Le Sénégal bascule dans la barbarie
Le Sénégal bascule dans la barbarie
La liberté d’expression, la liberté de presse ont toujours symbolisé la démocratie sénégalaise. Ainsi la liberté d’expression est consacrée de façon expresse par notre constitution. D’ailleurs, il faut préciser que la contradiction constitue le moteur de l’histoire. De ce fait, la violence physique ou verbale est l’arme des esprits faibles.
Dans un pays démocratique, l’argument de la force n’a pas sa place, la force de l’argument doit prévaloir. C’est dans cette perspective que Voltaire disait : ‘Je ne suis pas d’accord avec toi, je me battrai à côté de vous’. Rappelons que la première mission régalienne de l’Etat consiste à assurer la protection des citoyens et de leurs biens. Donc mettons en place des mécanismes pour garantir efficacement le métier des journalistes.
J’exhorte l’Etat à prendre ses responsabilités, il est temps de mettre fin au recours des milices privées ou l’exercice de la justice privée pour assouvir une vengeance personnelle. En effet, l’Etat de droit recommande l’égalité des citoyens devant la loi et devant la justice. On ne saurait accepter dans un Etat républicain, que la violence physique, verbale soit l’apanage d’un groupe, seul l’Etat a le monopole de la violence légitime, comme le disait Max Weber.
Encore une fois, je suis indigné, je condamne fermement l’acte barbare, sauvage et injustifié perpétré contre le groupe Wal Fadjiri. Il faut ajouter à cela que l’Etat doit prendre ses responsabilités, toute personne incriminée, coupable, doit répondre devant la justice, quel que soit, son rang social, son statut, sa fonction, son appartenance religieuse.
Sénégalais, Sénégalaise, nous ne pouvons pas changer de pays, levons-nous ensemble, défendons notre République. Faisons face aux détracteurs de la démocratie et de la liberté, à l’impunité, à une justice à géométrie variable. Vive la démocratie, vive la République. Que force reste à la loi.
Moussa NIANG Dea en Droit Secrétaire général des étudiants Ascan (Alliance sacrée pour la cause nationale)