Senegal, « un peuple sous le joug » d’un dikt
Senegal, « un peuple sous le joug » d’un diktat grandissant
L’actuel gouvernement sénégalais malgré ses ruses, sa cacophonie politicienne et sa recherche effrénée à asservir mentalement le peuple, voit sa cote de popularité en chute crescendo. Après plus de 10 ans d’alternance politique, les sénégalais sont déçus et attendent de pieds fermes le gouvernement lors des prochaines élections présidentielles du Sénégal en 2012.
Depuis plus de 10 ans maintenant le Président Abdoulaye Wade se comporte en véritable dictateur dans un pays qui a connu un passé brillant en matière de démocratie, de crédibilité de ses institutions, d’une constitution qui a fait du Sénégal un exemple pour tout le continent africain.
Abdoulaye Wade a fait des décennies dans l’opposition, il a rêvé durant toute une vie à devenir président. Après presque trois décennies de lutte pour arriver au pouvoir, il est arrivé au pouvoir vieux, obsolète, aigri et avec une soif de pouvoir irréfléchie ; et vu son âge, plus de 82 ans, on peut dire sans se tromper que le président sénégalais est psychologiquement atteint du syndrome mobutunien et mugabeien si j’ose créer ces néologismes. Beaucoup de dictateurs africains arrivés au crépuscule de leur vie perdent le sens avec la réalité, s’adonnent à la gabegie, à la réalisation d’œuvres gargantuesques qui n’ont aucune utilité pour le peuple. Et tout cela dans l’idée « périlleuse » de perpétrer leur soif de « règne atemporelle ».
Ses délires « de volonté de puissance » qui se manifestent dans son comportement vis-à-vis de l’opposition, la construction d’un monument qui a couté plus de 14 millions d’euros au contribuable sénégalais, la tentative d’imposer à n’importe quel prix son fils Karim Wade comme son futur successeur, bref un antidémocrate à tous les effets. Cette folie de grandeur commune à tous les dictateurs du monde entier, les sénégalais en font les frais chaque jour que « Dieu fait ».
En sus de cela, l’actuel gouvernement sénégalais ne pense pas à soutenir et promouvoir l’avènement d’un développement durable dans lequel le peuple en serait le principal bénéficiaire. Il cherche plutôt à amadouer l’opinion publique par des jeux de séductions médiatiques. En effet, chaque réalisation infrastructurelle faite par l’actuel gouvernement sénégalais fait l’objet d’une publicité redondante qui frise même le ridicule dans l’ensemble de la presse gouvernementale. Pour le gouvernement d’Abdoulaye Wade, chaque occasion est bonne pour faire de la politique politicienne ; de l’ouverture d’un jardin publique, à l’inauguration de centres de jeux pour enfants, en passant per les préludes des combats de lutte qui sont devenus entre autres l’unique voie de sortie de crise d’une jeunesse lourdement affectée par le chômage. La lutte est l’actuel opium du peuple sénégalais, le gouvernement en est conscient et l’utilise en sa faveur. La lutte se programme un an auparavant, il anime les débats dans tous coins du pays avant et après le combat. Les jeunes voient en ce sport la réalisation possible de leurs rêves refoulés, de leurs droits d’une vie digne anéantie à jamais par l’irresponsabilité d’un Etat machiavélique dont la préoccupation majeure est de se maintenir au pouvoir au lieu de se soucier de la gestion de la cité.
Je me demande avec toute cette « know how » que le Président Wade fait usage pour détourner le peuple à l’essentiel, aurait pu être orientée vers des idées plus saines, plus progressistes dans l’objectif de construire et non d’arnaquer, ou nous en seront aujourd’hui ? son mirage de pays émergent, ne serait-il pas devenu réalité ?
Au Sénégal arnaque et corruption ont pris le pas sur chaque possibilité de progrès. Et le pathétique dans tout cela est que le gouvernement d’Abdoulaye Wade est le symbole même de ce fourretout. C’est l’Etat sénégalais même qui simbolise la délinquence, l’affaire nébuleuse du fonctionnaire du Fond Monétaire International Alex Segura qui a défrayé la chronique au Sénégal en 2009.
Alex Segura, à la fin d’une mission de 3 ans passés au Senegal, avait été témoin d’un pays en proie de la corruption avec une gestion chaotique des ressources financière…
Segura était un témoin gênant pour Le président Wade et son gouvernement et pour acheter son silence, le Président Abdoulaye Wade lui-même lui a remis une mallette d’argent un peu avant son départ en Espagne, précisément à l’aéroport même Leopold Sedar Senghor de Dakar.
Lors d’une interview que le président Wade avait accordée aux journalistes de la TV5 en début du mois d’avril 2010, le président Wade visiblement gêné par la demande pertinente à l’affaire Segura du journaliste de la TV5 s’était justifié en ces termes « vous savez au Senegal, nous avons l’habitude de donner des cadeaux à nos ôtes avant leur départ et Sagura n’a pas échappé à notre tradition »
En tant que sénégalais quand j’ai entendu une institution balbutier ces termes, je me suis senti blaisé dans mon orgueil. Une histoire de ouf, qui ne tient pas debout. Les sénégalais sont désormais habitués d’ailleurs à ses plaisanteries. Du coup beaucoup de sénégalais se ne sentent plus être représentés par le Chef d’Etat sénégalais.
Bamba Niang
Employé bureau commercial
Pour une diplomatie plus ouverte et moins exclusiviste «Le débat au sein du Bureau politique a été très vif ; des ténors du parti m’ont attaqué pour avoir responsabilisé de jeunes professionnels pour m’aider à conduire la diplomatie ; ils pensaient qu’il fallait nommer des militants du parti pour occuper des postes de responsabilité, mais j’ai réussi à convaincre Senghor qui est un visionnaire lucide sur la nécessité de préserver la diplomatie des clivages partisans (…)»
Cette confidence de Me Doudou Thiam, premier ministre des Affaires étrangères du Sénégal indépendant, évoquée par le diplomate Amadou Diop, dans son ouvrage intitulé : Sénégal repères et grandeur d’une diplomatie renseigne sur le fait que le patronage, les cooptations politiciennes, comme pratiques courantes ont malheureusement toujours rythmé la marche de l’Administration sénégalaise.
Sous ce rapport, sans remettre en cause la sacralité des revendications de l’Union des conseillers des Affaires étrangères du Sénégal (Ucaes), après sa violente sortie contre le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, largement relayée par la presse sénégalaise, ces derniers jours, et sans prétention aucune, il nous a paru utile d’apporter notre part de réflexion dans ce débat d’une importance qui n’échappe à personne. En effet, la jurisprudence mise en place par Senghor et maintenue par ses successeurs à la tête du pays et les hommes en charge de notre diplomatie, consistant à réserver aux diplomates de carrière les deux tiers des postes d’ambassadeurs et le tiers à des personnalités ayant la formation, le cursus et la pratique nécessaires mérite une profonde remise en cause à l’heure de la mondialisation. Cela appelle une utilisation rationnelle et intelligente du personnel diplomatique. Pour la mise en œuvre de sa politique étrangère, le Sénégal a souvent investi des politiques doublés d’une forte personnalité, mais aussi des diplomates professionnels formés à bonne école. De Me Doudou Thiam, André Guillabert, Alioune Badara Mbengue, Amadou Karim Gaye, Coumba Ndoffène Diouf, Assane Seck, Babacar Bâ, Moustapha Niasse, Ibrahima Fall, Seydina Oumar Sy, Djibo Leyti Kâ, Me Jacques Baudin avant l’Alternance au Dr Cheikh Tidiane Gadio et actuellement Madické Niang, tous ces chefs de la diplomatie sénégalaise sont venus avec leur stratégie propre, directement tributaire des sensibilités intellectuelles de chacun. Certes, ses éléments-là ne modifient pas fondamentalement la trajectoire initiale de la politique extérieure du pays. Quasiment chacune de ces personnalités a marqué à sa manière, la conduite du département des Affaires étrangères, en imprimant à la conduite de notre diplomatie une marque personnelle, un style et des retouches adaptées aux intérêts stratégiques du Sénégal, dans le contexte considéré. Il est juste de rappeler qu’elle revient comme leitmotiv, à chaque fois qu’un nouveau ministre prend les rênes de ce département si stratégique.
A l’ère de la mondialisation, l’utilité des diplomates ne dépend plus (seulement) de la qualité de leurs contacts, voire de leurs compétences linguistiques et de leur présence active sur le terrain. Les nouveaux diplomates ont aussi bien la capacité à parler commerce et économie, à identifier des sources d’investissement, et à vendre les produits et services sénégalais tout aussi bien que nos politiques. La diplomatie, qui naguère visait le rapprochement entre les peuples pour surtout favoriser la coopération et la coexistence pacifique, a fait sa mue en allant chercher, au-delà de ce cadre classique et traditionnel, de nouvelles opportunités d’échanges multiformes. De plus en plus, la plus grande partie du travail au niveau des appareils diplomatiques est consacrée à des thèmes autrefois identifiés comme relevant strictement de la compétence «nationale» ou intérieure : santé publique, lutte contre la criminalité, intégration etc. De fait, il est de plus en plus difficile de cloisonner les stratégies nationales à la seule dimension de politique intérieure. Sous ce rapport, une application au pied de la lettre «du quota des 2/3 au minimum des postes de chefs de mission à des diplomates de carrière», comme semble le suggérer l’Union des conseillers des Affaires étrangères du Sénégal ne risquerait-elle pas de priver notre diplomatie de compétences dont elle a grandement besoin ? S’il est risqué de répondre par l’affirmative à cette question, il est au moins permis d’ajouter que les ministères des Affaires étrangères ne sont plus les seuls à opérer aujourd’hui sur la scène internationale ; la nature de leur travail est même plus que jamais interministérielle. La compétence interculturelle reste un atout majeur dans l’action diplomatique. Si l’on veut défendre les intérêts nationaux de manière efficace et entretenir un réseau de relations fiables, la connaissance de l’échelle des valeurs et de la structure sociale du pays en question est indispensable.
Pour négocier avec un Etat étranger, par exemple, il faut savoir comment sa société fonctionne et communique. Des aspects que les diplomates dits professionnels ne sont pas les seuls à maîtriser. C’est connu, il est des cultures dans lesquelles l’utilisation du «non» est inhabituelle. Si on l’ignore, on a peu de chances d’interpréter correctement la réponse de son interlocuteur. Le diplomate doit savoir interpréter les cultures et les mentalités des différents échiquiers politiques, économiques, ce qui requiert une formation adéquate. Comme le disait l’homme politique et diplomate américain Henry Kissinger, secrétaire d’Etat sous l’Administration Richard Nixon puis Gérald Ford, la politique extérieure n’est pas un séminaire de logique abstraite ; négliger les réalités culturelles et psychologiques, c’est construire sur du sable. Ce qui est vrai hors des frontières nationales l’est aussi à l’intérieur. Dans des pays francophones, s’impose plus que jamais, la révision de la formation des diplomates pour y inclure l’accès à une maîtrise parfaite de la langue anglaise devenue un critère indispensable de performance dans les relations extérieures. Dans un contexte de négociations internationales ou dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits, il est indispensable de pouvoir recourir à des personnes, qui évoluent hors du giron de la diplomatie, mais qui ont la capacité de jeter des ponts entre les cultures. De ce fait, les diplomates sont de plus en plus amenés à collaborer avec des experts qui ne sont pas forcément des diplomates comme eux. L’augmentation du nombre d’acteurs et donc des partenaires potentiels, rend la tâche du diplomate plus complexe que jamais. La politique étrangère n’est plus dessinée par les seuls diplomates. L’internationalisation croissante des dossiers renforce également celle des autres ministères. Dans le cadre européen en particulier, les diplomates sont en concurrence réelle avec certains de leurs collègues de plus en plus nombreux issus des ministères de l’Economie ou de l’Agriculture. Certains instituts spécialisés disposent également de moyens et de chercheurs dont l’analyse des dossiers rivalise avec celle des hauts fonctionnaires des Affaires étrangères.
Pape Sadio THIAM -Journaliste Cabinet Enjeux Communication / thiampapesadio@yahoo.fr
Au-delà de la clameur sur le contrat à durée déterminée…
Les projets de réforme ont en commun les appréhensions qu’ils génèrent, le sentiment de peur du lendemain qu’ils cristallisent et les clameurs qu’ils diffusent. Ces sensations sont d’autant plus justifiées lorsque le projet a pour objet un bouleversement des régimes des contrats de travail à durée déterminée et à durée indéterminée.
C’est une lapalissade que de dire qu’il y a une crise de l’emploi.
Pour y remédier, d’importantes initiatives étatiques de création d’emplois notamment par un recrutement dans la fonction publique et par l’auto emploi ont été mises en œuvre (Fonds de Promotion Economique, Fonds National de Promotion de la Jeunesse , Fonds National pour la Promotion de l’Entreprenariat Féminin, Fonds National d’Action pour l’Emploi). Toutefois, il y a lieu de s’accorder sur les limites de cette stratégie de lutte contre le chômage qui est caractérisée par son caractère non démultiplicateur de création d’emplois et qui est souvent plombée par la faiblesse de la capacité de gestion des promoteurs de projets d’auto emploi.
L’emploi et le travail pouvant être considérés comme les deux faces d’une même pièce de monnaie, nous ne pouvons plus faire abstraction de la législation du travail si nous voulons créer durablement des emplois décents. En effet, lorsque les conditions d’embauche, les conditions du travail sont rigides, les possibilités de création d’emplois le sont tout aussi.
L’analyse de l’indicateur « embauche des travailleurs » du Doing business 2010 révèle que notre pays est en queue de peloton au niveau de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cet indicateur englobe différents indices : difficulté de recruter, rigidité des horaires, difficulté de licencier, rigidité de l’emploi, redondance des coûts de licenciement.
Examiné selon l’angle syndical, cet indicateur peut tout aussi signifier que le travailleur sénégalais est mieux protégé, mieux sécurisé dans son emploi. Argumentaire battu en brèche lorsqu’il est appréhendé sous le prisme du coût des charges sociales.
En effet, entre la crainte de crouler sous les charges sociales inhérentes à l’embauche d’un travailleur, celle d’être tenaillé par la hantise de se faire condamner par le Tribunal même si le salarié n’est pas productif, l’employeur préférera minorer les risques en n’investissant pas dans les secteurs à haute et durable employabilité de main d’œuvre ou en ayant un recours intempestif à des journaliers.
La liberté d’entreprendre ne suffit pas à elle seule pour susciter la création effective d’entreprises à haute intensité de main d’œuvre. En l’absence de suffisantes opportunités d’entreprendre, les potentiels entrepreneurs restreindront leurs investissements dans des activités non susceptibles d’induire une création massive d’emplois consubstantielle à un meilleur développement économique et humain.
Sous ce rapport, le développement de l’économie est de plus en plus adossé sur l’essor des petites moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI). Ces dernières représentent pas moins de 90% des entreprises et 2/3 de l’emploi en France.
Nos potentielles PME et PMI ont besoin d’un environnement qui leur permette de se soustraire d’abord de l’informel dans lequel elles se complaisent à se mouvoir et de s’adapter ensuite aux exigences du marché quitte à changer quelquefois d’activités tout au long de leur évolution. Ces mutations perpétuelles qui jalonnent la vie des PME et PMI imposent aux employeurs la possibilité de pouvoir recourir au même collaborateur pour diverses productions de nature similaire, toutes temporaires mais sur une longue période parce que ce type de productions correspond sur le moment aux attentes du marché.
Dans le cas échéant, ces employeurs pourraient être confrontés au risque juridique de requalification des contrats à durée déterminée en contrats en durée indéterminée. Pour y remédier, la seule opportunité qui leur est présentement offerte pour faire face à un changement ou à un accroissement d’activité temporaire est le travail temporaire. Et c’est en cela qu’il faut saluer la prise du Décret 2009-1412 du 18 décembre 2009 qui règlemente l’activité des entreprises de travail temporaire.
En effet, l’intérim constitue un important vecteur de création d’emplois. Il peut permettre à beaucoup de jeunes d’avoir un emploi stable dans une entreprise au sein de laquelle ils ont été en mission. Mission durant laquelle, ils peuvent acquérir une première expérience professionnelle pouvant déboucher vers une embauche.
Toutefois, le handicap majeur à l’essor de ces PME et PMI est qu’elles sont souvent gérées par des chefs d’entreprises peu au fait des règles et des opportunités que leur offrent les législations auxquelles ils sont assujettis. Jadis salariés, ouvriers, ils ont monté leurs entreprises. Bien qu’évoluant dans un secteur porteur, ces employeurs, craintifs et méfiants, rechignent à se doter d’une main d’œuvre qui puisse leur permettre d’accroître les prestations de leurs entreprises. Il urge donc de renforcer leurs capacités managériales et financières pour qu’ils puissent avoir le courage d’entreprendre et induire par conséquent la création massive d’emplois. L’Agence de Développement et d’Encadrement des PME (ADPME) et la Banque de Développement des PME récemment mise en place ont des rôles essentiels à jouer dans ce sens.
Sous un autre rapport et au niveau planétaire, le Monde des Affaires se caractérise de plus en plus par une implantation et une délocalisation des multinationales et des investissements essentiellement motivées par une volonté entre autres d’échapper aux onéreux coûts sociaux de législations sociales. Il y a donc un intérêt pour nous qui aspirons à l’émergence à créer un cadre propice à l’installation de ces entreprises multinationales et à la captation d’investissements étrangers ou locaux.
Pour ce faire, nous ne pouvons échapper à l’exigence de satisfaire à la loi inéluctable des avantages comparatifs en matière d’investissements. Et relativement aux charges sociales, il y a une forte corrélation entre l’indicateur « embauche des travailleurs » et le taux de chômage. En effet, l’analyse des données de la Banque Mondiale en matière de main d’œuvre et de protection sociale place encore notre pays en queue de peloton au niveau de l’UEMOA avec un taux de chômage de 11,1% en 2006.
Il y a donc lieu de s’interroger sur les voies et moyens de trouver rapidement une solution à cette situation. C’est le prix à payer si l’on veut aider chaque citoyen à trouver un emploi et à le conserver lorsqu’il l’a obtenu (article 1 du Code du Travail). En s’abstenant de le faire, le travail se raréfiera de plus en plus. Et le chômage endémique, synonyme de désœuvrement, d’insécurité et d’instabilité pour les familles mais aussi pour l’Etat règnera. Il n’épargnera pas non plus le dynamisme des syndicats. Ces syndicats qui ont pourtant conquis les acquis sociaux dont se prévalent actuellement les masses laborieuses.
Le débat sur l’emploi, la bataille pour l’emploi sont plus que d’actualité. Le Bureau International du Travail s’est inscrit dans cette dynamique à travers le concept de travail décent dont l’un des piliers est la création de plus d’emplois de meilleure qualité. Et ce n’est pas un hasard si dans le cadre de l’élaboration de notre programme pays pour le travail décent, l’emploi a été retenu. Toutes les stratégies éparses de lutte contre l’emploi menées jusqu’à présent doivent être intégrées.
Mais pour qu’elles soient efficientes, nous ne pouvons faire l’économie d’une Administration du Travail suffisamment fonctionnelle qui puisse garantir l’effectivité des deux autres piliers du travail décent que sont le respect des principes et droits fondamentaux au travail et l’extension de la protection sociale. Nous ne pouvons tout aussi nous passer de l’autre pilier du travail décent qu’est la promotion du dialogue social. Un dialogue social franc, responsable et sincère entre les travailleurs, l’Etat et les employeurs dans la perspective d’un développement national durable.
Sources : http://donnees.banquemondiale.org/pays/senegal http://francais.doingbusiness.org/
•Oumar FALL
•Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale
•oumarfall8@yahoo.fr