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Les Alternatives de l'opposition

L’OBSERVATEUR : 
CONTRIBUTION Où va le Sénégal ? Où va l’Afrique ? Où allons-nous ? 
 
Article Par Théodore NDIAYE, « Présence Chrétienne »,  
Paru le Vendredi 30 Mai 2008 
 
Ce sont les questions lancinantes qui sont posées, que nous nous sommes posé et qui reviennent sans cesse ! Mais jusqu’à quand continuerons-nous à poser ces mêmes questions même si la répétition est pédagogique, même si nous devrions toujours nous poser des questions, étant entendu que nous sommes toujours inquiets ?  
« Nous ne serons en paix que quand nous nous reposerons dans les bras de DIEU » a dit Saint Augustin l’Africain.  
Ne devrions-nous pas aussi nous poser des questions comme celles-ci :  
? Où allons nous, nous citoyens, et ou vais-je, moi aussi citoyen sénégalais ?  
? Où allons-nous, ou vais-je, moi, nous africains ?  
Ou encore comme celles-ci :  
? Que faisons-nous de la direction que prend le Sénégal, l’Afrique ?  
? Qu’est-ce que je fais de la direction où va le Sénégal ou l’Afrique ?  
Je veux dire qu’il faut parfois, souvent même, nous sentir nous-mêmes concernés quand nous posons ce genre de questions ! De telles questions doivent sonner sur deux registres, voire trois, le registre de l’ipséité, c’est-à-dire du moi intérieur, et de l’altérité, de l’autre extérieur ; et aussi d’un autre registre dialectique, du rapport de soi à autre.  
Et l’on pourrait même, l’on devrait se poser encore d’autres questions comme celles-ci :  
? Quel est-il ce Sénégal en marche et où va-t-il ?  
? Qui suis-je, moi Sénégalais en marche et où vais-je ? quelle est-elle cette Afrique en marche ? où va-t-elle ? qui sommes-nous, nous africains en marche ?  
Certains me diront que cette palette de questions a été servie et resservie ! Soit ! Je reste convaincu cependant que souvent, nous ne sortons pas de ce que j’appellerais : DES MYTHES, MASQUES, PERSONNAGES, IMAGES imposés à l’Afrique par l’histoire et ses DISCOURS tels : ceux d’Adam et d’Eve, de Caïn et d’Abel, d’Isaac et d’Ismaël, d’Israël et des Egyptiens, de l’esclavage, de la colonisation, des religions, de la coopération, de la Mondialisation et des rapports inégaux, voire ceux de nos familles et regroupements privés, particuliers et individuels !  
Pouvons-nous sortir de ces « carcans souvent imposés et qui risquent de nous aliéner, de faire de nous de simples individus collés ou agglomérés à des « masses » ? Quand, suis-je tenté de me demander, quand emprunterons-nous avec détermination les voies d’une prise de conscience de ce que nous devons être, par une sorte de catharsis purificatrice conduisant à la Libération et à l’Autonomie de Personnes et Communautés, seules chances pour la Renaissance d’une Afrique que nous appelons de tous nos vœux ? Cette catharsis passe par une sorte d’Aveu de nos propres séquelles et limites pour une Réconciliation avec nous-mêmes ! « L’enfer c’est les autres » a dit un grand philosophe. Il a oublié de dire que l’autre est un alter-égo, Un autre soi-même !  
Mais revenons à notre question, Où va le Sénégal en toute vérité, ombres, lumières, craintes, espoirs ? (1) À cette question, des experts sénégalais bien connus ont apporté leurs réponses à travers quatre Ateliers. Je ne reviens pas sur ces Rencontres qui ont montré la responsabilité première de ceux qui nous gouvernent et qui gèrent les affaires de notre Cité ! Le problème que je pose et qui me parait fondamental est celui d’un « Mal Sénégalais (2) » qui renvoie à une sorte de responsabilité partagée et qui invite à une Introspection collective et à une prise de conscience et à une catharsis libératrice et purificatrice pour un Sénégalais « nouveau » (3) oeuvrant pour une Citoyenneté active au service de la Justice et de la Paix.  
Où va le Sénégal ? La question est fondamentale ! Elle renvoie à l’autre, à soi-même, à nous-mêmes ! Ne nous trompons pas ! Car : « Tel Peuple, tel Dirigeant ! » et encore quand on ne sait plus ou l’on va, on retourne là d’où l’on vient !  
NOTES : (1) À cette question notre Association « Présence Chrétienne » a tenté d’y répondre en 2005  
(2) «Le Mal sénégalais » document édité par « Présence Chrétienne » en 2004  
(3) Charte culturelle du Sénégal présidée par nous-même.  
LANCEMENT DES ASSISES NATIONALES ET PREMIÈRE SORTIE DES "LIONS" APRÈS LA DÉBACLE DE TAMALÉ WEEK-END DÉCISIF POUR LE SÉNÉGAL 
 
Article Par Mamadou SECK,  
Paru le Vendredi 30 Mai 2008 
 
POUR EVITER TOUT DEBORDEMENT DES ASSISES : La police ceinture le Méridien Président  
Rassemblement interdit à l’entrée et aux alentours du Méridien Président. C’est le premier ordre qui a été donné aux policiers. Qui doivent verrouiller tout le périmètre du Méridien Président le jour de l’ouverture des assises nationales de l’opposition. D’ailleurs, tous les commissariats ont reçu des renforts d’éléments pour intervenir en cas de troubles à l’ordre public.  
Les autorités étatiques craignent pour les assises nationales de l’opposition. Et pour preuve, toute la journée d’hier, le ministère de l’Intérieur a planifié sur le dispositif sécuritaire à mettre en place. Au sortir de cette rencontre entre policiers, il a été décidé d’une rafle générale dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31. C’est-à-dire à la veille de l’installation du bureau et des commissions pour le démarrage des assises nationales. Le dimanche 31, à la cérémonie d’ouverture, des policiers vont ceinturer le Méridien Président. Et tout regroupement sera interdit aux alentours de l’hôtel. Des mesures sécuritaires qui ont été notifiées au Préfet. Notons que des ambassadeurs du groupe Asie-Europe seront présents à ces assises. En revanche aucun ambassadeur des pays africains ne prendra part à ces assises, si l’on se fie à nos sources. Est-ce par crainte de représailles de l’Etat ? En tout cas, le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais, Farba Senghor, a mis en garde toutes les personnes qui prendront part à ces assises qui seront coachées par l’ancien secrétaire général de l’Unesco, Amadou Makhtar Mbow en compagnie d’autres intellectuels africains. Mais l’opposition met en garde également « les autorités étatiques contre toute tentative de sabotage de cette rencontre ». Car, d’après leurs informations, « des militants de la mouvance présidentielle préparent un rassemblement devant le Méridien Président pour se préparer à faire des huées. Ce qui peut créer des échauffourées entre les deux camps ». En tout cas, le Comité de liaison départemental (Cld) qui s’est réuni, hier, dans les locaux de la mairie de Dakar Plateau, a sorti un communiqué dans lequel, «il se désole de l’activisme d’anciens aristocrates qui ont bénéficié de tous les honneurs de la nation, mais qui, aujourd’hui, complotent avec l’opposition boycotteuse pour essayer de déstabiliser le pouvoir en place». Et le délégué régional, Yatma Diaw de souligner que « le comité de liaison départemental de Dakar ne saurait l’accepter et n’épargnera aucune énergie pour faire face à ces fossoyeurs de la démocratie». Toutefois, le Préfet, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, concocte un plan sécuritaire pour zéro incident 
32 milliards disponibles sur un montant de 344 milliards, risques de spoliations foncières Le Cncr vilipende la Goana de Wade et confirme sa participation aux Assises nationales 
 
Article Par JEAN-PIERRE MANE,  
Paru le Vendredi 30 Mai 2008 
 
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux n’est pas convaincu de la réussite éclatante de la Goana telle que lancée par le Président Wade. Le Cncr estime que ce ne sont ni les ministres ni les gouverneurs qui vont cultiver pour nourrir les Sénégalais. L’organisation paysanne confirme sa participation aux Assises nationales du Front «Siggil Senegaal».  
Le coût de l’opération Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) est estimé à 344 milliards Fcfa pour la seule campagne agricole 2008/2009. Or, seuls 32 milliards seraient disponibles sur le budget consolidé d’investissement. Des coûts qui ne prennent pas en compte la production de lait et de viande, ni les coûts des pluies artificielles et aucune piste claire n’est dégagée pour combler le gap de 314 milliards. « Des chiffres faramineux et difficiles à mobiliser. Déjà 322 milliards, c’est le gap à combler alors que seulement 45 milliards ont été mobilisés pour une campagne agricole qui connaît un retard sur la distribution des semences et autres intrants», a déploré Boubacar Cissé, secrétaire chargé de la communication du Cncr, par ailleurs président de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara). Le Cncr estime qu’une grande politique agricole et rurale, élaborée avec l’ensemble des acteurs, notamment les organisations représentatives de l’agriculture et du monde rural, reste le seul moyen d’assurer la souveraineté alimentaire. Dans la même veine, le président de l’organisation paysanne, Samba Guèye, attire l’attention de l’État, des Collectivités locales et les Sénégalais sur les risques de spoliations foncières qui pourraient découler d’affectations inconsidérées de terres à des personnes mues par des intérêts autres que le développement de l’agriculture. « Contrairement aux discours des autorités de l’État, les paysans sénégalais et leurs enfants sont tout à fait capables de transformer et de moderniser l’agriculture du pays si les conditions sont réunies et les moyens nécessaires mis à leur disposition », assène M. Guèye. Ce ne sont pas les ministres, gouverneurs, préfets et autres qui vont cultiver pour nourrir les Sénégalais, fulmine le président du Cncr.  
Le Cncr au cœur des Assises  
Avec la bénédiction de son Conseil d’administration réuni hier, l’organisation paysanne va participer pleinement et entièrement aux assises nationales du «Front Siggil Senegaal». Samba Guèye et ses camarades considèrent que dans les termes de référence, les préoccupations du Cncr pour le développement de l’agriculture et du monde rural sont bien prises en compte. «L’objectif ultime des assises est de trouver un consensus entre tous les Sénégalais pour faire progresser économiquement et socialement le pays. Ceci, dans la paix et la concorde», soulignent les défenseurs du monde rural. « Tout au long des activités de préparation des assises nationales, aucune considération partisane, ni aucune ambition de déstabiliser les institutions légales du pays n’ont été constatées comme motivation des assises nationales », indiquent les membres de l’organisation paysanne. Le Cncr s’engage à exercer la vigilance requise pour que les assises nationales se déroulent conformément à l’esprit consistant à respecter chaque Sénégalais et toutes les institutions légales du pays, font entendre Samba Guèye et ses amis.  
Assises nationales : une œuvre de salubrité publique 
Les Assises nationales vont se tenir, jusqu’à preuve du contraire, à la date échue, c’est-à-dire le 1er juin 2008. Le document introductif à ces Assises est déjà paru et beaucoup de Sénégalais en ont pris connaissance, dans ses grandes lignes, tout au moins. Il nous paraît important de préciser que celles-ci visent essentiellement à rassembler tous les segments de la Nation pour débattre de manière sereine sur le sort du Sénégal. Quand l’état des lieux aura été fait, on demandera aux uns et aux autres de proposer des solutions de sorties de crise, compte tenu des expertises individuelles ou collectives. De manière élémentaire, voilà l’objectif des Assises Nationales. Il ne s’agit ni d’un forum subversif ni d’une tentative inavouée de bloquer la marche du pays encore moins d’un «complot contre la démocratie» ou une «menace pour la stabilité des institutions» comme le dit Doudou Wade, Président du Groupe parlementaire Libéral et démocratique. C’est au contraire une démarche éminemment patriotique, qui veut éviter à notre pays de sombrer dans un chaos où nous avons tous quelque chose à perdre. Si le gouvernement écoute les initiateurs de ces Assises, c’est tant mieux, mais s’il ne les écoute pas, il aura sur sa conscience, l’entière responsabilité de toute situation dans laquelle le Sénégal se retrouvera.  
Sans augurer de quoi que ce soit, nous pensons que si le gouvernement se comporte comme il le fait avec l’Intersyndicale enseignante, ces Assises sont parties pour être une perte de temps, vu l’entêtement dont Me Wade fait montre tous les jours. Il ignorera royalement les conclusions et solutions retenues par les différents acteurs de ces Assises. Il faut savoir à un moment donné, s’arrêter et se débarrasser d’un ego personnel (il s’agit du Maître), qui est heurté chaque fois que sa gestion du pays est mise en cause. On se demande d’ailleurs pourquoi il refuse ces Assises. Comment un homme aussi prompt à proposer un fonds mondial numérique, à appeler les pays sous-développés à coopérer davantage, à parler de solidarité islamique, toutes choses basées sur l’échange, peut il s’opposer dans le cadre de son pays à l’idée d’un forum d’échanges ? Son expérience n’est pas celle des autres et celle des autres n’est pas non plus la sienne. C’est leur synthèse qui fait une expertise nationale. La preuve par mille est qu’il n’a pas pu et n’aurait jamais pu gagner les élections de 2000, seul. Il a fallu une conjugaison des efforts intellectuels et physiques de toute une intelligentsia politique pour venir à bout du Parti socialiste qui s’était, auparavant, fait affaiblir par des questions de leadership. Une bonne leçon que doivent apprendre les jeunes libéraux qui menacent de représailles les initiateurs desdites Assises. Au lieu d’oeuvrer à la massification de leur parti par des arrivées opportunistes, ils devraient chercher la multiplication des idées fécondes, dont le dénominateur commun serait le seul intérêt du pays. La pensée unique et le monolithisme ont toujours desservi la démocratie, contrairement à l’ouverture et à la fécondité qui, elles, l’alimentent. La devise des Etats Unis n’est-elle pas E pluribus unum ? qui signifie «de plusieurs, un» ou «à partir de plusieurs, un» ou, dans une traduction plus directe, «un à partir de plusieurs.» Une devise similaire – In varietate concordia (Unité dans la diversité) – a été adoptée par l’Union européenne en 2000. Tout ceci pour montrer l’efficacité qu’engendre la conjonction des forces.  
Rappelons d’où vient l’idée d’assises nationales. Elle est née après l’élection présidentielle de 2007. L’opposition, estimant avoir été victime d’une large fraude, a refusé de reconnaître la victoire de Me Wade et a demandé à le rencontrer pour discuter de Tout (avec un grand T) comme lui-même l’exigeait de Diouf, chaque fois qu’il était battu. Devant son refus, sous prétexte qu’ils contestaient sa victoire, il ne restait plus qu’une seule alternative : se soumettre à sa volonté ou dénoncer et vilipender son régime devant toutes les tribunes internationales, boycotter les élections législatives qui allaient suivre, exiger un dialogue national, mener une campagne nationale d’opinion auprès des autorités religieuses, etc…Toutes ces initiatives n’ont pas prospéré… malheureusement !!! Mus par les intérêts supérieurs de la Nation, les partis regroupés au sein de ce qu’ils ont appelé Front Siggil Senegaal, ont décidé de changer de fusil d’épaule en invitant l’ensemble du peuple sénégalais à une réflexion nationale, dont l’objectif général est «de trouver une solution consensuelle globale, efficace et durable à la grave crise multidimensionnelle (éthique, politique, économique, sociale et culturelle) qui sévit dans le pays» selon les initiateurs des Assises. Aucune catégorie socio-professionnelle n’a été épargnée dans la consultation : opérateurs économiques nationaux, acteurs du monde rural, organisations de la société civile, organisations syndicales, retraités, hommes religieux, journalistes, intellectuels et écrivains et bien sur, les hommes politiques. C’est pour dire qu’il s’agit d’une initiative mature et patriotique, qui se veut également originale dans le contexte africain de conférences nationales dénonciatrices, délatrices qui s’enlisent jusqu’à la paralysie. Il ne sert donc à rien de vouloir diaboliser ces Assises qui sont un raccourci pour installer définitivement la paix et la concorde dans ce pays et remettre enfin, les Sénégalais au travail. Depuis 2000, cet «opposant au pouvoir» est en campagne électorale permanente. Les projets de développement foisonnent mais n’arrivent jamais à terme. Mettons, au nom de la Patrie, un terme à tout cela !  
Amath DIALLO - Professeur au lycée Taïba/ICS - BP 35 Mboro - 
Les Assises nationales et nous 
A tous nos compatriotes que la harangue pitoyable des thuriféraires et des caudataires du régime libéral pourrait abuser, s’il s’en trouve, je veux convaincre d’une chose et d’une seule : les Assises nationales nous concernent tous directement.  
Passons d’abord sur le procès d’intention que couvrent les assauts désespérés du pouvoir en place et de ses frotte-manches. Il a été reproché aux Assises nationales d’être une conférence nationale déguisée ou encore une entreprise de subversion. Il n’y a évidemment rien de plus faux et ceux qui le disent, le font par ignorance autant que par malveillance.  
En effet, la situation de notre pays, quoique désastreuse, n’est pas encore comparable au contexte des conférences nationales souveraines auxquelles avaient recours certains pays africains, au début des années 90, pour sortir de l’impasse. A l’époque, dans les pays concernés, les institutions étaient sinon inexistantes, du moins déliquescentes. Ici au Sénégal, les institutions existent mais elles sont contestées par l’opposition significative à cause de la triste absence de légitimité, de crédibilité et de fiabilité du processus de dévolution des pouvoirs dans l’Etat.  
Il en résulte, pour nous, une posture de combat fondée sur la triple certitude du défaut d’âme d’un Sénat infâme, de l’illégitimité d’une Assemblée nationale issue d’une élection, majoritairement, boycottée par le peuple sénégalais et d’un Président proclamé à la suite d’un scrutin entaché de bout en bout, de fraudes avérées et de nombreuses irrégularités.  
Il s’agit d’une contestation des institutions que nous avons entamée dès après la publication des résultats de l’élection présidentielle, en introduisant des recours en annulation du scrutin devant le Conseil constitutionnel, en lançant un appel au dialogue politique pour évaluer le scrutin présidentiel et, devant le mépris affiché à notre égard par le Président illégitime, en appelant, avec succès, au boycott des élections législatives. C’est notre combat et on s’y tient en usant de toutes les actions et de tous les moyens que la République donne à ses citoyens, afin d’hisser les combats patriotiques aux niveaux requis pour la nécessaire défaite du camp d’en face. Nous mènerons ce combat politique indépendamment des Assises nationales, qui ne doivent pas être perçues comme un prétexte pour faire le procès du régime en place, ni comme un tribunal pour dénoncer et condamner ses frasques et ses échecs. Cela, les instances régulières de nos partis s’en acquittent admirablement dans leurs contacts quotidiens avec les populations.  
Les Assises nationales ne constituent pas non plus, quoiqu’en disent nos adversaires, une trouvaille du Front Siggil Senegaal pour assurer sa survie politique après le boycott des élections législatives. Il y a d’ailleurs de sérieuses raisons de s’inquiéter pour notre démocratie quand on entend pareil discours, qui semble assimiler, dans une vision étriquée, la vie démocratique à la vie des institutions. Ils doivent savoir que dans une démocratie, il existe, hors le champ des institutions, d’autres espaces dédiés à la citoyenneté, des espaces qui définissent également les outils de régulation et les règles de pacification de la vie politique tout autant que la finalité de l’action politique.  
Mais cela, nos adversaires n’en ont cure comme ils se bercent de l’illusion majoritaire, celle là qui les pousse à croire qu’ils disposent d’un blanc-seing illimité pour, chaque jour, faire reculer les limites du raisonnable et du tolérable. Pour leur gouverne, qu’ils sachent que la majorité électorale n’a jamais été statique et ne correspond pas toujours à la majorité sociologique. Ils se trompent donc ; ils se trompent même, énormément. Dans un futur plus très lointain, cette majorité, du reste factice parce qu’obtenue par l’usage d’astuces et d’artifices frauduleux, tombera comme château de carte.  
Avec la même constance dans la mauvaise foi, le régime en place s’obstine, plutôt mal que bien, à accréditer l’idée que les Assises nationales sont celles du Front Siggil Senegaal. C’est la preuve d’une cécité et d’une surdité qui l’empêchent de saisir la perche des Assises pour renouer le fil du dialogue national, rompu par la pratique solitaire et autoritaire du pouvoir. Mais puisqu’il cherche, bien malgré lui certainement, à couvrir de fleurs le Front Siggil Senegaal, qu’il sache que notre rôle aura été, après avoir compris que notre revendication politique initiale, fondée sur le constat inquiétant d’une profonde césure dans notre système démocratique, se diluait dans les flots des urgences du pays et après avoir également perçu que la crise avait largement débordé du cadre politique pour embrasser tous les secteurs de la vie nationale, d’en tirer la conséquence de l’urgence de concertations nationales, globales, directes et inclusives, pour y trouver des solutions efficaces et durables.  
C’était là une simple intuition rapidement confortée par la réactivité des différents segments de la Nation. En effet, dans nos contacts exploratoires, nous entendions toujours la même demande chez les travailleurs, le patronat, les opérateurs économiques, les paysans, les pasteurs, les pêcheurs, les enseignants, les retraités, les femmes, la jeunesse qui réclamaient tous, avec la même insistance, la tenue d’assises sectorielles. Dans ces conditions, la mission du Front Siggil Senegaal, après avoir identifié ce besoin pressant de dialogue exprimé par tous les segments de la société, consistait, avec d’autres, à mobiliser et à fédérer tous les secteurs et acteurs de la vie nationale dans un même cadre de concertations.  
A partir de ce moment, ce qui était une idée, puis une initiative du Front Siggil Senegaal, devenait un projet commun et une démarche partagée par toutes les composantes de la Nation, qui se sont employées à lui donner une forme et un contenu à travers des termes de référence élaborés de manière consensuelle. Mieux, les organisations partenaires, qu’il s’agisse de celles issues de la société civile ou de celles socio-professionnelles, jouent un rôle important, avec les plénipotentiaires des partis politiques, dans la conduite des Assises nationales à travers le Comité ad hoc et le bureau national.  
Aujourd’hui, la majorité de nos compatriotes, à travers près de quatre vingt organisations représentatives des différents segments de la société, se retrouvent au cœur des Assises nationales, sans compter l’adhésion tout aussi pleine de symbole de grandes figures et de personnalités emblématiques vivant au Sénégal ou établies à l’étranger. Je ne doute pas que d’autres compatriotes, lorsqu’ils seront mieux imprégnés des justifications et des objectifs des Assises, prendront le train en marche. Je veux leur dire que les Assises sont ouvertes à tous les Sénégalais, sans exclusive et qu’à cet effet, mandat a été donné au Bureau des Assises nationales pour mener et poursuivre les contacts, afin de persuader et d’inviter d’autres organisations et institutions à participer aux Assises.  
Il y a également une autre question qui revient avec insistance dans la litanie du pouvoir, relayée par quelques forces obscures obligées de justifier les prébendes perçues indûment : que fera-t-on des conclusions des Assises nationales si le pouvoir actuel n’y prend pas part ? C’est évidemment là, le type même du faux débat, en ce sens que la question est mal posée. Au lieu de chercher la réponse du côté du Front Siggil Senegaal, il faut plutôt se poser la vraie question : quel intérêt le Sénégal peut tirer de ces concertations à nulle autre pareilles ?  
J’y répondrai d’abord en précisant au sujet de la participation de l’Etat aux Assises nationales, que certains de ses démembrements sont présents aux Assises, à travers des députés et des élus locaux. Sous cette réserve, même si nous l’avons souhaitée de longue date, nous n’en avons jamais fait de la participation du régime d’Abdoulaye Wade ni une fixation, ni un critère d’évaluation des Assises.  
J’y répondrai ensuite, en rappelant que ces Assises constituent, dans la forme, un grand exercice de méthode et, dans le fond, un salutaire exercice de sauvetage de notre pays qui permettront aux différents acteurs de la vie nationale d’examiner ensemble, de manière sereine et méthodique, les moyens de remettre à flots nos fondamentaux institutionnels, démocratiques, économiques et sociaux.  
Elles sont un moment très fort dans la vie de notre Nation, où renouant avec la tradition du dialogue, les différents segments de la société vont disséquer avec sérieux les problèmes du Sénégal et je suis sûr, faisant foi à la qualité et à la personnalité des participants, au respect qu’ils inspirent et à la dignité qu’ils représentent dans leur domaine, que les Assises nationales nous donneront les clefs pour redresser le Sénégal et pour restaurer l’espoir chez les Sénégalais. Ce dont il est donc question, c’est de parvenir, au moyen de ces Assises et en s’appuyant sur le pluralisme et la diversité tout autant que sur le débat et la discussion, à trouver, dans le très court terme, des solutions à la tyrannie de la crise actuelle et à définir, dans les moyen et long termes, les réformes structurelles nécessaires à la viabilité et à la pérennité de l’Etat, de la République et de la démocratie et à l’efficacité de nos politiques économiques et sociales.  
Il me semble, par ailleurs, utile de préciser que les Assises nationales seront un grand moment d’exercice de la démocratie consensuelle qui, en partant des acquis de notre histoire récente et lointaine, et en traitant avec le même respect toutes les forces vives de notre pays, permettra à toutes les composantes de la Nation de s’entendre sur un diagnostic, sur des analyses et sur des solutions efficaces et durables à mettre en œuvre.  
La méthode participative qui a été jusqu’ici l’élément moteur de notre démarche, sera encore privilégiée, voire renforcée à travers les contributions des organisations représentatives des différentes composantes de la Nation, à travers également les consultations citoyennes et le forum sur Internet pour impliquer directement les Sénégalais de tous bords, qu’ils vivent parmi nous ou à l’étranger.  
C’est seulement au terme de ces discussions libres, sans préjugé, ni présupposé qu’une synthèse sera réalisée par consensus, admis comme seul mode de prise de décision. A mon sens, cela nous renvoie à deux évidences :  
- d’abord, seules les questions sur lesquelles les participants sont parvenus à un consensus feront l’objet de conclusions ; pour les autres, le débat restera ouvert de manière à rendre pérenne et permanent le dialogue national ;  
- ensuite, les conclusions et recommandations des Assises nationales, parce qu’elles seront consensuelles, s’imposent à tous les participants et, par conséquent, engagent chacun à les appliquer et à les faire appliquer. Notre pays pourra donc, assurément, tirer le meilleur parti des résultats des Assises nationales avec le pouvoir actuel, s’il consent à se débarrasser de sa puérilité congénitale et à renouer avec la lucidité, en se joignant aux acteurs politiques, économiques et sociaux engagés dans les Assises nationales. A défaut, ces résultats pourraient servir de boussole pour l’avenir à tout autre pouvoir démocratiquement élu, qui pourra alors les faire avancer et appliquer par la volonté et la dynamique conjuguées des forces sociales progressistes largement majoritaires dans notre pays.  
Je m’en vais maintenant conclure non sans me réjouir, une nouvelle fois, de l’implication personnelle de certains grands hommes de notre pays et leur rendre un hommage appuyé pour leur dévouement à la cause nationale. Les attaques dont ils sont victimes et qui sont le fait de fanatiques enfermés dans leur ignorance délirante, sont injustes tant ces figures emblématiques de notre Nation inspirent le respect pour leur contribution décisive dans la lutte pour l’indépendance de notre pays et dans l’œuvre de construction nationale ainsi que pour leur constante disponibilité, chaque fois que l’intérêt du Sénégal l’exige.  
Enfin, le caractère à la fois inédit et novateur des Assises nationales suscite interrogations, incompréhensions et appréhensions. Il ne faut ni s’en outrer, ni s’en étonner. C’est le propre des conservateurs avec «un faux passé, celui qui s’inspire du présent», pour reprendre la formule de Roger Garaudy, de nourrir des réticences et des résistances face à la nouveauté. A l’inverse, ils sont nombreux, nos compatriotes, qui voient dans la tenue des Assises nationales, le symbole le plus achevé de l’exception sénégalaise, fierté de notre Nation qui a toujours su, en puisant dans le génie propre de son peuple, donner une chance aux solutions policées et trouver les ressorts nécessaires pour se surpasser et traverser les épreuves sans violence, ni effusion de sang.  
C’est pourquoi, à nos compatriotes engagés dans le mouvement et aux autres encore plongés dans la réflexion, je puis assurer que le concept, le format et les résultats des Assises nationales apporteront des enrichissements indéniables à la scène politique nationale et africaine, à la vie économique et sociale de nos jeunes Nations, à leur devenir et même à la science politique comparée des pays en développement, qui cherchent encore leur chemin. Je n’en doute pas. N’en doutons point.  
Ousmane Tanor DIENG - Secrétaire général du Parti socialiste 
MINERVE - Pour un nouveau contrat républicain 
«Ces assises nationales ne m’intéressent pas ! Qu’ils (les organisations politiques, professionnelles, de la société civile, etc.) fassent ce qu’ils veulent, ça ne me dérange pas, pourvu qu’ils respectent l’ordre public. Là, je suis intransigeant. Moi, je trouve ces assises, c’est bien, mais on verra ce qu’ils pèsent, qui sera là, qui fera quoi, qui dira quoi...» On peut avoir du mal à penser que le président de la République qui tenait ses propos dans Le Soleil du 19 mai, soit encore dans cette même disposition. S’il y a toujours cru ! Son allusion très directe au nombre de participants, à la qualité de la participation et au comportement futur des acteurs indique, très clairement, que ces rencontres l’intéressent au plus haut point. Bien malgré lui, c’est Farba Senghor, à travers ses propos belliqueux et absolument contre-productifs, qui a trahi le sentiment profond qui anime le pouvoir face à ces échéances. A force de fermer les yeux sur ces rencontres d’un genre particulier, donc forcément «insignifiantes» à leurs yeux, le chef de l’Etat, son parti et ses alliés se retrouvent subitement impuissants face à un début de phénomène qui leur échappe. Abdoulaye Wade est bien le président de la République du Sénégal, mais pour la première fois depuis huit ans, la maîtrise et l’orientation du jeu politique ne sont plus entre ses seules mains. Il n’est plus le «maître du jeu», parce que le pays s’est coupé en deux. Sur ce point, le ministre des Transports aériens a raison, le pays est en césure. Sur tous les autres, il s’est planté. Et lourdement. Seule une vision politique pratique pouvait indiquer à Me Wade la bonne option, celle de la participation. Malheureusement, il est sur une autre planète.  
Paradoxalement, les insultes gratuites du ministre des Transports aériens, les inconsistances argumentaires exprimées par Doudou Wade et Habib Sy, justifieraient à elles seules la tenue d’assises nationales. Leurs propos sont l’expression de l’intolérance et de la caricature de gouvernance qui caractérisent la gestion politicienne imprimée à notre pays par Me Wade depuis l’an 2000. Mais si ce n’était que cela ! Car il y a plus grave. Le Sénégal est menacé dans ses fondements d’Etat de droit. Une raison et une seule qui suffit pour justifier qu’il y ait des hommes et femmes assez lucides pour asseoir les bases d’une redéfinition d’un contrat républicain national, imposable à tous. C’est le chemin du devoir ! C’est l’anti-chemin du chaos !  
Un président de la République qui ne rend compte à personne, qui écrase l’Assemblée nationale, vampirise toutes les institutions au gré de ses manœuvres politiciennes, cannibalise ses ministres, et s’enferme dans une volonté de puissance sans limites avec un clan resserré, ce n’est pas annonciateur de lendemains chantants. Douze révisions constitutionnelles en sept ans de pouvoir, plus une autre brandie comme épée de Damoclès portant sur l’augmentation du mandat présidentiel, c’est inacceptable dans le cas d’une charte fondamentale votée par référendum à plus de 90% des Sénégalais. Nous avons besoin de rejoindre le Bénin sur le terrain de l’excellence ! Vendre la Sonacos à 5 milliards de francs Cfa, soit une cession au franc symbolique, ce n’est pas loin du crime économique eu égard à la primauté de la filière arachidière dans notre système de production agricole. Ne parlons pas du forcing politique qui a abouti à cette ineptie de consacrer 70 milliards de francs Cfa à trois tronçons sur un espace de la capitale, démesurément, réduit. Ni de la vente projetée des actions de l’Etat dans le capital de Sonatel pour surmonter le gouffre dans la gestion des finances publiques ; c’est un châtiment sans cause infligé à la nation et aux générations futures. Ni des mille et un scandales passés par pertes et profits.  
Ceux qui sont honnêtes dans l’analyse de la situation politique, sociale, économique et institutionnelle du Sénégal, qu’ils soient dans ou hors du pouvoir, militants ou observateurs, savent pertinemment que le Sénégal a besoin de changement dans les méthodes de gouvernance que Wade a fini d’instituer. On peut espérer qu’ils sont majoritaires dans ce pays. Les autres, qu’ils soient du Pds ou de la mouvance présidentielle, ont décidé de s’agiter parce qu’ils devinent que le chef veut de l’agitation. Ils feraient n’importe quoi pour cela car, au-delà du principe de proximité politique, ils restent, outrageusement, attachés à la défense des privilèges que le pouvoir leur dédie. C’est tout le mal du Sénégal gouvernant d’aujourd’hui. Le respect scrupuleux des règles du jeu démocratique, la gestion morale des deniers publics, ce sont deux principes moins nobles que les sacs de riz, les enveloppes indues et les prébendes perçus pour services politiciens rendus à l’autorité. L’impertinence des assises nationales reste à démontrer. Mais est-ce encore possible que les libéraux y arrivent lorsque menaces et insultes leur servent d’argumentaires ?  
Momar DIENG  
ENTRETIEN AVEC...Penda Mbow, présidente du Mouvement citoyen : «On vit un moment très intéressant de mutations politiques» 
A moins de 24 heures du démarrage des Assises nationales auxquelles prend part le Mouvement citoyen qu’elle préside, Penda Mbow affiche sérénité et confiance, en dépit des menaces proférées par Farba Senghor, le chargé de la propagande du Pds.  
Que pensez-vous de la lecture que les gens du régime font de ces Assises nationales ?  
Je me suis fait une sérénité et de la confiance par rapport à ces Assises. J’y crois profondément. Si nous ne voulons pas finir comme n’importe quel pays africain, nous devons imaginer des stratagèmes pour consolider la démocratie et même l’alternance. On ne peut pas revenir sur les acquis démocratiques, mais malheureusement, ils sont fortement entamés aujourd’hui avec un appauvrissement de nos institutions, le problème de la définition des priorités dans notre pays. Quand on voit les personnes impliquées, leur niveau d’intervention dans la société et dans le pays, ça mérite quand même une réflexion. On ne peut pas éliminer les élites politiques, économiques, intellectuelles et penser que ces gens-là ne réagiront pas. Ce n’est pas une réaction de survie, mais les gens ont le sentiment que tout ce qui a été construit entre 1960 à aujourd’hui, dans des pays aussi fragiles que les nôtres et qui faisait un peu la fierté des Sénégalais, est en train d’être déconstruit l’un après l’autre.  
A la place du Président Wade, j’aurai profité personnellement de ces Assises pour reprendre même mon ascendance sur la vie politique sénégalaise. En participant, il serait le premier à tirer bénéfice des conclusions de ces Assises-là. Sa participation lui aurait permis de consolider, de conforter sa légitimité, si jamais elle était en mal, mais aussi de négocier ce moment extrêmement difficile. Parce que, ce qui s’est passé : il a raté le tournant avec l’élection présidentielle de 2007. Même s’il savait qu’il avait la légitimité à 100%, à sa place, j’aurai ouvert des pistes et des possibilités pour pouvoir négocier avec les adversaires politiques. Parce que tout simplement, nous nous acheminons vers des difficultés qu’aucun pouvoir ne pourrait relever, lui seul. Et le fait de négocier ce consensus lui aurait permis de contourner ce cap extrêmement difficile que nous vivons aujourd’hui. S’il ne le fait pas, lui-même et son régime vont finir par être marginalisés, parce que, à un moment donné, le camp de la contestation sera tellement fort.  
Donc, s’il y a une cristallisation de la position du Président et du régime, risque-t-on d’aller vers une grande césure nationale ?  
Le Président ne pourrait pas ignorer l’ensemble de ces acteurs qui, qu’on le veuille ou non, constituent, aujourd’hui, la substance de la société. Ce sont tous les groupes organisés, des symboles, d’anciens généraux, d’anciens magistrats, des syndicats, etc. Un syndicat, comme celui des Impôts et Domaines, c’est du jamais vu ! Il y a là des formes nouvelles que l’on retrouve avec ces groupes qui, traditionnellement, ne participaient pas de façon ouverte à pareilles situations. D’habitude, la contestation, c’était les syndicats surtout d’enseignants, les partis politiques principalement. Aujourd’hui, les partis politiques -la politique étant affaiblie partout dans le monde- sont en train de trouver des alliés dans ces espaces nouveaux : la société civile, et dans les autres formes de contestation. On est en train de vivre un moment très intéressant du point de vue des mutations politiques ; malheureusement, le pouvoir ne le comprend pas.  
Que pensez-vous de la sortie de Farba Senghor, jeudi dernier, en direction des différents participants aux Assises nationales ?  
A travers la sortie de Farba Senghor, il se pose un problème que nous n’avons pas manqué de souligner, depuis quelques années : l’image du pouvoir. Cette sortie montre une certaine caricature de ceux qui animent nos institutions. Voilà un Monsieur qui, aujourd’hui, se substitue à tous les organes de son parti, à tous les ministres et qui est sur tous les fronts, à lui tout seul. Est-ce qu’il en a la formation le lui permettant ? Quand on entend ses menaces envers les marabouts, et tout le monde, c’est dommage. Le Sénégal du 21e siècle ne devait pas être à ce niveau. Avec la sortie de Farba, c’est comme si on va vers une remise en cause de la liberté d’association et d’expression. A part peut-être quelques personnes impliquées dans le secteur économique, est-ce que l’Etat a les moyens de faire pression sur le groupe ? L’Etat n’arrive pas à faire plier les enseignants en grève. Aujourd’hui, on ne peut pas, en dehors de la négociation, construire un pays.  
Assises nationales : Halte aux intimidations ! 
 
 
A défaut de faire capoter les assises nationales qui passent pour devenir populaires, au regard du nombre important des organisations participantes qui s’accroît tous les jours (80), le pouvoir procède maintenant, en désespoir de cause, à une tentative d’intimidation, afin de provoquer des défections de dernière heure, parmi les maillons les plus faibles. Quelle honte ! En effet, on met en branle les médias par des déclarations intempestives fusant de partout - signe évident d’un désarroi - pour mettre en garde soi-disant, les éventuels participants aux Assises nationales. C’est vraiment ridicule ! N’est-ce pas qu’ils prétendent représenter 80 % des suffrages exprimés de l’électorat qui a pris part aux consultations - ce qui ne veut pas dire 80 % de la population. Pourquoi, dans ces conditions, devraient-ils avoir peur d’une manifestation de 20 % seulement, qui semble semer une panique subite en leur sein ?  
S’ils sont vraiment convaincus, comme ils le prétendent et le clament partout, que le peuple sénégalais n’est pas intéressé par ces Assises nationales, ils devraient, comme le commande une logique élémentaire, observer - s’ils étaient tant soit peu démocrates et républicains - une attitude d’indifférence pour voir quel serait le niveau de participation aux Assises ? En vérité, ils sont envahis par la peur en constatant la réalité sur le terrain. Ceux qui prennent part à ces Assises, le font librement sans aucune contrainte ou achat de conscience. Ce sont des hommes libres qui jouissent pleinement de leur citoyenneté et qui ne sont pas manipulables. Ainsi, affolés, ils radotent en racontant n’importe quoi, genre complot, soulèvement ou déstabilisation comme si, des actions de cette nature se faisaient en plein jour et au vu et au su de tout le monde.  
Ce que le pouvoir entreprend, comme à son habitude, c’est la mise en orbite de trois individus, pour ne pas dire (guignols), connus pour ce qu’ils sont véritablement, c’est-à-dire des troubadours insignifiants pour jouer leur partition dans cette affaire. Leur rôle consistant à calomnier, à affabuler, pour semer le doute dans l’esprit de certains citoyens, afin de les détourner de leur objectif. Par personne interposée, le pouvoir tente encore, une énième fois, une atteinte dissimulée des droits et libertés des citoyens à s’organiser librement, comme ils l’entendent, selon les lois et règlements en vigueur.  
L’amalgame consistant à attribuer les Assises nationales au Front Siggil Senegaal donc, à l’opposition, n’est rien d’autre que de l’escroquerie politique dont ils sont maîtres, mais il est voué à l’échec. Car la démarche de la procédure de participation est claire et sans équivoque. L’adhésion aux Assises nationales est libre, volontaire et sur demande. Il est certes vrai, que le Fss est l’initiateur des Assises mais, il n’est pas membre en tant qu’entité, ce sont ses composantes qui individuellement formulent une demande d’adhésion aux Assises comme tous les autres membres. C’est encore comme d’habitude, une tentative délibérée du pouvoir de semer la confusion dans l’esprit des Sénégalais de bonne foi, qui ignorent la réalité. Ceci est une raison fondamentale qui doit amener les citoyens sénégalais à connaître leurs droits et devoirs, face à un pouvoir qui ne recule devant rien pour faire du faux et de l’usage de faux. A cet effet, la vigilance doit être de rigueur pour nous tous, car nous avons affaire avec des hors-la-loi.  
Alors, autant le pouvoir et ses affidés ont la latitude entière de prendre ou de ne pendre part à ces Assises, ce qui est leur droit le plus absolu, c’est de la même veine que tout Sénégalais a le plein droit et l’entière liberté de prendre sur lui des initiatives, d’appeler à des Assises ou de prendre part à des Assises appelées par d’autres, si tels sont ses vœux et sa volonté. Me Wade et le Pds veulent, à la fois, mesurer encore par cette idée biscornue et ridicule, leur capacité de nuisance et le degré de détermination des citoyens sénégalais à lui faire face et à exercer pleinement leur droit de citoyen.  
C’est l’occasion pour toute organisation ou personnalité prenant part aux Assises nationales de démontrer, à la face du monde, que les menaces et autres intimidations proférées par Farba Senghor, Babacar Gaye et Doudou Wade sont une raison supplémentaire de participation aux Assises. Sinon, elles auront, par leur renoncement, compromis pour toujours leur existence dans le Sénégal sous Me Wade. Cette épreuve est un test grandeur nature face auquel tous les Sénégalais concernés doivent observer une attitude citoyenne ferme, faire preuve de maturité, de dignité, de détermination et afficher un mépris absolu à l’endroit des auteurs d’une telle forfaiture. Il est de notre devoir à nous tous, de faire échec à une dérive de plus, d’un pouvoir qui n’a aucun respect pour les droits et libertés des citoyens dont il a la charge. Dans quel but, Me Wade agirait-il de la sorte ? ‘Le président Wade débourse beaucoup de sous, une centaine de millions, pour faire revenir sur leur décision des personnalités qui ont déjà donné leur accord’. Mais uniquement pour conserver le pouvoir contre la volonté du peuple et en vue de le léguer à son fils.  
Le monde entier nous observe et l’espoir d’une frange importante de notre peuple, meurtri par une gouvernance libérale inhumaine, est porté par ces Assises qui, n’en déplaise à ses détracteurs, sont bien nationales, voire populaires. Ils sont quand même prétentieux ces individus, fous du village, pour proférer des menaces et des mises en garde à l’endroit des khalifes généraux, pour leur éventuelle présence aux Assises. Je pense que les concernés - des autorités religieuses supposées non partisanes - ou leurs représentants sauront prendre leur responsabilité pour bien remettre ces ‘guignols’ à leur place. Il est important et même capital que la fonction de khalife soit bien précisée à ces gens incultes. Le khalife est une autorité religieuse d’une confrérie donnée. A ce titre, il est là en principe pour tous les talibés de toute obédience, sans distinction de race ou d’appartenance politique. Il prodigue ses conseils et prières à tous ceux qui initient des actions allant dans le sens d’atténuer et de résoudre les difficultés auxquelles les populations et talibés sont confrontées. Par conséquent, comme guides et facilitateurs, à l’image de feu Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, ils ont aussi un rôle de veille sur la concorde nationale. Et tout ce qui touche la nation devrait les concerner. Enfin, ils n’ont d’autorisation à recevoir de personne pour répondre à une invitation qui leur est faite, qui plus est, par des Sénégalais et non des moindres, qui œuvrent dans le but de soulager leur peuple, victime de la mal gouvernance d’un régime prévaricateur et affameur.  
Mandiaye GAYE Bp 1600 Dakar Rp Gaye_mandiaye@hotmail.com  
Trois questions à  
Amadou Tidiane Wone, ancien ministre : ‘Le fait d’appartenir à l’opposition n’est pas un signe d’ouverture’ 
 
 
Wal Fadjri : Que pensez-vous des assises nationales prévues pour le dimanche prochain ?  
Amadou Tidiane Wone : Je suis de ceux qui pensent que, depuis 2000, il y a un malentendu au sein même des forces qui ont poussé à ce que l’alternance survienne. Ces malentendus tiennent, à mon avis, à la fascination du pouvoir qui fait qu’on a oublié quels étaient les protagonistes essentiels et quelle était la suite historique logique qui a abouti à l’alternance politique de l’an 2000. L’alternance n’est pas survenue spontanément, elle a été préparée par des luttes antérieures, dont Mai 1968 a été une étape, dont les luttes du Pai de 1957 et avant, les luttes pour la décolonisation… C’est tout un courant historique de maturation de la conscience du peuple qui a abouti en 2000 à une alternance que tout le monde a saluée. Après cette alternance, il reste à construire, sur les fondements de ce que nous avions pensé n’être pas conforme aux intérêts de notre peuple, un projet. Ce projet aurait dû être la suite logique de toutes les alliances politiques qui s’étaient structurées autour du président de la République à travers une stratégie qui a été consciemment bâtie par des forces politiques et qui a poussé à ce déclic. C’est dans ce cheminement entre 2000 et 2008 que beaucoup de malentendus ont abouti à ce que des forces qui étaient initiatrices de l’alternance, se sont retrouvées dans l’opposition et inversement, des forces qui auraient dû être de l’autre côté, au pouvoir. Et c’est ce malentendu qui fait qu’aujourd’hui, quand on regarde le ‘patch work’ d’organisations qui veulent tenir des assises, on retrouve des héritiers de l’alternance légitime avec les tortionnaires de certains leaders qui ont donné leur vie au processus qui a abouti à l’alternance. Je pense à Oumar Diop Blondin, et beaucoup d’autres personnes qui ont été des victimes du processus de résistance à la volonté de changement du peuple incarnée par l’Union progressiste sénégalaise et, dans sa dernière phase, par le Parti socialiste. Et aujourd’hui, le Ps se retrouve comme assaini par le fait de se retrouver dans l’opposition. Je suis de ceux qui pensent que le fait d’appartenir à l’opposition n’est pas un signe d’ouverture. Il faut que les gens s’écoutent et se parlent afin que l’on redonne à la trajectoire historique normale des forces politiques de notre pays, le rôle qui revient à chacun. Je suis attristé de voir des leaders historiques comme Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, des personnes pour lesquelles j’ai de l’estime par rapport à leur trajectoire, leur engagement, se retrouver dans une sorte d’incompréhension alors que l’urgence, c’est d’être debout.  
Wal Fadjri : Existe-t-il encore une chance de retrouvailles entre ces héritiers comme vous les appelez et la majorité présidentielle ?  
Amadou Tidiane Wone : Je suis personnellement décidé à m’engager. C’est que j’ai été professionnellement neutralisé par le fait que j’avais des servitudes au niveau d’une structure pour l’organisation de la conférence islamique. Maintenant, notre mission est achevée. J’ai des idées que j’ai fait partager et j’en ai parlé avec le ministre Mamadou Diop Decroix. Tous les frères que j’ai connus dans la lutte syndicale, estudiantine, des amis de quarante ans, je leur dis : créons un espace de retrouvailles pour se parler, pour redonner à notre pays l’énergie, la foi et l’enthousiasme qui firent que nous étions engagés, que nous donnions de notre temps quand nous étions engagés dans la clandestinité. Toutes ces personnes doivent se retrouver et développer des espaces de dialogue qui permettent de redessiner une perspective d’ambition pour notre pays.  
Wal Fadjri : Avez-vous des a priori sur les résultats des assises ?  
Amadou Tidiane Wone : Non, je n’ai pas d’a priori sur les résultats. J’ai des réserves sur la méthode. Nous sommes sortis d’élections où un chef de l’Etat a été élu démocratiquement. Ce n’est pas compréhensible, dans un système où le chef de l’Etat a été élu démocratiquement et dont le mandat reste encore à courir, que des organisations veuillent se retrouver pour redéfinir la politique de la nation alors même qu’il a été élu sur la base d’une politique et d’un projet qui a remporté la majorité. Il y a là quelque chose qui ne va pas. Par contre, je pense que toutes les forces politiques et sociales du pays doivent ramer dans le même sens. Puisque nous avons accepté tous un système démocratique qui a mis à la tête de notre pays un chef de l’Etat pour un mandat, on ne peut pas, en même temps, développer des stratégies de déstabilisation d’un chef d’Etat élu, en cours de son mandat. On peut, par contre, lui apporter des suggestions dans les formes. Les formes étant le préalable de le respecter en tant que chef d’Etat, parce que certaines franges contestent encore le fait même qu’il ait été élu démocratiquement. A partir de ce moment, il y a encore des possibilités d’écoute, de partage des responsabilités. Ce qui ne veut pas nécessairement dire des postes ou des prébendes, mais surtout, le partage d’une ambition collective qui aille jusqu’au plus profond de notre pays et qui fasse que les gens s’engagent et décident de construire le pays sur la base d’un large consensus. Si les assises permettaient cela, ça peut être bon. Mais parallèlement à des assises, des initiatives devraient être prises pour défendre ce que le président de la République est en train de faire depuis 2000 et dont il ne faut pas avoir honte. Je ne pense pas, comme on veut nous le faire croire, que nous soyons à la veille de l’apocalypse. Il y a, c’est vrai, beaucoup de réglages à faire, des critiques constructives à accepter et il y a une réorganisation à opérer. Mais tous cela, dans le respect des institutions que nous nous sommes librement consentis.  
Propos recueillis par Y . MASSALY  
Menaces de troubles à l'ordre public : Comment l’Etat pourrait interrompre les assises de l'opposition 
Les jeunes du front Siggil Sénégal ont promis de corriger toute personne qui tentera de jouer au perturbateur dans les environs du Méridien président où se tiendront les travaux de lancement des assises nationales. Et face à la détermination de Farba Senghor, Doudou Wade et consorts, l’on s’achemine vers une confrontation si rien n’est fait. Le cas échéant, les autorités administratives vont tout simplement interrompre les assises pour cause de trouble à l’ordre public. Et Me Wade a déjà averti les initiateurs dans ce sens. 
 
A la vitesse où vont les menaces, mises en garde et autres intimidations venant du pouvoir et des membres du front Siggil Sénégal, il est fort à craindre que les assises nationales soient interrompues en plein cours par l’Etat du Sénégal. Après la sortie du chargé de la mobilisation du Pds menaçant toute personne qui prendrait le risque de participer à ces assises nationales, voilà que les jeunes de Siggil Sénégal, par la voix de leur coordonnateur Barthelémy Dias, promettent l’enfer à ceux qui se hasarderont aux abords du Méridien ce dimanche. ‘Il est permis à n’importe quel citoyen de manifester son désaccord par rapport aux assises nationales, mais nous n’admettrons pas que des individus mal intentionnés viennent saboter ce que nous faisons. Et je dis haut et fort que toute personne qui tentera de perturber nos travaux ce dimanche sera copieusement corrigée’, menace Barthelémy Dias. Qui ajoute que la balle est désormais dans le camp des autorités administratives ‘qui doivent prendre toutes leurs responsabilités face aux différentes menaces proférées par certains responsables du pouvoir qui ont promis de semer la pagaille’. En tous cas, martèle le coordonnateur des Jeunesses du front Siggil Sénégal, ‘les menaces ne nous feront pas reculer et nous attendons de pied ferme les perturbateurs’.  
Face à cette situation qui pourrait aboutir ce dimanche à une confrontation, l’Etat risque tout simplement d’interrompre les assises nationales pour des raisons de sécurité. Et cela ne surprendrait personne car le chef de l’Etat a déjà annoncé la couleur. En effet, interrogé par nos confrères du quotidien le Soleil, Me Wade avait été on ne peut plus clair : ‘Ces assises nationales ne m’intéressent pas. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, ça ne me dérange pas, pourvu qu’ils respectent l’ordre public. Là je suis intransigeant’. Seulement, si Farba Senghor, Doudou Wade et compagnie ne reculent pas, il est évident que l’on s’achemine vers des troubles à l’ordre public. Ce qui donnera aux autorités administratives une formidable occasion pour se conformer à la volonté de Me Wade. Tout en ôtant une grosse épine du pied aux libéraux qui ne veulent pas de ces assises nationales. Et c’est de bonne guerre puisqu’ils devinent déjà une bonne partie des conclusions qui seront issues de ces concertations.  
Et c’est pourquoi, sur le principe, les libéraux ne pensent pas comme leur chef qui considérait jusque-là ces assises comme un baromètre pour mesurer la représentativité et la crédibilité de ces adversaires. ‘Moi, je trouve que ces assises, c’est bien, mais on verra ce qu’ils pèsent, qui sera là qui fera quoi, qui dira quoi’, avait ajouté Me Wade dans les colonnes du quotidien le Soleil.  
Malheureusement ou heureusement, c’est selon, ses partisans ne pensent pas comme lui. Car pour Farba Senghor, Doudou Wade et consorts, il faut étouffer ces assises dans l’œuf. Question de prudence. En effet, ce qui apparaissait jusque-là comme une simple agitation de ’boycotteurs en mal d’audience et de crédibilité’, s’est, au fil du temps, transformé en une véritable force de frappe aux effets incalculables pour le pouvoir.  
Georges Nesta DIOP  
ASSISES NATIONALES 
Le Premier ministre Hadjibou Soumaré condamne 
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | samedi 31 mai 2008  
 
Le Premier ministre, Hadjibou Soumaré, a fait une sortie hier, tard dans la nuit (aux alentours de minuit) pour s’insurger contre la tenue des Assises nationales dont l’ouverture est prévue demain, dimanche au Méridien Président. 
Dans sa déclaration, il s’en est pris aux organisateurs de cette rencontre à qui il reproche de jouer à cache-cache avec les populations « On ne peut pas profiter d’une rencontre économique pour parler de politique », a-t-il fait remarquer. 
Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement qu’il dirige n’est pas un gouvernement d’incapables ou de nullards (il a dit en wolof, langue locale, que ce n’est pas un gouvernement de « thiounés ») et n’a pas besoin de l’avis de l’opposition pour faire son travail. Par contre, les avis et les contributions d’honnêtes citoyens sont le bienvenu. 
Le Premier ministre reconnaît qu’il existe des difficultés dans notre pays - non sans indiquer que la crise est mondiale – mais que l’Etat a fait des efforts importants en renonçant, entre autres, à certaines taxes concernant les produits de consommation courante. Pour lui, le peuple n’a pas besoin de grands discours, mais des actions. « La priorité pour les populations, c’est d’apporter des réponses aux préoccupations du Sénégal », a-t-il souligné. 
Sénégal | Désapprobation des Assises nationales : le Premier ministre joue sa partition 
Publié le 31 mai 2008 à 4h33  
Le Premier ministre a, tard dans la nuit du 30 au 31 mai, fait une déclaration dans laquelle il s’est démarqué au nom du gouvernement, des Assises nationales initiées par l’opposition réunie au sein du Front Siggil Sénégal. Cheikh Adjibou Soumaré parle « d’un manque de sérénité » et dénonce « ceux qui utilisent la conjoncture économique internationale pour régler un problème politicien », avant de rappeler les efforts mobilisés par son gouvernement pour atténuer les effets de la crise. 
 
Le Premier ministre a rappelé les différentes mesures prises par le gouvernement depuis juillet 2007. Il a révélé que ces sacrifices « ont coûté quelques 150 milliards au contribuable sénégalais ». Il s’agit entre autres de subventions de denrées et produits de première nécessité, , de fonds dégagés pour la mise en place de centrales d’achats pour les centrales syndicales, ou encore de renoncements à des recettes fiscales. 
Le chef du gouvernement a fustigé « les attaques répétées contre un chef de l’Etat élu ». Sortant de sa légendaire réserve, l’actuel occupant du 9eme étage du Building administratif s’est même permis des piques très acerbes en qualifiant les responsables de l’opposition « d’orateurs en mal d’audience ». 
Le président de la République, Secrétaire général national du Pds avait déjà montré la voie dans une interview au Soleil en affirmant que « les Assises nationales ne l’intéressent pas ». Avant Cheikh Adjibou Soumaré, le président du groupe parlementaire libéral à l’Assemblée nationale le ministre de l’Artisanat et des Transports aériens, et non moins chargé de la mobilisation et de la propagande et du Pds, avaient déjà tiré les premières salves contre les Assises nationales. 
Si Doudou Wade évoquait « un complot contre la démocratie », Farba Senghor avait, dans un ton grave, versé dans la menace : « ceux qui décideront de participer aux Assises auront choisi sur eux la lourde responsabilité de faire face au pouvoir », a-t-il notamment prévenu, avant de qualifier les « Assises nationales de « bataille purement politique ». 
Les Assises nationales débutent dimanche 1er juin à Dakar. 74 organisations politiques, syndicales, économiques, etc., sont annoncées sur la ligne de départ. Le comité de pilotage est présidé par M. Amadou Makhtar Mbow, ancien ministre de l’Education nationale, puis de la Culture du Sénégal sous le régime socialiste du président Senghor. M. Mbow est aussi connu en Afrique et dans le monde ; puisqu’il fut Directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987. 
 
Cheikh Lamane DIOP 
LeQuotidien : Samedi 31 Mai 2008 
EFFICACITE - Près de 6% de pauvres en moins grâce aux transferts : L’Etat doit une fière chandelle aux Modou- Modou  
Leur apport permet à l’Etat de réduire de près de 6% les efforts qu’il consacre à la lutte contre la pauvreté. L’étude de la Dpee démontre le caractère indispensable des émigrés.  
Les transferts d’argent permettent de réduire les efforts de l’Etat dans l’éradication de la pauvreté. L’étude sur l’impact des transferts d’argent précise que le volume d’argent, qui entre par le biais des transferts, influe pour près de 6% dans la profondeur de la pauvreté. Les pouvoirs publics comme les organisations, qui s’impliquent dans les programmes de lutte contre la pauvreté, doivent donc une fière chandelle aux Modou-Modou et aux Fatou-Fatou qui, parfois, contribuent pour une bonne partie aux revenus de certaines familles. Sans leur apport, les autorités de ce pays auraient encore bien de difficultés à s’en sortir, si l’on en juge par les travaux de la Dpee. Mais, il faut néanmoins se désoler de la révélation de l’étude, selon laquelle ce ne sont pas généralement les ménages les plus pauvres qui profitent de ces transferts d’argent. L’étude de la Direction de la prévision et des études économiques établit l’écart entre le niveau de vie des ménages qui bénéficient des transferts et ceux qui n’en reçoivent pas, à 41,39%. «Ce résultat indique que les transferts creusent davantage l’écart de revenu entre pauvres et non pauvres.»  
Car l’étude met en évidence «une évolution croissante de l’effet des transferts en fonction du revenu». Pour dire que la probabilité de recevoir un transfert est d’autant plus élevée «que le revenu est élevé». Les chercheurs de la Dpee ajoutent même que «cet effet est très important chez les plus riches», car chez ces derniers, les moyens disponibles pour envoyer des membres à l’étranger sont plus élevés et donc les transferts reçus augmentent en conséquence.  
Le document précise que «les expatriés issus des classes de revenus riches ont tendance à envoyer des fonds pour maintenir un niveau de vie confortable. Par contre, la classe de revenu correspondant aux ménages les plus pauvres affiche un impact négatif de 24,3% ; ce qui signifie qu’il est plus avantageux pour les migrants de cette catégorie de rester travailler sur place». L’autre explication avancée est que l’émigration a un coût pour tout le monde. L’envoi et le retrait de fonds nécessitent des moyens financiers importants. Par ailleurs, avance le document, en guise d’explication, «un ménage pauvre éprouve généralement plus de difficulté à utiliser un moyen de communication pour solliciter l’aide de l’extérieur (…) Ainsi, le revenu peut être vu comme une contrainte pesant sur les transferts».  
Auteur: Mohamed GUEYE  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 31.05.2008
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