alimentaire à l'horizon
AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE, DÉVELOPPEMENT ET INTÉGRATION
Vers la mise en place d’un « Mouvement Citoyen »
Un Mouvement citoyen pour l’autosuffisance, développement et l’intégration (Adi) est sur le point d’être mis sur pied par des organisations de producteurs agricoles, d’éleveurs, d’opérateurs économiques et consort. Une décision qui serait prise au terme d’une Assemblée générale constitutive tenue ce samedi 16 février.
Des membres de différentes organisations de producteurs agricoles, d’éleveurs, d’opérateurs économiques, de la société civile, des chefs religieux, des artistes et hommes de culture, des sénégalais de la Diaspora et des experts ont pris la résolution de venir en appoint à la vision des politiques concernant les questions de l’autosuffisance alimentaire, du développement et l’intégration, ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice dans la résorption du déficit alimentaire que vit le pays. Au terme de leur Assemblée générale constitutive de ce samedi 16 février, le président de mouvement, dans la déclaration finale de cette rencontre fait savoir que les initiateurs ont décidé de mettre sur pied un Mouvement Citoyen pour l’Autosuffisance, le Développement, et l’Intégration (Adi).
Un mouvement qui, selon Amar Yaya Sall, se fixe pour objectif « de participer à la mise en œuvre de la vision du Président de la République, Me Abdoulaye Wade dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire ». A l’en croire, « c’est dans cette optique que les membres ont fait le serment de travailler à un sursaut populaire large et durable autour des objectifs comme l’autosuffisance en riz par l’accroissement des potentiels de Production des régions naturelles de Casamance, du fleuve Sénégal, du Sine, du Saloum et du Sénégal oriental ». A cela s’ajoutent l’autosuffisance céréalière, la maîtrise de l’eau sur l’ensemble du territoire national pour l’exploitation de tout le potentiel de production du pays (cultures sous pluies, cultures de décrue, cultures irriguées, maraîchage, cultures fourragères, arboriculture fruitière et cueillette), l’autosuffisance en lait et l’autosuffisance en viande.
Le mouvement s’est également prononcé sur les Accords de partenariat économiques (Ape). Sur cette problématique, le mouvement n’a pas mis sous silence son soutien à la position de refus du Chef de l’État. Ainsi, l’Adi attire l’attention sur "les conséquences dévastatrices sur l’environnement, la population, l’éducation et la Santé. Et de s’engager dans ce combat pour l’avenir de l’Afrique.
Le bureau national installé a pour tâche compte sur les prochaines élections locales pour mener une campagne de communication, d’installer des structures dans toutes les localités, d’identifier les projets prioritaires immédiatement faisables. Il a reçu mandat de l’Assemblée générale de la programmation dans les meilleurs délais de la formation des femmes éleveurs de la région de Thiès, la mise en place de quelques fermes modèles pour les jeunes et les femmes sans emploi. A cela, s’ajoutent l’appui à des éleveurs et producteurs modèles capable de servir de locomotive dans leur zone d’intervention, ainsi que la mise en place d’un groupe d’experts bénévoles pour faciliter le montage de projet et l’identification et la mise à contribution de mécènes du développement.
REPORT DES ELECTIONS LOCALES, DISSOLUTION DE LA «GENERATION DU CONCRET», GRAND REMANIEMENT APRES LE SOMMET DE L’OCI… COMMENT WADE ENTEND RÉGLER SA SUCCESSION
Article Par PAPA S. KANDJI & SERIGNE S. SAMB,,
Paru le Mardi 19 Fév 2008
Aucune concession ne sera de trop pour assurer une réussite totale au Sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) que la tenue des Assises Nationales du Front Siggil Sénégal, programmée presque au même moment, pourrait beaucoup perturber. Au même moment, les dégâts collatéraux de la répression aveugle des Mollahs locaux, pour les beaux yeux de vulgaires homosexuels, les dissensions au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds) en direction des locales et la succession «assez compliquée» de Me Abdoulaye Wade sont aussi perçus comme «autant de raisons valables pour pousser le chef de l’État à lâcher du lest et à réajuster son tir». Pour parvenir à ses fins, l’architecte-président n’exclut pas un report des élections locales, une mise à l’écart de la «Génération du concret » et un grand remaniement après le sommet de la Ummah islamique.
Le bruit commence à courir sur un probable report des élections locales prévues 18 mai prochain. Et le Président Wade ne chercherait qu’un prétexte pour faire avaler la pilule à la classe politique, notamment au Front Siggil Sénégal, qui a fini de reprendre du poil de la bête. Avec le «jackpot» qu’il vient de décrocher en enrôlant l’ancien directeur général de l’Unesco, notre compatriote Amadou Makhtar Mbow, pour présider son projet majeur : les Assises Nationales.
Revanche de l’opposition boycotteuse
Quand on sait que Niasse, Tanor, Dansokho, Bathily et autres avaient toujours réclamé la présence du chef de l’État, Me Abdoulaye Wade, à ce rendez-vous, il ne faut pas s’étonner de voir ce diplomate chevronné le convaincre à y prendre part. Surtout que ce qu’on peut appeler sa «feuille de route» se résumerait à cette mission. Une source, bien introduire dans la sphère présidentielle, d’y aller de ses projections : «Me Wade pourrait bien, en fin politique, subordonner sa caution aux Assises Nationales à un report des locales, entre novembre 2008 et février 2009». Pour dire qu’en lieu et place d’un autre «Plan Jaxaay», c’est plutôt une sorte d’accord gentleman agreement qui est envisagé «pour sortir Me Wade de l’impasse politique dans lequel il se trouve, malgré les apparences, depuis le boycott historique de l’opposition significative aux élections (législatives de juin et sénatoriales d’août) de 2007».
Gouvernement de transition dirigé par … Amadou Makhtar Mbow
L’autre élément, et non des moindres, qui vient se greffer à «cette affaire mineure de report des locales» est la succession «devenue pressante» du chef de l’État. Là, nos interlocuteurs se plaisent à rappeler «l’aveu de Me Wade lors de la rencontre, vendredi dernier, avec les libéraux de Fatick». Pour rappel, le président de la République avait, à l’occasion, martelé, à haute et intelligible voix, certainement afin que nul n’en ignore, qu’il va s’atteler à donner le pouvoir «à quelqu’un que le pouvoir et l’argent ne rendront pas … fou». Les allusions à Idrissa Seck et Macky Sall, «qui ont fauté», ne faisaient alors l’objet d’aucun doute. D’autant plus que «le Président n’hésiterait pas, si les conditions sont réunies, à organiser une nouvelle élection présidentielle pour laisser le pays dans des mains sûres». Un gouvernement de transition, avec à sa tête Amadou Makhtar Mbow, est dans l’ordre du possible.
Dissolution de l’Assemblée, du Sénat et de la « Génération du concret » D’ailleurs, nos sources croient savoir que «Me Wade voudrait également, s’il reste au pouvoir jusqu’en 2009, dissoudre l’Assemblée nationale, et probablement le Sénat, pour doter le Sénégal d’institutions crédibles qui ne fassent l’objet d’aucune contestation. Et sur leur crédibilité. Et sur leur légitimité». Mais, la nouveauté réside dans «la disparition programmée de la Génération du concert, parrainée par Karim Wade, qui a fini d’installer la confusion à tous les niveaux du pays et dont l’efficacité reste à être démontrée sur le terrain». Nous avons d’ailleurs appris, à ce sujet, que «Karim et ses amis se verront invités, solennellement, à intégrer le Pds new-look en gestation et à se battre là dans». Il n’est donc pas question, «comme tendent à le créditer certains experts», d’imposer le président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique aux Sénégalais.
Maintien de Pape Diop à la mairie de Dakar
Me Abdoulaye Wade ne cracherait pas non plus sur une baraka qui lui permettra de trouver «l’occasion rêvée pour extirper un Sénat, impopulaire et sans grande importance, de notre architecture institutionnelle». L’option arrêtée est, selon nos sources, «de maintenir Pape Diop à la tête de la mairie de Dakar qui reste un poste prestigieux pour cet ancien président de l’Assemblée nationale et compagnon des années de braise». Car, soutiennent nos interlocuteurs, «c’est faire preuve de sénilité politique et fouler au pied des réalités sociologiques fortement ancrées que de vouloir parachuter un jeune comme Karim Wade à cette station on ne peut plus stratégique». Peut-être que, d’ici là, les négociations avec Idrissa Seck déboucheront sur quelque chose de … concret.
CONTRIBUTION FAUT IL ALLER VOIR AILLEURS ?
Article Par Cheikhou SARR, Cellule Initiatives et Stratégies PDS,,
Paru le Mardi 19 Fév 2008
La pratique politique au Sénégal, tout au moins ce que les acteurs professionnels en font relève assurément d’un immense paradoxe. En effet, dans la mentalité de certains de nos responsables, le reniement, l’absence de rigueur et le déficit de pertinence sont devenus de nos jours les fondements de l’action politique.
Pour que leurs entreprises funestes prospèrent, il leur faut des militants bien dressés, dociles, comme eux dépourvus de conviction et, cerise sur le gâteau interdits de réflexion.
Si l’on retient que la politique a pour mission essentielle d’organiser et d’orienter le progrès avec une totale implication d’hommes et de femmes formés et engagés pour le développement de leur pays , on comprend alors la dramatique immuabilité dans laquelle le peuple est empêtré depuis des décennies.
Comment comprendre les effusions de responsables ayant en charge le management stratégique du Parti et de l’Etat à propos des militants et responsables à la base qui s’inquiètent et s’étonnent légitimement sur la capacité des superviseurs à manager des élections locales, pendant que le pays est sous tension du fait d’une conjoncture internationale impitoyable ?
Oui Excellence Monsieur le Directeur de cabinet politique, il y a bien des hommes et des femmes imbus des valeurs de dignité, de justice et de fraternité, qui se sont spontanément regroupés pour s’interroger sur la pertinence du choix des superviseurs. Doivent - ils pour cela aller voir ailleurs ? Le leur demander, n’est pas pertinent.
Sentinelles du Sopi, uniquement soucieux d’accompagner le Secrétaire Général National du PDS, les militants libéraux ne pourront accepter, aussi facilement, que les acquis de notre long combat soient compromis par des erreurs somme toute rectifiables pendant qu’il est encore temps.
Les opportunistes, ce sont ceux la qui avaient quitté le Navire « SOPI », croyant le naufrage imminent. L’histoire jugera incha Allah!!!!
Monsieur le Directeur de cabinet « politique », votre mission, à mon humble avis, consiste à attirer l’attention du Secrétaire Général National, Président de la République sur les problèmes politiques du pays, sur la gestion du parti, si c’est le cas , convenez avec moi que :
- le management opérationnel du Parti pose problème et rencontre beaucoup de difficultés
- l’équation complexe que nous devons résoudre , sans lézarder l’éthique, c’est d’éviter que la guerre ne gronde , ou que ne triomphe aucun zèle politico- politicien pouvant entraîner des cas de crise , ou installer des espaces conflictuels qui nous précipiteraient inéluctablement vers un retour dans l’opposition.
Aujourd’hui le PDS est interpellé dans sa capacité à gérer le futur et le devenir des sénégalais, mais également à imaginer des solutions pertinentes et durables aux problèmes qui assaillent le peuple.
Pendant ce temps , des responsables de haut niveau , investis de la confiance du Chef de l’Etat pour prendre en charge la lancinante question d’une jeunesse qui commence malheureusement à douter , volent au ras des pâquerettes dans des débats inutiles et sans profondeurs.
Messieurs les contempteurs, il faut que la politique devienne dans notre parti et dans ce pays, quelque chose pour tous, et qu’elle cesse d’être tout pour quelques uns.
Le Parti a besoin aujourd’hui plus qu’hier de tous ses fils, même ceux qui pensent différemment, car le management d’une formation politique exerçant le pouvoir ne s’aurait être celui d’un parti d’opposition, elle nécessite des compétences réelles et une organisation idoine, ce qui passe forcément par l’implication de tous, y compris de ceux qu’on invite à aller voir ailleurs , dans un élan d’unité et de solidarité.
Gérer la cohésion militante demeure sans aucun doute, la seule vocation d’un parti gouvernant, la délicatesse de la sauvegarde de l’ordre dans un parti ne se mesure t il d’ailleurs pas dans la difficulté à réaliser une gouvernance capable de garantir un total équilibre à tous les militants.
Il convient de noter, en ce moment le niveau très élevé de la conscience collective, la perte de vitesse du populisme et la mort réelle de l’obscurantisme qui sont les corollaires de la ferme volonté des populations de combattre la vulnérabilité sociale laquelle continue sans cesse de peser et de subjuguer les peuples victimes de ses effets tels que, l’absence de pouvoir d’achat, la faiblesse de l’accès aux services sociaux de bases et l’inexistence d’un futur garantissant Espoir et Espérance.
Politique politicienne et guerre de positionnement sont devenus les seuls challenges qui vaillent ; le citoyen et le militant arrivent, difficilement, à reconnaître les outils et les acteurs au service du parti et de l’intérêt général surtout que « l’homme politique l’emporte de plus en plus sur l’homme d’Etat ».
Pris dans une hystérie médiatique sans précédent, on cherche à installer sournoisement l’opinion nationale et les militants dans une confusion mentale inédite.
Rendre prépondérant le cirque que nous vivons et substituer les jeux de rôles à la gestion optimale du PDS et de la vie publique ne confirme t il pas la conscience collective malheureuse qui déboucherait, à terme, sur une fracture de notre merveilleux parti ?
Le recours aux brassages et autres combinaisons maléfiques explique les cas de surtensions politiques qui voudraient prouver que l’affrontement dans le parti est inévitable ; mais que l’on sache que la vérité est ailleurs et que les préoccupations des sénégalais sont autres. Ni Maître Abdoulaye WADE, encore moins le PDS ne méritent la situation ainsi créée.
Les militants souhaitent que des explications solides soient apportées de façon scientifique au lieu de les gaver avec des déductions ou des extensions sans portée. La demande des citoyens consiste à leur livrer, d’abord des informations basiques afférentes à la dégradation de leur niveau de vie.
Le Parti Démocratique Sénégalais , en tant que continuateur de la responsabilité institutionnelle après le PS ,doit prouver maintenant que nous entamons notre deuxième mandat ,que le SOPI reste un projet de société et un programme au service de la construction nationale. Le mouvement libéral ayant déjà démontré la solidité de son système de pertinence politique, sous la houlette de son Leader Me Abdoulaye WADE, en amorçant une émergence visant à accélérer la modernisation du Sénégal.
Le Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye WADE, Secrétaire Général National du PDS, a réussi, au terme de son 1er mandat à consolider le patrimoine légué par le parti socialiste, alors qu’à coté de nous, des Etats- Nations ont enregistré des cas de désagrégation organique de leur pouvoirs politiques, détruit le patriotisme social et asphyxié le processus de croissance et le développement de leur pays. Ce qui se passe dans des pays de la sous région mérite réflexion et méditation. Ni le PDS, encore moins le Sénégal ne méritent cela.
Notons l’existence de dysfonctionnement dans la gouvernance, la naissance de désagréments dans l’opérationnalité du service public mais admettons tout de même les performances réalisées au plan budgétaire et en, matière de renforcement du social, de même qu’en redressement des finances publiques et de sauvegarde de la cohésion nationale.
La difficile gestion des droits et des devoirs a été réussie sans excès et sans laxisme : le combat mené contre la corruption et la prévarication est à renforcer bien que très exemplaire et visible par tous.
Un appel est lancé à tous les libéraux du Sénégal afin que la raison puisse l’emporter sur la passion, d’autant que les performances réalisées par notre Parti, au cours du septennat écoulé, justifient la nécessité de l’unité et de l’entente .L’unité devient une condition sine qu’à none devant la pertinence du système politique lancé par le leadership libéral dont l’influence et la réputation ne sont plus à démontrer en Afrique et dans le monde. Il est enfin utile de signaler aux militants de tous bords, que le gouvernement de l’Alternance a engagé des ruptures et que Me Abdoulaye WADE a éliminé, à son tour la politique politicienne qui ne vise que le pouvoirisme …. LE PDS DOIT DESORMAIS CONSTRUIRE SON FUTUR ET TOURNER LE DOS À LA DEBROUILLE, AU BRICOLLAGE, ET AUX ETERNELLES RECOMMENCEMENTS.
Gc
Encore une liste parallèle aux élections locales. Cette fois-ci, ce n’est pas chez les libéraux de Kaolack, mais à Keur Massar. Cette liste parallèle, celle de la génération du concret, a été décidée selon nos antennes, mercredi dernier à l’issue d’une assemblée générale tenue à Keur Massar par le mouvement de la génération du concret, dirigé Aliou Kane. Joint au téléphone, M. Kane confirme que le mouvement de la génération du concret compte aller aux élections locales sous sa propre bannière.
Samaké
La Génération du concret a eu, hier, une recrue de taille. En la personne du maire de Grand-Dakar, Mouhamadou Lamine Samaké, qui a décidé d’aller soutenir, avec armes et bagages, Karim Wade. Un homme qui, dira-t-il, l’assiste depuis 2005. «Et comme je fais du concret, je ne peux aller que là où on fait du concret», a tonné M. Samaké. Présent à la manifestation, Massaly, en «guest-star», a réaffirmé le soutien de Wade fils à l’édile de «Big Town». Qui, tout en réitérant son ancrage au Pds, a invité la direction de ce parti à investir dans cette localité beaucoup de femmes. Sans oublier les délégués de quartiers qui ne cessent de lui apporter leur aide. Sinon, une scission est vite déclenchée. À bon superviseur du Pds …
REPORT DES LOCALES ET REPRISE DU DIALOGUE OPPOSITION POUVOIR De jeunes camarades de Wade lancent le débat
Article Par Latir MANE,
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
Tout ce que le petit maure dit, il l’a entendu sous la tente. Est-ce le cas pour ces jeunes libéraux ? En tout cas, ils ont lancé hier le débat sur le report des élections locales et la reprise du dialogue entre le pouvoir et la vraie opposition, en relation avec le sommet de l’Oci, et la situation difficile du monde rural.
L’idée de reporter les élections locales est agitée depuis quelques jours. Mais personne n’a voulu en parler ouvertement. Hier, le mouvement Perspective libéral et citoyenne/Saxal Ngor (Plc) a lancé le débat. En compagnie de M. Pascal Badji, Maïssa Touré, secrétaire général du Plc, est venu porter le message de leur mouvement à l’Obs. Déclarant que «la situation difficile que traverse nos compatriotes dans les campagnes, rappelle celle occasionnée par les inondations de 2006 et appelle de la part de toute la nation, un élan de solidarité». Pour faire face à ce devoir moral, devant lequel il serait indécent de ne pas se mobiliser. Ainsi, ces jeunes camarades de Me Wade estiment que «pour répondre à la nécessité d’apaiser et de pacifier le champ politique, et d’installer la paix et la quiétude, bases de l’Islam, pour un sommet sans faute, ils invitent la toute la classe politique à demander le report des élections locales. Par cet acte fort, elle donnera la preuve de sa responsabilité, mais surtout de sa préoccupation première pour l’amélioration de la condition des citoyens». Ensuite, la Plc/ Sn invite la direction du Pds et les militants à œuvrer pour le report des élections et l’instauration d’un climat de dialogue interne et externe».
Ces jeunes libéraux issus du Meel, de l’Utl, et de toutes les classes sociales, ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Ils souhaitent aussi que Me Wade «s’inscrive dans le sens de la décrispation vis-à-vis de l’opposition. En cette veille du sommet de l’Oci, tout le peuple devrait avoir à cœur d’offrir un séjour paisible à nos hôtes de la Ummah islamique». Dans la même logique, la Plc/Sn invite aussi le Front «Siggil Sénégal» à «reporter la date de ses assises, et à s’investir pour la réussite du sommet de l’Oci». Ces jeunes libéraux soutiennent aussi qu’ils comptent sur le patriotisme de M. Amadou Mactar Mbow, unanimement proposé par les initiateurs des assises et celui des membres de la société civile pour accepter ce report. La situation économique nationale, caractérisée par les difficultés du monde rural, qui subit les contrecoups d’une pluviométrie déficitaire, mérite de la part de toute la nation, la plus grande attention. Naturellement, le gouvernement est le premier interpellé. Et pour finir, la Plc/Sn demande à Me Wade d’intégrer cette question dans l’étude en cours sur la réduction du coût des denrées de première nécessité.
POSITION - Mody Guiro, Sg de la Cnts sur la hausse du prix du riz : «Il est inacceptable que l’Etat laisse le marché à la merci des commerçants»
La récente hausse du prix du riz de 25 francs Cfa apparaît comme une estocade portée sur le monde du travail. Cela, d’autant qu’elle est intervenue au moment où les travaux des commissions tripartites (Etat, Patronat et Centrales syndicales) se poursuivent. Ce, suite à la suspension du mot d’ordre du 9 janvier dernier. C’est pourquoi, l’Intersyndicale des centrales, regroupant quatre centrales dont la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), la Confédération des syndicats autonome (Csa), en conférence de presse, avant-hier, a tenu à fustiger cette hausse qu’elle considère comme une «gifle». Mody Guiro, secrétaire général de l’Intersyndicale, constate : «Au moment où nous nous attendions à une baisse sensible des denrées de base (…), nous apprenons à travers la presse, une hausse sur les prix du riz.»
A l’endroit des spéculateurs, M. Guiro déclare : «Il est inacceptable que l’Etat laisse le marché (du riz : Ndlr) à la merci des commerçants. Il n’est pas question, au nom du libéralisme, que l’Etat laisse les gens fixer leur prix sans qu’il puisse intervenir.» Et de s’interroger : «Est-ce qu’il faut protéger les nantis en continuant d’importer du riz parfumé alors que la majeure partie des populations n’ont pas les moyens ?»
Ainsi, le secrétaire général de la Cnts plaide en faveur d’un soutien pour la production du riz local pour qu’il soit accessible à tous. Car, prévient-il, si l’on y prend garde, «les gens risquent de sortir dans la rue». Interpellé sur l’attitude à adopter face à cet état de fait, M. Guiro répond : «Nous avons fixé les délais qui expirent à la date du 15 avril. Et, une fois les travaux techniques terminés, les simulations faites, il revient, alors, à l’Etat de prendre des décisions politiques.» Mais, fait-il savoir, le délai «trop long» ne saurait être «un prétexte pour s’enliser dans des séances de réunion interminables (et) sans lendemain».
Daouda GBAYA
PRIX DE VENTE DU RIZ BRISE IMPORTE : L’Etat fixe les marges et exige l’affichage des prix au détail
Nous avons reçu ce communiqué du Ministère du Commerce Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Commerce et de la Coopération décentralisée vient de prendre l’arrêté n° 01346 en date du 21 février 2008 fixant ainsi le mode de détermination du prix de vente du riz brisé importé.
En application des dispositions de l’article 42 de la loi 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, les marges de distribution du riz brisé importé aux différents stades sont fixées comme suit :
2.000 Fcfa la tonne au gros, c’est-à-dire pour l’importateur
5.000 Fcfa la tonne pour le demi-grossiste
750 Fcfa par sac de 50 kilogrammes, soit 15 francs par kilo pour le détaillant.
L’importateur et le demi-grossiste sont tenus d’indiquer sur leurs factures les prix de vente au détail. De même, le distributeur au détail est invité à afficher le prix dans le lieu de vente.
La direction du Commerce intérieur procédera à la surveillance et au contrôle de la vente du riz brisé importé sur toute l’étendue du territoire national.
Sans préjudice des sanctions prévues par les textes en vigueur, toute infraction fera systématiquement l’objet de procès-verbaux de constatation et de saisie, conformément à la procédure.
Le concours des commissariats de Police et des Brigades de Gendarmerie sera sollicité à chaque fois que de besoin.
Dans ce cadre, le ministère de l’Aménagement du territoire, du Commerce et de la Coopération décentralisée compte sur la collaboration de tout un chacun, afin d’aider à lutter contre la spéculation.
Quand le Sénégal se perd
Par | | mardi 19 février 2008 |
Suite à la décision du préfet de Dakar d’interdire au dernier moment la marche de protestation contre le mariage homosexuel de Mbao, c’est dans un nuage de gaz lacrymogène que s’est terminé la manifestation de ce vendredi, dirigée par l’imam Mbaye Niang, à la Grande Mosquée de Dakar.
Ce haut lieu de culte a été le théâtre d’affrontements musclés qui ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants, avec à la clé plusieurs arrestations et de nombreux blessés.
Cette affaire de mariage homosexuel aura sans conteste permis de mettre à jour des paradoxes, qui traversent de part en part la société sénégalaise dans toutes ses composantes, et qui en disent long sur le choix de société que nous voulons léguer à nos enfants.
En réalité, les faits sont simples et il est important de les rappeler. Ce n’est un secret pour personne, que l’homosexualité est présente dans la société sénégalaise depuis belle lurette. Toutefois, un cap a été franchi avec ce mariage gay célébré dans un restaurant de la banlieue dakaroise. C’est pour s’être opposé à cette escalade dans la dépravation des moeurs, que ces manifestants se sont vus, pour la plupart, gazés, et pour beaucoup arrêtés.. Il est vrai, et nul ne le conteste, le Sénégal est un Etat laïque gouverné par des lois républicaines, applicables à tout citoyen, sans distinction de religion, d’ethnie, d’appartenance politique, etc. Il est également vrai, et nul ne doit le contester, que l’Etat du Sénégal est un Etat de droit, garantissant à tout citoyen le droit de manifestation et de marche. Dans un Etat de droit, nul n’est sensé aller au-delà des prescriptions de la loi, quelle qu’en soit le motif. Mais, aujourd’hui, la question cruciale est moins de savoir les raisons pour lesquelles les manifestants ont transgressé une décision préfectorale de dernière minute, que de comprendre le pourquoi d’un tel revirement de la part des autorités, seulement à quelques heures de la marche.
Notre conviction demeure hélas triste et sans appel, le Sénégal se perd ! Que les raisons de cette interdiction et de cette répression soient purement politiques, dépassant d’ailleurs le préfet de Dakar, traduisent en réalité une hypocrisie et un manque de courage de nos dirigeants qui, malheureusement, placent le pays sur une pente périlleuse.
En vérité, cette répression cache mal un piètre souci de sauver l’image de pays prétendument modèle et vitrine de l’Afrique noire ; mirage exhibé depuis des décennies à la face du monde. Précisément, en direction des pays occidentaux, pour apparaître en odeur de sainteté devant ces maîtres civilisés, porteurs de valeurs universelles que le monde entier doit adopter. Or, chaussant ces nouveaux souliers de « civilisés », nous ne faisons que piétiner, comme sur un paillasson, les valeurs fondatrices de notre pays.
Dans la campagne présidentielle qui lui a permis d’accéder au pouvoir, le présidant Sarkozy rappelait avec ferveur, que l’Europe et la France ne pouvaient se construire sans prendre en compte leurs racines judéo-chrétiennes, sans lesquelles aucun futur n’est possible. Qu’en est-il de notre futur à nous ? Car, c’est précisément pour récolter de bons points face à ces leaders occidentaux -qui, au passage, n’hésitent pas à venir nous faire des leçons truffées d’insultes chez nous- que nous nous courbons, tel un Yorkshire désireux d’une croquette de son maître. Ce mariage homosexuel n’est en réalité que la goutte d’eau qui fait déborder le vase, dans un affligeant processus d’effritement de nos valeurs éthiques et morales d’antan, qui faisaient du Sénégal un pays de dignité, de fierté et d’honneur, respecté à travers le monde entier.
La plus grande hypocrisie est, sans conteste, le fait qu’un pays constitué de plus de 95e Musulmans, n’ose pas revendiquer ouvertement ses racines islamiques, comme la France revendique ses fondements judéo-chrétiens. Car, en l’occurrence, de quoi s’agit-il, sinon de prendre en considération les pratiques et les valeurs qui régissent la vie de plus de 95es Sénégalais. Il est vrai, une grande partie de ces derniers sont des chrétiens. Nonobstant, tant qu’il s’est agit d’éthique et de morale dans cette nation, ils ont été sans reproche.
Car, c’est notre conviction que, même dans un Etat laïque démocratique, il est tout à fait possible pour les citoyens -Musulmans, Chrétiens et autres- de bâtir ensemble un avenir honorable pour les jeunes générations, en se fondant sur les valeurs éthiques et morales de leur tradition et de leur religion. Car, celles-ci réprouvent toutes, avec la plus grande fermeté, des actes aussi répréhensibles que l’homosexualité ; pratique nuisible au développement et à la pérennité de toute société, voire de l’espèce humaine.
Aujourd’hui, il est plus que jamais urgent et vital de revenir à nos valeurs de dignité, de courage, d’honnêteté, de respect, de sens de l’honneur …qui ont, de tout temps, habité le peuple du Sénégal. Car, l’aspiration à ces qualités a constitué le credo de ces hommes illustres, que furent Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadj Malick, Seydina Issa, Cheikhna Cheikh Saadbou, ou encore Yacinthe Thiandoum. Ces personnages insignes qui, de leur grandeur d’âme et leur dévouement en Dieu, ont mille fois béni cette terre de Sénégal que nous aimons tous tant. Prenons garde de ne pas laisser échapper entre nos doigts, tel l’écoulement inexorable du sable d’un sablier, le glorieux patrimoine légué par ces grandes figures, qui font la fierté de ce peuple du Sénégal. Pour terminer, nous ne pouvons qu’exhorter les autorités de ce pays à s’attacher avec dévouement à rebâtir cet idéal, pour la pérennité de l’honneur de cette patrie.
Naturellement, nous nous en voudrions de ne pas rappeler aux autorités religieuses de ce pays, que le silence face à des actes aussi graves que ce mariage homosexuel, est une déloyauté face à l’idéal de leurs illustres ancêtres.
Sakho Jimbira Papa Cheikh
chercheur au CREM(Centre de Recherche sur les Médiations), Université Paul Verlaine-Metz
Menaces de famine en Casamance : L’Allemagne met ‘le pain’ à la bouche des populations
On attendait la réaction des autorités, mais la main salvatrice est venue de l’Allemagne. Ce pays qui a toujours montré son attachement à cette région du Sénégal, vient de voler au secours des populations des régions de Kolda et de Ziguinchor menacées par la famine, en distribuant 877, 680 tonnes de vivres dans ces deux régions durement touchées par la situation sécuritaire et les mauvaises récoltes de l’année écoulée.
(Correspondance) - ‘Si d’ici trois mois, rien n’est fait, la famine s’installera en Casamance’. Ce constat du président régional de la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal (Fongs) est encore frais dans les mémoires. Ce cri du cœur est à la base d’un mouvement de solidarité à la tête duquel se trouve l’Allemagne, à travers le Programme de relance des activités socio-économique pour la paix en Casamance (Procas). Hier seulement, ce programme a mis 120 tonnes de riz à la disposition des populations de l’arrondissement de Sindian. Ce geste traduit l’engagement de l’Allemagne aux côtés de ces habitants qui vivent une situation difficile liée à la situation sécuritaire, mais aussi aux mauvaises récoltes de l’année dernière.
En effet, l’arrondissement de Sindian subit de plein fouet la crise casamançaise qui a d’ailleurs fondé sa triste réputation. Les exactions rebelles, les braquages, les affrontements entre bandes armées et militaires et autres accrochages entre factions rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) ont fait de l’arrondissement de Sindian une zone hostile à l’épanouissement humain et au développement des activités culturales. Le déplacement des populations qui ont trouvé refuge de l’autre côté de la frontière en Gambie, conséquence de cette situation d’insécurité, a bloqué toutes les activités économiques, plongeant du coup la localité dans un marasme aux conséquences néfastes.
La faiblesse des précipitations notée l’année dernière est venue contribuer à la mise en place des éléments constitutifs d’une famine. Le phénomène est aujourd’hui plus que présent dans beaucoup de localités en Casamance, notamment dans l’arrondissement de Sindian, foyer de tension. N’est-ce pas là un motif d’inquiétude pour les acteurs du monde rural ? Depuis des mois, ces derniers ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour amener les autorités à mettre rapidement en place des vivres de soudure pour abréger la souffrance d’une population suffisamment éprouvée par tant d’années de conflit armé.
En attendant la réaction des autorités, la main salvatrice viendra de l’Allemagne. Ce pays qui a toujours montré son attachement à cette région du Sénégal à travers notamment sa présence même pendant les durs moments de la crise, vient de voler au secours des populations des régions de Kolda et de Ziguinchor. Au total, 877, 680 tonnes de vivres seront distribuées dans ces deux régions. Dans le quota de Ziguinchor, l’arrondissement de Sindian a déjà reçu sa part hier. Cent-vingt tonnes reçues de la coopération allemande seront distribuées aux populations de cette zone de guerre. Un quota qui prend en charge les 671 élèves revenus de Gambie sans leurs parents pour les besoins des études. Quelques-uns ont d’ailleurs reçu hier leurs sacs de riz lors d’une cérémonie qui a eu pour cadre le Cem de Sindian. Cet établissement, symbole du dynamisme de l’éducation en Casamance, malgré la guerre, est également concerné par les vivres. Ainsi, sa cantine scolaire sera alimentée par ce soutien du Programme de relance des activités économiques et sociales pour la paix en Casamance. Un soutien qui touchera presque toutes les localités et toutes les familles de cet arrondissement, de Djibidione à Sindian. Un acte salvateur que les populations ont salué à travers une forte mobilisation. Aujourd’hui, ces populations vivent dans l’espoir de voir d’autres actions de ce genre, aussi bien de la part de l’Etat que des autres Ong, notamment celles intervenant dans la région naturelle de Casamance. Le sous-préfet de Sindian, Ousmane Ly, a d’ailleurs lancé un appel dans ce sens pour que les habitants de Sindian ne soient pas la proie de la famine qui guette le monde rural dans cette partie australe du Sénégal.
Mamadou Papo MANE
« Il EST TEMPS DE SE METTRE SERIEUSEMENT AU TRAVAIL »
Article Par OUSMANE DIALLO, Ancien International de football, Ancie,
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
Au lendemain de l’élimination du Sénégal de la CAN 2008, les commentaires et les débats vont bon train. Cet article n’a pas pour objet d’analyser les performances des Lions et les raisons de leur élimination, mais de contribuer, avec lucidité et objectivité, à la réflexion que les futurs responsables doivent avoir quant aux décisions à prendre pour le devenir du football au Sénégal. Voici plus de 20 ans que nous parlons toujours de la même chose (en référence seulement à la période où je venais d’arrêter la compétition) : les conditions d’organisation, de développement, de gestion et de contrôle de l’enseignement et de la pratique du football au Sénégal.
Aujourd’hui, le bon sens, mais surtout la franchise voudrait vraiment que chacun ait le courage de s’arrêter un instant pour faire un diagnostic et une évaluation objective de la situation et ainsi prendre des décisions radicales et courageuses pour sortir de cette impasse qui dure depuis fort longtemps.
Les différentes interventions des uns et des autres ne font état que de Reconstruction, de Réorganisation du football; mais pour ma part, je parle de Construction et d’Organisation.
Ce qui est du ressort de la Fédération Sénégalaise de Football. Or, on constate qu’elle ne se cantonne exclusivement qu’à l’Equipe Nationale A. Une attitude qui montre une vision étriquée et restrictive de la gestion du football. C’est comme si l’on ne savait plus que le niveau de performance d’une équipe nationale n’est que le reflet du football d’un pays ; qu’une sélection nationale est constituée de joueurs formés et suivis depuis plusieurs années dans les clubs.
Sans ce travail de fond dans les différentes catégories (surtout dans la pré formation et la formation), il est clair que nous irons toujours de désillusion en désillusion. Le travail doit être confié alors aux différents techniciens locaux qui doivent disposer de tous les moyens. C’est dans la cohérence et la pérennité de ce travail réalisé au sein des clubs, que vont naître les différentes équipes nationales, appelées à nous représenter dans les diverses compétitions. Ce qui nous éviterait aussi, comme on l’a souvent connu au Sénégal, des ruptures de génération. Mais aujourd’hui, quel est le club au Sénégal qui peut prétendre jouer les premiers rôles en Afrique ? Quel est le club structuré et disposant d’infrastructures dignes de ce nom ? Quel est le club qui investit dans la pré formation et la formation ? La réponse est claire, aucun. Donc, restons lucides et honnêtes avec nous-même.
De ce fait, les priorités avant tout, pour le développement du football seraient :
- la structuration des clubs,
- l’organisation régulière de compétitions nationales pour toutes les catégories (championnats et coupes),
- l’organisation de la formation et du perfectionnement des entraîneurs,
- l’organisation de la formation et du perfectionnement des arbitres,
- la mise en place de la détection et de la formation des jeunes talents,
- l’organisation du suivi des sélections et des joueurs,
- l’établissement d’un programme de développement pour les meilleurs joueurs.
Voila autant de chantiers à mettre en œuvre et très rapidement. On ne peut plus se payer le luxe d’attendre.
Ces missions sont, sans équivoque, du ressort de la Direction Technique Nationale (DTN), qui a la charge de la conception, de la mise en place, du suivi et de l’évaluation du Programme de Développement Technique. Tant que cet organe ne disposera pas des pleins pouvoirs, droits et moyens pour réaliser ces missions, nous serons toujours confrontés à des situations comme celles que nous vivons actuellement. A l’instar des pays qui occupent les premiers rangs dans le football africain, européen ou mondial, la Direction Technique Nationale est le socle du développement du Football. Quand on regarde de près dans ces pays, le niveau des différentes équipes et leur rayonnement international, on se rend bien compte que ce n’est pas le fruit du hasard. Leurs performances sont le résultat d’un travail de longue haleine. Un travail réfléchi, construit, organisé, planifié et appliqué avec la plus grande détermination et le plus grand sérieux.
L’urgence aujourd’hui est de mettre à la disposition de la DTN de réelles conditions de travail, avec des moyens humains, matériels et financiers, accompagnés d’un projet ambitieux. Il faut, pour ce faire donner aux techniciens locaux les mêmes conditions de travail et de réussite à l’image de celles mises entre les mains des techniciens étrangers, lorsqu’ils ont la charge de l’équipe nationale ou la DTN.
Il faut savoir aussi que tout ce travail ne peut se faire sans avoir des infrastructures sportives de qualité. Or le Sénégal est aujourd’hui, parmi les pays les moins dotés de la sous-région, de plus elles sont dans un état de vétusté impressionnant.
Avant de conclure, je souhaiterais aborder un point qui me parait très important : la formation des dirigeants. Il est nécessaire que ces derniers soient accompagnés dans leurs missions. Pour ce faire, il faut qu’ils puissent suivre entre autres, des formations relatives à la connaissance du football et de son évolution, à la gestion, l’organisation, l’administration et au management du sport.
L’heure est venue de gérer le football avec rigueur et professionnalisme, si nous voulons que notre sport national nous procure enfin les résultats tant attendus. Ce n’est pas la peine de faire de grands discours, les choses sont très simples et très claires : il faut agir rapidement.
Je sais bien qu’au Sénégal, tous les amoureux du ballon rond sont passionnés et optimistes quant à l’avenir du Football. Néanmoins, des mesures radicales et novatrices doivent être prises afin d’élargir les horizons et ainsi satisfaire les attentes de tout un peuple.
Lutte contre la pauvreté L’Armée au front
Article Par MAKHALY NDIACK NDOYE (Stagiaire),
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
La lutte contre la pauvreté est l’affaire de tous. Et, consciente des conséquences fâcheuses de ce fléau, la grande muette s’implique dans le combat pour le bien-être des populations. C’est tout le sens de la conférence de presse organisée avant-hier au Cercle Mess des Officiers. Ceci, au profit des grands commandements et services. Une rencontre présidée par le Général de corps d’Armée Abdoulaye Fall, chef d’état-major général des Armées (Cemga), et animée par Mayacine Camara, ingénieur économiste et expert du système de suivi du Programme de lutte contre la pauvreté. Devant un panel d’officiers. L’occasion pour les «jambars» de plancher sur la question de la pauvreté dans notre pays.
L’Armée sénégalaise ne se limite pas à assurer la sécurité du territoire national, des citoyens et de leurs biens. Elle se soucie aussi des conditions de vie des populations qui sont sous sa protection. C’est pour cette raison qu’elle a organisé une conférence afin d’exposer le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Ainsi, il est question ici de proposer des stratégies de réduction de la pauvreté et de croissance accélérée au Sénégal. La pauvreté tient à plusieurs facteurs (environnementaux, naturels, anthropiques) et des éléments quantitatifs et qualitatifs, que M. Camara explique comme «une absence d’avoir, de pouvoir et de savoir). Ce fléau qui touche bon nombre de Sénégalais, est aussi expliqué par l’inactivité et le chômage, qui se résument d’après le DSRP par le recul de l’agriculture, la fermeture d’usines et l’arrêt des progrès du développement. C’est aussi la perte d’emplois et l’impossibilité de se «réactiver» ailleurs, du fait de la réticence des investisseurs à venir dans notre pays. Il y a aussi l’insuffisance alimentaire et l’insécurité, qui s’expliquent par la réduction des surfaces cultivables, la baisse de la productivité, le manque d’activité. Par ailleurs, on note aussi une agriculture, une industrie et un tourisme qui battent de l’aile. Cette pauvreté se manifeste avec violence : la mendicité, la prostitution la dégradation de l’environnement entre autres. Tout cela fait que la lutte pour la réduction de la pauvreté devient une nécessité. Ce qui nécessite la mise en œuvre d’une politique d’accélération de la croissance pour créer des emplois productifs. La réduction de la pauvreté va se manifester par l’accès des jeunes à l’emploi, la réduction du prix des denrées de première nécessité, l’accès de tous aux soins de santé de base, l’éducation des jeunes. Le DSRP propose enfin des objectifs. C’est d’abord l’accélération de l’accès aux services sociaux de base. Ensuite, une amélioration de la sécurité alimentaire des populations. Et enfin, une protection des populations, en particulier, les plus vulnérables. Ainsi, comme disait Nelson Mandela, «la lutte contre la pauvreté n’est pas un acte de charité, mais un combat pour la justice et la dignité de l’homme».
POUR NON-PAIEMENT DE 17 MOIS D’ARRIERES DE SALAIRES La promotion “2006” de l’Inseps entame une grève de la faim illimitée
Article Par BABACAR NDAW FAYE,
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
Dix-sept sortants de l’Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport (Inseps) ont entamé depuis hier matin une grève de la faim. Ils réclament aux autorités le paiement de 17 mois de salaires. Une vieille doléance qui les avait poussés à observer une grève en décembre dernier, à laquelle ils ont sursis grâce à des promesses toujours pas tenues. Désormais, ils ne veulent plus de promesses.
L’une des salles de cours de l’Inseps est transformée depuis hier en lieu de retraite pour les membres de la «Promotion 2006». Qui, sur une dizaine de matelas, s’allongent afin d’observer une grève de la faim. L’on palabre tranquillement de tout et de rien, sans doute pour atténuer les affres de la faim en cette période de chaleur infernale. La cause d’un rassemblement si inhabituel, c’est que les autorités renvoient toujours les éducateurs sportifs à coups de promesses non tenues. Ces 17 professeurs ont servi pendant 17 mois, c’est-à-dire depuis leur sortie, dans des lycées et collèges du pays, sans percevoir le moindre salaire. C’est d’ailleurs une des raisons qui les avait poussés à organiser un mouvement de contestation, dans le cadre d’un collectif avec les sortants de l’Ensept (école normale supérieure d’enseignement professionnel et technique) au mois de décembre dernier. Cette fois, ils n’en peuvent plus, disent-ils. «Nous ne renoncerons pas à cette grève de la faim, tant que l’argent que l’on nous doit n’est pas payé ! Cela fait plus d’un an et demi que les autorités nous font attendre. On ne peut pas vivre éternellement de ces promesses» Sur le banc des accusés, on retrouve le ministère de l’Éducation dont dépendent les pensionnaires de l’Inseps. Selon les grévistes, le directeur de cabinet les a rencontrés pour leur tenir un langage qu’ils n’ont que trop entendu : «Le dossier est à l’étude à la Présidence, en instance de signature.» Un discours que les grévistes ne veulent évidemment plus absorber. De l’argent liquide, sinon la diète. «Quitte à ce que la mort s’ensuive !»
Conscient que la misère rurale s’accentue Thierno Lô crée un mouvement pour que tous les cadres investissent à Kébémer
Article Par ANTA FAYE DIOP,
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
L’objectif de l’ancien ministre de l’Environnement, M. Thierno Lô, est de regrouper tous les cadres du département de Kébémer dans un creuset de compétence tendu vers un idéal commun : contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales pour atténuer leurs souffrances. Si à Kébémer, quelques individus sont toujours au premier plan, à savoir, Lamine Thiam, Issa Mbaye Samb, Bara Sady etc., il existe dans la localité des cadres aptes à servir leur terroir et c’est dans ce dessein que ce mouvement a vu le jour.
«Kébémer, ce n’est pas seulement ces cadres visibles sur le plan médiatique et qui évoluent sur la scène politique. Nous disposons de fortes ressources humaines capables de contribuer à atténuer la misère rurale». C’est en ces termes que Thierno Lô a répondu à une question sur l’absence de grands ténors du département dans ce mouvement. «On parle toujours de ce groupe pour désigner Kébémer, on peut servir son pays sans être ministre. C’est une question de visibilité, c’est un mouvement qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux, il est ouvert à tout le monde, même les gens de l’opposition natifs du département. Notre credo est le retour en force de tout le monde pour construire cette localité», précise-t-il. Il s’agit pour M. Lô d’un plan d’actions sur le thème : «Décentralisation-développement local : enjeux et perspectives pour le département de Kébémer, quel profil pour l’élu local ?» Faire bénéficier aux 16 communautés rurales du département de Kébémer de nouveaux projets et programmes au cours des 5 prochaines années. Tel est le défi que les élus locaux issus des consultations du 18 mai prochain doivent relever. «La demande sociale devient de plus en plus pressante et nous allons nous retrouver autour de ce nouveau mouvement pour agir. Les enjeux des élections locales se situent dans le renouvellement de la classe politique, avec un contrôle des collectivités locales par les différents partis politiques. Et pour une véritable rupture, nous devons développer une prise de conscience en identifiant et en valorisant les potentialités des différentes communautés rurales», suggère-t-il. Il poursuivra pour ajouter que les populations élisent à travers des mécanismes de choix et de sélections des élus chargés de les représenter au sein des organes de décision. Les élus doivent donc durant leur mandat, identifier les préoccupations du peuple et les soumettre à l’occasion des sessions d’orientation, d’examen de budget. «Nous voulons un véritable réveil de conscience» termine-t-il. Il s’est exprimé ainsi avec les membres du nouveau mouvement, notamment Amadou Mbengue, expert en transit, Mame Thierno Lô, sociologue, Thierno Diouf, dessinateur industriel, etc à l’hôtel Indépendance.
SCANDALES FINANCIERS, MANIPULATION DES INSTITUTIONS, REFORMES INTEMPESTIVES L’Udf/Mbooloo Mi de Pape Demba Sy fait ses adieux officiels à la Cap 21
Article Par HAROUNA FALL,
Paru le Vendredi 22 Fév 2008
L’Udf/Mbooloo Mi du Pr Pape Demba Sy, a annoncé hier son départ officiel de la Cap 21. Entres autres raisons avancées par le secrétaire général de ce parti, les scandales financiers, la manipulation des institutions et les réformes intempestives.
C’est maintenant officiel : l’Udf/Mboollo Mi du Pr Pape Demba Sy a officiellement fait ses adieux à la Cap 21. C’était hier lors d’une rencontre de presse : «Le parti voudrait officialiser son retrait de la Cap 21 et de la mouvance présidentielle». A en croire le secrétaire général de ce parti, ce retrait est effectif depuis quelque temps. C’est d’ailleurs pourquoi en 2007 son parti n’a pas été dans la coalition «Sopi». C’est en 2005 que le parti a pris la décision de suspendre sa participation aux réunions de la Cap 21, en attendant de faire une évaluation et un bilan de ce compagnonnage, et surtout de l’alternance. Une décision qu’il explique par le fait que son parti ne se sentait plus à l’aise dans ce cadre. Il y a eu des décisions qu’ils avaient du mal défendre. Obligés parfois de prendre publiquement des positions contradictoires. A l’issue de l’évaluation qui a duré plus d’un an, le parti a constaté que malgré des réalisations visibles et certaines mesures d’ordre social, le régime de l’alternance n’a pas pris en charge correctement la demande sociale. Entraînant un grand mécontentement populaire. Les problèmes économiques et sociaux des Sénégalais restant toujours entiers. Il y a également, poursuit-il, la mal gouvernance et la pratique désastreuse du pouvoir : «Scandales financiers, manipulation des institutions (Sénat, Ces, report des élections et prorogation des mandats, réformes intempestives …), entraînant la déstabilisation et la banalisation des institutions et une confusion entre le parti et l’Etat.
«Nous sommes dans l’opposition, mais pas dans le FSS»
Dans une telle situation, explique le Pr Pape Demba Sy, le bureau politique de son parti, à l’unanimité des membres présents et en présence de la majorité des représentants des régions, informe l’opinion que l’Udf/Mbooloo-Mi ne fait plus partie de la mouvance présidentielle. Le parti est donc dans l’opposition. Mais s’empresse-t-il d’ajouter, son parti ne va pas rejoindre le Front «Siggil Sénégal». Pour la bonne et simple raison qu’ils considèrent que les alliances hétéroclites et circonstancielles ne conduisent à rien. Pour ce qui est des élections locales, l’Udf/Mbooloo-Mi va prendre part à ces joutes. La participation de ce parti à ces joutes, à en croire le secrétaire général, sera différenciée, en fonction des réalités locales : aller seul ou en coalition, y compris avec la société civile, sur la base d’un programme, en tenant compte des rapports de forces, c’est-à-dire des réalités concrètes sur le terrain. Une réunion prochaine du bureau politique, annonce-t-il, validera les coalitions et les investitures.
UNE
HAUSSE DU PRIX DU RIZ: L’Etat dit stop !
[ 21/02/2008 ]
Àprès la hausse vertigineuse du prix du riz notée ces derniers jours, le ministère du Commerce est monté hier au créneau en fixant par arrêté le prix réel de vente de cette denrée si prisée par les Sénégalais et les marges de bénéfices à appliquer suivant les différentes catégories de revendeurs. Cette mesure est accompagnée par un contrôle strict sur toute l’étendue du territoire.
Le ministre de l’Aménagement du Territoire, du Commerce et de la Coopération Décentralisée est enfin monté au créneau pour mettre un terme à la spéculation qui a fini de prendre le dessus ces derniers jours sur la vente du riz brisé importé. En effet, par l’arrêté n° 01346 en date du 21 février 2008, l’Etat a fixé le mode de détermination du prix de vente de cette denrée de première nécessité. Dans un communiqué rendu public hier soir, on note : «en application des dispositions de l’article 42 de la loi 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, les marges de distribution du riz brisé importé aux différents stades sont fixées comme suit : 2 000 F Cfa la tonne au gros c'est-à-dire pour l’importateur 5 000 F Cfa la tonne pour le demi-grossiste, 750 F Cfa par sac de 50 kilogrammes, soit 15 F par kilo pour le détaillant.»
En plus de fixer les marges, la tutellle exige à l’importateur et au demi-grossiste «d’indiquer sur leurs factures les prix de vente au détail. De même, «le distributeur au détail est invité à afficher le prix dans le lieu de vente.» Pour faire passer cette mesure, on indique que la Direction du Commerce intérieur «procédera à la surveillance et au contrôle de la vente du riz brisé importé sur toute l’étendue du territoire national.» Le communiqué ajoute que les commissariats de police et les Brigades de gendarmerie seront mis à contribution, chaque fois que de besoin, pour ceux qui commettront des infractions. Selon les sanctions prévues par les textes en vigueur, il sera procédé à la saisie conformément à la procédure.
Ainsi le ministère de l’Aménagement du Territoire du Commerce et de la Coopération Décentralisée dit «compter sur la collaboration de tout un chacun afin d’aider à lutter contre la spéculation».
Babacar SOW