Le dialogue marchandage de WADE Par Ahmet Kha
2 +1 = 2
Les instituteurs et professeurs de mathématiques auront du pain sur la planche car au démarrage des cours ils devront démontrer à leurs élèves que 2 +1 = 2. Oui vous avez bien lu l’opération. Tous les jours les yeux et les oreilles vont à l’école au Sénégal. Mais les enseignants pourront illustrer cette opération avec le président du Sénégal. Abdoulaye Wade, après ses deux mandats, a annoncé sa candidature pour 2012 ce qui lui offre la possibilité d’un troisième mandat. Mais curieusement il veut faire passer ce dernier pour son second mandat. C’est vrai que le peuple souverain décidera le moment venu de qui sera son président à la prochaine présidentielle mais la logique exige que lorsque l’on cherche à changer les règles élémentaires de l’addition que des plumes dénoncent la dérive. Ce sera peut être une goutte d’eau dans l’océan pour certains mais notre conviction est que ce sont les gouttes d’eau qui font l’océan.
Le calcul est trop politicien. On multiplie les difficultés des populations en les privant d’électricité. Ici on soustrait le gaz de la cuisine de nos braves dames là on divise pour mieux régner. Au total cela donne une équation sociale aux facteurs incalculables. Au lieu de s’atteler à la résolution de ces problèmes, le pouvoir nous invente une nouvelle forme d’addition dans laquelle 2 +1 = 2. Non ! 2 mandats plus 1 mandat ne font pas deux mais 3 mandats.
La candidature de Wade pour 2012 pose sérieusement problème parce qu’elle tord la main à la constitution et rend étique l’éthique elle même. Les constitutionalistes ont prouvé son irrecevabilité juridique. Nous nous engageons de débat de son i respectabilité politique. Nous avons au Sénégal un président qui s’use au pouvoir et en abuse. Le voila maintenant qu’il s’amuse avec la constitution. Cela nous fait des soucis certains. Le président Senghor s’est lassé du pouvoir à 74 ans, le président wade à 84 ans attend que le pouvoir se lasse de lui. A –t-il oublié que pierre qui mousse n’amasse pas ce qu’elle roule ? Comment peut-on annoncer être bloqué par la constitution pour un troisième mandat et revenir nous dire que « seuls les imbéciles ne changent pas » ? C’est vrai que wade est le pape du sopi (changement) mais cela ne lui donne pas le pouvoir de confondre messe et kermesse. Le premier mot est sacré et le second est profane donc laisser au gré des spéculations. On ne peut pas effacer des propos de la mémoire comme on ferait d’une note de musique mal enregistrée. « L’harmonie n’est belle que quand le dire et le faire vont ensemble. » dit Montaigne. Mais constatons que sagesse ne rime pas forcément avec vieillesse. Loin s’en faut ! La sagesse ne consiste pas à dire tout ce que l’on pense mais à penser tout ce que l’on dit. La vieillesse elle, est le crépuscule de la vie. Elle annonce la nuit. Alors dans les bras de Morphée mettons nous à rêver du scénario ci-après. Le président wade ne sera pas candidat mais arbitre de la présidentielle 2012. Il garantira ainsi un scrutin libre et transparent. Le vainqueur sera félicité et installé. Et le président wade se verra installé dans la félicité que l’on procure à un président sortant qui respecte les règles démocratiques. Mais les rêves meurent hélas à l’aube. Il nous faut donc revenir à la réalité pour reposer correctement les principes de l’addition : 2 +1 = 3. Répétons-le un mandat en 2012 après ceux de 2000 et de 2007 va faire 3 mandats pour wade et non 2
Et puis si wade brigue un second mandat en 2012, comme on veut nous le faire croire, pourquoi emploie-t-on le verbe réélire pour son mandat de 2007 ? Si les règles de la préfixation n’ont pas changé, réélire veut dire élire à nouveau. Sur un autre registre, la candidature de wade va poser, dans le futur, une question de jurisprudence. Demain en effet un vieillard pourra mettre de coté sa canne et s’appuyer sur cette candidature de wade pour aspirer à la magistrature suprême malgré son âge. Demain également un président pourra, au cours de son exercice du pouvoir, se faire voter une nouvelle constitution qui lui efface du décompte le mandat qu’il exerce. Ces tripatouillages ne présentent pas sous de beaux auspices la démocratie qui est une richesse. Mais à force de recevoir des égratignures voire des balafres, la démocratie présente aujourd’hui un visage hideux. C’est vrai que nous sommes à deux ans de 2012 mais le débat fait si rage qu’on croirait la présidentielle imminente. Ne brulons pas les étapes comme cette personne qui cherche à envoyer son enfant chez le coiffeur avant sa naissance. Commençons par enlever le cheveu de la soupe en mettant à la tête du ministère de l’intérieur un homme neutre, accepté par toutes les chapelles politiques. Ensuite veillons au respect du calendrier électoral c’est-à-dire la présidentielle en début 2012 et les législatives en juin. Le débat sur le couplage des élections n’a plus sa raison d’être puisque les raisons économiques qu’on voulait convoquer pour le réaliser ont été évacuées par le ministre des finances qui assure que les moyens existent pour le découplage. Mais toutes ces velléités de maintien au pouvoir imposent à l’opposition de se battre pour qu’on ne touche plus à la constitution.
Il est dans la nature de libéraux de ne jamais se gêner à faire reculer la démocratie. C’est quand on pense être allé trop loin avec eux qu’ils nous prouvent qu’ils ne sont pas allés assez loin. Si la constitution que le peuple a votée par référendum était une robe le tailleur qui l’aurait cousue ne la reconnaitrait plus. Tant elle aura connu des ravaudages. A titre d’illustration rappelons simplement le poste de vice-présidence créé grand’ erre et qui reste inoccupé jusqu’ici. Cela démontre simplement son inutilité. On avait également ajouté la suppression du second tour de la présidentielle. C’est dire que les acquis démocratiques cèdent au quotidien la place aux acquits dynastiques qui confortent tristement l’affaissement des institutions. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal on aura enregistré autant d’institutions en même temps. Le sénat est un cénacle de recasement politique plus prompt à faire passer les lois comme lettre à la poste qu’à lire dans l’intérêt du peuple les textes qui lui sont soumis. On pouvait également s’épargner le conseil économique et social et les économies que généreraient les ressources qui lui sont allouées pourraient être investies dans l’épineuse équation des inondations. Mais les priorités du pouvoir sont ailleurs.
C’est un calcul honteusement politicien. C’est une alliance pour rester toujours au pourvoir. C’est pourquoi, pour l’intérêt du peuple, il est suicidaire d’attendre demain pour s’engager. La rue « plus tard » ne mène qu’à la place « jamais ». Il est urgent d’agir « luy jot jotna »
• Sabéye NIANG
• Professeur de lettres modernes
• Membre du directoire du MPC-L luy jot jotna
• Email : sabeyeniang@yahoo.fr
LA MEILLLEURE LEÇON DU JOOLA
Vers un plan de résilience de nos Collectivités Locales
« Oh ! Mes amis je voudrais croire que vous n’êtes pas morts en vain » Alain Boublil
Depuis 8 années, nous célébrons, dans le cadre des « Universités de l’Emad » qui est un espace d’échange et de dialogue citoyen sur des questions essentielles touchant notre société , l’anniversaire du naufrage du Joola, une tragédie qui a fait 1863 victimes et que nous devons garder dans notre mémoire bien qu’elle ait été comme une mise à nue, comme une cinglante dénonciation de notre société gravement malade mais qui, hélas, se complait dans sa maladie semblable au mendiant qui vit de sa plaie purulente et qui la nourrit et l’entretient comme une fleur rare.
Depuis 8 années, dans le cadre des « Universités de l’Emad », nous posons (à nous même et à nos concitoyens) les questions suivantes, en vain : Après le naufrage du Joola, qu’en est-il de nos mauvais comportements ? Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est ce qui n’a pas changé ? Que faire ?
Depuis 8 années, les 1863 victimes du Joola pointent sur nous leur doigt accusateur et attendent que nous nous repentissions et changions nos comportements. En vain.
Depuis 8 années, d’anniversaire en anniversaire, les victimes du Joola meurent chaque jour un peu plus dans nos cœurs et dans nos mémoires. Car l’oubli est le refuge des peuples sans âmes, des peuples sans ambitions, des peuples sans volonté, des peuples qui ne savent pas qu’il faut longtemps réfléchir sur les catastrophes et les échecs pour pouvoir les prévenir. Car la mémoire des risques, que les techniciens appellent Le mémo risque, évite à la population d’ignorer les risques majeurs encourus, comme par exemple celui d’habiter une voie d’eau asséchée, en perdant de vue qu’en cas de pluie, elle pourrait être inondée.
Et aujourd’hui ma crainte est qu’on en arrive à la malheureuse conclusion, que les victimes du Joola seraient mortes pour rien, qu’elles seraient mortes en vain.
Car à peine 8 années se sont écoulées, et l’on veut oublier ! Alors qu’on n’a même pas encore répondu aux questions fondamentales suivantes : Quelles sont les causes véritables de l’accident ? Comment aurait-on pu l’éviter ? Qu’est-ce qui devrait être fait et qui n’a pas été fait ? Que faire pour qu’à l’avenir un pareil accident ne se reproduise pas ?
Jusqu’à présent, il n’a pas été procédé, à ma connaissance, à l’analyse critique de l’alerte et de l’organisation des secours. Le retour d’expérience qui consiste à l’évaluation de la réponse apportée à la tragédie n’est pas encore fait. Et on veut oublier. 8 années après le naufrage du Joola, notre état d’esprit est resté le même et rien n’a changé dans nos comportements. Bien au contraire ! On vole, on triche et on ment toujours, sans vergogne, et de plus belle ! Même au plus haut sommet du pouvoir. De tous les pouvoirs, je veux dire.
La politique, tout comme le business, c’est la tromperie et le parjure. Etre nommé ministre ou directeur, c’est l’enrichissement assuré. Etre élu maire, ah quelle aubaine ! … Car l’argent ne se gagne pas par le travail honnête, pense notre peuple, mais se négocie, c’est-à-dire se vole ou bien se ruse.
N’est considéré comme mensonge que le mensonge qui ne paye pas. N’est considéré comme voleur que l’idiot qui se laisse prendre. Et l’on détourne les budgets et les aides destinées aux indigents, l’on vole les regards d’égout, les bouches d’incendies, les traverses et les boulons des rails des chemins de fer, on perce les pipelines, etc. sans se soucier des conséquences.
Et les souffrances des sénégalais s’amplifient. Et, tandis que l’encombrement des rues du Centre Ville de Dakar persiste et s’accentue, on patauge depuis 5 années dans celles de la banlieue. Et les citernes de la Sar et les lignes électriques hautes tensions décorent toujours de larges zones d’habitations de la banlieue dakaroise. Les trains se faufilent entre les maisons à Thiaroye sur mer. Les fils électriques, à même le sol, serpentent dans les rues de Hamdalaye à Keur Massar. Peu s’en faut que l’on ne construise des habitations sur le tarmac de notre aéroport international. Et aujourd’hui encore on urine dans nos rues ou l’on affiche et s’en fiche sur tous les murs. Et la Senelec bégaie toujours.
On construit des marchés et des centres commerciaux où l’on veut comme l’on veut, sans aucun souci des normes régissant les établissements recevant du public. Car tout se vend chez nous, dit-on, tout s’achète, même nos droits et devoirs de citoyen, même notre sécurité. Et les immeubles tombent, chaque jour que Dieu fait, comme des châteaux de cartes. Des marchés prennent feu chaque année. Sandaga s’effrite et menace ruine, tandis que Mbeubeuss, véritable bombe écologique, est toujours là, et personne ne dit rien. Les « Dieumbeut » et les « Fo tolou » assurent, sans être inquiétés, le transport des pèlerins pendant les « Magal » et autre « Gamou ». Les « Carou Serigne bi » circulent comme ils le veulent partout dans le pays, et tuent comme ils savent si bien le faire. Et les catastrophes nous environnent telle une nuée pleine de menaces.
C’est fort de tous ces constats que l’Emad à l’occasion de ce 8ème anniversaire du Joola, en partenariat avec l’Aud et Enda Ecopole et en présence de la Ville de Dakar, veut rappeler à nos Collectivités Locales l’urgence d’avoir un Plan Communal de Sauvegarde.
Car l’Information préventive qui prépare le citoyen à un comportement responsable face aux risques, est un droit. Son objectif, disent les techniciens en risques majeurs, est de permettre à tous les citoyens de connaitre la description des risques et leurs conséquences prévisibles et aussi d’établir l’exposé des mesures de prévention et de sauvegarde prévues pour en limiter les effets.
Il est vraiment grand temps pour nos Collectivités Locales d’avoir chacune en ce qui la concerne son Plan Communal de Sauvegarde, c’est-à-dire, de dresser la cartographie des risques qui la menacent, d’avoir un schéma d’alerte de la population déjà formée et informée ainsi que la liste de l’ensemble des moyens humains et matériels qu’il est possible de mettre en œuvre en cas de survenue de catastrophe.
Puisque le risque zéro n’existe pas, l’objectif est d’accroitre la résilience de nos collectivités, (c’est-à-dire leur capacité à surmonter une crise, à gérer la phase post crise et à se régénérer) en mettant en œuvre les moyens nécessaires permettant de réduire la probabilité de survenue et/ou la gravité d’un évènement non souhaité, afin que le risque qui était à l’origine inacceptable (risque majeur) devienne acceptable (risque courant). C’est ce que les techniciens appellent Mitigation.
Alors, à l’instar du poète de la Négritude, on pourra s’écrier : « Non, vous n’êtes pas morts gratuits o Morts ! » Car on aura retenu la meilleure leçon du Joola. On aura alors rendu le meilleur hommage aux victimes de la tragédie du 26 Septembre 2002.
Pour conclure, je dirais ceci : « Mieux vaux prévenir que guérir » dit la sagesse populaire. Car soigner une maladie ou gérer une crise coute beaucoup trop cher en effort, en temps et en argent. Et une catastrophe tout comme une maladie, même si on en sort, laisse souvent des séquelles parfois graves. Mais « mieux vaut guérir que mourir », ajoute la sagesse populaire. Car mourir, c’est perdre la vie qui est si précieuse. Mais mourir en vain… Mais vivre pour rien…
• ABDOU KHADRE GAYE
• Ecrivain, Président de l’EMAD
• Tel : 33 842 67 36
• Mail : emad_association@yahoo.fr
Le dialogue marchandage de WADE
Des années durant des tiers de différentes strates de la société ont fait appel à Wade l’incitant ainsi à entamer un dialogue avec l’opposition surtout après le boycott des dernières législatives par celle-là.
En effet certains de l’opposition avaient confondu dialogue et entrisme alors que d’autres posaient des conditions qui relevaient de la quadrature du cercle.
Toutefois Wade à qui il arrivait de temps en temps de lancer des appels du bout des lèvres par courtoisie vis-à-vis des tiers en question, mais simplement et surtout , qu’il n’avait rien à proposer, tout fort qu’il était de sa position de chef de l’exécutif dont le parti était maitre du parlement. Alors que de l’autre coté on ne pouvait rien lui enlever.
Cette fois ci il s’agit d’un appel consistant, tel que nous le pensons, en une demande que WADE va formuler auprès de l’opposition contre une offre.
Mais tout d’abord pour mieux partager nos idées avec les lecteurs il y lieu d’observer que les deux régimes précédents ont, chacun à son tour, subi une crise que je qualifie des dix-douze ans et qui a failli emporter l’un comme l’autre.
Toutefois, après avoir surmonté la crise de 69 70 le régime senghorien est parvenu à doubler sa durée au pouvoir pour atteindre 20ans. C’est l’intervention des sages grands marabouts en son temps, notamment Serigne Fallou MBACKE, lesquels ont lancé un appel au calme entendu par la rue qui permettant ainsi au régime agonisant de se remettre ; s’offrant ainsi une nouvelle jeunesse pour dix ans supplémentaires. Avec, à la clé, des réformettes du genre nomination d’un premier ministre et une voie de sortie comme l’article 35.
Diouf à son tour acculé par dix ans de sécheresse et subissant les assauts répétés du Sopi conquérant, la crise en ce qui le concerne, atteint son apogée par le fameux contentieux post électoral et son corollaire constitué par l’énigmatique assassinat de Me Babacar SEYE.
Cette fois ci la crise fut surmontée grâce à ce qu’il est convenu d’appeler l’entrisme .Permettant à WADE de faire entrer certains de ses éléments dans le gouvernement tout en se contentant d’un exo ministère d’Etat sans portefeuille. Cette réformette à son tour produisit le même effet. Permettant ainsi au régime de réaliser le même record que le précédent, donc 20ans.
Jamais deux sans trois disent certains. Le régime WADE est en train de subir à son tour une crise de croissance en l’occurrence celle des dix douze ans, avec cette particularité à savoir qu’il s’applique et peut être à son insu la fameuse règle de Parkinson dont je citerai ici quelques passages pour colorer mon texte. ….
« Selon Bernard Weber, la loi de Parkinson (qui n'a rien à voir avec la maladie du même nom) veut que plus une entreprise grandit(le PDS), plus elle engage des gens médiocres et surpayés......parce que les cadres en place veulent éviter la concurrence et pensent que la meilleure façon de ne pas avoir de rivaux dangereux consiste à engager des incompétents et de les surpayer pour supprimer en eux toute velléité de faire des vagues. A contrario, tous ceux qui ont des idées originales ou l'envie d'améliorer les règles de la maison seront systématiquement éjectés.. Plus l'entreprise est grande et ancienne, plus elle rejette ses éléments dynamiques et bon marché pour les remplacer par des plus "archaïques et onéreux"...au nom de la tranquillité de la collectivité.
Cette loi expliquerait bien des choses. Pas besoin d'être consciente. Pour les responsables, les idées ne sont pas novatrices : elles n'ont pas fait leurs preuves et risquent de déséquilibrer un système qui leur convient.
Quant au sur paiement des cadres, il leur permet de ne pas culpabiliser sur leur salaire élevé et de former un petit club qui évite la solitude à ceux qui veulent garder leurs distances avec leurs employés( partisans), pour se sentir plus de pouvoir et éviter de prendre conscience des injustices, donc encore d'avoir mauvaise conscience. Les mesures les plus immorales viennent justement, selon moi, du fait qu'ils ne sont pas totalement amoraux et doivent se protéger des bons sentiments qu'ils pourraient avoir pour laisser les autres éclore tranquillement» (voir Google)
Voici ce qui pourrait être la demande que WADE formulerait à l’endroit de l’opposition et qui pourrait se résumer ainsi : « dans une réforme constitutionnelle adoptée récemment par le parlement dans lequel mon parti est dominant le mandat du Président a été porté à sept ans, avec une précision : la nouvelle disposition ne s’applique pas au mandat actuel. Or un deuxième vote qui supprime la négation me permettra de continuer jusqu’en 2014 ».
Quant à l’offre du pouvoir elle consistera ainsi selon notre analyse : d’abord un écrit signé de la main du Président affirmant qu’il ne peut plus se présenter au suffrage universel pour un autre mandat. Laquelle correspondance peut faire l’objet d’une consultation du Conseil Constitutionnel permettant au Président de ladite institution d’y ajouter un petit Diakhatou en guise de cerise. Même amère une cerise demeure ce qu’elle est.
L’offre en elle-même consistant à provoquer des législatives anticipées qui permettront, cette fois-ci, un entrisme parlementaire pouvant conduire à la formation d’un gouvernement post électoral dont le premier nominé serait issu d’un benno moins benn .
Cette fois-ci le Président WADE, à défaut d’établir un record de vingt ans, comme ses deux prédécesseurs pourra se contenter d’un dix douze ans et donc passé politiquement à trépas là ou les autres ont utilisé le secret du sphinx pour renaitre de leur propre cendres
L’objet de ce dialogue marchandage consisterait à s’acheter le silence de l’opposition donc calmer la rue en échange d’une cohabitation tendant à une nouvelle alternative à l’alternance.
Ahmed Khalifa NIASSE
Président du Présidium du Front des Alliances Patriotiques