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LE PS INITIE UNE PÉTITION POUR L’AUDIT DE LA GESTION DE KARIM WADE Les résultats seront envoyés aux institutions financières internationales… 
 
Article Par Latir MANE,  
Paru le Mercredi 7 Mai 2008 
 
Pour que le peuple sache ce qui a été fait de ses centaines de milliards, les camarades de Ousmane Tanor Dieng ont initié une pétition pour exiger un audit indépendant de l'Anoci. Faute de quoi, ils montreront les résultats de la pétition aux organisations financières internationales, aux institutions de coopération multilatérales et bilatérales, aux organismes internationaux œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, aux gouvernements étrangers amis du Sénégal…C’est ce qui est inscrit dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction.  
Ce n’est pas une simple autre pétition de plus. Cela non pas à cause de l’identité des initiateurs, mais des intentions des initiateurs. Beaucoup de Sénégalais ont pensé que les milliards qui ont été utilisés dans les travaux de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci) sont derrière nous. Que nenni ! l’affaire des milliards a été remis sur le tapis. Et c’est le Parti socialiste (Ps) qui est l’initiateur. Le Ps a initié une pétition pour l’audit de l’Anoci. Mais le clou c’est la suite qui va être donnée à la pétition. Il est inscrit sur la pétition qu’une «fois un nombre significatif de signatures recueillies, la pétition sera transmise à toutes les organisations financières internationales, aux institutions de coopération multilatérales et bilatérales, aux organismes internationaux œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, aux gouvernements étrangers amis du Sénégal, aux ambassades accréditées au Sénégal et à toutes les entités pouvant influer sur le comportement du régime en place au Sénégal». Et ce n’est pas tout, il y a aussi des manifestations (marches, conférences publiques, etc…) qui seront organisées afin «que le monde entier sache que le gouvernement de Abdoulaye Wade dilapide les maigres ressources publiques du Sénégal sans se soucier du bien être des populations».  
Les socialistes estiment que l’Anoci est «une agence nationale sénégalaise créée comme son nom l’indique uniquement pour l'organisation du sommet de l’Oci (organisation de la conférence islamique qui s'est tenu à Dakar en mars 2008). Mais, «tous les chantiers prévus et financés par les fonds de l’Oci n'ont pas été livrés à temps malgré deux reports du dit sommet. L’Anoci a eu un budget de fonctionnement évalué à 2 milliards Cfa. L’Anoci a englouti des centaines de milliards Cfa sans que les objectifs assignés ne soient atteints et sans que le plus petit des contrôles n’ait été exercé sur le budget de cet instrument financier du régime de Wade ni par le parlement ni par les corps administratifs de contrôle».  
RAPPORT SUR LES DROITS HUMAINS / Les autorités américaines répertorient les manquements du gouvernement : CONSTAT - Absence de mise en œuvre de la législation par le gouvernement : Les pratiques de corruption existent en toute impunité 
Le Département d’Etat américain a produit un «Rapport sur les droits de l’homme au Sénégal» pour l’année 2007. Si ce Rapport considère que «dans l’ensemble, le gouvernement a respecté les droits des citoyens», il n’en souligne pas moins beaucoup de cas où de sérieuses régressions ont été enregistrées au Sénégal au cours de l’année 2007. En matière des droits de l’homme, beaucoup de domaines connaissent des problèmes, notamment dans «le traitement cruel et dégradant des détenus et des prisonniers», au niveau du «surpeuplement carcéral», «des cas douteux de détention dans le cadre d’enquêtes et de détention préventive prolongée», mais aussi en ce qui concerne la corruption et l’impunité, la limitation de la liberté d’expression, la liberté de presse et la liberté de réunion. Cela sans compter la violence domestique, les viols, le harcèlement sexuel et la discrimination à l’encontre des femmes, les violences et les meurtres perpétrés contre les populations et des responsables politiques et administratifs en Casamance, où sévissent des bandes armées appartenant au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).  
En cas de corruption des agents de l’Etat, le droit sénégalais prévoit des sanctions pénales. Après avoir souligné cet aspect, le Rapport rédigé par le Département d’Etat américain note que «le gouvernement n’a pas mis en œuvre cette législation dans les faits, et les fonctionnaires se sont souvent adonnés aux pratiques de corruption en toute impunité». Pour fonder son assertion, le «Rapport 2007 sur les droits de l’homme au Sénégal» convoque «les indicateurs internationaux de gouvernance de la Banque mondiale». Ces indicateurs «ont indiqué que la corruption constituait un sérieux problème». Un problème d’autant plus sérieux que «le public perçoit dans l’ensemble le gouvernement comme corrompu». Les auteurs du Rapport ajoutent que «cette perception a été exacerbée par les augmentations de salaires des députés de l’Assemblée nationale et des fonctionnaires de tous niveaux, intervenues ces dernières années, ainsi qu’aux dons de véhicules tout-terrain et de terrains aux députés».  
Face à cette gangrène nationale, il y a «la Commission nationale de lutte contre l’absence de transparence, la corruption et la fraude gouvernementales» en mal d’efficacité, puisqu’elle «n’a été dotée d’aucune autorité pour lancer des enquêtes ou des poursuites judiciaires». Et le Rapport de 2007 de conclure, concernant cette commission : «Elle a été inefficace dans la lutte contre la corruption cette année et aucun fonctionnaire n’a été poursuivi pour corruption.»  
L’AFFAIRE PAPE MALICK NDIAYE/ ABDOULAYE BALDE  
Comme pour illustrer le manque de volonté des autorités à tirer les affaires de corruption au clair, le Rapport du Département d’Etat rappelle la libération, le 16 janvier, de Pape Malick Ndiaye, surnommée «le Corbeau». Ce dernier «a été libéré sur caution après son arrestation et sa mise en accusation pour diffamation et fraude en juin 2006». Le jeune Ndiaye avait précisément accusé «le secrétaire général de la Présidence et secrétaire exécutif de l’Agence nationale pour l’organisation de la Conférence islamique (Anoci), Abdoulaye Baldé, d’avoir touché un versement dans le cadre des travaux publics entrepris par l’Anoci pour la Conférence islamique mondiale de 2008». Le Rapport fait remarquer que «cette affaire n’avait toujours pas été jugée à la fin de l’année».  
Qui plus est, selon les auteurs du Rapport, même si «la Constitution et la Loi donnent aux citoyens le droit d’avoir accès librement aux informations sur le gouvernement, (…) ce dernier a rarement accordé ce droit dans la pratique».  
Les rédacteurs du Rapport se sont également intéressés à «l’attitude du gouvernement concernant les enquêtes internationales et non gouvernementales en matière d’allégation de violations des droits de l’Homme». C’est pour apprécier d’abord qu’«un grand nombre d’organisations de défense des droits de l’Homme a travaillé généralement sans aucune restriction gouvernementale, faisant des enquêtes et publiant leurs conclusions sur les cas de violations des droits de l’homme». Sur ce plan, ils notent que le gouvernement s’est montré relativement coopératif et réceptif aux avis formulés par les organisations de défense des droits de l’homme. Seule ombre sur ce tableau-là : «Certaines organisations des droits de l’Homme ont indiqué que leurs téléphones étaient régulièrement sur écoute.» Il y a aussi la récurrence des menaces de mort contre des leaders de partis politiques de l’opposition, des syndicalistes, des journalistes et des membres d’Ong, dit le Rapport. Ces menaces de mort «ont été courantes et attribuées généralement aux cercles proches du parti au pouvoir» (le Parti démocratique sénégalais : Ndlr), selon encore cette source.  
Soro DIOP - 
Le meilleur candidat pour l’opposition 
Me Abdoulaye Wade a échoué. Flambée des prix, pouvoir d’achat, croissance économique, dette intérieure comme extérieure, commerce intérieur comme extérieur, agriculture et élevage, système éducatif et sanitaire, démocratie, bref les retombées de son action ne sont en rien à la hauteur de “Goana”, mais plutôt celles d’un Président de la poursuite du rêve.  
Le wadisme a toujours été du totalitarisme. Le Sénat, l’Assemblée nationale sont devenues des chambres purement “poubelles” ; le gouvernement qui n’a jamais gouverné avec son équipe de figurants et de marionnettes, des alternoceurs qui se prennent pour des stars hollywoodiennes pendant que le peuple peine à assurer un repas par jour.  
Disons qu’il y a une sorte de faillite morale : trahison des promesses électorales, bafouage des espoirs de toute une jeunesse, et au-delà même, des aspirations du peuple. Tout cela se paiera à mon avis lors des prochaines joutes électorales. Je pense que les Sénégalais ont maintenant pris conscience que le combat d’aujourd’hui relève entièrement de la responsabilité citoyenne et non partisane.  
Dès lors, il faut avoir à l’esprit qu’il ne s’agit plus d’en finir avec l’énergumène Wade (car le peuple s’en chargera tout prochainement) mais de travailler et de faire émerger un profil de candidat opposant crédible et apte, aux yeux des Sénégalais, à devenir l’employé des aspirations du peuple meurtri.  
L’opposition n’a pas encore eu le courage d’engager un débat de fond sur cette question, elle préfère se replier sur elle-même pendant que des observateurs, même moins avertis, vous diront qu’elle est minée par ce problème interne de choix de son candidat. Je m’interroge : en 2000, tout le monde voyait en Abdoulaye Wade, le candidat incontesté de l’opposition, est-ce le cas aujourd’hui ?  
Au fond, il y a plusieurs partis de l’opposition, qui font des choses ensemble, mais sont concurrentes. Même si on pousse la réflexion au-delà, en prenant en compte courageusement l’aspect psychologique des Sénégalais, on tenterait d’avoir à l’esprit de remplacer les têtes de file de certains partis de l’opposition, ne serait-ce que pour maximiser leurs chances de conquête du pouvoir. Un Seydou Sy Sall qui remplacerait un Abdoulaye Bathily, une Aïssata Tall Sall ou un Khalifa Sall à la place d’un Ousmane Tanor Dieng, n’est-ce pas là deux exemples de nouvel élan, et quel impact cela pourrait-il avoir sur la conscience des Sénégalais ? Je m’adresse ici à tous les opposants honnêtes, qui ne jugeront pas ce texte à la hauteur de leur intérêt personnel et tactique, à tous les militants sincères du camp du progrès qui, sur le terrain, ont besoin d’espérer gagner, à ces hommes et à ces femmes qui ont compris qu’au-delà de l’air du temps, si rien de sérieux et de courageux ne se lève dans l’opposition face à ce pouvoir voyou, nous succomberons et notre idéal avec nous. Qu’ils ne voient dans mes mots aucune défiance, seulement un acte de franchise, celui qu’on se doit lorsque, au fond du trou, les camarades se parlent afin de trouver les moyens de s’en sortir. Ensemble.  
Quel serait le meilleur candidat pour l’opposition ?  
En réalité, nous n’avons nul besoin des candidats à vie. A l’approche de la chute du mur “wadin” et des “wadinos”…me vient à l’esprit une question simple mais essentielle : quel serait le meilleur candidat de l’opposition susceptible de gagner la confiance des Sénégalais ? Je suis de ceux qui avalisent que les sénégalais ont voté Wade en février 2007. Et pourtant, ils étaient sûrs que le candidat Wade était mauvais, mais pas le plus mauvais. Ils croyaient dur comme fer que Wade était le plus bon des mauvais et ne pas comprendre cela, c’est refuser même d’analyser courageusement la psychologie des Sénégalais.  
Aujourd’hui, la situation est telle que l’opposition, dans tous ses démembrements, doit sérieusement y réfléchir pour trouver la meilleure possibilité de victoire future. Dès fois je m’efforce de savoir pourquoi je suis à ce point différent. Eu égard à la notion de bien public qui me préoccupe, je pourrai facilement dire qu’il va de soi qu’aujourd’hui, l’intérêt général de l’opposition doit l’emporter sur celui personnel, car les personnes sont, pour moi, moins importantes.  
En écrivant ce texte, sachez mes chers camarades, que j’ai choisi encore la franchise à la place de la partisannerie, et que si j’ai des convictions, c’est pas pour les mettre dans ma poche mais plutôt pour les exprimer et en toute liberté. Parce ce que ce sont bien les convictions qui demeurent les vrais moteurs d’un parti politique. Alors, aux opposants de trouver leurs meilleurs dirigeants… En réfléchissant bien, une seule certitude, le candidat idéal existe : le meilleur candidat susceptible de vaincre pour les prochaines élections présidentielles sera…  
Papa Baba GUISSE - Jeunesse socialiste / guispape@yahoo.fr  
M. le Président, de qui parlez-vous ? 
Un langage de vérité à l’endroit de ceux que vous considérez comme des affamés qui profitent de la précarité que vit le continent pour s’enrichir, à l’endroit aussi de ceux qui font mine de nous tendre la main alors qu’au fond, ils ne veulent pas que nous nous levions. Merci, M. le Président d’oser le dire et de vous faire sûrement entendre. Merci, M. le Président d’avoir su saisir l’opportunité et énoncer ainsi un nouveau partenariat entre l’Occident et nous-même. Toutefois, M. le Président, permettez-nous alors de vous tenir à notre tour un langage de vérité et vous dire sans détours, sans masque et sans haine surtout, ce que nous pensons de votre discours et de vos comportements. Vous ne m’en voudrez pas j’espère, si tant est- il que vous croyez profondément à votre discours du 04/05/2008, vous accepteriez que l’on vous dise à votre tour la vérité.  
Vous posez une question pertinente : «Comment après un siècle d’aide et de transfert de ressources énormes vers l’Afrique, on est au même point ?», évidemment M. le Président, la réponse est toute simple. Parce que tout simplement, nos Présidents d’hier comme ceux d’aujourd‘hui n’ont pas un tant soit peu de considération à l’égard des peuples qui, pourtant, les ont élus. Leurs préoccupations ont toujours été de se remplir les poches et les comptes bancaires au détriment d’un peuple qui halète et qui agonise. C’est ce mépris, M. le Président, qui fait qu’au moment où le peuple sénégalais souffre, vous vous permettez de louer ou d’acheter un avion, rien que pour assouvir cette recherche effrénée du luxe.  
M. le Président, c’est ce manque de considération qui fait que tous vos projets, du plan Oméga à la Goana, en passant par le plan Reva et j’en passe, n’ont été que conjoncturels et il n’y a point eu d’évaluation pour pouvoir nous dire où sont passés tous les milliards injectés dans ces différents programmes, qui n’ont jamais eu les résultas escomptés. Qu’est devenu le programme de maïs 2003 ? Le problème ce n’est pas l’autre, et je ne cesse de le dire. Le problème, c’est nous-même. Tant que nous ne cesserons pas de calquer sur l’Occident, pour avoir ainsi des fondements nègres sur tout ce que nous avançons, tant que nous n’aurons pas des programmes cohérents et des politiques socio-économiques lucides et pertinents, nous ne sortirons pas de notre calvaire et les milliards injectés n’y changeront rien, si ce n’est de créer de nouveaux riches comme c’est le cas au Sénégal.  
M. le Président, l’argent collecté a toujours été utilisé dans le mauvais sens, au Sénégal, sinon qu’elle est la pertinence des 30 milliards qui ont servi à la campagne présidentielle de 2007 ? Ainsi que des 3 milliards qui ont servi à l’achat des 300 véhicules du Pds ? Pourquoi avoir augmenté le budget de la Présidence de 4,5 milliards en 2000 à 64 milliards en 2008, celui de la Primature de 4,8 milliards à 39 milliards, celui de l’Assemblée nationale de 5 milliards à 9 milliards ? M. le Président, quelle est l’opportunité de la création du Craes avec un budget de 3 milliards, du Sénat avec un budget de 5 milliards, compte tenu de la conjoncture actuelle ? M. le Président, tous ces actes sont posés, alors que le peuple trinque, souffre.  
Pourtant, vous avouez que «l’organisation onusienne à le mérite d’avoir lancé très tôt un avertissement dont le dernier est du 22 Avril 2008». Mais, aucune anticipation, M. le Président. Que des programmes conjoncturels pour faire taire dans le court terme, les mécontentements, mais ne réglant guère les problèmes. Le mauvais sens M. le Président, c’est ce qui s’est passé durant la remise du prix Houphouët, des milliers de personnes transportées de Dakar à Paris pour la bamboula, et aux frais du contribuable sénégalais. Ce que vous reprochez aux Ong, à savoir d’être goulues et dévoreuses, se retrouve dans votre propre gestion, puisque vous déboursez des milliards pour juste qu’on vous applaudisse ou qu’on vous chante. C’est cela qui doit cesser, pour que nous puissions sortir de la pauvreté. «Les Africains doivent refuser la continuation d’une politique d’aumône et d’humiliation», dites-vous, mais les Africains doivent aussi refuser que certains chef d’Etats nous narguent jusqu’à nous demander de retourner à la préhistoire, en usant de bougies pour nous éclairer. L’aumône et l’humiliation cesseront si toutefois, les chefs d’Etat arrivent à mesurer les urgences et à œuvrer pour le bien de tous et non d’un camp.  
M. le Président, c’est dans un immense espoir que le peuple debout vous a porté un soir de 19 mars au pouvoir. Ce peuple-là veut du concret, du palpable et non des rêves. Quelle est la pertinence, dans le contexte économique actuel, de dépenser près de 372 milliards pour embellir une voie ou quelques voies ? Et ensuite, refuser que cette agence soit auditée ? Tant que ces incohérences et ces imperfections ne sont pas corrigées, rien ne pourrait être imposé à ceux qui nous aident par le biais des génuflexions de ceux qui nous administrent. La dilapidation de nos ressources n’est pas du fait «des Ong goulues et dévoreuses de ressources», mais de ses propres fils, de ses propres chefs d’Etat.  
M. le Président, le peuple sénégalais souffre. La faim est là et l’ignorer, c’est ignorer les difficultés vécues par ce peuple qui a le don de souffrir en silence. Cette passivité durera-t-elle longtemps ? Il est temps de trouver des solutions pérennes, tout en faisant cesser la dilapidation, le gaspillage, l’amateurisme et l’arrogance de ceux qui nous dirigent.  
Chaleureusement !  
Abdou KEBE  
Faire face à la «Génération du Cancer» 
Ceci est une réflexion purement citoyenne d’un Sénégalais vivant au Sénégal, aimant son pays et qui se battra jusqu’au bout pour qu’il y ait une restauration des valeurs qui ont toujours constitué le socle de notre existence. Elle découle au demeurant, d’un constat flagrant d’une corrélation entre une pathologie vicieuse et destructrice de rêves que nous, personnel du corps médical, n’avons toujours pas maîtrisé : le cancer En effet, une réflexion profonde sociologique et politique nous a amenés à constater qu’il existe dans notre cher Sénégal un groupe d’individus unis par des objectifs bien précis et qui, n’épousant en rien les intérêts majeurs de notre pays, se prévalent d’une génération meilleure que celle de leurs parents et ancêtres. Evidemment, leur leader révèle par déduction au monde entier, que celle de son père n’est rien d’autre que «la génération de l’abstrait» et donc, de la théorie et surtout des promesses non tenues ; sur ce volet bien précis, il n’ y a rien de nouveau sous les tropiques.  
Par contre, j’assimilerai sa génération à cette pathologie dont j’ai parlé plus haut et que je vais définir. Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormale et anomique au sein d’un tissu normal de l’organisme. Ces cellules dérivent toutes d’un même clone, cellule initiatrice du cancer qui a acquis certaines caractéristiques lui permettant de se diviser indéfiniment. Les nouvelles cellules résultantes peuvent former une tumeur maligne ou se propager à travers le corps.  
Sénégalaises, Sénégalais, notre pays est malade. Malade de ses dirigeants, malade de son fonctionnement, malade de sa gestion et surtout, malade de la pathologie vicieuse qui le guette et qui évolue à bas bruit : celle des ambitions démesurées.  
Chers compatriotes, évitons-nous une prolifération anormale en notre sein, car les conséquences risquent d’être désastreuses, aussi bien pour nous que pour les générations futures. Au demeurant, la faute incombe au premier chef à la population sénégalaise d’une manière générale et particulièrement au monde paysan, oublié du régime, et qui en fait, ne sanctionne pas assez ce dernier lors des échéances électorales.  
C’est pourquoi, nous exhortons le peuple sénégalais à dire non à la cellule initiatrice du cancer qui guette le pays et donc, non à la «Génération du Cancer». D’autant plus qu’aujourd’hui, l’alternative existe au Sénégal. En effet, l’opposition regroupée au sein du Front Siggil Senegaal est aujourd’hui unie comme un seul homme, avec un objectif commun, celui de mettre fin à ce régime totalitaire et si on y prend garde, monarchique à souhait. De plus, les états-majors des différents partis qui sont en face du pouvoir, se sont rajeunis et bonifiés. Ainsi, nous assistons à l’émergence d’hommes politiques nouveaux, engagés, compétents et patriotes qui n’ont d’autre sacerdoce que le développement de leur pays.  
Sénégalaises, Sénégalais, nous terminerons en nous inspirant du proverbe latin qui dit Labor Omnia Vincit Improbus (Tout travail opiniâtre vient à bout de tout), pour vous exhorter à continuer le combat avec nous, pour que vive la génération des Jeunes Hommes Politiques et pour que le Sénégal soit immunisé définitivement de la «Génération du Cancer».  
Dr Malick DIOP - Point E Dakar / drmalickdiop@hotmail.com 
ELECTIONS - Défi du chef de l’Etat à l’opposition : Wade prêt à organiser les Locales avant mai 2009 
Le président de la République ne cracherait pas sur des élections locales avant la date prévue : mai 2009. Abdoualye Wade a saisi l’occasion de la remise, hier, du Grand prix du chef de l’Etat pour la promotion de la Femme, pour lancer ainsi un défi à l’opposition.  
Quand certains thuriféraires du parti au pouvoir jouent la carte des élections législatives anticipées. Quand des députés de l’opposition parlementaires comme Cheikh Bamba Dièye, embouchent la même trompette, Me Wade, lui, semble plus préoccupé, par les élections locales. Il ne sourcillerait pas devant ses adversaires pour des confrontations locales anticipées. Reportées, pourtant à maintes reprises. Après une demande répétée des femmes, en première ligne, la ministre de la Famille, Awa Ndiaye, pour «l’égal accès des femmes aux mandats électifs», le chef de l’Etat rappelle ses réalisations pour l’émancipation de la femme, allant de la parité à l’accès à la terre en passant par le droit de la femme à l’accès aux instances de décisions politiques. Wade semble avoir pris rendez-vous avec elles (les femmes) en promettant des investitures aux élections prochaines. Locales s’entend. Et, c’est pour dire : «En mai 2008», comme initialement prévu. Lapsus ? En tout cas, ils ont été nombreux à fixer les yeux pour s’en étonner. Peut-être voulait-il dire 2009. Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) poursuit dans un élan de défi : «Si l’opposition le veut, avant même.» Awa Ndiaye, maîtresse d’œuvre de la Quinzaine de la femme dont la caravane s’est arrêtée, promet, quant à elle, qu’à ces joutes, les femmes lui (rendront) leur «engagement renouvelé». Cela parce que, fait-elle savoir à Me Wade, «vous êtes notre avocat ; vous êtes notre guide». La présidente du jury du Grand prix du président de la République pour la promotion de la Femme, Mama Sakho, reprend autrement : «Vous êtes le défenseur des doits de la Femme.»  
La Quinzaine de la femme est aussi une compétition entre différents Groupements de promotion économique. Et, c’est Koba club de Kédougou qui a été distingué, cette année, Grand prix du chef de l’Etat pour la promotion de la femme. L’enveloppe de 20 millions qui a été remise à ses membres est «méritée» pour avoir innové avec des produits comme le riz destiné aux diabétiques. Mais aussi pour la promotion et la créativité des produits locaux.  
Me Wade n’a pas sous-estimé la main de Awa Ndiaye dans ces résultats. S’adressant à elle, il apprécie : «Madame la ministre ou le ministre, vous avez innové et vous êtes arrivée à relayer mon message dans les villages.» C’est donc, résume-t-il, une réponse «opportune» et «adéquate» à la Goana.  
C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’il (se) propose d’aller voir les femmes sur place, sur leurs lieux de travail, lors de ses visites départementales. En attendant, rappelle le président de la République, «le gouvernement a pris la décision de vous aider en vous fournissant du matériel, des semences, des engrais et l’accès à l’eau». Aussi, entend-il réunir tous les ingénieurs agronomes pour leur donner leur place dans cette «nouvelle mission nationale et patriotique». Et tous les consuls du Sénégal à l’extérieur ne seront pas en reste pour «sensibiliser les compatriotes».  
Hamath KANE  
SORTIE - Aide destinée aux pays africains : Le chef de l’Etat tire encore sur les Ong 
Sur la Place Soweto, ce sont les cris stridents mêlés aux échos de tam-tam qui retiennent l’attention des passants. Le Théâtre national Daniel Sorano a été, hier, le point de ralliement de la gent féminine. A la devanture, des écrans géants sont installés, diffusant en boucle un «Paradis» de verdure, ou encore des femmes en activité. Au rythme de «gorgui dollignou», le tube de Pape et Cheikh, qui a servi d’hymne de campagne à Me Wade, entonné par les fidèles… libérales. Pape Faye, annonce l’acteur du jour et les rideaux s’ouvrent. Quelques paroles envoûtantes et émouvantes de Kiné Lam aux relents d’une hagiographie de Wade, de la ministre Awa Ndiaye, résonnent le tout Sorano. L’amphi est rempli à ras bord. Les gradins, bouchés par des applaudisseuses surexcitées.  
Les vingt-et-une cordes de la Kora installent la solennité de cette cérémonie de remise du Grand prix du président de la République pour la promotion de la Femme. A l’acteur Wade de jouer les actes de sa pièce… sur la Goana. Sur les planches du Théâtre, c’est l’épouse du chef de l’Etat, Mme Viviane Wade, habillée en rose, levant deux doigts en signe de victoire, qui retient un petit spectacle. Mme Wade a percuté un caméraman fixant son objectif sur les dames en couleurs jaune et bleue. A grands pas, son garde du corps lui tape dessus en signe d’attention. La petite balance de «la présidente de la République», comme l’a nommée Madame la ministre de la Famille Awa Ndiaye, a ainsi échappé à la chute.  
Cette 27e édition du genre a été l’occasion pour le chef de l’Etat de brûler les planches par la «pièce» sur Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance). Après avoir visité les expositions des femmes, dit le Président, «je constate que les femmes ont répondu à mon appel». Pour lui, «la production, la commercialisation et la transformation prouvent que les femmes y sont avant la lettre». Après sa «satisfaction», il s’adresse aux hommes en ces termes : «Réveillez-vous.» A la suite de cet acte, Me Wade attaque son programme d’autosuffisance alimentaire qui est, selon lui, d’une actualité brûlante. C’est pour s’interroger, d’ailleurs, sur la capacité pour les femmes de s’organiser de manière «formelle» pour une réponse «convaincante» à la Goana. C’est parce que, explique-t-il, «cela prend ses racines dans nos traditions, dans notre civilisation». Et de préciser que «c’est une réponse forte qui n’est pas politique».  
«CE QUE LES ONG FONT, C’EST DU PASSE»  
Le chef de l’Etat n’a pas rangé ses armes contre les Ong et certaines institutions internationales. Et, cette fois-ci, il les attaque en wolof. C’est la suite logique de «sa mise en scène». Quand il explique que «ces gens-là (membres des Ong) ne font pas dans la clarté», il le transforme en slogan : «Na leer !» Et, certaines femmes de dégainer des «Ah bon !» d’étonnement et tout en rires. Un slogan qui rappelle les campagnes électorales de son prédécesseur, Abdou Diouf, et chanté par les femmes : «Nay leer, Laye bougoul lou leundeum, nay leer» (Que la transparence. Laye ne veut pas de la confusion. Que la transparence).  
Toujours en désaccord avec les prélèvements sur l’aide aux pays pauvres -il avait proposé la suppression de la Fao, dimanche dernier- il lance : «Pourquoi ils refusent ma proposition ? Des milliards sont injectés en Afrique depuis les années d’indépendance, mais, on ne peut pas les chiffrer aujourd’hui. Si on les met dans un ordinateur, il va éclater.» Du reste, comme les éclats de rires qui ont sanctionné cette partie de «comédie… alimentaire».  
Wade est bien sérieux, lui, dans ces arguments, puisque, révèle-t-il : «Même les occidentaux ont accepté ma vérité. Seulement, il y a encore des hypocrites.» Ce qu’il y a, fustige-t-il, c’est que «les Ong se prennent pour des anges. C’est inacceptable». Le Président considère qu’il s’agit d’une «croisade» contre la crise alimentaire. Il rejette dans la foulée qu’«il n’y a pas de famine, et il n’y en aura pas, en tout cas, au Sénégal». Abdoulaye Wade ferme les rideaux par ce décret contre la «gestion obscure» de l’aide par les Ong : «Tant que je serai Président du Sénégal, je ne l’accepterai plus. C’est du passé».  
Hamath KANE  
Croisade contre la hausse du prix du riz 
 
 
Il faut rendre à César ce qui lui appartient et reconnaître à Me Abdoulaye Wade sa perspicacité, sa volonté de faire et son courage. Son grand handicap, malheureusement, c’est que ses décisions et ses initiatives si pertinentes et opportunes soient-elles, sont insuffisamment mises à profit aux plans tant de leur application que de l’appui extérieur qu’elles mériteraient.  
S’agissant précisément de la hausse du coût de la vie, je puis attester personnellement de son obsession permanente à chercher et pour l’Afrique et pour le Sénégal les solutions idoines pour la maîtriser et la juguler. Il y a un an, presque jour pour jour, il m’a fait l’honneur de me recevoir en ma qualité de dirigeant d’un groupe important de la place, pour que nous discutions, entre autres sujets, de la baisse du prix du riz dans notre pays. Les thèses que j’ai développées à cet égard l’avaient convaincu au point qu’il n’hésita pas à demander à son Premier ministre de l’époque de me recevoir, sans délai, pour la mise en œuvre de ma stratégie de baisse du prix de cette denrée alimentaire.  
Cette stratégie consistait précisément à importer du riz au prix le plus bas en veillant à réorganiser les circuits internes de sa distribution, à réduire, si nécessaire, les droits et taxes qui lui sont appliqués et à rétablir le contrôle des prix auxquels il est vendu. En cas de persistance de la hausse de ces derniers et de résistance des distributeurs, j’avais suggéré une stratégie alternative revenant à créer un circuit parallèle de distribution du riz à un coût réduit qui inonderait le marché national d’un riz dont le prix de vente au grossiste ne dépasserait pas la somme de 120 F le kg et qui parviendrait à la ménagère au prix d’achat maximum de 180 F. A plus long terme, le gouvernement du Sénégal veillerait à rationaliser davantage le système de distribution du produit, à surveiller l’évolution de son prix de vente et surtout à développer sa production intérieure à des fins d’autosuffisance alimentaire et d’une meilleure maîtrise du coût du produit Le Premier ministre m’a reçu le lendemain de ma rencontre avec Me Wade, en présence d’une dizaine de ministres et d’opérateurs économiques intervenant dans le secteur de la distribution du riz. Au cours de cette rencontre, j’ai indiqué la stratégie à adopter, malgré l’opposition farouche d’un des opérateurs économiques présents à la rencontre, particulièrement pour ce qui est du rétablissement du contrôle des prix. Stratégie que le chef du gouvernement approuva sans réserve et recommanda même qu’on l’utilisât pour la baisse des prix du sucre et de l’huile. Une telle approbation m’avait fortement encouragé et laissé réellement espérer que le gouvernement allait prendre le problème à bras le corps, en initiant sans tarder le processus de leur mise en application.  
J’étais en particulier persuadé que le chef du gouvernement allait aussitôt réunir tous les ministres concernés par l’application de la stratégie (finances, commerce, transport, agriculture, affaires étrangères), leur préciser leurs différentes missions, les amener à les accomplir d’urgence, en veillant personnellement à vérifier de manière constante l’état d’exécution de ces missions, le tout en concertation régulière avec moi, bien entendu. Il m’est apparu malheureusement que l’effervescence politique prévalant à l’époque ne prédisposait pas nos autorités à s’impliquer suffisamment dans l’affaire.  
Sans toutefois me décourager, j’ai résolu de frapper à la porte du ministre du Commerce, tant que je l’ai pu pour obtenir au moins qu’il aide mon groupe à trouver des aires de stockage appropriées pour accueillir le volume de riz que nous voulions importer ; à reconstituer au niveau de son département le corps de ses inspecteurs du contrôle économique et à commencer à les déployer sur l’ensemble du territoire national ; à solliciter l’appui du chef du gouvernement pour la réouverture des Sonadis ; enfin à solliciter le gouvernement de la Chine, puisque ce pays détient des ‘greniers d’Etat’ contenant essentiellement du riz destiné à l’aide alimentaire. Mais mes démarches ne connurent guère plus de succès et ne furent surtout pas facilitées par le changement de gouvernement qui intervint par la suite, étant donné que la préoccupation première des nouveaux gouvernants était de s’installer et de faire connaissance avec leur département.  
Or sans cet appui des pouvoirs publics, il est vain de prétendre baisser le prix de cette denrée de première nécessité, dans la mesure où le premier obstacle serait le problème de stockage auquel on se heurterait à l’importation du produit avec les surcoûts qui en découleraient ; le second obstacle serait la résistance des distributeurs qui seraient peu enclins à baisser leur prix de vente tant qu’ils n’auraient pas épuisé leurs anciens stocks ; le troisième obstacle serait que sans le rétablissement du contrôle des prix, le phénomène de la surenchère resterait intact, surtout au stade du détail et du micro détail et continuerait de maintenir le prix de la denrée à un niveau élevé. Aussi serait-il injuste, compte tenu de ce qui précède, d’imputer à Me Wade l’échec de l’opération. Puisqu’en qualité de chef d’Etat, il a fait son devoir en décidant de me faire confiance et en donnant les instructions nécessaires aux membres du gouvernement. Mieux, il est allé jusqu’à insister auprès de certains d’entre aux pour les sensibiliser davantage. Les aspects mis en œuvre, application et coordination ne relèvent pas de ses attributions.  
De même, parlant des sources d’aide et des Ong qu’il a cru devoir égratigner, emporté sans nul doute par sa passion et son désir ardent de soulager les populations démunies, je ne suis pas en mesure de le réprouver. Car force est de reconnaître qu’il existe au Sénégal une forme d’assistance dont on se passerait volontiers, comme j’ai eu à m’en ouvrir personnellement à plusieurs ministres de la République. Il y a lieu notamment de déplorer l’intervention de certaines Ong étrangères qui, sous le prétexte de nous apporter de l’assistance technique, se comportent en véritables potentats dans notre pays, s’érigent en véritables Etats dans l’Etat du Sénégal, en empiétant sur notre souveraineté, en débauchant nos ressources humaines, en fragilisant nos institutions tant étatiques que non étatiques, enfin en absorbant pour leurs seuls coûts de fonctionnement et d’intervention, plus de la moitié des fonds d’assistance alloués à notre pays.  
C’est une telle forme d’assistance qu’il convient absolument de revoir pour l’amener à se soumettre à notre autorité et à se cadrer avec nos priorités légitimes du moment, priorités parmi lesquelles :  
1° - la reconstitution de notre capital semencier (tous produits confondus) tant en qualité qu’en quantité assortie, bien entendu, d’une dotation suffisante en vivres de soudure.  
2° - la résorption de notre déficit pluviométrique et le développement harmonieux de notre réseau hydrographique afin de favoriser les cultures les plus variées, encourager la pisciculture et intensifier l’élevage.  
3° - l’amélioration de notre appareil de production agricole, artisanale et industrielle, grâce à la promotion de nouveaux outils de travail, à l’implantation d’usines délocalisées et à une meilleure promotion de nos produits artisanaux.  
4° - le renforcement et surtout la diversification de nos voies de transport (terre, mer, fer et air) pour faciliter l’acheminement et alléger les coûts d’écoulement de nos produits.  
Dans ces priorités, le riz occupe évidemment une place de choix, puisqu’en ce qui le concerne, nous ambitionnons d’atteindre à terme le stade de l’autosuffisance.  
Pour en revenir donc à son récent appel pressant à la mobilisation afin que l’on parvienne dans l’immédiat à en baisser le prix, il convient de tirer les enseignements nécessaires de ce qui précède. A savoir ni le président de la République ni un opérateur économique, si puissant soit-il, ne peuvent, à eux seuls, faire baisser le prix d’un produit quel qu’il soit. Il faut nécessairement qu’ils soient secondés par les pouvoirs publics pour ce qui est réduction des droits et taxes, organisation de la distribution, stockage du produit, surveillance et contrôle des prix ; par les opérateurs économiques et autres distributeurs qui doivent s’efforcer d’importer le riz au moindre coût et de le vendre à des prix raisonnables tout en veillant à approvisionner le marché national de manière régulière, en évitant tout risque de pénurie ; par les banquiers, assureurs, sociétés de surveillance, transitaires pour faciliter les commandes du produit, et les procédures d’approche lors de son importation ; les syndicats et autres associations de consuméristes, pour aider au contrôle et de la qualité et du prix du produit ; enfin la coopération internationale pour appuyer dans un premier temps l’offensive du président Wade en envoyant au Sénégal, même à titre de prêt, du riz en quantité suffisante destiné à la fois à reconstituer notre capital semencier concernant ce produit, à servir de vivres de soudure aux populations les plus démunies et à être vendu sur le marché national à des prix accessibles aux revenus les plus faibles.  
Une fois que la synergie des efforts des uns et des autres aboutira à enclencher le processus de baisse significative du coût du produit, l’on pourra entrevoir l’avenir avec bien plus de sérénité et d’espoir et il sera dès lors aisé de viser non plus seulement une baisse durable du produit mais également l’auto suffisance et l’extension du succès ainsi obtenu aux autres denrées de première nécessité (farine, sucre, huile etc..) Un succès qui, pour conclure, sera celui d’Abdoulaye Wade et de tout le Sénégal, comme Me Wade lui-même l’a souhaité.  
Alpha DIENG Administrateur civil  
Vous aussi, Me Wade... des mots si fades ! 
 
 
Le samedi 26 avril dernier, le débat politique sénégalais a volé au ras des pâquerettes. Et pour cause ? Profitant de la réunion du Comité directeur de son parti, l'occupant de l'instance de production de la parole n'a pas, une fois de plus, failli à ses bonnes vieilles habitudes. En effet, dans un contexte de conjoncture économique aiguë et de déliquescence sociale croissante, Me Wade, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a rien trouvé de mieux à faire que de s'attaquer, sans fards ni artifices, avec des arguments qui heurtent à la fois la morale et la conscience, à certains de ses adversaires politiques. A ces derniers, il a été reproché d'être des gens sans niveau ni diplôme de valeur. En somme, des nullards ou des nigauds, c'est selon. Aussitôt, la réplique de l'opposition ne s'est pas fait attendre, confinant davantage le débat politique dans les bas-fonds de l'abjection morale et intellectuelle.  
Que l'on me comprenne bien : loin de moi l'idée de prendre fait et cause pour Niasse, Tanor ou Dansokho, car mon appartenance à la société civile qui m'impose l'impartialité, ne m'y dispose nullement. En revanche, Me Wade est le président de tous les Sénégalais. Par ce fait, tout acte qu'il pose et tout propos qu'il émet nous intéressent à plus d'un titre, l'image et la respectabilité du pays s'appréciant aussi à l'aune de ses sorties publiques.  
Mais, ce samedi-là, quelle piètre prestation pour ‘l'intellectuel le plus diplômé du Caire au Cap !’ ; pour cet homme dont la rédaction du Cv tarirait tout l'encrier d'un stylo tout neuf ! Pour ce brave qui a étudié jusqu'à ce que le ‘Toubab’ lui dise : ‘Ça suffit !’. C'est à croire que Wade est allé fouiller dans ses fonds de corbeille pour nous servir un discours sans égards pour son rang. C'est pourquoi je considère que Wade s'est arrogé un rôle qui n'est pas le sien et ne mérite pas l'image qu'il a donnée de lui-même à travers ces déclarations qui le desservent plus qu'elles ne le servent.  
C'est à fonder cette affirmation que s'attache la présente contribution. Mon analyse tiendra donc aux cinq points ci-après : Premièrement, les propos du Maître sont très décalés de l'éblouissante réalité. Et quand bien même cela était avéré, il ne saurait tenir lieu d'arguments politiques sous peine de mettre son auteur dans la posture peu honorable d'un vulgaire chiffonnier. En outre, les sorties du président sur la base d'informations jugées par la suite erronées, sont si récurrentes qu'on est en droit de se demander qui en veut réellement au chef de l'Etat au sein de son entourage immédiat. Deuxièmement, qu'est-ce-que Wade fait de l'expérience si l'on sait que tous ceux-là qu'il a voulu ravaler aujourd'hui au rang de repoussoir social, ont occupé d'importantes fonctions dans les hautes sphères de l'Etat, ces fonctions constituant par leur exercice, autant de situations d'apprentissage, donc de gains d'expérience. Mieux, si l'expérience méritait d'être passée par pertes et profits, elle n'aurait pas constitué une condition rigoureusement exigée dans la plupart des offres d'emploi.  
Troisièmement, de tous les hommes qui se sont succédé à la tête de notre Etat, Me Wade a été le plus farouche partisan de la logique de banalisation et de ‘torchonisation’ des diplômes. Pour preuve, c'est Wade ‘himself’ qui a inauguré l'ère des ministres institutrices adjointes, des ministres (bouchez-vous les oreilles) titulaires de Deug en pharmacie et diplômées en cosmétique, des ministres aux diplômes estampillés italiens et mention très honorable ‘avec étonnement du jury’ ainsi que des présidents de Conseil d'administration bouchés à l'émeri et dont le niveau de langue donne la nausée au moins gradé des alphabétisés. A vrai dire, à chaque fois que cette catégorie de responsables s'exprime, l'on suffoque devant l'indigence du vocabulaire, le martelage de la syntaxe et la strangulation des règles les plus élémentaires de grammaire. Morceaux choisis : ‘Le Sénégal et la Gambie sont deux pays frère et sœur’ ; ‘Nous allons importer des vaches en état de grossesse’ ou encore ‘Idrissa Seck n'aura aucun victoire ; c'est moi qui vous l'a dit’. Et que sais-je encore ! Excusez simplement du peu ! Ces personnes dont nos oreilles bourdonnent encore de leurs mémorables grossièretés langagières, ne doivent leur existence médiatique qu'à Me Wade. Par conséquent, il ne peut nullement nous convaincre à l'idée qu'il accorde une importance aux diplômes, lui qui, en nommant ces bardots à de si stratégiques postes de responsabilité, a tourné en dérision l'intelligentsia nationale, brisant du coup l'élan d' élèves et d'étudiants de plus en plus portés à croire que, de nos jours, les promotions sont plus tributaires de la débilité, de la souplesse d'échine et de l'efficacité pour les viles besognes.  
Quatrièmement, la situation actuelle et peu enviable du Sénégal est la résultante d'un processus cumulatif d'efforts conjugués d'un académicien agrégé de grammaire, d'un administrateur civil diplômé de l'Enfom et d'un homme au savoir aussi océanique que compartimenté. Malgré ces profils à faire pâlir d'envie tout mandarin lettré, le Sénégal en est aujourd'hui à des préoccupations de tube digestif tout en prétendant être sur la rampe de l'émergence économique. C'est la preuve évidente que diplôme ne rime pas toujours avec compétence, il n'est tout au plus qu'un préjugé favorable, aurait ajouté fort justement 1'honnête homme. Qui plus est, au détour d'un diagnostic de la situation chaotique du continent, William Sassine fit cette surprenante déduction : ‘Pour développer l'Afrique, il faut commencer par fermer les écoles’. La volonté de mise en relief du préjudice incommensurable causé par les diplômés de l'école occidentale est à peine implicite. C'est alors le lieu de se demander si l'heure n'est pas venue de confier les rênes du pouvoir étatique aux produits des foyers religieux, surtout si l'on sait que c'est notamment grâce à ces derniers que le Sénégal a acquis ses lettres de noblesse et rayonne si vertueusement dans le cénacle des nations.  
Cinquièmement, quel mal y a-t-il à commencer au bas de l'échelle professionnelle avant de se hisser au niveau les plus élevés à force d'endurance et de persévérance ? D'ailleurs, l'histoire politique, administrative et économique du pays regorge à foison d'exemples en mesure d'illustrer ce genre de cursus. N'a-t-on pas vu des marchands ambulants devenir spécialistes de l'import-export, des ouvriers analphabètes se reconvertir en capitaines d'industrie, des moniteurs se hisser au rang de professeurs agrégés titulaires de chaire, des instituteurs adjoints se muer en énarques ? Me Wade lui-même n'était-il pas maître d'école ? C'est d'ailleurs surtout en cela qu'il constitue un modèle à imiter car, si le mérite doit se mesurer, il doit l'être au prorata du chemin parcouru. Pourtant, à travers ces déclarations et au-delà des cibles nommément désignées, Wade donne l'impression de vouloir nier tout le mérite reconnu et toute la considération due à des individus au parcours moins rectiligne mais non moins valorisant.  
Manifestement, les arguments brandis ne résistent point à l'analyse critique, lucide et objective. Et ils sont d'autant plus regrettables qu'ils sont symptomatiques de la platitude du débat politique sénégalais et dont Wade est le préposé par excellence à son relèvement, eu égard à ses fonctions et à sa stature intellectuelle ; toutes choses qui devraient l'amener à s'élever au-dessus de la mêlée et à se garder de donner des coups en dessous de la ceinture.  
‘Que gagne la démocratie lorsque le débat d'idées se mue en idées de débat où l'on fulmine, calomnie et injurie ?’, aurait demandé le théoricien de ‘l'univers agenouillé’. ‘La politique est un combat sur les hauteurs’, professait Maurice Barres. A son tour, André Malraux emboucha la même trompette en ces termes : ‘Si l'on ne fait pas de la politique avec la morale, on n'en fait pas davantage sans’. Wade doit méditer ces propos riches en enseignements, lui qui a dépassé l'âge de l'espérance de vie dans notre pays. On peut donc présager que la sagesse ne lui fera aucunement défaut, même si vieillesse et sénilité ont toujours fait bon ménage. Autrement, les Qénégalais auront envie de fredonner à tue-tête ces vers sortis du tréfonds de leurs entrailles affamées et exprimant piteusement leur profond malaise : ‘Wade, on a faim !  
Non de potins,  
Mais de pain !’  
Barthélémy VALERA Société civile  
Absence de texte, problèmes de préséance... : Pourquoi Assemblée nationale et Sénat tardent à se réunir  
Plusieurs textes de lois constitutionnelles sont sur la table du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) et attendent l’onction des 250 élus pour intégrer l’ordre juridique. Mais, l’absence de règlement intérieur et les questions de préséance bloquent la tenue de cette rencontre. 
 
Depuis la naissance du Sénat, bicaméralisme oblige, la réunion du Parlement en congrès est nécessaire pour réviser la Constitution. Et ce n’est pas la matière qui fait défaut dans la mesure où depuis le début de l’année, de nombreux textes sont sur la table du Parlement et attendent d’être adoptés pour intégrer l’ordonnancement juridique et être opposable au citoyen. Mais, apparemment, les libéraux qui, dans la forme, ne sont pas habitués à la navette législative, peinent à trouver les ressorts adéquats pour résoudre l’équation. Faute de coach pour les entraîner et victimes, dans le fond, de leurs petites querelles de préséance, ils en sont aujourd’hui à réfléchir sur la meilleure stratégie à mettre en œuvre pour régler leur problème.  
Le principe d’une réunion du congrès étant acquis, de part et d’autre, il ne reste qu’à lire et relire le règlement intérieur pour trouver la bonne interprétation. Et c’est là justement que les débats achoppent. Etant entendu que, selon une source parlementaire, il n’y a pas encore de règlement intérieur pour organiser le travail des deux chambres. Alors que, selon sa conception des choses, c’est ce règlement intérieur qui doit régler la question de savoir qui du président de l’Assemblée nationale ou du Sénat doit présider le congrès. Encore que, sur cette question précise, un constitutionnaliste trouve à redire. Selon ce dernier, ‘au Sénégal, on croit que tout problème qui n’a pas été réglé par la Constitution doit l’être au niveau du règlement intérieur’. Une sorte de rattrapage quoi, selon le juriste. Qui pense que tout cela est le résultat de la ‘précipitation de la procédure législative’.  
En attendant, en tout cas, de trouver une solution à ce problème, des députés, sous le couvert de l’anonymat, s’offusquent que, pour des besoins de préséance, les travaux du congrès soient bloqués. Surtout que, expliquent-ils, d’autres échéances plus importantes attendent les libéraux engagés sur plusieurs fronts.  
En France qui est notre modèle d’inspiration, le bureau et le président du Congrès sont ceux de l'Assemblée nationale. Les parlementaires y sont placés non pas en fonction de leur appartenance politique, mais par ordre alphabétique. Ce qui n’altère en rien le statut de dauphin constitutionnel du président du Sénat français qui, de jure, assure la suppléance du président de la République en cas de démission, de décès ou d’empêchement. Dans ce pays, la procédure normale de révision est le référendum. Toutefois, dans le cas du projet de révision, le président de la République peut recourir à une procédure plus souple et plus légère : le vote du Congrès. Réunis à Versailles, les parlementaires doivent approuver le projet de révision à la majorité des trois cinquièmes.  
Au Sénégal, le débat n’est pas encore tranché. Si la Constitution fait du président du Sénat la deuxième personnalité de l’Etat et, à ce titre, le dauphin constitutionnel, les textes sont muets quant à la détermination de la personnalité qui doit présider, le cas échéant, les travaux du Congrès. A ce niveau, il s’agit pour les parlementaires libéraux de voir au-delà de leur nombril pour régler, définitivement, cette question.  
Ibrahima ANNE  
Malick SARR (Dg de l'agence du plan Reva) : ‘La Goana est sous-tendue par une bonne mise en œuvre du plan Reva’ 
Une bonne mise en œuvre du plan Reva aiderait beaucoup au succès du programme Goana lancé récemment par le président de la République. L’ex-Dg de la Saed devenu directeur du plan Reva en est convaincu. 
 
SAINT-LOUIS - Avec les mutations agricoles qui s’annoncent au niveau de la Vallée du fleuve, les différents programmes mis en œuvre et les différentes structures d’appui conseil ne risquent-ils pas de marcher sur les plates bandes les uns les autres ? Non, rétorque le nouveau Dg du plan Reva qui soutient que ‘l’articulation entre les programmes du plan Reva (Retour vers l’agriculture) et les programmes de la Saed, c’est un tout lié, rentrant dans un programme réceptacle qui serait, aujourd’hui, la Grande offensive agricole pour une nourriture et l’abondance’. De l’avis de Malick Sarr, ‘parvenir à l’autosuffisance et à l’abondance du point de vue des productions alimentaires, c’est promouvoir, au Sénégal, des productions agricoles diversifiées, en quantité suffisante et adossées à des cultures vivrières. Le Sénégalais urbain et rural se nourrit principalement de céréales que sont le riz, le mil, le sorgho. Ce sont des productions très prisées qui correspondent aux habitudes alimentaires de l’essentiel des Sénégalais, surtout dans le monde rural. Mais ce sont aussi des productions légumières qui permettent de régler le problème de l’apport en vitamines, notamment pour les jeunes’.  
Mais, pour l’ancien directeur général adjoint de la Société d’aménagement des eaux du delta (Saed), ‘le tout est sous-tendu, au niveau de ce programme, par une bonne mise en œuvre du plan Reva’. Et Malick Sarr de rappeler que ‘le plan Reva vise à promouvoir des exploitations agricoles adossées à la maîtrise de l’eau, mais aussi bien réparties au niveau du territoire national, pour répondre à un souci de couverture des besoins alimentaires locaux au niveau des différents terroirs qu’on a au Sénégal, étant entendu qu’il n’est pas bon de confier son ventre à l’autre’. Il annonce ensuite que le point a été fait, ‘au niveau de l’Agence, en tenant compte du nombre de forages réalisés dans le pays. Cette étude révèle qu’on peut promouvoir des exploitations agricoles allant de 2 à 10 hectares au niveau des différents villages à des coûts moindres parce que faisant l’économie de l’infrastructure hydraulique et du forage. Donc pour des financements variant entre 25 et 50 millions, on peut très vite aller à des réalisations de fermes villageoises modernes, dont l’objectif premier serait de fournir les besoins en légumes des populations locales. Et, dans un second temps, nous nous évertuerons à promouvoir des productions destinées aux autres marchés des autres régions du Sénégal’.  
Convaincu qu’une bonne production agricole passe par une maîtrise de l’eau, en plus de l’aménagement et de la réfection de superficies cultivables, le nouveau directeur général du plan Reva rappelle qu’’au Sénégal, les forages réalisés sont de l’ordre de 300. Ils présentent quasiment tous des excédents de débit. Une disponibilité hydraulique quotidienne qui pourrait donc être valorisée dans le cadre de la valorisation de la production agricole’. Et d’annoncer que ‘le Reva aussi a un programme déjà initié. Ainsi, en 2008, nous avons un programme de dix-huit fermes villageoises modernes ou de type excellence que nous sommes en train de réaliser’. Pour ces fermes dont les tailles varient entre 50 et 100 hectares, poursuit-il, ‘nous avons fini de ficeler les dossiers techniques et la plupart des dossiers d’appels d’offres sont lancés. Les dépouillements sont déjà faits et, aujourd’hui, des travaux ont même démarré au niveau de certains pôles de développement’.  
Malick Sarr qui faisait face à la presse, la semaine dernière, en marge de la cérémonie de passation de services avec son successeur Mor Diop, au poste de directeur général adjoint de la Saed, révèle qu’ils comptent installer dans ces dix-huit fermes ‘des jeunes pour des exploitations de tailles variables en fonction des localités. Ainsi, nous ouvrons, avec de telles formes d’exploitations agricoles, des perspectives d’emplois assez importantes pour les jeunes. Les référentiels obtenus au niveau de l’agriculture sénégalaise montrent déjà qu’avec un hectare équipé en goutte-à-goutte, une maîtrise de l’eau, il est possible de développer, au moins, trois campagnes l’année. Un hectare de melon ou un hectare de haricots verts donne, en marge nette, au niveau de l’exploitation, un revenu supérieur à un million de francs Cfa. Cela veut dire que sur un hectare, vous avez la possibilité de tirer, au moins, 4 à 4,5 millions. C’est donc un revenu mensuel assez significatif’.  
Au passage, Malick Sarr explique que ‘l’une des composantes de la Goana, c’est également les productions animales, parce que notre pays importe beaucoup de lait. Il est possible de développer la production laitière au Sénégal parce que l’effectif en bovins est très élevé. Il s’agit juste de voir comment accroître la productivité en lait et de créer les conditions d’une valorisation en production laitière. Nous avons, dans le Reva 2008, des fermes à vocation de productions laitières à valoriser pour donner l’exemple’, révèle-t-il.  
En outre, le directeur général de l’Agence du Reva renseigne que ‘le Reva va mettre l’accent sur l’aquaculture parce que le Sénégal consomme beaucoup de poissons. C’est ainsi qu’au niveau du barrage de Diama, nous allons réaliser une ferme piscicole pour un investissement de l’ordre de 600 millions de francs et des jeunes vont en être les exploitants et les gérants. Nous étions caractérisés par la richesse de nos eaux en poissons, mais avec le temps et la grande pêche, la tendance est, aujourd’hui, à l’amenuisement de nos ressources halieutiques aussi bien au niveau des eaux marines que des eaux douces. Tirant la leçon de cette tendance, il y a donc lieu de trouver la parade pour un ravitaillement correct en poissons. L’aquaculture constitue, aujourd’hui, une perspective intéressante. Dans la vallée, des expériences de pisciculture ont été conduites par la Saed, avec la production de type tilapias. Mais, ces dernières années, nous avons même expérimenté la rizipisciculture, l’association de la culture de riz à la pisciculture. Les résultats très intéressants obtenus vont être valorisés par l’Agence’, promet Malick Sarr.  
Gabriel BARBIER  
En décidant de dissoudre dix collectivités locales : Wade réconcilie le front siggil Sénégal et Rewmi 
 
 
Les deux principaux pôles de l’opposition, qui semblaient définitivement divisés ont subitement retrouvé une unité de parole. Même si pour l’instant, ces retrouvailles ne se sont pas traduites par une unité d’action, cette dissolution de certains conseils ruraux, régionaux et municipaux, essentiellement sous le contrôle des partis de l’opposition, a permis au front Siggil Sénégal et à Rewmi de parler d’une même voix. Alors que, depuis l’éclatement de la coalition Jam ji, qui regroupait le Parti socialiste (Ps), la Ld/Mpt et Rewmi, les dirigeants de l’opposition avaient décidé, à la veille de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de l’année dernière, de rompre toute collaboration avec le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, l’accusant d’être un pion à la solde du candidat Abdoulaye Wade, pour affaiblir l’opposition.  
Mais, depuis l’examen en conseil des ministres des projets de décrets consacrant la dissolution de dix collectivités locales, intervenue jeudi dernier en conseil des ministres, les leaders de l’opposition concernés, face à la puissance publique incarnée par le président de la République Abdoulaye Wade, ont décidé de s’unir pour faire face à ce qu’ils qualifient de décision ‘illégale et politicienne’.  
D’ailleurs, Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Ps, qui s’exprimait à propos de cette dissolution, en marge d’une réunion de l’opposition radicale, avait indiqué que ’toutes les formations politiques de l’opposition sont concernées, y compris Rewmi’. Une précision qui est assez éloquente vu les conditions dans lesquelles les deux entités s’étaient séparées. ‘Elles ne vont pas rester les bras croisés’, déclarait Ousmane Tanor Dieng. Ajoutant que ces partis allaient concocter une stratégie pour riposter face à ‘l’arbitraire’ du président Abdoulaye Wade. Même si du côté des partisans de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, certains préfèrent faire profil bas, en soulignant l’appartenance d’Idrissa Seck au Pds, d’autres, par contre, n’excluent pas une alliance entre Rewmi et le front siggil Sénégal, au cas où le comité directeur du Pds persisterait dans sa décision d’exclure le président de Rewmi du parti libéral.  
Ainsi, s’il paraît prématuré d’affirmer avec certitude que cette dissolution de certaines collectivités locales, consacre les retrouvailles entre le front siggil Sénégal et la formation politique du maire de Thiès, ou que cette dissolution met définitivement à terme à un probable retour de Idrissa Seck à la ‘maison du père’, en revanche, on peut dire qu’elle a donné une unité de ton aux deux entités politiques.  
Charles Gaïky DIENE  
 
 
 
FADEL GAYE, SENATEUR-MAIRE DE DAKAR PLATEAU 
« Il n’est pas tabou de parler de l’après-Wade » 
Par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN | mercredi 7 mai 2008  
 
« Le sujet n’est pas tabou et ne saurait l’être. Pourquoi on parle de l’après Wade, mais c’est parce que Wade n’est pas éternel ». Le Sénateur maire de la commune d’Arrondissement de Dakar Plateau n’est assurément pas frileux par rapport aux questions qui agitent aujourd’hui le landerneau politique, notamment l’après-Wade. Fadel Gaye, puis que c’est de lui qu’il s’agit, s’inscrit en outre dans la « dynamique » de rupture parce que tout simplement, « les chefs charismatiques du style Abdoulaye Wade, c’est fini. Cette ère est révolue à jamais », déclare-t-il dans l’entretien accordé à Sud Quotidien. Il y esquisse également un bilan d’étape de son mandat de maire d’Arrondissement. 
Génération du concret ou tenants de la relève générationnelle ? Fadel Gaye se situe dans lequel des camps ? 
Je suis avec les gens qui veulent honnêtement travailler pour le pays. Je n’ai rien contre la génération du concret. Je pense que chaque Sénégalais a le droit de s’organiser dans un parti politique ou dans une association pour dire où il veut et compte intervenir dans la vie publique de son pays. Ce que je pense en vérité est qu’il ne nous est plus possible de faire de la politique comme les aînés l’ont fait jusqu’ici. Parce que d’abord, les chefs charismatiques du style Abdoulaye Wade, c’est fini. Cette ère est révolue à jamais. Nous avons besoin de marquer la rupture. Nous avons besoin de faire la politique autrement. Les Sénégalais aussi, car ils ne sont plus dupes. Alors, moi, je m’inscris dans une dynamique de rupture. 
On parle au sein de votre parti, le Pds même si ce n’est qu’en murmurant et en dehors de votre formation politique de plus en plus de l’après-Wade. Sujet tabou ou prématuré ? 
Ni l’un, ni l’autre. Le sujet n’est pas tabou et ne saurait l’être. Pourquoi on parle de l’après Wade, mais c’est parce que Wade n’est pas éternel. Je suis un militant du Pds et du président Wade. Je suis persuadé qu’il ne souhaite pas que son œuvre s’arrête dès qu’il ne sera plus là. Il nourrit assurément le désir de voir son parti lui survivre. Il faut donc que l’on mette sur place des structures des textes pour assurer l’après-Wadre au lieu de le continuer à s’adonner à des guerres de positionnement qui risquent d’être sans objet quand il n’y aura plus du parti. 
Vous partagez le point de vue de Moustapha Diakhaté de Taxawu Sopi ? 
Oui je le partage en bien des aspects. Le problème du Pds c’est le Pds. Ce sont ces batailles de positionnement, ces histoires de quitte là que je m’y mette. Le Pds est le parti que seul le président de la République peut faire bouger. Comment survivrait-il dans ces conditions ? Il faut changer cette logique et faire en sorte que le parti renoue avec l’animation politique, que ses structures de la base au sommet, fonctionnent correctement et démocratiquement. Que toutes les positions relèvent du choix des militants ? Il nous faut renouveler ainsi que l’a recommandé récemment du reste le frère Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. 
N’existe-t-il pas des risques de voir les gens les plus nantis acheter les cartes pour prendre les places comme au temps du Parti socialiste ? 
Il y a un risque de voir les plus nantis acheter les cartes et les mettre dans un tiroir en disant que j’ai dix mille militants. Il faut que l’on réfléchisse sur les formules les meilleures pour aller donc aux renouvellements en minimisant ces risques qui sont cependant réels. En tous les cas, il faut faire en sorte que la démocratie prévale pendant ces renouvellements, mais on ne peut pas y couper. 
La prorogation de vos mandats avalisée par le Parlement vous dispense-t-elle de dresser l’inventaire même sommaire de vos activités à la tête des collectivités locales ? 
Non, pas du tout. Au contraire. Le mandat des élus a été prolongé certes, mais cela ne nous dédouane pas de faire un bilan. C’est un exercice auquel nous nous devons de nous soumettre ne serait-ce que pour nos mandants. En ce qui nous concerne au niveau de la commune d’Arrondissement de Dakar Plateau, nous pouvons affirmer sans fausse modestie, ni forfanterie aucune que nous avons quelques succès pendant ce mandat-ci. Des échecs aussi, il est vrai. Nous avons eu des réussites surtout dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’emploi des jeunes. Ces trois axes essentiels où nous avons consenti l’essentiel de nos efforts, nous ont valu de réelles satisfactions. Dans le domaine de l’éducation, nous avons initié un programme ambitieux de restauration et de réfection des écoles primaires publiques du Plateau dont la plupart étaient, il faut le relever, dans un état de décrépitude très avancé. Nous avions le challenge de redonner à l’école publique ses lettres de noblesse dans notre commune parce que, je fais partie des gens qui croient que l’éducation publique qui touche le plus grand nombre d’enfants est seule à même de nous permettre de régler les problèmes d’instruction de masse, surtout dans des pays aux revenus intermédiaires comme le nôtre. 
Au regard de la modestie de votre budget cependant sur quoi a porté votre concours dans ce domaine ? 
Nous avons agi à deux niveaux. D’abord au niveau des infrastructures parce que l’environnement de l’école était défectueux. Il n’y avait pas de tables bancs, les carreaux des portes et vitres de fenêtres étaient cassés, des classes entières tombaient en ruine etc. 
Combien d’établissements existent-ils dans votre espace communal ? 
Nous avons quinze écoles publiques primaires. Pour revenir à la question, on avait comme projet de rénover deux écoles par an. Nous en sommes actuellement à peu près à une dizaine d’établissements réhabilités et dotés en matériels suffisants : tables bancs, fournitures de bureau etc. Il nous fallait également agir sur les fournitures scolaires parce qu’en dehors des bâtiments, il fallait s’intéresser aussi aux élèves eux-mêmes, parce que ceux qui fréquentent les écoles primaires sont les enfants des plus démunis d’entre nous. Il arrive très souvent qu’ils ne disposent pas d’un simple crayon. Ne parlons pas maintenant des autres fournitures scolaires indispensables. C’est pourquoi nous avons pris l’option de faire au Plateau une distribution gratuite de fournitures, je ne parle pas seulement de livres scolaires, mais tout le petit matériel : cahiers, bics craies etc. Tout cela a été offert gracieusement par la Mairie. Nous avons en outre cherché à créer une émulation saine entre les élèves des différentes écoles en organisant les Oscars de l’Excellence sur le format du concours général, mais dans les écoles primaires. Un concours qui est organisé avant l’examen officiel qui se base sur les cinq matières essentielles. Les enfants qui sont primés ont une moyenne supérieure à 8 sur 10. Ce programme nous a permis sensiblement de relever le niveau parce que c’est une sorte de révision qu’ils faisaient avant les examens officiels. Tout cela pour dire que dans ce domaine précis, nous avons eu comme les populations quelques satisfactions en ce qui concerne l’intervention communale. 
Vous parliez tantôt de la santé ? 
Oui. Nous avons initié au Plateau ce que l’on a appelé avant la lettre la santé gratuite pour les personnes du troisième âge. Un plan sésame au niveau local. Nous avons recensé en effet les vielles personnes surtout celles qui ne sont plus en activité et qui sont âgées de 55 ans à plus, nous leur avons donné des cartes sanitaires pour qu’elles soient identifiées au niveau de nos services de santé que sont Sandial et Raffenel et prises en charge gratuitement. Elles ne payent pas le ticket d’entrée et on leur offre les médicaments. 
L’autre chose que nous avons réussie, c’est que nous avons aidé à la formation des jeunes. Ayant remarqué que les jeunes venaient à la mairie pour avoir de l’emploi alors qu’en tant que commune d’Arrondissement, nous n’avons pas vocation à créer de l’emploi, nous avons voulu investir dans la formation. Ce qui était légalement et matériellement dans nos possibilités. Nous avons pu ainsi faire former en quatre ans plus de quatre mille jeunes sur la base d’un programme diplômant dit « d’académie numérique » du Plateau. Une formation de deux ans qui leur a permis d’avoir un métier dans le domaine des nouvelles technologies de l’information. Plusieurs d’entre eux ont été recrutés surtout au niveau des centres d’appel. D’autres se sont installés à leurs propres comptes en créant des Cyber cafés etc. On n’a pas encore les statistiques, mais je puis avancer sans grand risque que plus de la moitié de ceux qui ont été formés ont trouvé du travail. Le programme était logé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et parrainé par la Faculté de droit. 
Au plan de la réhabilitation du patrimoine bâti, nous avons rétabli les édifices publics du Plateau, notamment les édicules publics. Ces édifices, d’après ce qu’en disent les vieilles personnes, date du temps d’Alfred Goux qui les avait mis en place. Ils étaient à notre arrivée en ruine et n’étaient plus utilisés. Nous en avons restauré une bonne dizaine. Nous avons mis l’énergie solaire dans quatorze mosquées. Cela a coûté 2,5 à 3 millions d Fcfa par mosquée. S’y ajoute également l’aide aux associations sportives et culturelles. Il s’agit là de subventions entre huit cent mille Fcfa à un million par an à chaque association. Nous avons trouvé la subvention à la somme de deux cent mille francs. Ce n’était pas régulier en plus. Nous avons fait l’effort de relever sensiblement la subvention et faire de sorte que ça soit régulier. Nous soutenons aussi les plus démunis pendant la tabaski. Nous avons dégagé une enveloppe qui se situe entre 40 à 50 millions de Fcfa que nous donnons intégralement aux populations du Plateau sans aucune distinction. Nous aidons aussi pendant la Tamxarit les Penc à acheter des bœufs. Chaque matin, je viens au bureau et j’attends que les populations viennent nous soumettre leurs problèmes. Nous nous efforçons autant que possible de régler ces problèmes avec les moyens dont nous disposons. Administrateur de la « République », entendu que le palais présidentiel, le building administratif, l’Assemblée nationale, l’essentiel des établissements publics et privés, les banques sont logés au Plateau. 
Comment gérez-vous ces « administrés » bien particuliers ainsi que l’important flux de personnes quotidiennement qui se déverse dans votre commune ? 
Pour vous donner des chiffres : officiellement ce sont 38 000 personnes qui ont été recensées vivant au Plateau. En réalité nous avons des piques qui vont jusqu’à deux millions cinq cent milles personnes qui entrent au Plateau par jour, parce que c’est le cœur palpitant du Sénégal. Nous avons les plus grands hôpitaux de l’Afrique de l’Ouest, nous avons la Cathédrale, nous avons la Grande mosquée, nous avons la présidence de la République, nous avons l’essentiel des institutions, l’essentiel des banques. Tout est concentré ici au Plateau. Et c’est assurément un problème. Le Plateau mérite un programme spécial comme ce qu’on a fait pour Touba, pour Tivaouane... Si dans ces localités, on connaît des ruées une fois par an à l’occasion des manifestations religieuses d’importance, ici nous devons faire face tous les jours au phénomène. Un petit exemple, les pouvoirs de police font partie des compétences transférées, mais en tant que maire d’Arrondissement, je n’ai pas les moyens ni financiers, ni de police pour faire face à l’encombrement humain par exemple. 
C’est dire que Dakar Plateau mérite un regard particulier de la part des autorités. Elles doivent se convaincre de la particularité de la commune pour nous aider à gérer cette pression. À ceux qui disent que le Plateau est riche, il a un budget d’un milliard de Fcfa, je leur réponds qu’un milliard de Fcfa ne suffisent nullement à couvrir le tiers de nos dépenses et de nos besoins en investissement dans la commune. Pour important que ce soit un milliard de Fcfa, il est largement insuffisant pour la commune de Dakar Plateau. 
Pensez-vous dans ce cadre que les mairies d’Arrondissement sont viables ? 
Est ce qu’elles sont viables ou non ? Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est qu’elles se sont révélées nécessaires. Je suis un militant convaincu de la décentralisation. Je pense que l’on ne pourra réellement développer nos pays qu’en renforçant la décentralisation. En mettant les maires dans des conditions qui leur permettent de jouer leur partition. Il faut dégager les moyens nécessaires pour aider les maires d’Arrondissement. Maintenant, je suis d’avis que 19 communes d’arrondissement pour Dakar, c’est un peu excessif. Il appartient certes à l’Etat de réaménager, mais il est évident qu’il y a des communes d’arrondissement qui ne sont pas viables parce trouvant difficilement les ressources financières nécessaires à leur politique. 
Vous avez éprouvé quelques incompréhensions avec la Ville, dit-on. Qu’en est-il et est-ce qu’à ce niveau, le conflit est la règle ? 
Il y a souvent des conflits de compétence, des conflits d’intérêt entre la Ville et les communes d’Arrondissements. Une situation qui est, somme toute normale, mais qui ne traduit nullement une quelconque animosité politique. Je donne un exemple : dans le cadre du renforcement des infrastructures au niveau des communes d’arrondissement, il y a des programmes avec les bailleurs, qu’elles ne peuvent pas signer. C’est la ville de Dakar qui signe à leur place. C’est le cas pour le programme de Adm (Agence de développement municipale). Cette situation est source de conflit potentiel. Il faut une bonne évaluation de la décentralisation, notamment les rapports Ville et communes d’arrondissement. Les lignes ne sont pas nettes et dans ces cas de figure, c’est toujours le plus faible qui trinque. Un autre exemple : le recouvrement des taxes. La mairie de Dakar n’a pas de territoire à proprement parler, les territoires sont gérés par les communes d’Arrondissement, alors que, sil y a une taxe qui fait vivre la Ville, c’est bien celle sur les publicités qui est collectée à 100ar la Ville à notre détriment, nous communes d’Arrondissement. Cela est un problème. Il est vrai que toutes ces questions peuvent et doivent trouver réponse adéquate dans la concertation et codifiée ensuite dans les textes. 
Et pour le stade Assane Diouf ? 
Nous avons cherché à dépassionner le débat. Nous avons rencontré les jeunes, nous avons discuté avec eux, nous sommes à l’écoute du président de la République qui a promis des solutions qui feraient le bonheur de tout le monde. Il avait rencontré le collectif des jeunes avec qui nous avons de bons rapports. Le maire de la Ville, le Président du Sénat, Pape Diop a aussi reçu les jeunes dans ce cadre. Pour ma part, je reste persuader que des solutions seront trouvées au grand bonheur des populations. 
Actualité oblige. Le président de la République a dissout plusieurs collectivités locales à travers le pays. Certains désapprouvent, d’autres applaudissent. Vous, quel votre sentiment sur la question ? 
Le président de la République a des informations que nous nous n’avons pas. C’est l’homme le plus renseigné de ce pays. La loi dispose des conditions pour dissoudre les conseils municipaux, ruraux et régionaux. Est-ce le cas du Conseil régional de Dakar qui n’a pas réussi à élire son président depuis le départ du titulaire ? On peut aussi s’interroger sur le cas de ces Conseils municipaux qui ne se sont pas réunis depuis deux ans. Il y a également un problème quand un maire vient se terrer à Dakar et qu’il ne va voir ses conseillers qu’une fois tous les deux où les trois ans. Ce sont certainement ces informations collectées qui ont permis au chef de l’Etat de prendre la décision de dissoudre. Il est dangereux cependant, d’utiliser des positions de pouvoir de manière injuste pour essayer de faire la guerre à ses adversaires politiques. Si maintenant c’est l’adversaire lui-même qui se met la loi à dos, il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. 
Le président de la République lance la Goana comme solution à la crise alimentaire à laquelle le pays est confronté. Est-ce la panacée ? 
Je pense que le président de la République se devait d’agir, de trouver des solutions, de rassurer les Sénégalais. L’exigence et l’urgence commandaient sa récente sortie. Maintenant si en avançant, on se rend compte qu’il y a des erreurs, on corrigera. Quand dans les années 1960, le président Kennedy disait qu’il voulait aller sur la Lune dans les dix années à venir, il ne savait pas assurément comment le faire. Mais il a su, par cet engagement politique, susciter un engouement populaire. Ingénieurs, physiciens, astronomes et autres chercheurs se sont mis à la tâche et avant les dix ans, les Usa s’étaient alunés. Il revenait donc au président Wade de donner le la et de rythmer la cadence à charge pour nous de réaliser concrètement à notre seul profit le rêve qu’il nourrit pour le Sénégal comme celui de Kennedy d’aller sur la Lune. Il faut une vraie volonté de dialoguer au sein de la classe politique et de la société tout entière à ce niveau pour un bon consensus. 
Des voix s’élèvent de plus en plus dans votre camp comme dans d’autres pour demander la dissolution du Parlement actuel et aller des élections générales. Partagez-vous une telle proposition ? 
Toute généralisation est abusive. On a une Constitution qui prévoit les cas dans lesquels une Assemblée peut être dissoute. Si ces conditions de dissolution existent, je n’y vois pas d’inconvénient. Mais si on veut dissoudre le Parlement simplement sur des bases politiciennes, je désapprouve. Je suis contre une telle décision parce que si je ne m’arrête pas aux personnes physiques qui sont dans les institutions, je m’intéresse à l’institution et au respect qui lui est dû. Si par la faute d’un président une institution est bloquée, comme cela semble être le cas avec les collectivités dissoutes, on peut à la limite comprendre. Toujours est-il qu’il ne faut pas jouer avec les institutions. Ceux qui parlent de la dissolution en disant que l’Assemblée est bloquée ne le motivent pas à mes yeux jusqu’ici. Les problèmes internes au Parti démocratique sénégalais (Pds) ont à mon avis, un autre terrain de règlement que la dissolution du Parlement. 
Quelles sont les ambitions de Fadel Gaye ? 
On me reproche de ne pas avoir d’ambition politique. Mes frères de parti de notre fief me le reprochent, parce qu’ils ne me voient pas dans les vaines querelles de positionnement. Je suis simplement en position d’attente. Je me donne les moyens d’exercer efficacement des fonctions politiques pour mon pays. J’ai une base politique que j’anime tous les jours. Je suis un maire qui essaie d’être le plus près possible de sa population. Mon ambition, c’est de servir mon pays quelle que soit la position ou rôle sociale du moment. 
EXERGUES 
1/ Il ne nous est plus possible de faire de la politique comme les aînés l’ont fait jusqu’ici 
2/ Pourquoi on parle de l’après Wade, mais c’est parce que Wade n’est pas éternel 
3/ Officiellement ce sont 38 000 personnes qui ont été recensées vivant au Plateau. En réalité nous avons des piques qui vont jusqu’à deux millions cinq cent milles personnes qui entrent au Plateau par jour, 
4/ L’exigence et l’urgence commandaient sa récente sortie. Maintenant si en avançant, on se rend compte qu’il y a des erreurs, on corrigera 
ELECTIONS LOCALES 
Wade lâche du lest 
Par Cheikh Tidiane MBENGUE | SUD QUOTIDIEN | mercredi 7 mai 2008  
 
« Si l’opposition le souhaite, les élections locales peuvent se dérouler avant mai 2009. Il suffit de passer par les voies légales pour que ces élections se tiennent. » C’est en substance la déclaration hier mardi 6 mai au théâtre national Daniel Sorano du Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. C’était à l’occasion de la remise du 17éme prix du concours pour la promotion de la femme. La cérémonie d’hier concluait la quinzaine nationale de la femme. Le président de la République semble lui faire un clin d’œil à son opposition. 
Le président Wade a-t-il mesuré le mécontentement populaire ou jaugé le climat politique tendu du pays ? Détient t–il de nouvelles assurances de gagner les élections locales qui ont été repoussées en mai 2009 à la demande de son parti ? Hier lors de la 17ème édition de la remise du prix du président de la République pour la promotion de la Femme, dans la salle du théâtre national Daniel Sorano pleine à craquer par la forte mobilisation féminine, Me Wade s’exprimant en ouolof a affirmé que : « Si l’opposition sénégalaise le souhaite, les élections locales peuvent se dérouler avant mai 2009 ». Il a estimé pour se faire, qu’il suffisait simplement de passer par les voies légales pour rapprocher les échéances locales avant la date prévue. Une telle annonce a fait explosé la salle d’applaudissements. 
Le chef de l’Etat a également profité de l’occasion pour lancer un nouveau pavé dans la marre des organismes internationaux en réitérant ses accusations contre « certaines » ONG qui détournent les financements provenant des pays développés et destinés aux populations des pays en difficulté. A croire Me Wade, ses multiples dénonciations médiatisées ne sont rien d’autres que des sorties opportunes pour avertir les organisations non gouvernementales afin que l’argent mobilisé pour aider les pays ne soit plus détourné. 
Pour qu’il y’ait une plus grande transparence dans la gestion des sommes collectées, il a demandé que les pays concernés soient associés aux conclaves devant décider de leurs utilisations. « Il y a eu des précédents comme ce qui s’est passé au Niger pour qui plusieurs dizaines de milliards avaient été collectés pour lutter contre la famine et que ce pays n’a reçu au bout du compte que 2 milliards. Je n’accepte pas qu’on collecte de l’argent au nom du Sénégal et qu’on ne sache pas où va l’argent » a ajouté le chef de l’Etat pour illustrer ses attaques. 
En prenant à témoin son auditoire dont plusieurs représentants diplomatiques accrédités au Sénégal, le président Wade a exhorté les bailleurs de fonds internationaux à convertir cette aide financière en matériels agricoles, semences, intrants et autres produits d’exploitation pour éviter que l’argent soit détourné de ses objectifs. Et de souligner qu’il a le soutien de plusieurs chefs d’Etats africains sur cette position. Avec un certain sarcasme, le président sénégalais est allé même plus loin en qualifiant certaines Ong de fantômes sortis de nulle part et capables de pomper leur part chaque fois que de l’argent est décaissé pour les pays en difficultés. 
Le président Wade est également revenu sur son projet de Grande offensive agricole pour la nourriture à l’abondance (Goana). Pour la réussite d’une telle initiative, le président a dit qu’il va réunir tous les agronomes sénégalais et même ceux vivant à l’étranger. Ainsi, il a exhorté les consulats et ambassades sénégalais à l’extérieur de sensibiliser nos compatriotes pour qu’ils viennent massivement participer à cette initiative sénégalaise. Un projet, a-t–il encore révélé, qui vient fait l’objet d’un débat sur la chaîne française Antenne 2. 
En répondant ensuite aux femmes qui demandaient l’affectation de plus de terres cultivables, le président a martelé qu’il va leur donner des terres jusqu’à la limite du possible et de lancer un vibrant appel aux conseillers ruraux pour lever les obstacles liés à la discrimination sur la distribution des terres. En citant l’exemple du groupement économique des femmes de Kédougou Koba-Club N°1 primé lors de cette 28ème quinzaine des femmes lauréat pour la promotion des céréales locales, le président a indiqué par l’exemple la voie à suivre. 
Le chef de l’Etat a enfin été décoré par Awa Ndiaye, le ministre de la Micro finance et de l’Entreprenariat féminin. 
LE PRINCIPE DE MASLA AU SÉNÉGAL Du compromis vertueux à l’hypocrisie sociale 
 
Article Par M. Bakary DOUCOURE, Sociologue, E-mail : doucourebakary,  
Paru le Mercredi 7 Mai 2008 
 
La société sénégalaise, à l’instar des autres sociétés humaines, s’édifie et se perpétue sur un fondement axiologique qui fait à la fois son unité et son unicité. Les valeurs collectives d’une société, de manière générale, représentent un idéal qui structure et oriente les pensées et les conduites sociales, mais également équilibre et régule les rapports sociaux. Prises dans leur dimension particulière, les valeurs d’une société peuvent s’entendre aussi au sens d’éthique sociale, c’est-à-dire un ensemble de manières de faire et d’être régies par des valeurs socialement partagées. De ce fait, le système de valeurs d’une société peut certes refléter des mutations sociales à travers sa propre mutation, mais il constitue d’abord et surtout les causes du changement social.  
La société sénégalaise contemporaine peut être analysée à la fois comme le produit de la transformation de son système de valeurs et surtout de la transmutation intervenue dans certaines des valeurs fondamentales et ancestrales de la société. Toutefois, compte tenu de des nombreux fléaux qui gangrènent notre société, dira-t-on que celle-ci résulte en partie de la crise des valeurs qui se manifeste à la fois par un affaiblissement du contrôle social et par un mouvement simultané d’invention de contre-valeurs (ou de valeurs négatives). Ces contre-valeurs servent à légitimer des conduites poussant tout un peuple vers son aliénation et son autodestruction. Ce mouvement de dégénérescence des valeurs, et surtout de ses conséquences dans la société sénégalaise, s’analyse fort bien à travers l’exemple du principe de masla. Le principe de masla se présente donc comme une valeur essentielle de la société sénégalaise. Il s’agit d’un principe transversal, et donc éminemment collectif qui transcende les différences ethniques, voire religieuses, et contribue à la structuration des rapports sociaux à tous les niveaux. L’étymologie du mot reste toutefois très liée à la forte islamisation de la société sénégalaise et révèle qu’il s’agit d’un mot wolof d’origine arabe. Il résulte de l’altération du mot arabe «al masla’a» signifiant «intérêt».  
Dans cette acception originelle du mot, la traduction littérale du mot wolof «masla» est «le fait d’agir par intérêt». En d’autres termes, le sens originel du mot masla suggère que certains comportements sociaux, individuels ou collectifs, sont guidés par l’intérêt des acteurs impliqués. L’attitude, par exemple, d’un citoyen qui accepte d’adopter un profil bas devant un fonctionnaire à l’humeur désobligeante ou colérique pour ne pas compromettre ou retarder le service public qu’il sollicite, agit par intérêt, ce qui est conforme au sens originel du mot masla. De manière générale, le principe de «masla» est une sorte de règle coutumière et impérative, c’est-à-dire une règle de conduite sociale non-écrite mais provenant du groupe social. C’est donc une règle reconnue, valorisée et suivie par la majorité, mais qui se distingue, néanmoins, de la règle de droit du fait que cette dernière émane de la puissance ou de l’autorité publique.  
Dans la société sénégalaise contemporaine, la notion de masla recouvre deux significations opposées et contradictoires : d’une part la médiation sociale non juridique entre des individus ou des groupes en conflit ouvert ou latent et d’autre part le sens d’hypocrisie sociale, de laxisme, de complaisance, d’arrangement, de non-dit, de silence coupable dans les rapports humains. Dans l’acception traditionnelle et positive du mot, à savoir celle de médiation sociale non juridique, le principe de masla vise essentiellement le raffermissement des relations sociales, le maintien de la paix et de la cohésion sociales à travers la congestion du conflit. Il s’oppose ainsi donc à l’intransigeance, mais également au juridisme ou au légalisme, et demeure fondé sur les principes de vérité, de sincérité, de tolérance et de pardon, mais aussi de sacrifice et d’abandon de ses droits au profit d’une entente sociale durable, sans toutefois susciter l’hypocrisie ou la complaisance. On fera l’économie des multiples situations qui pourraient servir d’illustration à cette première acception en ne citant qu’un exemple. En effet, l’inefficacité politico-administrative à lutter contre l’occupation illégale et sauvage de l’espace public, partout dans le pays et à Dakar en particulier, est aussi liée à ce principe de masla.  
Considérée comme une valeur essentielle de la société sénégalaise, tout écart vis-à-vis de la règle de masla tend à faire du «contrevenant» un anti-modèle, ce qui s’exprimerait en wolof à travers les expressions suivantes : «nittéwoul dara», «bookoul ci nitt yi» (littéralement «il n’a rien d’un être humain», «il ne fait pas partie des êtres humains ou de la société») qui signifient que le contrevenant, n’agit pas conformément aux règles sociales et culturelles sénégalaises, en l’occurrence le principe de masla. Quant à l’acception négative et désormais très courante du mot de masla, elle témoigne d’une double évolution : celle de la société elle-même d’une part et celle du sens du mot d’autre part. Aussi, si les valeurs déterminent les conduites sociales, ces valeurs semblent elles-mêmes être influencées par les conditions d’existence des individus. Autrement dit, il y a une interaction réciproque entre valeurs et conditions d’existence, ce qui nous conduit à considérer que la crise des valeurs résulte de la difficulté et de l’incapacité des populations à faire face à certaines conditions d’existence difficiles. Pour ce qui est du principe de masla dans la société sénégalaise, celui-ci apparaît aujourd’hui comme une hydre sociale qui gangrène toutes les sphères de la vie sociale, aggravée par les difficultés économiques qui poussent une frange importante de la population sénégalaise à délaisser leurs idéaux sociaux pour assurer leur survie immédiate. Dans la société sénégalaise contemporaine, le principe de masla s’est éloigné de la sincérité et de son idéal de médiation sociale non juridique et de réconciliation durable. Il s’est davantage rapproché du mensonge policé ou du mensonge tout court, dénaturé et instrumentalisé à de multiples fins, telles que la sauvegarde des intérêts strictement personnels, le souci de donner satisfaction qui fait prêter à un individu des actions dont il n’est point l’auteur.  
On est donc dans le mensonge d’addition ou encore dans la vérité de l’intérêt. Il ne s’agit plus du même principe de masla qui guidait le griot dans la société sénégalaise traditionnelle et qui permettait à celui-ci par exemple de savoir solliciter la clémence du roi sans tomber dans le mensonge et même de se montrer véridique à son égard. Ce type de masla, dévoyé dira-t-on, s’observe quotidiennement et demeure le fait de toutes les catégories sociales et même de l’Etat, d’où une sorte de masla d’Etat à l’instar du mensonge d’Etat et du secret d’Etat. En politique par exemple et dans le cadre de la gestion publique en particulier, le principe de masla se traduit par une attitude laxiste et excessivement tolérante sur la gestion frauduleuse de certaines personnalités politiques, hauts fonctionnaires, voire de fonctionnaires tout court, souvent à la suite l’intercession de personnalités religieuses ou de notables. Les conséquences les plus graves à ce niveau demeurent la corruption, le népotisme, la crise d’autorité dans les différents services de l’Etat, mais également l’affairisme. Ce qui nuit considérablement à l’intérêt national et bien souvent à l’intérêt des citoyens les plus démunis.  
Dans le domaine judiciaire, on impute au principe de masla, plus qu’à celui d’équité, le laxisme des institutions judiciaires. À avoir la non-application stricte des textes juridiques, l’impunité et la légèreté de certaines peines. De ce fait relève-t-on chez certains acteurs de la société civile, en l’occurrence les organisations de défense des femmes et des enfants, que le principe de masla dans la sphère judiciaire entretient la récurrence de nombreux comportements et phénomènes sociaux délictuels et criminels tels la prévarication et la corruption, mais également le viol, l’inceste, la pédophilie. En effet, le principe de masla, dans ses manifestations les plus courantes au sein de la société sénégalaise contemporaine, interdit généralement de briser le tabou, impose de ne jamais révéler quelque vérité qui heurte ou qui met en cause la stabilité sociale. Cette philosophie du mensonge n’est-elle pas fort bien illustrée par ce proverbe bien sénégalais qui dit «feen bouy défar mo gën dëg bouy yak» (littéralement : un mensonge qui réconcilie [une famille, etc.] vaut mieux qu’une vérité qui divise). Mais, loin d’aller de soi, on pourrait vite récuser ce proverbe en considérant qu’aucune société ne peut se perpétuer et atteindre encore moins son idéal en valorisant le mensonge et en occultant constamment la vérité à ses membres.  
La dégénérescence de la valeur de masla engendre un affaiblissement du contrôle social, ce qui se traduit par un laxisme dans l’étendue de la sphère sociale sénégalaise. Chez les jeunes, cette dégénérescence de la valeur de masla se manifeste par une attitude, voire une philosophie «boul falé» (étymologiquement «rester indifférent au qu’en dira-t-on, ne pas prendre en considération le jugement des autres, etc»), au point que l’on peut dire que l’indiscipline est devenue un phénomène diffus dans la société sénégalaise. Les valeurs de «yar ak téguine» ont presque fini par s’évanouir dans la société sénégalaise, laissant la place à des contre-valeurs dont le «boul falé» constitue une illustration. Chez les jeunes filles en particulier, l’intensification de certains fléaux tels que la prostitution, le «mbarane» (le fait d’avoir plusieurs amants dans le principal but de satisfaire ses besoins financiers et matériels) ne résulte pas seulement des difficultés économiques quotidiennes mais aussi, en grande partie, de la crise des valeurs. Or au principe de masla dégénéré et perverti, on aurait pu opposer d’autres valeurs de la société sénégalaise à savoir celles de «mandu», de «jüb», de «ngor» qui permettent à l’individu de toujours demeurer sur la voie de l’exemplarité sociale. En définitive, poussée à l’extrême, la dégénérescence de la valeur de masla combinée notamment à celle de «diom» (dignité, sens de l’honneur), de «jambaar» (courage), de «jüb» (droiture), de «julitë» (piété), risque de conduire la société sénégalaise à une situation d’anomie, synonyme de fâcheuse déréglementation de la vie sociale ainsi que de retard et de régression pour le peuple sénégalais.  
Sénégal | Crise alimentaire/énergétique, Economie de Marché : état des lieux et stratégie d’action. 
Publié le 5 mai 2008 à 13h56  
La crise est à la mode. Crise alimentaire, crise énergétique, crise financière, subprimes, émeutes de la faim au Sud et résurgence de risques de famine. L’heure est grave et la situation risque d’empirer dans les semaines et les mois à venir. On dirait que la terre ne tourne pas dans le bon sens. 
 
Devant cette situation de crise généralisée, l’Etat ne peut pas ne pas intervenir face aux limites prouvées de cette « main invisible » qui jusqu’ alors réguler l’économie. Certains parlent de « tsunami économique et humanitaire ». Il urge de prendre des mesures rapidement, d‘anticiper sur les implications et d’ériger l’Etat Providence. 
Contexte et Etat des lieux 
L’inflation des cours mondiaux est devenue presque incontrôlable. L’augmentation du prix des matières premières gène quotidiennement notamment nos dépenses liées au pétrole et agit directement sur les prix des denrées de première nécessité. En presque 3 ans, le prix du blé a augmenté de plus de 180les prix alimentaires de 50 à 83ans que personne ne trouve rien à dire à la main invisible. Notre riz national n’est presque plus à notre portée pour un grand consommateur comme le Sénégal (600.000 tonnes importées). Ces inflations sont dues à la croissance démographique, à la diminution des surfaces cultivables (la production mondiale de colza et de mais a ainsi été détournée pour servir de matières premières au carburant bio), à la forte demande, à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Rappelons que l’or a dépasse la barre mythique des 100 $ depuis Janvier 2008 tout cela à cause des crises financières, des spéculations, de la forte demande et de la méconnaissance du volume réel des ressources et réserves fossiles mondiales (les réserves mondiales de pétrole sont au plus bas depuis dix ans). Il faut dire que cette situation risque de virer au désastre à cause des crises géostratégiques dans les régions pétrolières et cela malgré la décision de l’OPEP de procéder à une augmentation de la production pétrolière de cinq millions de barils par jour d’ici 2012. 
Notre pays le Sénégal reste encore dépendant stratégiquement de cet ordre mondial économique du fait de ses volumes d’importation exorbitants et cela en l’absence d’une autosuffisance nationale en riz et en énergie. Sans une réelle volonté politique, une réaction urgente et des perspectives énergétiques et alimentaires raisonnables, difficile de croire que notre économie pourra s’en sortir. 
Stratégie d’action et perspectives 
Cette situation de crise doit servir de motif pour réagir et déclencher une véritable dynamique de défense économique. La ou nos apprentis sorciers de la géopolitique semblent bien démunis devant la prospective, il faut réagir et vite. 
A la vue de l’évolution de la crise alimentaire et de la croissance du prix du pétrole l’Etat ne peut plus se cantonner uniquement aux tâches régaliennes car le marché ne régule pas convenablement. Le dénominateur commun doit être la vitesse et la réactivité d’un état Providence. Il faut une vitesse d’exécution dans les mesures politiques et une vitesse de prise de décision afin de veiller à installer des mesures de subventions et un climat de surveillance de la marche dans la qualité et la fiabilité. 
Aujourd’hui face à la dépendance stratégique en énergie et en denrées de première nécessite le riz en particulier, il faut une plus grande implication de l’Etat pour aller vers l’autosuffisance. Pour le riz il faut dire que la Vallée du Fleuve Sénégal a la capacité de régler la question de l’autosuffisance. Avec une superficie de 240.000 hectare le rendement peut aller jusqu’à 8 voire 9 tonnes/hectares. Ce qui réglerait définitivement cette question si les problèmes liés à l’eau, aux engrais et autres intrants et matériels de production se sont associés à la démarche. Une telle attitude doit s’inscrire dans une dynamique d’autosuffisance alimentaire en riz d’ici 2011 ou 2012. Pour l’énergie l’on se pose la question de savoir si le Sénégal peut s’orienter vers un avenir énergétique durable. 
Au moment ou les réserves de pétrole sont à leur plus bas niveau depuis 25 ans, personne ne peut affirmer que les réserves prouvées (quelque 164 milliards de tonnes, soit 1 200 milliards de barils en 2005), peuvent satisfaire pleinement les besoins mondiaux au cours des 20 prochaines années. La meilleure solution demeure aujourd’hui le recours à la diversification des sources énergétiques et la réduction de la consommation d’énergie. La croissance de la consommation (qui était déjà de 10,5 milliards de Tonne équivalent pétrole (Tep) en 2005 et le passage du prix du baril de 1,80 dollar en 1970 à plus de 117 dollars aujourd’hui, poussent nos gouvernements à s’orienter vers l’hydraulique, le solaire, l’éolien, l’éolienne offshore la biomasse, les biocarburants d’une manière générale. 
Le recours à l’or vert et aux énergies renouvelables doit être une priorité parmi les priorités. Avec l’exploitation de l’hydro-électricité, le recours à l’éolienne on shore et offshore, la mobilisation autour du solaire avec les constructions à énergie positive et l’exploitation de la biomasse et des biocarburants de seconde génération, les pouvoirs publics installeront définitivement la rupture technologique nécessaire pour faire face à la demande mondiale d’hydrocarbures et la Fragilité du contexte géopolitique des réserves pétrole et gaz. 
Cette démarche énergétique qui profitera à la création d’emploi mais aussi à la création de valeurs ajoutée nécessite des investissements énormes et un cadre juridique préalable, adéquat pour intéresser les capitaux étrangers et fonds de capital risque. 
Afin d’envisager cette réponse en matière d’énergie, des politique anticipatrice, doivent être déclenchées, des objectifs de performances clairement fixés et des études techniques, faisables et bancables réalisées afin d’assurer la préservation de l’environnement, de maitriser tous les impacts du projet et d’arriver à sa réalisation. 
La lutte contre les dépendances stratégiques s’inscrit dans une logique de défense économique nécessaire à l’Etat Providence de limiter les contraintes liées à la libéralisation économique internationale et à l’économie de marché, pour disposer des marges de manœuvre de politiques nationales permettant d’agir en faveur d’une « République sociale ». 
 
Aboubacar sadikh Ndiaye, Editorialiste / Chroniqueur Indépendant 
Mouvement Tekki – Emergence citoyenne : « Wade avoue, enfin, son incapacité de résoudre la crise alimentaire » 
« Le Président avoue son incapacité à résoudre la crise alimentaire et choisit ses boucs émissaires : la FAO et les ONG. On en rirait si la situation n’était pas aussi tragique avec la détresse dans les villages alors que les pluies s’annoncent au Sud du pays. Nous pouvons être sûrs qu’en septembre 2008, l’agriculture, l’élevage et la pêche au Sénégal seront encore dans cette situation », déclare national de Tekki, a sortir de sa réunion hebdomadaire, ce soir. 
 
Selon les camarades de Mamadou Lamine Diallo : « La clientèle politique bien au fait de la signification réelle de cette farce appelée « grande offensive » se signale par des déclarations d’intention d’exploitations agricoles. Bien évidemment, ces paysans du dimanche vont se faire attribuer des terres par les collectivités locales que le PDS et ses alliés contrôlent, spoliant les paysans et les éleveurs, pour finir par les brader soit dans des programmes immobiliers soit dans des accumulations foncières auxquelles les tenants du régime nous ont habitués depuis leur accession au pouvoir ». 
A les e croire : « La dissolution des conseils municipaux et ruraux participe de cette politique d’accumulation foncière. Elle traduit les dérives antidémocratiques du gouvernement qui privilégie des institutions qui, comme le Sénat, sont composées selon son bon vouloir. Le Sénat doit être supprimé dans l’architecture institutionnelle du Sénégal comme l’ont voulu les populations sénégalaises en l’an 2000 ». Et d’indiquer que « ce qui intéresse ce régime, c’est l’accumulation de l’argent pour entretenir sa clientèle politique et mettre en coupe réglée les Sénégalais. 
C’est cette politique qui est responsable de l’inflation et de la cherté de la vie. C’est cette politique qui fait qu’on n’anticipe aucun événement (hausse du prix du pétrole et en conséquence hausse des produits alimentaires, par exemple). C’est cette politique qui veut détruire l’école sénégalaise en traitant avec désinvolture le mouvement des enseignants et en refusant de respecter les engagements des accords des années passées ». 
Pour sa part, Tekki dit « n’avoir jamais cessé de demander une réorientation des priorités vers l’agriculture, l’élevage et la pêche pour une autonomie alimentaire des populations, et vers l’éducation », avant de soutenir que « le gouvernement doit dès maintenant s’atteler à mettre en œuvre un plan d’urgence sérieux et adopté par le parlement ». 
Enfin, diront les camarades de Lamine Diallo : « Les citoyens doivent renforcer la mobilisation pour expliquer que les difficultés de la vie sont le résultat des dépenses improductives du gouvernement, appuyer les actions de défense du pouvoir d’achat des populations par les syndicats, les organisations paysannes, la société civile, les partis politiques, etc. » 
AD/FC 
"Le règne de l’Erreur est d’un instant, celui de la Vérité perdurera jusqu’à l’Heure" "la vérité s’éternise, alors que l’Erreur, même au paroxysme de la célébrité, finit par s’évanouir et déchoir." 
"Le règne de l’Erreur est d’un instant, celui de la Vérité perdurera jusqu’à l’Heure" "la vérité s’éternise, alors que l’Erreur, même au paroxysme de la célébrité, finit par s’évanouir et déchoir." 
Nettali : Mercredi 7 Mai 2008 
[ R É P L I Q U E ] RAPPORT SUR LES DROITS HUMAINS : La Présidence charge le département d’Etat américain. 
NETTALI - Le Rapport sur les droits de l’homme au Sénégal rendu public par le Département d’Etat américain et largment exploité par le journal Le Quotidien dans son édition de ce mercredi n’agréé pas le pouvoir. La Présidence a vivement réagi pour dire que les Etats-Unis n’ont aucune leçon à donner au Sénégal en matière de respect des droits humains. 
Me El Hadj Amadou Sall s’est en effet exprimé sur les ondes de la Rfm pour dire que le Sénégal ne se fait aucun complexe en matière de défense des droits de l’homme. "Deux ou trois cas de décès peuvent être enregistrés au Sénégal", mais aux Etats-Unis, c’est "par centaines", charge-t-il, en pointant du doigt les exactions de la Police américaine. 
Pour le Porte-parole de la Présidence, "le Sénégal est une démocratie véritablement achevée". Et les points soulevés par le rapport évoquant des violations des droits humains "ne nous dérangent point", car, "cela peut s’appliquer des pays comme l’Allemagne", soutient Me Sall. 
Le rapport sur des droits humains s’intéressent aux violations des droits humains courant 2007 au Sénégal. Dans un dossier sur deux pages publiés par le journal Le Quotidien dans son édition de ce mercredi, l’auteur, le journaliste Soro Diop exploite les grandes lignes du document. Dans lequel document les américains indexent des privations arbitraires ou illégale de la vie, de la violation de la liberté d’expression et d’association, de la non application de la législation sur la corruption, de harcèlements, fermetures momentanées de radios, censure.. 
SENEGAL-CRISE ALIMENTAIRE-CRITIQUES DE LA FAO ET DES ONG-REACTION 
L’Afp défend la FAO et les ONG contre "l’incurie" du pouvoir de Wade  
mercredi 7 mai 2008  
NETTALI - L’Alliance des forces de progrès (Afp) défend la FAO et les Ong contre le président Abdoulaye Wade en le mettant face à ses responsabilités sur la situation de crise que vit le Sénégal. 
« La FAO et les ONG n’ont rien à voir avec l’incurie qui sévit au Sénégal depuis huit (8) longues années », a déclaré mardi l’Alliance des forces de progrès (Afp) dans un communiqué issu de la réunion son bureau politique tenue le même jour. 
Se prononçant dimanche sur la crise alimentaire mondiale, le président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade été revenu à la charge contre la l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) proposant sa suppression après l’avoir accusée d’échec. De même, Me Wade a appelé les bailleurs de fonds internationaux à « court-circuiter » les Ong qualifiés de « détourneurs » de l’aide internationale au pays pauvres d’Afrique. 
En réponse, le directeur général de la Fao, le Sénégalais Jacques Diouf a renvoyé « à ses problèmes », tout comme il avait récusé la critique, il y a quelques semaines, formulée par Wade à l’encontre de l’organisation onusienne avançant qu’elle retenait « 20% » de l’appui financier destiné au pays pauvres. 
Pour les camarades de Moustapha Niasse (voir photo), secrétaire général de l’Afp, le président Wade se livre ainsi « en permanence à la manipulation, pour faire oublier aux Sénégalais un quotidien dont le lot est un cortège de privations, de pénuries accompagnées d’une flambée des prix inédite qui met en exergue le caractère inacceptable du gaspillage ambiant et du train de vie dispendieux de l’Etat ». 
L’Afp soutient en outre que la Grande offensive pour la nourriture et l’abondance (Goana) lancée par le chef de l’Etat sénégalais sera « une nouvelle supercherie » appelée à mourir de sa belle mort. La formation politique « progressiste » rappelle ainsi les mobilisations suscitées par le même Wade pour la cause du sommet l’OCI (Organisation de la conférence islamique) en mi-mars, et la croisade vers fin 2007 entreprise contre la signature les APE (Accords de partenariat économiques avec l’Union européenne). « L’on se contenterait d’un sourire condescendant, si les Sénégalais ne payaient pas les coûts exorbitants de ces errements qui ne profitent qu’au même clan de prédateurs invétérés », ironisent Niasse et se camarades. 
SENGAL-POLITIQUE 
Dissolution de dix conseils municipaux et ruraux, un « acte politique », selon Mody Niang 
dimanche 4 mai 2008  
NETTALI - Invité de l’émission Remue-ménage sur la Rfm, Mody Niang affirme que la décision du chef de l’Etat est « purement politique ». Selon lui, les raisons invoquées sont valables pour l’écrasante majorité des collectivités locales. 
Mody Niang, auteur de plusieurs livres sur le régime de l’alternance a qualifié la dissolution de dix conseils ruraux et municipaux, de « décision purement politique ». « Ce sont des raisons purement politiques qui ont motivé la décision du chef de l’Etat », a affirmé M. Niang. D’autant plus fait-il remarquer la plupart des collectivités locales dissoutes étaient dirigées par des élus locaux de l’opposition dont les plus connus sont le maire de Thiès, Idrissa Seck et celui de Kédougou, Amath Dansokho, farouche opposant de Me Wade. Selon lui, les raisons avancées à savoir l’absentéisme pour certains et la mauvaise gestion pour d’autres ne sont pas fondées. « Les reproches faites à ces maires ou présidents de conseil rural sont valables pour l’écrasante majorité des élus locaux », dit-il. Allant même jusqu’à demander à ce que le chef de l’Etat en fasse de même pour la mairie de Dakar, de Saint-Louis, de Kaolack entre autres. « C’est un acte purement politique », martèle-t-il, en faisant observer au passage que le chef de l’Etat ne devrait pas agir de la sorte. Car il devrait se garder d’être injuste. « En cherchant les mêmes poux, vous les retrouverez sur la tête de Pape Diop et autres », ajoute M. Niang. 
D’ailleurs, rappelant des propos tenus par Me Wade lors d’une rencontre avec les élus locaux, celui-ci déclarait s’adressant à eux, « vous passez tout votre temps à vendre des terres alors que cela n’est pas de votre ressort. Si j’avais laissé faire, vous allez être tous emprisonnés ». Alors qu’on ne dise pas aux Sénégalais que c’est l’absentéisme ou la mauvaise gestion qui a motivé la décision du chef de l’Etat, s’offusque-t-il. Et d’ajouter « c’est pour régler des comptes politiques », reprenant ainsi, à son compte les propos d’Amath Dansokho. Il ajoute que si Me Wade était animé par ce souci de bonne gestion, pourquoi n’a-t-il pas encore audité la gestion du Conseil régional de Dakar sous le magistère d’Abdoulaye Faye où avance-t-il, une dette injustifiée de 365 millions a été contractée dans l’opacité totale et sans que le conseil municipal soit informé. Aujourd’hui, souligne Mody Niang, M. Faye est nommé ministre conseil à la présidence de la République. 
A l’issue du Conseil des ministres du Vendredi 2 mai, le chef de l’Etat avait pris plusieurs de projets de décret portant dissolution du Conseil municipal de Thiès, de Mbour, de Kédougou, de Kayar, de la commune d’arrondissement des Hlm , de Golf Sud et des conseils ruraux de Sangalkam, Sindia, Malicounda et de Ndiayène Sirakh. 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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