Le soleil se levait, jusqu'en 2011, à l'Est
SENEGAL - Le soleil se levait, jusqu'en 2011, à l'Est
Le degré très avancé de l'état de déconstruction et le très fort niveau de déconfiture ont commencé, au Sénégal, à installer la Nation dans une incertitude plus évidente qu'une nuit sans aube. Média, acteurs sociaux de tout genre et hommes de toutes les obédiences s'agitent. Et ne cessent de se mesurer en utilisant, sans éthique, tous les procédés propres à la violence. Pourquoi cette propension à la démesure dans un pays où les ressources principales restaient, jusqu'ici, la mesure et son corollaire qui est, notamment, la distance critique ?
La cruauté des agresseurs et l'intensité du chaos dans lequel le peuple évolue deviennent de plus en plus ahurissantes.
Oui, le chaos s'accentue. Ses effets sont menaçants. Car les besoins de positionnement qui participent, naturellement, du pré combat politique expliquent le propagandisme à outrance qui perturbe l'équilibre républicain.
De jour en jour une évidence continue, devant la montée du péril électoral, de se consolider. Et l'opinion constate que l'Etat n'arrête de gouverner que la campagne électorale au lieu de n'être qu'à la disposition du service public national.
Confusion et conspiration demeurent les uniques ressources du pouvoir. Car l'expression avancée de la non-existence de l'Etat suffit, largement, pour prouver le caractère assez poussé du chaos dans lequel le pays est installé.
Certains faits contribuent à corroborer le niveau du désordre dans lequel baignent les institutions.
- Une médiatisation au service de la violence
- Un affrontement permanent entre le pouvoir et les acteurs sociaux ou les leaders de base
- L'absence de moralité.
L'année 2011 a été, sans conteste, celle de la politique bavarde et celle de la bataille froide entre leaders semeurs de stigmatisation et d'intoxication. La politique serait-elle le seul espace où le dénigrement, la calomnie et l'arrogance restent les seules règles ?
Il n'est que temps d'y mettre fin avant que l'escalade du délitement de l'autorité, devenue permanente, ne soit chronique. Car la permanence de la pagaille inquiète, agace et menace l'avenir très malmené. Et, de surcroît, rendu incertain du fait de la confusion des pouvoirs, de la corruption, du népotisme et du diktat induit par l'existence de rentes de situation.
Il est important de noter que l'émancipation citoyenne l'emporte, maintenant, sur le sentiment militant qui était bâti, essentiellement, sur le subjectivisme, le culte de la personnalité, le populisme et le népotisme.
Sans oublier l'intransigeance induite par les exigences citoyennes qui sont nées de la non-résolution de la demande sociale. Elle est devenue persistante devant la fréquence des impasses stratégiques accusées par les politiques nationales sans impact.
Parce que la Majorité Présidentielle gouverne le chaos au lieu de le débrouiller. Le contre pouvoir national s'atomise au moment où une nucléarisation demeure, en somme, une priorité.
Comment sortir, en fait, de l'infantilisme et du puérilisme politiques ?
L'impasse et l'insurrection guettent, selon toute vraisemblance, le pays pris en otage par un pessimisme social qui se développe sans arrêt. Tous les acteurs politiques s'agitent et préconisent, à dessein, une déconfiture méthodique de la paix sociale. Menaces et mises en demeure sont devenues, en cette période pré électorale, la méthode mise en action pour gagner en pré positionnement.
Le soleil se levait, jusqu'en 2011, à l'est. Mais les populations sont conscientes de la situation politique qui sévit au Sénégal. Elles doivent, avec un patriotisme éclairé, réussir la continuité de l'Etat. En évitant les incendies politiques qui entrainent, souvent, la panne d'une république et qui bloquent le futur de toute une nation.
Mais, attention ! L'étape actuelle devient préoccupante car elle n'est ni semblable à celles, de 1962, de 1968, de 1970, de 1980 ou de 2000. Parce que le contexte interpelle chaque citoyen.
Heureusement, l'intelligence citoyenne nationale a gagné en quotient politique. Et chaque Sénégalais se refuse de brûler la Nation que le peuple a construite afin que le Sénégal reste un Etat où des hommes de conviction et d'autorité entendent déployer, sans violence, leur génie.
Par Wagane FAYE -
Professeur d'Anglais - Expert Associé à CARED Afrique -
E-mail : ngenbale@hotmail.fr
Au non du peuple sénégalais, résistons tous au coup d’Etat constitutionnel de Wade !
L’heure n’est pas aux interminables discours de leaders face à la forfaiture du Conseil constitutionnel. Non ! L’heure n’est pas aux commentaires de salon stériles de citoyens sénégalais… L’heure est à l’action concertée et efficace pour faire échouer le coup d’Etat constitutionnel de Wade. Ce qui s’est passé est l’aboutissement d’un long compagnonnage entre le pouvoir et un je-m’en-foutisme grave. Il faut encadrer le sursaut populaire et patriotique naissant pour redonner à notre République sa di¬gnité bafouée depuis plus d’une décennie par la gestion familiale et catastrophique de l’Etat par les Wade.
L’heure est à la vigilance et à l’unité des forces vives dans un seul souci : obliger Wade à abdiquer. Pour cela, il doit faire une déclaration publique sur le retrait de sa candidature en 2012. S’il ne le fait pas, le combat doit se radicaliser davantage. C’est un combat obligatoire pour le respect de notre Constitution. Et nous devons le remporter très vite. Il ne faut pas laisser au vieux renard blessé le temps de se remettre de ses blessures qui datent du 23 juin 2011 avec le retrait forcé de son fameux ticket présidentiel.
Ces forces vives regroupées dans le Mouvement du 23 juin 2011 ont un grand rendez-vous avec l’histoire. Elles sont aujourd’hui sous l’obligation de maintenir leur cohésion afin de remporter les combats patriotiques qui les attendent. Elles ont l’obligation de veiller à ne plus rater une manifestation d’envergure dans la défense des intérêts du peuple. Toute manifestation ratée peut encore servir de bouée de sauvetage à Wade et de socle pour refaire surface.
C’est pourquoi, le mardi 31 janvier 2012, chaque leader doit faire en sorte que ses militants sortent en masse et participent aux différentes manifestations à travers le territoire national. Les syndicats, les élèves et étudiants ne doivent pas être en reste dans ce combat. Aucun pouvoir au monde ne peut faire face à un peuple debout et uni dans la foi de défendre sa Ré¬publique contre l’arbitraire et les appétits vils d’un dictateur paniqué au crépuscule de sa vie.
Aux chefs religieux qui n’ont pas eu le courage de dire la vérité au Président Wade, nous leur disons, de grâce, continuez votre neutralité si vous ne pouvez pas vous ressaisir pour vous conformer au respect de notre Constitution. L’heure n’est plus à l’acceptation de votre jeu consistant à toujours faire valoir les forfaitures des tenants du pouvoir de façon complice.
C’est avec regret que nous avons appris qu’un chef religieux a demandé à ses talibés d’accepter le verdict anticonstitutionnel du Conseil constitutionnel. Non ! Trop c’est trop ! Qu’ils disent la vérité au Président sinon qu’ils demeurent dans leur silence et laissent le peuple régler son problème face à ses bourreaux !
Aujourd’hui, Dieu merci, nous vivons l’ère des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. La jeunesse dis¬po¬se d’un espace d’information et de communication extraordinaire capable d’aider à la mobilisation. Et, les Forces de l’ordre savent pertinemment que toute tentative visant à brutaliser des manifestants dans la rue peut être vue, au même moment, à travers le globe grâce à ces outils actuels de l’information et de la communication. Ce qui fait qu’elles sont obligées de faire très attention d’autant qu’elles sont membres à part entière du peuple dans lequel vivent leur propre famille. Ce qui se faisait du temps de Mobutu et Bokassa en termes de brutalité policière, dans le secret des dieux, est révolu. Maintenant, tout se sait très vite. Et c’est au grand bonheur des populations qui désirent manifester pour réclamer leur souveraineté totale.
Une révolution, une fois le temps de la révolte spontanée dépassée avec succès, doit se poursuivre avec organisation et méthode. C’est très important. Nous faisons confiance, dans ce domaine, à la société civile, au mouvement Y’en a marre et aux partis politiques qui ont initié ce grand combat qui fait trembler le Palais. Nous faisons confiance au peuple sénégalais pour sa détermination à ne pas baisser les bras.
Nous demandons aux leaders politiques et ceux de la société civile d’être au devant des populations pour le triomphe de la vérité, de la vraie justice et de la démocratie. Le premier leader à trahir ce combat laissera tristement son nom dans les pages de l’histoire de notre pays. Tous ensembles pour mettre fin à la forfaiture de Wade. Nous terminons par réclamer la libération de Alioune Tine, de Barthé¬lémy Dias et de tous les défenseurs de notre Constitution arrêtés lors des manifestations du 27 janvier 2012.
Tafsir Ndické DIEYE
Auteur de polars et de poésie dont :
Odeur de sang (polar)
Silence ! On s’aime (Poésie)
Editions Le Manuscrit, Paris,
mars 2008
Horreur au palais Nei/Ceda Abidjan, novembre 2010
ndickedieye@yahoo.fr
En attendant le hold-up du 26 février
La décision des «juges» du Conseil constitutionnel qui viennent de valider la candidature de Abdoulaye Wade n’est nullement une surprise. Tout le monde s’y attendait, y compris le M23. Il faut être dupe pour croire à un quelconque esprit républicain de ces hommes aux ordres d’un régime corrompu. «L’argent fait des ravages, là où aucune vertu n’est prête à l’accueillir», disait Ma¬chiavel.
On a tendance à comparer ces «juges» (millionnisés et limousinés) au fameux Yao Ndré de la Côte d’Ivoire, mais ils sont pires que ce dernier car on oublie que sur les bords de la lagune Ebrié, on était dans une situation de guerre avec une profonde division à forte teneur ethnique qui durait depuis près d’une décennie.
Le président du Conseil constitutionnel sénégalais aurait même validé la candidature de Wade pour un onzième ou un vingtième mandat, car ce monsieur est en mission commandée, un automate piloté depuis la Présidence. Pauvre Sénégal ! Pays où l’on vote depuis 1848.
Et si nous restons amorphes, le missi dominici passera à la seconde étape de sa mission le 26 février prochain en validant frauduleusement la victoire de son mentor au premier tour.
Dès lors, je doute personnellement de la transparence du scrutin plus particulièrement du fichier électoral, comme averti l’expert camerounais Hilaire Kamga, c’est là que se passe désormais la fraude.
Le complot et son modus operandi sont là, cousus de fil blanc. Il nous reste nous peuple, à qui ap-partient en définitive le pouvoir, de prendre notre responsabilité en l’empêchant à tout prix.
Des lendemains troubles et en¬sanglantés s’annoncent à l’horizon, car Wade est prêt à tout pour garder le pouvoir, n’hésitera pas à anéantir des vies humaines (n’oublions pas l’assassinat de Maître Sèye), au soir du 26 février pour conserver le pouvoir qu’il rêve tant de transmettre à un ringard petit Français, devenu paraît-il, Séné¬galais en 2002.
Terminons, avec cette déclaration attribuée à l’actuel porte-parole du Président Abdoulaye Wade qui résume tout le problème de ce régime aux abois. «Si jamais on perd le pouvoir, nous irons tous en prison.» Serigne Mbacké Ndiaye (porte-parole du du Président Abdoulaye Wade)
Momar NIANG - Golf-sud Dakar
Pouvoir sénégalais et Gbagbolisation !
A un mois de la date effective des élections présidentielles du 26 février 2012 nombre d'observateurs avisés, experts et institutions traitant de la sécurité des élections sur le continent sont encore étonnés de la similitude de la posture globale du pouvoir sénégalais avec les prises de positions et pratiques pré-électorales de Laurent Gbagbo au cours de l'année 2010 !
Comme nous le soulignent déjà avec leur humour habituel nos collègues anglophones, « s'il est vrai que Gbagbo est effectivement pensionnaire á la Haye avec la CPI, force est de constater également que ses méthodes et pratiques semblent avoir subies une translation maritime depuis les rivages de la Lagune Ebrié pour un nouveau port d'attache sur les rochers du Cap Manuel » ! Avec bien sûr des variantes locales compte tenu des spécificités de la société sénégalaise.
En effet le Sénégal a actuellement le malheur de présenter, d'une manière délibérée et peut être préméditée, tous les indicateurs conflictuels internationaux du processus électoral : les dérapages de la période pré-électorale étant eux-mêmes des causes de conflit pour les phases suivantes, il convient d'envisager logiquement une situation explosive, á moins que les forces du mal ne soient domptées en temps opportun.
Il y'a d'abord des violations flagrantes des principes et recommandations de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance qui demeure pour tous les démocrates africains « le point culminant des engagements qui ont été pris collectivement par les Etats Membres au cours des dernières décennies »:
1. Désignation d'un Ministère des élections, en doublure d'une CENA, tous sous tutelle gouvernementale en lieu et place d'un organe électoral national indépendant du genre CEI (Commission Electorale Indépendante),
2. Aucune initiative du pouvoir destinée à la mise en place d'un Code de Conduite consensuel agréé par l'ensemble des acteurs impliqués dans les élections : ici c'est plutôt le Forum Civil qui prend l'initiative et qui essaie de regrouper les acteurs ….
3. Refus de valider le bulletin unique approuvé cependant par l'ensemble des acteurs et validé par les partenaires internationaux du processus ; en lieu et place c'est une option unilatérale de ramener les sénégalais au choix de couleurs qui est imposée …comme s'ils ne pouvaient plus reconnaitre les photos de leurs propres leaders politiques !
Ensuite c'est l'initiative ou la couverture d'actes délibérés de violence á l'endroit de l'opposition grâce á l'instrumentalisation de la jeunesse ou de groupes spéciaux …comme les lutteurs ( loubards ou escadrons de la mort du temps de Gbagbo !) : des cas d'étude typiques où le pouvoir en place est le propre initiateur ou instigateur de la violence par affidés ou partisans interposés :
1. Attaque préméditée et délibérée en plein jour de la mairie de Mermoz - Sacré Cœur dirigée par un responsable de l'opposition : des sources concordantes affirment que les acteurs se sont repliés au siège du parti majoritaire au pouvoir á l'issue de leur forfait,
2. Arrestation de responsables de jeunesse de l'opposition : l'un après une provocation flagrante évoquée ci-dessus et l'autre pour des raisons jugées par nombre d'observateurs á la limite de la régularité,
3. Décision unilatérale de libération de ce dernier sans qu'aucune raison n'ait été annoncée officiellement,
4. Harcèlement permanent de membres de la société civile avec des interdictions de manifestations pour des motifs pas convaincants du tout alors que les Forces de sécurité sont bien présentes pour assurer leur travail régalien d'encadrement de manifestations,
5. Sans oublier dans ce chapitre l'envoi d'équipes de loubards aux domiciles de responsables politiques de l'opposition aux fins d'intimidation.
Il convient de noter enfin les mesures et pratiques habituelles communes á l'ensemble des dirigeants africains ayant opté pour l'option «Gbagboienne» du maintien coûte que coûte ou du «on gagne …ou on gagne » :
1. Dotation exceptionnelle des forces de sécurité en vue de répressions á mener contre les populations …avec comme premières cibles désignées les membres de l'opposition qualifiés d'avance de «perturbateurs de l'ordre public»,
2. Tournées de pré-campagne déguisées en visites économiques, religieuses ou inaugurations alors que les organes de régulation n'ont pas encore accordé les autorisations à l'ensemble des acteurs concernés,
3. Achat des consciences et instrumentalisation de l'électorat par une distribution tous azimuts d'énormes sommes d'argent au profit de clientèles politiques, sociales, ethniques ou religieuses, et bien sûr de laudateurs traditionnels ou opportunistes désormais si caractéristiques de la société sénégalaise,
4. Non respect de la diversité religieuse de la communauté nationale en marquant ouvertement un parti-pris au profit de confréries particulières vis-à-vis d'autres groupes religieux, mettant en péril la cohésion nationale, alors que les leaders politiques africains sont invités par le NEPAD au respect scrupuleux de la diversité ethnique , confessionnelle , régionale , politique ….compte tenu de son rôle potentiel dans l'émergence de conflits internes difficiles á maitriser même dans le long terme ,
5. « Cadeautage institutionnel ciblé multiforme » comme le disent si bien nos collègues du Sud, marqué par :
a. Super-soldes ou indemnités de dernière minute pour chefs d'institutions judiciaires, en sus de moyens roulants aux prix exorbitants,
b. « Pluie d'étoiles » au profit des forces de sécurité battant ainsi et comme Gbagbo le record de nominations au grade de général depuis l'indépendance du pays,
c. Poursuite du « cadeautage » jusqu'au niveau du commandement territorial avec les plus récentes indemnités et augmentations de salaires offertes - généreusement dit - on - á des personnels subalternes qui peut être ne s'y attendaient guère …ou plus !
Voilà une panoplie non exhaustive des constatations faites á ce jour pour le cas du Sénégal par la quasi-totalité des experts et institutions chargés de la gestion de la sécurité des élections á travers l'Afrique, au regard de la Charte Africaine évoquée plus haut et des différentes recommandations et leçons apprises á l'issue de séminaires, conférences et travaux organisés á travers le continent depuis une dizaine d'années maintenant.
Les risques liés à de pareilles situations sont désormais connus á travers le continent africain et les cas concrets vécus au Kenya, au Zimbabwe, au Niger, en Guinée et bien sûr en Côte d'Ivoire ne sont pas des «propriétés privées» réservées uniquement á ces pays : le Sénégal n'étant plus classé comme pays de référence en matière de bonne gouvernance démocratique n'est assurément pas á l'abri de perturbations politico-sécuritaires de l'avis des spécialistes de la sécurité en Afrique.
Répressions violentes et disproportionnées contre les populations civiles, exaspération des populations, cycles de violences par groupes politiques interposées, climat d'insécurité généralisée pendant le cycle du processus électoral de la phase pré - électorale á la phase postélectorale menant finalement á l'entrée subite ou progressive du pays dans le cycle infernal de la déstabilisation sociopolitique !
Telles sont les conséquences qui pendent sur la tète du Sénégal á cause seulement d'un désir effréné de conservation du pouvoir où de conquête du pouvoir : mais dans ce cas précis les constatations et conclusions de mes collègues - que je partage entièrement - sont unanimes pour désigner le pouvoir comme premier responsable - comme ce fut le cas pour Tandja , Gbagbo et autres Mugabe et Kibaki - alors que la mission régalienne et les engagements pris au devant des instances africaines invitaient davantage á initier toutes les mesures adéquates pour une organisation d'élections propres , transparentes et crédibles , aptes á rehausser la réputation du Sénégal et á apaiser ses populations !
La situation volatile qui prévaut, similaire sur de nombreux points á celle qui prévalait lors de la période pré-électorale ivoirienne , pose également, et á titre collatéral, le problème majeur de la sécurité physique des membres du Conseil Constitutionnel, que leur décision aille dans un sens ou dans l'autre : ce n'est pas le cas de Yao N'Dré qui nous interpelle cette fois ci, mais bien celui de Youssouf Bakayoko, Président de la CEI , contraint de se «réfugier» sous la couverture des forces des Nations Unies pour déclarer officiellement les résultats provisoires des élections .
Mais le Sénégal n'a pas de forces des Nations Unies et le souvenir de l'assassinat de Maitre Seye reste encore vivace dans les esprits des sénégalais!
Dieu fasse que la sécurisation des élections soit bien organisée selon les normes internationales et qu'elle soit impartiale, inclusive et destinée en premier lieu á la protection des populations …et de toutes les populations, toutes obédiences politiques confondues !
Par Alioune Diop, Colonel (Er) - Expert : Sécurité - Défense - Réinsertion -
Mail : aldiop30@gmail.com