sur la méthode Wade
LE REPORT DES ELECTIONS LOCALES SE PRÉCISE Aminata Tall va porter la proposition de loi
Article Par LA REDACTION,
Paru le Mercredi 5 Mar 2008
Report
Ce que l’on murmurait depuis quelques jours dans les milieux politiques serait sur le point de se confirmer. Avec la décision qu’aurait prise Gorgui Wade de reporter les élections locales. Le président de la République qui a débattu de la question jusque tard dans la nuit, avec des gens qui ont suffisamment travaillé son oreille, aurait finalement décidé d’attendre jusqu’en décembre 2008 pour organiser les élections locales.
Report (bis)
Et comme il fallait un bras séculier à Ndiombor pour exécuter la tâche, Aminata Tall alias Mme Bâ est venue à l’esprit de celui qui va bientôt accueillir ses hôtes de l’Oci. En clair, la maire de Diourbel et par ailleurs député du peuple va porter une proposition de loi à la chambre bleue de la Place Soweto, pour prolonger le mandat des élus locaux. Allez savoir maintenant si c’est l’impréparation des libéraux ou d’autres motivations politiciennes qui ont inspiré le père de Rimka.
POUR PARER A D’EVENTUELLES FRAUDES
L’Afp invite la Cena à s’affranchir
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | mercredi 5 mars 2008
L’Alliance des forces de progrès (Afp) veille au grain pour parer à toute tentative de fraude. C’est à cet effet que son bureau politique a, lors de sa réunion d’hier, mardi 4 mars, interpellé la Commission électorale nationale autonome (Cena). Il l’a invité à user de la loi pour « briser ses chaînes et exercer dans la plénitude ses importantes prérogatives qui, à la vérité, en font un co-gestionnaire approprié du processus électoral ».
Les camarades de Moustapha Niasse ont demandé à la Cena de s’affranchir, après avoir estimé que « le Ministre de l’Intérieur partisan, qui traîne un lourd passif de mascarade électorale intégrale organise des élections locales déjà marquées du sceau de la fraude, avec la nouvelle manipulation du fichier électoral, au moyen des nombreux transferts délictueux d’électeurs qui n’ont rien à voir avec les localités où ils prétendent effectuer leurs votes multiples, en leur qualité de mercenaires voltigeurs ». C’est pourquoi, note le communiqué parvenu à la rédaction, « le Bureau politique de l’Afp tient Me Abdoulaye Wade lui-même et ses fraudeurs appointés, pour responsables directs de tout incident consécutif à une nouvelle violation de la loi électorale ».
La préparation du 11e sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) a, naturellement, été abordée lors de la réunion de l’instance centrale de l’Afp. « la préparation du prochain Sommet de l’Oci porte l’empreinte de cette impéritie, de cette nébulosité et du gaspillage ambiants. Il n’est pas besoin d’aller chercher loin pour identifier les responsables du retard des travaux destinés officiellement à l’hébergement de nos hôtes. Les milliards qui seront engloutis pour, entre autres, louer des bateaux-hôtels expriment une insouciance indécente, eu égard aux nombreuses difficultés qui asphyxient les populations, toutes couches confondues », ont indiqué les progressistes.
Le bureau politique de l’Afp a, en outre, souligné, que « l’ébullition du front social n’est que la traduction, encore floue du profond mécontentement qui habite les Sénégalais, à l’exclusion de la nouvelle caste de prédateurs qui ont tendance à confondre leur embonpoint émergent avec un Sénégal émergent, qui n’existe que dans leurs constructions irresponsables ».
La récente démolition nocturne du stade Assane Diouf a, par ailleurs été à l’ordre du jour de la réunion des camarades de Moustapha Niasse. Ils pensent que « cela résume, à elle seule, tous les maux du Sénégal ». Le Bureau politique de l’Afp a, au-delà des infrastructures qui sont les cibles de la boulimie foncière ambiante, évalué dans leur gravité les « conséquences de cette avalanche de forfaitures sur l’avenir du Sénégal et le legs négatif par rapport aux générations futures ».
Les responsables progressistes ont avancé par rapport à ces différents problèmes signalés, « tout y est : l’opacité dans le choix des projets et des entreprises, le montant et la destination des fonds collectés, la relation plus qu’hypothétique avec l’intérêt général, particulièrement, celui des populations environnantes. Et la prétendue enquête annoncée par Me Wade n’est qu’une expression de plus d’un style de gouvernance sous-tendu par la ruse et le ponce pilatisme ».
En route vers le sommet des médiocres
Les gentils administrés sénégalais sont invités à observer la régularité de la tenue des sommets de l’Oci depuis plus de 25 ans. Et regardez qui provoque la cassure.
- 3e Sommet : Arabie Saoudite, Janvier 1981 - 4e Sommet : Maroc, Janvier 1984 - 5e Sommet : Koweit, Janvier 1987 - 6e Sommet : Sénégal, Décembre 1991 - 7e Sommet : Maroc, Décembre 1994 - 8e Sommet : Iran, Décembre 1997 - 9e Sommet : Qatar, Novembre 2000 - 10e Sommet : Iran, Octobre 2003 Voici l’article 107 du communiqué final du 10e sommet de l’Oci qui s’était tenu en Iran, en 2003. Article 107. La Conférence a favorablement accueilli l’offre de la République du Sénégal d’accueillir la 11e session de la Conférence islamique au Sommet en 2006, à une date qui sera fixée en coordination avec le Secrétariat général.
- 11e Sommet : Le Sénégal sous Abdoulaye et Karim Wade. Septembre 2006 ? Hé ben non ! Les participants ne savaient pas encore à quels médiocres ils avaient affaire. A un père et à son fils plus occupés à brouiller les pistes avec des maquettes et des scandales qu’à respecter leurs paroles. La cassure est donc obligatoire, la régularité est perturbée. Et pourtant, même le Ps (que nous regrettons tant à présent) avait respecté ses dates, et ce sont les infrastructures du Ps (l’hôtel Méridien notamment) qui sauveront finalement les deux médiocres (Abdoulaye et Karim), 17 ans après.
Sans compter les centaines de milliards à rembourser par les pauvres contribuables sénégalais et les générations à venir, les dizaines de milliards décaissés immédiatement par le Trésor public, des budgets de fonctionnement en dizaines de milliards d’une certaine agence ou mangeoire dénommée Anoci, et tout cela pour en contrepartie, un total de dons ne dépassant pas 26 milliards et quelques 16 kilomètres de routes décorées, de ponts placés à des endroits on ne peut plus inutiles.
A-t-on besoin d’autres démonstrations plus claires de l’incompétence de cette génération des échecs concrets qui est sur la bonne route vers le sommet des médiocres ? Ce ne sera pas à coups de folklore, de matraquage médiatique, de contre-vérités régulièrement répétées que les faits changeront, car ils sont tenaces. MARVEL marvel@hotmail.fr
RUFISQUE - 32 milliards de recettes recouvrées depuis l’arrivée du maire Ndiawar Touré : Ousseynou Faye met à nu le scandale budgétaire de la ville de Rufisque
La bataille pour la mairie de Rufisque risque d’être âpre. Ousseynou Faye, Kadialy Gassama et leurs alliés ont déposé une plainte auprès du Conseil d’Etat pour demander le sursis à exécution du budget de 2008 qui s’élève à 6 482 065 347 de francs Cfa. Dans la foulée, ils ont demandé le départ du Préfet et du payeur de la municipalité qu’ils accusent d’avoir fermé les yeux dans les failles notées dans l’exécution dudit budget.
Après les dénonciations d’une frange des populations de Rufisque face à la volonté du maire Ndiawar Touré de rempiler à la tête de la municipalité de la vieille ville, des récriminations s’élèvent pour dénoncer ce que certains appellent «le scandale budgétaire de la municipalité de Rufisque». Ces dénonciations surviennent moins d’une semaine après le vote du budget de l’exercice 2008 de la municipalité. «L’estocade mortelle» contre le maire Ndiawar Touré est portée par l’architecte Ousseynou Faye, qui se dit animé d’une «démarche citoyenne» au nom de «l’intérêt général des populations de Rufisque».
Sur la base du document «Budget exercice 2008» voté samedi dernier, et dont nous avons obtenu copie, Ousseynou Faye s’insurge contre ce qu’il qualifie de «vote aveugle des conseillers municipaux». En effet, dans le document, il est écrit «en séance du 23 février 2008, le Budget de la ville de Rufisque pour l’année financière 2008, (s’élèvent) en recettes à la somme de six milliards quatre cent quatre-vingt-deux millions soixante cinq mille trois cent quarante sept (6 482 065 347) francs Cfa». Sur ladite somme, il est indiqué que «cinq milliards six cent quatre vingt seize millions sept cent mille quatre-vingt-un (5 696 703 081) rancs Cfa (sont) inscrits en section de fonctionnement». Le budget d’investissement, voté dans le Budget 2008, est arrêté à «sept cent vingt-cinq millions trois cent soixante deux mille deux cent soixante six (785 362 266) francs Cfa».
Or, pour Ousseynou Faye, si Rufisque génère autant de ressources, «il est regrettable de constater que la ville se caractérise par son état de délabrement, la pauvreté endémique». C’est pourquoi, dit-il, «il y a des raisons de s’interroger sur la destination de l’argent de la ville».
Le courroux de Ousseynou Faye, Kadialy Gassama et compagnie est d’autant plus grand qu’ils disent ne pas comprendre qu’en «six exercices, c’est-à-dire de 2002 à 2007, la mairie a consommé un budget global de 32 milliards». Les recettes annuelles, d’après Ousseynou Faye, s’élèvent «en moyenne à 5,3 milliards en recettes sûres». La municipalité, peste M. Faye, s’est permise des dépenses excessives. Ainsi, rien que pour le carburant, «c’est 230 millions qui sont dépensés par an pour un total de 1 milliard durant les six exercices budgétaires depuis l’arrivée de Ndiawar Touré en 2002». Toujours, chiffres à l’appui, Ousseynou Faye a égrené son chapelet de récriminations pour dévoiler «les utilisations désastreuses des ressources de la ville». Les Imams de la vieille ville sont loin d’être oubliés dans la «distribution des ressources», révèle Ousseynou Faye, car «en six exercices, ils ont perçu 800 millions, à raison de 161 millions par an». Or, si les Imams ont pu bénéficier d’une telle mansuétude de la part du maire Ndiawar Touré, c’est, selon Ousseynou Faye, pour de «prétendues construction de mosquées». Or, depuis, fait remarquer M. Faye, «on n’a vu aucune nouvelle mosquée dans Rufisque ; donc, il faut que les Imams nous disent où ils ont mis tout cet argent».
Le Cabinet du maire n’a pas échappé à la loupe des contestataires, pour qui ce Cabinet s’est taillé «un budget de 600 millions par an, soit 3,6 milliards en six exercices budgétaires de 2002 à 2007». Mais, si de telles sommes dépensées avaient eu «un impact dans la ville, des retombées, d’après lui, on n’aurait pas à crier au scandale». Or, se désole Ousseynou Faye, «on n’a rien vu comme retombées positives ; le maire revient bredouille à chaque voyage». Les salaires et allocations sont estimés à «12 milliards en moyenne pour un personnel de moins de 300 employés, alors que la masse salariale ne devrait pas dépasser 100 millions».
Les abattoirs de la vieille ville sont une situation déplorable pour Ousseynou Faye et Cie. Ils rapportent que «les abattoirs génèrent, d’après le maire, 15 millions par an ; soit 90 millions en six exercices». Pourtant, selon eux, «ce chiffre est en porte-à-faux avec la réalité». D’après eux, «en moyenne, on tue 125 bœufs par jour. La mairie perçoit 3 000 francs Cfa de taxe, le service vétérinaire 2 000 francs. Donc, si l’on multiplie 125 par 5 000, ça fait plus de 500 mille francs de recettes par jour, donc 15 millions par mois ; soit 180 millions par an». Par conséquent, juge Ousseynou Faye, «si la mairie annonce 15 millions de recettes annuelles, c’est faux ; il y a une grande différence entre 15 millions et 180 millions». L’architecte veut être édifié par l’équipe municipale sur cette différence.
Quant au budget d’investissement, selon Ousseynou Faye, «il tourne autour de 12%». En effet, «sur 32 milliards de budget consommé en six ans, il y a 12% d’investissement qu’on n’a pas vu en réalisations, à part le jardin public estimé à 300 millions». Avec une telle somme, affirme M. Faye, «la ville de Rufisque ne devrait pas connaître ses problèmes d’assainissement avec ses 45 km de canalisation à ciel ouvert». Aujourd’hui, «les populations de Rufisque vivent dans une extrême pauvreté. La ville est devenue une zone endémique ; le quartier de Geundel 1 est devenu un îlot entouré de canaux où sévissent le paludisme, la méningite, etc.». Les secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé, l’assainissement sont laissés en rade. Les écoles, d’après Kadialy Gassama, «sont dans un état de délabrement total ; aucune école primaire ne fonctionne correctement». Pire, ajoute-t-il, «l’hôpital Youssou Mbargane ne répond pas aux normes requises. Il nous faut aujourd’hui un vrai hôpital avec un service d’urgence qui n’existe pas encore» ; Le marché de la ville est un autre aspect que les amis de Ousseynou Faye pointent du doigt. Ils ont dénoncé son état de «délabrement avancé, la saleté qui sévit au grand dam des populations qui vivent avec les odeurs nauséabondes».
«Le seul mal qui ronge la ville de Rufisque», pour Ousseynou Faye, «c’est l’équipe municipale». Cela pour signifier que «la seule solution, c’est son départ pour le bien des populations». C’est dire que la contestation du maire Ndiawar est encore relancée avec la proximité des élections municipales, relançant ainsi, la course pour le fauteuil municipal.
Yathé Nara NDOYE
SORTIE - Bureau politique de l’Afp sur le régime libéral : «Une nouvelle caste de prédateurs confond son embonpoint émergent avec un Sénégal émergent»
En présence de son secrétaire général, Moustapha Niasse, le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) s’est réuni hier pour procéder à des échanges approfondis sur les derniers développements de la situation nationale. Les «progressistes» ont tourné en dérision les libéraux, «une nouvelle caste de prédateurs», qui prennent «leur embonpoint» naissant pour un «Sénégal émergent».
«Le fossé se creuse entre le temps du régime de Me Wade et celui du peuple sénégalais éprouvé par une paupérisation accélérée, consécutive à l’incapacité du régime actuel à répertorier et à traiter les urgences avec méthode et efficacité.» Telle est la certitude des responsables de l’Afp. Les camarades de Moustapha Niasse en veulent pour preuve, «la récente démolition nocturne du stade Assane Diouf» qui résume, «à elle seule, tous les maux du Sénégal». Cet acte traduit, aux yeux des «progressistes» de Sacré-Cœur, «l’opacité dans le choix des projets et des entreprises, le montant et la destination des fonds collectés, la relation plus qu’hypothétique avec l’intérêt général, particulièrement, celui des populations environnantes». Sans trop être convaincu de «la prétendue enquête annoncée par Me Wade», le Bureau politique de l’Afp, à travers son communiqué, pense que cela «n’est qu’une expression de plus d’un style de gouvernance sous-tendu par la ruse et le ponce-pilatisme». Les progressistes estiment dans le même sillage que «la préparation du prochain sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) porte l’empreinte de l’impéritie, de la nébulosité et du gaspillage ambiants».
Et de poursuivre sur le ton de la condamnation : «Les milliards qui seront engloutis pour, entre autres, louer des bateaux-hôtels, expriment une insouciance indécente, eu égard aux nombreuses difficultés qui asphyxient les populations, toutes couches confondues.» Soulignant les différentes crises qui secouent tous les secteurs professionnels, la formation de Moustapha Niasse martèle que c’est «la traduction, encore floue du profond mécontentement qui habite les Sénégalais, à l’exclusion de la nouvelle caste de prédateurs qui ont tendance à confondre leur embonpoint émergent avec un Sénégal émergent n’existant que dans leurs constructions irresponsables».
Citant les situations délétères qui prévalent dans les universités, dans les hôpitaux publics, à Dakar Dem Dikk, l’Afp note un peu partout des actes de résistance qui se multiplient, «marquant ainsi la cristallisation d’un écheveau que seule la lucidité pourra démêler, à condition qu’elle ne soit pas tardive». Pour le Bureau politique de l’Afp, «en reconnaissant enfin la tragédie encore silencieuse qui ronge le monde rural, le gouvernement de Me Wade nous rappelle les fameux bons impayés, dont l’existence a été niée pendant des années, de trop nombreuses longues années».
Sans verser dans le catastrophisme, les camarades de l’enfant de Keur Madiabel signalent «qu’au-delà des enjeux économiques et sociaux, c’est la stabilité de notre pays et la paix civile qui sont gravement menacées, du fait de l’incurie des tenants du pouvoir, obstinés dans leur refus de se départir de leur arrogance suicidaire et de leur culte du parti-Etat».
Et de révéler que «le gazon bleu posé à quelques encablures de l’aéroport Léopold Sédar Senghor est non seulement la manifestation de troubles du comportement, mais également l’illustration de la déchéance de la République, sous l’ère des pseudo-libéraux qui mettent abusivement dans l’escarcelle de leur formation politique les produits de l’argent public». Et le Bureau politique de l’Afp de condamner de façon énergique : «C’est intolérable, même si cela s’arrêtait au niveau des symboles !»
ELECTIONS LOCALES
Sur l’organisation des élections locales, le communiqué des «progressistes» blâme le fait qu’«un ministre l’Intérieur partisan, qui traîne un lourd passé de mascarades électorales intégrales, organise des élections locales déjà marquées du sceau de la fraude, avec la nouvelle manipulation du fichier électoral, au moyen des nombreux transferts délictueux d’électeurs qui n’ont rien à voir avec les localités où ils prétendent effectuer leurs votes multiples, en leur qualité de mercenaires voltigeurs».
Conscient de cet état d’esprit fraudeur des libéraux, l’Afp «tient Me Abdoulaye Wade lui-même et tous ceux qui l’accompagnent pour responsables directs de tout incident consécutif à une nouvelle violation de la loi électorale». Quant à la Commission électorale nationale autonome (Cena), le Bureau politique de l’Afp l’invite «à user de la Loi pour briser ses chaînes et exercer, dans sa plénitude, ses importantes prérogatives qui, à la vérité, en font un co-gestionnaire approprié du processus électoral».
Toujours concernant les préparatifs des prochaines élections, le Bureau politique a procédé à une évaluation d’étape des négociations à la base, pour l’élaboration des listes de candidature, dans le cadre de la coalition And Siggil Senegaal. A cet effet, les «progressistes» invitent les responsables et les militants acquis à la cause de l’Afp à continuer à faire preuve d’ouverture, mais en tenant compte des réalités du terrain, le tout dans la clarté.
Auparavant, le parti de Moustapha Niasse s’est incliné devant la mémoire de Louis Dacosta, qui, sa vie durant, a porté haut l’étendard des valeurs de progrès, dans la dignité et dans la fidélité, tout en faisant montre, au cours des nombreuses épreuves qu’il a traversées, d’un courage granitique, lit-on dans le communiqué.
Paul Diène FAYE
REACTION - Ndiawar Touré, maire de Rufisque, réfute : «S’ils donnent des chiffres erronés, ils nous trouveront sur leur chemin»
Le maire de la vieille ville, Rufisque, Ndiawar Touré, a catégoriquement réfuté les accusations de Ousseynou Faye et Cie sur sa gestion. «Mes accusateurs doivent revoir leur copie», déclare-t-il, car «s’ils disent que, de 2002 à maintenant, la mairie a dépensé 32 milliards, ils n’ont rien compris».
Et Ndiawar Touré d’avertir : «Si ces gens-là disent des chiffres erronés, ils nous trouveront sur leur chemin.» Cela non sans ajouter : «On connaît bien le passage de certaines personnes dans leur lieu de travail ; elles ne doivent pas nous divertir, elles doivent savoir raison garder.»
Selon M. Touré, à son arrivée avec l’équipe municipale en juin 2002, ils avaient «trouvé un budget élaboré par la délégation spéciale, estimé à 2 631 160 353 de francs Cfa, presque similaire au budget de l’ancienne équipe municipale». Ce budget, renseigne-t-il, «dès l’année suivante, on l’a porté à 5 milliards 644 millions 551 FCFA». Dès lors, estime-t-il, «évidemment, il y a de quoi se poser des questions». «Le budget, c’est quoi ? C’est les patentes des industries, des taxes des citoyens etc.». Selon lui, «entre 2002 et 2003, rien n’a changé à Rufisque. La population n’a pas tellement évolué, et pourtant, nous avons porté le budget de 2,6 milliards à 6, 500 milliards ; donc 3 milliards supplémentaires». Cette augmentation a été rendue possible, selon le maire, parce que «nous avons mené un combat énergique contre les fuites de recettes fiscales».
C’est ainsi que, renseigne-t-il, la municipalité a investi dans les secteurs des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’assainissement. Au niveau des infrastructures, «un demi-milliard est consacré pour la voirie avec l’Agetip». «La Case desTout-petits, la Maison de la justice, la deuxième tribune de l’hippodrome Tanor Anta Mbaha, le curage des canaux à ciel ouvert, le Centre d’accueil de l’hôpital Youssou Mbargane, la radiologie, une banque de sang, plus d’un miliard cinq cent millions consacré à la subvention des médicaments, la sécurité avec la création de 212 nouvelles bouches d’incendie etc.», sont autant de projets réalisés et visibles. L’éducation est un domaine où, ajoute le maire, «il y a même eu un dépassement budgétaire de 80 millions en payant les bourses et allocations pour des étudiants ici et à l’étranger, en assurant le logement des étudiants». Selon lui, «le sport est relevé et des subventions ont été allouées aux différentes équipes, y compris celle dont Ousseynou Faye est président». Il a réfuté aussi les accusations de malversations financières notées dans la gestion des abattoirs de Rufisque.
La municipalité, précise M. Touré, ne gère pas les ressources, mais «c’est un Comité de gestion qui s’en occupe». C’est avec véhémence qu’il a dénoncé les accusations de ces derniers sur les sommes allouées aux différents Imams de la ville. Pour lui, ces derniers «méritent l
JUSTICE
Baïla Wane perd son procès contre Abdoulatif Coulibaly
Par | | mercredi 5 mars 2008
Baïla Wane, Directeur de la Lonase, a été débouté par la Justice sénégalaise, suite à sa plainte pour diffamation déposée contre le journaliste Abdoulatif Coulibaly. Le tribunal a déclaré la plainte irrecevable et sans suite, dans une décision rendue aujourd’hui à Dakar.
Baïla Wane poursuivait le journaliste pour diffamation, dans une plainte déposée suite à son ouvrage « Loterie nationale sénégalaise, chronique d’un pillage organisé » coédité par L’Harmattan et les Editions Les sentinelles. Plusieurs vices ont émaillé cette procédure. Le tribunal a notamment déclaré que Babacar Sall était le directeur des Editions Les sentinelles, ce qui n’est pas exact.
C’est une grande victoire pour les deux maisons d’édition, mais aussi pour le journaliste Abdoulaitf Coulibaly. I
l y a deux mois, les tribunaux sénégalais avaient rendu un jugement défavorable à Djibo Leity Kâ, qui avait déposé une plainte contre le journal Le Populaire pour diffamation. Il a été débouté.
(senewebnews)
Voir l’OCI et mourir
SUDONLINE | mercredi 5 mars 2008
Voir Naples et mourir ! Ce proverbe était utilisé par les anciens Napolitains pour dire que leur ville était d’une telle beauté qu’une fois qu’on l’avait vue,le reste n’avait plus aucune importance et qu’on pouvait mourir en paix..On l’utilise surtout de nos jours lorsqu’« on veut faire allusion à l’accomplissement souhaité d’un désir dont la réalisation nous semble tellement nécessaire et suffisante, qu’au-delà la vie perd tout son sens »A voir la passion, l’obsession, la paranoïa avec lesquelles la famille régnante au Sénégal prépare le sommet de l’OCI, on ne peut s’empêcher de faire allusion à ce proverbe bien connu.Jamais sommet n’a suscité autant de déploiement d’énergie, de bouillonnement diplomatique,d’invocations et d’incantations mystico-religieuses ,et Dieu sait qu’il y en a eu bien d’autres avant. Tout passe au second plan : ni la détresse des paysans, ni les revendications de enseignants, ni la cherté de la vie,ou les désagréments causés aux riverains et aux automobilistes ne peuvent détourner leur attention ;leur devise semble être :après l’OCI, le déluge.
Il est paradoxal que cette organisation dont la création a fait suite à la profanation de la mosquée Al Aqsa de Jérusalem soit préparée avec tant d’acharnement par un pays qui ne s’est guère embarrassé de souiller la grande mosquée de Dakar, un vendredi, comme ce fut d’ailleurs avec la cathédrale,pour mater des musulmans qui ont voulu manifester contre des gens dont les ancêtres et précurseurs avaient suscité la colère de Dieu au point qu’Il décida de rayer de la face du monde les villes de Sodome et Gomorrhe.Et pourtant, il s’est trouvé des individus qui ont tenté de prendre leur défense .Se croyant sans doute plus cléments que Dieu lui-même, nos vaillants défenseurs des droits de l’homme, qui défendent plus les coupables que les victimes, ne perdent jamais l’occasion de ramer à contre-Coran ; mais ils ne sont pas les seuls ;ceux qui ont l’habitude de fréquenter la mosquée inachevée de l’aéroport,celle-là même où officie l’imam M’baye NIANG,se souviennent encore de certains « militants »de l’islam,maintenant reconvertis,et de leurs prêches enflammés qui vouaient aux flammes de l’Enfer les francs-maçons, homosexuels et trafiquants de drogue(pas un mot sur l’arrestation-libération d’un grand trafiquant de drogue dure bien connu dans une autre affaire) ;il est vrai qu’en ce temps -là le PDS était bien trop loin du pouvoir :l’alternance a ceci de positif qu’il a permis de faire tomber certains masques hideux et de distinguer les vrais militants de l’islam des vrais tartuffes. L’on a même essayé de nous faire accroire ,pauvres demeurés que nous sommes, que la libération des homosexuels était justifiée par leur « séropositivité », comme si les prisons n’avaient pas de cellules d’isolement,ni d’hôpitaux spécialisés, comme si ces gens-là n’étaient pas plus dangereux au-dehors qu’au -dedans…
C’est le lieu de regretter que le vénéré Abdoul Aziz SY Dabakh ne soit plus parmi nous:on se souvent de son engagement sans faille en compagnie de Thierno Mountagha TALL lors de la manifestation à la grande mosquée de Dakar après la publication des Versets Sataniques. Certains qui tenaient les premiers rôles sont maintenant passés dans l’autre camp. Il est du devoir de tous (hommes religieux surtout, savants, démocrates ou simples citoyens) de stigmatiser le mal. Méditons ces deux versets de la sourate 7 :« Et quand parmi eux une communauté dit : »Pourquoi exhortez-vous un peuple qu’Allah va anéantir ou châtier d’un châtiment sévère ?« Ils répondirent : »Pour dégager notre responsabilité vis-à-vis de votre Seigneur ; et que peut-être deviendront-ils pieux.« (verset 164)…. »Puis, lorsqu’ils oublièrent ce qu’on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui leur avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers."(verset 165)
Pour en revenir à cette affaire de famille qu’est l’OCI, mon collègue Mody NIANG, citant de larges extraits de Fallou Mbacké« DIALLO de l’Observateur avec des hadiths à l’appui a presque tout dit sur l’hypocrisie et le mensonge qui sont quelques-uns des traits caractéristiques d’une partie de notre société. J’y ajouterai cet hadith rapporté par Abdallah Ibn Mas’ud : »le Prophète (PSL) a dit :"La sincérité mène aux œuvres de bien, et les œuvres de bien mènent au Paradis.
L’homme ne cesse de dire la vérité jusqu’à ce qu’on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de véridique ; le mensonge mène aux mauvaises actions et les mauvaises actions mènent en Enfer. L’homme ne cesse de mentir jusqu’à ce qu’on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de menteur.« (Rapporté par Boukhari et Mouslim) C’est ainsi que si l’on veut connaître comment fonctionne ce pays, il suffit de prendre les communiqués officiels et la une de leurs journaux et de tout mettre à la forme négative ; on nous avait promis la baisse des denrées en janvier, on connaît la suite ; pour le reste, les lecteurs sont mieux informés. Quant à leur presse, financée par l’argent du contribuable et symbolisée par Le Messager, pour ne pas le nommer (celui-là ne propage certainement pas la bonne parole), elle s’est empressée il n’y a guère, d’annoncer avec beaucoup de jubilation »le refus poli de M. Amadou Makhtar Mbow de présider les Assises nationales ! Ce même journal nous affirmait à quelques jours du Magal que « le gouvernement renouvelait son appui à Touba »alors qu’au même moment l’Observateur titrait « Touba a soif » et « le Matin » Touba en colère« .Il a fallu l’intervention du prince héritier, cette fois-ci »ministre de l’hydraulique"pour pallier le manque d’eau. Suivirent les actions et les promesses plus démagogiques les unes que les autres pour tenter de se racheter.
Et ce n’est pas là le moindre défaut de nos nouveaux parvenus:leur boulimie foncière est inapaisable:il faut avoir un cœur rongé par la rouille de l’inhumanité, de la cupidité et de l’irréligion pour oser s’en prendre au domaine réservé à un cimetière, pour ne citer que cet exemple ; et la boucle est loin d’être bouclée, le pire est à venir…Mais tout a une fin ; il suffit que l’opposition fasse preuve de vigilance. Cet énième appel au dialogue que j’avais en son temps qualifié de « piège sans fin »n’est pas si innocent et sincère qu’il ne paraît ; il y a un temps pour tout : leur priorité, c’est l’OCI, celle du peuple, les Assises nationales :« à chacun son métier, et les vaches seront bien gardées. »
• Yatma DIEYE, professeur d’anglais, lycée Abdoulaye SADJI, Rufisque
• yatmadieye@orange.sn
APS | La filière arachide est victime de la mauvaise gestion des ressources humaines et financières, selon un ingénieur agroforestier
Publié le 5 mars 2008 à 13h45
Dakar, 5 mars (APS) – Plusieurs maux dont la mauvaise gestion des ressources humaines et financières affectent la filière de l’arachide dans les régions de Diourbel, Fatick Kaolack et Thiès, a diagnostiqué l’ingénieur forestier Babacar Ndao.
’’Les ressources humaines, ainsi que les ressources financières, naturelles et matérielles sont mal gérées. En matière de gestion des ressources, la condition paysanne est très déficiente’’, a indiqué M. Ndao qui présentait mardi à la presse un ouvrage à la rédaction duquel il a participé et qui s’intitule ‘’L’arachide au Sénégal. Comment relancer la filière ?’’
Babacar Ndao a cité d’autres entraves au développement de cette filière dans ces régions dites du bassin arachidier : le manque de mesures d’accompagnement des producteurs par l’Etat et la non disponibilité des semences et des intrants agricoles.
’’La lecture de la condition paysanne nous montre que la situation est en train de se dégrader sérieusement. Un des premiers signes de cette dégradation est la modification des systèmes de production sans l’accompagnement nécessaire de l’Etat’’, a-t-il indiqué.
Selon M. Ndao, membre de la cellule d’appui technique de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS), ‘’l’évolution de la condition paysanne (rapportée à la question) des semences nous montre une dégradation prononcée. Très peu de semences sélectionnées et d’intrants agricoles en quantité et en qualité’’ sont disponibles dans le bassin arachidier.
Selon lui, certaines localités ont échappé à ce manque d’intrants agricoles : Laghem, Diéri et Sabakh. Situées dans la région de Kaolack, elles bénéficient de l’appui de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS).
’’Les taux de couverture des besoins alimentaires sont très bas dans le bassin arachidier’’, a relevé M. Ndao, auteur d’une étude intitulée ‘’Synthèse et analyse des initiatives économiques dans le bassin arachidier : la condition paysanne’’, publiée en décembre 2004.
Il a fait savoir que ‘’des facteurs naturels (dégradation et baisse de la fertilité des sols), techniques, économiques et sociaux (matériel agricole rudimentaire, contraintes de vente, faible utilisation des engrais, etc.) plombent toute possibilité d’essor de la production de l’arachide’’ dans ces régions.
L'Office : Mercredi 5 Mar 2008
Zoom sur la méthode Wade : L'AFP parle de ruse érigée en style de gouvernance
Encore un coup d'épée des progressistes sur la gestion du pouvoir par le régime libéral. Réunis en bureau politique, les progressistes n'ont pas mâché leurs mots pour qualifier la gestion de Me Wade. Selon ces derniers, l'actuel chef d'Etat oublie les urgences, se focalise sur des « futilités », et oriente dangereusement le Sénégal vers une impasse. Avec comme style de gouvernance, la ruse et le « ponce-pilatisme ».
Sans faire dans la dentelle, le bureau politique de l'alliance des forces de progrès, réuni hier, a passé au peigne fin, la méthode Wade. Selon ces derniers, Me Wade, seul à bord, commande, gouverne comme bon lui semble. D'ailleurs, estiment-ils, le peuple, frappé par une paupérisation accélérée, consécutive à l'incapacité de son régime actuel à répertorier et à traiter les urgences avec méthode et efficacité, l'a lâché. Démontrant que le style de Me Wade est basé sur ce qu'ils appellent « la ruse et le ponce-pilatisme », les progressistes ont égrené dans leur chapelet de griefs, la récente démolition nocturne du stade Assane Diouf, l'opacité dans le choix des projets et des entreprises, le montant et la destination des fonds collectés, la relation plus qu'hypothétique avec l'intérêt général, particulièrement, celui des populations environnantes etc. Et d'ajouter que la prétendue enquête annoncée par Me Wade n'est qu'une expression de plus d'un style de gouvernance « sous-tendu par la ruse et le ponce-pilatisme. » Dans le même sillage, l'Afp s'est exprimée sur la préparation du prochain Sommet de l'OCI, une nébuleuse, incompétente à finir à temps les travaux, qui engloutit les milliards au bénéfice et à l'exclusion de la nouvelle caste de prédateurs qui ont tendance à confondre leur embonpoint émergent avec un Sénégal émergent, qui n'existe que dans leurs constructions irresponsables. A ce stade, l'AFP estime qu'au-delà des enjeux économiques et sociaux, c'est la stabilité du pays et la paix civile qui sont gravement menacées, du fait de l'incurie des tenants du pouvoir, obstinés dans leur refus de se départir de leur arrogance suicidaire et de leur culte du parti-Etat. Ainsi, les progressistes demandent au « gazon bleu » de revoir sa copie ; et cesser la boulimie foncière, pour éviter de graves conséquences à notre pays ; et surtout, de ne pas laisser de legs négatifs aux générations futures.