Mobilisons nous
Mobilisons nous pour imposer à WADE un Programme d’urgence spécial de lutte contre les inondations.
Les Sénégalais sont outrés et scandalisés devant l’insouciance et le comportement irresponsable du Chef de l’Etat et son Gouvernement, face à l’ampleur du désastre humain et matériel qui sévit dans la Banlieue de Dakar et dans certaines localités de l’intérieur du pays, comme MBOUR, KAOLACK, NIORO, KAFFRINE etc..
C’est ainsi que, depuis plusieurs semaines que les populations de ces localités nagent sous les eaux de pluies avec des collectivités locales qui épuisent en vain leurs maigres ressources pour faire face, le Chef de l’Etat , en vacances dorées entre la Suisse et la France, refuse de mettre à leur disposition le « Fonds spécial de lutte contre les inondations » doté de 02 milliards de Frs CFA dans la Loi de Finances 2009.
Cette attitude du Chef de l’Etat n’est rien d’autres que la mise en œuvre de sa volonté de punir les populations d’avoir porté massivement des membres de l’opposition à la tête de ces localités, lors des élections régionales et locales du 22 Mars 2009.
Mais son espoir de voir les populations, dans ce malheur, se retourner contre ces nouveaux élus, s’est vite évaporé devant la prise de conscience des populations de son jeu macabre bassement politicien.
Cette prise de conscience a été confortée par les récentes révélations sur l’ampleur du gaspillage du peu de ressources dont dispose le pays, à travers le montage financier autour de la « Statut » des Mamelles, le livre de LATIF Coulibaly sur la gestion de l’ANOCI, et les folies dépensières du Chef de l’Etat et des membres de son Gouvernement en vacances à l’Etranger.
Rien que pour le Chef de l’Etat, la Presse révèle que 725 millions ont été déjà gaspillé en Suisse et en France pour son confort, au même moment où il a diminué la dotation budgétaire du « Fonds de solidarité national » de 850 millions en 2008 à 500 millions en 2009.
Face à la colère grandissante des populations jetées dans les ténèbres par les délestages intempestifs de la Sénélec, le mécontentement populaire a vite atteint son comble face au silence assourdissant d’un Premier Ministre incapable, en l’absence du Chef de l’Etat, de faire face au désastre que vivent les populations. C’est donc la peur au ventre qu’il avait décidé de reporter sa visite dans la banlieue, alerté qu’il était, par les Renseignements Généraux de « l’ « accueil » que les populations lui réservaient..
C’est à la suite de cela que le Gouvernement a déclenché le Plan ORSEC, qui est le véritable responsable de la lutte contre les inondations, malgré les tentatives politiciennes du Chef de l’Etat de transférer cette responsabilité aux Collectivités locales, en violation flagrante du Décret 2008-211 du 4 Mars 2008, portant création de la « Plateforme nationale de Réduction des Risques et Catastrophes » .
Mais la déception des populations atteint son paroxysme à l’annonce de 2 milliards pour financer le Plan ORSEC, là où, pour réfectionner le Bureau de son fils qui est le Président de l’ANOCI, 750 millions ont été dépensés, et pour ses vacances, 725 millions, soit un total de près de 1,5 milliards !
Même par rapport aux inondations de 2008 où 6 milliards ont été dépensés pour le Plan ORSEC, les 2 milliards de cette année ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer. Les populations, en l’acceuillant par la suite par des huées, lui ont signifié de très belle leur indignation tout en leur exprimant leur exigence de les sortir de l’eau dans les lus brefs délais.
Pour toutes ces raisons, il est impératif de mettre en place un vaste mouvement de solidarité avec ses populations, pour obliger le Chef de l’Etat à renter immédiatement pour mettre en place un « Programme d’Urgence Spécial » pour faire face aux inondations dans toutes les localités sinistrées.
Pour ce faire, l’argent existe el et bien Il faut juste s’organiser et se mobiliser le plus largement possible pour imposer une évaluation, sans délai, des dépenses effectuées sur les 8,5 milliards prévus dans le budget 2009 pour « l’acquisition et la construction de postes diplomatiques », des 10 milliards pour « le Festival mondial des Arts nègres », et des 2,7 milliards pour « l’acquisition d’immeubles et de terrains » par l’Etat.
Le reliquat disponible de ces dotations budgétaires doit être l’objet d’un virement de crédit, pour renforcer le financement interne du Plan ORSEC, tout en s’adressant à la communauté internationale pour un soutien d’urgence.
L’évaluation des reliquats disponibles et le virement de crédit sont des prérogatives exclusives du Chef de l’Etat. Son retour immédiat doit donc être exigé pour la mise en place d’un Programme d’Urgence Spécial contre les inondations.
Ibrahima Séne
PIT/SENEGAL