LES ETATS GENERAUX
SITUATION DU MONDE RURAL
L’évêque de Thiès demande des états généraux
Par APS | | lundi 4 février 2008
L’évêque de Thiès Jacques Sarr a plaidé dimanche à Diourbel pour la tenue ’’dans les plus brefs délais’’ des états généraux du monde rural e insistant sur ’’l’urgence et la nécessité’’ d’une telle rencontre.
’’Il faut absolument que le Sénégal se penche sur une politique agricole. Il ne s’agit pas de rester là à rafistoler, à compter sur la pluie éventuelle. Il nous faut aussi chercher une politique agricole’’, a dit à la presse le chef religieux après avoir présidé une messe.
’’On nous parle des états généraux de ceci, de cela, de dialogue social et politique, mais il nous faut aussi les états généraux du monde rural’’, a notamment déclaré Jacques Sarr.
Ces dernières semaines, de nombreuses organisations paysannes ont lancé des appels au gouvernement pour la fourniture aux paysans et aux éleveurs de vivres de soudure, pour faire face aux conséquences des mauvaises récoltes et des campagnes de commercialisation infructueuses.
Selon ces structures, le monde rural va vers ‘’d’énormes difficultés alimentaires’’ si les vivres de soudure ne sont distribués au plus tard entre les mois de janvier et février. Pour Jacques Sarr, ’’le monde rural est en déconfiture et on ne sait plus où donner de la tête’’. Aujourd’hui, a-t-il indiqué, ’’il s’agit d’inviter les ruraux à s’organiser davantage, à se prendre en charge pour qu’on les entende et qu’on les écoute’’. L’évêque de Thiès a souligné que ces états généraux pouuraient être l’occasion d’un dialogue avec le monde rural qui a besoin de réconciliation.
Jacques Sarr a relevé que les derniers hivernages n’ont pas été bons, avec des récoltes qui n’existent et une campagne arachidière, principale source de financement des ruraux, ’’dévaluée’’.
Interpellé sur la tenue à Dakar du prochain sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) l’évêque a dit que cette rencontre sera celle des croyants même si les questions qui y seront abordées seront pas seulement des questions religieuses mais sociales, culturelles, politiques et économiques. Il a prié pour le bon déroulement de cette rencontre ’’pour le bien des peuples’’ avant de se féliciter de la collaboration et du soutien des autorités administratives et religieuses à la mission et aux œuvres de l’église dans le Baol.
Endettement du Sénégal : La dette publique augmente de 157,2 milliards entre 2006 et 2007
Estimée en 2006 à 1 002,7 milliards, la dette publique du Sénégal est passée à 1 179,86 milliards de francs Cfa, au 31 décembre 2007. Elle connaît ainsi une hausse de 157,2 milliards de francs, selon les dernières statistiques fournies par le rapport sur l’analyse de la viabilité de la dette publié en janvier 2008 par le Comité national de politique économique (Cnpe) que préside la Direction de la prévision des études économiques (Dpee).
La dette publique du Sénégal a enregistré une augmentation de 157,2 milliards de francs Cfa. Estimée à 1 002,7 milliards en 2006, elle est passée à 1 179,86 milliards de francs Cfa, soit 22,1 % du produit intérieur brut (Pib), au 31 décembre 2007. Ces statistiques sont contenues dans le rapport sur l’analyse de la viabilité de la dette publié en janvier 2008 par le Comité national de politique économique (Cnpe). D’après ledit rapport, cette dette se répartit en 912,76 milliards de francs Cfa de dette extérieure et 267,1 milliards de francs Cfa de dette intérieure. Cette hausse de 15,4 % entre ces deux dernières années résulte de celle de 68,7 % de la dette intérieure et de 5,6 % de la dette extérieure.
La même source estime à 912,8 milliards de francs Cfa l’encours de la dette publique extérieure au 31 décembre 2007, dont plus de la moitié est de source multilatérale. La dette multilatérale représente 58,9 % du total contre 82,9 % en 2004. Le groupe de la Banque mondiale (Bm) représente la proportion la plus importante de cette dette multilatérale avec 343,0 milliards de francs Cfa, soit près de 64 %, selon le rapport du Cnpe. Ensuite, viennent par ordre d’importance, le groupe de l’Opep/Badea/Bid (72,3 milliards de francs Cfa) et le groupe de la Banque africaine de développement (42,4 milliards de francs). Ces trois groupes représentent 58 % de la dette multilatérale du Sénégal.
S’agissant de la dette bilatérale, le Cnpe estime à 371,52 milliards de francs Cfa l’encours, soit 40,7 % de la dette totale. Il est composé essentiellement de la dette vis-à-vis du groupe des pays arabes (62,8 % de la dette bilatérale). Quant à la dette commerciale (crédits à l’exportation), elle représente moins de 1 % de la dette extérieure totale avec 3,33 milliards de francs Cfa. En ce qui concerne la dette publique intérieure, elle représente en moyenne environ 10 % de la dette publique totale sur la période 1996-2007, selon le Cnpe. Sa part a enregistré une baisse continue de 1996 à 2005, passant de 11,1 % de la dette publique totale à 7,3 %. En 2006 et 2007, elle a enregistré une hausse progressive pour représenter respectivement 15,5 % et 22,6 % de la dette publique totale en raison de la réduction significative de la dette publique extérieure dans le cadre de l’initiative Iadm, mais également de l’intervention plus marquée de l’Etat sur le marché financier interne.
Selon le rapport sur l’analyse de la viabilité de la dette, l’encours de la dette publique intérieure a connu une baisse en moyenne annuelle de 3,9 % entre 1996 et 2004. En 2005, 2006 et 2007, il a enregistré des hausses respectives de 2,3 %, 3,3 % et 68,7 % du fait principalement de l’émission plus régulière de bons de trésor et d’emprunt obligataire durant cette période. En 2007, l’encours de la dette publique intérieure est estimé à 267,1 milliards, dont 77,7milliards de bons du trésor et 147,6 milliards d’emprunts obligataires, selon document.
Détérioration des marges d'endettement : Le Cnpe préconise la prudence dans la gestion budgétaire
Le Sénégal est dans une bonne position pour rechercher de l’argent. Mais il devra faire très attention dans la gestion des fonds acquis. Et pour ce faire, le Comité national de politique économique (Cnpe) a pris les devants. Pour faire face à la détérioration des marges d’endettement, il suggère une prudence dans la gestion budgétaire. ‘L’analyse de la dette publique du Sénégal montre qu’elle est viable à moyen et long terme suite notamment aux allégements obtenus dans le cadre des initiatives Ppte (Pays pauvres très endettés) et Iadm (Initiative d’allègement de la dette multilatérale) dans la mesure où les efforts du gouvernement au cours des derrières années sont maintenus ou améliorés. Ainsi, le Sénégal se retrouve dans une situation favorable qui lui confère une importante marge de manœuvre dans la recherche de nouveaux financements. Cependant, il est important de noter que les marges d’endettement se détériorent progressivement dans tous les cas de figure ; ce qui suggère une prudence dans la gestion budgétaire’, préconise-t-il dans son rapport sur l’analyse de la viabilité de la dette publié en janvier 2008.
‘En effet, avec une situation économique similaire à celle de 2006 (une croissance économique voisine de 2 % et un déficit public autour de 6 % du Pib), la viabilité de la dette publique est remise en question en moins de dix ans’, ajoute cette structure que préside la Direction de la prévision des études économiques (Dpee). Aussi le Cnpe suggère-t-il aux autorités de prendre des mesures de politique d’endettement. Parmi lesquelles il recommande principalement de poursuivre la politique de nouveaux financements extérieurs qui donnait jusqu’ici la priorité aux dons et aux prêts concessionnels, de chercher la concessionnalité pour les emprunts des entreprises publiques, etc.
Ndakhté M. GAYE
Can 2008 : Notre défaite n’est pas que sportive !
Après la débâcle que vient d’enregistrer notre football, les Sénégalais se posent moult questions, et le premier d’entre eux en vient à émettre l’idée d’organiser des assises nationales. La défaite que Sénégal vient d’essuyer en terre ghanéenne n’est pas que sportive. Notre équipe nationale aurait été éliminée autrement, parce que battue seulement sur le terrain, sans s’être donné en spectacle, nul n’aurait éprouvé le sentiment actuel le mieux partagé au Sénégal. Mais voilà : nos footballeurs, parce qu’ils avaient eu un parcours brillant en 2002, se croient tout permis. Pis, nous autres Sénégalais avons tout permis à cette équipe. Comme frappés d’un manque de référence, les Sénégalais font montre d’une permissivité coupable à l’égard de tout ce qui touche aux ‘Lions’ du football.
Sait-on combien de personnes ayant fait la prison pour des questions liées à l’argent public figurent dans l’encadrement actuel de l’équipe nationale ? En termes de pourcentages, ils font la majorité de l’encadrement. Combien de scandales, liés aux mœurs, ont jalonné le parcours sportif de l’équipe nationale ces dernières années ? Il y en a trop, malheureusement.
Une réclame publicitaire dans les rues de Dakar expose ce qu’elle appelle la ‘Diouf attitude’. Rien n’est normalement plus contre-productif qu’une telle affiche, dans le contexte sénégalais de ces dernières années. Pourtant, dans la réalité, un tel message est porteur, et ses concepteurs ont eu raison de l’inventer, puisque le personnage affiché subjugue les foules. Cela, malgré ses frasques innombrables et bien connues. La vertu n’est plus une qualité au Sénégal, et ce n’est pas seulement avec le sport que cela se vérifie. Tout cela pour dire que, plus qu’un jeu, le sport en général, le football en particulier, est d’abord œuvre militante lorsqu’on devient représentant de la nation en la matière.
Le mauvais exemple vient d’en haut, hélas. Combien de dirigeants actuels du football font preuve de sacerdoce, de militantisme désintéressé, uniquement préoccupés par la satisfaction de faire remporter des trophées au pays ? Ils sont très peu nombreux. On assiste aujourd’hui à une professionnalisation de la fonction de dirigeant sportif qui ne peut mener qu’à des campagnes désastreuses comme celle de Tamalé. On se fait dirigeant sportif pour se mettre en position de récolter beaucoup d’argent. Trop nombreux sont ceux qui, en dehors de leurs activités dans les instances de direction, ne peuvent revendiquer aucune autre fonction rémunératrice. Presque tous, ils gagnent plus par cette position que par une quelconque autre activité. Avec de tels dirigeants, il ne faut rien espérer.
Notre pays regorge pourtant de personnalités à l’abri du besoin, jamais impliquées dans des indélicatesses, pour qui l’argent du football représente du menu fretin, et certainement prêtes à s’investir et à investir leurs biens. Pour la gloire du Sénégal et la jouissive satisfaction que leur procureraient les victoires sportives du Sénégal. Point n’est besoin de noms, pour se faire une idée de ces personnalités-là. A la place de quoi, on a vu des gens sortis de l’ombre, qui n’ont jamais eu d’activité sportive, pour certains bien connus des services de police étrangers de lutte contre la drogue, mis à des postes de responsabilités dans l’encadrement de l’équipe nationale d’où ils tirent de substantielles commissions.
Ibrahima CISSE Consultant en Informatique Rue des Grands Hommes Saint-Louis bandfati@yahoo.fr
Equipe nationale de football : Changement d’hommes et de méthodes
C’est dans l’amertume que je m’adresse aux Sénégalais.
Chers compatriotes, à l’image de la prestation, je dirai de la mésaventure des Lions de football lors de cette Can 2008 au Ghana, il urge de réfléchir et de repenser le football sénégalais.
Pourtant, la défaite des Lionnes de basket face aux Maliennes, tout récemment, était un signe annonciateur de la déroute de l’Equipe nationale de football. Le sport, dans son ensemble, va mal. Les enseignements sont généralement d’ordre structurel et managérial.
Tous les moyens financiers ont été mis en œuvre pour remporter cette coupe tant attendue par l’ensemble des Sénégalais, mais le résultat livré par nos Lions à Tamalé et à Kumasi vient de prouver encore une fois que le sport en général, plus particulièrement le football, souffre.
Mais où se trouvent les racines du mal qui mine et gangrène notre sport national ?
Si nous interrogeons l’histoire, vous conviendrez avec moi sans risque de nous tromper que les structures, infrastructures et autres moyens de fonctionnement font défaut, avec un seul stade national indigne du nom, pour ne pas citer le stade Léopold Sédar Senghor. Le football à la base tarde à prendre son envol avec des écoles et clubs de formation en manque criard de moyens et de compétitions. Un championnat de football morose et monotone qui passe inaperçu aux yeux de la population sportive.
Des Navétanes, qui malgré leur cachet et engouement populaires n’arrivent pas à donner un souffle ou du sang neuf à ce championnat ou à l’équipe nationale qui continue de favoriser les expatriés plus communément appelés professionnels.
Des professionnels sélectionnés en équipe nationale en fonction de leurs clubs ou de leurs prestations, à l’instar de Mamadou Niang élu meilleur sportif 2007 par la presse sportive sénégalaise et à juste raison, pour ses prouesses sous le maillot de l’Olympique de Marseille, plus important pour lui. Les entraîneurs étrangers mis à part Bruno Metsu, continuent de nous assèner des coups de poignard dans le dos au moment où l’expertise locale pouvait réussir avec les moyens mis à la disposition de ces «toubabs».
Les joueurs de la bande à El Hadji Diouf restent toujours dans leur nuage de l’aventure malienne et nipponne de 2002. L’heure du changement avait sonné comme les experts du football l’ont annoncé depuis Tunisie 2004. Donnons la chance à la nouvelle génération en l’occurrence Moustapha Bayal Sall et compagnie. La préparation des joueurs avant les grandes compétitions ne va se réaliser qu’avec un staff technique et une fédération de football aptes à mettre en place un programme ambitieux dans le professionnalisme et la rigueur. L’intérêt général devra primer sur les querelles internes de la Fédération qui sapent parfois le moral des joueurs, sous le silence coupable des autorités qui peinent à prendre leurs responsabilités. Le favoritisme, le copinage, le manque de patriotisme et le désordre dans la Tanière ont fini de plonger notre football dans le désarroi et le gouffre le plus profond.
Le 12e Gaïndé se désolidarise petit à petit de son équipe, mais continue toujours de croire au miracle ou à l’impossible. Il est grand temps de poursuivre la vérité jusque dans son dernier retranchement, pour chasser le démon de la fatalité et de la résignation et organiser enfin des Assises du football avec les experts nationaux, de la Diaspora et tous les principaux acteurs.
L’expérience de cette Can 2008 matérialisée par la lâche démission de Henryk Kasperszack qui a été victime de ses choix tactiques et de son onze de départ, un staff technique inerte, des joueurs qui n’ont aucun respect de nos couleurs nationales, la liste n’est pas exhaustive, constitue un déclic pour remettre le navire à flots. Des stades modernes dans toutes les capitales régionales, un championnat de football professionnel, des clubs de formation assistés et subventionnés par l’Etat, des Navétanes bien structurés dans le but de favoriser la promotion des talents cachés, une Equipe nationale et une Fédération de football respectivement sélectionnée et élue dans l’objectivité et la transparence, sont les conditions primordiales et nécessaires pour remporter enfin une coupe d’Afrique des nations, voire le Mondial.
Khylla DIEYE / dieye74khylla@yahoo.fr
Le déclin de notre football : Comment redresser la barre ?
Il est des moments dans la vie d’une nation où l’introspection et la réflexion doivent prendre le dessus sur les réactions à fleur de poil : notre équipe nationale de football manque d’âme depuis plusieurs années (2002?), et ses résultats étaient plus le fait de la qualité individuelle de quelques joueurs au cours d’un match (voire de la bourde de nos adversaires) plutôt que de la qualité de son jeu.
Une équipe doit dégager une forte personnalité et inspirer le respect voire la crainte (au sens machiavélique du terme) à ses adversaires pendant 90 minutes. Il ne faut pas confondre une sélection nationale de joueurs fussent-ils talentueux et une équipe nationale. Un regard en arrière : pendant les éliminatoires de cette Can 2008, nous nous sommes fait battre par le Burkina contre toute attente. Nous avons peiné contre plusieurs équipes sans fond de jeu convaincant. Pendant les matchs préparatoires, nous avons été laminés par le Maroc 3-0 ! Notre seule réaction, c’était un match amical. Osons nous regarder dans le miroir pour nous rendre compte que cette sélection nationale-là, a atteint son apogée depuis 2002 et glisse tranquillement au déclin, inexorablement.
Peut-on construire un football performant sans une politique de formation et de développement sur le plan local ? Si oui, peut-on gagner des matchs sans une préparation digne de ce nom et l’apport visible, sans délai, de la vision technique de l’Entraîneur ? Imaginons ce qu’aurait dit Feu Mawade Wade après le match d’hier ! Notre sport est moribond : aucun résultat en basket, en football et en athlétisme, pour ne citer que ces disciplines qui n’ont pas toujours donné satisfaction, soit au résultat, soit dans la qualité de leurs prestations. Seuls les arts martiaux brillent, parce que certainement, évoluant hors des lampions des intérêts immédiats, ce qui permet à ses dirigeants de ne compter que sur eux-mêmes par la formation et la rigueur.
Arrêtez la honte et la déception déversées sur ces milliers de jeunes qui, à défaut d’un quotidien radieux, ne manifestent leur sentiment d’appartenance à la citoyenneté sénégalaise qu’à travers le sport. Si on leur ôte cette dernière bouée, ne jurons de rien de leur attachement civique à ce Sunugal dans des moments difficiles. De grâce, pas d’états généraux du football ou du sport ! Les solutions sont simples, mais demandent de l’audace, une vision, de la patience et une dépolitisation.
Par exemple, pourquoi s’entêter à organiser un championnat national de football si les Navétanes (championnat populaire) mobilisent mieux l’affection des supporters, dégagent une meilleure qualité de jeu et intéressent de plus en plus les médiats et annonceurs.
Alors, une solution innovante pourrait consister, pour la saison 2008/2009, de structurer un championnat régional populaire dans toutes les régions du Sénégal, suivi d’une Ligue des champions regroupant les meilleures équipes de chaque région (par exemple 16 au total), en modulant le nombre des équipes participant in fine à cette ligue en fonction du nombre de licenciés de chaque région. En s’inspirant de Ligue des champions en Europe, des poules seraient créées (par exemple 4) avec des rencontres en aller/retour. Les 4 premières équipes de chaque poule se rencontreraient en éliminatoires directes en demi-finale et en finale. Cette formule permettrait de maintenir une base populaire, tout en garantissant un championnat d’élite.
Pour l’Equipe nationale, revenons à l’orthodoxie et non au coup de poker ! Bâtir une équipe nécessite de la cohérence dans le choix des joueurs et celui de l’encadrement technique. Concernant les joueurs, il convient de donner la même importance en termes de rigueur et de moyens financiers aussi bien à l’équipe A qu’aux équipes nationales des catégories cadettes, minimes et espoirs.
S’agissant de l’encadrement technique, la tutelle, en l’occurrence le ministère des Sports doit privilégier une approche de délégation sans immixion, à une Fédération qui donne des gages de responsabilité. Sur cette base, et ne nous voilons pas la face, les techniciens, qu’ils soient entraîneurs ou bien anciens joueurs, doivent taire leurs querelles stériles dont l’unique finalité, malheureusement dans ce Sénégal, est la recherche de strapontins. Choisir un directeur technique national et un sélectionneur national se fait sans encombre dans des cieux occidentaux. Il faut s’inscrire dans cet état d’esprit et donner la même chance aussi bien aux techniciens sénégalais résidant au pays, aux techniciens sénégalais établis à l’extérieur qu’aux techniciens étrangers. Ces esquisses de propositions sont valables pour tous les sports qui sont actuellement malades et en premier lieu, le basket-ball.
Les autres nations avancent dans tous les domaines. Le Sénégal avance certes aussi, mais, à un rythme saccadé, décousu et avec des résultats par à coup. Au regard des ressources humaines et de la solidité, au plan des textes, de notre organisation institutionnelle quel que soit le domaine, le Sénégal aurait pu prétendre à l’excellence et continuer à jouer le rôle de modèle pour les pays subsahariens.
Il n’est pas trop tard. Ressaisissons-nous !
Mohamed LAMINOU - Dakar
MEDIAS DE SERVICE PUBLIC
Mactar Silla plaide pour un financement ‘’conséquent et correct’’
Par APS | | mercredi 6 février 2008 |
Le directeur de STV, télévision privée basée au Cameroun, Mactar Silla, ancien directeur général de la Radio Télévisison sénégalaise a plaidé pour un financement ’’conséquent et correct’’ des médias de service public au Sénégal ‘’comme cela se fait dans la plupart des pays’’.
Interrogé par l’Aps en marge de l’ouverture mardi à Dakar du Forum sur l’Afrique de l’Open Society Institute où il a présenté une cmmunication sur l’état des leiux des médias au Sénégal, M. Silla a estimé que les médias de service public ont des missions assignés par l’Etat et les populations et doivent être prises en charge correctement.
Ces budgets doivent être mis en place à partir de plans précis définissant leurs besoins annuels et votés par l’Assemblée avec des missions claires assignées par rapport aux subventions octroyées, a-t-il dit. Sinon, selon lui, ces organes chercheront toujours à concurrencer les médias privés
Pour lui ce manque de financement fait que ces médias tapent sur les mêmes ressources que les médias privés, à savoir les publicités. Cela affecte les médias privés qui ne peuvent plus être rentables du fait que les médias d’Etat s’octroie la majeure partie du marché publicitaire arguant du fait qu’ils sont des sociétés nationales, a expliqué Mactar Silla.
Sur un marché de 9 milliards, tous supports confondus, les privés n’auront de ce fait qu’une infime part, a-t-il ajouté, puisque les médias d’Etat vont développer comme argument de couvrir le territoire national.
Pour Mactar Silla, il faut plafonner la plubicité dans le service public, avoir des règles de convurrence saines, un environnment économique qui garantisse la viabilité des structures avec un financement public conséquent et soutenu des médias qui ont une mission de service pour que tous les medias ne ’’viennent pas manger dans le même râtelier’’.
Si aujourd’hui, les médias d’Etat avaient un budget connu des Sénégalais sur une redevance sur l’électricité, les impôts ou sur les salaires, il y a des obligations de service public avec dans les conseils d’administration les représentants des consommateurs, a-t-il expliqué.
A partir de ce moment, a-t-il poursuivi, ces organes ne pourront pas faire tout ce qu’ils veulent surtout à la radio et à la Télévision, ‘’diffuser n’importe quoi, ce sera des programmes revisités pour l’intérêt général, de nouvelles orientations, de nouvelles stratégies’’.
En même temps, ‘’on assainit l’environnement publicitaire avec des tarifs homologués, connus et des règles de concurrence qui fonctionnent’’ a précisé Mactar Silla.
Au même moment, estime le directeur de STV, les médias privés doivent aussi bénéficier de subventions conséquentes, du fait qu’ils assurent à leur façon un service public d’information, de social, mais cela sans altérer leur indépendance.
Il a aussi souligné la nécessité de mesures d’accompagnent en termes de formation pour les médias, mais aussi la volonté politique pour mettre en place une presse indépendante à équidistance avec les pouvoirs en place.
En matière de formation, a-t-il dit c’est pas celle de base parce que les médias recèlent de professionnels, mais c’est pour les outiller afin qu’ils couvrent mieux les questions d’environnement, les rencontres de la société civile, les questions de genre, de violences avec des stages, des séminaires, des cours et des voyages d’études.
Pour Mactar Silla, il faut une loi qui porte sur la communication de manière globale pour avoir un cadre qui permette d’avoir des rèles qui organisent les médias en général.
La presse doit être ‘’pointue’’ pour server de relais, de vecteur puisque, de l’avis de l’ancien directeur général de la RTS, ’’aucune politique gouvernementale ne peut réussir s’il n’ ya pas de communicateurs formés pour servir d’amplification pas au sens propagandiste du terme mais en tant qu’analyste, observateur indépendant qui font leur travail selon des règles acquises et une certaine déontologie’’.
Les fondations ‘’Open Society Institute’’ Afrique, rassemblées à travers ce forum qui prend fin jeudi, concentrent leurs activités dabs les secteurs des droits de l’homme, la gouvernanace politique et économique mais aussi principalement des médias avec l’appui aux radios communautaires et le développement des Technologies de l’Information et de la communication.
ELECTIONS LOCALES : MUNICIPALITE DE LOUGA
Moubarack Lô s’implique et veut défendre un programme
mercredi 6 février 2008
NETTALI - Les élections locales du 18 mai prochain ne seront pas seulement l’affaire des politiciens et des partis politiques. La société civile compte également entrer dans la danse de ces joutes de proximité. Ainsi, l’économiste Moubarack Lô veut s’investir pour la prise en compte des intérêts des populations de sa ville natale de Louga, nous dit Première Fm.
De l’avis de Moubarack Lô, s’agissant de sa ville natale de Louga, « au niveau des infrastructures, au niveau de l’éclairage public, au niveau de la gestion des ordures, partout, on sent que les choses ne bougent pas, il n’y a pas d’activité économique, à part le commerce ». Raisons pour lesquelles il veut s’impliquer pour proposer un programme capable de faire bouger les choses. Poursuivant, l’économiste décline ses motivations : « On s’est dit, nous qui sommes à Dakar et qui sommes des cadres de cette ville – c’est valable pour ceux qui sont dans d’autres régions -, il ne faudrait pas que l’on se suffise de ce que l’on fait, mais qu’il faudrait que l’on aille sur le terrain et essayer de s’impliquer dans la gestion locale, au minimum par des conseils, mais surtout faire pression sur les élus ». Moubarack Lô de se faire plus précis : « Comme l’élection municipale, c’est une élection de proximité, nous voulons peser sur ces élections ». Et à la question de savoir si c’est à des fins politiques, l’économiste se veut clair : « Pour cette élection, je pense qu’il faudrait aller sur le terrain, essayer de bâtir avec les populations un programme participatif et ensuite pousser les politiques à adhérer à ce programme et à choisir de bons candidats. S’ils ne le font pas, maintenant, il faut prendre ses responsabilités ». Est-ce à dire que Moubarack Lô se présentera aux locales ? « Ce n’est pas mon objectif. Mais, si la situation l’exige, oui. Actuellement, ma seule préoccupation, c’est de mettre sur pied un programme », rétorque l’économiste, connu pour ses contributions dans le débat relatif au pouvoir d’achat et au niveau de vie des Sénégalais