Non-assistance à entreprise publique en dange
SOS : Non-assistance à entreprise publique en danger
Le consensus réalisé sur l'arrêt des gaspillages et scandales qui rythment le fonctionnement du Cosec depuis près de neuf ans n'ayant pas été respecté, je ressens comme une obligation ardente le devoir de lancer cet appel pour sauver cette entreprise publique à genoux et pourtant naguère prospère et dynamique. Je veux parler du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Les gaspillages et scandales ont noms :
1 - Dépenses de près de 40 milliards dans le total mépris des textes qui régissent cette entreprise publique soumise à la loi 9007 du 26 juin 1990.
2 - Salaire mensuel de plus de 10 millions de francs au Directeur général.
3 - Une indemnité mensuelle de 3,5 millions au président du Conseil d’administration (Pca).
4 - 500 000 F de jetons de présence à chaque administrateur et pour chaque réunion.
5 - 2 000 litres de carburant de dotation mensuelle au Directeur général et au Pca.
6 - Soins médicaux et transfert en Europe aux frais du Cosec pour les principaux dirigeants.
7 - Près de 200 millions dépensés dans le cadre d'un ‘départ volontaire’ en vue d'une prétendue réduction d'effectifs pléthoriques. Le résultat fut que la plupart ou tous les postes ainsi libérés ont été aussitôt pourvus par des amis et des militants
8 - ‘3 milliards dépensés pour rien’ selon les propres termes du Premier ministre (journal le Témoin n° 954 du 1er Juillet 2009) dans un projet bidon de ‘bateaux-taxis’. Les rafiots acquis auraient entraîné la perte de plusieurs vies humaines (une autre catastrophe type ‘Joola’) s'ils avaient été mis en exploitation en mer.
9 - Vente de 4x4 et 406 à de hauts fonctionnaires à des prix ridicules et à crédit (200 à 300 000 francs l'unité). Ces ‘cadeaux’ ont été offerts aux représentants du Contrôle financier et du ministre de l'Economie et des Finances au Conseil d'administration.
Il y a aussi les nombreuses prises en charge en transport et en frais de mission de personnes étrangères au Cosec pour des déplacements n'ayant aucun lien avec les missions de cette entreprise qui a le statut d'établissement public (donc démembrement de l'Etat). Ces faits graves ne sont pas nouveaux. Car je les dénonçais déjà en juillet 2007 par des correspondances adressées au président du Conseil d'administration (23 et 27 juillet 2007) et au ministre de l'Economie maritime (5 septembre 2007), mais aussi par lettre du 24 février 2009 au Pca, par lettre du 12 mai 2009 adressée à tous les administrateurs du Cosec et par lettre confidentielle du 14 août 2009 adressée à Monsieur le Premier ministre.
Malgré ces nombreuses mises en garde, les scandales persistent, voire s'intensifient. Le résultat est inéluctable : la disparition prochaine du Conseil sénégalais des chargeurs par la faute de son Conseil d'administration, de sa Direction générale et, bien entendu, par celle de tous les responsables de ce pays qui en sont dûment informés et qui se taisent pour des raisons qui leur sont propres. Il faut mettre un terme à ce gâchis innommable !
Dans une très prochaine contribution ; si cette situation persiste encore, je rendrai publiques toutes les correspondances rappelées ci-dessus pour que nul n'en ignore. Car il faut sauver cette grande entreprise publique et ses agents. La responsabilité de tous ceux qui sont investis de la moindre autorité pour mettre un terme à cette dilapidation de ressources nationales est engagée si le Cosec venait à disparaître par la faute de ses actuels dirigeants.
Saliou SARR Administrateur civil en retraite c.kms@hotmail.fr