIZ TALL, Conseiller en Management, Ancien conseiller du Bureau Organisation et Méthodes, Diplômé es sciences politiques de l’Université de Montréal, MBA, HEC Montréal. 
6 novembre 2008 |  
Du faux nationalisme d’un Etat faible 
Le Sénégal est un pays décidément très spécial. Il est donc convenu désormais de soigner le mal par le mal. Rendre coup pour coup. Au risque de ruiner à jamais l’image de notre pays déjà fort entamée par huit années d’une gestion désastreuse. Au Sénégal, on ne s’émeut pas pour les grandes causes, les délires festifs d’un Etat parmi les plus pauvres du monde passe avant toute autre considération. Il est même permis de fêter la déroute, la récente fête d’une agriculture en faillite en atteste. 
La démocratie chantée est un écran de fumée et il y’ a longtemps que les institutions sont éteintes, digérées par l’ignorance concussionnaire. L’Etat de droit ou plutôt du droit à L’Etat comme d’un fantastique ascenseur social qui ne s’arrête pas à tous les étages. Un étrange nationalisme s’est manifesté avec la décision d’un juge français de lancer des mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de neuf personnalités sénégalaises mises en cause dans la catastrophe du Joola. Si tout ce que le Sénégal compte en avocats célèbres s’est levé, comme un seul homme pour s’offusquer, c’est parce que la justice sénégalaise vient d’être pointée du doigt dans l’affaire du Joola et ceci à la face du monde. Il est définitivement établi que plus de 2000 personnes ont été englouties dans les profondeurs de l’océan, une nuit de septembre 2002, dans des conditions atroces de souffrance et de solitude. Ces personnes n’ont pas eu droit à la justice qui aurait permis d’écarter à jamais le spectre de la violence d’Etat dans ses dysfonctionnements et manquements. Un Etat qui parade partout et qui ne véhicule qu’une fausse image, tout en ne s’occupant que d’affaires privées qui permettent à tel ou tel de fréquenter les paradis fiscaux. Un Etat qui va bientôt devoir composer avec les lois de l’orthodoxie financière du fait de la crise mondiale dont les conséquences seront énormes pour nos pays. Pendant ce temps, on menace les esprits forts, on couronne la médiocrité, on braque les populations en otage dans leur propre pays. Ceci avec un pharisaïsme dévastateur qui tient la population sénégalaise en haleine depuis un certain mois de mars 2000. « La longue agonie du pauvre se terminera par la mort du riche les malheureux sont les puissances de la terre (…) ils ont le droit de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent ». La générosité qui prétend assister les personnes que lorsqu’il est trop tard est préférée au principe de précaution. L’argent n’achète pas la quiétude de l’âme, de même qu’il ne peut laver les mains crasseuses de la forfaiture et de l’impunité. Comment pouvait-on croire que la simple indemnisation des victimes sénégalaises du Joola allait provoquer l’oubli à jamais de la plus grande catastrophe de l’histoire maritime ? Comment pouvait-on imaginer que l’affaire du Joola pouvait s’arrêter à la responsabilité du commandant du navire qui serait mort dans la catastrophe ? Cette affaire fait partie désormais de l’histoire de l’humanité et elle figure déjà dans certains manuels scolaires des collégiens de France. Maintenant que la persévérance des 22 familles de victimes françaises a donné des résultats, l’Etat sénégalais sous le haut patronage du président Abdoulaye Wade organise une croisade qui se voudrait d’une ampleur sans précédent contre le colonisateur. Cet ancien « maître » qui prétendrait pouvoir dire le droit à notre place. Avions-nous auparavant tenté de le faire par nous-mêmes ? Humiliation suprême pour le président du Sénégal qui, rappelons-le, a tout eu grâce à une certaine France. Très récemment, il s’était fait l’avocat du président Sarkozy à propos de son discours de Dakar. Un discours très dur sur l’Afrique et les Africains. A l’époque, le président Nicolas Sarkozy avait quitté le territoire sénégalais sans aucune réaction de la part de tous ces « nationalistes » sortis de l’ombre pour laver « l’affront » du juge français d’Evry dans l’affaire du Joola. Ils doivent le regretter amèrement même si leur capacité d’indignation est à géométrie variable. Le président sénégalais, au lendemain de son élection à la tête du Sénégal, disait que « sans les journaux français et anglo-saxons, il n’y aurait jamais eu d’alternance au Sénégal ». Il serait inutile de revenir sur les relations très anciennes de Wade avec une certaine droite française qui n’a pour l’Afrique et les africains que mépris, une droite dépassée et absente aujourd’hui des coulisses du pouvoir en France parce qu’ayant perdu toute crédibilité. La résurgence d’une droite antieuropéenne et maurrassienne qui prétend comprendre l’Afrique en la confinant aux portes de l’histoire n’est pas fortuite. C’est pour mieux assurer la survivance d’un délire « hégémoniaque » au service d’un paternalisme indispensable dans la guerre économique en cours démontrant ainsi la complexité des enjeux internationaux dans un monde périssable et qui reste à réinventer. Sous nos cieux le nationalisme le plus sincère commande que nous combattions la françafrique ou plutôt la mafiafrique, au lieu de la laisser prospérer. Surtout lorsqu’elle prétend être le guichet unique par lequel le pouvoir s’acquiert dans nos contrées, au nom du cynisme politique néo-foccartien. C’est ce lobbying souterrain a fait les heures de gloire de la françafrique et qui continue de faire l’actualité judiciaire française. Les choses s’avèrent plus compliquées que cela et la marche du monde impose des règles encore peu perceptibles. A cet égard, ce propos de François Xavier Verschave est fort juste : 
« La France est duelle. Le cynisme françafricain s’inspire des slogans antidreyfusards : la grandeur, l’honneur, l’intérêt supérieur de la nation. Mais beaucoup de Français se sentent d’avantage héritiers de ceux qui comme Zola, placèrent plus haut la vérité et la justice. S’il est des Africains qui aiment encore la France, c’est celle-là ». 
Il est question dans l’affaire du Joola de rendre la justice, pour faire place nette à la vérité, la seule qui pourrait permettre aux victimes et à leur famille de faire leur deuil. La réaction unanime et enthousiaste des familles de victimes sénégalaises, à l’annonce de la décision du juge d’Evry Jean Wilfried Noël, donne une idée de l’inertie de la justice sénégalaise dans cette affaire. Elle s’est fourvoyée en ne prenant pas ses responsabilités. La fébrile tentative visant à arrêter la procédure française dans l’affaire du Joola a été à l’ordre du jour pendant un certain temps mais vite balayée par une évidence : la justice française est indépendante. Voilà où peut mener une « justice dépendante » dans un monde interdépendant, à l’heure de la compétence universelle et de la cour pénale internationale. Cela tombe à point nommé car, dans le Sénégal d’aujourd’hui, jamais le droit n’a autant été méprisé, jamais le peuple n’a autant manqué de défenseurs. Un peuple oublié par l’Etat, confiné dans sa misère et sans avocats… 
Almamy Mamadou Wane 
Obama ou Mc Cain… ? 
La Présidentielle américaine polarise l’actualité. On en a que pour Obama et McCain, au point d’oublier notre humaine condition. Et pourtant, dès aujourd’hui, on se rendra compte que cette élection n’a aucun impact sur notre vie en tant que Sénégalais. La Sénélec continue de couper de manière intempestive le courant, et nous fourgue des factures salées. Les prix des denrées de première nécessité sont toujours un luxe, et loin de la bourse de gorgorlou. Notre démocratie est constamment violée par des politiciens voraces du pouvoir, au point que nous ne savons plus dans quel système nous sommes. Une dictature ? Une monarchie ? Donc, Obama ou Mc Cain, sincèrement, gorgorlou est préoccupé par ses propres problèmes… 
( Mor Todjangué )  
 
 

 

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