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& la règle en matière électorale

Je dirais à ta mère… Karim  
Par | | jeudi 6 mars 2008  
 
Karim, je dirais à ta mère que tu as échoué. Que tu auras échoué là où l’échec était plus difficile que la réussite, tellement tu avais tout entre les mains. A ta mère, je dirais que pendant quatre longues années, tu as eu à ta disposition toute l’administration d’un pays, au point qu’on a dit de toi que tu étais le vice-président, ce qui revenait à dire le moins, tant ta puissance est celle d’un chef d’Etat.. africain, ton père de président apparaissant comme le vice-président…. 
Au contraire de l’assertion publique de ton papa, restée vivace dans la mémoire des Sénégalais, tellement elle était choquante, moi je dirais à ta mère Viviane que malgré les multiples reports, tu as été obligé, suprême preuve d’échec, de te rabattre sur le Méridien Président pour accueillir les hôtes du sommet. 
Je dirais à ta mère Karim que tu as échoué, malgré la faramineuse somme de plus de 100 milliards de francs dont tu as disposée. Je lui dirais que tu as échoué, aucun n’ouvrage n’ayant été achevé à temps. 
Puisque tout autour de ce sommet a été conçu pour que les réalisations y afférents soient pour toi un piédestal vers le sommet de l’Etat, je dirais à ta mère que tu as fait la preuve de ton incurie. 
Un pays et toute son administration ont été pendant quatre ans à ta disposition, les courtisans rivalisant de zèle pour anticiper tes moindres volontés ; le parti politique de ton pays a été sabordé pour que toutes les structures se mettent en colonne au garde-à-vous pour toi ; le budget de l’Etat t’a été ouvert comme un bas de laine personnel, un gouvernement a été formé avec comme critère principal de nomination la capacité à s’aplatir devant toi…je dirais à ta mère que tu as réussi la prouesse de ne rien réussir. De certains dont dit que ce sont des bons à rien : tu dois certainement être de la catégorie des mauvais en tout, puisqu’il fallait une formidable disposition au gâchis pour échouer avec de tels moyens. De ça, je parlerais à ta mère. 
Comme l’honorable Lamine Diack nous y invite, avec courage et patriotisme, je dirais à ta mère que, à l’image de ce que nos aïeux ont fait avec les siens, notre génération à nous s’opposera au projet méprisant qui vise à faire remplacer le père par le fils. Je lui dirais que la coloniale est révolue et que nous autres Sénégalais nous ne sommes pas les Indiens d’une réserve. 
Je dirais à ta mère, Karim, que j’ai lu l’édito de ton nouvel ami, Marwane Ben Yahmed. Et que j’ai retenu une phrase enfouie dans les pages de pub et les articles décidément bienveillants : « Du succès ou de l’échec de ce sommet, dont il ne faut pas attendre grand-chose sur le fond, dépend en partie la suite de la carrière politique de Karim Wade ». Tout est dit dans ce bout de propos. 
A ta mère, je dirais que la fin de ce mois de février a enregistré d’énormes retards dans le paiement des salaires dans l’administration, ceci n’étant que l’aboutissement logique de la pratique qui a consisté à mettre toutes les disponibilités du pays à portée de ta main. Je lui dirais donc que quatre années, plus de cent milliards de francs, plus de deux cents voyages à travers l’Arabie, la majorité en jet privé, la mobilisation de toute l’administration …tout cela aura abouti à un échec éhonté. 
Je dirais à ta mère que tu n’as aucune chance de devenir mon beau-fils. Crois-moi, Karim, je lui dirais tout ça, à ta mère, si j’avais eu l’occasion de lui parler. 
Coumba-Marguerite FALL  
Quartier Legual PONT  
BP 123, TAMBACOUNDA  
mboure.fall@gmail.com 
Président revoyez votre Conseil Financier 
Par | | jeudi 6 mars 2008  
 
Par Cheikh Sidiya DIOP,  
Doctorant ès Sciences Economiques  
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne  
Cheikh-Sidiya.Diop@malix.univ-paris1.fr 
Par mesure d’indulgence, l’Etat ou tout employeur pour embaucher ne doit pas négliger certaines formalités : vérifier la moralité et l’intégrité de l’individu en lui demandant un extrait de casier judiciaire, ensuite vérifier l’authenticité de ses titres, diplômes, attestations et documents administratifs et enfin contacter tous ses anciens employeurs pour voir si le candidat est recommandable. Malheureusement les recrutements dans le cabinet du Président Abdoulaye WADE et les nominations de son régime, dérogent à cette règle et comportent autant des vices et d’incongruités. Le Pôle financier formé autour du Chef de l’Etat, qui est un secteur hyper sensible et ultra stratégique, devait échapper à ce laxisme. D’ailleurs le Président Abdoulaye WADE a un intérêt très urgent et pour mout raisons à se rectifier sur la validité de ces promotions conclues sur la base de déclarations inexactes, mensongères et frauduleuses. 
Aujourd’hui, il mérite non seulement d’éclairer l’opinion mais aussi de redéfinir au Président de République sur la signification des deux professions de la finance qui sont les plus usurpés au Sénégal, à savoir l’Analyste Financier et l’Expert Financier. Un Analyste Financier possède un titre universitaire égal à un Bac +5 en Economie ou en Gestion. Ensuite il suit successivement deux formations académiques mondialement reconnues que sont : le Certified International Investment Analyst (CIIA) et le Certified International Wealth Manager (CIWM). Et, avant de pratiquer il s’inscrit dans un Ordre d’Analystes Financiers. En France cet ordre s’appelle la Société Française des Analystes Financiers. En plus de ses primes et prestations, l’Analyste financier a un salaire net de 90 000 Euros soit 60 millions de Francs CFA par an. Il existe six types d’Analystes Financiers : Analyste Sell-side, Analyste Buy-side, Analyste Corporate Activité Primaire, Analyste Corporate Private Equity, Analyste Corporate Fusions et Acquisitions, Analyste Crédit. Quant à l’Expert Financier, il doit d’abord acquérir une expérience de 15 ans comme Analyste Financier, puis soutenir une Thèse de Doctorat d’Etat soit un titre universitaire égal à un Bac +8, et ensuite s’inscrire à l’Ordre des Experts Financiers qui lui fait subir des tests, des séminaires et des courtes formations académiques et ensuite juger apte à lui délivrer le diplôme d’expertise financière. L’Expert Financier définit la mise en place de la politique économique et financière, la plus adaptée pour l’Entreprise. Il propose les mesures nécessaires qui facilitent la mise en œuvre des décisions stratégiques appropriées. Sans ses primes, avantages et prestations, l’Expert Financier a un salaire net de 150 000 Euros soit 100 millions de Francs CFA par an. 
Pour conclure, flouer le Président de la République est possible mais les Sénégalais ne sont pas dupes et savent bien qu’un courtier en bourse ou « Broker » en terme anglophone n’est pas un Analyste Financier ni un Expert Financier. Ses fonctions se limitent seulement à installer un système d’information décisionnel. Par ailleurs, travailler à la city, le quartier londonien des affaires ou même à la Wall Street de New York, ne signifie point être un pratiquant ou spécialiste de la finance internationale, ni le plus brillant ou méritant des Sénégalais. En sus, l’in expertise des conseils financiers entre guillemets du Chef de l’Etat qui se prévalent Analystes Financiers, Experts Comptables, Experts Financiers, Ingénieurs Financiers, Auditeurs Agrées, explique largement le mal du Président de la République à recadrer, à maîtriser les agrégats macroéconomiques de l’économie sénégalaise si délabrée. 
 
CIMETIERE DE YOFF - Occupation d’une partie des réserves : Henan Chine accusée de profanation 
Le dépôt de l’entreprise Henan Chine dans les cimetières de Yoff, jouxtant les sépultures des enfants, n’est pas du goût des riverains. Selon eux, cette occupation frise la profanation.  
Le ciel de Dakar séduit, en cette matinée, par les cumulus. Un temps, apparemment, propice pour les albatros qui perturbent, par moments, le repos des âmes enterrées au cimetière de Yoff par leurs gazouillements. Au même moment, le vent de l’océan vient dépoussiérer les milliers de sépultures que compte cet endroit calme.  
Devant la grande porte dudit cimetière, des mendiants assis à même le sol. Aux abords des lieux, des ateliers de mécaniciens et autres menuisiers assurent le décor. A côté de la mosquée érigée par Abdel Kader Bourgi -un richissime homme d’affaire libanais décédé, un grand site abritant le dépôt de Henan Chine, une entreprise chinoise qui a initié un vaste programme d’assainissement au niveau de la banlieue dakaroise et des régions -ils sont présentement à Touba. A l’intérieur, des ouvriers assis sur deux long bancs devisent allégrement. En attendant de se mettre au boulot.  
Fers, tuyaux, fosses septiques, couvercles métalliques, sacs de ciments disposés par monts et par vaux. De là, on aperçoit les sépultures des enfants qui jouxtent le dépôt de l’entreprise chinoise. Cela, du fait de l’affaissement du mur de clôture qui les séparait. En lieu et place de ce mur de clôture, des barbelés installés par l’entreprise.  
Mais, le dépôt des chinois dans le périmètre des cimetières intrigue et heurte, à la fois, certains riverains de la paisible Cité Djily Mbaye, située en face des lieux. Ces derniers ne voient pas, en effet, d’un bon œil la présence de ces Chinois «qui ne sont pas censés appréhender la sacralité des cimetières». Ce qui peut conduire, à leurs yeux, à la profanation des lieux.  
C’est le sentiment de Lamine Diop, un des habitants de ladite cité trouvé dans son atelier de couture en compagnie de ses deux jeunes apprentis.  
«DE SAINTS HOMMES SONT ENTERRES DANS CE CIMETIERE»  
Installé devant sa machine à coudre, le centimètre autour du cou, vêtu d’un tee-shirt noir, cet homme d’une trentaine d’années apprécie : «Ce n’est pas décent de laisser des Chinois sur des lieux sacrés comme ces cimetières où sont enterrés de saints hommes. D’autant que nous ne partageons pas la même religion et la même culture.» Très regardant, il suggère : «Je pense qu’ils doivent être surveillés pour qu’ils ne profanent pas le lieu sacré.» Pour lui, les autorités devaient, plutôt, choisir un autre site, loin de ces cimetières. Malheureusement, constate-t-il, «les autorités, qui ont permis aux Chinois de s’installer sur les lieux, sont très cupides. Ils ne croient qu’à l’argent que leur donnent les Chinois».  
Interpellé sur le sujet, un des ouvriers, visiblement gêné par notre présence, dédramatise. «Le dépôt ne gêne en rien le cimetière puisqu’on a même mis des barbelés pour séparer les deux sites», explique cet ouvrier qui précise, toutefois, que le «camp» sera levé, «dès que les chantiers seront achevés». Quand ? Aucun détail. Et, lorsqu’on demande à rencontrer les responsables de Henan Chine qui logent, d’ailleurs, en face de ce dépôt, l’ouvrier tente de se défiler en soutenant que ses patrons «sont allés à Guédiawaye». Ce qui est faux, puisque, quelques minutes après avoir pris congé des ouvriers, deux Chinois sortent de leur logement peint en blanc faisant, en même temps, «office de bureau», pour se rendre au dépôt. L’un détenait, par devers lui, une fiche. Ont-ils reçu une consigne de ne piper mot ? C’en a tout l’air. D’autant plus qu’il est quasi impossible de parler aux Chinois réputés «méfiants».  
Du côté des responsables de cimetière de Yoff, on ne se sent pas concerné par cette affaire. Abdoul Aziz Seck, adjoint du régisseur Ibrahima Diassy, déclare : «J’avoue que je ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants de cette affaire, puisque, ce n’est pas nous qui avons autorisé ces Chinois à s’installer sur ce site. Il faut s’adresser, plutôt, à la Mairie de Dakar. C’est elle qui gère les cimetières», laisse entendre M. Diène qui avoue, par contre, n’être «aucunement gêné» par cette cohabitation. Cela, d’autant que «les Chinois ne remettent jamais les pieds dans ce dépôt ; ils se limitent seulement à l’entrée». Une déclaration en porte-à-faux avec les faits (voir ci-dessus).  
Poursuivant dans sa logique, le régisseur-adjoint lâche : «De toutes les façons, nous n’auront pas besoin de sitôt de ce site. Certainement, il sera utilisé par nos petit-fils (Sic !)» Une certitude fort étonnante, au vu de ce qui reste de l’espace non occupé des cimetières.  
LES MAIRIES DE DAKAR ET YOFF SE RENVOIENT LA BALLE La Marie de Dakar, pour sa part, rejette toute responsabilité sur cette affaire. Seydina Oumar Touré, le directeur de cabinet du maire de Dakar Pape Diop, déclare : «J’ignore qui les (Chinois) a autorisés à s’installer sur ces sites. En tout cas, ce n’est pas la Mairie. Les services de la direction de l’Aménagement urbain me l’ont confirmé. Par contre, nous avons constaté, depuis quelque temps, que les autorités de la commune de Yoff délivre à tout-va des permis d’occuper. Ce qui n’est pas normal.»  
D’ailleurs, M. Touré annonce qu’une mise en demeure a été servie à Henan Chine, samedi dernier. «C’est effectif. Ils (les Chinois) vont partir. Nous allons la mettre en œuvre, dès cette semaine (Ndlr : Il s’exprimait ainsi dimanche dernier).» Ce qui n’est pas le cas après constat. Car, le dépôt de Henan Chine demeure encore. Du côté des autorités de la Marie de Yoff, on renvoie la balle à la Mairie de Dakar. Joint au téléphone, le directeur de Cabinet du maire de Yoff, Mamadou Diop, affirme : «Nous ne pouvons pas leur (Chinois) délivrer une autorisation, puisque le cimetière (de Yoff) dépende de la ville de Dakar depuis la dissolution de la Communauté urbaine des Dakar.» «Ils (les Chinois) ne nous ont pas contactés», ajoute M. Dieng, qui qualifie les accusations du directeur de Cabinet du maire de Dakar, Pape Diop de «politiciennes».  
Sur la sommation interpellative, M. Dieng dit ne pas avoir reçu une quelconque notification venant de la ville de Dakar. Puisqu’«il n’y a aucun lien de dépendance» entre les deux collectivités locales.  
Daouda GBAYA  
REPORTS DES ELECTIONS DEPUIS L’ALTERNANCE DE 2000 
La botte secrète de Me Wade  
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | jeudi 6 mars 2008  
 
Si le report des élections locales du 18 mai prochain venait à se confirmer, comme la tendance le montre, notre pays enregistrait ainsi le nième report d’élection, depuis la survenue de l’alternance politique dans notre pays en 2000. Les premières élections locales de 2001, sous l’ère Wade, ont été reportées, en permettant aux délégations spéciales d’assurer la phase transitoire. Les législatives de 2006 ont été reportées sous le prétexte du couplage, puis du découplage. Mais le principal argument avancé par les autorités, à l’époque, était le « Plan Jaxaay », pour secourir les sinistrés, victimes des inondations. On pourrait dire qu’une tradition de report des élections est en train de s’installer dans ce pays. 
La probabilité du report des élections locales initialement fixées au 18 mai prochain, se précise de plus en plus. L’Assemblée nationale sera certainement saisie dans les prochains jours pour examiner une proposition de loi en ce sens. Et tout laisse croire que les assurances du porte-parole du président de la République, Me El Hadji Amadou Sall, qui a martelé, le vendredi 22 février dernier, face à la presse « qu’il n’y aura pas de report des élections locales, la date est maintenue », vont se liquéfier au contact de la « realpolitik ». 
Si cela venait à se matérialiser – ce qui est de l’ordre du possible – ces élections locales feront l’objet de deux reports. Celles-ci devaient se tenir, si l’on se réfère au premier calendrier électoral, en mai 2007. Mais les autorités ont finalement décidé du report pour le 18 mai 2008, en avançant l’argument budgétaire. Car pour elles, notre pays qui fait partie des Ppte, ne pouvait se permettre de luxe d’organiser trois élections la même année. Aujourd’hui, c’est l’argument « massue » des libéraux, c’est la prise en charge des préoccupations du monde rural. Après la Perspective libérale et citoyenne (Plc), par la voix de Meïssa Touré, c’est autour de Aminata Tall, de se faire l’avocate du report en se rappelant, subitement, au bon souvenir d’un monde paysan qui a envoyé depuis toujours, pour ne pas dire, depuis plusieurs années, des signes de détresse. 
Les Sénégalais commencent à s’y habituer. L’amendement « Moussa Sy » du nom du député libéral Moussa Sy rappelle un autre report. Ainsi, les premières locales de l’ère Wade devant se tenir en 2001, ont finalement été reportées en 2002. En effet, le 21 novembre, l’Assemblée nationale examinait le projet de loi prorogeant le mandat des élus locaux. Coup de théâtre, le député Moussa Sy court-circuite l’opposition parlementaire, en proposant un amendement du projet de loi. Conséquence, les conseillers locaux cèdent la place aux délégations spéciales suite à un arrêt du Conseil constitutionnel, en date du 11 novembre, qui a déclaré conforme à la constitution l’amendement Moussa Sy 
Les élections législatives prévues en 2006, connaîtront le même sort. L’on se souvient, comme si c’était hier, que le président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait, le 28 août 2005, dans son allocution télévisée, pris la décision de saisir l’Assemblée nationale pour obtenir le couplage des législatives de 2006 avec la présidentielle de 2007. « Il n’est pas raisonnable, pour un pays pauvre, de consacrer en 2006 la somme de 7 milliards (de FCFA, plus de 10,67 millions d’euros) pour des élections, et la même somme en 2007 pour d’autres élections, alors que les deux sont séparées seulement de huit mois et peuvent être tenues en même temps, comme cela se fait dans toute l’Afrique. Cela nous fait une économie de 7 milliards, que nous affecterons à l’opération de relogement des sinistrés » des inondations », déclarait-il. C’est le fameux « Plan Jaxaay » pour secourir les victimes des inondations. Mais le président de la République reviendra sur ce couplage. C’est ainsi que les législatives seront découplées avec la présidentielle, pour se tenir finalement le 3 juin 2007. 
 
 
PROBABLE REPORT DES ELECTIONS LOCALES Le Front Siggil Sénégal va se braquer  
 
Article Par HAROUNA FALL,  
Paru le Jeudi 6 Mar 2008 
L’idée d’un report des prochaines élections locales se précise de jour en jour. Après l’annonce du dépôt d’une proposition de loi de report de ces élections, le Front Siggil Sénégal, selon certaines sources internes, va se braquer contre Me Abdoulaye Wade pour que les élections se tiennent à date échue.  
Selon des sources proches de l’opposition dite significative, face à un probable report des élections locales, le Front « Siggil Sénégal » qui va statuer sur la question à la prochaine rencontre va se faire entendre. A en croire nos interlocuteurs, le Front « Siggil Sénégal » ne peut plus continuer à se taire. Cette fois-ci, avec ce nouveau report probable, il faut que ça bouge. L’opposition ne peut plus rester à faire de la littérature politique. Il faut que l’opposition ait le courage de dire, que cela suffit et que ça doit arrêter. Si elle laisse passer ce report des élections locales, elles risquent d’être comme l’élection présidentielle. Joint au téléphone, un leader de parti de ce cadre a indiqué qu’on est en Afrique et non en Europe où les gens sont civilisés. Ici pour se faire entendre et faire reculer l’Etat, il faut chercher l’affrontement. Le dialogue a ses limites. Pour lui, il faut que le front « Siggil Sénégal » sache que la République se défend. Quand on dit qu’on est une opposition républicaine, on se doit de défendre les principes de la République. On ne peut se dire républicain et ne pas défendre les principes républicains. Cela est contradictoire. Pour défendre la République, il faut des sacrifices. Voire des martyrs. Il est temps que l’opposition prenne ses responsabilités. Le parti au pouvoir ne peut pas se permettre à chaque qu’il se trouve en difficulté décider de façon unilatérale du report des élections.  
REACTIONS - L’opposition sur le report des Locales : «Une violation du principe démocratique» 
Suite à la proposition du député libéral, Mme Aminata Tall Bâ, pour le report des élections locales, l’opposition s’indigne. Elle dénonce une violation du principe républicain et promet de faire face.  
Voilà l’alibi. C’était donc pour ça, l’inattendue convocation de Me Wade pour un dialogue politique. Elène Tine, porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), réagissant sur la proposition de loi portant le report des élections locales, y trouve l’explication de l’appel au dialogue du chef de l’Etat. Pour Mme Tine, un coin du voile se lève : «C’est clair, vu comment les évènements se sont succédé : Me Wade voulait un alibi pour opérer ce recul démocratique. Nous savons maintenant ce qui se cache derrière cette audience que le Président voulait accorder au leader du Front Siggil Senegaal.»  
Le comble, pour Elène Tine, c’est que cette proposition provient d’une femme, notamment le député libéral Mme Aminata Tall Bâ, surtout à la veille du 8 mars, date-repère dans le combat pour l’émancipation de la femme. «Je m’indigne du fait que cette proposition de loi vient d’une de nos sœurs qui a fait l’objet récemment de beaucoup de préoccupations de la part de ses autres sœurs pour qu’elle accède à la tête de l’Assemblée nationale.» Mme Tall Bâ «est tombée bas», regrette la «progressiste» qui attendait d’elle «une proposition de loi qui prendrait en compte les difficultés de la femme sénégalaise à l’épreuve devant la cherté de la vie et les difficultés du monde rural».  
De toutes les façons, cette proposition de loi n’a ni fondement juridique, ni politique, ni administratif, analyse Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit). En effet, d’après les informations publiées dans la presse, le report des élections locales est motivée par la création de trois nouvelles régions. Pour Ibrahima Sène, cette raison ne tient pas à l’analyse. Démonstration : «Ce qui est nouveau, c’est les trois Conseils régionaux, car les communes et les communautés rurales existent déjà. Il est alors possible d’organiser les élections sur l’étendue du territoire à date due, à l’exception des trois nouveaux Conseils de région. Et ultérieurement, le pouvoir peut organiser des élections complémentaires pour les nouvelles régions, comme cela se fait dans tous les pays du monde.»  
Mais, le régime libéral n’en fait qu’à sa tête ignorant ou feignant d’ignorer que le processus électoral «fait partie des fonctions partagées par l’ensemble des acteurs politiques», regrette Massène Niang, coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu). Toute mesure prise sur le processus doit être concertée, rappelle M. Niang qui se désole de la violation d’un principe républicain. Et il propose au Front Siggil Senegaal d’adopter une mesure «énergique» pour faire reculer le pouvoir. Quant à Ibrahima Sène, il appelle tous les Sénégalais concernés par ces élections à se mobiliser.  
Cheikh Fadel BARRO  
REACTIONS - L’opposition sur le report des Locales : «Une violation du principe démocratique» 
Suite à la proposition du député libéral, Mme Aminata Tall Bâ, pour le report des élections locales, l’opposition s’indigne. Elle dénonce une violation du principe républicain et promet de faire face.  
Voilà l’alibi. C’était donc pour ça, l’inattendue convocation de Me Wade pour un dialogue politique. Elène Tine, porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), réagissant sur la proposition de loi portant le report des élections locales, y trouve l’explication de l’appel au dialogue du chef de l’Etat. Pour Mme Tine, un coin du voile se lève : «C’est clair, vu comment les évènements se sont succédé : Me Wade voulait un alibi pour opérer ce recul démocratique. Nous savons maintenant ce qui se cache derrière cette audience que le Président voulait accorder au leader du Front Siggil Senegaal.»  
Le comble, pour Elène Tine, c’est que cette proposition provient d’une femme, notamment le député libéral Mme Aminata Tall Bâ, surtout à la veille du 8 mars, date-repère dans le combat pour l’émancipation de la femme. «Je m’indigne du fait que cette proposition de loi vient d’une de nos sœurs qui a fait l’objet récemment de beaucoup de préoccupations de la part de ses autres sœurs pour qu’elle accède à la tête de l’Assemblée nationale.» Mme Tall Bâ «est tombée bas», regrette la «progressiste» qui attendait d’elle «une proposition de loi qui prendrait en compte les difficultés de la femme sénégalaise à l’épreuve devant la cherté de la vie et les difficultés du monde rural».  
De toutes les façons, cette proposition de loi n’a ni fondement juridique, ni politique, ni administratif, analyse Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit). En effet, d’après les informations publiées dans la presse, le report des élections locales est motivée par la création de trois nouvelles régions. Pour Ibrahima Sène, cette raison ne tient pas à l’analyse. Démonstration : «Ce qui est nouveau, c’est les trois Conseils régionaux, car les communes et les communautés rurales existent déjà. Il est alors possible d’organiser les élections sur l’étendue du territoire à date due, à l’exception des trois nouveaux Conseils de région. Et ultérieurement, le pouvoir peut organiser des élections complémentaires pour les nouvelles régions, comme cela se fait dans tous les pays du monde.»  
Mais, le régime libéral n’en fait qu’à sa tête ignorant ou feignant d’ignorer que le processus électoral «fait partie des fonctions partagées par l’ensemble des acteurs politiques», regrette Massène Niang, coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu). Toute mesure prise sur le processus doit être concertée, rappelle M. Niang qui se désole de la violation d’un principe républicain. Et il propose au Front Siggil Senegaal d’adopter une mesure «énergique» pour faire reculer le pouvoir. Quant à Ibrahima Sène, il appelle tous les Sénégalais concernés par ces élections à se mobiliser.  
Cheikh Fadel BARRO  
 
 
Discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement sud-africain (suite et fin) Discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement sud-africain (suite et fin)  
 
Article Par SARKOZY,  
Paru le Jeudi 6 Mar 2008 
Pour travailler à cette Renaissance, la France veut refonder ses relations avec l’Afrique. La France ne veut pas être en Afrique pour perpétuer sous d’autres formes des rapports inégaux qui appartiennent à un passé révolu. Si la France veut refonder sa relation avec l’Afrique, la France doit commencer par reconnaître et assumer ses intérêts en Afrique. La paix et la sécurité du continent africain, la lutte contre la pauvreté, la croissance économique du continent, votre insertion dans la mondialisation sont pour nos deux pays des intérêts communs. La France, comme l’Afrique du Sud, a intérêt au développement de l’Afrique. Parce que les guerres, les pandémies, les trafics ou le terrorisme en Afrique auront des conséquences directes en Europe et en France. Si vous échouez aujourd’hui, ce sera le drame pour nous demain. La France, comme l’Afrique du Sud, ont un même intérêt à une meilleure régulation de la mondialisation. La mondialisation est entrée dans notre histoire. Il serait illusoire et dangereux de prétendre gérer les grandes affaires du monde sans l’Afrique. La France n’acceptera pas qu’on puisse traiter des grandes affaires du monde sans qu’un pays africain ne puisse prendre sa part et parler au nom du continent africain. Mais est-ce que les autres dirigeants du monde se rendent compte que l’Europe et l’Afrique représentent ensemble près de la moitié des pays de la planète ? Et c’est ensemble seulement que les Européens et les Africains pourront peser sur la mondialisation. L’Afrique du Sud est pour nous un partenaire dans la mondialisation. Nous avons une approche commune. Et je le dis comme je le pense, il est profondément anormal que le G8 ne fasse pas toute sa place au G5. On ne peut pas prétendre traiter des grandes questions du monde sans faire une place à égalité au G5, et donc à l’Afrique du Sud.  
Je pense la même chose du Conseil de sécurité des Nations unies. Il y a un milliard d’Africains dans le monde. Qui peut concevoir que l’Afrique n’ait pas au moins un siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ? C’est une évidence.  
Je pense la même chose des grandes organisations internationales comme le FMI. J’ai participé, cher Thabo, tu le sais, à mon premier G8 de Président de la République à Heiligendamm. Et j’ai constaté que pendant deux jours et demi, nous avons travaillé à huit pays et que pour le déjeuner du dernier jour, nous avons invité – excusez du peu – deux milliards et demi d’habitants. J’étais gêné pour les invités de la dernière minute qui auraient dû être invités à la première minute de ce sommet.  
Pas un pays d’Amérique du Sud. Pas un pays d’Afrique. Pas l’Inde et pas la Chine. Il faut pour le XXIème siècle, l’organisation du XXIème siècle et pas l’organisation du XXème siècle.  
Alors, il ne nous appartient pas de décider qui représentera l'Afrique. Mais je constate que l'Afrique du Sud marche à l'avant-garde de ce continent ; qu’elle a tous les atouts pour faire entendre sa voix dans ces enceintes.  
Le Président Mbeki a par le passé gratifié la France du titre de "Citoyenne d’Afrique". C’est à mes yeux un vrai compliment et je souhaite que la France le mérite.  
Pendant la campagne présidentielle française, j'ai exprimé ma volonté de rénover la relation entre la France et l’Afrique. Je mènerai à bien cette rénovation je vous demande de me comprendre.  
Il y a trois semaines au Tchad, alors que des mouvements rebelles tentaient de renverser par les armes les autorités légales du pays, la France, s’est interdit de s’immiscer dans les combats. Je n’ai pas autorisé à ce qu’un seul soldat français tire sur un africain, même si pour moi il convenait de soutenir le gouvernement légal du Tchad. C’est un changement sans précédent. Mais je veux aller plus loin aujourd’hui.  
Ce changement il faut le poursuivre, parce que la présence militaire française en Afrique repose toujours sur des accords conclus au lendemain de la décolonisation, il y a 50 ans !  
Je ne dis pas que ces accords n’étaient pas à l’époque justifiés. Mais j’affirme que ce qui a été fait en 1960 n’a plus le même sens aujourd’hui. La rédaction est obsolète et il n'est plus concevable, par exemple, que l’armée française soit entraînée dans des conflits internes. L’Afrique de 2008 n’est pas l’Afrique de 1960 ! La France en tirera toutes les conséquences avec ses partenaires africains.  
Et je veux devant le Parlement d’Afrique du Sud faire quatre propositions.  
La première porte sur les accords de défense entre la France et les pays africains. Ils doivent refléter l’Afrique d’aujourd’hui, et pas l’Afrique d’hier. Ils doivent reposer sur les intérêts stratégiques de la France et de ses partenaires africains. Je ne dis pas qu’il faille nécessairement faire table rase et tout effacer d’un seul trait de plume. Mais je dis que la France souhaite engager des discussions avec tous les Etats africains concernés pour adapter les accords existants aux réalités du temps présent et en tenant le plus grand compte de la propre volonté des pays africains. La France sera ouverte au dialogue avec tous ceux qui souhaiteront nouer avec elle un nouveau partenariat en matière de sécurité.  
Deuxième proposition, je vais refonder nos relations sur un principe qui n’existait pas et que j’imposerai, le principe de la transparence. La transparence, c’est la meilleure garantie pour des relations solides et durables, le meilleur antidote aux fantasmes et aux incompréhensions. Contrairement à la pratique passée, j’annonce au Parlement d’Afrique du Sud que tous les accords de défense entre la France et les pays africains seront intégralement publiés. J’associerai également étroitement le Parlement français aux grandes orientations de la politique de la France en Afrique.  
Troisièmement, je propose que la présence militaire française en Afrique serve en priorité à aider l’Afrique à bâtir, comme elle en a l’ambition, son propre dispositif de sécurité collective. L’Union africaine souhaite disposer de forces en attente à l’horizon 2010 – 2012 ? Eh bien que cet objectif soit aussi celui de la France ! La France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique, l’Afrique doit prendre en charge ses problèmes de sécurité.  
Que l’on me comprenne bien : il ne s’agit nullement d’un désengagement de la France en Afrique. C’est tout le contraire. Je souhaite que la France s’engage davantage au côté de l’Union Africaine.  
Cher Thabo, pour construire le système de sécurité collective dont l’Afrique a besoin car la sécurité de l’Afrique c’est d’abord naturellement l’affaire des Africains.  
Enfin, ma dernière proposition vise à faire de l’Europe un partenaire majeur de l’Afrique en matière de paix et de sécurité. C’est le sens du partenariat conclu entre nos deux continents à Lisbonne en décembre dernier. C’est notre intérêt à tous, car une Europe forte a besoin d’une Afrique forte.  
Mais je sais bien que le meilleur garant de la paix et de la sécurité, c’est la démocratie et la justice. Alors parlons-en de démocratie et de justice. La France souhaite en en Côte d’Ivoire la tenue d’élections libres, justes et reconnues. Aucun pays ne peut espérer le développement sans organiser des élections démocratiques. Cela fait trop d’années que nous les attendons. Et il en va de même au Zimbabwe. Et il en va de même au Tchad où l’enracinement de la démocratie appelle dès maintenant de nouveaux efforts de la part de tous. Et je veux le dire : la démocratie et les Droits de l'Homme, cela vaut aussi en Afrique et ce n’est pas une conditionnalité exposée de l'extérieur. La démocratie et les Droits de l'Homme n'ont rien d'étranger à l'Afrique. Ce sont des aspirations des peuples africains que la France partage.  
En matière de développement, je souhaite que la France contribue plus activement à la lutte que vous avez engagée contre la pauvreté. La France maintiendra son engagement financier pour la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire. Le Président MBEKI m’a interrogé, ma réponse est claire.  
Mais j’ai souhaité que la France intervienne de manière plus ciblée pour favoriser l’accélération de la croissance économique. Et que nous contribuions directement à la création d’entreprises africaines génératrices d’emplois. C’est pourquoi j’ai décidé aujourd’hui de lancer une initiative de soutien à la croissance économique. Cette initiative sera mise en oeuvre par l’Agence Française de Développement. Elle comportera trois composantes :  
Nous allons créer un fonds d’investissement de 250 millions d’euros pour prendre des participations dans d’autres fonds mixtes ou thématiques, de façon à développer les entreprises africaines.  
La deuxième composante, c’est la création d’un fonds de garantie doté aussi de 250 millions d’euros, pour permettre de faciliter l’accès des PME africaines au crédit bancaire et au capital.  
La troisième composante sera le doublement de l’activité de l’Agence Française de Développement en faveur du secteur privé, soit un engagement de 2 milliards d’euros, que je vous annonce, en 5 ans.  
Au total, l’initiative de la France mobilisera donc deux milliards et demi d’euros en 5 ans qui financeront directement ou indirectement 2000 entreprises africaines, pour la création de 300 000 emplois.  
En intégrant cette initiative, le total des engagements financiers français bilatéraux pour l’Afrique subsaharienne s’élèvera donc à 10 milliards d’euros sur les 5 prochaines années. Qui osera après parler de désengagement de la France ?  
Enfin, je voudrais terminer en évoquant un sujet difficile, mais il ne sert à rien de faire des voyages si on ne parle pas des questions difficiles.  
Je voudrais parler de l’avenir des relations entre la France et l’Afrique s’agissant des migrations. 65% des 200 000 étrangers qui s’installent chaque année en France viennent du continent africain.  
Cependant, il ne s’agit pas seulement d’un phénomène Nord-Sud. La grande majorité de ces mouvements migratoires est interne au continent africain.  
L’Afrique du Sud vous accueillez vous-même, à vous seule, près d’un quart des populations migrantes de l’Afrique.  
La réalité de l’immigration n’est pas satisfaisante aujourd’hui. Elle ne l'est pas pour nous, mais elle ne l'est pas davantage pour vous. Nous sommes confrontés ! Européens et Africains du Sud, au même défi. 500 000 personnes entrent illégalement en Europe tous les ans, l'ampleur du phénomène vers l'Afrique du Sud l'oblige également à un très grand nombre d'expulsions. Qui pourrait se satisfaire d’une situation pareille ?  
Je n’ai jamais dis, parce que je ne le pense pas, que l’immigration est un phénomène qu’il faudrait combattre. Et j’ai toujours dénoncé le concept scandaleux d’immigration zéro, qui est une idée dangereuse et une idée irréaliste. La France comme l’Afrique du Sud sont deux nations qui doivent une part de leur essor à l’apport des migrants, nous ne pouvons pas l’oublier.  
Aucun pays au monde ne peut se permettre de recevoir, cependant, une quantité de migrants qui excède sa capacité à les accueillir dignement, dans le travail, le logement, l’éducation et les soins. La rupture de cet équilibre entraîne des phénomènes de chômage massif, d’exclusion et de ghettos.  
C’est donc la responsabilité de tout Gouvernement de décider combien de migrants il est prêt à accueillir sur son territoire et dans quelles conditions.  
La France prépare une réforme capitale de sa politique de l’immigration. Un quota annuel de nouveaux migrants accueillis en France sera débattu et voté chaque année par le Parlement. Ce plafond comportera des sous-catégories par motifs d’immigration – travail ou regroupement familial. Il sera négocié avec les pays d’origine dans le cadre des accords de gestion concertés des flux migratoires.  
On ne gère pas l’immigration uniquement par la décision du pays d’accueil, mais également par la décision du pays de départ.  
Le temps est venu de construire un partenariat euro-africain sur les migrations, sur trois sujets essentiels, capitaux à mes yeux :  
D’abord le pillage de vos cerveaux. C’est un sujet d’une gravité extrême. Un rapport de l’OMS de 2006 souligne cette situation invraisemblable : l’Afrique supporte 24% du fardeau des maladies, et la même Afrique qui supporte 24% du fardeau des maladies ne possède plus que 3% du personnel médical sur son territoire. Comment allez-vous soigner les vôtres si tous les médecins que vous formez s’en vont chez nous pour essayer de trouver un développement qu’ils ne trouvent pas chez vous ? Le pillage des cerveaux, il convient d’y mettre un terme. Cette situation n’est pas tenable. Il faut éviter le départ définitif des élites africaines.  
Savez-vous qu’il plus de médecins béninois qui exercent dans mon pays que de médecins béninois qui exercent au Bénin ? Ne croyez-vous pas que le Bénin qui est l’un des pays les plus pauvres du monde, a besoin d’avoir ses médecins plutôt que la France.  
Ensuite, la répression des filières : il est temps que la communauté internationale se mobilise contre cet odieux trafic qui exploite la misère de malheureux qui n’ont d’autres espoirs que dans le départ. Nous devons être plus sévères avec ces esclavagistes des temps modernes qui déshonorent l’humanité.  
Enfin le co-développement, la mobilisation des populations migrantes pour le développement des pays d’origine.  
Ce nouveau chantier fait partie d’un large paquet de mesures adopté lors du Sommet UE Afrique à Lisbonne. Et je développerai cette relation lorsque j’exercerai, à partir du 1er juillet de cette année, les fonctions de Président de l’Union européenne.  
Au-delà de la relation entre Etats, nous devons multiplier les liens qui existent entre nous. Alors j’entends bien que ces liens, ils ont suscité beaucoup de déception dans le passé. Et je voudrais notamment dire combien je souhaite la poursuite des Sommets Afrique-France. Mais je veux que ces rencontres changent dans leur méthode et dans leur nature. Il est nécessaire de les adapter quant à leur finalité et à leur déroulement.  
Il est nécessaire de changer les sommets Afrique-France, de changer les méthodes, de changer les objectifs. Leur préparation mérite plus de concertation, les débats gagneront à être structurés différemment, il y a lieu d’ajuster leur périodicité à celle d'autres rencontres, dans le cadre de l’Union européenne ou de la Francophonie. On peut songer enfin à leur conférer un caractère plus concret, tirer des bilans ou formuler des orientations.  
Je propose que la prochaine réunion ministérielle de suivi qui précèdera le prochain Sommet déjà prévu au Caire en 2009 soit l’occasion de se prononcer en commun sur de nouvelles modalités. Comprenez-moi bien : parce que je crois à la nécessité de l’amitié entre la France et l’Afrique, je ne veux avoir aucun tabou dans la refondation de nos relations.  
Alors que débute le XXIème siècle, j’ai parfaitement conscience que notre génération porte la lourde responsabilité d’éviter les drames qu’a connus le précédent. Le message d’humanité et de réconciliation venu d’Afrique du Sud doit donc nous guider.  
Dans mon bureau, mes chers amis, à Paris, il y a une photo de Nelson Mandela qu’il m’a offerte lorsqu’il est venu l’année dernière. Quand je regarde ce visage qui pour le monde entier est devenu le visage du pardon, je pense toujours à deux choses qu’il a dites.  
La première, c’était pendant la campagne de 1994. Il disait à ceux pour la dignité desquels il s’était tant battu – il a eu le courage de leur dire cela -« Si vous voulez vivre mieux, vous devez travailler dur. Nous ne pouvons le faire à votre place ; vous devez le faire vous-mêmes. »  
Le deuxième message, c’est ce passage magnifique à la fin des mémoires de Nelson Mandela, quand il dit – ce qui est bouleversant pour nous -: « Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer. » Quand Nelson Mandela parle ainsi, il n’appartient pas à l’Afrique du Sud, il fait honneur au monde dans son ensemble.  
Votre histoire nous enseigne que les hommes ne sont pleinement humains que par et grâce à d’autres hommes. Votre pays en fait tous les jours la démonstration en faisant coexister les descendants des esclaves et ceux des maîtres ; en faisant coexister les descendants des fermiers venus d’Angleterre, des Pays-Bas ou de France et ceux des conquérants zoulous et des guerriers khossas ; en faisant coexister les descendants des métayers venus du Gujarat et ceux des mineurs venus de toute l’Afrique Australe.  
Votre histoire, mes chers amis d’Afrique du Sud, démontre que les valeurs de votre révolution, comme celles de la Révolution Française, peuvent toujours permettre de transformer le monde. Ensemble, Africains du Sud et Français, nous croyons à l’égalité des droits, nous croyons à l’égalité des dignités, nous refusons le racisme.  
CIMETIERE DE YOFF - Occupation d’une partie des réserves : Henan Chine accusée de profanation 
Le dépôt de l’entreprise Henan Chine dans les cimetières de Yoff, jouxtant les sépultures des enfants, n’est pas du goût des riverains. Selon eux, cette occupation frise la profanation.  
Le ciel de Dakar séduit, en cette matinée, par les cumulus. Un temps, apparemment, propice pour les albatros qui perturbent, par moments, le repos des âmes enterrées au cimetière de Yoff par leurs gazouillements. Au même moment, le vent de l’océan vient dépoussiérer les milliers de sépultures que compte cet endroit calme.  
Devant la grande porte dudit cimetière, des mendiants assis à même le sol. Aux abords des lieux, des ateliers de mécaniciens et autres menuisiers assurent le décor. A côté de la mosquée érigée par Abdel Kader Bourgi -un richissime homme d’affaire libanais décédé, un grand site abritant le dépôt de Henan Chine, une entreprise chinoise qui a initié un vaste programme d’assainissement au niveau de la banlieue dakaroise et des régions -ils sont présentement à Touba. A l’intérieur, des ouvriers assis sur deux long bancs devisent allégrement. En attendant de se mettre au boulot.  
Fers, tuyaux, fosses septiques, couvercles métalliques, sacs de ciments disposés par monts et par vaux. De là, on aperçoit les sépultures des enfants qui jouxtent le dépôt de l’entreprise chinoise. Cela, du fait de l’affaissement du mur de clôture qui les séparait. En lieu et place de ce mur de clôture, des barbelés installés par l’entreprise.  
Mais, le dépôt des chinois dans le périmètre des cimetières intrigue et heurte, à la fois, certains riverains de la paisible Cité Djily Mbaye, située en face des lieux. Ces derniers ne voient pas, en effet, d’un bon œil la présence de ces Chinois «qui ne sont pas censés appréhender la sacralité des cimetières». Ce qui peut conduire, à leurs yeux, à la profanation des lieux.  
C’est le sentiment de Lamine Diop, un des habitants de ladite cité trouvé dans son atelier de couture en compagnie de ses deux jeunes apprentis.  
«DE SAINTS HOMMES SONT ENTERRES DANS CE CIMETIERE»  
Installé devant sa machine à coudre, le centimètre autour du cou, vêtu d’un tee-shirt noir, cet homme d’une trentaine d’années apprécie : «Ce n’est pas décent de laisser des Chinois sur des lieux sacrés comme ces cimetières où sont enterrés de saints hommes. D’autant que nous ne partageons pas la même religion et la même culture.» Très regardant, il suggère : «Je pense qu’ils doivent être surveillés pour qu’ils ne profanent pas le lieu sacré.» Pour lui, les autorités devaient, plutôt, choisir un autre site, loin de ces cimetières. Malheureusement, constate-t-il, «les autorités, qui ont permis aux Chinois de s’installer sur les lieux, sont très cupides. Ils ne croient qu’à l’argent que leur donnent les Chinois».  
Interpellé sur le sujet, un des ouvriers, visiblement gêné par notre présence, dédramatise. «Le dépôt ne gêne en rien le cimetière puisqu’on a même mis des barbelés pour séparer les deux sites», explique cet ouvrier qui précise, toutefois, que le «camp» sera levé, «dès que les chantiers seront achevés». Quand ? Aucun détail. Et, lorsqu’on demande à rencontrer les responsables de Henan Chine qui logent, d’ailleurs, en face de ce dépôt, l’ouvrier tente de se défiler en soutenant que ses patrons «sont allés à Guédiawaye». Ce qui est faux, puisque, quelques minutes après avoir pris congé des ouvriers, deux Chinois sortent de leur logement peint en blanc faisant, en même temps, «office de bureau», pour se rendre au dépôt. L’un détenait, par devers lui, une fiche. Ont-ils reçu une consigne de ne piper mot ? C’en a tout l’air. D’autant plus qu’il est quasi impossible de parler aux Chinois réputés «méfiants».  
Du côté des responsables de cimetière de Yoff, on ne se sent pas concerné par cette affaire. Abdoul Aziz Seck, adjoint du régisseur Ibrahima Diassy, déclare : «J’avoue que je ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants de cette affaire, puisque, ce n’est pas nous qui avons autorisé ces Chinois à s’installer sur ce site. Il faut s’adresser, plutôt, à la Mairie de Dakar. C’est elle qui gère les cimetières», laisse entendre M. Diène qui avoue, par contre, n’être «aucunement gêné» par cette cohabitation. Cela, d’autant que «les Chinois ne remettent jamais les pieds dans ce dépôt ; ils se limitent seulement à l’entrée». Une déclaration en porte-à-faux avec les faits (voir ci-dessus).  
Poursuivant dans sa logique, le régisseur-adjoint lâche : «De toutes les façons, nous n’auront pas besoin de sitôt de ce site. Certainement, il sera utilisé par nos petit-fils (Sic !)» Une certitude fort étonnante, au vu de ce qui reste de l’espace non occupé des cimetières.  
LES MAIRIES DE DAKAR ET YOFF SE RENVOIENT LA BALLE La Marie de Dakar, pour sa part, rejette toute responsabilité sur cette affaire. Seydina Oumar Touré, le directeur de cabinet du maire de Dakar Pape Diop, déclare : «J’ignore qui les (Chinois) a autorisés à s’installer sur ces sites. En tout cas, ce n’est pas la Mairie. Les services de la direction de l’Aménagement urbain me l’ont confirmé. Par contre, nous avons constaté, depuis quelque temps, que les autorités de la commune de Yoff délivre à tout-va des permis d’occuper. Ce qui n’est pas normal.»  
D’ailleurs, M. Touré annonce qu’une mise en demeure a été servie à Henan Chine, samedi dernier. «C’est effectif. Ils (les Chinois) vont partir. Nous allons la mettre en œuvre, dès cette semaine (Ndlr : Il s’exprimait ainsi dimanche dernier).» Ce qui n’est pas le cas après constat. Car, le dépôt de Henan Chine demeure encore. Du côté des autorités de la Marie de Yoff, on renvoie la balle à la Mairie de Dakar. Joint au téléphone, le directeur de Cabinet du maire de Yoff, Mamadou Diop, affirme : «Nous ne pouvons pas leur (Chinois) délivrer une autorisation, puisque le cimetière (de Yoff) dépende de la ville de Dakar depuis la dissolution de la Communauté urbaine des Dakar.» «Ils (les Chinois) ne nous ont pas contactés», ajoute M. Dieng, qui qualifie les accusations du directeur de Cabinet du maire de Dakar, Pape Diop de «politiciennes».  
Sur la sommation interpellative, M. Dieng dit ne pas avoir reçu une quelconque notification venant de la ville de Dakar. Puisqu’«il n’y a aucun lien de dépendance» entre les deux collectivités locales.  
Daouda GBAYA  
 
 
Votre histoire nous dit que le monde, pour réussir, a besoin de l’Afrique, de la voix de l’Afrique, mais d’une Afrique debout, d’une Afrique vivante et d’une Afrique libre.  
Vive l'Afrique du Sud,  
Vive la France.  
Le discours de SARKOZY Un mythe Sorélien pour des intellectuels africains  
 
Article Par Kaly Niang, Sociologue,  
Paru le Samedi 1 Mar 2008 
« Raay na beeyo ; beey dioya guùl ma dii ko fées muùy doora jooy ! ». Une charade bien de chez nous pour montrer encore une fois ; le retard de l’Afrique et de ses intellectuels qui ont un problème de « Updating » d’éléments de riposte, car le discours de Monsieur SARKOZY est derrière nous. Ce fut une invite à une vision prospective pour une Afrique libre et émancipée : « Je suis venu vous proposer, jeunes d'Afrique, non de ressasser ensemble le passé mais d'en tirer ensemble les leçons afin de regarder ensemble l'avenir ».  
Ce discours ne doit pas faire l’objet d’un procès de Nuremberg, mais plutôt une réflexion féconde, un mythe au sens Sorélien du terme, une idée d’action, une grande et brillante idée, assez belle, assez sublime pour trouver des enthousiastes et pour susciter l’héroïsme au cœur des hommes qu’elle aura séduits.  
Le discours de SARKOZY pourrait être étudié comme une exemplification historique du mythe sorélien, c’est-à-dire d’une idéologique politique qui ne se présente ni comme une froide utopie ni comme un exercice de raisonnement doctrinaire, mais comme la création d’une imagination concrète qui opère sur un peuple dispersé et pulvérisé pour en susciter et en organiser la volonté collective. La question est maintenant de savoir si cette volonté collective est réalisable ! N’enfermerait – elle pas une chimère.  
Les intellectuels africains doivent cesser les pleurs et lamentations et travailler à la promotion des réformes les plus urgentes, en soulevant les barrières qui empêchent le décollage (Take off) du continent, mais aussi l’achèvement d’une forme supérieure et totale de civilisation moderne.  
L’Afrique a besoin d’un puissant appel d’air qui puisse l’arracher de sa stagnation intellectuelle et morale actuelle! Pour se faire, les intellectuels d’Afrique doivent assurer d’une part la formation d’une volonté collective nationale populaire ; fondée sur l’activation de la fonction mémorielle ; gage d’un traitement d’égal à égal, d’autre part, une réforme intellectuelle et morale du continent devrait constituer la structure du travail pour une Afrique émancipée.  
Les missionnaires – civilisateurs ont eu tort sur le continent noir, et le président français a totalement raison : « L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur. On s'est entretué en Afrique au moins autant qu'en Europe. Mais il est vrai que jadis, les Européens sont venus en Afrique en conquérants. Ils ont pris la terre de vos ancêtres. Ils ont banni les dieux, les langues, les croyances, les coutumes de vos pères. Ils ont dit à vos pères ce qu'ils devaient penser, ce qu'ils devaient croire, ce qu'ils devaient faire. Ils ont coupé vos pères de leur passé, ils leur ont arraché leur âme et leurs racines. Ils ont désenchanté l'Afrique ».  
A défaut de trouver l’onus probandi (la charge de la preuve) les intellectuels Africains vont continuer à remplir les tonneaux de Danaïdes en luttant contre les préjugés défavorables au continent noir, qui plus est, il est plus facile comme disait Einstein, « d’écraser un atome, qu’un préjugé ». Le retard de l’Afrique est lié à sa trajectoire historique; sa formation en tant qu’entité géographique, son « weltanschaun » ! Ce n’est certes pas une fatalité, mais ayons le courage de restituer en toute objectivité la vérité et toute la vérité sur l’Afrique, seul moyen d’éviter les traquenards « racistes » et relatifs à l’hémiplégie intellectuelle.  
WalFadjri : Jeudi 6 Mar 2008 
Djibo KA sur les élections locales : 'Il n'est pas matériellement possible de les organiser en mai'  
C’est dans son bureau au 2e étage du Building administratif qu’il nous a donné rendez-vous hier à 9h 30. A l’heure indiquée, le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels nous ouvre les portes de son bureau ministériel. Le décor sobre de ce vaste bureau sur lequel trônent des piles de dossiers, renseigne sur la personnalité du maître des lieux. De fait, Djibo Leïty Kâ est un homme de dossiers et sa présence dans les gouvernements de Senghor, Diouf et Wade fait de lui un dinosaure dans la classe politique sénégalaise. Dans la première partie de l’interview qu’il nous a accordée, le leader du Renouveau démocratique (Urd) assume son alliance avec le Pds et livre du coup son mode d’emploi pour un report des élections locales du 18 mai prochain. Entretien.  
 
Wal Fadjri : Comment réagissez-vous à l’appel au dialogue lancé à l’opposition par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade ?  
Djibo Leïty Kâ : Positivement. J’estime que lorsque c’est utile pour le pays, il faut le faire. Que le dialogue entre le pouvoir et l’opposition puisse être institué, c’est utile pour la démocratie. Au Sénégal, on n’a jamais franchi le rubicond. C’est fondamental chaque fois que l’intérêt du pays est en jeu, sa stabilité et son équilibre. Parce que nos institutions fonctionnent normalement, il est normal que la classe politique se retrouve. Je salue cette ouverture d’esprit du président de la République qui a répondu positivement à la demande de la Raddho qui a joué son rôle de société civile. J’attends de voir et je garde l’espoir que l’opposition comprendra parfaitement que le président de la République n’était pas obligé de le faire. Il le fait parce que c’est la volonté démocratique qu’il exprime là.  
Wal Fadjri : Le refus de l’opposition opposé à cet appel au dialogue est-il justifié, selon vous ?  
Djibo Leïty Kâ : Je ne peux pas apprécier l’attitude de l’opposition. Je ne connais pas ses paramètres. En tant que membre de la majorité présidentielle, je soutiens l’initiative du chef de l’Etat, sa volonté d’aller rencontrer la classe politique qui s’oppose à lui. Moi, je suis tout à fait ouvert à cela. Mais, quels sont les paramètres de l’opposition ? Je ne les connais pas. Je pense qu’il n’est pas nécessaire au Sénégal d’avoir des préjugés sur qui que soit. Nous nous connaissons tous. Les hommes politiques de ce niveau doivent mettre de côté les préjugés et ne voir que l’intérêt du Sénégal.  
Wal Fadjri : Ce refus ne traduit-il pas la crise de confiance qu’il existe les acteurs de la classe politique ?  
Djibo Leïty Kâ : Il ne faut pas désespérer. Personnellement, je vous ai dit qu’on n’a jamais franchi le rubicond. Chaque fois qu’il y a eu des crispations, il y a eu la décrispation. Les acteurs finissent par se parler. C’est cela qui est constant au Sénégal. Peut-être que je suis naïf. Mais par expérience, aussi loin que remontent mes souvenirs, chaque fois que la situation politique est crispée et que les gens commencent à désespérer, on a toujours fini par décrisper, on a toujours fini par se parler pour trouver des solutions de convergences, chacun prenant ses responsabilités. Parce qu’on sait que la référence de nos actions, c’est le Sénégal. Et ce Sénégal-là est au-dessus de nos petites têtes.  
Wal Fadjri : Mais, si cette tradition de dialogue dont vous faites allusion semble perdue depuis longtemps, la faute est à qui ?  
Djibo Leïty Kâ : Ce n’est pas du tout perdu. Ce sont des contextes différents. Nous sommes allés à la présidentielle, le président Wade a gagné triomphalement dans le cadre d’un processus électoral d’une transparence qui est telle que 2 500 observateurs l’ont attestée. Il était impertinent alors de remettre en cause les résultats. Mais cela a été fait quand même par une partie de l’opposition qui a boycotté les législatives du 3 juin. Cela a contribué davantage à crisper la situation. En ne reconnaissant pas le nouveau président de la République qui incarne les institutions de la République, comprenez que cela puisse amener quelques frictions. Mais tout cela est non substantiel par rapport à ce qui est essentiel : le Sénégal émergent. C’est pourquoi, le gouvernement a continué à faire son travail, les institutions démocratiques élues ont fonctionné à plein régime jusqu’à présent. Que l’opposition décide d’aller aux élections locales sur la base du même processus et du même fichier électoral, cela veut dire que l’argument d’hier n’est pas pertinent. Mais, tout cela n’est pas important. Ce qui est important, c’est que le président de la République accepte de recevoir l’opposition à la demande de la Raddho qui a joué son rôle. L’essentiel, c’est qu’il serait bon que l’opposition fasse une bonne lecture de ce nouveau contexte et que le Sénégal soit encore la référence de chacun. En ce moment-là, les préjugés ne seront plus de mise.  
Wal Fadjri : L’option d’aller en alliance avec le Pds aux élections locales a provoqué beaucoup de grincements de dents au sein de l’Urd et des dissidences qui n’étaient pourtant pas de mise quand vous vous alliez avec le même parti pour les élections présidentielle et législatives. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ?  
Djibo Leïty Kâ : L’Union pour le renouveau démocratique est un parti dynamique où les décisions importantes sont débattues dans les instances de base d’abord et la direction exécutive tranche. Je suis foncièrement un démocrate. La décision d’aller aux élections locales en alliance avec la majorité présidentielle qui est conduite par le Pds est une alliance justifiée. C’est une alliance qui date de longtemps qui a triomphé à la présidentielle, aux législatives et qui va triompher aux locales. Voilà, les faits. Tout le reste maintenant, c’est de l’agitation. Si par-ci par-là, certains estiment qu’ils sont majoritaires dans leur localité et qu’il faut que l’Urd aille toute seule, ils voient leur poids érodé, mais ils ne voient pas les 320 communautés rurales du Sénégal. Or la direction du parti, elle, voit l’ensemble des communautés rurales, les 400 et quelques collectivités locales du Sénégal : communautés rurales et communes. C’est ce que ne peut pas voir un responsable local pris isolément. Or, la vision d’un leader, c’est d’avoir une vision globale complétée par une capacité d’écoute. Et j’essaie d’écouter, mais j’essaie surtout d’entendre. Je comprends mes camarades qui veulent garder des positions de pouvoir dans le parti. Je salue cela. Mais chaque fois que le parti a tranché, ils ont accepté. Maintenant, je souhaite que la discipline soit de rigueur. Je garde l’espoir qu’il n’y aura pas de conséquences négatives. Les contestations que l’on a connues par-ci par-là, c’est dans un parti dynamique qu’on les voit. Cela ne peut pas se vivre dans un parti léthargique, cela ne peut se vivre dans un parti amorphe, cela ne peut pas se vivre dans un parti qui ne suscite pas l’espoir. J’ai dit à Saint-Louis la semaine dernière que l’Urd est le parti de l’espérance, au-delà de l’espoir. Quand on me dit que dans telle localité, il y a un ou deux départs, j’aimerais qu’on me dise que dans telle autre localité il y a eu mille arrivées. Et c’est le cas. La comptabilité doit être complète. A chaque fois que je suis alerté, je ne reste pas inerte, je réagis. Dans la région de Louga, il n’y a rien à signaler, j’ai vérifié moi-même ce matin (hier, Ndlr), mais personne ne remet en cause notre alliance avec le Pds d’autant plus que les discussions n’ont même pas encore commencé. Mais l’Urd voudrait consolider ses positions et c’est légitime.  
Wal Fadjri : Comment expliquez-vous les dissidences d’Oumar Ngalla Ndoye, Ousmane Ndour et autres membres fondateurs de l’Urd à Dakar ?  
Djibo Leïty Kâ : Je suis heureux de voir qu’il y a eu des arrivées extraordinaires. J’ai reçu avant-hier les nouveaux dirigeants de la fédération communale Urd de Ouakam, autour de ma sœur Khardjatou Gaye Sow. J’étais sublimé par leur volonté. C’est à eux qu’il faut poser la question.  
Wal Fadjri : Votre manière de gérer le parti est souvent épinglée par les dissidents. Que leur répondez-vous ?  
Djibo Leïty Kâ : Mais, non ! J’ai dit à Saint-Louis que l’Urd est un parti tellement démocratique que tout se tranche dans un débat démocratique. Maintenant, on peut avoir un problème personnel avec Djibo. En ce moment, il faut brûler Djibo Kâ. Je voudrais aussi préciser que l’Urd n’est pas un parti provincial. Le 9 février, j’ai présidé le meeting de Daara Djoloff, le 16 février, j’ai présidé un meeting extraordinaire à Goudomp dans le Sédhiou. J’ai été accueilli sur des longueurs incroyables par la jeunesse. Dimanche dernier, j’étais à Saint-Louis. Les gens ont dit là-bas qu’on peut dire que l’Urd est de retour. Je n’ai jamais vu un meeting aussi réussi qu’à Saint-Louis. C’est toute la ville qui est sortie.  
Wal Fadjri : L’idée du report des élections locales du 18 mai 2008 se dessine de plus en plus au niveau du Pds. Quelle est votre position ?  
Djibo Leïty Kâ : Il faut qu’on ait le sens des réalités. Quel est le réel ? On a créé récemment trois régions : les régions de Kaffrine, de Sédhiou et de Kédougou. Si je comprends bien, les lois ont été votées. Il faut maintenant définir les circonscriptions qui vont composer les départements de ces trois nouvelles régions. Ces départements, il faut les subdiviser en communautés rurales. Donc, c’est l’organisation administrative du pays qui va être changée. Si c’est le cas et c’est justement le cas, il faut en tirer toutes les conséquences administratives légales pour organiser des élections là-bas. Est-ce qu’il est possible entre le 18 mars, date limite de dépôt des listes de candidatures pour les élections locales, et maintenant de faire tout ce travail ? Matériellement, ce n’est pas possible. Est-ce qu’il est légal de créer des régions, d’organiser des élections et de les mettre de côté ? Cela pose un problème extraordinaire. Donc, si le Parlement vote une loi qui proroge les élections, je serai solidaire. Cela n’a rien à voir avec la situation dans le monde rural. Elle n’est pas reluisante, mais elle n’est pas aussi désespérée parce que le gouvernement n’est pas resté les bras croisés. J’estime que les gens doivent faire la vraie politique, c’est-à-dire analyser les situations réelles, selon les vrais contextes. Ce contexte-là, c’est un contexte démocratique : on ne peut créer des collectivités locales sans y organiser des élections. Est-ce qu’il faut le faire, parce qu’il faut organiser des élections coûte que coûte ? Je pense qu’il ne sert à rien de forcer des portes.  
Wal Fadjri : Vous vous êtes toujours opposés aux assises nationales du Front Siggil Sénégal. Pour quelles raisons ?  
Djibo Leïty Kâ : Ce qui est sûr et certain, c’est que les assises nationales prônées par le Front Siggil Sénégal ne sont pas pertinentes. Dans un pays démocratique où les règles du jeu sont fixées par des textes, où l’on organise des consultations électorales régulières qui sont les moments les plus importants du dialogue démocratique - nous en avons eu en février et en juin - prôner dans un tel pays des assises nationales, cela me rappelle exactement les conférences nationales des années 90. Quelle que soit l’appellation, c’est pareil, même si on ne dit pas que c’est souverain. C’est une espèce de défiance aux normes démocratiques. Or, les normes démocratiques, ce sont des conventions. Nous sommes d’accord que c’est comme cela que le pays doit organiser sa vie démocratique, nous nous en tenons à cela. C’est la constitution, les lois et les règlements. Défier cela, c’est agresser la démocratie. C’est la raison pour laquelle, je ne veux pas être partie prenante, mon parti non plus.  
Wal Fadjri : Ne croyez-vous pas tout de même que le Sénégal doit être réformé pour s’adapter à la mondialisation ?  
Djibo Leïty Kâ : Je suis un réformiste, un réformateur. Dans tous les ministères que j’ai eu l’honneur de diriger, j’ai réformé profondément. J’ai innové, j’ai créé de nouvelles structures qui portent l’espérance. J’estime que les structures doivent bouger. Mais, le Sénégal est un pays conservateur. Quand vous voulez bâtir des réformes fondamentales, il faut bâtir des consensus forts. Il faut amener le plus grand nombre à adhérer à cette idée forte qui porte le mouvement général. C’est l’adhésion. Et pour faire adhérer le maximum de gens, il faut les convaincre. Si je prends l’exemple d’une structure qu’on a créée vers les années 80, la Sonatel qui fait qu’aujourd’hui, le Sénégal est à l’avant-garde des télécommunications, c’était extrêmement difficile de la créer. Parce que c’était des cadres de très haut niveau qui n’étaient pas d’accord. Lorsque cela s’est enclenché, tout le monde a dit que c’était cela la voie. Et je crois beaucoup au mérite. La démocratie représentative comme la nôtre, il faut la préserver. Elle permet de peser ce que représente chacun. Comme c’est le cas, acceptons qu’elle soit représentative et que les élections soient la seule référence. L’élection est la source de la légitimité. Il faut que les élus soient autant méritants que légitimes. Il faut que les élus au niveau national comme local, aient les compétences telles qu’ils puissent conduire les changements. Parce que les problèmes sont tellement complexes qu’il faut être un expert pour les appréhender. Les connaissances techniques sont indispensables à la bonne conduite des affaires. Je disais il y a quelques jours au président Wade, que j’observe qu’il est attaché à la promotion des jeunes dames et je le comparais à François Mitterrand. Si vous connaissez la vie politique française, toutes les grandes dames de la vie politique française ont été promues avec François Mitterrand. Quand je regarde les différentes agences qui font tourner la vie politique sénégalaise, je retrouve de jeunes dames promues par le président Wade. Je ne peux pas les citer, mais si vous regardez bien, vous les saurez. Et cela me donne beaucoup d’espoir et de fierté. Elles sont compétentes et ont du mérite. Et je souhaiterais que, nous les hommes, l’on soit comme elles. Faut-il maintenant réformer le système politique ? Il est bon que les gens acceptent les règles du jeu démocratique. Il ne faut pas les remettre en cause parce qu’elles ne vous arrangent pas aujourd’hui. Ce sont des conventions, il faut les laisser fonctionner. S’il y a des dérapages, il existe des soupapes de sûreté qui permettent de ramener les choses aux normes. C’est la presse, c’est la justice et les autres organes de régulation.  
Wal Fadjri : Quelles sont les valeurs fondamentales autour desquelles l’Etat doit continuer à se bâtir ?  
Djibo Leïty Kâ : Mon analyse est simple. Je considère que depuis Léopold Sédar Senghor, l’Etat du Sénégal est bâti sur des principes constants. Quels sont les piliers de l’Etat ? C’est la magistrature, c’est la haute administration comme le commandement territorial, les régies financières, c’est l’armée, c’est la police et la gendarmerie. Et ces piliers sont bâtis sur le mérite, sur la République. Ils ne sont pas bâtis sur l’ethnie ou l’appartenance à une région. C’est cela qui fait que le Sénégal est une République. Senghor nous disait qu’il est bon d’avoir de grands militants des partis politiques, des syndicats, mais qu’il est essentiel - je pèse bien le mot essentiel - d’avoir de grands militants de l’Etat, des grands corps de l’Etat. Et ainsi, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, quelles que soient les crises, l’Etat restera debout. Et les principes que je viens de dire sont la colonne vertébrale de l’Etat. J’estime que l’armée sénégalaise est républicaine, de même la haute administration, la magistrature, car personne ne sait que tel appartient à telle religion, à telle ethnie etc. Ce sont des valeurs intangibles, des valeurs permanentes qu’il faut toujours préserver. C’est pourquoi, quelles que soient les turbulences, l’Etat sénégalais est resté debout. Il n’arrivera jamais l’idée à personne d’où qu’il vienne de remettre en cause ces principes. Je dis souvent que si le Sénégal était un livre sans titre, quand vous aurez fini de le lire, vous donnerez comme titre : le Sénégal, un Etat. C’est ce qui doit nous amener à réformer sur les ailes : la culture, l’éducation, l’économie, les problèmes de société, mais l’épine dorsale ne bouge pas. Que Dieu sauve le Sénégal. (A suivre) 
COMMENTAIRE DU JOUR 
L’exception est la règle  
Par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN | jeudi 6 mars 2008  
 
Mme Aminata Tall, la « député » de Diourbel, secrétaire générale du mouvement des femmes libérales du Parti démocratique sénégalais (Pds) a, apprenait-on hier mercredi 5 mars, saisi l’Assemblée nationale d’une proposition de loi portant report à nouveau des élections locales (ré)inatialement prévues au 18 mai prochain pour le mois de novembre de l’année en cours, prenant ainsi le contre-pied du ministre porte-parole du président de la République, Me El Hadji Amadou Sall qui déclarait récemment avec conviction dans la voix que les élections se tiendront à date. 
Cette proposition de la parlementaire libérale fait suite au déjà projet gouvernemental de report avalisé par l’Assemblée nationale sans que les Délégations spéciales comme en 2001 ne prennent le relais des maires et Présidents de conseils régionaux et ruraux dont les mandats sont venus à expiration. On n’est pas, il est vrai en 2001où le Vert socialiste précédemment dominant bien que battu à la présidentielle de 2000 et aux législatives anticipées de 2001 était encore prééminent au niveau local au point de pousser les nouveaux maîtres du pays à lui préférer les « neutres délégations spéciales » le temps que l’on organise des élections qu’on ne pouvait pas faire à date. Le bleu libéral s’est emparé de la prairie par la suite et l’on ne sent plus le besoin politique d’une délégation spéciale. De bonne guerre politique certainement. 
Cependant, si le report venait à se confirmer, il serait étonnant que le Parlement ne fasse gré au souhait de la Grande Dame de Diourbel qui ne cherche en réalité qu’à traduire le désir… pardon la vision du Maître en la question,- on assistera comme le soulignera pertinemment mon confrère Bacary Domingo Mané dans son papier ci-contre à la nième report d’élection, depuis la survenue de l’alternance politique dans notre pays en 2000. Ce qui, en démocratie, n’est que l’exception est devenu la règle chez nous par et pour le bon vouloir des Libéraux qui nous gouvernent. Et le peuple de subir sans rechigner… ? 
Les règles ou les principes qui régissent les modes de consultation des populations sont pourtant les éléments-clef qui caractérisent toute démocratie. Leur régularité ainsi que leur transparence renseigne de la santé de toute démocratie participative. Dans la quintessence démocratique, les représentants d’un peuple sont issus de celui-ci, ce qui oppose fondamentalement la démocratie à tout système de type autocratique, voire monarchique où les commis sont choisis et promus par le souverain de droit divin ou qui s’en réclame. 
En démocratie, le gouvernement et tous les « mandataires » ou animateurs des institutions de la République doivent être au service exclusif du peuple. Oeuvrer donc dans le sens de l’intérêt général. Ceci, bien entendu, par opposition à des décisions prises pour des intérêts particuliers ou même « dans l’intérêt supérieur de l’État ». Une décision démocratique peut n’être point populaire tant qu’elle vise effectivement et objectivement à l’intérêt de tous ; -dans le seul souci d’être efficace et agissant,-a contrario, une décision prise par l’autorité politique pour garantir sa propre stabilité peut ne pas être d’essence démocratique. 
Les Libéraux semblent plus se préoccuper de leur maintien pour « cinquante ans au moins » au pouvoir et les actes qu’ils posent jusqu’ici ne se lisent qu’à cette aune. « La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » (Périclès, repris par Abraham Lincoln l’Américain). Le terme démocratie désignant le plus souvent un corpus de principes philosophiques et politiques selon lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l’ensemble des membres de ce groupe, a priori sans exclusive. La démocratie s’oppose aux systèmes monarchiques ou oligarchiques où le pouvoir est détenu et transmis au sein d’un petit groupe. 
N’est-on pas cependant en train de nous changer le système dont on s’était librement pourvu pour un autre avec cette dévolution du pouvoir de Père en fils envisagée dont on rabat les oreilles des honnêtes citoyens depuis quelque temps maintenant ? En vérité les paradigmes qui sont convoqués depuis 2000 ne s’expliquent nullement en République. Ils renvoient plus à une autocratie de type théocratique ou monarchique. On s’était refusé mordicus à admettre que la disette frappait aux portes des paysans désemparés, au sol appauvri, victimes d’une pluviométrie capricieuse et des expérimentations farfelues d’un gouvernement en mal de politique agricole. 
Tout au plus voulait-on accepter un simple déficit vivrier facilement résorbable. On a été obligé assurément de se rendre à l’évidence ; le monde rural est dans la disette. On veut se servir aujourd’hui de cette situation comme on a pris prétexte en 2005 des « inondés » de la banlieue dakaroise pour justifier un énième report électoral. Les paysans ont faim, donc il faut reporter les élections. Quelle terrible logique libérale ! Le temps politique se plie à leur désir et intérêt. Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, justifiait en effet le 28 août 2005, par le canal de son médium préféré, la télévision nationale télévisée, sa décision de coupler les législatives de 2006 à la présidentielle de 2007 où il était candidat à sa propre succession. 
Il n’est pas raisonnable, pour un pays pauvre, de consacrer 7 milliards de Fcfa pour des élections en un an, et la même somme l’année suivante pour encore des élections, avait-il argué devant les caméras prenant ces concitoyens aux pieds dans l’eau jusqu’à la ceinture à témoin. Et de leur tendre la sucette : « cela nous fait une économie de 7 milliards, que nous affecterons à l’opération de relogement des sinistrés des inondations » dans le cadre de son non moins fameux « Plan Jaxaay » l’aigle qui plane dans les cieux. Un couplage qui sera découplé pourtant, battant ainsi en brèche l’argument premier qui voulait que l’on économise et le temps et l’argent en couplant. Tout est prétexte politicien pour une classe d’habiles négociateurs et de profitards simplement préoccupés par un « retour sur investissement » que par les intérêts supérieurs de la nation. Ils tordent à leur guise les règles. Foulent aux pieds la souveraineté populaire. Pourtant, le peuple ne cesse d’envoyer des signaux que tout gouvernant se doit d’interpréter correctement au lieu de ruser constamment. L’exception ne saurait être la règle. En démocratie tout au plus. 
AFRIQUE 
Un politologue fustige la mal-gouvernance 
Par PANA | | jeudi 6 mars 2008  
 
(Pana) – Le politologue camerounais, Paul Heutching, dresse un état des lieux « sombre » de la gouvernance en Afrique dans un livre paru à Paris aux Editions De Courcelles, avec une grande partie consacrée à l’absence du continent dans les relations internationales. 
 
« J’exprime dans ce livre de 150 pages ce qui me reste encore comme capital d’indignation face au comportement de ceux que j’appelle, faute d’une autre expression plus heureuse, les gouvernants africains », a-t-il dit, en présentant le livre intitulé « J’accuse... ! Les tragédies africaines aujourd’hui ». 
« Prenez l’exemple du Conseil de sécurité : nous serons bientôt un milliard d’Africains, nous n’avons aucune place. La petite Europe en a trois [France, Grande-Bretagne, Russie]. C’est la preuve que 60 ans après les indépendances l’Afrique n’a pas réussi à imposer sa voix », a estimé M. Heutching, également animateur d’émissions politique sur une FM parisienne. Pour lui, si l’Afrique n’a toujours pas réussi à se faire entendre des autres régions du monde, c’est parce que ses dirigeants manquent « cruellement de légitimité ». « Nous ne pouvons pas rendre la voix de l’Afrique audible si les dirigeants du continent ne sont pas démocratiquement élus. Je ne peux parler fort et faire entendre ma voix que si j’ai mon peuple derrière moi. Malheureusement et mon livre le prouve, ce n’est pas le cas dans de très nombreux Etats », a fait remarquer le politologue camerounais. Il a, par ailleurs, estimé que les Africains ne peuvent pas toujours accuser « les autres » d’être responsables de leurs malheurs. 
« Je ne sous-estime pas le tort causé à l’Afrique par la traite négrière, le colonialisme, le néo-colonialisme ; je note même que dans toutes ces situations le bourreau est le même. Je dis simplement que les Africains ont une part de responsabilité dans les tragédies d’aujourd’hui », a accusé M. Heutching, auteur de « L’Afrique expliquée aux enfants » et de « Ah ! Cette France. Le paradoxe français ». 
Selon l’écrivain et politologue camerounais, la persistance de l’immigration clandestine en provenance d’Afrique est intimement liée aux problèmes de gouvernance sur le continent. « En fait, le livre m’a été inspiré par les images choquantes de 2005 montrant de malheureux immigrés africains refoulés à balles réelles par la Police espagnole, alors qu’ils tentaient de gagner les enclaves soi-disant espagnoles en plein sol africain », a expliqué l’auteur de « J’accuse... ! Tragédies africaines d’aujourd’hui ». « J’ai été d’autant plus bouleversé par cette affaire que le Maroc, Etat africain, s’est prêté au jeu espagnol en déportant puis en abandonnant des centaines d’immigrés africains dans le désert », a-t-il poursuivi, en soulignant que les candidats à l’immigration clandestine sont, pour la plupart, âgés de 15 à 35 ans. « L’Afrique a besoin de cette jeunesse. Elle en a d’autant plus besoin que le trou créé dans cette tranche d’âge par la traite négrière n’est toujours pas comblé », a souligné M. Heutching particulièrement remonté contre les gouvernements africains dans la gestion de la crise du Darfour. 
« J’exprime dans ce livre de 150 pages ce qui me reste encore comme capital d’indignation face au comportement de ceux que j’appelle, faute d’une autre expression plus heureuse, les gouvernants africains », a-t-il dit, en présentant le livre intitulé « J’accuse... ! Les tragédies africaines aujourd’hui ». 
« Prenez l’exemple du Conseil de sécurité : nous serons bientôt un milliard d’Africains, nous n’avons aucune place. La petite Europe en a trois [France, Grande-Bretagne, Russie]. C’est la preuve que 60 ans après les indépendances l’Afrique n’a pas réussi à imposer sa voix », a estimé M. Heutching, également animateur d’émissions politique sur une FM parisienne. Pour lui, si l’Afrique n’a toujours pas réussi à se faire entendre des autres régions du monde, c’est parce que ses dirigeants manquent « cruellement de légitimité ». « Nous ne pouvons pas rendre la voix de l’Afrique audible si les dirigeants du continent ne sont pas démocratiquement élus. Je ne peux parler fort et faire entendre ma voix que si j’ai mon peuple derrière moi. Malheureusement et mon livre le prouve, ce n’est pas le cas dans de très nombreux Etats », a fait remarquer le politologue camerounais. Il a, par ailleurs, estimé que les Africains ne peuvent pas toujours accuser « les autres » d’être responsables de leurs malheurs. 
« Je ne sous-estime pas le tort causé à l’Afrique par la traite négrière, le colonialisme, le néo-colonialisme ; je note même que dans toutes ces situations le bourreau est le même. Je dis simplement que les Africains ont une part de responsabilité dans les tragédies d’aujourd’hui », a accusé M. Heutching, auteur de « L’Afrique expliquée aux enfants » et de « Ah ! Cette France. Le paradoxe français ». 
Selon l’écrivain et politologue camerounais, la persistance de l’immigration clandestine en provenance d’Afrique est intimement liée aux problèmes de gouvernance sur le continent. « En fait, le livre m’a été inspiré par les images choquantes de 2005 montrant de malheureux immigrés africains refoulés à balles réelles par la Police espagnole, alors qu’ils tentaient de gagner les enclaves soi-disant espagnoles en plein sol africain », a expliqué l’auteur de « J’accuse... ! Tragédies africaines d’aujourd’hui ». « J’ai été d’autant plus bouleversé par cette affaire que le Maroc, Etat africain, s’est prêté au jeu espagnol en déportant puis en abandonnant des centaines d’immigrés africains dans le désert », a-t-il poursuivi, en soulignant que les candidats à l’immigration clandestine sont, pour la plupart, âgés de 15 à 35 ans. « L’Afrique a besoin de cette jeunesse. Elle en a d’autant plus besoin que le trou créé dans cette tranche d’âge par la traite négrière n’est toujours pas comblé », a souligné M. Heutching particulièrement remonté contre les gouvernements africains dans la gestion de la crise du Darfour. 
 

 

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