Comment désinfecter le Sénégal ?
Comment désinfecter le Sénégal ?
Tous les organismes vivants ont un système de défense pour faire face aux velléités d’invasions nocives. En général, lorsque les envahisseurs sont d’une virulence soutenable, les sentinelles créent assez rapidement les anticorps nécessaires pour contenir l’agression sans déclencher de fièvre ; c’est d’ailleurs le principe du vaccin. Seulement, lorsque l’attaque est démesurée du fait de la puissance de la nocivité des assaillants et de leur nombre tendant vers l’infini, il devient urgent de faire appel à une aide extérieure afin de lutter contre les agresseurs. A mon sens, c’est dans cette phase que se trouve le Sénégal.
Dans tous les pays on retrouve des citoyens de circonstance : c’est à dire des opportunistes. Ils ne sont présents que pour leurs propres intérêts. Des misères des autres, ils n’en ont cure. La corruption est présente aux Etats-Unis, en France, en Allemagne... Seulement, elle demeure à des proportions digestibles tandis qu’une machine judiciaire est constamment aiguisée afin d’évincer les coupables de l’espace public.
Dans notre pays, aux temps du Ps, le vol organisé était bien en vigueur mais il se chiffrait en millions. Depuis l’Alternance, on dirait que l’unité de mesure des voleurs de la République est devenue le milliard. Tout le monde sait que ce pays est mal géré : coupures fréquentes d’électricité, d’eau, inondations, Justice défaillante, corruption généralisée, système éducatif et sanitaire en déclin, non-respect des institutions... Reste maintenant à se demander comment se fait-il que, malgré tous ces signes de mal gouvernance et d’incompétence, qu’il demeure une partie non négligeable du peuple qui soutient ce régime.
A mon humble avis, la réponse à cette question tient à deux éléments :
Ceux qui soutiennent ce régime ont bénéficié ou ont l’espoir de bénéficier d’un bras long pour réussir;
Pour eux, les prochains au pouvoir feront la même chose en installant leurs proches dans les postes juteux de l’Etat.
En d’autres termes, c’est par le biais du mécanisme du bras long que la vie politique au Sénégal est paradoxale. Pour la rationaliser, il faut tout simplement stériliser ce mécanisme qui érige l’arbitraire en institution.
Comment s’y prendre ?
Au Sénégal, deux composantes de la société tirent essentiellement profit de cette logique : il s’agit des politiciens et de certains marabouts. Chacun d’eux dispose d’une base qu’il domestique et fidélise avec des promesses afin de mieux susciter l’espoir chez ceux qui se réclament d’eux. Ainsi, le partisan du marabout sans spiritualité d’obédience folklorique, ou du politicien peu scrupuleux ne s’intéresse aucunement au bilan du régime à l’échelle de la Nation. Ce qui importe à ses yeux, ce sont les privilèges qu’il obtient ou pense pouvoir obtenir avec l’élection d’un candidat spécifique fut-il un virus pour nos institutions ou un corrompu avéré. Tout cela ne présente aucune importance vu qu’il est convaincu que ce mécanisme restera en vigueur et qu’il en fera les frais si le candidat du camp adverse est élu. Dans ce contexte, le politicien comme le marabout sans spiritualité, ayant conscience d’une telle logique, n’aura qu’à multiplier les promesses et tenir parole de temps en temps pour continuer à susciter l’espoir. C’est d’ailleurs pour cette raison que Abdoulaye Wade n’a pas autorisé la poursuite des anciens du Ps qui acceptaient de faire de la politique pour son compte. C’est aussi pour cette même raison qu’il traite les porteurs d’espoir avec égard à l’approche des élections parce qu’il sait qu’une bonne partie du peuple ne commerce pas directement avec lui même mais avec des sous-traitants politiques.
Pour mettre fin à cette intermédiation, il suffit juste de retirer à l’Exécutif le privilège de nommer et de démettre les agents de l’Etat. Le Président ou les ministres ne doivent plus nommer ou limoger les Directeurs généraux, les responsables de l’Armée, de la Justice, de la Police... Pour tous les postes d’une certaine hiérarchie, la nomination doit se faire sur une base aléatoire, après établissement du profil souhaité et un appel à candidature. Parmi les candidats retenus, un tirage au sort s’effectue et le gagnant restera à son poste jusqu’à la fin de son mandat. Il ne pourra être ni affecté ni demis de ses fonctions en dehors d’une faute grave de sa part.
En mettant fin aux mécanismes du bras long, le pays sera débarrassé des politiciens véreux et des marabouts sans spiritualité d’obédience folklorique. Si l’on parvient à scier la branche sur laquelle sont assises ces deux composantes, notre pays sera désinfecté car lorsqu’ils ne susciteront plus d’espoir, leurs adeptes leur tourneront le dos et ils seront obligés de s’inventer un nouveau métier ou de disparaître. Il ne restera plus que des politiciens scrupuleux ayant des convictions et des marabouts avec une forte dose de spiritualité qui resteront bien éloigné du champ politique.
Ousmane Thiané DIOP - Ecole Primaire Hlm Route de Dakar Thiès/Sénégal
Lignes ennemies
Il était une fois, Wade
Souleymane Jules Diop Jeudi 17 Juin 2010
« La vieillesse est un naufrage et, avec l’âge,
les défauts deviennent monstrueux »
Charles de GAULLE
L’histoire seule pourra juger de la portée et de l’exactitude de mes propos. Il m’est arrivé, après tout, de faire des projections qui se sont révélées inexactes par la suite. Mais il y en a une qui m’est gravée comme une certitude sur le cœur : Abdoulaye Wade partira et le Sénégal restera. Même à l’âge de pierre, les hommes ont laissé exprimer sur les murs des grottes, leur soif de liberté. Les peuples finissent toujours par se défaire de leurs bourreaux, qui qu’ils soient. S’il faut un survivant, ce sera bien le Sénégal et non Abdoulaye Wade. Aucun homme n’a jamais prétendu être à lui tout seul le Sénégal et le soumettre à sa seule volonté. Lamine Guèye, Mamadou Dia et Senghor étaient des hommes charismatiques. Mais au-dessus d’eux, il y avait le parti et l’Etat. Abdoulaye Wade nourrit l’illusion de la toute puissance parce que pour la première dans notre histoire, des hommes mettent un seul homme au-dessus de leur parti et de leur pays. Abdoulaye Wade est à la fois le parti et l’Etat. C’est pourtant dans la rue qu’a pris naissance cette aventure guignolesque. C’est par la rue qu’elle prendra fin.
Le Sénégal bienpensant s’est toujours méfié de cet aventurier, quand les banlieues populeuses l’ont adopté. C’est la rue qui a imposé Abdoulaye Wade à la tête de ce pays. Ce n’est pas son électorat, puisqu’il a fallu une agrégation de nombreux partis politiques pour venir à bout du Parti socialiste. Encore moins sa seule détermination, puisqu’il s’était déjà dit convaincu qu’il ne serait jamais président de la République. C’est la rue qui a persuadé Diouf qu’il ne pouvait pas confisquer les suffrages des sénégalais sans plonger le pays dans la guerre civile.
Le caractère délinquant du pouvoir d’Abdoulaye Wade, son entêtement et son aveuglement sont tels qu’il m’est impossible de voir cet homme organiser des élections transparentes à l’issue desquelles il accepterait sa défaite et partirait de lui-même. C’est un scénario qu’aucun homme sincère ne peut envisager, et ce serait mal connaître Abdoulaye Wade que de le penser. Un homme prêt à se soumettre aux lois de son pays et à la sanction des électeurs n’agit pas avec autant d’impunité. Les scandales se répètent, les preuves d’un dérèglement du Sopi s’accumulent. Mais Abdoulaye Wade n’a jamais varié dans son intention de couvrir les crimes de ses proches. Le fait que Thierno Ousmane Sy soit impliqué dans l’affaire Sudatel devait suffire pour éloigner son père du ministère de la Justice. Mais la protection du clan est au-dessus de toutes les morales.
A tous les échelons de la République se trouvent des sbires acquis à Abdoulaye Wade et à son fils. Le parti est à Farba Senghor, les Affaires étrangères à Madické Niang, les Forces armées à Abdoulaye Baldé, la Justice et l’Intérieur aux deux plus dangereux fascistes de ce pays, Cheikh Tidiane Sy et Bécaye Diop. De sorte que le gouvernement est maintenant réduit aux membres du clan et aux fanfarons qu’ils font bouger comme des pantins.
C’est ce qui m’a fait dire qu’avant une mobilisation électorale, c’est une mobilisation populaire qu’il faut au pays. Je l’ai exprimé mardi dernier et j’ai été mal compris sur ce point. La réponse qu’il faut contre un homme comme Abdoulaye Wade n’est pas une participation électorale, c’est une mobilisation populaire.
Je le dis avec la même conviction que j’ai exprimée ci-avant, ce pouvoir n’en a plus pour longtemps. Le propre du régime d’Abdoulaye Wade est d’avoir été imposé par les masses pauvres, alors qu’il est d’essence bourgeoise et urbaine. C’est sans doute sa première trahison, c’est de s’être coupé des masses pauvres, pour se mettre au service des riches. Au lieu de réduire son budget de 100 milliards et dissoudre son Sénat inutile, il veut réduire le nombre de fonctionnaires, donc de pères de famille qui ont un revenu. Ce n’est pas tout. Pour payer ses dettes et financer ses gouffres à sous, Karim Wade veut imposer de nouvelles taxes au contribuable. Comme toujours, ils saignent les plus pauvres, au lieu d’inviter les plus riches au sacrifice. Abdoulaye Wade avait justifié les salaires faramineux de ses directeurs d’agence par le fait qu’ils doivent être mis à l’abri du besoin. Mais ces gros salaires touchent à la fin du mois, plus ils volent. J’en connais un, Modibo Diop, qui s’est laissé prendre bêtement. Puisque les dizaines de millions qu’il a tenté de maquiller par une prétendue électrification d’un village ont servi à subventionner Mbagnick Diop, à la demande de Viviane Wade.
Mais comme c’est toujours le cas, les grands brigands s’entendent bien pour organiser un casse, mais ils se querellent toujours quand vient le moment de partager le butin. Le guetteur pense qu’il est le plus méritant, le braqueur trouve qu’il a risqué sa vie, le chauffeur se prend pour le héros du jour.
Et puisqu’Abdoulaye Wade ne pense qu’à sa progéniture, ses mercenaires d’hier sont ses ennemis d’aujourd’hui. Même Ahmed Niasse le traite de fou.
De sorte que le ralliement massif des marabouts qu’Abdoulaye Wade espérait tant s’est transformé en un fiasco généralisé. Si Karim Wade s’aventurait dans l’une de ces contrées sans ses nombreux gardes du corps, il y serait probablement lynché. Le Pds regarde faire, mais ses alliés n’en peuvent plus d’être sous les ordres de Viviane Wade, Karim Wade et Farba Senghor. S’ils ne le disent pas, ils commencent à prendre leurs distances et se démarquent de plus en plus des sottises d’Abdoulaye Wade.
Plus personne ne dit du bien d’Abdoulaye Wade, à l’exception notoire de Youssou Ndour et Serigne Mbacké Ndiaye. Les mourides, qui le soutenaient jusqu’ici s’en méfient maintenant comme la gale. Les injures fusent de partout, à l’évocation du nom du président de la République dans les petits cercles maraboutiques. On parle des chantiers de Touba. Mais c’est l’attitude d’Abdoulaye Wade pendant la période d’hospitalisation de Serigne Bara qui choque à Touba. Il avait déjà donné le khalife des mourides pour mort et commencé à courtiser son successeur, Serigne Cheikh Maty Lèye.
Ce comportement ingrat n’a pas échappé aux enfants du khalife, qui l’ont abreuvé d’injures quand il a voulu se rendre à Touba, malgré les contorsions rhétoriques imposées à Modou Kara, le seul capable de se livrer à ce jeu indigne. Le pouvoir d’Abdoulaye Wade s’est coupé de toutes ses bases, mais aussi de tous les relais qui assuraient sa survie. Tout ceci, pour dire que ce régime n’a jamais été aussi près de la chute. Tous les pouvoirs coupés de leurs soutiens populaires et mis au banc de la communauté internationale sont tombés en déchéance. Ce régime connaîtra le même sort. La séparation radicale du pays entre une masse de pauvres et une caste de riches brigands ne peut pas perdurer.
Il me faut, sur ce point, préciser une opinion que j’ai exprimée ailleurs. J’ai dit que nous sommes à la veille d’une révolution sociale. S’il nous faut l’envisager dans la sérénité, il nous faut prendre en compte un troisième acteur, notre Armée nationale. C’est en cela que j’ai déclaré que cette armée ne peut pas être étrangère aux convulsions de son peuple et que si elle est appelée à se ranger, elle doit le faire du côté du peuple souverain. En cela, je ne fais que reprendre Abdoulaye Wade, qui l’avait déclaré en 1988, avec plus d’éloquence. Pour y arriver, il nous faut rompre avec une certaine vision. Il nous faut nous engager pour des raisons républicaines et non pour des raisons électoralistes. Si l’opposition mettait autant d’efforts pour mobiliser les Sénégalais qu’elle en met pour se trouver un candidat unique, ces libéraux ne seraient pas là à nous narguer. Ce n’est pas Abdoulaye Wade qu’il nous faut combattre, c’est l’immobilisme des sénégalais. Je veux dire qu’il ne sert à rien de combattre un homme déjà battu. A l’intérieur comme à l’extérieur de son pays, ce président ne vaut plus rien. Sous son armure présidentielle ne subsiste qu’un fantôme. Mais il faut un petit effort pour le faire tomber.
SJD
Auteur: Souleymane Jules DIOP
La candidature unique de l’opposition en 2012
Depuis presque deux ans, la question lancinante d’un candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle est devenue une préoccupation essentielle aussi bien pour les populations que pour les acteurs politiques réunis au sein de Bennoo.
? Comme un leitmotiv, cette question est agitée aussi bien dans les débats publics que privés. Un candidat unique du Bennoo face à Wade en 2012 est-il possible
Si nous interrogeons l’histoire politique contemporaine du Séné gal, jamais l’opposition n’a présenté un candidat unique à une élection présidentielle dès le premier tour.
En 2000, Wade n’était pas le candidat unique de l’opposition, mais plutôt le candidat d’une coalition. C’est seulement au deuxième tour qu’il a rallié à sa cause les Moustapha Niass, Iba Der Thiam et autres qui pour rien au monde ne se seraient alignés derrière lui au 1er tour. On pourra toujours me rétorquer que 2000 n’est pas 2012. Mais justement si l’on regarde de près les leaders qui forment la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, on voit des hommes d’Etat et des hommes politiques qui ont des trajectoires souvent divergentes. Qui ne se retrouvent que par le simple principe du «l’ennemi de mon ennemi est mon ami». Aujourd’hui Bennoo est devenu le mur de lamentations de tous les aigris et frustrés de l’Alternance, mais aussi de tous ceux qui hier laudateurs et thuriféraires de Wade, éconduits, viennent se consoler dans les bras du Bennoo.
La candidature unique comme seule alternative pour bouter Wade hors du pouvoir semble être une farce politique.
? Comment un Moustapha Niass qui a contribué à faire imploser la maison socialiste en 1998 avec son appel du 16 juin qui a porté Wade au pouvoir au 2e tour avec ses 17% peut il être le candidat de la raison à défaut du cœur pour de nombreux Socialistes
Comment un Macky Sall qui a farouchement combattu l’opposition lorsqu’il était Premier ministre, peut-il prétendre au leadership du Bennoo.
? Abdoulaye Bathily, Dansokho hier, Maguette Thiam aujourd’hui, Lan ding Savané qui sont les principaux artisans de l’Alternance peuvent-ils convaincre ceux qui n’ont ja mais apporté leur soutien à Wade
That is the question.
? Lui qui s’apprête peut-être à mener sa dernière campagne présidentielle. Je ne le crois pas. Ousmane Tanor Dieng âgé de 62 ans, homme d’Etat expérimenté, est pratiquement le seul leader de Ben noo avec un parti implanté dans les hameaux les plus reculés du Sé négal, un parti historiquement et so ciologiquement ancré qui n’a jamais collaboré avec Wade depuis 2000. Tanor s’est toujours battu dans l’opposition. Il a su tenir la barre malgré les coups bas, la transhumance, les tentatives de démantèlement. Le Secrétaire général du Parti socialiste est légitimement le candidat de l’opposition. Mais pour les mêmes raisons qui ont conduit Niasse à claquer la porte en 1998, le leader de l’Afp accepterait-il de se surpasser et de se ranger derrière Tanor en 2012
La candidature unique est une utopie. Considérons le premier tour comme des primaires entre trois à quatre candidats de l’opposition, et le mieux placé à coup sûr sera soutenu par le peuple souverain.
Léopold Sédar GUEYE – Professeur
AFFAIRE SUDATEL
L’aveu d’une perte au change enfonce d’avantage l’état du Sénégal
Si, en plus de la distribution de commissions, appelées par ailleurs émoluments pour services rendus dans la cession d’une licence globale à SUDATEL s’ajoute une moins value due à une perte au change par la faute d’un Etat imprévoyant, nous sommes en droit d’affirmer que nous avions eu affaire, lors de cette opération, à de vrais amateurs de la finance internationale. Car, comment admettre la réalité avouée d’une perte au change dans l’opération de vente d’une licence globale à un opérateur si l’on sait très bien que dans toute transaction mettant en jeu différentes monnaies, le montant des dettes ou des créances sont sécurisées (200 millions de dollars=100 milliard de FCA).
Le Président Abdoulaye Wade, en évoquant l’affaire SUDATEL, tout récemment, affirmait « La règle la plus élémentaire de l’alphabet de la science financière, c’est le taux de change et les variations ».
Nous ne pouvons pas concevoir qu’on évoque les variations de change comme l’alphabet de la science financière et qu’on fasse subir des pertes de change de plusieurs milliards de FCFA au détriment du trésor public si tant est que les moins values provenant des fluctuations monétaires relèvent de l’anormalité.
Il va de soi, en effet, que lorsque nous sommes confrontés à une dette ou à une créance libellée dans une unité monétaire susceptible de changer de valeur, nous encourons une incertitude génératrice de risques ; Toutefois, la variation de change peut être favorable, auquel cas il y’a un gain de change comme elle peut être défavorable, mais, dans tous les cas et à tout moment, ces variations sont prévues et par différentes anticipations, on se prémunit contre le risque de perte de change .C’est ainsi ,par exemple, quand il s’agit de se prémunir contre le risque de change dans une quelconque transaction, différentes stratégies existent pouvant aller du choix de la monnaie de facturation ,du recours à des opérations de couverture en jouant sur les termes (termaillages),ou même à des recours auprès d’organismes spécialisés pour rendre certaine sa créance :Pourquoi ,avec 200millions de dollars payés cash ,les pouvoirs publics ne se sont-ils pas prémunis pour rendre certaine la vente de la licence globale à SUDATEL à au moins à 100 milliards de FCFA ?
Il est, en effet, impératif, dans ce genre de contrat impliquant différentes monnaies, que la certitude du prix de vente soit accompagnée de la certitude du prix d’achat et vice versa. Si bien que, afin de respecter ce principe sacro saint de la finance internationale, les commerçants, les entreprises ou les banques choisissent de se prémunir, par différentes techniques, contre les aléas du risque de change.
Au mieux, nous pourrions pu faire gagner au trésor public par de bonnes anticipations au vu de l’erratisme du taux de change du dollar, d’importantes sommes d’argent, en plus du nominal, en choisissant d’être long sur des monnaies qui s’appréciaient à l’époque tel que l’Euro et d’être court sur le dollar qui avait tendance à se déprécier. Au pire, on nous a fait perdre de l’argent en faisant l’option ou en ignorant de se prémunir dans l’opération de la vente de la licence globale à SUDATEL.
• KADIALY GASSAMA, Economiste
• Rue Faidherbe Pierre Verger
• Rufisque .