arrêtez le cirque !
Les enfants mendiants : arrêtez le cirque !
Les enfants talibés mendiants à Dakar, au Sénégal sont 9.000, 500.000, 1.000.000 ? Personne ne sait. Chaque étude fournit ses chiffres. Les Sénégalais ont fini de s’émouvoir de la situation de ces enfants. Ils sont exploités, réduits à la mendicité par des maîtres d’écoles coraniques peu regardants. Soit. Mais ce qui ne s’écrit presque pas, c’est la multitude d’Organisations non gouvernementales, (Ong), d’associations de toutes natures qui font des talibés mendiants leur fonds de commerce. Mais aussi, un Etat du Sénégal passif qui assiste à «cet esclavage des temps modernes».
Les Ong et associations occupent des locaux (leur siège) superbement fleuris, climatisés. Leurs talibés sont sous le soleil, ils marchent à longueur de journée. Les dirigeants de ces organisations (sur les projets déposés pour «sauver les talibés») se taillent des salaires confortables et disposent d’une assurance médicale. Leurs talibés cherchent 400 francs Cfa par jour pour le marabout et, tombent fréquemment malades, ne se soignent pas. La progéniture de «ces développeurs sociaux» fréquente les écoles «normales», françaises, bilingues de préférence. Leurs talibés n’arborent pas les uniformes de ces écoles prestigieuses mais des haillons. ! Oui, l’école n’est qu’une reproduction sociale : les fils de «riches» et de privilégiés vont continuer à «gouverner» les badolos, pauvres et en difficulté ! Un prétexte pour une «mafia» d’experts et de développeurs pour …travailler. ! Se remplir les poches. !
Pour mieux engloutir l’argent des projets les «experts» en «talibélogie» se retrouvent dans des hôtels pour des séminaires et rencontres arrosés de per diem, de copieux repas, pauses café et de… vin, (astafiroulah) cherchant ainsi les voies et moyens pour sortir les enfants mendiants de leur situation. Au nom de... Dieu Qui, d’ailleurs reconnaîtra les siens. Leurs talibés n’ont jamais goûté à un croissant chaud ! De leurs conclusions, ce sont des sensibilisations, ce qui est plus simple ! La presse (complice ?) est convoquée pour couvrir les événements de distributions de vivres, de matériels à des «daaras». Ou des conférences de presse pour montrer les «actions en faveur des talibés». Les reportages et autres articles de presse sont envoyés aux «financeurs» nord américains ou européens pour montrer ce qui est fait sur le terrain. La presse est manipulée. !
Dans cette affaire, les véritables responsables de cette situation des enfants mendiants sont les associations et les Ong. Pour la simple raison que c’est leur raison d’être. Il faut arrêter l’hypocrisie. La bataille est politique. Les parents ont le droit de choisir pour leurs enfants un enseignement religieux, islamique. L’Etat du Sénégal a l’obligation de mettre en place les structures adéquates, en recrutant des enseignants qualifiés. Comme pour l’école française ! Ainsi, les «marabouts» ou «serignes» qui seraient enclins à utiliser les enfants pour la mendicité répondront de leurs actes devant la justice des hommes en attendant celle de Dieu.
L’Etat du Sénégal est interpelé. Les Ong, associations doivent jouer leur véritable rôle : attaquer l’Etat du Sénégal devant les tribunaux nationaux et internationaux aux motifs de la mise en danger de la vie d’autrui (des enfants mendiants), de complicité de pratiques esclavagistes, et de crime contre l’humanité. Toute autre démarche relève de la mystification. Que signifie un 20 avril, journée du talibé ? Rien que du folklore. Précisément, cette journée ne devrait pas avoir lieu, car, des enfants talibés mendiants à longueur de journée ne doivent pas exister.
Samsédine FAYE / soulfaye@hotmail.fr