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depuis l'alternance

Paru le Mercredi 20 Juin 2007 
 
Procès 
Le procès en diffamation opposant Karim Wade, Romuald Ahoudjinou au dirpub du quotidien l’Express expansion, Marc Feuillée et son journaliste Vincent Hugeux, qui était prévu pour hier, a finalement été renvoyé au 17 juillet. Et ce, sur la demande de l’un des conseils de la défense, Maître Jacques Baudin. Les raisons pour lesquelles, il a sollicité ce renvoi, sont semble t-il, médicales.Selon lui, l’avocat avec qui il doit défendre cette affaire, Maître Zaoui est victime d’une AVC (accident vasculaire cérébral). D’ailleurs, à l’heure qu’il est, il se trouverait même à l’hôpital. Maître Jacques Baudin avait même demandé à ce que le procès soit renvoyé à une date éloignée. Toutefois, il s’est heurté au refus du tribunal qui a estimé qu’il ne pouvait renvoyer les affaires au-delà du 17, à cause des vacances judiciaires. De leur côté, les conseils de la partie civile, n’ y ont pas vu d’inconvénients et ont accédé à la demande de la défense. Affaire à suivre! 
Mamadou Diop 
Qui va arrêter l’hémorragie au parti socialiste ?Le maire de Yoff par ailleurs secrétaire général de l’Union régionale du parti socialiste de Dakar, Mamadou Diop, a claqué la porte de ce parti hier. Il a rendu publique sa décision de rompre avec ses camarades socialistes lors d’un face-à-face avec la presse. Dans cette déclaration, il indique qu’ils ont décidé, après mûre réflexion et sans aucune interférence extérieure, de quitter le Ps pour créer un nouveau parti «le Bloc pour la démocratie et la Solidarité » (Bds). Pour Diop-le-maire, à travers ce parti, il s’agit de reprendre le flambeau laissé par Senghor et Abdou Diouf, devenu aujourd’hui méconnaissable. Son objectif sera la promotion d’une véritable démocratie dans le pays. Pauvre Tanor, encore un revers pour le premier secrétaire du Ps !  
Assemblée 
Selon des sources proches de l’Assemblée nationale, jusqu’à hier dans la soirée aucune rencontre des nouveaux députés libéraux ne s’est tenue pour faire des propositions allant dans le sens de mettre sur pied un nouveau bureau. Les tractations devaient commencer ce matin ou dans l’après-midi. Déjà nos antennes nous signalent qu’il n’y aura pas de grands changements. Certains ténors libéraux de l’ancien bureau comme le Pr Iba Der Thiam seront maintenus dans le nouveau bureau. Toutefois, dans certaines fédérations départementales, des voix se sont élevées pour demander que leurs responsables soient élus vice-présidents de l’Assemblée nationale. C’est le cas de Kaolack où les femmes de la fédération départementale demandent que leur président de fédération El Hadj Malick Guèye soit dans le bureau. Pour le score qu’il a fait dans son fief et les moyens personnels investis pour le parti dans le Saloum. Ca ne fait que commencer. Espérons que demain, elles ne vont pas descendre dans la rue comme cela est de coutume au Pds dans de pareilles situations. 
Assemblée (Bis) 
Pour l’instant, la seule certitude pour la composition de ce nouveau bureau c’est l’arrivée de Macky Sall au perchoir. Selon les textes qui régissent cette institution, pour prétendre être membre du bureau de l’Assemblée nationale, il faut avoir un groupe parlementaire. Alors qu’aucune formation politique de l’opposition n’a le nombre de députés requis pour constituer un groupe parlementaire. Il faut rappeler que le bureau de l’Assemblée nationale est composé de huit vice-présidents, six secrétaires élus, deux questeurs. Il y a également onze commissions techniques. Nos antennes nous signalent que du côté de Fatick, fief de Macky, ça commence à grogner. Pour les libéraux de Kaolack, c’est bien de mettre Macky à la tête de l’Assemblée, mais le plus important, c’est qu’il faut que la région de Fatick soit bien représentée dans le nouveau gouvernement.  
< Awa Diop 
S’il y a quelqu’un qui a choisi avant qu’on ne lui montre la porte, c’est bien Mme Awa Diop. La dame désormais ex-ministre a décidé d’elle-même de retourner à l’Assemblée nationale. Et dire que Wade lui a proposé un poste de ministre conseiller sans porte feuille. Présente au palais hier, lors de la démission de Macky Sall, comme pour le soutenir, elle a déclaré qu’elle préfère l’Assemblée nationale à un poste de ministre d’Etat. Face à la presse, Awa Diop a déclaré que les militantes libérales et les jeunes lui ont dit qu’ils la préfèrent à l’Assemblée nationale plutôt que d’être ministre d’Etat.  
Procès  
Restons toujours dans le cadre des procès en diffamation. Cette fois ci, c’est le dirpub et un des journalistes de l’Observateur, votre canard préféré, qui ont été attraits à la barre. Il s’agit de Aliou Ndiaye et Mamadou Seck contre le groupe Excaf- Télécom. Et là aussi, suite à une demande de la défense assurée par Maître Allassane Cissé, un renvoi ferme pour plaidoirie, a été accordé. Pour rappel dans une de ses éditions, l’Obs avait fait paraître un article sur une éventuelle poursuite en justice contre Ben Bass pdg de Excaf Télécom. Et pour cause, une publicité qui est passée à la RDV, la nouvelle chaîne de Ben Bass Diagne, dans laquelle une villa est mise en jeu. 
Procès (Bis) 
La villa en question appartient à un expatrié qui a été surpris de la voir utiliser pour les besoins d’une publicité. Alors qu’il n’a conclu aucun contrat avec la RDV et Excaf Télécom. Précisément l’auteur de l’article Mamadou Seck, a souligné que le pdg de Excaf devait passer devant le juge des référés. De leur côté, l’un des responsables de la télé RDV, joint au téléphone a déclaré que la publicité ne leur appartenait pas, des publicistes ont tout simplement utilisé leur chaîne, pour faire passer leur publicité. Ainsi à la parution de l’article, le groupe Excaf Télécom l’a jugé diffamatoire et a ainsi donné au quotidien une citation à comparaître à l’audience correctionnel d’hier. Pour l’heure, ils devront patienter jusqu’au 03 Juillet 2007, date du renvoi. 
Diffamation 
Encore un procès en diffamation. Décidément c’était la ruée des journalistes au tribunal régional de Dakar, surtout que c’est hier que les patrons des « journaux de mœurs » sont passés devant la barre. Mais il s’agissait surtout d’un délibéré rendu contre nos confrères de « l’Exclusif ». Un délibéré assez sévère peut-on dire. Une peine ferme de 6 mois, 3 mois de suspension du quotidien et 10 millions de dommages et intérêts. Pour en savoir plus, nous avons contacté l’un de ses responsables, Pape Moussa Guèye. Ce dernier, surpris de la nouvelle, affirme qu’ils ne sont pas au courant d’un quelconque procès, encore moins du verdict. Il en est de même pour leur conseil Maître Cheikh Tidiane Faye, qui a déclaré n’avoir jamais eu connaissance de cette affaire.  
Les entrants. 
Ils sont huit nouveaux à faire leur entrée. Cinq femmes :Mmes Awa Ndiaye, Fatou Guèye Sarr, Fatou Bintou Kaîré Ndiaye, Aîssatou Siby et Aminata Lô. Et trois hommes :Mamadou Lamine Keîta et Ibrahima Sarr, Habibou Ndiaye. 
Les sortants. 
Ils sont au total 17 à quitter.Quatre femmes : Mmes Aîda Mbodj, Maîmouna Sourang Ndir , Awa Diop et Marie Pierre Sarr. Treize hommes: Joseph Ndong, Khoureychi Thiam, Abdou Fall, Me El Hadj Diouf, Assane Diagne, Diégane Sène, Ibrahima Fall, Christian Sina Diatta, Me Abdoulaye Babou, Georges Tendeng, Aziz Sow, Malal Diop et Thierno Lô. 
Nominations . 
En outre, il ya eu des nominations à la présidence de la République. C’est ainsi que le poste de directeur de cabinet du Président précédemment occupé par Souleymane Ndéné Ndiaye a été scindé en deux entités. Une politique et une technique. Ainsi Ablaye Faye administrateur du Pds a été nommé directeur de cabinet politique du Président et Babacar Gaye, député, directeur de cabinet technique. 
Permis  
Enfin, pour juguler l’indiscipline caractérisée qui sévit de façon endémique sur nos routes, le Sénégal va t-il voir s’instaurer le permis à points comme cela se passe dans beaucoup d’autres pays ? En effet le ministre d'Etat, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Habib Sy, a proposé hier mardi, la révision du permis de conduire, qui n'aura plus une durée de vie illimitée, mais «un document avec un nombre défini de points, qui seront retirés progressivement en fonction des infractions commises par son détenteur ».?? «Le conducteur qui aura enfreint le code ou causé des infractions jusqu'à épuisement des points, sera obligé de repasser au service des mines pour obtenir un autre permis de conduire », a suggéré Habib Sy lors de la cérémonie de lancement de la Semaine de la prévention routière tenue à la Chambre de Commerce de Dakar. Très efficace comme moyen dissuasif ! 
?Fral 
À l’issue de la réunion hebdomadaire du FRAL( front pour la restauration de l’authenticité libérale), qui s’est tenue hier, il a été question de se prononcer sur l’affaire du terminal à conteneurs du Port Autonome de Dakar(PAD). Considérant que le lancement de la procédure de consultation au plan international, et le rôle primordial du Port autonome de Dakar dans l’économie nationale, le Fral demande au groupe Bolloré et à son chef de comprendre que le Sénégal n’est pas la chasse gardée d’un État ou d’une multinationale. Par conséquent, il demande aux syndicats et aux travailleurs de la SDV de surmonter les intérêts crypto personnels au profit de l’intérêt national. Par ailleurs, il témoigne tout son soutien et ses encouragements à Bara Sady. Et condamne enfin, les détracteurs qui pensent que Karim Wade est impliqué dans cette affaire.  
 
Nouveau gouvernement : 
Cinquième gouvernement de l’alternance Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ! 
 
Article Par JEAN-PIERRE MANE,  
Paru le Mercredi 20 Juin 2007 
 
Le cinquième gouvernement de l’alternance a été formé hier. La nouvelle équipe dirigée par Cheikh Hajibou Soumaré n’affiche pas assez de changements par rapport à l’ancien attelage gouvernemental. C’est du rafistolage ! Avec pas moins de 35 ministres, contre 40 que comptait l’équipe coachée par Macky Sall. 
Encore la pléthore. La continuité sans la parité. Le tout nouveau gouvernement n’a pas fait dans la rupture.Contrairement à ce qu’on a fait croire au commun des Sénégalais, l’équipe dirigée par Cheikh Hajibou Soumaré n’est pas loin de la barre des 40 ministres que comptait le gouvernement de Macky Sall. L’arrivée de technocrates, annoncée urbi et orbi, n’a été qu’un bluff. Des chimères. Pas moins de 25 ministres, tous des technocrates, étaient annoncés. Tous les ministres politiques devant aller à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Au final, c’est un bataillon de politiciens aux ambitions pas moins politiques, qui devra accompagner le président de la République durant son dernier quinquennat. Ou alors, pour quelque temps. Car avec Wade, on ne doit présager de rien. La rentrée d’environ 10 ministres n’apporte aucun changement. Par rapport à ce qui a été annoncé : les 25 technocrates. Puisque, les nouveaux ministres, sont, pour la plupart, des responsables libéraux, qui ont fait leurs preuves dans les différentes instances du Parti démocratique sénégalais. En dépit de la gent féminine qui avoisine la dizaine dans le nouveau gouvernement, l’on relève le non-respect de la parité. Contrairement à ce qu’on a laissé croire à plus d’un Sénégalais, les femmes ont été snobées par ceux qui leur ont fait rêver de châteaux en Espagne. 
Aliou Sow crache dans la soupe 
Le désormais ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Aliou Sow a décliné, hier, l’offre du tout nouveau chef du gouvernement.Consulté par le Premier ministre Cheikh Hajibou Soumaré, c’est avec le sourire large que le désormais ex-ministre est sorti du bureau du successeur de Macky Sall. Un sourire qui cachait mal la déception de celui qu’on étiquette comme étant le poulain du nouveau président de l’Assemblée nationale. Il n’a pas fait dans la langue de bois à sa sortie. Aliou Sow n’a pas tari de mots pour féliciter le président de la République, dont il dit être un éternel serviteur. Même si l’ex-ministre de la Jeunesse et de l’Emploi n’a pas voulu révéler les raisons de son refus de siéger dans le cinquième gouvernement de l’alternance, des confidences émanant de son entourage renseignent : «C’est un poste de ministre chargé des Relations avec les institutions qui lui a été proposé. N’acceptant pas de perdre son portefeuille ministériel qu’il occupait (le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi), il a préféré tout simplement décliné l’offre du nouveau Premier ministre». D’autres indiscrétions informent : «Même si on lui proposait ciel et terre, Aliou Sow n’aurait pas accepté. Et pour cause, c’est un pro Macky Sall qui ne peut digérer le départ de son mentor : l’ancien Premier ministre».  
ENTRETIEN AVEC…… Abdoulaye BATHILY, secrétaire général de la Ld/Mpt : «Wade a introduit le grain mafieux dans notre système économique» 
Propos caustiques. Presque volcaniques, mais derrière la verdeur du verbe, une perception lucide de l’enjeu du combat actuel qu’il mène, avec ses alliés du Front Siggil Sénégal, contre le Président Wade, son régime qu’il juge illégitime, mais surtout contre ses méthodes de gouvernance qui ont engendré «un recul sur tous les plans». Le Pr Abdoulaye Bathily, le Secrétaire général de la Ligue démocratique/Parti pour l’indépendance et le travail a une réputation : son franc-parler. Celui-ci, malgré les vicissitudes de la politique n’a subi aucune ride. En témoigne cet entretien.  
Le Front Siggil Sénégal dont la Ld/Mpt que vous dirigez est membre envisage de relancer son plan d’actions à partir du 23 juin. Quelle est la portée politique aujourd’hui de la seconde phase de ce plan d’actions ?  
Le boycott du 3 juin n’était qu’une étape de notre combat contre Abdoulaye Wade, son régime, ses méthodes, sa tentative d’imposer un régime de pouvoir personnel. Il nous faut mettre un temps d’arrêt à sa gestion catastrophique. Le plan d’actions que nous avons adopté sera une nouvelle phase. Il s’agit de faire le tour, à nouveau, de nos militants pour les remercier d’avoir réussi cette opération de boycott, mais également les inviter à plus de mobilisation pour les temps à venir. En plus de cela, nous avons dégagé un certain nombre d’actions que les jeunes et les femmes vont mener. De même que les leaders. Cela dès le début du mois juillet. Nous avons aussi décidé de mettre en place des structures de réflexion pour guider notre action. Nous ne nous contentons plus simplement d’un dialogue autour du code ou du système électoral ; nous voulons, aujourd’hui, contraindre Abdoulaye Wade à des Assises nationales, parce que la situation du pays est très grave. Sur tous les plans, les indicateurs sont au rouge. C’est pour cela que nous avons mis en place quatre commissions de travail qui seront composées d’experts avertis des problèmes concernés. Il s’agit d’une commission sur la gouvernance politique et démocratique ; cela concerne les questions du code électoral, des médias d’Etat, des libertés publiques. L’objectif est de dresser l’état des lieux, mais aussi de faire des propositions sans lesquelles notre pays ne pourra pas avancer. La deuxième commission de travail, c’est la gouvernance économique et financière. Aujourd’hui, la situation économique est catastrophique sur tous les plans. Les finances publiques sont dans une situation plus qu’alarmante. Il nous faut aussi faire l’état des lieux et engager des perspectives nouvelles. La troisième commission, c’est celle des affaires sociales : le monde de l’éducation, du travail, la situation des hôpitaux, celle que vivent les populations, par exemple ces hausses intempestives des denrées de première nécessité, qui rendent la vie impossible aux citoyens à tous les niveaux. Enfin, la quatrième commission s’occupera du monde rural qui, aujourd’hui, gémit, pleure du fait de la politique agricole du gouvernement. Donc, notre combat n’est pas seulement autour des questions politiques dans le sens strict du terme, mais c’est un combat pour tout l’avenir du Sénégal. Il faut, en réalité, des Assises nationales pour sauver le Sénégal, parce que le régime de Abdoulaye Wade ne va pas perdurer. A l’horizon déjà, nous voyons une catastrophe imminente et il faut la conjurer en réfléchissant aux solutions alternatives. C’est dans ce sens que nous avons engagé un plan d’actions tout à fait nouveau. Ce n’est pas seulement une action de protestation ou d’exigence dans tel ou tel domaine restreint…  
Mais qu’est-ce qui justifie l’élargissement de cette assiette, chez vous qui étiez partis d’une revendication qui tournait autour du boycott, mais qui, aujourd’hui, embrasse un ensemble de secteurs importants de la vie nationale ? Pourquoi ce glissement ? Ce glissement s’explique par le fait que, au-delà même de nos espérances, le peuple sénégalais a suivi notre mot d’ordre. C’est un désaveu cinglant du régime de Abdoulaye Wade qui avait mis en jeu son autorité, sa légitimité. Pendant les élections législatives, il a fait campagne. C’est lui qui était tête de liste de la Coalition Sopi aux législatives ; ce n’était pas Macky Sall. C’était lui aussi qui était pratiquement l’ombre derrière la plupart des listes que l’on a vues, parce qu’il y a maintenant beaucoup d’informations qui circulent et qui montrent que non seulement il a dirigé la Coalition Sopi, mais également il a suscité et entretenu certaines listes. Donc, cela veut dire que, sur le plan des élections législatives, Abdoulaye Wade a mis en jeu son pouvoir. Le scrutin du 3 juin était une sorte de deuxième tour qu’il n’a pas voulu le 25 février. Le peuple sénégalais a démontré à la face du monde qu’il n’avait pas élu Abdoulaye Wade, le 25 février. Notre responsabilité découle de cette situation. C’est un mandat qui nous est donné de remettre à plat la situation du pays et de prendre nos responsabilités historiques. Voilà pourquoi, nous ne nous contentons pas seulement d’exiger des élections libres, démocratiques et transparentes à travers un nouveau Code électoral. Nous disons que ce désaveu cinglant est un signal, une sorte de mandat que le peuple sénégalais nous a donné pour nous occuper de lui sur tous les autres plans.  
A bien suivre les quatre axes qui ont été dégagés au niveau des Assises nationales, cela signifie, pour vous, que la situation est désastreuse à tous les niveaux du pays. Vous parlez de bonne gouvernance politique et démocratique. Qu’est-ce qui est vraiment désastreux au plan politique et démocratique au point de susciter une réflexion au cours de ces prochaines assises ?  
Chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais peut mesurer le niveau du recul de notre démocratie, depuis 2000. Il y a ces élections qui viennent de se dérouler dans les conditions que l’on connaît, mais si vous regardez l’état des libertés publiques, la marche, bien qu’inscrite dans la Constitution, est devenue impossible à réaliser. Vous avez vu ce qui s’est passé avant l’élection présidentielle : on ne peut plus marcher au Sénégal, quelles que soient les précautions qu’on prend. Il y a un refus de la part de Abdoulaye Wade d’appliquer cette disposition de la Constitution, d’une part. D’autre part, regardez aujourd’hui les médias d’Etat. La télévision nationale est, totalement, accaparée par Abdoulaye Wade, son clan, sa famille et son parti. C’est un signe très clair d’un recul de notre pays. Je ne parle même pas des coups de marteau contre un dirigeant de l’opposition. J’en profite pour, encore une fois, souhaiter un prompt rétablissement à Talla Sylla. Qu’il retrouve sa famille, les membres de son parti et qu’il puisse décider de ce qu’il doit faire dans la vie publique ou privée ! Mais, il est clair que les marteaux qu’il a reçus et qui n’ont pas été suivis jusqu’ici d’une bonne distribution de la justice sont à la base de ce qui lui est arrivé. L’affaire Balla Gaye n’est pas éclaircie ; la loi Ezzan qui a été votée, c’est aussi un autre signe du recul de la démocratie. Deux fois de suite, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, l’Assemblée nationale a prorogé son mandat. Bref, aujourd’hui, on passerait des jours et des jours à énumérer les indicateurs du recul de la démocratie sénégalaise, donc de la gouvernance politique et démocratique. Or, Abdoulaye Wade, en 2000, s’était engagé avec nous pour faire avancer les libertés, pour une meilleure gouvernance démocratique. C’est très clair, au niveau des citoyens, que nous ne vivons pas sous un régime démocratique, mais despotique. Je ne parle même pas de monarchie, parce que les gens en parlent souvent, mais ça, ce n’est pas de la monarchie. Dans l’histoire, dans notre région, en Afrique, les monarchies obéissent, dans leur système, à des règles, à des valeurs. Les souverains qui ne se conforment pas à des Constitutions non écrites sont soit assassinés, soit destitués ; dans le meilleur des cas, ils sont contraints à l’exil. Mais, aujourd’hui, ce que Abdoulaye Wade fait n’obéit à aucune règle dans la conduite des affaires publiques. Il piétine toutes les lois, normales comme constitutionnelles. Combien de fois il a modifié la Constitution depuis qu’il est au pouvoir ? Il ne respecte aucune règle de l’exercice de la vie publique, aucune valeur morale. Aujourd’hui, Abdoulaye Wade gère les Sénégalais par leurs défauts. Voilà un dirigeant politique qui, au lieu de faire appel aux qualités des citoyens pour que ceux-ci mettent en œuvre ce qu’il y a de meilleur en eux sur le plan moral et éthique, les appelle plutôt à étaler leurs défauts : l’amour de l’argent, des postes de responsabilité, quelles qu’en soient les conditions, la trahison, la félonie et la transhumance. C’est pourquoi, tout le monde se pose la question quand il dit qu’il y a de la trahison dans son parti, alors qu’il l’organise tous les jours dans les autres partis, au vu et su de tout le monde, à la télévision nationale.  
Au cours de ces prochaines Assises nationales, il sera question de discussions sur la gouvernance économique. La situation économique du Sénégal est-elle si désastreuse, alors que le camp présidentiel, Abdoulaye Wade en particulier, brandit ses chantiers qui sortent de terre ?  
Plus personne ne prend au sérieux les chantiers dont parle Abdoulaye Wade. La vie est devenue insupportable pour les populations du Sénégal, pas seulement celles de Dakar, parce que tout le monde y vient pour régler tel ou tel problème et tout le monde souffre de ces chantiers depuis deux ans. Ça coûte à la poche de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais, directement et indirectement. Directement, parce qu’il y a le temps que l’on perd dans la circulation à Dakar, l’essence que l’automobiliste consomme, l’argent que l’on perd dans les taxis à cause de la longueur du trajet. Ce qui est plus grave, c’est que ces chantiers coûtent aux contribuables sénégalais de manière globale. Ils ont été décidés en dehors de la représentation nationale qui a été réduite à néant. L’Assemblée nationale vote un budget, mais en réalité, Abdoulaye Wade fait ce qu’il veut. C’est l’opacité totale dans la gestion de ces chantiers. Le choix est mauvais, en ce qui concerne les priorités nationales. Partout où vous allez, à travers le pays, les routes sont défoncées ; il y a inexistence de pistes de production viables. Dans l’île à Morphil, dans un mois, les populations ne pourront plus se déplacer. On parle du pont de Madina Ndiajbé, mais si vous le traversez, vous ne pouvez pas faire un kilomètre, faute de route. Dans toutes les régions, nous avons la même situation en ce qui concerne les infrastructures routières en dégradation très avancée. Il aurait fallu d’abord rétablir ces infrastructures routières au lieu de construire de nouvelles sans intérêt économique pour le pays. Déjà, c’est un mauvais choix fait par Abdoulaye Wade et son fils. C’est à croire que Abdoulaye Wade est venu au pouvoir pour organiser le sommet de l’Oci. Son programme se réduit à ça. Ensuite, il n’y a aucune transparence sur l’argent de ces chantiers. Tantôt, on nous dit que l’on signe avec le Koweït, tantôt c’est tel ou tel pays. En tout état de cause, même quand un pays donne de l’argent ou fait un prêt, il y a une contrepartie du Trésor public. Or sur ce plan, c’est le manque total de transparence. Ces chantiers, non seulement, ne constituent pas la priorité, mais ils se sont avérés des gouffres pour les finances publiques. Mais, ce qui est grave, c’est quand vous prenez tous les indicateurs économiques. Ce n’est pas seulement nous qui le disons ; les rapports de l’Ocde, du Fmi, de la Banque mondiale, les documents de l’Uemoa, tous ceux qui aujourd’hui analysent l’économie sénégalaise, se rendent bien compte que les indicateurs sont au rouge. Le Sénégal traverse, aujourd’hui, une période de turbulences, pires que celle des années 80-90, la période la plus dure de l’ajustement structurel. La preuve : l’endettement intérieur du pays qui a été totalement effacé quand Abdoulaye Wade prenait le pouvoir en l’an 2000 est revenu et on parle de plus de 300 milliards d’endettement. En tout cas, il y a beaucoup d’entreprises, petites et moyennes, qui n’arrivent plus à vivre, parce qu’elles sont étouffées. L’Etat leur doit de l’argent et le Trésor n’arrive pas à payer ce qu’il leur doit. Ces Pme, aujourd’hui, tirent la langue. Elles vont être obligées, pour la plupart de licencier du personnel.  
Il y a, également, la situation du budget. Le déficit budgétaire est de 6%, alors que Abdoulaye Wade avait hérité d’une situation macro-économique saine, au moment où il prenait le pouvoir. Aujourd’hui, il est obligé de lancer un emprunt obligataire pour faire face aux dépenses courantes ; ce n’est même pas pour l’investissement. Ce sont des dépenses courantes, pour combler le trou laissé par ses dépenses extravagantes. Par exemple, cet aéroport Blaise Diagne qui est lancé, en dépit du bon sens. Il n’y a pas d’argent, malgré tout ce que Abdoulaye Wade raconte. On ponctionne sur les voyageurs. Chaque voyageur, aujourd’hui, sur son billet, paie une somme allant de 25 000 à 50 000 francs, suivant les destinations. Et cet argent est mis dans une caisse gérée de manière opaque, sous prétexte que c’est pour l’aéroport Blaise Diagne, alors que tout le monde sait que cela ne peut pas suffire. Abdoulaye Wade est en train de prendre l’argent du budget pour toute une série de dépenses extravagantes. Ces éléphants blancs coûtent cher, à tel point que mêmes les dépenses courantes de l’Etat sont hypothéquées. Donc, il a lancé cet emprunt obligataire de 50 milliards et sur lequel d’ailleurs on a peu d’information parce que, semble-t-il, même au niveau des banques, les gens se posent des questions sur la destinée de ces milliards, si jamais ils entraient dans les caisses de l’Etat. Ce sera encore pour des dépenses somptuaires.  
Donc, la situation financière est catastrophique, à tel point que, aujourd’hui, après Abdoulaye Wade, nous serons obligés d’appliquer une politique d’ajustement avec toutes les rigueurs, pires que ce que l’on a vu en 93 avec le Plan d’urgence Sakho-Loum. Nous en sommes là, pour parler du recul sur le plan de la gestion des finances publiques.  
Est-ce là le seul aspect de la situation économique ?  
L’autre aspect de l’économie, c’est que les Ics sont encore dans le trou. Malgré les différentes annonces faites périodiquement de remettre les Ics à flot, la situation demeure. Les Ics sont encore à chercher plus de 70 milliards pour se remettre à flot et l’argent ne vient pas, parce que la gouvernance économique est si catastrophique qu’aucun bailleur ne viendra, dans ces conditions, donner 70 milliards à Wade pour qu’il fasse encore ce qu’il a fait, au niveau des Ics.  
La pêche est sinistrée. C’est pourquoi tous ces jeunes dans les zones portuaires, à Mbour ou Hann-Plage, vont en émigration clandestine. Les jeunes qui sont dans la pêche n’arrivent plus à vivre. Ils trouvent maintenant une manière de vivre à travers la confection de bateaux pour aller à Barsakh ou Barcelone. Le tourisme aussi est totalement sinistré. Il n’y a pas de politique de tourisme. Là aussi, la cause est entendue. Il n’y a qu’à aller à Saly pour voir ce qui se passe. Il n’y a même pas aujourd’hui 15 à 20% de taux de remplissage dans les hôtels. Ici au Méridien Président, à part les grandes périodes de grandes conférences internationales où pour une semaine les hôtels de Dakar sont remplis, tout le reste du temps, ces hôtels sont obligés d’attirer la clientèle avec des tarifs défiant toute concurrence, des tarifs pratiquement de bradage.  
Et à côté de cela que fait Abdoulaye Wade avec son fils ? Ils font construire des hôtels depuis les Almadies jusqu’au Cap Manuel. Wade et son fils se sont emparés de toutes les terres du littoral atlantique en bradant notre patrimoine foncier et immobilier national. J’ai eu à le dire dans mon émission à Objection (de nos confrères de Sud-Fm, vendredi dernier : Ndlr) : il faut que l’opinion se saisisse de cette question. Comment Abdoulaye Wade peut décider de vendre les terrains des camps militaires à des étrangers ? Le camp militaire de Ouakam, celui des Mamelles, le champ de tirs des Mamelles. A l’époque de Diouf, lorsqu’une ambassade étrangère avait demandé ce champ de tirs pour construire son ambassade, il avait refusé en disant : «C’est une zone stratégique pour notre pays ; on ne peut pas la donner à une puissance étrangère.» Aujourd’hui, Abdoulaye Wade a donné en catimini ces terres. Le camp de la Pyrotechnie a été déjà donné à Chaabi (groupe marocain : Ndlr), et à la Sicap. Le camp de Thiaroye est déjà bradé. Derrière le camp Leclerc, toute la réserve foncière qui était une zone stratégique, a été encadrée et distribuée. Cela a été fait au mépris même d’une politique de défense nationale responsable. Aujourd’hui, nous n’avons plus de camp militaire opérationnel à Dakar. Il n’y a que les camps Dial Diop, de Front de terre, qui restent. Mais, le camp Dial Diop, c’est pour l’état-major et les services centraux de l’Armée. Le camp du Front de terre, c’est pour les services centraux également ou pour des services particuliers comme l’Association sportive des Forces armées. Qu’est-ce qui reste ? Les camps de la gendarmerie qui, elle, n’a pas les mêmes fonctions que l’Armée dans une politique de défense nationale. Il y a les sapeurs-pompiers qui n’ont pas, aussi, les mêmes rôles. Il ne reste actuellement comme camp militaire que le camp français, à la base aérienne de Ouakam, ou le Groupement aérien sénégalais (Gas) qui n’a pas les moyens logistiques. Donc, notre pays même est en danger, à cause de cette boulimie foncière.  
On peut se demander d’où vient l’argent pour la construction de tous ces hôtels à la cité Kharafi ou je ne sais quoi. Est-ce que des gens qui ont de l’argent vraiment à dépenser, bien et honnêtement gagné, le mettraient de cette manière ? Ce littoral atlantique est en violation flagrante du Code de l’environnement. Aujourd’hui, les Dakarois n’ont pas accès à la mer ; ils ne peuvent plus aller à la plage. Toutes les plages sont occupées maintenant par ces hôtels de luxe, avec des casinos. En réalité, c’est une organisation de la Mafia qui s’est emparée de notre pays. C’est un grave danger. Cette boulimie foncière est liée à la mainmise de la Mafia, sous une forme ou une autre, sur notre économie nationale. Voilà, là aussi, un aspect de la politique économique de Abdoulaye Wade. Ce n’est pas une économie sur des bases saines, mais fondée sur le recyclage de l’argent sale. Quand vous voyez ces constructions dans tous les pays du monde, il y a toujours l’argent de la Mafia dedans. C’est de l’argent que l’on ne peut pas avouer, mais que l’on peut utiliser pour ces genres de choses. Si ces hôtels étaient construits à Saly, sur la Petite Côte, dans les zones de tourisme balnéaire ou dans le parc de Niokolokoba pour attirer les touristes de vision, de découverte, on aurait compris que c’est pour une politique touristique. Mais, il y a combien de conférences nationales pour remplir ces hôtels sur le littoral atlantique de Dakar ? Il n’y a en pas. Tout le monde sait que cette conférence de l’Oci, à supposer même qu’elle se tienne en 2008 - se terminera en une semaine. Comment on va faire avec toutes ces infrastructures ? Ce sera des hôtels de passe (rire), des casinos pour recycler l’argent sale. Donc Abdoulaye Wade a introduit le grain mafieux dans notre système économique. Ce n’est pas tout !  
Ah, bon ! Que reste-il donc ?  
Le monde rural, tout le monde le sait, est totalement sinistré. Pas d’engrais. Pas de semences. La culture arachidière est pratiquement annulée. Voilà, au fond, le bilan économique désastreux et tout cela maintenant, les Sénégalais le voient. Nous sommes en train de le payer avec la vie chère, la hausse des prix de toutes les denrées. Ce n’est pas des questions liées à la hausse du pétrole simplement ou bien aux échanges économiques internationaux. Pas du tout ! Il faut payer les caprices de Abdoulaye Wade et de son groupe.  
Mais la cherté de la vie, d’après les explications de Moustapha Niasse (secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès), lors de la commémoration de son Appel du 16 juin, est causée par la pression fiscale exercée sur les Sénégalais. Comment donc ?  
Bien sûr, il y a la fiscalité directe et la fiscalité indirecte. Aujourd’hui, les entreprises sont ponctionnées de toutes parts. Et comme l’assiette n’est pas extensible à volonté, compte tenu du fait que la production n’augmente pas, elles sont soumises à un rythme de taxation de plus en plus élevé. En plus, Abdoulaye Wade va même jusqu’à ponctionner des revenus fiscaux par anticipation. Et naturellement, les entreprises se trouvant dans cette situation ont tendance aussi à essayer de faire face à leurs contraintes en augmentant les prix.  
Vous avez décrit toute cette situation, au plan des libertés, de la démocratie, au niveau du secteur économique et les répercussions au plan social, notamment au niveau du monde rural. On a reproché à l’opposition de n’avoir pas joué son rôle d’avant-garde pour organiser les masses en conséquence. Est-ce à dire que votre plan d’actions a été un élément d’autocritique sur ce plan là ?  
Non, pas de cette manière ! Chaque peuple évolue selon son rythme. Les gens, quelquefois, font des jugements à l’emporte-pièce. En disant : «L’opposition n’a qu’à… Le peuple Sénégalais est ceci, il n’est pas cela…» Non ! Les peuples sont les mêmes sous tous les cieux. Il y a des dynamiques qu’on ne peut pas forcer. Suivant le niveau de conscience, les choses évoluent. Je vous ferais une confidence, qui n’en est pas une, en fait : en 1968 -je suis quand même, acteur de le vie politique depuis plus de 40 ans- j’ai vu, à chaque fois, à la veille de grands évènement s’exprimer une sorte de pessimisme sur la situation nationale et sur le Sénégalais. En 1968, à la veille de ce grand mouvement qui a bouleversé la vie politique et sociale du Sénégal, on était au mois d’avril, étudiants, nous avions organisé un séminaire sur la situation économique et sociale du Sénégal. Pendant ce séminaire, nous nous sommes évertués à mobiliser les étudiants, à leur dire : «Venez discuter de la situation ; elle est très grave.» Les étudiants ne sont pas venus. Il y avait, une quarantaine d’étudiants dans la salle, plus nos invités : les organisations syndicales, les quelques mouvements de libération nationale. La situation n’était pas mûre un mois avant les évènements. Mais, un mois après, lorsque la question des bourses s’est posée, immédiatement les étudiants se sont mobilisés. Ils ont dit : «Ce n’est pas normal qu’on fractionne nos bourses !». Pendant ce temps-là, le régime Ups roulait sur dans les Ds21 ; les députés, les ministres, se la coulaient douce. Nous les étudiants, nous ne pouvons pas être ceux qui vont payer pour cette vie dispendieuse du régime de Senghor. Voilà ce que nous disions. Donc, les étudiants se sont mis en mouvement et vous connaissez la suite. La grève s’est déclenchée et tout le monde a suivi. Les travailleurs sont entrés dans la danse et le pays était devenu pratiquement ingouvernable. Senghor a été forcé à négocier. Je peux dire la même chose en 1971, en 88. Donc, à chaque période, il faut être attentif aux dynamiques à l’œuvre. L’opposition ne peut pas décréter la descente dans la rue et que les gens suivent. Non ! Il y a une réflexion préalable pour savoir à chaque moment par quoi on peut mobiliser les gens. Vous voyez, par exemple, la campagne du boycott. Avant, beaucoup de gens étaient sceptiques en disant : «Non, ça ne sera pas suivi.» Abdoulaye Wade a dit que nous sommes des tocards. Il a mis en jeu son autorité personnelle à la tête de la Coalition Sopi. Voilà, le peuple Sénégalais, à partir de ce mot d’ordre qui correspondait bien à sa mentalité du moment nous a suivis. Donc, il faut y aller patiemment. Avec la patience, on arrive toujours à ses fins. Je dis toujours aux gens : «Ne soyez pas pessimistes !» Certes, nous ne faisons pas comme Abdoulaye Wade le faisait à l’époque, parce que là c’est très facile à faire. On peut mobiliser 50 personnes à qui vous donnez de l’essence dans un bidon pour leur dire d’aller brûler quelques voitures dans la rue ou cars de la Sotrac, de piller quelques étals de marchandises à Sandaga. On peut le faire ; cela crée une effervescence, mais il faut changer de méthode. Même nous, quand on était avec Abdoulaye Wade, nous ne nous sommes pas associés à ces méthodes de lutte. Nous pensions que ce n’est pas bon de s’en prendre à la voiture d’un citoyen lambda qui passe. Donc, à chaque période, il y a ses méthodes de faire. Sur ce point-là, il y a une évolution dans l’opposition et ses méthodes de lutte et c’est heureux. On a tiré les leçons du passé.  
Vous allez organiser des assises nationales sur des questions aussi cruciales qui concernent plusieurs domaines de la vie du pays. Ne craignez-vous pas de vous retrouver seulement entre hommes politiques autour de ces questions ?  
Nous allons lancer un appel à l’ensemble des forces vives de la nation. Par exemple, tous les partenaires économiques : le patronat, les organisations du secteur économique… Nous allons les associer, les rencontrer, discuter avec eux pour recueillir leurs opinions et, au besoin, les appeler à participer à cette réflexion nationale, le moment venu. Nous allons le faire avec les organisations syndicales et de la société civile, parce que c’est une question nationale. Il faut que le pays entier sache où l’a mené la politique de Abdoulaye Wade. Le réveil risque d’être brutal, si on ne le faisait pas. Lui, son régime, de toute façon, n’en a pas pour longtemps. Si on ne fait pas l’état des lieux avant et commencer déjà à réfléchir sur des solutions alternatives pour préparer les esprits à ces solutions-là, les conséquences risquent d’être douloureuses, à cause de l’ampleur des dégâts. Il a dilapidé les fonds publics comme jamais on l’a enregistré dans ce pays. Mais il faudra payer l’ardoise. Comment on va le faire ? Nous n’avons pas trouvé de pétrole et même si c’était le cas, il faudra payer les dégâts. C’est pourquoi ce n’est pas seulement une affaire des partis politiques ; nous voulons intéresser tout le monde à ces assises nationales. Qu’il y ait plus de conscience sur la gravité de la situation.  
N’est-ce pas justement pour ces raisons qu’en dépit de ses dénégations, le Président Wade actionne des leviers pour positionner son fils à la tête du pays ? Quelle sera alors votre attitude ?  
Je peux comprendre, compte tenu de l’ampleur des dégâts causés de sa gestion, que Abdoulaye Wade soit préoccupé par se faire succéder par quelqu’un qui va, pourrait-on dire, mettre le rideau sur ce qui s’est passé. Mais, il fait fausse route parce que nous n’accepterons jamais, sous quelle forme que ce soit, qu’il veuille imposer son fils. Il faut qu’il le sache ! Il a fait faire un communiqué, mais tout le monde sait ce que valent les paroles de Abdoulaye Wade. «Lu mu dooggu rek, manna si gënn» («Il est capable de se tirer d’affaire de toute situation alambiquée» : Ndlr). D’ailleurs, il s’est bien gardé de le dire lui-même. Il l’a fait dire par un porte-parole parce que tout le monde sait qu’Abdoulaye Wade n’a pas de porte-parole. Il est son propre porte-parole. S’il utilise un porte-parole en la circonstance, c’est pour pouvoir, comme il le dit : «gënna si» («Je m’en lave les mains : Ndlr) Non, c’est le porte-parole qui l’a dit, moi je ne l’ai pas dit». Il n’a pas signé ce communiqué ; donc, il peut s’en tirer facilement. Mais, le peuple sénégalais choisira librement, démocratiquement- nous allons l’y contraindre par des élections libres et démocratiques. C’est pourquoi nous avons considéré que son pouvoir est illégitime. L’Assemblée nationale issue de cette mascarade du 3 juin est illégitime et n’a aucune valeur morale aux yeux des Sénégalais. Que valent ces députés-là, aujourd’hui ? Ils sont plus dévalués que le franc CFA de 94 ! Ce n’est même pas 50%, c’est 20%. Ils sont dévalués à 120% (rire). Le Sénat, n’en parlons pas ; nous ne l’accepterons pas. Il met en place un Sénat dont il nomme tous les membres par décret parce qu’en réalité, les 65, il les nomme par décret, mais il a déjà décidé d’affecter les 35 autres à partir du Craes. Que ce Sénat puisse légiférer et que son président nommé par décret par Abdoulaye Wade puisse le remplacer, nous ne l’accepterons jamais, quel que soit celui qu’il mettra en place ! Ce n’est pas seulement une affaire de Karim Wade. Quel que soit le lieu où il mettra Karim Wade, nous n’accepterons pas que le président du Sénat nommé par Abdoulaye Wade assure l’intérim ou la vacance du pouvoir. Il faut que cela soit clair. Nous n’avons pas de fixation ni sur Abdoulaye Wade ni sur Karim Wade ou quelqu’un d’autre. Qu’il ne pense pas qu’il pourra mettre quelqu’un qui va cacher le niveau de prévarication laissé par ce régime !  
Peut-être dans quelques jours ou quelques heures, le président de la République sera dans l’obligation de mettre en place un nouveau gouvernement. Qu’attendez-vous de ce gouvernement ? Ne peut-il pas être capable de mettre sur pied un gouvernement capable de redresser la situation ?  
Nous considérons Abdoulaye Wade lui-même, son pouvoir et l’Assemblée nationale comme illégitimes. Tout gouvernement issu de cette Assemblée nationale, pour nous, n’aura aucune valeur. Donc, ça ne nous préoccupe pas. Cela ne m’intéresse même pas de savoir qui va être Premier ministre ou dans le gouvernement. Ce n’est pas notre problème. De toute façon, à nos yeux, le gouvernement n’aura aucune légitimité. La manière dont il traite les Premiers ministres, les ministres, montre bien que, pour lui, le gouvernement ne vaut rien. L’Assemblée nationale, idem. Pour lui, toute la source du pouvoir et de légitimité, c’est lui. Dès lors, quel que soit le gouvernement qu’il met en place, qu’est-ce que cela nous fait ? Cela ne nous fait ni chaud ni froid. Au contraire, nous allons continuer notre combat pour mettre fin au pouvoir de l’illégitimité.  
Que diriez-vous aujourd’hui, pour les rassurer, à ces nombreux Sénégalais qui avaient décidé de ne pas se rendre aux urnes lors des législatives ?  
En réalité, le taux d’abstention, c’est plus de 80%. Ici, à Dakar, ils (les tenants du pouvoir : Ndlr) n’ont pas tellement osé tellement maquiller les chiffres, parce, tout le monde savait que de 8 h à 18 h, il n’y avait personne devant les bureaux de vote. C’était difficile de maquiller les chiffres à Dakar. Dans les zones rurales, c’était la même chose, mais ils ont attendu la tombée de la nuit pour bourrer les urnes. De toute façon, comme ils étaient seuls dans les urnes, avec les partis-satellites, ils pouvaient bourrer à leur guise puisque c’est à peu près la même liste. Abdoulaye Wade a presque 140 députés à l’Assemblée nationale, aujourd’hui. Je dois d’abord féliciter nos concitoyens pour ce sursaut extraordinaire de conscience civique, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Même à l’étranger, c’est le même phénomène que l’on a noté. En France, en Italie, aux Etats-Unis, au Gabon, partout les Sénégalais ont voulu montrer que ce qui est sorti des urnes, comme résultats le 25 février, ne correspond pas à leur volonté. Donc, ils ont voulu donner ce signal à Abdoulaye Wade, qui est en même temps un signal pour son illégitimité. Je voudrais féliciter et saluer ce geste de haute portée civique et leur dire que le combat ne fait que commencer et que nous allons le poursuivre pour mettre fin à ce régime de prévarication qui a fait reculer notre pays sur tous les plans, à défigurer l’image du Sénégal à l’étranger et qui nous a ridiculisé aux yeux du monde. Je dis à nos compatriotes : gardons courage car nous avons la possibilité d’inverser cette tendance.  
Soro DIOP - 
Faut-il dissoudre l’Assemblée du 3 juin et disqualifier toute Opposition parlementaire à l’intérieur de celle-ci ? 
Par | par Malick Ndiaye | jeudi 21 juin 2007 | 16 lectures  
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LEGISLATIVES 2007 
Introduction. Poser la question, c’est y répondre. Car, de toute évidence, et contrairement à l’idée reçue largement répandue en ce domaine, une partie on ne peut plus significative du peuple a voté pour les listes autres que celles du Sopi, créditées de près d’une vingtaine de députés, soit près de 12, 66 % des députés élus au Parlement du 3 juin, qui en compte 150. Dans les faits, cette émergence échappe aussi bien à la boulimie de la Coalition Sopi qu’au négativisme de l’Opposition boycotteuse, les deux mamelles de la stratégie d’Assemblée monocolore, pour des raisons, il est vrai, opposées. 
Lorsque l’on sait que, sur le plan purement statistique, cette performance électorale équivaut en termes relatifs au score de MM. Idrissa Seck et Ousmane Tanor Dieng à la présidentielle, lesquelles évoluaient entre 13,5 et 15 %, il y a lieu de penser à bon droit que les listes autres que celle du Sopi avoisinent les résultats des candidats de l’Opposition les mieux placés à la présidentielle. Suffrages pour les listes autres que la Coalition Sopi qui font en pourcentage près de 7 fois le score de M. Bathily, près de 3 fois celui de M. Niasse, et près de 5 fois le score de M. Robert Sagna. Et ce, à un moment où la Coalition Sopi accusait une chute de près de 800 000 voix par rapport à la présidentielle. Cela veut dire, en d’autres termes, qu’il existait au-delà des chiffres et des taux, un fait qualitatif faiblement perçu jusqu’ici, lequel indique les termes d’un reclassement moléculaire en cours, qui souligne la désaffection de masses gigantesques d’électeurs de la Coalition Sopi et de l’Opposition boycotteuse au profit des listes du troisième type. De fait, le mouvement par lequel les masses ont montré leur dépit comprend deux aspects différents, mais articulés, donc solidaires : -1° une manière d’abstention (donc par la négative, quant au fond) et -2° une façon d’affirmation positive, c’est-à-dire le vote effectif en faveur des listes autres que celle de la Coalition Sopi. Phénomène qui correspond à un déplacement de voix de près de 1 300 000 électeurs, lesquelles, dans le même mouvement, s’éloignent vis-à-vis du Sopi pour 800 000 d’entres elles, d’un côté, tandis que de l’autre, un contingent respectable « boostait » les listes autres que le Sopi. (…). Y a-il meilleure façon de manifester le processus moléculaire de renouvellement de la classe politique ainsi que l’alternance générationnelle qui lui sert de mécanisme et de rampe de lancement, que ce mouvement dual qui, d’une part, sanctionne la Coalition Sopi du fait des hausses des prix et de la rétention des deniers de campagne, mais qui, d’autre part, mord à pleines dents l’arrière train de l’Opposition boycotteuse en fuite ? 
I - Des députés du vote alternatif. 
De toute évidence, il y a donc un esprit nouveau qui souffle sur le pays, quoiqu’en disent les détracteurs de la Nouvelle Assemblée. Et ce que les données électorales ont montré, la composition de l’Assemblée l’enseigne avec la même constance. 
Il est vrai que ni le contrepoids parlementaire à venir ni l’identité de celle-ci, ne semblent avoir retenu l’attention de l’opinion. Sans doute, cette omission tient-elle en grande partie au mutisme des élites intellectuelles, en particulier les activistes de la société civile, les professeurs d’université ou les intellectuels des partis de l’Opposition comme du Pouvoir, qui, au fond, avaient soigneusement évité de se mouiller sur le plan proprement civique en appelant au vote citoyen, comme ils le font à chaque irritation sérieuse et légitime au reste - de leurs convictions ou de « l’intérêt national », - les citoyens à assumer leurs devoirs vis-à-vis de la Nation, c’est aussi parce que les analystes du quotidien, notamment ceux de la presse écrite et orale, avaient tôt fait de présenter ce contrepoids potentiel comme une excroissance plus ou moins illégitime de l’actuelle mouvance présidentielle, accusation contre laquelle les nouveaux parlementaires n’avaient pas, en retour, cherché à se défendre, ou si peu, à tel point qu’ils avaient donné l’impression de s’être introduits par effraction dans un jeu qui était réservé à d’autres. 
Et pourtant, si on ne peut exclure aucune intentionnalité première (ou volonté de manipulation) de l’actuel pouvoir ni aucun calcul de sa part, à quoi il convient d’ajouter les hésitations multiples et diverses, voire le sentiment initial de culpabilité des nouveaux députés à assumer leur place de challengers de la majorité sortante dans une cotation défavorable de 97 contre 1, force est de constater que, la nature ayant horreur du vide, et le sociologique défiant les ruses de la Raison, le vote non sopiste, c’est-à-dire alternatif dans le cadre inédit des législatives du 3 juin 2007, s’était chargé d’un contenu original au fur et à mesure du déroulement même de la procédure. Moyennant quoi, et contre toute attente, les termes de l’alternative formelle de départ : soit une caution plate à la Coalition Sopi par des obligés, des complices ou des satellites, soit la trahison de la Démocratie par des petits partis sans envergure, furent renversés par l’émergence d’une dynamique citoyenne que personne n’avait prévue. 
II - 19 députés sur 150, soit 12, 66 % ou 27, 04 % des suffrages exprimés ? 
De prime abord, la taille du contrepoids parlementaire, sans préjuger de sa transformation en opposition législative, est de 19 députés soit un agrégat de 465 111 voix, soit 26, 75 % du nombre de votants et 27, 04 % du pourcentage des suffrages valablement exprimés, ce qui correspond à 12, 66 % des sièges du Parlement. En ayant plus du quart des suffrages exprimés, le contrepoids législatif au Sopi ou vote alternatif anti boycott et contre la Coalition Sopi, n’obtient que la moitié du pourcentage en nombre de députés, ce qui veut dire que la faiblesse de représentation en siège, qui est un effet du mode de scrutin, dissimule une force électorale respectable. Donc, dans le fond, ces députés sont mieux élus, au regard du nombre de Sénégalais qui se sont déplacés le jour du vote que ceux de la législature précédente. Plus de 28 000 voix (quotient électoral) contre 15 à 18 000 pour un député dans la législature qui commence en 2001. Si donc l’on part des suffrages exprimés, dans les conditions du boycott de ce que l’on a convenu d’appeler « l’opposition significative », non seulement l’Assemblée est on ne peut plus légitime et crédible, mais le contrepoids parlementaire l’est tout autant, et ceci de façon remarquable, du fait qu’elle pèse autant sinon plus que le PDS dans l’Assemblée législative issue des élections de février 1978. Partant, si l’on a voulu faire passer la nouvelle Assemblée pour non légitime et le nouveau contrepoids parlementaire pour insignifiant, c’est que l’on avait omis de mesurer le poids électoral de celui-ci, poids électoral qui est sérieux et crédible, sauf pour l’Opposition boycotteuse qui a fini de prendre la mesure de sa faute politique : la masse a doté le Parlement et le contrepoids parlementaire singulièrement, d’une assise populaire confortable autosuffisante. Et, quoiqu’à tous égards, la taille des suffrages exprimés ait chuté par rapport à la présidentielle du 25 février, cette baisse ne résulte pas du mouvement politique de la masse dont la progression démocratique et les réflexes citoyens se sont maintenus, mais de la pression exercée par le boycottisme des partis d’opposition, du dehors, sur le jeu démocratique, d’une part, et d’autre part, des effets dysfonctionnels de la crise interne de la Coalition Sopi, dont soit les votes-sanctions et les règlements de comptes, soit la rétention des deniers de campagne ou autre, sinon les hausses des prix et l’inquiétude sociale qui leur correspondent, avaient provoqué le retrait de la partie la plus exposée de l’électorat. 
Tendance donc marquée au retrait des plus fragiles par abstention, dans le même temps où la partie la plus active se mobilisait contre vents et marées, et malgré les quasi-appels anarcho-émeutiers, les propos et démarches xénophobes des chefs de l’Opposition boycotteuse à l’endroit des « étrangers »-qui-traversent-les-frontières, sans parler des prétendus « non Sénégalais » (sic !) titulaires de cartes d’identité et de cartes électorales à Dakar et régions ( resic !), pour défendre les acquis démocratiques et institutionnels élaborés durant la période de 1974 à 2000, voilà la dialectique de la votation législative du 3 juin 2007. 
Partant, si le système issu du Pacte fondateur de 1974 (Senghor, Wade, Majhemout et Me Boubacar Guèye) ne s’est pas effondré, selon le calcul de MM. Niasse, Bathily, Dansokho, Idy ( !) et Tanor ( ?), c’est parce que le noyau stratégique de la démocratie avait résisté, selon toute apparence de manière vaillante, et surmonté l’offensive contre le cours démocratique malgré les limitations et les défigurations provenant de l’ex-Front pour l’Alternance au Pouvoir ( FAL), cependant que le surcroît de votants (les nouveaux inscrits de la veille de l’Alternance comme les nouvelles cohortes de la période euphorique de 2000 à 2003), soit la frange de l’électorat non encore aguerrie qui avait accompagné l’Alternance mais ne l’avait pas incubée sur près de 25 ou 30 ans (entre les années 70 et février 2000). Si cette partie de l’électorat, i.e. cette nouvelle couvaison résultant de l’expérience récente, est de toute évidence plus réactive et plus sensible aux aléas de la conjoncture (hausses, pénuries, crise scolaire, etc.), c’est qu’elle est fragilisée par la progression de la précarité, donc moins armée sur le plan politique, idéologique et à celui de la citoyenneté, concernant les principes de l’Etat, la raison en est qu’elle n’avait pas vécu directement les expériences douloureuses et les sacrifices dont résulte le système actuel, et qu’elle est donc plus encline a décrocher dès les premières déceptions électorales, en guise de protestation contre les désamours politiques et les vexations sociales, le harcèlement de la bourse par la valse des prix, le chômage des jeunes qui prennent la mer. Déboussolée par l’abandon moral des jeunes et la souffrance des plus vieux, secouée par la misère sociale des quartiers populaires et l’absence de perspectives pour les plus jeunes, cette frange de l’électorat qui résulte de la refonte totale du fichier, est sociologiquement s’est de fait surajoutée à l’ancien électorat qui a fait l’Alternance, mais elle reste moins aguerrie et moins tenace que celle-ci. Qui plus est, ce n’est pas un électorat fidélisé par l’un quelconque des partis ou coalitions en lice, mais des néo-votants, qui n’ayant pas connu les combats pour conquérir la démocratie ne savent pas quand il convient de la défendre et contre qui, mais seulement réagir par lassitude ou par réflexe, passion négative ou enthousiasme excessif aux désagréments et aux inconvénients par l’abstention ou le radicalisme en tous genres, l’idéologisme, les stratégies individuelles, etc. Cette frange n’est pas le foyer de la démocratie, mais sa flamme au sens strict, qui peut faiblir ou s’évanouir sans entamer l’âtre ardent qui maintient la chaleur et peut exploser à tout moment. 
(Suite dans notre prochaine édition) 
 
SEANCE INAUGURALE DE LA 11E LEGISLATURE 
La majorité « mécanique » libérale annonce la couleur 
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | jeudi 21 juin 2007 | 407 lectures  
L’Assemblée nationale vit à l’heure de la onzième législature. La Coalition Sopi qui a raflé presque tous les sièges (131/150 députés) s’est accaparée de tous les postes du bureau. C’est ainsi que le désormais ancien Premier ministre, Macky Sall remplace Pape Diop au perchoir et l’essentiel de ses ministres recalés lors de la formation du nouveau gouvernement, en sont membres. Cette séance inaugurale a été beaucoup marquée par le folklore. Les rivalités politiques au niveau du gouvernement sont ainsi transposées au Parlement et cela est perceptible dans la mobilisation des militants. 
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DOSSIERS  
ASSEMBLEE NATIONALE 
Après la primature, le maire de Fatick, Macky Sall est installé au perchoir de l’Assemblée nationale. Sur 146 votants, il a obtenu 143 voix. Il y a eu deux abstentions, un bulletin nul. Aucun député n’a voté contre Il a, aussitôt après le vote, été installé. C’était hier, mercredi 20 juin, lors de la session inaugurale de la onzième législature. Il a remplacé à ce poste le maire de Dakar, Pape Diop qui doit, le 5 août prochain, occuper la présidence du nouveau Sénat. 
En même temps, le bureau de la onzième législature composé de huit vice-présidents, de six secrétaires élus et de deux questeurs, a été mis en place. Tous ces postes ont été occupé par la Coalition Sopi qui a remporté 131 sièges sur les 150 disponibles. « Maintenant que ces consultations démocratiques sont bien derrière nous, je m’empresserai de vous dire que quels que soient nos choix partisans et idéologiques, nous incarnons ici, de manière collective, au sein de cette auguste Assemblée, une part importante de la souveraineté nationale », a indiqué le tout nouveau président de l’Assemblée nationale. 
Citant l’article 3 de la Constitution ,il fera remarquer que « la souveraineté nationale appartient au peuple sénégalais qui l’exerce par ses représentants ou par la voie du référendum ». Macky Sall a demandé à ses collègues députés de placer, sous le signe de l’écoute attentive, les préoccupations et attentes des sénégalais. Il a tenu à souligner que « cette onzième législature s‘ouvre avec un nombre important de députés élus sur la liste de la Coalition Sopi, ne nous dispense pas de notre éminent rôle d’évaluation des politiques ». Le successeur de Pape Diop a fait sienne la citation d’un célèbre homme politique britannique et ancien Premier ministre de Grande Bretagne que « la démocratie n’est pas simplement la loi de la majorité, c’est aussi la loi de la majorité respectant comme il convient le droit des minorités ». Macky Sall a affirmé qu’il va s’efforcer à exercer une présidence juste et équitable envers tous les députés. 
Le bureau de l’Assemblée nationale qui a, à sa tête Macky Sall, est composé de huit Vice-Présidents : Iba Der Thiam, Abdou Fall, Aïssatou dite Aïda Mbodji, Aminata Diallo, Mbaye Ndiaye, Abdou Latif Guéye, Khouraïchi Thiam, Diégane Sène ; de six secrétaires élus : Daour Niang Ndiaye, Gnagna Touré, Kalidou Niasse, Georges Tendeng, Joseph Ndong, Fallou Mbacké : de deux questeurs : Lamine Thiam et Awa Diop. 
Les 150 nouveaux députés ont été élus à la suite des élections législatives du 3 juin dernier. Ce scrutin a enregistré un « faible » taux de participation de 34, 75 %. Il a été marqué par le boycott de l’opposition dite significative réunie au sein du Front « Siggil » Sénégal. Cette onzième législature est passée pour la première fois de l’histoire politique du Sénégal à 150 députés alors que la précédente n’en comptait que 120. 
 
Sénégal  
 
Composition du nouveau gouvernement 
20 Juin 2007 07:45 heure de Dakar 
 
(APS) - Voici la liste des membres composant le nouveau gouvernement du Sénégal formé le 19 juin 2007 à Dakar par le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré : 
1. M. Cheikh Tidiane Gadio, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères ; 
2. M. Abdoulaye Diop, Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances ; 
3. M. Cheikh Tidiane Sy, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ; 
4. M. Ousmane Ngom, Ministre d’Etat ; Ministre de l’Intérieur ; 
5. M. Djibo Leyti Kâ, Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie Maritime ; 
6. M. Habib Sy, Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, de l’Hydraulique Urbaine et de l’Assainissement ; 
7. M. Souleymane Ndéné Ndiaye, Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature ; 
8. M. Bécaye Diop, Ministre des Forces Armées ; 
9. M. Oumar Sarr, Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction ; 
10. M. Ousmane Masseck Ndiaye, Ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales ; 
11. M. Moustapha Sourang, Ministre de l’Education ; 
12. M. Abdourahim Agne, Ministre de la Micro Finance et de la Coopération décentralisée ; 
13. Mme Awa Ndiaye, Ministre de la Famille et de l’Entreprenariat féminin ; 
14. Maître Madické Niang, Ministre de l’Artisanat des Mines et de l’Industrie ; 
15. Mme Sophie Gladima Siby, Ministre des Télécommunications, des Postes et TIC ; 
16. Mme Yaye Kène Gassama Dia, Ministre de la Recherche scientifique ; 
17. M. Issa Mbaye Samb, Ministre de la Santé, de la Prévention médicale ; 
18. M. Adama Sall, Ministre de l’Hydraulique rurale, du Réseau Hydrographique national, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels ; 
19. M. Mame Birame Diouf, Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique Classé ; 
20. M. Hamath Sall, Ministre du Développement rural et de l’Agriculture ; 
21. Mme Oumou Khaïry Guèye Seck, Ministre de l’Elevage ; 
22. M. Farba Senghor, Ministre des Transports terrestres et des transports aériens ; 
23. M. Bacar Dia, Ministre de l’Information, des Relations avec les Institutions et Porte-parole du Gouvernement ; 
24. M. Daouda Faye, Ministre des Sports ; 
25. Mme Maïmouna Sourang Ndir, Ministre du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique ; 
26. Mme Fatou Bintou Taya Ndiaye, Ministre de la Solidarité nationale ; 
27. M. Mamadou Lamine Keïta, Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi ; 
28. M. Samuel Amète Sarr, Ministre de l’Energie ; 
29. Mme Innocence Ntap, Ministre de la Fonction publique du Travail et des Organisations professionnelles ; 
30. Mme Fatou Danielle Diagne, Ministre de la Compétitivité et de la Bonne gouvernance ; 
31. M. Amadou Habibou Ndiaye, Ministre du Commerce ; 
32. M. Moussa Sakho, Ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ; 
33. Mme Aminata Lô, Ministre des Sénégalais de l’Extérieur ; 
34. Mme Fatou Gassama, Ministre du Tourisme ; 
35. M. Mamadou Makalou, Ministre des Langues nationales et de la Francophonie ; 
36. M Ibrahima Sarr, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget ; 
37. Mme Fatou Gaye Sar, Ministre délégué auprès du ministre du Développement rural et de l’Agriculture chargé du Développement rural. 
Abdou Latif Coulibaly juge le nouveau PM : c’est « un cadre de haut niveau … un technocrate avéré, sérieux, pondéré et intègre »  
[Redaction Xalima.com] Interrogé sur les ondes du Sud FM, le journaliste, écrivain et opposant au régime de Wade, Abdou Latif Coulibaly estime que (...) 
nterrogé sur les ondes du Sud FM, le journaliste, écrivain et opposant au régime de Wade, Abdou Latif Coulibaly estime que le nouveau premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré « dispose d’un préjugé favorable au sein de l’opinion » sénégalaise. De son côté il lui accorde une présomption en affirmant que c’est un « technocrate avéré, sérieux, pondéré dont l’intégrité selon de nombreuses sources serait très bonne ». Le brillant journaliste affirme sans détour qu’ « on peut lui faire confiance ». 
 
Mais derrière ce jugement favorable à l’égard du nouveau locataire de la « Maison Militaire », le journaliste affiche le pessimisme parce que selon lui, il serait difficile au nouveau premier ministre « de relever les défis » « parce qu’il cordonne une activité gouvernementale décidée par le président de la République et l’oriente comme bon lui semble ». Donc selon lui le changement n’est pas pour demain. 
 
Certes Hadjibou Soumaré dispose des compétences pour relever les défis mais certains facteurs lui échappent et se trouvent « en dehors de sa personne ». Dans la même foulée il affirme que « le premier ministre dans des démocraties tropicales ne veut pas dire grande chose ». 
 
Revenant sur la non technocratie de ce gouvernement, il affirme que cette notion n’a pas d’importance, l’essentiel est que « les personnes choisies aient des compétences nécessaires pour faire leur travail ». Selon lui il n y a pas de « distinguo » entre technocrate et politicien, plus même « les hommes politiques sont en quelque part des technocrates ». 
 
Selon  
le problème du Sénégal ce n’est pas le gouvernement, c’est Wade, parce que tout ce qui se fait dans le pays (les grands projets du chef de l’Etat) se fait sur le dos du gouvernement. 
 
Revenant sur le débat de la succession de Wade. Avant de réfuter certaines thèses, il affirme son amertume et sa déception que l’on puisse agiter un tel débat dans un pays de démocratie comme le Sénégal. Selon lui Hadjibou Soumaré n’est pas un premier ministre de transition, ni non plus un premier ministre qui « chauffe la place à Karim et à qui que ce soit ». 
 
Il souhaite une bonne réussite à ce gouvernement mais attend t-il le juger sur pièces. ... 
Source © : Rédaction Xalima.com 
GOUVERNEMENT « RESTREINT » DE 37 MINISTRES 
Le gros coup de bluff  
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | mercredi 20 juin 2007 | 3818 lectures  
Le nouveau gouvernement a été formé tard dans la nuit d’hier, 19 juin. Il a connu un réel chamboulement avec le départ de beaucoup de ministres et l’arrivée de 14 nouvelles têtes dont 9 dames. La question genre a ainsi été bien prises en compte. 
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DOSSIERS  
GOUVERNEMENT WADE II 
Ce nouvel attelage gouvernemental est piloté par l’ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances, Cheikh Hadjibou Soumaré qui a été nommé Premier ministre aussitôt après la démission de Macky Sall intervenue dans la matinée. Quelques heures après, le nouveau Premier ministre a entamé les consultations pour la formation de son gouvernement. Presque toutes les personnes qui ont été consultées se sont retrouvées dans le nouveau gouvernement. Le ministre des Forces armées, Bécaye Diop a ouvert le bal vers 15h 37. 
Cheikh Tidiane Gadio, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux, Cheikh Tidiane Sy et le ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime, Djibo Laïty Ka n’ont pas bougé. Abdoulaye Diop, ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, est maintenu à son poste. Il l’a déclaré sans ambages à sa sortie du bureau du nouveau chef du gouvernement, au ministère de l’Economie et des finances à la place Washington. « Il (M. Soumaré) m’a demandé si je voulais rester avec lui travailler, je lui ai répondu : « oui, avec plaisir monsieur le Premier ministre », a déclaré Abdoulaye Diop. De même pour le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom qui se retrouve amputé du département des Collectivités locales qu’occupe désormais l’ancien ministre des transports aériens et du tourisme et maire de Saint Louis, Ousmane Masseck Ndiaye. Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des transports terrestres, Habib Sy a été confirmé. « Oui, effectivement monsieur le Premier ministre vient de me confirmer la confiance renouvelée du chef l’Etat pour faire partie du nouveau gouvernement », a-t-il déclaré à la presse. Il va partager son ministre avec l’ancien ministre de l’Agriculture, Farba Senghor qui maintenant récolte le ministre des Transports terrestres et aériens. Le travail continue également pour les ministres de l’Education, Moustapha Sourang, Abdourahim Agne, Yaye Kène Gassama Dia, Mame Birame Diouf, Samuel Sarr, Dr Oumou Khaïry Guèye Seck, Daouda Faye, Bacar Dia, Maïmouna Sourang Ndir. Issa Mbaye Samb quitte le ministère de l’Assainissement pour revenir au département de la Santé. Madické Niang, ministre des Mines et de l’Industrie est renforcé avec le portefeuille de l’artisanat. 
Les infortunés du gouvernement 
Le désormais ancien ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Alioune Sow a presque claqué la porte du gouvernement en refusant d’occuper le poste du ministre de l’Enseignement technique qu’il a considéré comme une « voie de garage ». Les autres « infortunés » de ce gouvernement sont entre autres, Me Abdoulaye Babou, Djégane Sène, Ibrahima Fall, Georges Tendeng, Christian Sina Diatta, Omar Khassimou Dia du Rassemblement pour le peuple (Rp) de Serigne Mamoune Niasse, Me El Hadji Diouf du Ptp. Aïda Mbodj, Abdou Fall, Lamine Ba, Assane Diagne, Joseph Ndong n’ont pas été reconduits dans le gouvernement. Thierno Lo, Abdou Aziz Sow, Khoureïchi Thiam, Awa Diop ont connu le même sort. Ils ont été suivis dans cette descente aux enfers par le secrétaire général du gouvernement, Alioune Badara Cissé qui a été remplacé Fatou Danielle Diagne. 
Ce cinquième gouvernement de l’alternance, premier après la réélection du président de la République, Abdoulaye Wade a enregistré beaucoup de nouvelles têtes. Les femmes ont eu la part belle dans ces entrées dans l’attelage gouvernemental. Awa Ndiaye a succédé à Aïda Mbodj au poste de ministre de la Femme en plus de l’Entreprenariat féminin. Tandis que Sophie Gladima Siby boute Joseph Ndong du portefeuille des Télécommunications, des Postes et des Tic. Fatou Bintou Taya a hérité d’une partie du département d’Aïda Mbodj, ministre de la Solidarité nationale. Le poste de Alioune Sow est allé à un autre jeune originaire du Sud du pays, Mamadou Lamine Keïta qui devient ministre de la Jeunesse et de l’Emploi. La Casamance est encore servie avec Innocence Ntap qui gère désormais le ministère de la Fonction publique du travail et des organisations professionnelles qu’occupait Me Abdoulaye Babou. Le département de la Compétitivité et de la Bonne gouvernance est, encore allé à une dame, Fatou Danielle Diagne. Les femmes sont toujours à l’honneur au ministère des sénégalais de l’extérieur avec la consécration d’Aminata Lo, responsable politique du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans la banlieue dakaroise. Amadou Habibou Ndiaye marque son entrée dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré avec le portefeuille du Commerce. Moussa Sakho aussi en est à son baptême de feu. Il a géré le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Un pan du ministère d’Ousmane Masseck Ndiaye revient à Fatou Gassama qui s’occupe désormais du Tourisme. Mamadou Makalou fait son come-back dans un gouvernement de l’alternance mais pour hériter cette fois-ci le département des Langues nationales et de la Francophonie. Le poste du nouveau chef du gouvernement est allé à Ibrahima Sarr, il est délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. L’autre ministre délégué de ce gouvernement est, encore une femme. Fatou Gaye Sarr est, en effet, ministre délégué auprès du ministre du Développement rural et de l’Agriculture, chargé du développement rural. Le directeur général adjoint de l’Agence de promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix), Hamath Sall quitte pour le ministère du Développement rural et de l’Agriculture. 
 
Sénégalais, résistons ensemble ! 
«Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance il assure l’ordre ; par la résistance il assure la liberté.» Alain  
Tous les despotes au cours des siècles ont tâché de prouver qu’ils étaient l’aboutissement définitif de l’histoire. Tant leur pouvoir était si immense qu’ils en abusaient à loisir, tant était si grande la résignation stoïcienne de leurs peuples qu’ils se croyaient investis d’une mission divine et providentielle.  
Aujourd’hui, au vu des actes qu’il pose au quotidien, tout porte à croire que Wade marche dans cette logique, d’autant qu’il incarne moins le symbole de la patrie que celui de sa division, moins un démocrate qu’un dictateur comme nous le rappelait un de ses ministres.  
Au-delà du recul démocratique jamais observé à ce point dans ce pays avec un parlement monocolore et largement non représentatif, la multiplication des violences politiques et des affaires politico-judiciaires a jeté un discrédit sur ce régime. La scène publique avait, certes, été éclaboussée auparavant. Des scandales retentissants avaient alimenté sous le régime de Diouf le sentiment de “tous pourris!”, “tous les mêmes!”. En revanche, ce qui change depuis 2000, c’est l’ampleur des malversations portées à la connaissance des Sénégalais, et aussi le fait que ces affaires affectent le Parti au pouvoir dans l’impunité la plus absolue. En quelque sorte, c’est comme dans les fables de La Fontaine, «Les animaux malades de la peste» : si «tous n’en mourraient pas..., tous étaient frappés !»  
Chercher à la loupe un petit domaine où, par extraordinaire, ce régime n’a pas fait de dégâts est une niaiserie et une perte de temps. Vouloir défendre le contraire devrait demander de grands efforts dialectiques et démagogiques dont seul le professeur Iba Der Thiam semble avoir le secret.  
Désormais, sous nos cieux, l’Etat, la République sont tout, simplement, réduits en orphelins, pour ne pas dire en Sdf qui se débat dans une jungle politique où les prébendes et les strapontins sont devenus les principales raisons d’engagement. D’où l’ampleur et la banalisation de la transhumance alimentaire qui, non seulement ont fini par réduire la politique à l’art le plus bas, mais encore par torpiller le concept de citoyenneté en le vidant de son sens, car comme l’avertissait Rousseau : «On a tout avec de l’argent hormis des mœurs et des citoyens.» Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’actuelle classe dirigeante, où tout se passe comme si personne n’hébergeait plus dans son cœur les vertus de la République et les valeurs de la citoyenneté acquises de hautes luttes et qui devraient constituer le socle fédérateur de toutes nos espérances.  
Face à ce constat amer qui enfonce davantage notre pays dans les abysses de la pauvreté, ce qui peut paraître, encore, plus choquant, c’est l’attitude souvent indifférente, voire impassible affichée par la plupart de nos concitoyens. Le concept de la “mère-patrie” a-t-il encore un sens dans ce Sénégal ? Eprouvons-nous encore autant de sensibilité vis-à-vis de notre patrie que de notre propre mère? Serions-nous lâches, nous Sénégalais ? Il existe une expression cynique qui me paraît convenir à la situation : «Jouer le cadavre.» Autrement dit, la solution pour beaucoup, semble être la résignation dans l’espoir qu’un miracle nous sortirait un jour de cette situation. Ce qui est, tout simplement, de l’absurdité d’autant que le peuple aurait tort d’avoir l’impression d’une comète à part vis-à-vis de ses dirigeants. D’où l’urgence de refonder et de rétablir dans ce pays le rapport à la citoyenneté active et à la mère-patrie.  
En effet, la notion de citoyenneté dépasse, largement, la seule appartenance à un pays. Je dirai même qu’elle vole bien au-delà. Si elle est exercée, la citoyenneté transcende les peurs et les égoïsmes individuels et collectifs, primaires et complexes et traduit une spontanéité agissante qui place l’Etat, la République, bref les Institutions au dessus de toutes les contingences partisanes, religieuses, sectaires, ethniques, etc. En d’autres termes, devant l’intérêt national, personne n’a le droit à l’indifférence. Le peu de gens qui comprennent encore ceci et qui s’emploient, sans relâche, à exercer courageusement leur citoyenneté soit dans un cadre civil, politique, ou associatif sont souvent les cibles des éternels passifs qui pourtant, ne font que tourner leurs fauteuils dans le sens de l’histoire, avec cette cantique à la bouche : «La politique, ça ne m’intéresse pas !» Entendez tout simplement : «Le sort de mon pays ne me préoccupe pas.» Ce qui est curieux, c’est que dans cette catégorie de Sénégalais passifs, on ne compte pas que des analphabètes, des étudiants mais, également, des intellectuels et des carrièristes qui ne se préoccupent que d’eux-mêmes et de leur pain .Qu’on le veuille ou non, ces derniers que je nommerai «les objecteurs de l’engagement citoyen», sont en quelque sorte d’intelligence avec les fossoyeurs de notre République dont nous ne nous lasserons, jamais, de combattre. Pour finir, j’en appelle à la mobilisation de tous les Sénégalais de l’intérieur comme de l’étranger à opposer une résistance active à Wade et à son régime qui mène le Sénégal vers le précipice, car en réalité, cette tâche ne devrait pas incomber, exclusivement, aux seuls partis de l’opposition.  
Moustapha DIOP / elhadjdiop@yahoo.com - Parti citoyen - Genève, Suisse  
La demande sociale en otage  
 
 
Entre les griffes d’intrigues politiciennes récurrentes et le manque de rigueur dans la gestion de nos institutions économiques, la satisfaction de la demande sociale semble être le parent pauvre du débat actuel. Pour le pays le plus aidé dans le triste cercle des Ppte (Pays pauvres très endettés), il semble urgent et plausible de se poser les questions sur les raisons d’une forme de blocage devenue chronique dans notre évolution socio-économique. 
Qu’est-ce qui ne va pas ? Et pourquoi ? Cercle vicieux d’une gouvernance défaillante. 
La mission de premier garant de la demande sociale dévolue à l’Etat mérite un réexamen en ces temps de conjoncture où la machine Sénégal est en panne : à travers une croissance qui titube, un chômage excessif des jeunes, une crise chronique des leviers de notre économie, la recrudescence de la question toujours aussi épineuse de l’approvisionnement en sources d’énergie, les ennuis liés à la mobilité dans notre capitale et la persistance des mouvements sociaux (grève des enseignants). Si un vrai débat se pose aujourd’hui sur la nécessité des infrastructures (autoroutes, ponts, échangeurs) au moment où les conditions minimales de vie des Sénégalais (eau, électricité, denrées de première nécessité) semblent faire l’objet de préoccupations subsidiaires, il ne faut pas perdre de vue que des agences avaient pour but de répondre à ce type de demande sociale. Depuis maintenant près de sept ans, leur mise en place a été, dans le principe, une solution justifiée par l’acuité des problèmes qui se posent aux populations : faiblesse du pouvoir d’achat, prise en charge insuffisante des besoins sociaux de base, manque de dynamisme de notre tissu entreprenarial, accroissement des inégalités et accentuation de la pauvreté en milieu rural et péri-urbain. 
Pour trois raisons principales, la création de ces agences a été fondée. Tout d’abord par la possibilité d’efficience contenue dans leur capacité de contournement des lourdeurs bureaucratiques classiques qui obstruaient le processus de création d’entreprises, et donc entravaient nos performances économiques. Ensuite, parce que ces initiatives puisaient leur pertinence dans leur orientation vers les préoccupations des franges vulnérables de la population (les jeunes, les chômeurs, les femmes). Pertinence enfin, du fait du caractère fondamental des axes de la stratégie (la micro finance, l’émergence de Pme/Pmi, l’insertion des jeunes dans des créneaux porteurs à long terme et potentiellement générateurs d’une épargne intérieure). 
Pourtant, chez le destinataire final (les populations elles-mêmes), la mise en place de ces structures n’a pas empêché l’accentuation de la crise économique à travers la détérioration des conditions de vie : le chômage, la dégringolade du pouvoir d’achat et le désespoir de jeunes dont l’alternative se résume pour certains à l’émigration clandestine. Il faut donc nous donner les moyens de savoir ce qui n’a pas marché. 
La première tare qui peut être décelable, réside dans le flou terminologique qui n’échappe pas à l’observateur averti, et qui semble lié à la dispersion des prérogatives administratives et le chevauchement des missions pour bon nombre de ces structures. Le Fonds national d’action pour l’emploi (Fnae) à côté de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes et du Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj). Une Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises qui semble englober les mêmes objectifs que le Fonds de promotion pour l’entreprenariat féminin. On verra ceci couronné peut-être, dans les mois à venir, par la création (supplémentaire ?) d’une Agence nationale pour l’emploi. Une Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix) qui pourrait aussi prendre en charge les missions de l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Une telle pléthore occasionne le double emploi, comporte un risque de détournement des objectifs initiaux de certaines de ces structures, mais conduit surtout à l’éparpillement des potentialités. Il est ainsi possible de noter que ‘malgré ces efforts volontaristes de lutte contre le chômage, les résultats enregistrés ont été faibles’, du fait d’un dysfonctionnement majeur : ‘l’absence d’une politique d’emploi suffisamment coordonnée.’ 
Les autres facteurs de dysfonctionnement résident dans le manque de rigueur concernant la gestion financière : paiements et décaissements sans justificatifs, sous-traitance avec des fournisseurs/prestataires sans références fiscales ou non inscrits au registre du commerce, dépenses non conformes aux missions initiales des structures concernées, manque de suivi budgétaire et/ou absence d’états financiers, non recouvrement des sommes dues pour les projets défaillants, absence ou non effectivité des pénalités en cas de manquement aux engagements des contractants, absence de pièces justificatives pour certaines dépenses effectuées. Il y a aussi un non-respect de la réglementation des marchés publics qui s’accompagne de la logique de politisation dans le mécanisme d’octroi des fonctions et de délégation des compétences. Sans compter le népotisme bien sénégalais, qui se traduit par un manque de transparence dans l’examen des projets soumis (au détriment de leur valeur technique réelle). S’y ajoute une dynamique partisane devenue chronique et aveugle aux vraies exigences d’expertise de notre monde moderne. 
Au vu de cette évolution, nous semblons penser que l’aide au développement sera éternelle et que les investisseurs étrangers ont signé un pacte de fidélité à vie avec notre pays. Rien de tout cela n’est vrai, car les partenaires au développement, et particulièrement les institutions financières, ne font pas dans la philanthropie. Les mannes financières octroyées ne le sont que sous forme de dettes. Ce fameux service de la dette, qui a toujours été le goulot d’étranglement de nos performances économiques, comprend deux parties : un volet remboursement au franc près des créances reçues et un autre constitué par les intérêts qui vont avec. Ces derniers s’amplifient davantage avec le temps. Chaque minute qui passe représente des dollars supplémentaires à prélever de la poche du citoyen. Telle est la loi implacable d’une compétition économique internationale dans laquelle les formes de gouvernance caractérisées par la médiocrité ont rarement leur place. Nous courons ainsi le risque d’un naufrage collectif imminent : celui de nos institutions économiques. Il sera aussi le nôtre à travers l’aggravation des difficultés au niveau interne. 
Ces légèretés de gestion devenues banales dans la conduite de nos structures économiques, donnent lieu à des investissements à perte pour le contribuable sénégalais. Elles contribuent davantage à accentuer la saignée financière intérieure en creusant le déficit budgétaire, car les ressources sont celles de l’Etat. Nous assistons - complices ou non, consciemment ou à notre insu - à la spoliation du bien commun. Mais ce qui est inconcevable, alors que la responsabilité est celle d’une minorité méprisant la nécessité de rigueur et de transparence dans la gestion de ces structures, c’est la mutualisation des conséquences à l’échelle de tous. Le contribuable paye non seulement par la faute des autres, mais pâtit en dernier ressort de la non satisfaction des besoins qui justifiaient à la base la mise en place de ces structures. Il faudra, à coup sûr, essayer de sortir de cette logique de gouvernance chaotique qui casse tellement d’œufs sans faire d’omelettes. Concrètement, il nous faut dépasser le niveau des discours en ce qui concerne l’application des directives contenues dans le nouveau Code des marchés publics adopté par décret le 25 avril dernier. Si nous voulons rendre efficiente l’action de ces agences, vaincre le sous-emploi et la pauvreté de façon durable, il nous faudra surtout (et nécessairement) dépolitiser le rapport à l’économique, épurer la gestion de nos entreprises des formes de comportement gabégiques et en neutraliser les considérations partisanes ou individualistes. 
Une capitulation collective par le politique  
Ce qui peut être par ailleurs une source d’inquiétude, c’est la perte de foi diffuse et perceptible dans les capacités du système à assurer, de façon rigoureuse et impartiale, le bien-être de la collectivité. Et c’est ce qui explique probablement le raccourci actuel des citoyens eux-mêmes, par la politique.  
La chose politique n’est pas omniprésente parce qu’elle offre la possibilité d’échanges fructueux et constructifs entre les acteurs concernés autour des véritables enjeux du moment. Encore moins parce qu’elle nous guide et nous aide à suivre les écarts entre le discours des gouvernants et l’expression concrète de ces derniers en termes de réalisations et de délais respectés. 
Mais parce qu’elle s’érige en catégorie socio-professionnelle émergente dans laquelle onze millions de Sénégalais reconnaissent aujourd’hui le moyen d’enrichissement le plus rapide. L’appartenance idéologique ou les convictions de militantisme n’ont jamais semblé guider l’action de l’homme politique sénégalais. La preuve par la transhumance déroutante qui règne depuis plus d’une décennie dans notre paysage politique. La preuve aussi, par les privilèges de toutes sortes, que le marchandage politique est devenu un art dans lequel il faudra exceller dans les semaines à venir. En réalité, il s’est souvent agi d’une politique et d’une éthique du ventre qui fait de l’accession à des postes de responsabilités son motif principal. Cette cause est entendue par l’homme de la rue qui, à l’image et au vu des stratégies de ses dirigeants, joue sur le même registre de l’individualisme dans ses agissements quotidiens, pour obtenir, dans une logique pragmatique, sa part du gâteau dans un contexte de pauvreté accrue. 
En cela, nous sommes au cœur d’une démission collective qui laisse en friche les vrais moteurs de notre salut : la foi dans le travail, la mise au premier plan des compétences et une méritocratie à ancrer dans l’esprit de tous. C’est pourquoi les responsabilités sont toujours partagées : ce manque de rigueur inhérent au comportement de nos sommités politique-administratives, c’est aussi le nôtre à travers nos comportements de tous les jours. La probité que nous exigeons de la part de nos dirigeants doit également être celle de la majorité. Tout un chacun, où qu’il se trouve, est concerné.  
Le malaise profond de l’homme politique sénégalais ne se trouve pas dans son appartenance idéologique ; il est moins dans ses convictions en tant que militant. Le mal qui gangrène notre pays, à travers ses hommes politiques, c’est que ces derniers, de toute évidence, ne pensent qu’à deux choses : leur accession à des postes de responsabilité - quelle qu’en soit la manière - et, une fois qu’ils y parviennent, l’essentiel de leur énergie est mobilisé et orienté vers des pratiques, légales ou non, de maintien aux plus hautes sphères du régime. Point besoin de faire un dessin pour que les gens s’en aperçoivent. Il s’agit de bien observer et les exemples qui confirment notre propos nous parviendront à profusion. 
Notre paradoxe incompréhensible est surtout une aspiration à un progrès social par les voies sinueuses du népotisme et des passe-droits, signes d’un désordre institutionnalisé. Le progrès est une résultante de l’ordre. Et tirer profit du système en ne respectant pas certaines règles minimales, c’est participer à sa sclérose et à sa mort programmée. C’est perdre de vue que le manque d’organisation contribue plus à la dispersion des énergies et à la longue, à une décadence collective.  
La vraie question n’est donc pas de savoir s’il nous faut à ce jour de grands chantiers ou manger à notre faim d’abord. Le développement, c’est à la fois tout cela. Le détour par le politique que nous sommes des millions à vouloir opérer est une solution illusoire, une voie sans issue et une fuite de responsabilité devant la vraie question qui est ailleurs. Elle réside dans la rigueur de gestion, dans le sens du devoir accompli, dans la foi dans le travail bien fait et dans une claire conscience des enjeux du moment, à travers le comportement de chacun. Cette question de l’Ethique - pas celle du ventre ! - n’est pas dérisoire. Elle est centrale à l’état actuel des choses. Si elle a émergé au tout début de la campagne des présidentielles, nous l’avons esquivée et avons continué à surfer dans les eaux des considérations politiciennes. Aujourd’hui, les failles contenues dans la gestion de la demande sociale nous donnent une seconde occasion de reposer ce débat, car il constitue la pierre angulaire autour de laquelle devra se bâtir notre sursaut ou la poursuite de notre chute collective. Il est incontournable si nous voulons sortir du cercle vicieux de l’aide au développement et de la logique de l’assistanat.  
Pour toutes ces raisons, la première forme de demande sociale qui soit est une réorganisation des esprits, un besoin urgent d’Ethique, de déontologie et d’intégrité dans le management de nos institutions économiques et administratives. C’est un besoin qui n’est ni vain, ni utopique. Il est dans l’air du temps. Que nous le voulions ou non, il déterminera notre salut ou notre faillite économique déjà perceptible, et partant, notre déclin collectif.  
Moussa BASSEL Doctorant en sociologie Abdoul Latiphe SECK Sociologue, diplômé en Science politique e-mail : mosilase@yahoo.com Document de Stratégie pour la réduction de la pauvreté, P. 42 Rapport public général de la cour des comptes, 2004  
Apix : Le parfait exemple d'un mélange de genres administratifs  
 
 
Par une loi n° 2007-13 du 6 février 2007, promulguée par le président de la République le 19 février 2007, l'Assemblée nationale du Sénégal autorisait la création d'une société anonyme à participation publique majoritaire dénommée Apix Sa, ultime étape dans la mise sur pied d'une super structure, nichée au cœur du pouvoir et à toutes compétences administratives. La création de ce véritable ‘monstre’, habilité à exercer des missions de service public liées à la création et au développement des entreprises privées (article premier), ne manque pas de susciter des interrogations légitimes d'acteurs que nous sommes, tant tout, dans ce texte de loi, concourt à renforcer le flou artistique sur cette institution.  
L'article 2 déjà dispose que la Sa Apix exerce les compétences dévolues au Guichet unique par les textes en vigueur et, notamment, l'instruction des demandes d'agrément aux régimes privilégiés du Code des investissements et au statut de l'entreprise franche d'exportation. Ainsi, un pan entier, et non négligeable, d'un des aspects les plus sensibles de notre régime fiscal, les régimes spéciaux se retrouvent en la compétence d'une structure privée et sans réelle possession de toute la technicité que requièrent l'analyse et la pratique fiscale. Il faut craindre que ce soit là, la porte à toutes les dérives. En effet, avec cette dynamique de ‘privatisation’ à tout crin, le risque d'une ‘affairisation’ de l'octroi du bénéfice de ces régimes spéciaux est réel, avec, en prime, une complexification du contrôle du respect des engagements souscrits par les entreprises qui, d'ores et déjà, est l'une des épines au pied de l'administration technique qui en a la charge: la Dgid. 
Le dernier alinéa de l'article d'ajouter : ‘Elle peut faire toute proposition relative au redéploiement des structures administratives intervenant dans le domaine des investissements.’ Ainsi, au gré d'Apix Sa, n'importe quelle administration de ce pays peut se voir, du jour au lendemain, sous le coup d'un démantèlement, d'une déstructuration ou même d'une suppression, autant de situations reprises dans la loi sous le simple vocable de ‘redéploiement’. 
De même, il ressort de l'article 4 que ‘dans les zones économiques à statut spécial, la société (Apix) est, en toute matière administrative, l'interlocuteur unique des promoteurs et entreprises installés dans ces zones’. En bon français, il faudrait comprendre que dans le territoire national du Sénégal, il est désormais créé des zones exclues du droit commun, et sur lesquelles une superstructure privée, qui à elle seule réunirait les compétences administratives des Impôts, des Domaines, du Cadastre, de l'Urbanisme, de la Douane et de bien d'autres administrations, exerce une pleine et exclusive compétence. Soyons sérieux, l'Apix n'a ni l'envergure, ni les ressources humaines pour cela, et si elle doit continuer à s'appuyer entièrement sur les administrations traditionnellement en charge de ces tâches, ce dédoublement organique et fonctionnel ne se justifie absolument pas et ne répond à aucune exigence de rationalité administrative. Elle aurait dû être cantonnée à sa définition première qui, à elle seule, peut suffire à l'occuper : la conduite et le suivi, pour le compte de l'Etat, des grands travaux si chers à notre président.  
L'article 4 toujours, en son alinéa 2, précise qu'‘elle a tous pouvoirs pour délivrer tous les documents, autorisations et permis nécessaires à la réalisation des projets créés dans ces zones’. Les administrations des Domaines, du Cadastre et de l'Urbanisme n'ont plus alors lieu d'être : après le domaine public maritime que le chef de l'Etat (qui apparemment n'a pas assez à faire) veut leur retirer, c'est l'Apix qui leur enlève toutes compétences dans les zones économiques à statut spécial. A moins qu'elles ne deviennent des dépendances de cette dernière qui, rappelons-le, est une société de droit privé, ou de la présidence de la République (tous les chemins (administratifs) menant de toute façon au palais de l'avenue Roume au Sénégal depuis quelques années).  
Enfin, l'article 6 dispose que ‘les ressources de la société sont constituées en particulier par les revenus provenant de la gestion des zones économiques à statut spécial, de toutes autres ressources en contrepartie des services et prestations fournis dans le cadre de la promotion ou de la génération d'investissement...’. Une aberration de plus ! Ainsi, le Trésor public sera délesté de recettes telles les redevances domaniales et autres taxes parafiscales qui sont détournées au profit d'une entité privée (qui devrait certainement se doter d'un service spécialisé pour en assurer le recouvrement). Surtout si l'on sait que, toujours dans la continuité de cette opacité délibérément voulue, l'alinéa 4 de l'article 7 soustrait l'Apix du champ d'application des dispositions de la loi n° 90-07 organisant les pouvoirs de contrôle de la Cour des comptes.  
Le Said dénonce vigoureusement cette mascarade qui, à l'évidence, cache mal un tâtonnement administratif qui a fini de s'installer dans notre pays, prenant sa source au plus haut sommet de l'Etat, avec en toile de fond, un souci réel de privatisation du service public. Cela est proprement inacceptable et aucun pouvoir ne peut conférer à aucune autorité, sous couvert du prétexte constitutionnel de conduite de la politique de la nation, de s'attaquer à l'un des fondamentaux de notre Etat : un service public administratif fort et performant, bâti au fil des ans et des épreuves, dont la compétence n'est plus à démontrer, et les règles de fonctionnement et d'organisation transparentes. 
Nous ne disons pas pour autant que l'administration, à tous les points de vue, n'est pas perfectible, le propre des organisations qui se veulent modernes étant d'être en perpétuelle adaptation à leur environnement et à leur époque. Le Said met en garde qu'il s'opposera, par tous moyens syndicaux, à toute atteinte à l'outil de travail Dgid. Ce texte vaut déjà de plateforme, à bon entendeur...  
Syndicat autonome des agents Des Impôts et des Domaines (Said)  

 

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Modifié en dernier lieu le 21.06.2007
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