acteurs de la vie politique et aux mouvements
Zoom philosophique sur le president Wade
Comment le discours philosophique peut - il demeurer actuel ?
Cette question peut être analysée de deux façons : La philosophie, d’une part, demeure actuelle par le fait que le philosophe s’ajuste aux préoccupations de son temps pour les analyser et prendre position par rapport à elles, dans le sens de l’acceptation ou de la réfutation.
La philosophie, d’autre part, demeure actuelle, car le philosophe a déjà pensé l’essence de toute chose qu’il pose en des termes indépassables. De ce point de vue, aucune attitude individuelle ne peut échapper à l’analyse philosophique.
Ainsi, nous paraît-il, dans une large mesure, que les actes et les ambitions du président sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, ont été correctement vus par les philosophes à travers les siècles. Faisant volontairement abstraction du temps et de l’espace, nous mettons face à face, le président sénégalais, Maître Abdoulaye Wade et certains philosophes dans le but de rndre plus intelligible son oeuvre
Wade et Nietzsche
Ouvrons l’inspection de Wade par le philosophe du soupçon. Dans son œuvre Ainsi parlait Zarathoustra, en critiquant l’Etat, Nietzsche pose deux démarches :
D’abord, il lève un coin du voile sur la vraie nature de l’Etat : «L’Etat est le plus froid des monstres froids, il ment froidement. Voici le mensonge qui dégouline de sa bouche : «Moi l’Etat je suis le peuple» ».Cette façon de piéger le regard du peuple pour lui faire croire que ce qu’on fait pour soi-même on le fait pour lui, est bien wadiste : La statue de la renaissance, Le Festival Mondial des Arts Nègres qui au fond obéissent à des ambitions inavouées ou non de Wade sont justifiées au nom du peuple et pour l’intérêt culturel et économique de l’Afrique et de la diaspora.
Ensuite, Nietzsche met à nu la stratégie essentielle de l’Etat qui consiste «à suspendre sur la tête des peuples mille épées et mille appétits». Les audits, la création du sénat, des Agences, des postes de ministres conseillers ont été, une façon machiavélique pour Wade, de proposer à ses anciens détracteurs ce choix : Le P.D.S. ou la prison.
Wade, Hegel et Rousseau
De façon générale, Hegel montre que «L’essence de l’Etat c’est la loi». Mais le philosophe a pris la précaution théorique et citoyenne de préciser qu’il ne s’agit nullement de la «loi du bon plaisir» moins encore de la «loi de la générosité naturelle». A ce niveau, nous pouvons affirmer que Wade a saisi le premier aspect de la profession de foi hégélienne : en effet, durant ses douze années de magistère, le Pape du Sopi a beaucoup légiféré. D’ailleurs, la majeure partie des modifications intervenues dans la Constitution sont beaucoup plus des projets de loi que des propositions de loi.
Mais, hélas, le chef de l’Etat sénégalais est tombé dans les travers de la critique hégélienne. En effet, Wade s’est beaucoup servi des deniers publics et des institutions de l’Etat pour son «bon plaisir». Il s’est autant servi de la légalité pour satisfaire «sa générosité naturelle». La preuve la plus vivante est l’augmentation vertigineuse des fonds politiques et leur usage irrationnellement partisan.
Or, Hegel avait bien précisé que la loi prise par l’Etat doit être une loi «de la volonté raisonnable».
Dans cette perspective, Rousseau, a beau jeu, de rappeler cette exigence républicaine à Maître Wade : «Obéir à la loi, n’obéir qu’à la loi, et par la force de la loi n’obéir pas aux hommes».
Marx et Wade.
La pensée philosophique, en ce qui concerne l’équilibre ou le déséquilibre social, a parfaitement mis en lumière la politique de Wade par rapport à la division du tout social en classes. En menant sa lutte contre les inégalités sociales, Marx a bien indexé le régime libéral wadiste dont l’un des grands péchés fut la création de ce qu’on nomme «Les nouveaux riches»; donc une nouvelle bourgeoisie. En effet, de mars deux mille à nos jours, le fossé entre le Sénégal qui rit et le Sénégal qui pleure s’est amplifié.
De ce point de vue, le sursaut spontané du 23 juin 2011 dépassait le simple cadre du refus de la violation de la demande citoyenne, par le biais du ticket présidentiel et la proposition des vingt cinq pourcents pour le passage au premier tour de l’élection présidentiel de février 2012. Mieux, le 23 juin 2011 était aussi le même cri de cœur de la demande sociale (La crise énergétique, cherté des produits de consommation courante, etc.) qui a mis fin au règne de Diouf.
Socrate et Wade
Le socratisme concerne Wade dans le double plan de sa propre personne et de la gestion de l’Etat. En ce qui concerne l’attitude individuelle de Wade, le fondateur de la pensée philosophique lui aurait suggéré, à son âge, de «travailler avec ardeur pour le perfectionnement de son âme» plutôt que de donner le pas «au corps» en s’arcboutant au pouvoir et à son cortège de privilèges. Quant à la gestion de l’Etat, Socrate avait donné des leçons de transparence et de bonne gouvernance à travers cet enseignement : «Je vous le répète, ce ne sont pas les richesses qui donnent la vertu, mais c’est de la vertu que proviennent toutes les richesses aussi bien celles valables pour le corps de l’Etat que celles valables pour l’intérêt individuel».
Wade sur le divan freudien
Une analyse faite de l’attitude et de la personnalité de Wade, laisse entrevoir des troubles psychiques profonds. Le plus grave de tout cela, reste le fait que l’intéressé est ignorant de sa propre pathologie. De son accession à la magistrature suprême à nos jours, la majeure partie des actes posés par le Président ont une connotation névrotique. L’exemple le plus patent est son fameux «wakh wakhet». Comment un Père de la nation, un modèle à copier, un guide, un vieillard devant ses fils, ses neveux, ses petits-fils, peut-il dire et se dédire sans honte ni scrupule ? Ainsi, Lacan a raison de dire que Wade «ne parle pas, il est parlé ; il n’agit pas, il est agi». Cette attitude est révélatrice d’une névrose qu’on pourrait assimiler à un délire ou à un comportement qui frise la paranoïa.
Conclusion
Lettre ouverte aux acteurs de la vie politique et aux mouvements citoyens du Sénégal
Mes chers compatriotes,
Les élections présidentielles du 26 Février 2012 approchent à très grands pas. Et à deux mois de ce scrutin crucial, le calme règne, dans l’ensemble, sur le territoire national. Certes, on est déjà en pleine précampagne avec des meetings d’investiture, des déclarations des candidats, les tapages médiatiques du régime de l’alternance sur ses réalisations, des critiques des différentes oppositions au pouvoir, des tournées, visites de proximité et débats télévisés et radiophoniques des seconds couteaux.
Jusqu’alors, on pouvait se demander : ’Est-ce le calme précaire qui précède la tempête? Où est-ce le fait des prémices d’une paix des braves suite aux nombreuses prières des religieux et divers enturbannés ?’. La campagne qui va s’ouvrir officiellement dans quelques semaines risque d’être soporifique avec des invectives et insultes sans débats sur les vrais problèmes de l’heure entre les principaux protagonistes.
Quoiqu’il en soit, tous les observateurs avertis, les Ong de développement, les chancelleries occidentales et mêmes les citoyens lambda sont pessimistes et sur le qui-vive. Ils craignent l’éclatement de violences pré et post électorales. Ils ont parfaitement raison.
Les incidents du jeudi 22 décembre avec mort d’un homme et deux blessés par des tirs d’armes à feu comme dans les films de cow-boys au Far-west à la Mairie d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur n’ont fait que confirmer leurs appréhensions et inquiétudes.Tous les acteurs de la vie politique et des mouvements citoyens, sans exception, doivent se ressaisir et savoir raison garder.
Et à tout seigneur, tout honneur. Me Abdoulaye Wade doit respecter la lettre et l’esprit de la Constitution comme le lui ont demandé les éminents juristes constitutionnalistes dont le Professeur Seydou Madani Sy, une icône du Droit et constitutionnaliste de surcroit, le Professeur Babacar Guèye, un des rédacteurs de la dernière Loi fondamentale de 2001 et d’autres honnêtes citoyens au-dessus de tout soupçon. Et même s’il y avait ambiguïté dans l’interprétation des textes, le Chef de l’Etat devrait en respecter l’esprit comme le lui ont rappelé récemment le Président Barack Obama des Etats-Unis d’Amérique et son Secrétaire d’Etat, Mme Hilary Clinton. Selon les dernières informations, certains de ses amis et pairs, anciens et actuels dont les présidents Obansanjo et Alassane Dramane Ouattara essaient de le dissuader de présenter sa candidature. Le sage Koffi Annan, ancien Secrétaire général des Nations-Unies est sur la même lancée.
Malgré tout cela, le président qui devrait être celui de tous les Sénégalais, se comporte comme le chef d’une bande et continue son forcing avec son congrès et meeting d’investiture. Ses partisans ont recruté des nervis avec la mission de faire taire les opposants à sa politique en usant de violences gratuites en violation des lois de la République. Rien n’arrête le président de la République pour se maintenir au pouvoir en dépit de son âge avancé. Ses affidés et son proche cercle familial l’encensent avec des louanges afin de sauvegarder leurs privilèges, faveurs et biens acquis de façon obscure. Sans être une Cassandre ou un oiseau de mauvais augure, on peut deviner ce qu’il adviendrait si le président en exercice maintenait sa position pour briguer un troisième mandat en narguant l’opposition et le peuple par ses proclamations de va-t-en-guerre et de son élection dès le premier tour.
Il ne reste, à mon avis, que deux possibilités pour l’amener à la raison. Ces moyens à puiser dans notre patrimoine et fonds culturels sont à exploiter. En effet, nos ‘kall’ ou cousins à plaisanterie doivent maintenant entrer en action. Dans nos traditions africaines en général et sénégalaises en particulier, ceux-ci peuvent faire tout accepter à leurs cousins d’en face et donc faire reculer les plus obstinés, les plus têtus et les plus butés. La grande famille Wade à laquelle j’appartiens compte le plus grand nombre de ‘kall’. Les Yade, Cissé, Samb, Mbaye, Mbaaye, Mboup, Kébé, Touré, Lo, Diakhaté etc. ont le droit et le devoir de lui dire la vérité.
Si leur action n’était pas couronnée de succès, le dernier recours reviendrait aux chefs religieux, notamment les Imams dans leurs prêches et les Khalifes généraux des principales confréries musulmanes du pays. Ils pourraient tirer leurs argumentaires des discours des deux premiers Califes Râchidoûne (Abubeckr et Oumar) du Prophète Mohamed (PSL) lorsqu’ils ont été portés à la tête de la Ummah. A coup sûr, ils pourront réussir mieux que l’intervention de puissances étrangères comme ce furent les cas en Côte d’Ivoire et en Libye. Serigne Mouhamadou Mansour Niasse, fils de Serigne Mamoune leur a montré la voie quand il a été choisi tout récemment comme leader de son parti, le Rassemblement pour le Peuple (Rp).
Nous espérons que toutes ces actions et ces démarches finiront par faire pencher la balance du côté des défenseurs de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Ainsi pourrons-nous inviter Me Abdoulaye Wade à consulter la page 163 de l’ouvrage sur La Grande débrouille nationale paru en 2003. Il a en sa possession deux exemplaires bien dédicacés. Il pourra s’approprier le message de fin d’année du Chef de l’Etat, héros de ce roman et essai à la fois où la fiction s’imbrique avec la réalité actuelle de la vie nationale. Son message de fin d’année lui offrira l’opportunité de renoncer à un troisième mandat. Ce qui permettra à son camp de préparer avec sérénité les prochaines joutes électorales. Son parti et ses alliés regorgent de compétences qui pourraient défendre ses idées et postuler valablement à la présidence de la République. De ce fait, il pourrait jouir d’une retraite et d’un repos bien mérités.
L’exemple du contemporain Nelson Mandela en Afrique du Sud est à méditer, de même que celui de Victor Hugo dans la France du 19ème siècle. Ce dernier, après vingt ans d’exil et d’opposition à l’empereur Napoléon III, avait le pouvoir à ses pieds en 1870. Devenu patriarche de la République et l’homme le plus illustre de la France par ses écrits, ses actions, son combat politique en faveur de la justice, de la démocratie et des droits de l’homme, il a refusé de prendre ce pouvoir. Et pourtant ce peuple français, épris de liberté, n’était prêt à accepter qu’une seule dictature : celle de Victor Hugo. Lui, il avait préféré défendre les causes de ce peuple autrement et se consacrer à ce qui restait de sa famille, en particulier à ses petits-enfants. Son recueil de poèmes dont le titre est ‘L’Art d’être grand-père’ est très évocateur. Le président Abdoulaye Wade doit s’inspirer des exemples de ces deux grands hommes et consacrer son quatrième âge à prier, faire des louanges d’Allah pour toutes les faveurs et grâces qu’Il lui a accordées, cultiver son jardin aux sens propre et figuré, s’occuper avec art et science de ses petits-enfants et arrières petits-enfants et rédiger ses mémoires.
Aux ténors de l’opposition, on leur conseille, dans ce cas d’espèce, de ne pas pavoiser et de garder le profil bas. Les quatre principaux leaders qui ont des chances d’accéder au second tour en cas d’élections justes, transparentes sans fraudes et dysfonctionnements notoires, devront alors descendre de leurs piédestaux et ne pas se livrer aux jeux de la politique politicienne.Si la plupart d’entre eux se réclament des Assises nationales et de sa Charte de Bonne Gouvernance, force est de reconnaitre que Bennoo Siggil Senegaal a profondément déçu avec sa dizaine de candidats alors que trois à quatre auraient suffi largement pour refléter ses différentes tendances et sensibilités. L’intérêt personnel a pris le dessus sur l’intérêt général. En outre, on pourrait être sceptique sur la capacité des deux principaux frères ennemis à opérer la politique de rupture indispensable pour redresser le pays et l’engager dans la voie d’un développement durable et harmonieux car ils ont été les purs acteurs et produits des quarante ans du régime Ups-Ps.On pourrait trouver à chacun d’entre eux des poux sur leurs têtes et des casseroles les disqualifiant.
Donc, ils doivent faire leurs autocritiques et mea culpa et tenir à leurs militants et aux populations des discours de vérité dans leurs campagnes. Ils ne sont point des Messies pouvant régler d’un coup de baguette magique les problèmes du pays. Les chefs de ces partis politiques qui leur ont apporté leur soutien doivent aussi opérer une véritable mue et ne pas considérer notre pirogue Sénégal comme leur exclusive propriété. Ils n’ont pas le monopole du cœur et doivent se débarrasser complètement de leurs carcans de marxistes purs et durs, qu’ils soient léninistes, trotskystes, staliniens, maoïstes, castristes ou anarchistes. Ils doivent guérir de la maladie des réunionnites épuisantes par leur longue durée et des analyses théoriques ennuyeuses déconnectées des réalités quotidiennes dans des salons plus ou moins huppés. Le Sénégal n’est plus à l’ère de la clandestinité du Pai. Celle-ci est dépassée.
Aux mouvements citoyens, nous leur adressons nos encouragements et félicitations pour leur engagement patriotique. Ils ont beaucoup contribué à l’émergence d’une nouvelle citoyenneté en luttant, de façon désintéressée, contre l’injustice et les dérives du pouvoir actuel. Ne pouvant pas les citer tous, je vais me cantonner à donner en exemple, trois parmi les derniers nés et qui se sont bien illustrés dans leurs actions ce second semestre de l’année 2011.
Il s’agit de Bess du niakk de Serigne Mansour Djamil Sy, de Fekke ma ci boole de Youssou Ndour et de Yamale de Bara Tall. Leurs programmes sont clairs et nets. La plupart des Sénégalaises et Sénégalais uniquement mus par l’intérêt national pourront se retrouver dans ces programmes. Aussi, déplorons-nous la prolifération à un rythme effréné de ces mouvements citoyens qui risquent de semer la confusion dans la tête de nos compatriotes à l’écart de la politique politicienne et des mouvements prêts à monnayer leurs tapages aux plus offrants pour obtenir des prébendes et avantages personnels en bradant les principes et en trahissant leurs militants les plus engagés. Sur la même, lancée nous préconisons le regroupement de ces mouvements citoyens avec la signature d’un pacte ayant pour soubassement une chartre sur l’éthique. Ce regroupement des mouvements citoyens doit impérativement s’ouvrir aux autres Sénégalais de valeur qui ont refusé de faire la politique politicienne comme il est convenu de la pratiquer de nos jours dans notre pays par des invectives, des insultes, des mensonges, des calomnies, des trahisons et des accaparements des maigres richesses nationales.
Ces Sénégalais ont fait de la politique autrement en servant honorablement leur pays dans leur travail quotidien de médecin, d’enseignant, de juriste, d’ingénieur, de technicien, d’administrateur, d’ouvrier, de pasteur, d’agriculteur, de pêcheur, de transporteur, de sportif, d’homme et de femme de culture, d’agent de la santé, d’architecte, de chef d’entreprise etc.
Ces hommes et femmes qui ont acquis dans les domaines de leurs compétences des expertises de loin supérieures à celles de certains consultants spécialistes des séminaires improductifs au pays mais permettant à ces derniers d’engranger des per diem et frais de mission exorbitants.
Ces hommes et femmes qui ont fait leurs preuves aux plans professionnel, éthique et militant d’une certaine citoyenneté, loin des querelles byzantines partisanes devront faire partie de l’ossature de la nouvelle Société civile. Celle-ci aura sa partition à jouer dans les tâches de REFONDATION DE LA NATION.
Aux deux camps, pouvoir et opposition et aux mouvements citoyens, nous leur demandons d’éviter, dans leurs propos de campagne, les promesses électorales démagogiques qui pourraient être à l’origine de futures déceptions et frustrations des populations avec des émeutes, violences, saccages et destructions des biens publics ou privés acquis honnêtement. Les mensonges, calomnies, discours haineux ou de revanche doivent être bannis. Certes, le bilan du régime de l’Alternance devra être fait avec la plus grande objectivité. Les bonnes réalisations devront être signalées et mises en exergue. Celles qui sont inachevées devront être terminées en les corrigeant ou en les adaptant, au besoin. Les aspects négatifs du bilan, les dérives et malversations ne devront pas être classés dans une rubrique ‘Pertes et profits’ comme il l’a fait avec le régime Ps-Ups, une décennie plus tôt. Une Commission nationale ‘Vérité et Réconciliation’ composée de citoyennes et citoyens au dessus de tout soupçon et qui ont fait leurs preuves aux plans national et/ou international sera chargée de trouver des solutions équitables profitables aux populations.
Les problèmes et besoins de ces populations sont très nombreux et très complexes. Certains sont communs à tous les pays en voie de développement. D’autres sont spécifiques à notre pays. Il est impossible de les satisfaire tous en l’espace de deux mandats présidentiels et à plus forte raison au terme d’un seul mandat de cinq ans. Notre pays est à la croisée des chemins. Ces élections sont capitales pour le devenir de notre nation. Le coche ne doit pas être raté à nouveau, 50 ans après notre accession à l’Indépendance. Il importe que tous les citoyens s’impliquent afin d’instaurer une démocratie pérenne et de sauver notre pays du chaos et du naufrage.
Les tâches qui attendent les prochains dirigeants et le peuple sont titanesques. Certains pourront être à court et à moyen termes réglés par nos propres moyens humains, matériels et financiers, illustrant ainsi de façon magnifique et exemplaire l’adage suivant : ‘Aide toi, le Ciel t’aidera’. D’autres vont nécessiter le recours à l’expertise étrangère et aux financements extérieurs. Une bonne partie non négligeable de ces problèmes ne verront leurs solutions définitives qu’avec les prochaines générations. Pour cela, il faudra beaucoup de sacrifices, beaucoup de patience et beaucoup de travail de qualité dans la paix, la discipline, la démocratie participative, l’équité, la transparence et donc dans la bonne gouvernance.
En espérant que cette Lettre ouverte sera bien perçue par les acteurs à qui elle est destinée et par nos compatriotes qui en auront pris connaissance, nous souhaitons, à l’orée de la nouvelle année, que 2012 soit pour notre pays un nouveau départ pour un Sénégal émergeant et prospère.
Professeur Alassane WADE, Membre de l’Académie nationale des sciences Commandeur de l’Ordre national du Lion Grand-Officier de l’Ordre du Mérite
Lettre ouverte aux khalifes généraux : Il est temps de parler à Wade avant qu’il ne soit trop tard
De grâce, et au nom de la référence divine et de vos références intermédiaires, demandez à Wade de renoncer à sa candidature. Vous le savez, et on vous l’a certainement expliqué, que Wade veut faire une candidature de trop et ce sont des situations de ce genre qui mettent les pays africains dans le chaos.
Messieurs les honorables chefs religieux, le pays va très mal et vous l’avez certainement ressenti. Même si Dieu vous suffit, vos talibés en souffrent et en meurent. Ce pays vit une crise sans précédent et ses populations sont à bout d’effort, de retenue qu’on leur connaissait ; et au moment où certains cherchent la voix du maintien de la paix sociale, le régime sème les germes d’une guerre civile. Aujourd’hui, sa jeunesse s’entretue pour un vieillard de 90 ans. Et pour l’avenir ? «Euleuk» qui fera le pays ?
Honorables, Wade prépare un putsch électoral pour passer au premier tour puisqu’il sait qu’il n’a aucune chance au deuxième et le pays sombrera dès l’annonce des résultats. Vous pouvez l’éviter, car il est encore temps. Seul Wade détient la clef du salut et à vous de jouer pour qu’il libère le pays. Il vous écoutera. Faites le comme l’aurait certainement fait feu Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Dites-lui de ne pas se représenter pour le bien de ce pays, pour son bien aussi. Vous n’avez que Dieu à craindre ; alors faites le pour l’amour de Dieu.
Faites le donc pour le peuple !
Papa Hamady NDAO - Président du Mouvement Euleuk/Mouvement Pour le Sénégal
De la mesure, de la relativité et un sens élevé de la responsabilité
Les Grecs, inventeurs de la démocratie, ont très tôt compris qu’un peuple ne pouvait vivre en harmonie que s’il existe des lois justes et valables pour tous.
De la mesure aurait permis à celui en qui nous avions placé notre espoir en 2000 puis en 2007 en le portant au pouvoir, au moment où il s’y attendait le moins et à l’âge où celui qu’il imite quittait la tête de l’Etat, de se rendre compte de l’urgence et de l’importance des enjeux. La demande sociale, c’est l’amélioration du quotidien du peuple. Celle-ci est au-delà des statues et monuments, du Grand théâtre, d’un nouvel aéroport, des échangeurs, routes et autoroute à péage et autres matières inertes dont la manipulation ouvre les portes de la richesse mal acquise aux gestionnaires des chantiers. Mettre en place un système éducatif performant, un réseau sanitaire opérationnel, des denrées de première nécessité de qualité à des prix accessibles et répartir les richesses de manière équitable, respecter les règles de la bonne gouvernance et assurer le développement durable permettent à un chef d’installer son pays dans les quartiers de la paix sociale et de partir dans la quiétude lorsque vient l’heure du départ.
Albert Einstein, en développant la théorie de la relativité a débarrassé l’Humanité des préjugés qu’elle avait du temps et de l’espace et qui plongeaient la communauté scientifique dans les ténèbres de la valeur constante de la célérité (vitesse) de la lumière. La relativité est en toute chose. Cette réalité bien assimilée, permettrait aux flagorneurs qui nous chantent à tue-tête les réalisations du mortel déclaré seul constante, qu’il ne s’agit point de comparer le nombre de kilomètres, de lycées, d’universités, du budget ou du taux d’augmentation des salaires entre deux époques. Il est plutôt question de dire quels avantages on aurait pu tirer de l’Alternance démocratique et ce quelle nous a donné.
Parmi les nouveaux amis et souteneurs de ce vieux, celui qui navigue éternellement à contre-courant du peuple disait de Senghor : «Il est parti librement alors qu’il gardait intact sa vivacité d’esprit. Il est le seul à l’avoir fait.» Il déclarait en 2000 à l’endroit de Abdou Diouf : «Je lui ai demandé de démissionner. Le meilleur acte qu’il puisse poser c’est son départ de la tête de l’Etat.» Et pourtant, il a soutenu Diouf au risque de compromettre l’Alternance. Aujourd’hui, s’il était aussi courageux, c’est à son nouveau mentor qu’il devait tenir ces propos. Effectivement, le ridicule ne tue plus au Sénégal. Je lui rappelle que Mandela ne s’est pas encombré de prétextes aussi sournois et fallacieux que des chantiers à terminer. Sorti de dix sept ans de prison, il n’a fait qu’un seul mandat. Personne n’est en mesure de terminer des chantiers et d’ailleurs Abdou Diouf a fait mieux que Senghor qui a laissé un testament. Après avoir mis en place les outils d’une élection libre et transparente, il a accepté le verdict populaire en cédant démocratiquement le pouvoir. Senghor est assez-bien parti, Diouf est bien parti, alors il faut que Wade parte très bien. Au lieu de travailler et prendre en compte l’effet du temps qui s’écoule de manière inéluctable, il a plus fait dans la magnificence, l’excès et l’obsession. Maintenant qu’il est à la frontière du temps, il nous propose une bifurcation vers la turbulence. La pensée de Thomas Edison qui disait : «Je ne me décourage pas, car toute tentative infructueuse qu’on laisse derrière soi constitue un autre pas en avant», lui aurait beaucoup servi.
Cela me chagrine de voir l’argent du contribuable distribué à tout vent, des hors-la-loi impunis et tapis dans les rangs du pouvoir, des jeunes appauvris par une mauvaise politique de l’emploi et des investissements publics, conditionnés et robotisés à bloc au point de lier leur avenir à un homme du crépuscule, un vieillard toujours assoiffé de pouvoir et d’honneur… le chagrin enseigne la pitié et j’en ai pitié. Et Antoine De Saint-Exupéry de lui dire : «C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.» Mais ta rose n’est pas plus importante que nous alors, regarde-toi droit dans les yeux et dis-toi : «Quitte le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard.» Le déclic a sonné et après c’est la Declic (Dynamique pour l’émergence de consciences libres, innovatrices et citoyennes).
Les gens ne jouent pas à se faire peur. Ils cherchent à tuer et meurent. D’ailleurs, la peur nous enseigne le courage.
Ils sont morts avec le Joola et sur les routes de l’immigration clandestine.
Ils meurent à Sangalcam et à Fanaye pour défendre leurs terres envahies.
Ils meurent sur les charrettes villageoises en donnant la vie.
Ils meurent dans les cortèges de la mouvance présidentielle en campagne électorale permanente.
Ils meurent en Casamance dans les rangs des insurgés, des paisibles citoyens et dans les rangs de ces braves autres citoyens qui ont choisi de mettre leur vie au service de la sécurité des personnes et des biens et de l’intégrité du territoire national. Un peuple – Un but – Une foi… le Sénégal est Un et indivisible.
Ils meurent en acceptant d’êtres des nervis au service de ceux qui les ont affamés et qui leur donnent, pour leur sale besogne, des sommes dérisoires.
Un, deux, trois… et on passe à l’infini. Que Dieu nous préserve de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, en Lybie, en Rdc, et qui continue au Yémen et en Syrie.
Le sens des responsabilités exclut le waax waaxet et le jeu de la ruse. Il s’agit de faire preuve d’intelligence au lieu de faire l’intelligent. Tout le monde sait que Att va quitter le pouvoir sous peu et le Mali n’en flirte pas autant avec le feu. Charles Blé Goudé remplissait mieux les stades que ces gens qui font leur cirque sur la Vdn. Le Pds n’a qu’à se trouver un candidat et se préparer à mettre en place les conditions d’élections libres et transparentes. Tout autre acte relève de la gesticulation, du superflu, et de l’irresponsabilité. Le mystère restera toujours mystère…
Que Dieu garde le Sénégal.
cbyou@hotmail.com
En somme, pour toutes ces raisons, nous lançons un appel solennel à tous les philosophes, à tous les hommes raisonnables, d’être charitable envers Wade : en l’aidant à quitter le pouvoir pour se retirer et écrire ses mémoires sous la forme d’un mea culpa qui pourrait être utile à la postérité dans le choix de véritables hommes vertueux et travailleurs à la tête du Sénégal et de l’Afrique.
Par Mamadou Sanoussy Bâ, Professeur de philosophie aux Lycées de Fadia, et Abdoulaye Sow des Parcelles Assainies de l'unité 13
De la mesure, de la relativité et un sens élevé de la responsabilité
Les Grecs, inventeurs de la démocratie, ont très tôt compris qu’un peuple ne pouvait vivre en harmonie que s’il existe des lois justes et valables pour tous.
De la mesure aurait permis à celui en qui nous avions placé notre espoir en 2000 puis en 2007 en le portant au pouvoir, au moment où il s’y attendait le moins et à l’âge où celui qu’il imite quittait la tête de l’Etat, de se rendre compte de l’urgence et de l’importance des enjeux. La demande sociale, c’est l’amélioration du quotidien du peuple. Celle-ci est au-delà des statues et monuments, du Grand théâtre, d’un nouvel aéroport, des échangeurs, routes et autoroute à péage et autres matières inertes dont la manipulation ouvre les portes de la richesse mal acquise aux gestionnaires des chantiers. Mettre en place un système éducatif performant, un réseau sanitaire opérationnel, des denrées de première nécessité de qualité à des prix accessibles et répartir les richesses de manière équitable, respecter les règles de la bonne gouvernance et assurer le développement durable permettent à un chef d’installer son pays dans les quartiers de la paix sociale et de partir dans la quiétude lorsque vient l’heure du départ.
Albert Einstein, en développant la théorie de la relativité a débarrassé l’Humanité des préjugés qu’elle avait du temps et de l’espace et qui plongeaient la communauté scientifique dans les ténèbres de la valeur constante de la célérité (vitesse) de la lumière. La relativité est en toute chose. Cette réalité bien assimilée, permettrait aux flagorneurs qui nous chantent à tue-tête les réalisations du mortel déclaré seul constante, qu’il ne s’agit point de comparer le nombre de kilomètres, de lycées, d’universités, du budget ou du taux d’augmentation des salaires entre deux époques. Il est plutôt question de dire quels avantages on aurait pu tirer de l’Alternance démocratique et ce quelle nous a donné.
Parmi les nouveaux amis et souteneurs de ce vieux, celui qui navigue éternellement à contre-courant du peuple disait de Senghor : «Il est parti librement alors qu’il gardait intact sa vivacité d’esprit. Il est le seul à l’avoir fait.» Il déclarait en 2000 à l’endroit de Abdou Diouf : «Je lui ai demandé de démissionner. Le meilleur acte qu’il puisse poser c’est son départ de la tête de l’Etat.» Et pourtant, il a soutenu Diouf au risque de compromettre l’Alternance. Aujourd’hui, s’il était aussi courageux, c’est à son nouveau mentor qu’il devait tenir ces propos. Effectivement, le ridicule ne tue plus au Sénégal. Je lui rappelle que Mandela ne s’est pas encombré de prétextes aussi sournois et fallacieux que des chantiers à terminer. Sorti de dix sept ans de prison, il n’a fait qu’un seul mandat. Personne n’est en mesure de terminer des chantiers et d’ailleurs Abdou Diouf a fait mieux que Senghor qui a laissé un testament. Après avoir mis en place les outils d’une élection libre et transparente, il a accepté le verdict populaire en cédant démocratiquement le pouvoir. Senghor est assez-bien parti, Diouf est bien parti, alors il faut que Wade parte très bien. Au lieu de travailler et prendre en compte l’effet du temps qui s’écoule de manière inéluctable, il a plus fait dans la magnificence, l’excès et l’obsession. Maintenant qu’il est à la frontière du temps, il nous propose une bifurcation vers la turbulence. La pensée de Thomas Edison qui disait : «Je ne me décourage pas, car toute tentative infructueuse qu’on laisse derrière soi constitue un autre pas en avant», lui aurait beaucoup servi.
Cela me chagrine de voir l’argent du contribuable distribué à tout vent, des hors-la-loi impunis et tapis dans les rangs du pouvoir, des jeunes appauvris par une mauvaise politique de l’emploi et des investissements publics, conditionnés et robotisés à bloc au point de lier leur avenir à un homme du crépuscule, un vieillard toujours assoiffé de pouvoir et d’honneur… le chagrin enseigne la pitié et j’en ai pitié. Et Antoine De Saint-Exupéry de lui dire : «C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.» Mais ta rose n’est pas plus importante que nous alors, regarde-toi droit dans les yeux et dis-toi : «Quitte le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard.» Le déclic a sonné et après c’est la Declic (Dynamique pour l’émergence de consciences libres, innovatrices et citoyennes).
Les gens ne jouent pas à se faire peur. Ils cherchent à tuer et meurent. D’ailleurs, la peur nous enseigne le courage.
Ils sont morts avec le Joola et sur les routes de l’immigration clandestine.
Ils meurent à Sangalcam et à Fanaye pour défendre leurs terres envahies.
Ils meurent sur les charrettes villageoises en donnant la vie.
Ils meurent dans les cortèges de la mouvance présidentielle en campagne électorale permanente.
Ils meurent en Casamance dans les rangs des insurgés, des paisibles citoyens et dans les rangs de ces braves autres citoyens qui ont choisi de mettre leur vie au service de la sécurité des personnes et des biens et de l’intégrité du territoire national. Un peuple – Un but – Une foi… le Sénégal est Un et indivisible.
Ils meurent en acceptant d’êtres des nervis au service de ceux qui les ont affamés et qui leur donnent, pour leur sale besogne, des sommes dérisoires.
Un, deux, trois… et on passe à l’infini. Que Dieu nous préserve de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, en Lybie, en Rdc, et qui continue au Yémen et en Syrie.
Le sens des responsabilités exclut le waax waaxet et le jeu de la ruse. Il s’agit de faire preuve d’intelligence au lieu de faire l’intelligent. Tout le monde sait que Att va quitter le pouvoir sous peu et le Mali n’en flirte pas autant avec le feu. Charles Blé Goudé remplissait mieux les stades que ces gens qui font leur cirque sur la Vdn. Le Pds n’a qu’à se trouver un candidat et se préparer à mettre en place les conditions d’élections libres et transparentes. Tout autre acte relève de la gesticulation, du superflu, et de l’irresponsabilité. Le mystère restera toujours mystère…
Que Dieu garde le Sénégal.
cbyou@hotmail.com