le Journal des Journaux
Edition du 19 octobre 2007
TRANSMISSION DU POUVOIR DE PERE EN FILS
La société civile décrie et met des barrières
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | vendredi 19 octobre 2007
Les successions organisées entre le père et le fils au sommet de l’Etat ont constitué l’un des sujets phares abordés hier, jeudi 18 octobre, lors de l’atelier régional sur la gouvernance et la prévention des conflits en Afrique de l’Ouest organisé par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest/Ocde en partenariat avec la Cedeao. Les participants, ainsi que le conférencier, par ailleurs maître d’œuvre de la rencontre, ont beaucoup décrié ces pratiques. S’appuyant sur les protocoles qui régissent les Etats de la sous-région et de leurs expériences en tant qu’universitaires et membres de la société civile, Massër Diallo a indiqué dans quel cas il est limitativement possible mais aussi le travail que les organisations de la société civile et autres doivent mener pour l’éducation politique des citoyens.
Un président de la République remplacé par son fils ou sa descendance est une pratique à bannir foncièrement en démocratie. Depuis le décès de l’ancien président de la République du Togo, Gnasimbé Eyadéma qui a été aussitôt succédé par son fils, ce « vile » cas commence à fleurir dans la région ou à tenter certains chefs d’Etat de la zone Cedeao. L’atelier organisé par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’ouest/Ocde depuis mardi à Saly a été l’occasion pour les membres de la société civile de s’insurger contre de telles pratiques et à vouloir mettre des gardes-fou pour qu’elles ne se reproduisent plus.
Le chef d’unité gouvernance, dynamique des conflits, paix et sécurité du Club du Sahel et de l’Afrique de l’ouest, Massaër Diallo a estimé que le Togo n’est pas le seul exemple et que « la plupart de nos Etats, qu’ils s’agissent des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont enclins à cela, c’est-à-dire des réformes constitutionnelles calculées ayant un caractère partisan fonctionnalisant les règles du jeu au niveau du code électoral, au niveau de la Constitution de sorte qu’elle arrange la réélection du candidat au pouvoir ».
Dans certains cas, a-t-il ajouté, « les gens vont plus loin. Soit le président en place cherche à placer son proche, cela peut être ses proches du même parti, de la même famille ou même ces descendants ». Le maître d’œuvre d’atelier a ainsi précisé que « ce genre de chose est régi par un certain nombre de valeur. Tout le monde a le droit de se présenter, à prétendre à une compétition électorale ». Massaër Diallo a, à cet effet, donné l’exemple des Etats-Unis où Georges W Bush est devenu président de la République sans interférence de son père qui a eu à être chef d’Etat et après s’être bien débrouillé dans le jeu politique.
« Eviter de conserver le pouvoir de manière dynastique »
« Je considère aussi que sur cette même base, au Sénégal le Président en place où un autre président a le droit de voir son fils ou son neveu se présenter. Mais ce qui ne peut se passer nulle part c’est qu’on puisse créer les conditions que sa descendance puisse pérenniser un système politique. Qu’il s’agisse du neveu, du fils, du camarade, il faut que cela soit soumis au processus de validation constitutionnelle », a souligné le chef d’unité gouvernance, dynamique des conflits, paix et sécurité du Club du sahel et de l’Afrique de l’ouest/Ocde.
Pour lui, « ce qui n’est pas faisable, c’est qu’on puisse trouver des stratagèmes pour mettre quelqu’un en place simplement d’une manière dynastique, c’est contraire à la démocratie et les citoyens qui sont dans des systèmes démocratiques ne peuvent pas fonctionner comme cela. Cela ne peut pas faire avancer les choses ». Il a pensé que « même si cela se fait ailleurs, l’Afrique de l’ouest ne peut pas prendre de mauvais exemple ailleurs ».
Le professeur se veut plus légaliste et déclare sur la même lancée : « tout en ne bloquant pas le droit de tout citoyen à avancer vers ses chances, il faut que les chances soient égales en démocratie, que celui qui n’est le fils de personne, le neveu de personne ou le camarade de personne mais qui remplie les conditions puisse participer à la compétition, avoir ses chances et les résultats seront déterminés par le rapport de force démocratique. Donc pas d’exclusion dans un sens ou dans un autre ».
Massaër Diallo a, en outre, indiqué que « la démocratie est menacée par la ruse des acteurs politiques à trouver sur le chemin de l’histoire les moyens à reproduire leur domination. Or la démocratie ne peut être au service de la paix et de la construction du développement que si elle incorpore un principe qui permet de changer. Si les changements ne se font pas de manière démocratique, il y a un blocage qui peut susciter la violence ». La prévention de la violence consiste, selon lui, à rappeler que la démocratie ne doit jamais décourager la possibilité qu’il ait changement. Le maître d’œuvre de l’atelier a, par ailleurs, tenu à marteler que « la possibilité qu’il ait changement ne veut pas dire qu’il faut toujours renverser un pouvoir par un autre démocratique mais il faut que les règles du jeu soient respectées de sorte que nous ne piégeons pas la démocratie avec des systèmes qui sont d’ordre monarchique ou d’ordre despotique ».
L’Education des citoyens pour freiner la tendance
La meilleure lutte contre la transmission du pouvoir de père en fils dans une démocratie semble être l’instruction, l’éducation à la vie politique des citoyens. Cette mission incombe, selon le chef d’unité gouvernance, dynamique des conflits, paix et sécurité du Club du sahel et de l’Afrique de l’ouest/Ocde par ailleurs maître d’œuvre de l’atelier qui se déroule à Dakar et Saly depuis le mardi dernier sur la gouvernance et la prévention des conflits, aux organisations de la société civile, aux partis politiques et aux institutions. « Les citoyens, même s’ils ne sont pas instruits, ne sont pas bêtes. Quelqu’un peut ne pas savoir lire, ne pas avoir ce qu’on appelle l’instruction mais savoir ce qu’il veut », a déclaré Massaër Diallo qui poursuit ainsi qu’il « va de soi maintenant qu’un peuple non instruit, analphabète est un peuple malléable à volonté à la fois par l’ignorance, l’obscurantisme et par la peur et la pauvreté ». De son avis, ce sont quatre facteurs qui contribuent dans un contexte à affaiblir la démocratie.
Le maître d’œuvre de la rencontre d’expliquer qu’en outre, « même une personne alphabétisée qu’on tend un billet de banque, si elle n’a pas un niveau de conscience élevée, un système d’encadrement de son parti ou de la société civile, il va finir par flancher et préférer un billet de banque à la liberté de son bulletin de vote ».
Massaër Diallo ratisse large en indiquant qu’une « personne qui n’a pas du tout suffisamment d’autonomie peut considérer que son marabout doit décider pour lui alors que tous les deux sont égaux devant Dieu et devant la démocratie ». D’un autre côté, il enfonce le clou et affirme que « maintenant, les organisations politiques ont la ruse de vouloir jouer sur l’assujettissement idéologique, jouer aussi sur la condition économique et jouer sur l’ignorance ».
En revanche, a-t-il fait comprendre, « la société civile et les organisations qui se réclament de la démocratie ainsi que les institutions ont le devoir d’aller à contre courant de cela ». Ce n’est, selon lui, jamais gagné d’avance parce que, argumente le professeur et ancien acteur de la société civile sénégalaise, même si vous allez dans les pays développés, l’ignorance ou l’assujettissement idéologique ou culturel joue sur la liberté. « La liberté se conquiert à travers l’histoire en faisant reculer ces bornes là. Mais il va de soi que cela peut avancer et la citoyenneté doit permettre à chacun de savoir qu’il peut compter et que la décision dépend aussi de lui et qu’il doit faire en âme et conscience ce qu’il a librement choisi », a prodigué Massaër Diallo.
AUGMENTATION DU PRIX DE RIZ
Une mauvaise nouvelle pour les ménages
[Redaction Xalima.com] Dur, dur pour les ménages en ces temps qui courent… avec la flambée des prix de denrées alimentaires. Après l’augmentation de (...)
Redaction Xalima, jeudi 18 octobre 2007
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Dur, dur pour les ménages en ces temps qui courent… avec la flambée des prix de denrées alimentaires. Après l’augmentation de presque de plus de 20% sur la baguette du pain, les ménages enregistrent une autre mauvaise nouvelle.
En effet, selon des sources bien informées, le riz, aliment très choyé par les Sénégalais, va connaître une légère hausse. Selon nos informations, le prix du kilogramme de cette denrée alimentaire, toutes variétés confondues, va connaître des hausses supérieures à 10%. Et d’après nos sources, ces augmentations pourraient avoir dès aujourd’hui. Ce qui semble être cas même bizarre dans la mesure où l’État avait signé un accord avec le collectif des importateurs de riz au début du mois de juillet pour ne pas augmenter le prix de cette denrée alimentaire. Car les taxes à l’importation baissaient sur cet aliment de 10% et le collectif des importateurs s’engageait à appliquer cette importante mesure.
Pour l’heure, il est impossible qui de l’État ou du Collectif des importateurs qui n’a pas respecté son engagement au grand dam des populations sénégalaises qui n’en peuvent plus. Car en dehors du riz et du pain, les prix du carburant, d’électricité pour ne citer que ceux-ci ne cessent de flamber depuis quelques temps.
POUR SORTIR LE SENEGAL DE LA CRISE
La Ca 2007 déclare « incapable » le régime de Wade
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | vendredi 19 octobre 2007
La Coalition alternative 2007 (Ca 2007) dénie au pouvoir de Me Wade toute possibilité de sortie de crise. Pas qu’il n’a pas la volonté, mais ne dispose ni l’expertise ni les compétences nécessaires pour « sauver » un Sénégal malade, qui croupit sous le poids de la hausse répétée des prix de consommation courante. Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Madior Diouf, Massène
La Coalition alternative 2007 (Ca 2007) composée de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, du Rassemblement national démocratique (Rnd) du Pr Madior Diouf, du Mouvement pour le socialisme et l’Unité (Msu) de Massène Niang, du parti de l’indépendance et du travail (Pit) de Amath Dansokho, soutient que le régime libéral du Président Wade n’a ni l’expertise, ni les compétences pour trouver une solution (qui existe belle et bien selon elle) au coût très élevé de la vie.
Massène Niang du Msu, porte-parole du jour, souligne que les populations supportent difficilement la flambée des prix de consommation courante. Et pour lui, la souffrance actuelle des Sénégalais a une source : le train de vie élevé de l’Etat dont les 75% des recettes budgétaires qui l’alimentent, dit-il, proviennent des taxes supportées par les populations. Ce train de vie de l’Etat doit être sensiblement revu à la baisse, de l’avis des leaders de la Ca 2007, pour que les Sénégalais - dont les hausses répétées des prix de première nécessité grèvent le budget - puissent enfin goûter aux plaisirs de la belle vie.
Les leaders de la Ca 2007 ont aussi abordé les questions de l’école, du choléra et du monde rural.
Pour ce qui est de l’école, ils estiment que le régime de Me Abdoulaye Wade est en train de déstructurer les politiques de l’éducation et de la formation dans ce pays. Conséquences : des enseignants démotivés, la déperdition scolaire élevée, manque de débouchés pour les étudiants, avec à la clé l’université qui croupit sous le poids des sureffectifs et est devenue une voie de garage pour des générations.
Quant au choléra, point n’est besoin, selon Massène Niang, d’aller chercher les causes ailleurs. Pour la Ca 2007, c’est l’Etat qui n’a pas fait son travail, en ne mettant pas en place une politique sanitaire fiable, un système efficace d’évacuation des eaux usées. Et que dire du monde rural qui vit, selon le porte-parole de la Ca 2007, dans la hantise de l’écoulement des produits, fruits d’un dur labeur ?
En tous les cas « l’Etat doit arrêter le mensonge », fait remarquer Massène Niang qui revient, en guise d’exemple, sur le récent voyage du Premier ministre Hadjibou Soumaré à Paris pour rencontrer le Groupe Consultatif. « Ils ont fait croire que l’Etat du Sénégal va recevoir des bailleurs du Groupe Consultatif de Paris 2000 milliards de Cfa, mais cela est loin d’être la réalité. Car il y a des conditions à remplir et ce régime n’est pas capable de ficeler des dossiers à mêmes de convaincre les bailleurs pour décrocher des financements. Donc, ne vous attendez pas à avoir plus de 200 milliards sur les 2000 milliards annoncés en grande pompe », souligne le porte-parole du jour.
Concernant le dialogue Wade/opposition, le Ca 2007 soutient qu’il est dépassé et que l’urgence est d’instaurer un dialogue qui va rassembler tous les segments de la société, c’est le but des Assises nationales, rappelle Massène Niang. Et de dénoncer la « manipulation » du régime qui a tenté de diviser l’opposition en faisant croire que Moustapha Niasse est attendu au Palais pour rencontrer le maître des lieux.
Le porte-parole du jour a, par ailleurs, affirmé que la Ca 2007 n’a, pour l’heure, pris aucune décision en ce qui concerne les élections locales. La liberté est laissée aux partis d’étudier la question et de prendre une décision.
Réparation de l'aide à la presse : Walf traîne Bacar DIA en justice pour abus de pouvoir
Face à ce qu'il qualifie de ‘décision (du ministre de l'Information) qui heurte le bon sens, dépasse le seuil tolérable et frise l'arbitraire’, le groupe Wal Fadjri s'est résolu à saisir le Conseil d'Etat, devant lequel ses avocats vont déposer ce mercredi une requête en annulation de l'arrêté no 00645/ MINFO du 25 septembre 2006, portant octroi de subvention aux organes de presse au titre de l'année 2006.
Le groupe Wal Fadjri va, dès aujourd'hui, saisir le Conseil d'Etat d'un recours en annulation de l'arrêté du ministre de l'Information portant répartition du fonds d'aide à la presse pour abus de pouvoir de Bacar Dia.
Cela, en se fondant sur l'article 60 de la loi 96-04 du 22 février 1996 qui dispose que ‘l'aide apportée à une entreprise de communication est modulée en fonction de la régularité du titre, du nombre de professionnels qui y travaillent, du tirage, de la diffusion ainsi que des charges sociales’. Les avocats du groupe font remarquer dans leur recours que, dans sa politique de distribution de l'aide à la presse, ‘le ministre de l'Information a fait fi de cette disposition législative et pire encore, il l'a transgressé de manière grave et manifeste’. Aussi, rapportent les conseils du groupe de presse de Sacré Cœur, le ministre de l'Information s'est singularisé ‘en attribuant gracieusement l'aide dégagée par le législateur à des organes de presse qui ne paraissent plus, ne diffusent, en clair, n'existent plus !’ Ou encore ‘en attribuant des sommes sans aucune adéquation entre la consistance de l'aide et l'importance des organes aidés’. Et enfin ‘en omettant de manière injustifiée des organes de communication sociale parfaitement éligibles au régime de l'aide’.
Abusant des deniers publics du contribuable sénégalais et n'ayant cure des prescriptions du législateur, s'indignent les avocats de Wal Fadjri, l'autorité administrative s'est arrogée le droit de distribuer de l'argent à des organes qui ont disparu du paysage médiatique sénégalais. C'est le cas notamment de Taxi Le Journal ou encore de Santé Fm. Quand Walf Quotidien, constamment hissé par les sondages à la première place des quotidiens de 12 pages vendus à 200 F Cfa, bénéficie de 7 millions de francs Cfa au titre de l'aide à la presse, Le Courrier, classé avant-dernier dans tous les sondages effectués ces dernières années avec un taux d'audience de 0,6 %, obtient 8 millions de francs Cfa. C'est la même enveloppe que l'autorité administrative a affectée aux journaux Il est Midi et Le Messager. Ce dernier quotidien de la présidence de la République est cependant classé 13e dans le sondage, avec un taux d'audience de 1,8 %. Le plus cocasse, soulignent les avocats dans leur requête en annulation pour abus de pouvoir, c'est que le ministre a consacré à la radio Téranga Fm le même traitement que Sud Fm (9 millions de francs Cfa) et un meilleur traitement que Walf Fm (8 millions F cfa) bien qu'elle soit, dans tous les sondages réalisés en neuf années d'affilée, la chaîne numéro 1, au taux d'audience de 78 %. ‘Il est évident que ce minuscule organe (Téranga Fm) qui couvre à peine la seule région de Saint-Louis et est ignoré dans les sondages ne peut, en droit, être logé à la même enseigne que des radios de notoriété comme Walf Fm, Sud Fm ou Rfm’, soulignent les avocats dans leur requête.
A titre d'illustration d'organes omis de la liste des bénéficaires de l'aide à la presse, les conseils du groupe de Sacré Cœur relèvent que ‘le journal Walf Sports, qui est tiré à plus de cinq mille exemplaires, vendu à travers tout le pays et emploie plus de 10 professsionnels, n'a bénéficié du moindre franc au titre de l'aide’. Le ministre se contente d'écarter d'un revers de main Walf Sports et d'attribuer d'un trait de plume de 500 mille F Cfa à un journal qui ne bénéficie d'aucune notoriété (Football Mondial).
Mbagnick NGOM
Le diabète : Une maladie qui gagne de plus en plus du terrain
Le sang contient normalement du glucose. Ce dernier, apporté par l’organisme par l’absorption intestinale après la digestion des glucides alimentaires, est utilisé comme source préférentielle d’énergie par les cellules de l’organisme. Chez un sujet sain, la teneur en glucose du sang (ou glycémie) est relativement constante et égale à environ 1 gramme par litre (entre 0,85 et 1,15).
Le stockage du glucose
A) - L’organe de stockage : le foie
1°) - Les conséquences de l’ablation du foie : Un animal ayant subi l’ablation du foie, ne peut survivre que quelques heures pendant lesquelles on observe une chute progressive de la glycémie jusqu’à des valeurs provoquant des convulsions, le coma, puis la mort. La perfusion d’une solution glucosée accorde à l’animal quelques heures supplémentaires de survie ; l’hypoglycémie est donc bien la cause directe de la mort de l’animal perfusé. Par conséquent, en absence de foie, l’animal meurt car il est devenu incapable de maintenir sa glycémie à une valeur constante et normale. Conclusion : Le pancréas est un organe hypoglycémiant et intervient dans la digestion.
2°) - La fonction glycogénique du foie
Claude Bernard a découvert grâce à des expériences de dosage du glucose sanguin et à l’expérience dite ‘foie lavé’, que le foie est capable de pallier, en sécrétant du glucose, l’absence d’un apport alimentaire de cette substance. Cette fonction du foie qui consiste à produire du glucose et à le livrer dans la circulation sanguine est la ‘fonction glycogénique’. Le glucose provient de l’hydrolyse d’une substance qui représente sa force de stockage, le glycogène. Plus tard, Pavlov a précisé que le foie est le seul organe capable de restituer le glucose. Une autre capacité remarquable du foie est de pouvoir synthétiser du glucose, au cours d’un jeûne de longue durée, lorsque sa réserve de glycogène est épuisée.
B°) - L’équilibre entre les apports alimentaires et la consommation
Le foie est un organe fondamental dans la régulation de la glycémie. Au cours d’un repas sucré, il y a tendance à l’hyperglycémie : il stocke alors le glucose sous forme de glycogène : c’est la glycogénogenèse. En période de jeûne ou d’effort musculaire, il y a tendance à l’hypoglycémie : il restitue alors le glucose à partir du glycogène : c’est la glycogénolyse.
Nb : La quantité de glycogène que peut fixer le foie, est limitée. L’excès de glucose sanguin est alors accumulé sous forme de glycogène dans les muscles ou stocké, après transformation en lipides, dans les graisses du tissu adipeux. La constance de la glycémie résulte d’un équilibre entre les variations possibles de la consommation cellulaire et des différentes formes de stockage. Ce système s’établit à partir de deux systèmes antagonistes : - un système hypoglycémiant : stimulation de la mise en réserve du glucose et baisse de la glycémie.
- un système hyperglycémiant : stimulation de la libération du glucose et augmentation de la glycémie.
C) - Le rôle du pancréas
Le pancréas agit sur la glycémie en sécrétant dans le sang une hormone appelée insuline qui agit sur le fonctionnement de tissus organiques. Cette insuline véhiculée par le sang agit : - au niveau du foie : l’insuline stimule la transformation du glucose en glycogène
- au niveau des muscles : elle stimule la glycogénogenèse et la glycolyse - au niveau des cellules utilisatrices de glucose : l’insuline augmente la perméabilité membranaire au glucose favorisant ainsi sa perméabilité.
D) - Les différents types de diabète
1°) - Le diabète insulino-dépendant : ou de TypeI On l’appelle aussi diabète maigre ou diabète juvénile. Il y a une hyperglycémie. Ce type de diabète serait dû soit à une absence, une insuffisance ou une atrophie des cellules bêta des îlots de Langerhans. L’âge de début varie généralement de quelques mois de vie jusqu’à environ 35 ans. Les symptômes
Ce type de diabète s’accompagne d’une soif intense, d’une miction fréquente, d’une fatigue presque permanente, d’une perte de poids significative et d’une faim exagérée. Son début est brutal.
2°) - Le diabète insulino-résistant : ou de TypeII On l’appelle aussi diabète gras ou encore de l’âge mûr. Il y a hyperglycémie, mais pas toujours glucosurie. Ce diabète présente avec le diabète maigre deux différences essentielles : Les injections d’insuline n’améliorent pas le diabète et les îlots de Langerhans sont intacts et sécrètent normalement de l’hormone.
Les causes doivent être cherchées ailleurs : - dénaturation ou activation de l’insuline par une substance dans le sang, - altération des récepteurs insuliniques ou diminution de leur nombre sur les cellules cibles, - défaut de la transmission du message insulinique au niveau de la cellule cible, anomalie du métabolisme du glucose.
Les symptômes
Son apparition est très lente, sa phase de latence tournerait autour de 10 ans. Ce type de diabète se reconnaît par une soif intense, une miction fréquente, une faim exagérée, une vision trouble, des infections fréquentes, une guérison lente des coupures et des plaies.
3°) - Le diabète gestationnel : L’insuline produite par le pancréas a pour rôle de réguler le taux de sucre dans le sang. Dans certaines grossesses, les hormones sécrétées par le placenta perturbent la capacité du corps à utiliser l’insuline.
Habituellement, lors d’une grossesse, le pancréas augmente la fabrication et la production d’insuline pour maintenir la glycémie à un niveau normal.
Cependant, lorsque cette insuline additionnelle n’est pas sécrétée par le pancréas chez certaines femmes enceintes, il y a apparition d’un diabète dit gestationnel.
E) - Les facteurs favorisants
- les facteurs héréditaires : lorsque l’un des parents est atteint de diabète
- l’obésité
- le stress prolongé
- l’infection virale ou la prise de certains médicaments
- l’affection pancréatique, surtout par l’alcool
- l’hypertension artérielle plus souvent pour le diabète gestationnel
F) - Les complications
Le diabète entraîne un rétrécissement des petits vaisseaux sanguins (capillaires) dans l’ensemble du corps : plus le taux de sucre dans le sang est élevé, plus les capillaires se rétrécissent, les vaisseaux véhiculent moins de sang, ce qui compromet la circulation. Les troubles circulatoires déclenchent à leur tour d’autres complications liées à un diabète mal géré : maladie rénale, cicatrisation très lente et trouble des pieds et de la vue.
Le diabète modifie également le métabolisme des matières grasses, augmentant le risque d’accumulation de plaque de cholestérol sur les parois des vaisseaux sanguins. C’est dire que les patients diabétiques sont particulièrement menacés par les maladies cardiaques.
G) - Trois dangers qui menacent les diabétiques
On note trois risques importants et potentiellement dangereux associés au diabète : - l’hypoglycémie : elle survient lorsque le taux de sucre est trop faible : elle s’accompagne de maux de tête, de confusion, d’agressivité, ou de perte de conscience.
- l’hyperglycémie : elle survient lorsque le taux de sucre sanguin est trop élevé. Les symptômes bénins de l’hyperglycémie sont les mictions fréquentes, l’augmentation de l’appétit, la soif, la vision brouillée, les étourdissements. L’hyperglycémie est parfois asymptomatique. Les symptômes graves de l’hyperglycémie sont la perte d’appétit, les crampes, les nausées, les vomissements, la déshydratation, la fatigue, le souffle court et le coma. Les blessures et les plaies s’infectent rapidement chez les personnes souffrant de diabète.
Que faire ?
Utilisez un complément alimentaire : vitamine B6 (chou, gombo, oignon, navet, petit pois), vitamine C et E (magnésium, manganèse, phosphore, zinc), les acides gras de type oméga3 et oméga 6. L’ail de même que le concombre diminue le sucre. Alors que la décoction des feuilles du laurier aide l’organisme à utiliser plus efficacement l’insuline. Le thé vert contribue aussi à réduire le taux de sucre dans le sang.
Consommez également plus de fibres : elles contribuent à réguler la fonction intestinale et aident à réduire le taux de cholestérol dans le sang. Nb : Beaucoup d’autres plantes médicinales aident aussi à maintenir à la normale, le taux de sucre dans le sang.
Serigne Samba NDIAYE Tradipraticien-Phytothérapeute www.sambamara.com
PROJECTION 2007-2010 - LE PREMIER MINISTRE SENEGALAIS HADJIBOU SOUMARE DEVANT LE CLUB DE PARIS : L’Etat cherche une perfusion de 1 900 milliards
Après le discours d’ouverture du Premier ministre hier à la rencontre entre le gouvernement et les bailleurs de fonds, la Commission européenne n’y (...)
Redaction Xalima, Webmaster Xalima.com, jeudi 4 octobre 2007
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Depuis avant-hier matin, la quasi-totalité du gouvernement passe un grand oral à Paris. Devant les bailleurs de fonds, l’équipe conduite par le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré tente de convaincre que le Sénégal est dans le timing de ses engagements en matière de développement. Ainsi, au bureau de la Banque mondiale à Paris, ils ont présenté à leurs mécènes les différentes stratégies mises en place pour le développement du Sénégal. Le successeur de Macky Sall a notamment défendu que les 580,7 milliards de Cfa (sur un engagement de 840 milliards de francs) qui ont été mobilisés par les partenaires au service de notre développement, ont permis de « renforcer la prise en charge des besoins des groupes défavorisés et d’améliorer les conditions d’accès des populations aux services sociaux de base. Les indicateurs macro-économiques ont globalement évolué de manière conforme aux critères de convergence de l’Uemoa ».
Qu’à cela ne tienne, les partenaires n’ont pas manqué de relever des écueils dans la stratégie mise en place par les dirigeants sénégalais. Hier, la Commission européenne, qui est un partenaire de longue date de notre pays, a été l’un des partenaires les plus critiques à l’endroit de la délégation sénégalaise. Pour elle, le tableau présenté par la bande à Soumaré n’est pas si reluisant qu’elle veut le faire croire. Si le représentant de cette institution s’est réjoui des « grands investissements annoncés dernièrement », il s’est, en revanche, montré très préoccupé vis-à-vis des facteurs inéluctables pour le
eloppement de notre pays.
En effet, dit-il, « au-delà de ces grands projets, le développement du Sénégal passera par le développement d’un réseau d’entreprises petites et moyennes, qui offriront de l’emploi à une jeunesse encore désespérée ». En clair, la Commission européenne, à l’instar de tous les partenaires qui ont apporté leur contribution dans la réflexion hier, considère que le Sénégal doit inéluctablement encourager et faciliter les initiatives privées. Dans cette perspective, la Commission européenne rappelle que « les conditions des marchés du travail devront être améliorées, les coûts de production réduits, les infrastructures développées et d’une manière générale, un environnement propice au développement du secteur privé devra encore être mis en place ». Tous ces facteurs font partie des engagements exprimés par le gouvernement dans le cadre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp). Mais la piqûre de rappel du partenaire européen a tout son sens. Rien n’indique, à ses yeux, que le Sénégal a respecté les engagements qu’il a pris.
Selon la Commission , le discours l’emporte sur les actes. Pour ne pas dire que l’on ne fait que parler. Et son représentent, Manuel Lopes Blanco, d’interpeller directement Cheikh Hadjibou Soumaré : « Monsieur le Premier ministre, au moment où nous avons rédigé cette intervention, je me suis souvenu du discours fait par la Commission au cours du Groupe Consultatif de 2003, auquel j’avais participé en tant que chef de la Délégation de la Commission européenne à Dakar à l’époque. Je dois vous avouer en le relisant, que j’ai eu la désagréable surprise de découvrir que beaucoup du discours prononcé à l’époque est encore d’actualité. » En guise d’exemple, le fonctionnaire international a notamment souligné le fait que le Sénégal s’était engagé à mettre en place une revue annuelle du Dsrp intégrée dans le cycle annuel budgétaire. « C’est toujours d’actualité », ironise t-il.
Sur la litanie de projets chantés par Hajibou Soumaré, la Commission rétorque : « Ce qu’il nous importe d’appuyer, c’est l’ensemble de l’action du gouvernement et non une liste de projets. Le Dsrp, qui dans votre entendement inclut la Sca (Stratégie de croissance accélérée) et dont la réussite sera jugée par l’évolution des indicateurs qui y sont attachés, doit refléter l’ensemble des actions du gouvernement. L’instrument principal de sa mise en œuvre est le budget de l’Etat dans sa globalité. »
Il faut dire que la Commission européenne, conformément à son engagement, épaule le Sénégal dans le cadre de ce programme. Pour ainsi appuyer le Dsrp, elle octroie une aide budgétaire à notre pays. Elle envisage d’ailleurs de mobiliser plus de 50% du 10e Fonds Européen de Développement (2008- 2013). Mais, prévient le représentant de la Commission , « l’aide budgétaire ne consiste pas à donner de l’argent au Trésor, quelle que soit la politique menée par le pays bénéficiaire. C’est la raison pour laquelle il est essentiel de renforcer et structurer les échanges avec le gouvernement sur sa politique ».
Hier, la Commission n’a pas manqué d’égratigner la gestion des finances publiques au Sénégal. Les scandales financiers à répétition ces dernières années, sont passés par-là. « Beaucoup d’efforts restent à faire en particulier en matière de marchés publics, de suivi de l’exécution et de contrôle budgétaire », martèle son représentant. Avant d’ajouter : « Le récent exercice Pefa montre les faiblesses auxquelles le Sénégal doit remédier. »
Dans son intervention, le représentant de la Commission a également donné la position de son institution sur d’autres préoccupations sénégalaises mais qui ne figuraient pas dans l’ordre du jour de cette session. Il en est ainsi de la situation en Casamance, de la question de la décentralisation, celle de l’eau et l’assainissement. Sur tous ces sujets, il a exprimé le souhait de voir, à l’issue de cette rencontre, le Sénégal s’engager sur la résolution de ces sujets.
La réunion entre le gouvernement et les bailleurs de fonds a pris fin hier après-midi. Mais la Commission européenne a été catégorique : « Le succès de ce Groupe consultatif se mesurera dans l’élan qu’il saura susciter, dans les changements qu’il saura provoquer à Dakar dans le dialogue politique entre le gouvernement et ses fidèles partenaires et dans la mise en œuvre effective d’une politique transparente agissant en faveur de la croissance et de la réduction de la pauvreté.
Source © : le quotidien
SENEGAL-ASSEMBLEE NATIONALE-ANOCI
Doudou Wade nie à Macky Sall tout pouvoir de convoquer Karim Wade
jeudi 18 octobre 2007, par Nettali /
NETTALI - Le président du groupe parlementaire libéral soutient que le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, n’a jamais convoqué le patron de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), Karim Wade. Doudou Wade, s’exprimant sur les ondes de RFM, se fonde sur l’article 44 du Règlement intérieur de l’institution parlementaire, pour faire savoir que son président n’a pas pouvoir de convoquer une Agence nationale.
« Encore non, encore non. Non. Le président de l’Assemblée nationale ne peut pas adresser une lettre à une autorité gouvernementale, sauf, je dis bien sauf, le ministre chargé des Relations avec les Assemblées. Le président de l’Assemblée n’a pas le pouvoir de demander à Karim : venez à…non, à aucun responsable d’une institution nationale, aucune Direction nationale (…) Vous n’avez jamais entendu d’ailleurs à l’Assemblée nationale un Directeur prendre la parole à des plénières, parce qu’ils ne sont pas autorisés à le faire et ne peuvent pas le faire.
L’Assemblée, par le canal de son président, peut adresser une lettre au gouvernement, pour demander qu’un fonctionnaire puisse venir pour consultation… », argumente Doudou Wade, président du groupe parlementaire « Libéral et démocratique ». Le groupe parlementaire « Démocratie et progrès », lui, dit ne pas être au courant d’une quelconque convocation de l’Anoci, parce que n’ayant pas été saisi.
Cependant, sur le principe, un des membres de ce groupe de députés de l’opposition parlementaire trouve normal que la représentation nationale auditionne l’Anoci. « Absolument, je dois dire simplement qu’en ce qui me concerne, je pense avoir assisté donc à toute les réunions du Bureau. Je ne pense pas que nous ayons été quelque part saisis autour de ce problème-là. Il faut dire que depuis la Korité , il y a un ralentissement des activités réelles au niveau de l’Assemblée nationale. Ce que moi j’ai entendu, c’est ce que les uns et les autres ont dit à gauche et à droite. Je ne pense pas que l’on puisse se fonder là-dessus », admet le député Cheikh Bamba Dièye, leader du Fsd/Bj. J
Cependant, M. Dièye pense « tout simplement que si cela devait se faire, ce serait une chose absolument intéressante pour aussi bien l’Assemblée nationale que le peuple sénégalais, parce que je pense que l’Anoci a beaucoup de responsabilités dans le pays, au-delà même de l’Oci. Je pense qu’il serait intéressant que la représentation nationale puisse être informée. C’est tout à fait normal que l’Assemblée nationale puisse auditionner l’Anoci, le Port et toute autre structure qui, aujourd’hui, gère de l’argent. Et à ce niveau-là, je ne sais pas encore par quel bout cela se fera, mais je suis très disposé à cela et je pense aussi que les Sénégalais le sont et ce serait intéressant de la part de l’Assemblée, de la part de l’Anoci, que l’on montre suffisamment de volonté pour éclairer l’opinion publique et les Sénégalais en général, sur quelque chose qui intéresse chaque Sénégalais aujourd’hui », plaide-t-il.
L’Anoci prête à déférer à la convocation
En tout cas Abdoulaye Baldé, second de Karim Wade à l’Anoci, déclare qu’ils sont prêts à déférer à la convocation des députés. « (…) Nous avons abordé la question de la convocation de l’Anoci au niveau de l’Assemblée nationale.
Les membres du Conseil (de surveillance) se sont exprimés sur la question et ont pris acte que la présidence et la Direction exécutive veulent répondre positivement à la convocation de l’Assemblée nationale. Mais les membres du Conseil ont subordonné tout cela au respect des principes législatifs en vigueur », a soutenu le Directeur exécutif Abdoulaye Baldé, à la suite de la réunion du Conseil de surveillance de l’Anoci.
PROTESTATION - Marche des Ong dans les rues de Dakar : Des pas contre la pauvreté
Plus de 4000 personnes ont marché hier dans les rues de Dakar pour la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales. Mais aussi pour attirer l’attention des gouvernants sur le fait que les Omd ne seront pas atteints.
Ses jambes tiennent à peine sur le perron du stadium Marius Ndiaye. Elle a, également, la voix cassée. Bref, la fatigue se lit sur son visage. Mais, c’était pour une noble cause : la lutte contre la pauvreté. Car, Mme Woré Gana Seck, présidente du Congad, à la tête de plus de 4000 personnes, a arpenté les rues de la capitale pendant plus d’une heure pour «attirer l’attention des gouvernants sur la situation de la pauvreté au Sénégal».
Ce 17 octobre, Journée mondiale de lutte contre la pauvreté, a réuni plusieurs Organisations non gouvernementales (Ong) dans les rues de Dakar pour protester «contre ce fléau» qui affecte plus «67 % de la population sénégalaise», d’après l’Ong Caritas. En plus de cette Ong chrétienne, il y a eu les membres de l’Action mondiale pour la lutte contre la pauvreté (Amc), le Programme d’appui à la réduction de la pauvreté (Parep), Oxfam et des Jeunes éclaireurs qui ont bravé le chaud soleil de l’après-midi d’hier pour déboucher sur le Boulevard Dial Diop, l’avenue Bourguiba avant de rallier le stadium Marius Ndiaye après le rassemblement de la place de l’Obélisque.
A travers cette masse de marcheurs, il y avait toutes les catégories de personnes qui sont venues «apporter leurs contributions» afin lutter contre la pauvreté. De loin on peut apercevoir la tignasse hirsute du rappeur Pacotille, qui a trempé ses «ticks-ticks» sur l’asphalte pour «apporter sa contribution d’artiste à la réussite de cette marche». «C’est une initiative noble. Il nous faut davantage de solidarité, d’entraide pour essayer de lutter contre la pauvreté. Les gouvernants ont la responsabilité d’aider les populations à bien manger, de garantir aux enfants le droit d’aller à l’école. Chaque personne a le droit d’avoir le minimum pour vivre en paix», plaide le rappeur.
A l’arrivée au stadium Marius où des centaines d’enfants attendaient les marcheurs éreintés, la présidente du Congad, initiatrice de la marche, a demandé aux Etats «de lutter davantage contre les disparités et les inégalités sociales et sensibiliser que les Objectifs du millénaire ne seront pas atteint». «Il y a certes des avancées en matière d’éducation, de santé, de l’environnement. (Mais) il y a encore des choses à faire. Il y a plus de 80 % de ruraux qui n’ont pas accès à l’assainissement. Il faut leur assurer la sécurité alimentaire, assurer le bien-être de leurs familles et à manger», demande-t-elle.
Pour le secrétaire général de l’Ong Caritas, cette marche «constitue un lobbying pour attirer l’attention de nos gouvernants sur la situation de nos populations. C’est une stratégie d’éveil pour réduire les inégalités sociales, rétablir la justice sociale et éliminer la pauvreté», dixit l’Abbé Ambroise.
Bocar SAKHO
SITUATION NATIONALE - Annonce de l’augmentation des prix du pain et de l’électricité : Le Rta-S appelle les populations à la mobilisation
Le Secrétariat politique du Rassemblement des travailleurs africains-Section Sénégal (Rta-S) s’est réuni en séance ordinaire, le 15 octobre 2007, avec au menu la hausse annoncée des prix, l’interpellation du journaliste Moussa Guèye, l’avenir des travailleurs de Sdv (Bolloré) et la question foncière à Dakar Dem Dikk. El Hadj Momar Sambe et ses camarades dénoncent particulièrement l’augmentation annoncée des prix du pain et de l’électricité.
«La hausse annoncée des prix des denrées et services, comme le pain et l’électricité, est irrecevable et insoutenable pour les populations déjà lourdement éprouvées par le coût exorbitant de la vie», déclare le Rta-S qui fustige de telles mesures et, pour qui, «c’est à l’Etat budgétivore de réduire son train de vie» pour répondre à la forte demande sociale. Cela, alors même que «Wade multiplie ses libéralités en direction de journalistes et imams à l’effet de leur faire assumer ses politiques» prétextant soutenir la profession et l’organisation du sommet de l’Oci. Le Rta-S «appelle les forces démocratiques (…) à rejeter de telles mesures et à se mobiliser pour dire non».
Par rapport à l’interpellation du journaliste Moussa Guèye, Momar Sambe et ses camarades déclarent être très préoccupés «par les nouvelles pratiques de la police politique de Wade», avec l’arrestation du directeur de publication de L’Exclusif qu’ils assimilent «à du kidnapping». Pour le Rta-S, qui «dénonce avec la dernière énergie cette répression-intimidation d’un journaliste dans l’exercice de ses fonctions», «c’est là, après les différents actes répressifs posés par Wade contre Sud FM, Madiambal, la Première FM , un fait de plus qui révèle toute la politique de négation de la liberté d’expression au Sénégal».
Par ailleurs, le Rta-S se soucie du sort des travailleurs de Sdv Bolloré, après la signature des accords entre le gouvernement et les dirigeants de Dubaï Port World, car des milliers d’entre eux «risquent, à terme (dans trois mois) de perdre leurs emplois». Il s’est indigné de «la boulimie insatiable du pouvoir qui a jeté son dévolu sur les terrains de Dakar Dem Dikk (plus de 4 hectares )» et soutient la lutte des travailleurs qui refusent «l’aliénation de leur patrimoine foncier».
S. DIOP