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URGENCE
HARO
Les bus de DDD
DIVERS
ÉTATS-UNIS
le mouvement cit
B O U R D E
DANSOKHO
E N F I N
Et après ?
terrorisme
TRANSMISSION
DERISIONS
POSSIBLE
Doyna sëk
catastrophe
Indépendances
Pouvoir et Oppos
IMPOTS
2è TOUR
Usa-sénégal
L'alternoce
Karim
Par devoir citoy
Corruption :
L'usure (riba)
INONDATIONS
50 ANS INDEPENDA
Fichier électora
auditer fichier
Normalisation
Bourgui Wade
Dakar Dem Dikk
Mamadou Dia
désinfecter
Les 3
La grève
indifférent
mépris inaccepta
PROVOCATION
PRESSE
D E S T I N
délires et de ra
SYNDROME 2007
Fonctionnaires
VOLAILLE CHAUVE
FAUSSE PISTE
Une mallette
ne gouverne pas
L’humilité
l’argent
Ministre
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L’opposition
2012
MEDITEZ
CIRCULEZ
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Le solaire rural
SOWETO
CALIGULA WADE
Sénégal de 2012
un homme passif
le crépuscule
Présidentielle
SYNDICATS
le lumpenproléta
Dernier rempart
Délestages !
Karim Wade,
Le mérite ne se
Quelle solution
Non, Karim,
quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
Karim Wade en li
Monsieur le prés
régime libéral
Vente des terres
Les masques tomb
théorie fumeuse!
Mademba Sock ?
TOURISME
Le vent de révol
AU -D E L A
une priorité
P E R I L
La petite erreur
mon pays ?
Electricité
L’ultime coup de
Sondages politiq
qui croire ?
TROISIEME MANDAT
patriotisme ?
Benno Siggil Sen
l'ivresse du pou
Kandide Wade
pour manipuler
récurentes inond
Le dernier homme
L’identité afric
quelle Républiq
Sans Ethique
Global Voice
Très chère
A chacun
la méritocratie
Ces Seigneurs
ELUS
ne contrôle plus
LES RICHES PAUVR
TRAHISON ?
PDS:FONCIER
barbarie ?
Latif Coulibaly
Globale Folie
grande arnaque
véritables enjeu
Mépris ou mépris
Stade suprême
vers une dynasti
Ambassadeurs
advienne que pou
Appel de détress
La ruse
exceptionnel
mendicité
Au secours !
encore 1waderie
apprivoisement
Une « curiosité
CINQ Exploits
courage politiqu
Quel candidat
AU NOM DU
TOURMENTE
totalitarisme
E R R E U R
Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
marchandage
Karim Méga Watt
IGNORANCE
Etonnant Wade
E T H I Q U E
Crise de l’Energ
Machiavel
CHAOS
L’Etat a t-il
hors course
NATION ALITEE
La mouche
père & fils
Tsunami
Que reste-t-il
CORRUPTION
pâle copie
UBUESQUE
TOUS
Terminus 2012
DEMONS
la révision list
danse du scalp
WADE MALADE
3éme mandat ?!
le triste sort
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HERITAGE
T R O P
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COTE D'IVOIRE
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aides allouées
«Y en a marre »
immolations
Le 19 Mars 2011
Y ' EN A MARRE !
Le choix de Madi
moribond
Le temps révèle
Coups d’état
statut victimair
HOMME D’ETAT ?
AU MOT
Le prix de la ra
ndoumbélane
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LA SECURITE
un défi à releve
Terminus2012
la République
T I C K E T
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L'assommeur
23 JUIN 2011
Quel enseignemen
P A I X
Le paradoxe
JEUNESSE
«Si les > Sénéga
De l’Indignation
LEçONS
REPONSES
SUNUGAL
N O N
Sale temps
« QUART BLOQUANT
sortie de crise
implosion social
«par devoir !»
A l’attention
WADE DEGAGE
Où est l’Etat ?
CONFLAGRATION
TRAGEDIE
la montagne
PEUR BLEUE
MENSONGES
Me WEDDI
SORTIE
A DIEU
que faire ?
ce que la rue
Bennoo a initié,
TEST
TRIBUNAL
Faillite
Autocratie
Citoyens et patr
Subordination
Conseil constitu
de mal en pis !
Impasse
pour le REPOS
S E U L S
exigence populai
une génération g
L’élection prési
PSERIGNE DIOP
la postérité
G A L E R E
en DANGER
Ce que Wade
LE PARADOXE
le péché origine
Quand les mouton
FAUX DEBAT POLIT
Les Mercenaires
Et si le préside
Ces exorcistes
LA METHODE
Abdoulaye Wade :
Le Président Wad
le Sénégal méri
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Macky Sall :
Bennoo : tout ça
Mauvais présage
quelles conséque
Présidentielles
contentieux cons
Candidature de
candidat consen
Macky
incertitudes
le Sénégal tombe
facebook s'invit
DESENGHORISER
nonagénaire grab
Réagir ou Périr
Mes chers compat
Le vieillard et
L' IMPUNITE
DRAMATIQUE
le 23 décembre 2
Violences scolai
dernier combat
candidats déclar
IMPROBABLE
‘Nguur kenn du k
Emploi au Sénéga
libéralisme wadi
la ‘cécité de Be
Nihil Obstat
Département d’Et
vieille démocrat
Quelle paix ?
A S S U M E R
RESPONSABILITES
Le soleil se lev
S T O P
D E F I A N C E
peuple gibier
WAKH WAHET
De l’art de (mal
SE L E V E R
Le bien public
ADRESSE AUX REPU
conscience citoy
FORFAITURE
IMPOSSIBLE
à feu et à sang
T E N S I O N S
Qu'avons-nous fa
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WADE (KARIM)
un DEVOIR
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sur la bonne voie?

Prémices d’une société sans vie…La confusion politique dans notre pays est telle que 
de nombreux citoyens se demandent peut-être si celles et ceux, de l’opposition et du 
pouvoir, qui fomentent le désordre ou l’amplifient, ont jamais été formés à manier 
une langue, à lire pour comprendre et à écrire pour partager un savoir ou un 
sentiment. Jamais, au Sénégal, l’offre politique n’a été aussi abominable qu’au 
cours des sept dernières années. Les raisons sont multiples. Trois d’entre elles 
attirent pour le moment notre attention. La première est celle qui a trait à la 
sous-formation, voire l’analphabétisme politique des politiciens sénégalais. La 
deuxième aurait une origine plutôt sociale. La troisième enfin est liée au confort 
et à la sécurité que les tenants du pouvoir politique actuel trouvent dans la façon 
dont la société sénégalaise tourne insidieusement le dos à la vie pour célébrer la 
mort. Pas celle qui soulage de la vieillesse à la fin d’une longue vie bien remplie, 
mais celle qui fauche.  
Nous ne sommes pas sûr que les acteurs de la vie politique sénégalaise savent encore 
ce que recouvre le terme ‘politique’ et la vraie signification du ‘pouvoir 
politique’ dans les sociétés humaines organisées. Les spécialistes anglo-saxons de 
la science politique ont, eux, très tôt, planché sur le concept. C’est ainsi qu’ils 
font la distinction entre ‘Le politique’ (‘Polity’), ‘Une politique’ (‘Policy’ ou 
‘Policies’) et ‘La politique’ (‘Politics’). ‘Le politique, écrit le politologue 
Loubet Del Bayle, est le mécanisme du processus décisionnel qui permet de prendre 
des décisions engageant la collectivité’. ‘Une politique désigne, [elle], les 
décisions prises par le pouvoir décisionnel’. Quand à la politique, ‘elle désigne la 
compétition et les conflits entre les individus et les groupes qui se développent 
pour contrôler le pouvoir décisionnel et orienter les décisions prises’. En 
cherchant à écarter, par tous les moyens, le citoyen du processus décisionnel, des 
décisions prises et de la compétition politique, le politicien sénégalais, 
singulièrement au cours des sept dernières années, a inventé un machin dont personne 
ne cerne encore tous les contours. Dans la quête ardue d’un compromis intellectuel 
pour trouver un objet à la science politique, Lapierre (Jean William) dit du pouvoir 
politique qu’il est ‘la combinaison variable d'autorité légitime (recours au 
consensus) et de puissance publique (recours à la coercition) qui rend certaines 
personnes ou certains groupes capables de décider pour (et au nom de) la société 
globale et de commander à celle-ci afin de faire exécuter les décisions prises’. En 
tournant le dos au consensus, le politicien sénégalais a définitivement travesti le 
pouvoir politique.  
Si l’indigence sémantique n’était pas l’une des causes essentielles de son incurie 
politique, personne au Sénégal ne comprendrait que le politicien sénégalais soit 
incapable de trouver les accommodements sans lesquels aucune société politique n’est 
viable. Nous ne sommes pas sûr que les activistes des deux camps (opposition et 
majorité) s’accommoderaient vraiment d’une surenchère sur une ‘révolution’ si rien 
de ce qui est écrit là ne leur échappait pas ou n’échappait pas à ceux, des deux 
camps, qui ne voient en chaque activiste qu’un préposé au sale boulot. ‘Dans une 
démocratie d’opinion, il y a place pour des opinions qui changent et peuvent entrer 
en délibération. Avec les opinions, on discute, on s’oppose, on ne prépare pas la 
guerre civile’, écrit Dominique Wolton. C’est de la délibération pluraliste, ou 
assises, que naît le consensus politique. Pourquoi les assises ne 
déboucheraient-elles pas, si elles avaient lieu, sur un ‘pacte social’? Il suffit 
peut-être d’en discuter.  
La ‘révolution’ aura-t-elle vraiment lieu? Rien n’est moins sûr dans une société 
qui, pour cause d’agitation hypocrite de sa classe politique, assiste, impuissante, 
à sa propre dépolitisation. Le téléspectateur sénégalais, par exemple, trouve du 
talent dans la façon dont les animatrices et les animateurs des chaînes de 
télévision privées comme 2STV et RDV s’acquittent de leurs tâches. Mais tout est 
fait pour éviter le sujet politique. Sur Canal Info où il est agité, le sujet 
politique n’oppose jamais les chefs de partis. Le duel entre journalistes et 
politiciens - chacun le sait - n’enjambe que rarement les limites objectives 
édictées par le personnel des médias. La démocratie sénégalaise est la seule au 
monde qui ne débat pas. C’est ainsi que naissent les rébellions. Mais les 
Sénégalais, indisponibles, ne sont prêts ni pour la révolte, ni pour la révolution. 
Depuis peu, ils ne sont d’accord sur rien. Il y a autant de projets personnels que 
le pays compte d’habitants. Persuadé d’y avoir largement contribué, le président 
Abdoulaye Wade peut s’absenter très longtemps du territoire national sans que 
personne ne sache où il est et à quoi il consacre le temps de notre pays.  
La démobilisation politique sans précédent ne serait que la séquelle urbaine d’une 
hypocrisie sociale maladroitement dissimulée. Une amplification, à l’intérieur comme 
à l’extérieur des partis politiques, des formes de domination et de sujétion en 
cours dans la société sénégalaise. Depuis peu, quelques rares personnes seulement 
accordent plus de cinq minutes de leur temps aux visiteurs teigneux qui ne 
comprennent toujours pas que le monde a changé. Les divisions, nées de cet état de 
fait, font que les nouvelles qui nous viennent des foyers, sont ‘mauvaises’ pour la 
plupart. En n’informant les indésirables que des cas de décès qui rythment la vie, 
les claustrés de notre société contribuent, bien malgré eux, à la célébration de la 
mort. En extirpant, par égoïsme, leurs vies de celles des autres (proches ou 
lointains), ces claustrés-là annihilent toute vie sociale après avoir banni le 
tutorat auquel ils doivent leur ‘réussite’. La ‘révolution’ n’est évidemment pas 
leur tasse de thé. Mais là n’est pas le problème. Souvent moins bien formés que la 
plupart de leurs cadets, ces claquemurés ne se rendent même pas compte que leur 
surplus monétaire correspond exactement à ce qui est volé aux cohortes techniquement 
plus aguerries.  
En d’autres temps, sous d’autres cieux, le sociologue français Emile Durkheim 
expliqua le ‘suicide égoïste’ par la faible cohésion sociale. La société sénégalaise 
y échappe-t-elle vraiment? Une enquête nous édifierait plus qu’une simple vue de 
l’esprit. D’aucuns voient dans l’émigration clandestine, à bord d’embarcations de 
fortune, une forme de ‘suicide altruiste’ qui éviterait aux candidats au voyage sans 
issue de mourir de honte. Mais dans une société qui n’a de considération que pour 
celles et ceux qui collectionnent des terrains, élèvent des châteaux et alignent, 
comme à la télé, des voitures ‘venant’, les tenants de la thèse du ‘suicide 
altruiste’ auront fort à faire. Durkheim associait ce type de suicide à la forte 
cohésion sociale qui poussait un sujet à mettre fin à sa vie plutôt que de 
constituer indéfiniment une charge pour les autres. La lassitude, née de la flambée 
des prix et du loyer cher, elle, est réelle. Elle serait la cause d’un probable 
‘suicide anomique’.  
Ajoutez à cela tout ce qui est déjà dit et vous avez toutes les prémices d’une 
société sénégalaise sans vie politique, économique, sociale et culturelle.  
C’est peut-être cela qui arrange le vacancier Abdoulaye Wade et un grand nombre de 
fonctionnaires indûment adossés au système, qui refuse au pays tout projet crédible 
d’aménagement de son territoire, charcuté pour leur être vendu ou cédé en 
contrepartie de leur silence coupable.  
Abdoul Aziz DIOP Politologue  
 
RAPPORT ALARMANT DE CARITAS SUR LA SITUATION ALIMENTAIRE AU SENEGAL  
La famine aux portes de 22 communautés rurales de Fatick et Mbour 
lundi 3 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - La famine menace de s’installer à Fatick et Mbour, précisément dans 
certaines zones rurales de ces départements. C’est l’Organisation non 
gouvernementale Caritas qui en a fait la révélation dans un document exploité en 
exclusivité par la Première Fm. L’Abbé Jean Marie Ndour, commentant le document sur 
les ondes de la dernière radio à être née, confirme la situation alimentaire 
alarmante et parle de mesures d’urgence à prendre. « La situation présente est 
devenue critique du fait du retard des pluies et cela risque d’être une vraie crise 
dans les mois à venir si on ne fait rien », avertit-il. 
Mesures d’urgence à prendre selon le directeur de Caritas Sénégal, « il s’agit de 
fournir des denrées alimentaires particulièrement du maïs ou du riz pour prévenir 
certaines difficultés qui pourraient frapper les populations rurales », dans les 
départements de Fatick et Mbour. Pour l’Abbé Jean-Marie Ndour, « le constat a été 
fait, que d’abord les pluies ont tardé et deuxièmement le niveau actuel des cultures 
ne peut pas rendre serein ceux qui travaillent dans le monde ». Ce qui se traduit 
par des difficultés des populations à assurer deux ou même un repas par jour. Le 
directeur de Caritas au Sénégal explique que « le signal nous a été donné par 
quelques présidents de communautés rurales qui ont contacté nos agents au niveau 
local pour nous demander de venir voir ». Caritas a alors dépêché des équipes dans 
les zones ciblées. Et c’est pour constater que la crise alimentaire est réelle. 
Abbé Jean-Marie Ndour évalue aussi l’aide d’urgence pour éviter la catastrophe. « Si 
l’on prend l’ensemble des départements concernés dans les départements de Mbour 
(Thiès) et de Fatick, soit 22 communautés rurales, il faudrait en ce qui concerne le 
riz 1000 tonnes par département pour les populations rurales de ces zones. La région 
de Dakar ayant une zone rurale, il faudrait penser au moins à 5000 tonnes pour 
l’ensemble ». L’Abbé Jean-Marie Ndour intègre aussi le bétail. « Pour le bétail, 
nous savons que les choses ont été déjà faites. Mais si on compte le nombre total de 
bovins qui est à 90.000 têtes environ, à raison de 10 kilos par unité, il faut 
estimer la demande à 1000 tonnes (aliments de bétails) pour les trois mois à venir. 
». 
Interpellant les autorités, Caritas va en même temps soumettre un projet d’aide 
alimentaire d’urgence à ses partenaires occidentaux pour faire face à cette 
situation. 
Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
« Nous vivons dans une situation de précarité » 
dimanche 2 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
(Cnes), M. Mansour Cama est formel. Dans une interview accordée au magazine 
spécialisé sur les questions économiques ‘’Réussir’’ de ce mois (numéro qui sera 
dans vos kiosques dès lundi), le patron de la Cnes tire la sonnette d’alarme. Selon 
M. Cama, le Sénégal se trouve dans une situation de précarité. 
Pour Mansour Cama, « le gouvernement doit voir comment baisser la fiscalité, quitte 
à réduire son train de vie en attendant des lendemains meilleurs ». Mansour Cama se 
veut clair : « il appartient à l’Etat de faire sa cure et permettre ainsi de 
répartir la charge de la demande sur tout le corps social ». Non seulement, indique 
le patron de la Cnes, le déficit public a augmenté, mais il y a qu’au plan 
macro-économique, les chiffres indiquent « que l’inflation est sortie du cadre dans 
lequel nous avions réussi ces dernières années. Toutes choses qui font dire à 
Mansour Cama que le Sénégal est dans une situation de précarité. Pour faire face à 
la situation, il appelle l’Etat, le patronat et les syndicats à discuter et voir 
comment gérer cette situation. « Chaque décision peut avoir un impact important. 
Pendant que l’Etat subventionne ou renonce à des recettes douanières, les prix 
augmentent. La démarche est-elle payante ? C’est pourquoi, je dis qu’il faut une 
conjonction d’attitudes de toutes les parties prenantes ». 
Pourtant, soutient le président de la Cnes : « Le Sénégal n’a jamais eu autant de 
recettes fiscales que ces dernières années. D’abord par l’élargissement, mais aussi 
le poids de la Tva. Pas moins de 30% des recettes avec un taux qui pose problème 
dans certains secteurs comme le tourisme. Donc sur ce plan, l’Etat est très 
performant et les chiffres le montrent. Même si aussi, comme toujours, il y a un 
pendant, car si la Douane enregistre autant, c’est parce que le Sénégal est un 
importateur net du fait que nous ne produisons pas assez. C’est le revers de la 
médaille. Par contre, là où il y a des inquiétudes avérées d’ailleurs, c’est 
l’inflation qui augmente de même que le déficit budgétaire ». Mansour Cama ajoute 
que lors de l’assemblée générale annuelle de la Cnes, en décembre 2006, et devant 
Macky Sall, le Premier ministre d’alors, il avait mis l’accent sur un certain nombre 
de clignotants inquiétants. A savoir, « un gonflement anormal de la dette intérieure 
et un taux de croissance en baisse ». Pour lui, nos autorités ont manqué de 
visibilité sur un certain nombre de choix. C’est ainsi que soutient-il, « en lieu et 
place de certaines infrastructures et leurs impacts sur les finances publiques, 
j’aurais donné une priorité absolue à l’énergie électrique ». Mansour Cama est 
persuadé que « la perspective économique annoncée montre que nous allons encore 
souffrir pendant longtemps d’un déficit de compétitivité qui plombe l’activité 
économique ». 
Le patron de la Cnes milite pour un débat fondateur entre le pouvoir, l’opposition 
et la société civile, et interpelle ceux qui sont à la tête du pays. Dans son 
entendement, « nous avons l’obligation de rechercher le consensus national en 
matière économique ». 
 
 
CLIN D’ŒIL D’ATEPA A KARIM ? 
Nettali, le quotidien sur le Net, a-t-il, dans son édition du mardi 28 août 2007, 
mal rapporté les paroles de Pierre Goudiaby ? On y lit que l’homme d’affaires a 
déclaré dans une interview accordée à Weekend magazine : « Karim Wade a toutes les 
qualités pour être chef d’un Etat comme le Sénégal. » Est-ce un message codé ?  
Que veut-il dire par « un Etat comme le Sénégal » ? Existe-t-il ailleurs un Etat 
comme le Sénégal ? Fait-il allusion à la superficie, la population, la culture, 
l’histoire ou la politique ? Pourquoi n’a-t-il pas dit : « Karim Wade a toutes les 
qualités pour être chef (roi) du Sénégal » ? Pas besoin d’y aller avec le dos de la 
cuillère. Seulement, chaque pays a ses particularités qui le rendent unique, ses 
réalités dont il faut bien s’imprégner avant de songer à y régner.  
D’aucuns se plaignent que l’on parle trop de Karim, mais tant qu’il y aura des gens 
pour sortir de telles énormités, il ne nous sera pas permis de les écouter sans 
répondre, de subir sans réagir, de voir le danger sans crier gare. 
Quelles sont les qualités de Karim ? Selon monsieur Goudiaby, « il est extrêmement 
intelligent et a beaucoup de compétence. » Il y a certes des demeurés au Sénégal, 
mais ce ne sont pas des gens extrêmement intelligents qui y manquent. Par ailleurs, 
on peut dire de n’importe qui qu’il est intelligent et compétent sans avoir à le 
démontrer. C’est bien trop facile comme flatterie. Sur quoi se base l’homme qui se 
dit « de la génération de l’excellence » pour louer la compétence du garçon de la « 
génération du concret » ? Le fils de tata Viviane et ses courtisans montrent les 
chantiers de l’ONACI en criant : « Voici du concret », comme s’il n’y avait jamais 
rien eu de concret dans ce pays. Et ces chantiers ne seront sûrement pas prêts dans 
les délais prévus, malgré tous les moyens mis à la disposition du prince. De plus, 
après tout le tapage médiatique et les désagréments causés au Dakarois, on en est 
arrivé à prendre la décision d’organiser l’OCI au Méridien Président, comme l’avait 
fait Abdou Diouf en 1992. Il n’y a pas à dire, Karim a beaucoup de compétence. La 
meilleure est quand Goudiaby, l’architecte, reconnait qu’il y a des problèmes, des 
dangers dans ces chantiers. Ha ! Ha ! Je me demande ce qu’on aurait eu si Karim 
n’était pas compétent. Et puis, on est homme politique ou on ne l’est pas. Il faut 
certes de l’intelligence et de la compétence, mais cela ne suffit pas. 
Atépa précise néanmoins que Karim doit d’abord faire ses preuves. Bon dieu ! Que lui 
faut-il encore comme preuves ? Que le prince fasse tomber le ciel sur nos têtes ? En 
tout cas son discours manque de clarté. Et il va plus loin en déclarant que ce qu’il 
ne souhaiterait pas qu’on colle à la peau de Karim, c’est qu’il profite d’une 
situation pour faire ses preuves. Eh bien, voyons ! Si le « banquier de Londres » 
n’était pas le fils du président de la République, aurait-on laissé le ministère de 
l’Equipement de côté pour lui confier de si importants travaux qui ne relèvent pas 
de sa « compétence » ? Lui aurait-on donné les moyens de distribuer des millions de 
francs ? 
Pour terminer, monsieur Goudiaby nous apprend que Wade-père est un travailleur qui a 
des projets à finir, mais est mal entouré, ce qui veut dire incapable de choisir ses 
collaborateurs. Et il invite toutes les compétences à se réunir autour de Góór gi 
pendant trois ans. Pendant ce temps, lui qui est excellent, démissionne de ses 
fonctions de conseiller spécial du chef de l’Etat. Allez donc y comprendre quelque 
chose. 
En tout cas, les projets des Wade feront le bonheur de certains architectes. « 
Lafañ, boroomi mbaam lay faral », dit l’adage wolof. Mais espérons que c’est 
Nattali.net qui a mal rapporté les propos de notre cher Atépa. 
Bathie Ngoye Thiam 
 
 
 
 
Du bien fondé des Assises nationales : Réponse à Dame Penda Mbow 
«Heureux ceux qui vivent en harmonie avec leur société.»  
Sous le prétexte du bien fondé de la tenue des Assises nationales, Dame Penda MBow 
mène un féroce combat contre les valeurs traditionnelles, culturelles et religieuses 
de la société sénégalaise.  
Tout d’abord, j’aimerai te rappeler que les fondamentaux de la société sénégalaise, 
à travers ses composantes ethniques soudano-sahéliennes, soit plus de 90% de la 
population (wolof, sérère, peul, mandingue et soninké), reposent sur le principe de 
l’inégalité sociale des individus. Sur les rives des fleuves Sénégal, Gambie et 
Niger les hommes naissent libres, mais appartiennent à des familles, à des classes 
d’ages, à des clans, à des castes, à des ordres et sont affiliés à des confréries 
religieuses. L’homme individu en dehors de toute communauté n’existe pas  
Quand tu te réfères à la Grande Charte d’Angleterre de 1215 de Jean Sans Terre, pour 
promouvoir dans notre pays l’émergence d’une citoyenneté débarrassée des pesanteurs 
«religieuses et féodales», nous nous inspirons de la Charte du Mandé qui a été 
conçue par la confrérie des chasseurs du Mandé et solennellement proclamée le jour 
de l’intronisation de Sundjata Keïta comme empereur du Mali à la fin de l’année 
1222. Cette charte a permis une division du travail entre les clans et a codifié le 
système de caste qui prévaut jusqu’à présent dans tout l’ouest africain.  
On trouve donc dans cette charte les thèmes qui seront traités plus tard dans les 
déclarations des droits de l’Homme occidentales : le respect de la vie humaine, la 
justice et l’équité, et la solidarité.  
Quand tu te réfères à la période de la Renaissance pour magnifier la «révolte» 
luthérienne ou la Réforme, ou l’individu a pu redéfinir sa relation avec l’Eglise, 
et reconquérir sa conscience par une remise en question de l’obscurantisme. Nous te 
rappelons que l’Islam au Sénégal a eu à jouer un rôle d’émancipation et de 
réhabilitation de l’individu. A la fin du XIXe siècle, après la liquidation des 
dernières résistances armées, le colonialisme français entreprit de «libérer 
l’individu», de créer de nouveaux citoyens sénégalais comme tu en rêves.  
Face à ce diabolique projet colonial de transformer les Sénégalais en des individus 
sans logiques communautaires, en rupture avec les valeurs fondamentales de leurs 
sociétés, se dressèrent des hommes de Dieu, comme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El 
Hadj Malick Sy, Seydina Limamou Laye. Ils animèrent une résistance pacifique face à 
cette campagne coloniale de conquête des cœurs et des esprits, par la formation dans 
leurs daaras - écoles de talibés-citoyens, patriote et en harmonie avec leurs 
valeurs sociétales et religieuses. Ces figures historiques religieuses avec leurs 
descendants mériteront la reconnaissance éternelle de notre Nation pour leurs œuvres 
de sauvegarde et de rédemption de notre société.  
Quand tu te réfères aux Etats-Unis dans ta quête d’une nouvelle citoyenneté, tu 
cites un «autre exemple non dénué d’intérêt pour le Sénégal». Nous nous demandons 
est-ce que tu as oublié, en tant historienne, que la Nation américaine a été fondée 
sur la rapine, le génocide des Amérindiens et la déportation et l’esclavage des 
nègres. Et que les «citoyens» amérindiens et afro-américains sont toujours parqués 
dans des ghettos et autres réserves.  
En 1776, pendant que les propriétaires d’esclaves américains rédigeaient, leur 
constitution (déniant aux indiens et aux noirs leur humanité), la Révolution toorodo 
dirigée par Thierno Souleymane Baal et l’imam Abdou Khadre Kane proclamait à la face 
du monde l’interdiction de la Traite négrière sur l’étendue du Fouta.  
Quand tu te réfères à la Révolution française pour déclarer que la «citoyenneté 
reste à construire au Sénégal. 1789 a laissé émerger un citoyen jaloux de ses 
prérogatives, prêt à se battre pour conserver son autonomie et ses droits». Que de 
crimes et d’horreurs ont été commis au nom des idéaux de cette révolution.  
L’assujettissement, l’asservissement, la non-reconnaissance des droits citoyens des 
peuples caractérisaient la politique coloniale française (Bien que nés dans la 
région de Louga, les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade furent déclarés par 
leurs parents à Saint-Louis pour ne pas vivre dans le régime de l’indigénat). A 
quand, dans cette République française si «démocratique», la pleine citoyenneté des 
gitans, des beurs, des afro-français ?  
Nous n’acceptons que la place de l’homme sénégalais soit analysée à travers ton 
spectre eurocentriste. Toutes les nations asiatiques qui ont réussi à effectuer leur 
décollage économique ont su éviter les pièges «droit de l’hommiste» de l’occident et 
de leurs suppôts.  
Dame Penda Mbow laisse-nous avec nos pesanteurs féodales et maraboutiques, nos 
ordres et castes. Nous n’avons pas besoin d’universalisme jusqu’à renier ce qui fait 
notre sénégalité.  
L’Inde a pu se développer, devenir une nation émergente, le leader mondial de 
l’informatique sans avoir à déstructurer sa société, ni renoncer à sa cosmogonie 
hindouiste et son ordre social fait de brahmanes et d’intouchables.  
Les succès économiques de la Chine sont, en grande partie, expliqués par leur retour 
à la pensée confucéenne. Ta convocation d’Assises nationales ? A quel but ? Notre 
pays n’a, comme tu l’affirmes, ni crise d’identité et de perspectives ; sa situation 
politique n’est comparable ni à celle de la Guinée, ni à celle de la Côte d’Ivoire, 
ni à celle du Niger. Les institutions sénégalaises fonctionnent normalement, il y a 
continuité du service public.  
En conclusion, nous citerons, comme toi, Barres : «Notre raison, cette reine 
enchaînée, nous oblige à placer nos pas sur les pas de nos prédécesseurs.» Nous 
aussi au Sénégal, nous avons besoin de suivre les traces de nos pères pas ceux 
d’autres pays. Pour ce faire, il faudra un puissant mouvement d’intellectuels pareil 
à ceux de l’Opus Dei qui pourra faire face aux tenants idéologiques marxistes du 
siècle dernier qui, malheureusement, contrôle encore totalement l’espace médiatique 
et universitaire sénégalais. Seule la mise en place de cette organisation pourra 
défendre notre modèle islamo-wolof, islamo-soudano-sahélien des assauts des 
cosmopolites de gauche.  
Le Dya Ogo - Amadou Bakhaw DIAW / amdiaba@yahoo.fr -  
 
 
 
 
 
 
 
 
IMPÔTS ET DOMAINES 
Les inspecteurs réclament les 123 milliards des 46 agences 
 
 
 
 
Par Mamadou Lamine DIEYE | SUD QUOTIDIEN | lundi 3 septembre 2007  
La tribune du premier congrès du syndicat des agents des impôts et domaines (Said) a 
servi de cadre pour ce corps d’élite de réfléchir sur la gouvernance fiscale, 
financière et foncière du Sénégal. Revendiquant un « syndicalisme citoyen » et leur 
place centrale dans la détermination de la politique fiscale nationale, ils n’ont 
pas raté le gouvernement en dénonçant vigoureusement « les 123 milliards incontrôlés 
des 46 agences créées tous azimuts » depuis l’avènement des libéraux au pouvoir. 
Deux années après la création de leur syndicat, les agents des impôts et domaines 
ont convoqué leur premier congrès samedi dernier. Autour du thème central « Quel 
syndicalisme à la direction générale des impôts et domaines ? », la famille fiscale 
et leurs invités des autres centrales syndicales du secteur formel comme informel, 
de la société civile et du Syndicat national unifié des impôts (SNI) de France, 
représenté par son secrétaire général Vincent Drôlement ont réfléchi sur l’action 
syndicale de la maison. La conception classique du syndicat le limitant à une simple 
association de défense des droits et intérêts, sociaux, économiques et 
professionnels de ses adhérents ne suffit pas. Même si, malgré les acquis 
capitalisés depuis la naissance du syndicat, la misère des agents comparés au 
traitement réservé à d’autres corps d’élites et les conditions sociales et de 
travail difficiles restent difficiles. 
À les suivre dans leur réquisitoire durant la plénière, l’action syndicale ne doit 
pas seulement être circonscrite autour de la satisfaction des revendications. Et en 
tant qu’élément clef dans le dispositif institutionnel de l’Etat et compte tenu de 
sa contribution dans ses ressources budgétaires, les agents des impôts et domaines 
prônent un « syndicalisme citoyen ». Celui-ci consiste à poser des actes pour 
préserver l’outil de travail et à jouer un rôle d’acteur de la société civile pour 
contribuer à l’essor de ce pays en ce sens que les questions d’ordre fiscal et 
domanial revêtent une certaine technicité. En sus, parce qu’ils estiment traiter de 
questions de souveraineté, ils prétendent avoir des droits qu’ils comptent 
revendiquer tout en faisant des propositions à la hiérarchie. « Personne n’est mieux 
placé que nous pour déterminer et définir la conduite des politiques fiscales du 
pays », raison pour laquelle « notre implication dans la marche du pays est un 
devoir », dira l’inspecteur principal et vérificateur à la direction des 
vérifications et des enquêtes fiscales, Cheikh Gueye. 
Aussi, le thème développé est, de l’avis de M. Sonko, « une façon pour la famille 
fiscale de réfléchir sur quelle direction générale des impôts et domaines dans un 
Etat qui se cherche et qui doit emprunter les sentiers de l’émergence avec un 
service stratégique qui doit contribuer et concourir à ses efforts ». Autrement dit, 
une façon de participer à la bonne gouvernance socio - économique et politique pour 
refonder l’Etat de droit. Et comme « pour asseoir un Etat, il faut les deux D à 
savoir les Douanes et les Domaines », un environnement de travail décent avec des 
salaires et des conditions sociales décents sont requis car « nous sommes une 
administration suspecte et exposée à la corruption et il revient à l’Etat de nous 
mettre dans de bonnes conditions sociales et de travail, notamment la promotion et 
le renforcement des capacités ». À en croire Ousmane Sonko, secrétaire général 
sortant du Said, « la réflexion a dépassé aujourd’hui le cadre stricto sensu de la 
politique fiscale pour aborder la fonction publique en général et les questions 
liées au service public ». 
Par ailleurs, suite au constat des développements extraordinaires ces dernières 
années en matière de politique fiscale, avec « un Etat qui veut accélérer la 
croissance et qui a initié un certain nombre de politiques parmi lesquelles le volet 
fiscal revêt une importance capitale, nous avons abouti à la catastrophe parce que 
la politique fiscale a été à des agences et des lois qui sont loin d’être dans 
l’intérêt du pays mais peut être dans l’intérêt de certains », a soutenu M. Sonko. 
La technicité de la fiscalité faisant qu’elle n’est pas à la portée de tout le 
monde, M. Sonko poursuivra que « des agences surgissent subitement de toutes parts 
pour conduire des politiques fiscales parce que tout simplement elles conduisent des 
politiques d’incitations à l’investissement ». Cela pose problème dans la mesure où 
« aucune expertise avérée ne sous-tend pas les actes posés et les textes votés », 
a-il poursuivi. Aussi, pour le bien du pays, il a invité à ce que « l’administration 
fiscale reprenne ses prérogatives et soit associée, consultée même si nous ne 
revendiquons pas de définir la politique fiscale qui est du ressort du gouvernement 
». 
Il trouve aberrant que ces agences, pour travailler, viennent puiser les ressources 
humaines de la Dgid et la rationalité administrative qui est même posée avec cette 
superposition inutile et budgétivore de ces 46 agences qui couvent sur un pactole 
incontrôlé de plus de 123 milliards. Et « c’est un débat citoyen et non-corporatiste 
qui ainsi posé », a-il conclu. 
 
49 ANS DES PORTEURS DE PANCARTES A SAINT LOUIS 
L’histoire syndicale et politique nationale revisitée 
 
 
 
 
Par Mamadou Lamine DIEYE SUD QUOTIDIEN 
Pour la première édition décentralisée de la célébration du 49ème anniversaire de 
leur association, les porteurs de pancartes ont porté leur choix sur Saint Louis, 
ancienne capitale de l’AOF et du Sénégal. Pendant les deux journées (25 et 26 août 
2007) qu’ont duré les festivités, les jeunes du 26 août 1958 qui tous octogénaires 
aujourd’hui, n’ont pas failli à leur devoir de mémoire pour revivifier l’histoire 
politique et syndicale du Sénégal. 
En choisissant feu Latyr Camara (1919-2000), syndicaliste et homme politique de 
grande renommée comme parrain et comme thème central « Syndicalisme et engagement 
patriotique », l’association des porteurs de pancartes du 26 août 1958 ont retracé 
le long processus de décolonisation du Sénégal amorcé après la seconde guerre 
mondiale. Acte historique de commémoration appartenant à tout le Sénégal, la 
cérémonie a été délocalisée cette année à Saint Louis, ville symbole dont l’histoire 
se confond avec celle du Sénégal. Le choix de Saint Louis se justifie ainsi et « 
c’est une reconnaissance du rôle qu’il a joué à travers ses élites mais surtout en 
tant que mémoire vivante de l’histoire du Sénégal de la pénétration française à 
l’indépendance », dira Amadou Ndéné Ndao, le président de l’association. Et la 
chambre de commerce de Saint Louis, qui a abrité les festivités, était trop peite 
pour accueillir tous ces hôtes venus d’horizons divers pour célébrer le parrain et 
pour honorer un devoir de mémoire. 
Les parents et amis du parrain, les illustres personnalités politiques et 
syndicales, les notabilités civiles et religieuses et les saint-louisiens dans leur 
diversité, ont répondu massivement et dans un bel élan de solidarité à cet appel de 
ceux sans qui le Sénégal ne serait pas libéré du joug colonial. L’exposé du 
professeur Oumar Gueye sur « le syndicalisme et l’ engagement patriotique » et les 
contributions des uns et des autres renseignent sur sa pertinence et son actualité. 
L’action syndicale qui s’évertue à améliorer les conditions de vie et de travail de 
ceux qui produisent les richesses sans profiter de façon équitable des retombées, 
joue un rôle capital dans l’éveil de la conscience politique et de l’engagement 
patriotique. A en croire Me Mbaye Jacques Diop, Président d’honneur de 
l’Association, « la ligne de démarcation est tenue lorsque le syndicaliste, imbu 
d’un patriotisme ardent, s’engage dans l’action publique ». Et Latyr Kamara, « 
syndicaliste engagé politiquement pour s’engager résolument dans la lutte pour la 
souveraineté nationale » en est la plus parfaite illustration. En effet, il a été 
d’abord un pur produit du mouvement syndical pour devenir par la suite un homme 
politique d’envergure, un diplomate de carrière, un homme d’Etat émérite, tout en 
restant un homme entier selon les témoignages de ses collègues présents. 
Cheikh Dembo Kamara, au nom de la famille du parrain, n’en dira pas moins que les 
contemporains de son oncle qui a consacré ses 81 ans au service exclusif de son 
pays, des siens, des opprimés et des causes justes. Aussi, deux jours durant, les 
porteurs de pancartes ont revisité l’histoire politique et syndicale du pays. Un 
devoir de mémoire qu’ils se devaient d’accomplir pour porter à l’attention des 
jeunes générations l’action des 65.000 jeunes « sujets citoyens » et des 
organisations politiques significatives d’alors, qui ont osé défier le Général 
Charles de Gaulle de Yoff à la place Protet pour « lui réclamer de manière sonore et 
visible l’indépendance ou le Jott Sa Reew, mot banni du vocabulaire officiel mais 
non du vocabulaire politique et mitant ». C’est ainsi que de l’instauration du 
régime de la Loi cadre instauré en 1957, conférant aux territoires d’Outre Mer 
l’autonomie interne, aux événements du 26 août 1958 en passant par le rôle des 
partis politiques, des syndicats et des mouvements de masses mais aussi la naissance 
du nationalisme africain, la place centrale des événements du 26 août 1958 pour 
l’indépendance du Sénégal a été davantage prise d’assaut. 
Dans le souci de perpétuer l’œuvre historique entreprise par les porteurs, par les 
jeunes, le comité saint louisien d’organisation de la commémoration du 49ème 
anniversaire est devenu le premier Comité régional de l’association nationale des 
porteurs de pancartes avec Massamba Niang comme Président d’honneur et Abdoulaye 
Ngom comme secrétaire exécutif. La mise en place des comités des autres régions du 
Sénégal va se faire progressivement car « comme la France qui a sa révolution 
Française qui est célébrée depuis 1789, la flamme ne doit pas s’éteindre, elle doit 
être entretenue par chaque sénégalais », a estimé M. Diop. Il informera que le 
cinquantenaire de la commémoration, qui aura lieu l’année prochaine à Dakar, sera 
célébrée avec toute la portée et la symbolique requise car ce sont « les noces d’or 
de l’Association ». Elle sera internationalisée et verra la participation des pairs 
Africains. 
Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
« Nous vivons dans une situation de précarité » 
dimanche 2 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
(Cnes), M. Mansour Cama est formel. Dans une interview accordée au magazine 
spécialisé sur les questions économiques ‘’Réussir’’ de ce mois (numéro qui sera 
dans vos kiosques dès lundi), le patron de la Cnes tire la sonnette d’alarme. Selon 
M. Cama, le Sénégal se trouve dans une situation de précarité. 
Pour Mansour Cama, « le gouvernement doit voir comment baisser la fiscalité, quitte 
à réduire son train de vie en attendant des lendemains meilleurs ». Mansour Cama se 
veut clair : « il appartient à l’Etat de faire sa cure et permettre ainsi de 
répartir la charge de la demande sur tout le corps social ». Non seulement, indique 
le patron de la Cnes, le déficit public a augmenté, mais il y a qu’au plan 
macro-économique, les chiffres indiquent « que l’inflation est sortie du cadre dans 
lequel nous avions réussi ces dernières années. Toutes choses qui font dire à 
Mansour Cama que le Sénégal est dans une situation de précarité. Pour faire face à 
la situation, il appelle l’Etat, le patronat et les syndicats à discuter et voir 
comment gérer cette situation. « Chaque décision peut avoir un impact important. 
Pendant que l’Etat subventionne ou renonce à des recettes douanières, les prix 
augmentent. La démarche est-elle payante ? C’est pourquoi, je dis qu’il faut une 
conjonction d’attitudes de toutes les parties prenantes ». 
Pourtant, soutient le président de la Cnes : « Le Sénégal n’a jamais eu autant de 
recettes fiscales que ces dernières années. D’abord par l’élargissement, mais aussi 
le poids de la Tva. Pas moins de 30% des recettes avec un taux qui pose problème 
dans certains secteurs comme le tourisme. Donc sur ce plan, l’Etat est très 
performant et les chiffres le montrent. Même si aussi, comme toujours, il y a un 
pendant, car si la Douane enregistre autant, c’est parce que le Sénégal est un 
importateur net du fait que nous ne produisons pas assez. C’est le revers de la 
médaille. Par contre, là où il y a des inquiétudes avérées d’ailleurs, c’est 
l’inflation qui augmente de même que le déficit budgétaire ». Mansour Cama ajoute 
que lors de l’assemblée générale annuelle de la Cnes, en décembre 2006, et devant 
Macky Sall, le Premier ministre d’alors, il avait mis l’accent sur un certain nombre 
de clignotants inquiétants. A savoir, « un gonflement anormal de la dette intérieure 
et un taux de croissance en baisse ». Pour lui, nos autorités ont manqué de 
visibilité sur un certain nombre de choix. C’est ainsi que soutient-il, « en lieu et 
place de certaines infrastructures et leurs impacts sur les finances publiques, 
j’aurais donné une priorité absolue à l’énergie électrique ». Mansour Cama est 
persuadé que « la perspective économique annoncée montre que nous allons encore 
souffrir pendant longtemps d’un déficit de compétitivité qui plombe l’activité 
économique ». 
Le patron de la Cnes milite pour un débat fondateur entre le pouvoir, l’opposition 
et la société civile, et interpelle ceux qui sont à la tête du pays. Dans son 
entendement, « nous avons l’obligation de rechercher le consensus national en 
matière économique ». 
Les politiques sur le chemin des Etats-Unis d’AfriqueLes Etats-Unis d’Afrique, 
appelés dans tous leurs vœux par les peuples africains, exigent des mutations 
nécessaires pour l’avènement d’un monde nouveau. Celles-ci sont en passe de ne 
laisser aucun secteur en rade aussi bien dans leurs ruptures de fond que de forme. 
C’est en cela que l’espace de vie des hommes politiques ou autres politiciens de 
même que ceux qui l’animent doit connaître des évolutions notoires. Car l’Afrique de 
demain ne saurait s’accommoder de démocratie sans acteurs, autrement dit d’hommes 
qui ne seraient pas à la hauteur des attentes d’un continent résolument engagé vers 
la résolution urgente de ses problèmes de développement. Des secteurs vitaux de la 
société africaine ayant déjà réfléchi sur leurs modalités de contribution à 
l’émergence d’une Afrique bâtie sur une pensée harmonisée et intégrative de 
l’ensemble de nos différences.  
Dans la même foulée, il apparaît nécessaire de réfléchir à une charte africaine 
d’éthique politique. Celle-ci, adoptée à la suite de rencontres et de forums 
intenses, serait à coup sûr un début de réponse à la dégradation des mœurs 
politiques et, partant, une voie de réhabilitation de l’image des acteurs. C’est 
dire que toutes les voies de solution doivent être empruntées pour arriver au 
résultat escompté. Il s’agira sans doute de faire un diagnostic sans complaisance du 
mal politique sous ses symptômes aussi divers que variés, à savoir la démagogie, la 
gabegie, le clientélisme, le parjure idéologique, pour ne citer que ceux-là. La 
propension à la violence et les conflits engendrés, voire alimentés par les 
politiciens seront des obstacles à la réalisation de cette Afrique que nous voulons 
‘un des cœurs du monde’. Les hommes politiques auront la lourde mission de renaître 
sous forme de personnages dignes de respect et doués d’un sens élevé de l’honneur. 
Le manque de vraies icônes politiques, au sens noble du terme, a contribué à faire 
sombrer maintes jeunesses d’Afrique avides de politique.  
L’ère du politique ou du politicien ‘marchand d’illusions’ doit être révolue à la 
faveur de l’avènement d’une pratique politique réconciliée d’avec les valeurs 
africaines pures, socle d’une approche hautement différenciée. Aucun Etat ne devrait 
songer, dans ce renouveau africain, à un apport en deçà des valeurs. Ce dont il sera 
question, c’est justement d’un faisceau de valeurs dont les uns et les autres 
pourront s’inspirer pour s’améliorer. Pour cela, il urge chez ceux-là qui vivent de 
politique ou se réclament de ce monde de se débarrasser de certaines pratiques 
jurant d’avec la morale et le sens élevé du civisme. Lorsque, finalement, des 
représentants africains devront parler, non pas pour leurs pays propres, mais d’une 
seule et même voix pour la défense d’une cause dite africaine, il faudrait qu’eux, 
tous, soient animés d’un même idéal. C’est en cela qu’il s’avère nécessaire de 
tendre vers la promotion de valeurs en partage. Le ‘Diom’, la ‘Kersa’, le ‘Njumb’, 
le ‘Doylu’, entre autres, pourraient bien en faire les objets.  
Dans cette entreprise, ne seraient pas en reste les peuples d’Afrique le plus clair 
du temps assujettis au trafic d’influence et victimes de détournement de conscience 
et d’abus de confiance de la part d’hommes qui n’ont de soucis que pour leur 
carrière et leurs comptes bancaires. En effet, l’exigence des électeurs ou mandants, 
en termes de qualité de prise en charge de leurs préoccupations, doit davantage être 
une réalité se formalisant d’une feuille de missions dont les résultats seraient 
quantifiables. L’élu sera alors jugé à l’acte. De même, les militants ou 
sympathisants de partis politiques devraient cesser d’apparaître comme moutons de 
panurge, exigeant de leurs dirigeants plus de démocratie, moins de paternalisme et 
un sens plus élevé de moralité pour prétendre accéder aux commandes.  
En définitive, il serait prétentieux de vouloir cerner les contours d’un sujet aussi 
vaste que la mutation nécessaire des politiques de tous bords sur le chemin de 
l’érection des Etats-Unis d’Afrique. Avons-nous tout juste voulu entrevoir les 
espérances de l’Afrique de demain en attirant ‘nos attentions’.  
Toutefois, l’Afrique de demain naîtra de politiques porteuses d’idées et de pensées 
neuves capables d’émergence. Ensemble changeons en mieux pour que l’Afrique - Une - 
ne soit pas une perpétuelle utopie d’intellectuels !  
Elhadji Babacar MBENGUE Chargé des Examens à l’Iden de Dakar-Médina  
elhadjibabacarm@hotmail.com  
Immigration clandestine : Un véritable aveu d’échec  
Prémices d’une société sans vie…La confusion politique dans notre pays est telle que 
de nombreux citoyens se demandent peut-être si celles et ceux, de l’opposition et du 
pouvoir, qui fomentent le désordre ou l’amplifient, ont jamais été formés à manier 
une langue, à lire pour comprendre et à écrire pour partager un savoir ou un 
sentiment. Jamais, au Sénégal, l’offre politique n’a été aussi abominable qu’au 
cours des sept dernières années. Les raisons sont multiples. Trois d’entre elles 
attirent pour le moment notre attention. La première est celle qui a trait à la 
sous-formation, voire l’analphabétisme politique des politiciens sénégalais. La 
deuxième aurait une origine plutôt sociale. La troisième enfin est liée au confort 
et à la sécurité que les tenants du pouvoir politique actuel trouvent dans la façon 
dont la société sénégalaise tourne insidieusement le dos à la vie pour célébrer la 
mort. Pas celle qui soulage de la vieillesse à la fin d’une longue vie bien remplie, 
mais celle qui fauche.  
Nous ne sommes pas sûr que les acteurs de la vie politique sénégalaise savent encore 
ce que recouvre le terme ‘politique’ et la vraie signification du ‘pouvoir 
politique’ dans les sociétés humaines organisées. Les spécialistes anglo-saxons de 
la science politique ont, eux, très tôt, planché sur le concept. C’est ainsi qu’ils 
font la distinction entre ‘Le politique’ (‘Polity’), ‘Une politique’ (‘Policy’ ou 
‘Policies’) et ‘La politique’ (‘Politics’). ‘Le politique, écrit le politologue 
Loubet Del Bayle, est le mécanisme du processus décisionnel qui permet de prendre 
des décisions engageant la collectivité’. ‘Une politique désigne, [elle], les 
décisions prises par le pouvoir décisionnel’. Quand à la politique, ‘elle désigne la 
compétition et les conflits entre les individus et les groupes qui se développent 
pour contrôler le pouvoir décisionnel et orienter les décisions prises’. En 
cherchant à écarter, par tous les moyens, le citoyen du processus décisionnel, des 
décisions prises et de la compétition politique, le politicien sénégalais, 
singulièrement au cours des sept dernières années, a inventé un machin dont personne 
ne cerne encore tous les contours. Dans la quête ardue d’un compromis intellectuel 
pour trouver un objet à la science politique, Lapierre (Jean William) dit du pouvoir 
politique qu’il est ‘la combinaison variable d'autorité légitime (recours au 
consensus) et de puissance publique (recours à la coercition) qui rend certaines 
personnes ou certains groupes capables de décider pour (et au nom de) la société 
globale et de commander à celle-ci afin de faire exécuter les décisions prises’. En 
tournant le dos au consensus, le politicien sénégalais a définitivement travesti le 
pouvoir politique.  
Si l’indigence sémantique n’était pas l’une des causes essentielles de son incurie 
politique, personne au Sénégal ne comprendrait que le politicien sénégalais soit 
incapable de trouver les accommodements sans lesquels aucune société politique n’est 
viable. Nous ne sommes pas sûr que les activistes des deux camps (opposition et 
majorité) s’accommoderaient vraiment d’une surenchère sur une ‘révolution’ si rien 
de ce qui est écrit là ne leur échappait pas ou n’échappait pas à ceux, des deux 
camps, qui ne voient en chaque activiste qu’un préposé au sale boulot. ‘Dans une 
démocratie d’opinion, il y a place pour des opinions qui changent et peuvent entrer 
en délibération. Avec les opinions, on discute, on s’oppose, on ne prépare pas la 
guerre civile’, écrit Dominique Wolton. C’est de la délibération pluraliste, ou 
assises, que naît le consensus politique. Pourquoi les assises ne 
déboucheraient-elles pas, si elles avaient lieu, sur un ‘pacte social’? Il suffit 
peut-être d’en discuter.  
La ‘révolution’ aura-t-elle vraiment lieu? Rien n’est moins sûr dans une société 
qui, pour cause d’agitation hypocrite de sa classe politique, assiste, impuissante, 
à sa propre dépolitisation. Le téléspectateur sénégalais, par exemple, trouve du 
talent dans la façon dont les animatrices et les animateurs des chaînes de 
télévision privées comme 2STV et RDV s’acquittent de leurs tâches. Mais tout est 
fait pour éviter le sujet politique. Sur Canal Info où il est agité, le sujet 
politique n’oppose jamais les chefs de partis. Le duel entre journalistes et 
politiciens - chacun le sait - n’enjambe que rarement les limites objectives 
édictées par le personnel des médias. La démocratie sénégalaise est la seule au 
monde qui ne débat pas. C’est ainsi que naissent les rébellions. Mais les 
Sénégalais, indisponibles, ne sont prêts ni pour la révolte, ni pour la révolution. 
Depuis peu, ils ne sont d’accord sur rien. Il y a autant de projets personnels que 
le pays compte d’habitants. Persuadé d’y avoir largement contribué, le président 
Abdoulaye Wade peut s’absenter très longtemps du territoire national sans que 
personne ne sache où il est et à quoi il consacre le temps de notre pays.  
La démobilisation politique sans précédent ne serait que la séquelle urbaine d’une 
hypocrisie sociale maladroitement dissimulée. Une amplification, à l’intérieur comme 
à l’extérieur des partis politiques, des formes de domination et de sujétion en 
cours dans la société sénégalaise. Depuis peu, quelques rares personnes seulement 
accordent plus de cinq minutes de leur temps aux visiteurs teigneux qui ne 
comprennent toujours pas que le monde a changé. Les divisions, nées de cet état de 
fait, font que les nouvelles qui nous viennent des foyers, sont ‘mauvaises’ pour la 
plupart. En n’informant les indésirables que des cas de décès qui rythment la vie, 
les claustrés de notre société contribuent, bien malgré eux, à la célébration de la 
mort. En extirpant, par égoïsme, leurs vies de celles des autres (proches ou 
lointains), ces claustrés-là annihilent toute vie sociale après avoir banni le 
tutorat auquel ils doivent leur ‘réussite’. La ‘révolution’ n’est évidemment pas 
leur tasse de thé. Mais là n’est pas le problème. Souvent moins bien formés que la 
plupart de leurs cadets, ces claquemurés ne se rendent même pas compte que leur 
surplus monétaire correspond exactement à ce qui est volé aux cohortes techniquement 
plus aguerries.  
En d’autres temps, sous d’autres cieux, le sociologue français Emile Durkheim 
expliqua le ‘suicide égoïste’ par la faible cohésion sociale. La société sénégalaise 
y échappe-t-elle vraiment? Une enquête nous édifierait plus qu’une simple vue de 
l’esprit. D’aucuns voient dans l’émigration clandestine, à bord d’embarcations de 
fortune, une forme de ‘suicide altruiste’ qui éviterait aux candidats au voyage sans 
issue de mourir de honte. Mais dans une société qui n’a de considération que pour 
celles et ceux qui collectionnent des terrains, élèvent des châteaux et alignent, 
comme à la télé, des voitures ‘venant’, les tenants de la thèse du ‘suicide 
altruiste’ auront fort à faire. Durkheim associait ce type de suicide à la forte 
cohésion sociale qui poussait un sujet à mettre fin à sa vie plutôt que de 
constituer indéfiniment une charge pour les autres. La lassitude, née de la flambée 
des prix et du loyer cher, elle, est réelle. Elle serait la cause d’un probable 
‘suicide anomique’.  
Ajoutez à cela tout ce qui est déjà dit et vous avez toutes les prémices d’une 
société sénégalaise sans vie politique, économique, sociale et culturelle.  
C’est peut-être cela qui arrange le vacancier Abdoulaye Wade et un grand nombre de 
fonctionnaires indûment adossés au système, qui refuse au pays tout projet crédible 
d’aménagement de son territoire, charcuté pour leur être vendu ou cédé en 
contrepartie de leur silence coupable.  
Abdoul Aziz DIOP Politologue  
 
RAPPORT ALARMANT DE CARITAS SUR LA SITUATION ALIMENTAIRE AU SENEGAL  
La famine aux portes de 22 communautés rurales de Fatick et Mbour 
lundi 3 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - La famine menace de s’installer à Fatick et Mbour, précisément dans 
certaines zones rurales de ces départements. C’est l’Organisation non 
gouvernementale Caritas qui en a fait la révélation dans un document exploité en 
exclusivité par la Première Fm. L’Abbé Jean Marie Ndour, commentant le document sur 
les ondes de la dernière radio à être née, confirme la situation alimentaire 
alarmante et parle de mesures d’urgence à prendre. « La situation présente est 
devenue critique du fait du retard des pluies et cela risque d’être une vraie crise 
dans les mois à venir si on ne fait rien », avertit-il. 
Mesures d’urgence à prendre selon le directeur de Caritas Sénégal, « il s’agit de 
fournir des denrées alimentaires particulièrement du maïs ou du riz pour prévenir 
certaines difficultés qui pourraient frapper les populations rurales », dans les 
départements de Fatick et Mbour. Pour l’Abbé Jean-Marie Ndour, « le constat a été 
fait, que d’abord les pluies ont tardé et deuxièmement le niveau actuel des cultures 
ne peut pas rendre serein ceux qui travaillent dans le monde ». Ce qui se traduit 
par des difficultés des populations à assurer deux ou même un repas par jour. Le 
directeur de Caritas au Sénégal explique que « le signal nous a été donné par 
quelques présidents de communautés rurales qui ont contacté nos agents au niveau 
local pour nous demander de venir voir ». Caritas a alors dépêché des équipes dans 
les zones ciblées. Et c’est pour constater que la crise alimentaire est réelle. 
Abbé Jean-Marie Ndour évalue aussi l’aide d’urgence pour éviter la catastrophe. « Si 
l’on prend l’ensemble des départements concernés dans les départements de Mbour 
(Thiès) et de Fatick, soit 22 communautés rurales, il faudrait en ce qui concerne le 
riz 1000 tonnes par département pour les populations rurales de ces zones. La région 
de Dakar ayant une zone rurale, il faudrait penser au moins à 5000 tonnes pour 
l’ensemble ». L’Abbé Jean-Marie Ndour intègre aussi le bétail. « Pour le bétail, 
nous savons que les choses ont été déjà faites. Mais si on compte le nombre total de 
bovins qui est à 90.000 têtes environ, à raison de 10 kilos par unité, il faut 
estimer la demande à 1000 tonnes (aliments de bétails) pour les trois mois à venir. 
». 
Interpellant les autorités, Caritas va en même temps soumettre un projet d’aide 
alimentaire d’urgence à ses partenaires occidentaux pour faire face à cette 
situation. 
Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
« Nous vivons dans une situation de précarité » 
dimanche 2 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
(Cnes), M. Mansour Cama est formel. Dans une interview accordée au magazine 
spécialisé sur les questions économiques ‘’Réussir’’ de ce mois (numéro qui sera 
dans vos kiosques dès lundi), le patron de la Cnes tire la sonnette d’alarme. Selon 
M. Cama, le Sénégal se trouve dans une situation de précarité. 
Pour Mansour Cama, « le gouvernement doit voir comment baisser la fiscalité, quitte 
à réduire son train de vie en attendant des lendemains meilleurs ». Mansour Cama se 
veut clair : « il appartient à l’Etat de faire sa cure et permettre ainsi de 
répartir la charge de la demande sur tout le corps social ». Non seulement, indique 
le patron de la Cnes, le déficit public a augmenté, mais il y a qu’au plan 
macro-économique, les chiffres indiquent « que l’inflation est sortie du cadre dans 
lequel nous avions réussi ces dernières années. Toutes choses qui font dire à 
Mansour Cama que le Sénégal est dans une situation de précarité. Pour faire face à 
la situation, il appelle l’Etat, le patronat et les syndicats à discuter et voir 
comment gérer cette situation. « Chaque décision peut avoir un impact important. 
Pendant que l’Etat subventionne ou renonce à des recettes douanières, les prix 
augmentent. La démarche est-elle payante ? C’est pourquoi, je dis qu’il faut une 
conjonction d’attitudes de toutes les parties prenantes ». 
Pourtant, soutient le président de la Cnes : « Le Sénégal n’a jamais eu autant de 
recettes fiscales que ces dernières années. D’abord par l’élargissement, mais aussi 
le poids de la Tva. Pas moins de 30% des recettes avec un taux qui pose problème 
dans certains secteurs comme le tourisme. Donc sur ce plan, l’Etat est très 
performant et les chiffres le montrent. Même si aussi, comme toujours, il y a un 
pendant, car si la Douane enregistre autant, c’est parce que le Sénégal est un 
importateur net du fait que nous ne produisons pas assez. C’est le revers de la 
médaille. Par contre, là où il y a des inquiétudes avérées d’ailleurs, c’est 
l’inflation qui augmente de même que le déficit budgétaire ». Mansour Cama ajoute 
que lors de l’assemblée générale annuelle de la Cnes, en décembre 2006, et devant 
Macky Sall, le Premier ministre d’alors, il avait mis l’accent sur un certain nombre 
de clignotants inquiétants. A savoir, « un gonflement anormal de la dette intérieure 
et un taux de croissance en baisse ». Pour lui, nos autorités ont manqué de 
visibilité sur un certain nombre de choix. C’est ainsi que soutient-il, « en lieu et 
place de certaines infrastructures et leurs impacts sur les finances publiques, 
j’aurais donné une priorité absolue à l’énergie électrique ». Mansour Cama est 
persuadé que « la perspective économique annoncée montre que nous allons encore 
souffrir pendant longtemps d’un déficit de compétitivité qui plombe l’activité 
économique ». 
Le patron de la Cnes milite pour un débat fondateur entre le pouvoir, l’opposition 
et la société civile, et interpelle ceux qui sont à la tête du pays. Dans son 
entendement, « nous avons l’obligation de rechercher le consensus national en 
matière économique ». 
 
 
CLIN D’ŒIL D’ATEPA A KARIM ? 
Nettali, le quotidien sur le Net, a-t-il, dans son édition du mardi 28 août 2007, 
mal rapporté les paroles de Pierre Goudiaby ? On y lit que l’homme d’affaires a 
déclaré dans une interview accordée à Weekend magazine : « Karim Wade a toutes les 
qualités pour être chef d’un Etat comme le Sénégal. » Est-ce un message codé ?  
Que veut-il dire par « un Etat comme le Sénégal » ? Existe-t-il ailleurs un Etat 
comme le Sénégal ? Fait-il allusion à la superficie, la population, la culture, 
l’histoire ou la politique ? Pourquoi n’a-t-il pas dit : « Karim Wade a toutes les 
qualités pour être chef (roi) du Sénégal » ? Pas besoin d’y aller avec le dos de la 
cuillère. Seulement, chaque pays a ses particularités qui le rendent unique, ses 
réalités dont il faut bien s’imprégner avant de songer à y régner.  
D’aucuns se plaignent que l’on parle trop de Karim, mais tant qu’il y aura des gens 
pour sortir de telles énormités, il ne nous sera pas permis de les écouter sans 
répondre, de subir sans réagir, de voir le danger sans crier gare. 
Quelles sont les qualités de Karim ? Selon monsieur Goudiaby, « il est extrêmement 
intelligent et a beaucoup de compétence. » Il y a certes des demeurés au Sénégal, 
mais ce ne sont pas des gens extrêmement intelligents qui y manquent. Par ailleurs, 
on peut dire de n’importe qui qu’il est intelligent et compétent sans avoir à le 
démontrer. C’est bien trop facile comme flatterie. Sur quoi se base l’homme qui se 
dit « de la génération de l’excellence » pour louer la compétence du garçon de la « 
génération du concret » ? Le fils de tata Viviane et ses courtisans montrent les 
chantiers de l’ONACI en criant : « Voici du concret », comme s’il n’y avait jamais 
rien eu de concret dans ce pays. Et ces chantiers ne seront sûrement pas prêts dans 
les délais prévus, malgré tous les moyens mis à la disposition du prince. De plus, 
après tout le tapage médiatique et les désagréments causés au Dakarois, on en est 
arrivé à prendre la décision d’organiser l’OCI au Méridien Président, comme l’avait 
fait Abdou Diouf en 1992. Il n’y a pas à dire, Karim a beaucoup de compétence. La 
meilleure est quand Goudiaby, l’architecte, reconnait qu’il y a des problèmes, des 
dangers dans ces chantiers. Ha ! Ha ! Je me demande ce qu’on aurait eu si Karim 
n’était pas compétent. Et puis, on est homme politique ou on ne l’est pas. Il faut 
certes de l’intelligence et de la compétence, mais cela ne suffit pas. 
Atépa précise néanmoins que Karim doit d’abord faire ses preuves. Bon dieu ! Que lui 
faut-il encore comme preuves ? Que le prince fasse tomber le ciel sur nos têtes ? En 
tout cas son discours manque de clarté. Et il va plus loin en déclarant que ce qu’il 
ne souhaiterait pas qu’on colle à la peau de Karim, c’est qu’il profite d’une 
situation pour faire ses preuves. Eh bien, voyons ! Si le « banquier de Londres » 
n’était pas le fils du président de la République, aurait-on laissé le ministère de 
l’Equipement de côté pour lui confier de si importants travaux qui ne relèvent pas 
de sa « compétence » ? Lui aurait-on donné les moyens de distribuer des millions de 
francs ? 
Pour terminer, monsieur Goudiaby nous apprend que Wade-père est un travailleur qui a 
des projets à finir, mais est mal entouré, ce qui veut dire incapable de choisir ses 
collaborateurs. Et il invite toutes les compétences à se réunir autour de Góór gi 
pendant trois ans. Pendant ce temps, lui qui est excellent, démissionne de ses 
fonctions de conseiller spécial du chef de l’Etat. Allez donc y comprendre quelque 
chose. 
En tout cas, les projets des Wade feront le bonheur de certains architectes. « 
Lafañ, boroomi mbaam lay faral », dit l’adage wolof. Mais espérons que c’est 
Nattali.net qui a mal rapporté les propos de notre cher Atépa. 
Bathie Ngoye Thiam 
 
 
 
 
 
Du bien fondé des Assises nationales : Réponse à Dame Penda Mbow 
«Heureux ceux qui vivent en harmonie avec leur société.»  
Sous le prétexte du bien fondé de la tenue des Assises nationales, Dame Penda MBow 
mène un féroce combat contre les valeurs traditionnelles, culturelles et religieuses 
de la société sénégalaise.  
Tout d’abord, j’aimerai te rappeler que les fondamentaux de la société sénégalaise, 
à travers ses composantes ethniques soudano-sahéliennes, soit plus de 90% de la 
population (wolof, sérère, peul, mandingue et soninké), reposent sur le principe de 
l’inégalité sociale des individus. Sur les rives des fleuves Sénégal, Gambie et 
Niger les hommes naissent libres, mais appartiennent à des familles, à des classes 
d’ages, à des clans, à des castes, à des ordres et sont affiliés à des confréries 
religieuses. L’homme individu en dehors de toute communauté n’existe pas  
Quand tu te réfères à la Grande Charte d’Angleterre de 1215 de Jean Sans Terre, pour 
promouvoir dans notre pays l’émergence d’une citoyenneté débarrassée des pesanteurs 
«religieuses et féodales», nous nous inspirons de la Charte du Mandé qui a été 
conçue par la confrérie des chasseurs du Mandé et solennellement proclamée le jour 
de l’intronisation de Sundjata Keïta comme empereur du Mali à la fin de l’année 
1222. Cette charte a permis une division du travail entre les clans et a codifié le 
système de caste qui prévaut jusqu’à présent dans tout l’ouest africain.  
On trouve donc dans cette charte les thèmes qui seront traités plus tard dans les 
déclarations des droits de l’Homme occidentales : le respect de la vie humaine, la 
justice et l’équité, et la solidarité.  
Quand tu te réfères à la période de la Renaissance pour magnifier la «révolte» 
luthérienne ou la Réforme, ou l’individu a pu redéfinir sa relation avec l’Eglise, 
et reconquérir sa conscience par une remise en question de l’obscurantisme. Nous te 
rappelons que l’Islam au Sénégal a eu à jouer un rôle d’émancipation et de 
réhabilitation de l’individu. A la fin du XIXe siècle, après la liquidation des 
dernières résistances armées, le colonialisme français entreprit de «libérer 
l’individu», de créer de nouveaux citoyens sénégalais comme tu en rêves.  
Face à ce diabolique projet colonial de transformer les Sénégalais en des individus 
sans logiques communautaires, en rupture avec les valeurs fondamentales de leurs 
sociétés, se dressèrent des hommes de Dieu, comme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El 
Hadj Malick Sy, Seydina Limamou Laye. Ils animèrent une résistance pacifique face à 
cette campagne coloniale de conquête des cœurs et des esprits, par la formation dans 
leurs daaras - écoles de talibés-citoyens, patriote et en harmonie avec leurs 
valeurs sociétales et religieuses. Ces figures historiques religieuses avec leurs 
descendants mériteront la reconnaissance éternelle de notre Nation pour leurs œuvres 
de sauvegarde et de rédemption de notre société.  
Quand tu te réfères aux Etats-Unis dans ta quête d’une nouvelle citoyenneté, tu 
cites un «autre exemple non dénué d’intérêt pour le Sénégal». Nous nous demandons 
est-ce que tu as oublié, en tant historienne, que la Nation américaine a été fondée 
sur la rapine, le génocide des Amérindiens et la déportation et l’esclavage des 
nègres. Et que les «citoyens» amérindiens et afro-américains sont toujours parqués 
dans des ghettos et autres réserves.  
En 1776, pendant que les propriétaires d’esclaves américains rédigeaient, leur 
constitution (déniant aux indiens et aux noirs leur humanité), la Révolution toorodo 
dirigée par Thierno Souleymane Baal et l’imam Abdou Khadre Kane proclamait à la face 
du monde l’interdiction de la Traite négrière sur l’étendue du Fouta.  
Quand tu te réfères à la Révolution française pour déclarer que la «citoyenneté 
reste à construire au Sénégal. 1789 a laissé émerger un citoyen jaloux de ses 
prérogatives, prêt à se battre pour conserver son autonomie et ses droits». Que de 
crimes et d’horreurs ont été commis au nom des idéaux de cette révolution.  
L’assujettissement, l’asservissement, la non-reconnaissance des droits citoyens des 
peuples caractérisaient la politique coloniale française (Bien que nés dans la 
région de Louga, les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade furent déclarés par 
leurs parents à Saint-Louis pour ne pas vivre dans le régime de l’indigénat). A 
quand, dans cette République française si «démocratique», la pleine citoyenneté des 
gitans, des beurs, des afro-français ?  
Nous n’acceptons que la place de l’homme sénégalais soit analysée à travers ton 
spectre eurocentriste. Toutes les nations asiatiques qui ont réussi à effectuer leur 
décollage économique ont su éviter les pièges «droit de l’hommiste» de l’occident et 
de leurs suppôts.  
Dame Penda Mbow laisse-nous avec nos pesanteurs féodales et maraboutiques, nos 
ordres et castes. Nous n’avons pas besoin d’universalisme jusqu’à renier ce qui fait 
notre sénégalité.  
L’Inde a pu se développer, devenir une nation émergente, le leader mondial de 
l’informatique sans avoir à déstructurer sa société, ni renoncer à sa cosmogonie 
hindouiste et son ordre social fait de brahmanes et d’intouchables.  
Les succès économiques de la Chine sont, en grande partie, expliqués par leur retour 
à la pensée confucéenne. Ta convocation d’Assises nationales ? A quel but ? Notre 
pays n’a, comme tu l’affirmes, ni crise d’identité et de perspectives ; sa situation 
politique n’est comparable ni à celle de la Guinée, ni à celle de la Côte d’Ivoire, 
ni à celle du Niger. Les institutions sénégalaises fonctionnent normalement, il y a 
continuité du service public.  
En conclusion, nous citerons, comme toi, Barres : «Notre raison, cette reine 
enchaînée, nous oblige à placer nos pas sur les pas de nos prédécesseurs.» Nous 
aussi au Sénégal, nous avons besoin de suivre les traces de nos pères pas ceux 
d’autres pays. Pour ce faire, il faudra un puissant mouvement d’intellectuels pareil 
à ceux de l’Opus Dei qui pourra faire face aux tenants idéologiques marxistes du 
siècle dernier qui, malheureusement, contrôle encore totalement l’espace médiatique 
et universitaire sénégalais. Seule la mise en place de cette organisation pourra 
défendre notre modèle islamo-wolof, islamo-soudano-sahélien des assauts des 
cosmopolites de gauche.  
Le Dya Ogo - Amadou Bakhaw DIAW / amdiaba@yahoo.fr -  
 
 
 
 
 
 
 
 
IMPÔTS ET DOMAINES 
Les inspecteurs réclament les 123 milliards des 46 agences 
 
 
 
 
 
Par Mamadou Lamine DIEYE | SUD QUOTIDIEN | lundi 3 septembre 2007  
La tribune du premier congrès du syndicat des agents des impôts et domaines (Said) a 
servi de cadre pour ce corps d’élite de réfléchir sur la gouvernance fiscale, 
financière et foncière du Sénégal. Revendiquant un « syndicalisme citoyen » et leur 
place centrale dans la détermination de la politique fiscale nationale, ils n’ont 
pas raté le gouvernement en dénonçant vigoureusement « les 123 milliards incontrôlés 
des 46 agences créées tous azimuts » depuis l’avènement des libéraux au pouvoir. 
Deux années après la création de leur syndicat, les agents des impôts et domaines 
ont convoqué leur premier congrès samedi dernier. Autour du thème central « Quel 
syndicalisme à la direction générale des impôts et domaines ? », la famille fiscale 
et leurs invités des autres centrales syndicales du secteur formel comme informel, 
de la société civile et du Syndicat national unifié des impôts (SNI) de France, 
représenté par son secrétaire général Vincent Drôlement ont réfléchi sur l’action 
syndicale de la maison. La conception classique du syndicat le limitant à une simple 
association de défense des droits et intérêts, sociaux, économiques et 
professionnels de ses adhérents ne suffit pas. Même si, malgré les acquis 
capitalisés depuis la naissance du syndicat, la misère des agents comparés au 
traitement réservé à d’autres corps d’élites et les conditions sociales et de 
travail difficiles restent difficiles. 
À les suivre dans leur réquisitoire durant la plénière, l’action syndicale ne doit 
pas seulement être circonscrite autour de la satisfaction des revendications. Et en 
tant qu’élément clef dans le dispositif institutionnel de l’Etat et compte tenu de 
sa contribution dans ses ressources budgétaires, les agents des impôts et domaines 
prônent un « syndicalisme citoyen ». Celui-ci consiste à poser des actes pour 
préserver l’outil de travail et à jouer un rôle d’acteur de la société civile pour 
contribuer à l’essor de ce pays en ce sens que les questions d’ordre fiscal et 
domanial revêtent une certaine technicité. En sus, parce qu’ils estiment traiter de 
questions de souveraineté, ils prétendent avoir des droits qu’ils comptent 
revendiquer tout en faisant des propositions à la hiérarchie. « Personne n’est mieux 
placé que nous pour déterminer et définir la conduite des politiques fiscales du 
pays », raison pour laquelle « notre implication dans la marche du pays est un 
devoir », dira l’inspecteur principal et vérificateur à la direction des 
vérifications et des enquêtes fiscales, Cheikh Gueye. 
Aussi, le thème développé est, de l’avis de M. Sonko, « une façon pour la famille 
fiscale de réfléchir sur quelle direction générale des impôts et domaines dans un 
Etat qui se cherche et qui doit emprunter les sentiers de l’émergence avec un 
service stratégique qui doit contribuer et concourir à ses efforts ». Autrement dit, 
une façon de participer à la bonne gouvernance socio - économique et politique pour 
refonder l’Etat de droit. Et comme « pour asseoir un Etat, il faut les deux D à 
savoir les Douanes et les Domaines », un environnement de travail décent avec des 
salaires et des conditions sociales décents sont requis car « nous sommes une 
administration suspecte et exposée à la corruption et il revient à l’Etat de nous 
mettre dans de bonnes conditions sociales et de travail, notamment la promotion et 
le renforcement des capacités ». À en croire Ousmane Sonko, secrétaire général 
sortant du Said, « la réflexion a dépassé aujourd’hui le cadre stricto sensu de la 
politique fiscale pour aborder la fonction publique en général et les questions 
liées au service public ». 
Par ailleurs, suite au constat des développements extraordinaires ces dernières 
années en matière de politique fiscale, avec « un Etat qui veut accélérer la 
croissance et qui a initié un certain nombre de politiques parmi lesquelles le volet 
fiscal revêt une importance capitale, nous avons abouti à la catastrophe parce que 
la politique fiscale a été à des agences et des lois qui sont loin d’être dans 
l’intérêt du pays mais peut être dans l’intérêt de certains », a soutenu M. Sonko. 
La technicité de la fiscalité faisant qu’elle n’est pas à la portée de tout le 
monde, M. Sonko poursuivra que « des agences surgissent subitement de toutes parts 
pour conduire des politiques fiscales parce que tout simplement elles conduisent des 
politiques d’incitations à l’investissement ». Cela pose problème dans la mesure où 
« aucune expertise avérée ne sous-tend pas les actes posés et les textes votés », 
a-il poursuivi. Aussi, pour le bien du pays, il a invité à ce que « l’administration 
fiscale reprenne ses prérogatives et soit associée, consultée même si nous ne 
revendiquons pas de définir la politique fiscale qui est du ressort du gouvernement 
». 
Il trouve aberrant que ces agences, pour travailler, viennent puiser les ressources 
humaines de la Dgid et la rationalité administrative qui est même posée avec cette 
superposition inutile et budgétivore de ces 46 agences qui couvent sur un pactole 
incontrôlé de plus de 123 milliards. Et « c’est un débat citoyen et non-corporatiste 
qui ainsi posé », a-il conclu. 
 
49 ANS DES PORTEURS DE PANCARTES A SAINT LOUIS 
L’histoire syndicale et politique nationale revisitée 
 
 
 
 
 
Par Mamadou Lamine DIEYE SUD QUOTIDIEN 
Pour la première édition décentralisée de la célébration du 49ème anniversaire de 
leur association, les porteurs de pancartes ont porté leur choix sur Saint Louis, 
ancienne capitale de l’AOF et du Sénégal. Pendant les deux journées (25 et 26 août 
2007) qu’ont duré les festivités, les jeunes du 26 août 1958 qui tous octogénaires 
aujourd’hui, n’ont pas failli à leur devoir de mémoire pour revivifier l’histoire 
politique et syndicale du Sénégal. 
En choisissant feu Latyr Camara (1919-2000), syndicaliste et homme politique de 
grande renommée comme parrain et comme thème central « Syndicalisme et engagement 
patriotique », l’association des porteurs de pancartes du 26 août 1958 ont retracé 
le long processus de décolonisation du Sénégal amorcé après la seconde guerre 
mondiale. Acte historique de commémoration appartenant à tout le Sénégal, la 
cérémonie a été délocalisée cette année à Saint Louis, ville symbole dont l’histoire 
se confond avec celle du Sénégal. Le choix de Saint Louis se justifie ainsi et « 
c’est une reconnaissance du rôle qu’il a joué à travers ses élites mais surtout en 
tant que mémoire vivante de l’histoire du Sénégal de la pénétration française à 
l’indépendance », dira Amadou Ndéné Ndao, le président de l’association. Et la 
chambre de commerce de Saint Louis, qui a abrité les festivités, était trop peite 
pour accueillir tous ces hôtes venus d’horizons divers pour célébrer le parrain et 
pour honorer un devoir de mémoire. 
Les parents et amis du parrain, les illustres personnalités politiques et 
syndicales, les notabilités civiles et religieuses et les saint-louisiens dans leur 
diversité, ont répondu massivement et dans un bel élan de solidarité à cet appel de 
ceux sans qui le Sénégal ne serait pas libéré du joug colonial. L’exposé du 
professeur Oumar Gueye sur « le syndicalisme et l’ engagement patriotique » et les 
contributions des uns et des autres renseignent sur sa pertinence et son actualité. 
L’action syndicale qui s’évertue à améliorer les conditions de vie et de travail de 
ceux qui produisent les richesses sans profiter de façon équitable des retombées, 
joue un rôle capital dans l’éveil de la conscience politique et de l’engagement 
patriotique. A en croire Me Mbaye Jacques Diop, Président d’honneur de 
l’Association, « la ligne de démarcation est tenue lorsque le syndicaliste, imbu 
d’un patriotisme ardent, s’engage dans l’action publique ». Et Latyr Kamara, « 
syndicaliste engagé politiquement pour s’engager résolument dans la lutte pour la 
souveraineté nationale » en est la plus parfaite illustration. En effet, il a été 
d’abord un pur produit du mouvement syndical pour devenir par la suite un homme 
politique d’envergure, un diplomate de carrière, un homme d’Etat émérite, tout en 
restant un homme entier selon les témoignages de ses collègues présents. 
Cheikh Dembo Kamara, au nom de la famille du parrain, n’en dira pas moins que les 
contemporains de son oncle qui a consacré ses 81 ans au service exclusif de son 
pays, des siens, des opprimés et des causes justes. Aussi, deux jours durant, les 
porteurs de pancartes ont revisité l’histoire politique et syndicale du pays. Un 
devoir de mémoire qu’ils se devaient d’accomplir pour porter à l’attention des 
jeunes générations l’action des 65.000 jeunes « sujets citoyens » et des 
organisations politiques significatives d’alors, qui ont osé défier le Général 
Charles de Gaulle de Yoff à la place Protet pour « lui réclamer de manière sonore et 
visible l’indépendance ou le Jott Sa Reew, mot banni du vocabulaire officiel mais 
non du vocabulaire politique et mitant ». C’est ainsi que de l’instauration du 
régime de la Loi cadre instauré en 1957, conférant aux territoires d’Outre Mer 
l’autonomie interne, aux événements du 26 août 1958 en passant par le rôle des 
partis politiques, des syndicats et des mouvements de masses mais aussi la naissance 
du nationalisme africain, la place centrale des événements du 26 août 1958 pour 
l’indépendance du Sénégal a été davantage prise d’assaut. 
Dans le souci de perpétuer l’œuvre historique entreprise par les porteurs, par les 
jeunes, le comité saint louisien d’organisation de la commémoration du 49ème 
anniversaire est devenu le premier Comité régional de l’association nationale des 
porteurs de pancartes avec Massamba Niang comme Président d’honneur et Abdoulaye 
Ngom comme secrétaire exécutif. La mise en place des comités des autres régions du 
Sénégal va se faire progressivement car « comme la France qui a sa révolution 
Française qui est célébrée depuis 1789, la flamme ne doit pas s’éteindre, elle doit 
être entretenue par chaque sénégalais », a estimé M. Diop. Il informera que le 
cinquantenaire de la commémoration, qui aura lieu l’année prochaine à Dakar, sera 
célébrée avec toute la portée et la symbolique requise car ce sont « les noces d’or 
de l’Association ». Elle sera internationalisée et verra la participation des pairs 
Africains. 
Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
« Nous vivons dans une situation de précarité » 
dimanche 2 septembre 2007, par Nettali /  
Nettali - Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal 
(Cnes), M. Mansour Cama est formel. Dans une interview accordée au magazine 
spécialisé sur les questions économiques ‘’Réussir’’ de ce mois (numéro qui sera 
dans vos kiosques dès lundi), le patron de la Cnes tire la sonnette d’alarme. Selon 
M. Cama, le Sénégal se trouve dans une situation de précarité. 
Pour Mansour Cama, « le gouvernement doit voir comment baisser la fiscalité, quitte 
à réduire son train de vie en attendant des lendemains meilleurs ». Mansour Cama se 
veut clair : « il appartient à l’Etat de faire sa cure et permettre ainsi de 
répartir la charge de la demande sur tout le corps social ». Non seulement, indique 
le patron de la Cnes, le déficit public a augmenté, mais il y a qu’au plan 
macro-économique, les chiffres indiquent « que l’inflation est sortie du cadre dans 
lequel nous avions réussi ces dernières années. Toutes choses qui font dire à 
Mansour Cama que le Sénégal est dans une situation de précarité. Pour faire face à 
la situation, il appelle l’Etat, le patronat et les syndicats à discuter et voir 
comment gérer cette situation. « Chaque décision peut avoir un impact important. 
Pendant que l’Etat subventionne ou renonce à des recettes douanières, les prix 
augmentent. La démarche est-elle payante ? C’est pourquoi, je dis qu’il faut une 
conjonction d’attitudes de toutes les parties prenantes ». 
Pourtant, soutient le président de la Cnes : « Le Sénégal n’a jamais eu autant de 
recettes fiscales que ces dernières années. D’abord par l’élargissement, mais aussi 
le poids de la Tva. Pas moins de 30% des recettes avec un taux qui pose problème 
dans certains secteurs comme le tourisme. Donc sur ce plan, l’Etat est très 
performant et les chiffres le montrent. Même si aussi, comme toujours, il y a un 
pendant, car si la Douane enregistre autant, c’est parce que le Sénégal est un 
importateur net du fait que nous ne produisons pas assez. C’est le revers de la 
médaille. Par contre, là où il y a des inquiétudes avérées d’ailleurs, c’est 
l’inflation qui augmente de même que le déficit budgétaire ». Mansour Cama ajoute 
que lors de l’assemblée générale annuelle de la Cnes, en décembre 2006, et devant 
Macky Sall, le Premier ministre d’alors, il avait mis l’accent sur un certain nombre 
de clignotants inquiétants. A savoir, « un gonflement anormal de la dette intérieure 
et un taux de croissance en baisse ». Pour lui, nos autorités ont manqué de 
visibilité sur un certain nombre de choix. C’est ainsi que soutient-il, « en lieu et 
place de certaines infrastructures et leurs impacts sur les finances publiques, 
j’aurais donné une priorité absolue à l’énergie électrique ». Mansour Cama est 
persuadé que « la perspective économique annoncée montre que nous allons encore 
souffrir pendant longtemps d’un déficit de compétitivité qui plombe l’activité 
économique ». 
Le patron de la Cnes milite pour un débat fondateur entre le pouvoir, l’opposition 
et la société civile, et interpelle ceux qui sont à la tête du pays. Dans son 
entendement, « nous avons l’obligation de rechercher le consensus national en 
matière économique ». 
Les politiques sur le chemin des Etats-Unis d’AfriqueLes Etats-Unis d’Afrique, 
appelés dans tous leurs vœux par les peuples africains, exigent des mutations 
nécessaires pour l’avènement d’un monde nouveau. Celles-ci sont en passe de ne 
laisser aucun secteur en rade aussi bien dans leurs ruptures de fond que de forme. 
C’est en cela que l’espace de vie des hommes politiques ou autres politiciens de 
même que ceux qui l’animent doit connaître des évolutions notoires. Car l’Afrique de 
demain ne saurait s’accommoder de démocratie sans acteurs, autrement dit d’hommes 
qui ne seraient pas à la hauteur des attentes d’un continent résolument engagé vers 
la résolution urgente de ses problèmes de développement. Des secteurs vitaux de la 
société africaine ayant déjà réfléchi sur leurs modalités de contribution à 
l’émergence d’une Afrique bâtie sur une pensée harmonisée et intégrative de 
l’ensemble de nos différences.  
Dans la même foulée, il apparaît nécessaire de réfléchir à une charte africaine 
d’éthique politique. Celle-ci, adoptée à la suite de rencontres et de forums 
intenses, serait à coup sûr un début de réponse à la dégradation des mœurs 
politiques et, partant, une voie de réhabilitation de l’image des acteurs. C’est 
dire que toutes les voies de solution doivent être empruntées pour arriver au 
résultat escompté. Il s’agira sans doute de faire un diagnostic sans complaisance du 
mal politique sous ses symptômes aussi divers que variés, à savoir la démagogie, la 
gabegie, le clientélisme, le parjure idéologique, pour ne citer que ceux-là. La 
propension à la violence et les conflits engendrés, voire alimentés par les 
politiciens seront des obstacles à la réalisation de cette Afrique que nous voulons 
‘un des cœurs du monde’. Les hommes politiques auront la lourde mission de renaître 
sous forme de personnages dignes de respect et doués d’un sens élevé de l’honneur. 
Le manque de vraies icônes politiques, au sens noble du terme, a contribué à faire 
sombrer maintes jeunesses d’Afrique avides de politique.  
L’ère du politique ou du politicien ‘marchand d’illusions’ doit être révolue à la 
faveur de l’avènement d’une pratique politique réconciliée d’avec les valeurs 
africaines pures, socle d’une approche hautement différenciée. Aucun Etat ne devrait 
songer, dans ce renouveau africain, à un apport en deçà des valeurs. Ce dont il sera 
question, c’est justement d’un faisceau de valeurs dont les uns et les autres 
pourront s’inspirer pour s’améliorer. Pour cela, il urge chez ceux-là qui vivent de 
politique ou se réclament de ce monde de se débarrasser de certaines pratiques 
jurant d’avec la morale et le sens élevé du civisme. Lorsque, finalement, des 
représentants africains devront parler, non pas pour leurs pays propres, mais d’une 
seule et même voix pour la défense d’une cause dite africaine, il faudrait qu’eux, 
tous, soient animés d’un même idéal. C’est en cela qu’il s’avère nécessaire de 
tendre vers la promotion de valeurs en partage. Le ‘Diom’, la ‘Kersa’, le ‘Njumb’, 
le ‘Doylu’, entre autres, pourraient bien en faire les objets.  
Dans cette entreprise, ne seraient pas en reste les peuples d’Afrique le plus clair 
du temps assujettis au trafic d’influence et victimes de détournement de conscience 
et d’abus de confiance de la part d’hommes qui n’ont de soucis que pour leur 
carrière et leurs comptes bancaires. En effet, l’exigence des électeurs ou mandants, 
en termes de qualité de prise en charge de leurs préoccupations, doit davantage être 
une réalité se formalisant d’une feuille de missions dont les résultats seraient 
quantifiables. L’élu sera alors jugé à l’acte. De même, les militants ou 
sympathisants de partis politiques devraient cesser d’apparaître comme moutons de 
panurge, exigeant de leurs dirigeants plus de démocratie, moins de paternalisme et 
un sens plus élevé de moralité pour prétendre accéder aux commandes.  
En définitive, il serait prétentieux de vouloir cerner les contours d’un sujet aussi 
vaste que la mutation nécessaire des politiques de tous bords sur le chemin de 
l’érection des Etats-Unis d’Afrique. Avons-nous tout juste voulu entrevoir les 
espérances de l’Afrique de demain en attirant ‘nos attentions’.  
Toutefois, l’Afrique de demain naîtra de politiques porteuses d’idées et de pensées 
neuves capables d’émergence. Ensemble changeons en mieux pour que l’Afrique - Une - 
ne soit pas une perpétuelle utopie d’intellectuels !  
Elhadji Babacar MBENGUE Chargé des Examens à l’Iden de Dakar-Médina  
elhadjibabacarm@hotmail.com  
Immigration clandestine : Un véritable aveu d’échec Ngor, se confiant à moi, me dit 
: “Tukki taxna tekki”. J’y crois autant que ces impénitents clandestins destinés à 
mourir en haute mer loin du regard tendre de la mère, dont le cœur battrait la 
chamade devant leur dernier cri agonissant qui se mêle tristement au grondement 
assourdissant des vagues. J’y tiens mordicus comme à la prunelle de mes yeux et rien 
ne pourra me détourner de la décision que j’ai irrévocablement prise d’aller vers 
d’autres cieux, car c’est l’unique solution qui me reste pour donner sens à ma vie 
et à toutes celles qui s’y attachent. Par les océans ou par le ciel ou bien par la 
forêt, j’irai. Je veux être affranchi de ma situation de pauvreté, celle que j’ai 
héritée de mes parents, lesquels l’ont héritée des leurs. Halte à la souffrance, à 
la pauvreté chronique qui semble suivre l’ordre chronologique, à travers le temps, 
de la lignée à laquelle j’appartiens. Vivoter, j’en ai marre, mourir, je préfère. 
Certes, j’ai bien vu montrer à la télé des hommes ayant péri, qui sont rejetés par 
la mer et accueillis dans un concert d’essaim de mouches en plein air, tandis que 
d’autres ont été croqués à belles dents par les requins affamés de viande humaine, 
mais ça me laisse de marbre. Il faut que je parte autant de fois que je serai objet 
de rapatriement.  
Voilà des propos d’une sincérité naturelle dictés par une conviction profonde et 
sournoise pour autant qu’ils semblent bizarres sous le regard de celui qui se situe 
à cent mille lieues de ce que son auteur éprouve. Pensez-vous qu’un postulat selon 
lequel ’tukki taxul tekki’ aussi pauvre d’arguments qu’il n’a de sens, peut parvenir 
à retenir les jeunes et les fixer dans leurs terroirs respectifs ? En tout cas, des 
jeunes comme ceux du village de Toby Diop, à 2 km de Kébémer sur la route de Darhou 
Mousty ou du village de Marandan dans la communauté rurale de Sakar (département de 
Sédhiou) sur l’axe Djindé - Kolda, ne seront pas, avec ce langage simpliste, 
disposés à croire à un tel échafaudage d’hypothèses fondées autour d’un vain mot. Ce 
sont des villages qui empestent le confort et le luxe moderne sous le charme 
mirobolant desquels tombe irrésistiblement tout visiteur venant d’autres horizons.  
L’immigration, telle une religion, les jeunes continueront à y croire jusqu’à ce que 
l’Afrique n’en contienne plus. La seule thèse que les jeunes cautionnent est celle 
selon laquelle ‘Tukki taxna tekki’, car seule cette dernière a pu recueillir 
l’assentiment de témoignages concordants en sa faveur. Ce sont des jeunes dans la 
ferveur du voyage dont l’intention a déjà dessiné un but à atteindre et mobilisé des 
raisons d’agir. Face à cette situation précise, criante de vérité et inquiétante, 
les autorités chargées de la question de l’immigration clandestine ont apporté une 
réponse inopérante parce que faisant abstraction de paramètres physologiques 
incontournables.  
Pour faire tomber ce phénomène en déliquescence, il est important de saisir 
l’importance de l’illusion collective d’abord et individuelle ensuite, qui hante ces 
jeunes à l’image d’un adepte qui prend son marabout pour un Prophète. C’est là qu’il 
faut commencer si l’on veut renverser la vapeur. Si l’on désire sans tricherie 
aucune retourner les jeunes comme une crêpe, les dissuader de leur objectif, 
nettoyer de leurs cerveaux les espoirs corrompus, il faut une politique de jeunesse 
solide au-delà des frontières du Pac (Parents, amis, connaissance). Montrer à ces 
jeunes que la réalité n’est pas cette apparence qu’ils ont vue ensemble et vers 
laquelle ils convergent, certes ce n’est pas chose aisée, mais il est de l’ordre du 
possible. Nier la réalité reluisante se trouvant ailleurs en leur faisant croire 
autre chose n’est pas la clé de la solution.  
Souleymane LO Elève inspecteur en Intervention communautaire  
Consultant-Mobilisation sociale, Enea/ Département Eda  
Mail : julessouleymanelo@yahoo.fr  
 
 
Ngor, se confiant à moi, me dit : “Tukki taxna tekki”. J’y crois autant que ces 
impénitents clandestins destinés à mourir en haute mer loin du regard tendre de la 
mère, dont le cœur battrait la chamade devant leur dernier cri agonissant qui se 
mêle tristement au grondement assourdissant des vagues. J’y tiens mordicus comme à 
la prunelle de mes yeux et rien ne pourra me détourner de la décision que j’ai 
irrévocablement prise d’aller vers d’autres cieux, car c’est l’unique solution qui 
me reste pour donner sens à ma vie et à toutes celles qui s’y attachent. Par les 
océans ou par le ciel ou bien par la forêt, j’irai. Je veux être affranchi de ma 
situation de pauvreté, celle que j’ai héritée de mes parents, lesquels l’ont héritée 
des leurs. Halte à la souffrance, à la pauvreté chronique qui semble suivre l’ordre 
chronologique, à travers le temps, de la lignée à laquelle j’appartiens. Vivoter, 
j’en ai marre, mourir, je préfère. Certes, j’ai bien vu montrer à la télé des hommes 
ayant péri, qui sont rejetés par la mer et accueillis dans un concert d’essaim de 
mouches en plein air, tandis que d’autres ont été croqués à belles dents par les 
requins affamés de viande humaine, mais ça me laisse de marbre. Il faut que je parte 
autant de fois que je serai objet de rapatriement.  
Voilà des propos d’une sincérité naturelle dictés par une conviction profonde et 
sournoise pour autant qu’ils semblent bizarres sous le regard de celui qui se situe 
à cent mille lieues de ce que son auteur éprouve. Pensez-vous qu’un postulat selon 
lequel ’tukki taxul tekki’ aussi pauvre d’arguments qu’il n’a de sens, peut parvenir 
à retenir les jeunes et les fixer dans leurs terroirs respectifs ? En tout cas, des 
jeunes comme ceux du village de Toby Diop, à 2 km de Kébémer sur la route de Darhou 
Mousty ou du village de Marandan dans la communauté rurale de Sakar (département de 
Sédhiou) sur l’axe Djindé - Kolda, ne seront pas, avec ce langage simpliste, 
disposés à croire à un tel échafaudage d’hypothèses fondées autour d’un vain mot. Ce 
sont des villages qui empestent le confort et le luxe moderne sous le charme 
mirobolant desquels tombe irrésistiblement tout visiteur venant d’autres horizons.  
L’immigration, telle une religion, les jeunes continueront à y croire jusqu’à ce que 
l’Afrique n’en contienne plus. La seule thèse que les jeunes cautionnent est celle 
selon laquelle ‘Tukki taxna tekki’, car seule cette dernière a pu recueillir 
l’assentiment de témoignages concordants en sa faveur. Ce sont des jeunes dans la 
ferveur du voyage dont l’intention a déjà dessiné un but à atteindre et mobilisé des 
raisons d’agir. Face à cette situation précise, criante de vérité et inquiétante, 
les autorités chargées de la question de l’immigration clandestine ont apporté une 
réponse inopérante parce que faisant abstraction de paramètres physologiques 
incontournables.  
Pour faire tomber ce phénomène en déliquescence, il est important de saisir 
l’importance de l’illusion collective d’abord et individuelle ensuite, qui hante ces 
jeunes à l’image d’un adepte qui prend son marabout pour un Prophète. C’est là qu’il 
faut commencer si l’on veut renverser la vapeur. Si l’on désire sans tricherie 
aucune retourner les jeunes comme une crêpe, les dissuader de leur objectif, 
nettoyer de leurs cerveaux les espoirs corrompus, il faut une politique de jeunesse 
solide au-delà des frontières du Pac (Parents, amis, connaissance). Montrer à ces 
jeunes que la réalité n’est pas cette apparence qu’ils ont vue ensemble et vers 
laquelle ils convergent, certes ce n’est pas chose aisée, mais il est de l’ordre du 
possible. Nier la réalité reluisante se trouvant ailleurs en leur faisant croire 
autre chose n’est pas la clé de la solution.  
Souleymane LO Elève inspecteur en Intervention communautaire  
Consultant-Mobilisation sociale, Enea/ Département Eda  
Mail : julessouleymanelo@yahoo.fr  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 8.09.2007
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