ALIMENTS de bétail électoral
Nettali : Mardi 18 Nov 2008
APRES LES DEPASSEMENTS BUDGETAIRES DE 2008 : Wade interdit toute dépense sans l’aval du ministre du budget.
NETTALI.NET- A quelque chose, malheur est bon. Cette adage colle parfaitement aux nouvelles mesures prises par le chef de l’Etat. Sans doute hanté par le spectre des dépassements budgétaires de l’exercice 2008 (62 milliards) qui avait valu au ministre Ibrahima Sarr son limogeage, le président Wade a assuré que « le gouvernement n’exécutera plus de dépenses inscrites dans son budget sans au préalable obtenir l’autorisation du ministère du Budget ».Inscrivant ces dépassements budgétaires dans le cadre d’n ’’accident passager’’ de l’histoire du Sénégal.
S’adressant aux autorités gouvernementales, le président a indiqué : « Il vous est interdit désormais d’instruire des dépenses sans avoir le feu vert du ministre du Budget » avant d’ajouter : « Désormais, nous allons gouverner dans le respect strict du budget’’. Cette déclaration sonne comme un aveu d’échec et conforte la position des députés Cheikh Bamba Dièye et Ndèye Fatou Touré. Lors de l’adoption de la loi de finances rectificative par l’Assemblée nationale, ces deux parlementaires l’ avait rejeté et dénoncé les dépassements qu’ils avaient qualifié de dépenses de prestige. Cette loi de finances rectificative était constituée de 1.651,7 milliards de francs CFA en recettes et 1.688,1 milliards en dépenses, soit un déficit prévisible de 36,4 milliards de francs.
L'Office : Mardi 18 Nov 2008
Programme Emploi Banlieue : Wade en éclaireur pour Karim Wade…
Le président de la République se rend aujourd’hui dans la banlieue dakaroise, plus précisément à Pikine. Un forum pour l’emploi et la relance de l’économie de la banlieue, sert de prétexte pour booster Karim Wade et sa Génération du Concret. Wade joue le rôle d’éclaireur pour son fils, qui y sera les 22, 23 et 24 décembre prochain. En route vers la présidentielle de…
C’est un secret de polichinelle, la banlieue dakaroise constitue un véritable réservoir électoral. D’ailleurs, c’est pour cette raison que depuis des mois la Génération du Concret veut s’appuyer sur le « mouvement associatif » pour lancer une Opa sur cet électorat. Dans ces localités de la banlieue dakaroise, la pauvreté est la chose la mieux partagée. Du riz, des denrées de première nécessité, de l’argent, des ballons de football, des jeux de maillots…y sont distribués depuis des mois pour acheter du « bétail électoral ». Selon certaines indiscrétions, les structures étatiques ainsi que celles du parti au pouvoir sont zappées pour une autre race de « politiciens », se réclamant du mouvement associatif. Le maître d’œuvre de cette politique d’achat de consciences n’est personne d’autre qu’Hassan Bâ de la Présidence de la République, que certains banlieusards surnomment ironiquement, « le sorcier peulh ». A en croire nos sources, les responsables libéraux ne sont impliqués qu’à un moindre degré. D’autres gens inconnus du bataillon du Pds, dont la plupart se réclame de la Génération du Concret, pilote cette visite de Wade. Nos interlocuteurs de nous révéler qu’il « peut y avoir des surprises désagréables, du fait de la rivalité exacerbée entre certains camps. Pire, bon nombre de Pikinois ne sont pas emballés par cette visite, et son chapelet de promesses. Les populations sont difficilement contrôlables. Des huées sont vite arrivées…», renseignent nos interlocuteurs. Cette visite de Wade, nous dit on, n’est qu’un ballon de sonde pour préparer la venue de Karim Wade, qui a ficelé un plan d’action de trois jours, pour une descente « populaire » dans la banlieue. Et selon des sources dignes de foi, « cette visite s’effectuera à partir du 22 décembre prochain ». Car selon certaines indiscrétions «à cette date, le terrain serait déjà balisé pour permettre au fils de Wade de se taper une démonstration de force ». Un tremplin pour la présidentielle de… 2009, ou 2012. Car, précisent nos sources, il y a de fortes chances que la présidentielle soit anticipée…
Auteur: Pape Ibou Faye
L'OBSERVATEUR:
REORGANISATION DU PDS WADE CHERCHE UNE "FORMULE" MAGIQUE
Article Par LATIR MANÉ & SERIGNE SALIOU SAMB,
Paru le Mardi 18 Nov 2008
La volonté de Me Wade de remodeler la composition des instances de la formation libérale ne fait plus l’objet d’aucun doute. Plusieurs schémas, dont la création d’un poste de président du parti, sont à l’étude et si le secrétaire général du Pds tarde à le faire, c’est parce qu’il veut réfléchir sur une «formule magique» qui lui permettrait de trouver des solutions aux problèmes qui assaillent son parti, tout en procédant à un recadrage de l’appareil d’Etat. En attendant, Wade décortique les rapports de l’Ige et de la Cour des comptes. Leur contenu serait «encombrant» pour beaucoup de sociétés nationales et de ministères.
Malgré les rumeurs et les fuites organisées depuis le Palais, le Président de la République tarde toujours à procéder à un remaniement ministériel. Pourtant, selon des sources dignes de foi, il était à deux doigts d’un recadrage de l’attelage gouvernemental. Avec en toile de fond, le départ de Me Ousmane Ngom et de bien d’autres ministres, et l’arrivée de technocrates qui ont fait allégeance à la «Génération du concret». Mais, une nouvelle fois, le «Chef» a décidé d’atermoyer, sans doute pour déjouer les pronostics et réserver des surprises renversantes à ses concitoyens. La prudence de Wade serait due à une stratégie mûrement réfléchie et qui devrait lui permettre de gagner du temps en laissant la session budgétaire se terminer au Parlement. Pendant ce temps, soulignent nos sources, le président de la République examine minutieusement le «contenu explosif» des rapports de la Cour des Comptes et de l’Ige. Plusieurs sociétés nationales et ministères seraient dans le collimateur des auditeurs de deniers publics.
Le gouvernement et le Pds sous «perfusion»
Ainsi que l’ont constaté beaucoup de confrères et d’analystes politiques, l’Etat se trouve dans un brouillard. Certains ministres attendent, s’ils ne sont pas en train de solliciter les services de «faiseurs de miracles». Les sociétés publiques et d’autres démembrements de l’Etat sont suspendus au contenu des audits… Au même moment, le Pds, qui traverse une grande crise, est toujours en proie à des luttes fratricides. Des informations concordantes font état du souhait exprimé par son Secrétaire général national de procéder à une refonte totale de ses instances. «Du sommet à la base, tout sera réorganisé», affirme un fin connaisseur du Pds. Des changements sont au sommet et au niveau des autres structures. Le comité directeur pourrait se transformer en bureau politique plus élargi. Au niveau de l’Assemblée Nationale aussi il est prévu une modification à la tête du groupe parlementaire libéral et démocratique. Mais, de là à affirmer que Me Wade pourrait donner le ton en renonçant à sa casquette de chef de parti, il y a un grand pas.
Un terrain miné
La création d’un poste de président du Pds (qui devrait être occupé par Me Wade) est potentiellement dangereuse pour celui qui est pressenti pour être secrétaire général de ce parti. Car tous les responsables libéraux qui ont eu des problèmes au sein du Pds sont tombés en disgrâce parce qu’ils ont été regardés à un moment comme alter ego de Wade. Ils sont ainsi accusés d’entretenir une dualité au sommet de l’Etat ou du Pds. Les cas d’Idrissa Seck et de Macky Sall en sont des preuves tangibles. Autant dire que le terrain est miné pour tous ceux qui s’agitent ou qui sont proposés pour occuper ce poste très stratégique pour contrôler le Pds, mais aussi, par ricochet, pour avoir la mainmise sur l’appareil d’Etat
CONCLUSIONS ASSISES, RÉORGANISATION ET RENFORCEMENT UNITÉ Le Front Siggil Sénégal face à son destin lundi prochain
Article Par Latir MANE ,
Paru le Mardi 18 Nov 2008
Pour répondre aux exigences de l’heure, pour répondre aux attentes des Sénégalais et pour déterminer de nouvelles stratégies à propos de l’après- Assises et des prochaines élections, les leaders du front Siggil Sénégal vont se retrouver lundi prochain.
A situation exceptionnelle mesure exceptionnelle. Les leaders du Front Siggil Sénégal ont décidé de faire sienne cette maxime. Et après les longues discussions, hier, en réunion hebdomadaire, rendez-vous a été pris lundi prochain pour clore le dossier. A en croire M. Talla Sylla, porte-parole du jour de la rencontre hebdomadaire de l’opposition non présente à l’Assemblée nationale, les partis vont se retrouver lundi prochain. Avec les modifications à tout va de la constitution, avec l’approche de la fin des assises et l’utilisation des conclusions, avec les prochaines élections locales, cette large coalition a décidé de se pencher plus profondément sur ces questions. Pour déterminer la stratégie à adopter face à cette situation. Mais surtout pour répondre aux exigences de l’heure et l’attente des populations. Le leader de l’Alliance Jëf Jël parle de détermination de nouvelles stratégies, de renforcement de l’unité au sein du Front Siggil Sénégal mais surtout d’une réorganisation. La rencontre du lundi 24 sera décisive pour la suite du compagnonnage des formations politique membres du Front Siggil Sénégal.
Lors de leur rencontre d’hier, la Bande à Dansokho a constaté pour le dénoncer, les sommes alloués aux pouvoirs publics lors du vote du budget. Pour Talla Sylla cela saute à l’œil. Wade a augmenté l’argent de ces institutions pour permettre aux responsables libéraux qui les gèrent de préparer les échéances électorales futures.
Dans le chapitre de la situation nationale, le Front Siggil Sénégal dénonce l’augmentation du prix du gaz annoncé, la non-fixation du prix du kilogramme d’arachide. Mais aussi la situation qui prévaut à Abass Ndao et à la SnHlm. Et pour ce qui est de la descente de Wade dans la banlieue, l’opposition soupçonne le Pape du Sopi de vouloir donner à son fils des instruments de son installation politique pour les échéances futures.
LEQUOTIDIEN:
Goorgoorlu au pays des merveilles
18-11-2008 Lors d’une récente rencontre avec les jeunes, notre Président bien-aimé, les prenant à témoin, leur déclarait que toutes les promesses qu’il avait faites depuis qu’il est à la Magistrature suprême de ce pays ont été tenues. Ces promesses ne datent d’ailleurs pas de l’alternance, elles ont commencé depuis le temps de l’opposition, principalement dans sa profession de foi de 1989, se sont poursuivies avec la Ca 2000 et le Fal pour se multiplier durant les tout premiers mois de l’alternance.
Au bout du compte donc, le Sénégal, sous son règne, allait devenir un eldorado, un pays où coulent le lait et le miel en abondance, bref un pays rempli de merveilles. A t-il réussi son pari ? On ne peut que le croire : en Afrique, la parole d’un octogénaire est sacrée, dire une chose et faire le contraire, ce n’est point là le fait du vieillard africain, qui n’aurait jamais pu tenir des propos du genre “ce sont de promesses que j’ai décidé de ne pas tenir”, propos qu’il aurait confiés à M. Moustapha Niasse après son élection. Pure invention, ce ne sont que boniments et ragots d’opposants grincheux et “pleurnichards”, colportés par ces irrévérencieux jeunots du Front Siggil Senegaal, véritables empêcheurs de succéder en rond. Passe encore de radoter, mais tromper délibérément ses alliés à cet âge ! Un patriarche ne le ferait point !
Ainsi donc, pour apporter du feu au moulin de notre prometteur national, examinons la situation du pays pour nous rendre compte que «toutes les promesses ont été tenues».
Commençons par l’université, où le projet “Yakkalma”, qui permet de se procurer des plats pré-cuisinés à moindre frais, est en train de battre son plein ; pour les étudiants et les “commuters” (travailleurs des villes qui ne rentrent en banlieue que le soir), fini les longues queues devant les restaurants ! Dans le domaine des transports, les chemins de fer, avec leurs rails à grand écartement concurrencent dangereusement la route, mais la palme nous revient, à nous habitants de Rufisque : l’immobilité urbaine n’est plus qu’un mauvais souvenir, les bateaux-taxis, «un des grands chantiers du chef de l’Etat», sont en plein essor et la gare maritime de Rufisque ne désemplit pas.
Que dire de l’aéroport de Diass d’où le premier avion a décollé en 2006 ? A ses côtés, l’aéroport Léopold Sédar Senghor est un nain ; et ce sont les futurs pèlerins modou-modou de New York et d’ailleurs qui seront aux anges avec le nouvel aéroport international de Touba : ils n’éprouveront plus le besoin d’atterrir à l’aéroport Blaise Diagne avant de rallier la capitale du mouridisme lors du Magal. Mais dans ce meilleur des mondes, la Senelec mérite une mention spéciale, car depuis le 15 octobre 2006, date à laquelle on nous avait promis la fin des délestages, le Sénégal tout entier est inondé de lumière et Dakar a même ravi à Paris son appellation de ville-lumière. Quant à la presse privée, elle bénéficie d’un réel traitement de faveur, au détriment de la presse d’Etat et de celle du Palais et les médias étrangers n’auront qu’à se contenter des restes : la préférence nationale est passée par là ; dans nos mosquées et églises, les mariages des célibataires sans ressources ne se comptent plus, une simple demande à cette banque marocaine et le tour est joué. Gorgoorlu et Diek peuvent jubiler, «leurs soucis d’argent sont terminés» et le prix du riz n’a jamais connu une baisse aussi drastique. Tout est vert dans le pays, l’abondance et la nourriture règnent partout, le comportement des militants convoyés lors de la “fête de la moisson” l’a bien montré.
J’allais oublier notre Constitution, la mieux gardée et la mieux protégée d’Afrique ; le contraire eût étonné : son gardien est quelqu’un qui parle en autocrate mais agit en démocrate et puis le Conseil constitutionnel veille au grain, prêt à rejeter toute réforme anticonstitutionnelle…
Le mot de la fin sera emprunté au journaliste Modou Mamoune Faye, qui s’était écrié dans le titre d’une contribution : «Chouette, je vis dans le meilleur pays d’Afrique.»
Yatma DIEYE
Professeur d’anglais
Rufisque
yatmadieye@orange.sn
CONTROLE - Rapports de la Cour des Comptes : Les Agences visées, la Présidence touchée
17-11-2008 Même si certaines situations dénoncées dans les deux derniers rapports de la Cour des comptes datent d’avant l’Alternance, cette dernière semble les avoir tellement aggravées que leur dénonciation ne pouvait faire plaisir au Chef de l’Etat.
Les deux rapports de la Cour des comptes, pour les années 2005 et 2006, ont provoqué une sortie acerbe du président de la République, lorsque ces deux documents lui ont été officiellement remis, le vendredi dernier, tel que l’ont rapporté certains organes de presse. A la lecture de ces documents, on comprend que Me Wade soit sorti de ses gonds, car bien que certaines revues vont aussi loin que les années 1997, c’est tout de même le mode de gestion qu’il a mis en vigueur qui est attaqué ici. Parfois même, c’est directement sa politique et les personnes qui sont chargées de la mettre en œuvre, qui sont visées. Il suffit, pour commencer, de citer le cas flagrant de l’ancien directeur du Technopole de Dakar, Hamet Seydi, rapporté dans le Rapport de 2006.
Le document indique qu’il est «reproché à Monsieur Seydi, d’une part, d’avoir engagé, sans l’aval des autorités supérieures habilitées, une dépense non prévue dans le budget de l’Etat, d’un montant de 73600 dollars Us représentant le contrepartie d’une insertion publicitaire concernant le Technopole dans le journal Le Monde…» Ce à quoi le Chef de la mission d’aménagement et de promotion du Technopole de Dakar se défend en soutenant, sur ce point, «avoir signé l’accord d’insertion publicitaire sur la base d’un ordre reçu de la présidence de la République, en la personne d’un conseiller du Chef de l’Etat chargé des nouvelles technologies, lui demandant de supporter la dépense afférente au paiement du reportage». Pour ce qui n’auront pas compris de quel conseiller du chef de l’Etat il est question, le document indique, en sa page 190, que M. Seydi a signé, «sur la base d’une lettre du 21 août 2001 de M. Thierno Ousmane Sy, conseiller spécial du Président de la République, chargé des nouvelles technologies (…), un accord pour l’insertion dans le quotidien français Le Monde d’un reportage de publicité économique sur le Sénégal…»
Cet exemple montre que nombre des anomalies de gestion relevées dans les entreprises publiques ou semi-publiques sont dues au flou qui entoure leur statut, en particulier celui des agences. Ce flou permet de masquer, ou mieux, encourage des irrégularités des plus subtiles au plus flagrantes et qui, souvent, finissent par des gabegies incroyables. Au-delà du cas du Technopole, dont l’ancien dirigeant a été condamné par la Chambre de discipline financière de la Cour des comptes, à une amende financière de 170 000 francs Cfa, les deux rapports des juges financiers relèvent les cas du Pcrpe, de l’Anej, et de l’Adepme, entre autres.
Ces cumuls qui persistent
Dès l’entame, le rapport de la Cour reproche à l’ancien directeur du Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe), Salif Bâ, d’avoir pendant longtemps cumulé ses fonctions de directeur avec celles de ministre du Patrimoine bâti, de l’habitat et de la construction. Les magistrats de la Cour des comptes indiquent que «ce cumul constitue une violation de la règle de l’incompatibilité de la qualité de membre du Gouvernement avec toute activité professionnelle publique ou privée, prévue par l’ordonnance 63-03 du 6 juin 1963, portant loi organique relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’Etat».
Le Président ne pouvait laisser passer rappel à l’ordre inélégant. En effet, à ce jour, il y a au moins un ministre qui se retrouve dans une situation similaire. Il s’agit de Mme Aminata Niane, ministre conseiller du président de la République, cumulativement à ses fonctions de Directeur général de l’Apix, l’Agence chargée des investissements et des grands travaux.
Salif Bâ, dans sa réponse, aura beau dire qu’il n’a fait que suivre une tradition entamée par trois de ses prédécesseurs immédiats, le rappel de la persistance de cette violation ne pouvait pas plaîre au Président Wade, et à sa manière directe, il l’a fait comprendre aux magistats de la Cour des comptes.
mgueye@lequotidien.sn
L'OFFICE:
Divertissement !
La banlieue va vibrer au rythme des « tama » et autres « sabar » pour fêter la venue de Wade. Un divertissement de plus… Des tee-shirts, des sandwichs, des boubous et de l’argent sont remis à des hommes, des femmes, des jeunes pour meubler le décor. Ils vont chanter, danser, et rentrer, les oreilles bourrées de promesses. Mais, la nuit, l’éternelle galère reprendra de plus belle, pour encore des années…A quand la fin de la politique de la ruse ? Le jour où on aura à la tête de ce pays, des hommes et des femmes qui ne sont mus que par le progrès de leur peuple, et non celui exclusif de leur famille, amis et courtisans…
( Mor Todjangué )
WALFADJRI:
Dette intérieure du Sénégal : WADE minimise et s'engage à payer d'ici janvier 2009
Présidant, hier, la deuxième session des travaux du Conseil présidentiel sur l’investissement, Me Abdoulaye Wade est revenu sur la dette intérieure du Sénégal. Un montant qu’il estime entre 130 et 174 milliards de francs et qui, selon lui, ne représente que 1 % du budget de l’Etat.
‘Il n y a pas péril en la demeure et je m’étonne du bruit qui est fait autour de cette dette intérieure’, s’alarme le président de la République qui trouve que celle-ci ne menace nullement l’économie du Sénégal. Car, selon lui, contrairement à ce qu’avancent certains spécialistes, cette dette intérieure oscillant entre 130 milliards et 174 milliards de francs représente moins de 2 % du budget de l’Etat qui tourne autour de 1 800 milliards de francs. Une estimation qui équivaut presque à la moitié de celle avancée par certains spécialistes qui la fixent à 300 milliards de francs. Allant plus loin, l’ancien ministre des Finances du Sénégal, Moussa Touré, parlait, lui, de 500 milliards de francs. Pour le président Wade, le Sénégal est en mesure de faire face aux dettes contractées. D’ailleurs pour le prouver, il s’engage à payer toutes les dettes au plus tard le 31 janvier 2009 tout en rassurant les entrepreneurs de la volonté de l’Etat du Sénégal à ne plus créer une telle situation. Un contexte qui, selon lui, était favorisé par un report des cumuls de 2006 et 2007 installant des crises de trésorerie qu’il qualifie ’d’accident passager de l’histoire’. Désormais, il s’agira de gouverner avec le strict respect du budget.
Récusant les allégations selon lesquelles il y aurait des magouilles dans son gouvernement, le président Wade avertit tout de même ses ministres quant à un éventuel dépassement des budgets qui leur seront alloués. Ce qui sera, selon lui, ‘une faute lourde de gestion’. Désormais, il est interdit de dépenser le moindre centime ‘sans l’autorisation du ministre des finances’, lance le chef de l’Etat qui précise que cette directive est également valable pour les directeurs généraux d’établissements publics qui se seraient aventurés dans des dépenses sans justificatif. Une occasion pour lui de repartir sur de nouvelles bases de rigueur pour l’année 2009, qui assure-t-il, sera une année de rupture par rapport aux impairs dans les modes de gestion.
Abdoul Aziz AGNE