se débarrasser de Me Wade
JE NE VOTERAI PAS WADE !
SENEGALAISES, SENEGALAIS, quand vous serez devant l’urne le Dimanche 25 Mars 2012, souvenez vous que :
• Si vous êtes médecin, infirmier(ère), personnel des structures de santé ; Abdoulaye WADE a transformé les structures de santé en mouroirs et a fait de vous des assistants pour bien mourir.
• Si vous êtes citoyen SENEGALAIS, Abdoulaye WADE est le plus vieux président au monde qui a institutionnalisé le WAX WAXET = Plus mauvais exemple pour les générations futures.
• Si vous êtes retraité, travailleur au lieu de relever la pension de la retraite Abdoulaye WADE a préféré utiliser les milliards de l’IPRES pour construire son monument et encaisse 35% des recettes pour lui et sa famille.
• Abdoulaye WADE a refusé de secourir les milliers de personnes qui sont mortes dans la plus grande catastrophe maritime au monde, et a oublié la promesse faites aux pupilles de la nation(le Joola).
• Si vous êtes Tidjane, le Vendredi 17 Février 2012, un jour de prières, les GMI de Abdoulaye Wade ont lancé des bombes lacrymogènes dans l’enceinte de la Mosquée Zawiya Ababacar Sy de Dakar.
• Si vous êtes Mouride, Abdoulaye Wade a encore une dette envers Serigne Saliou Mbacké qu’il n’a jamais remboursée et ne compte jamais la rembourser.
• Si vous êtes Layenne, le lieu saint de Cambéréne est pollué par les eaux usées et Abdoulaye Wade vous a lancé un défit en ne se soumettant pas aux volontés de votre Khalif.
• Si vous êtes catholique, le vendredi 14 Avril 2006, un Vendredi Saint, la DIC de Abdoulaye Wade a lancé des bombes lacrymogènes dans l’enceinte de la Cathédrale de Dakar.
• Si vous êtes intellectuel(le), Abdoulaye Wade dit que son fils Karim est beaucoup plus intelligent que vous.
• Si vous êtes fils de Ministre, Abdoulaye WADE dit que son fils Karim est plus compétant que tous les papas ministres réunis, c’est pourquoi il l’a confié autant de ministères.
• Si vous prétendez faire confiance à Abdoulaye Wade sachez qu'il a dit clairement que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et même pour les trois ans qu’il demande il ne va pas les respecter : souvenez vous du WAX WAXET.
• Si vous êtes étudiant sachez que Abdoulaye Wade vous emmène tout droit vers une année blanche.
• Si vous êtes professeur, instituteur, enseignant ou transmetteur de savoir Abdoulaye Wade vous traite et vous traitera toujours comme des citoyens sans dignité. C’est pourquoi même son ministre vous méprise et ne vous écoute même pas.
• Si vous êtes marchand ambulant ou commerçant, Abdoulaye Wade ne vous mettra jamais dans des conditions descentes pour que vous gagniez décemment votre vie.
• Si vous êtes journaliste sachez qu'après le 26 Mars 2012 Abdoulaye Wade va fermer tous les médias qui ont voulu rester professionnels.
• Si vous êtes Militaire, Policier ou tout autre corps militaire et paramilitaire Abdoulaye Wade vous utilise comme une bras armée contre vos amis, vos enfants, vos parents; il corrompt la hiérarchie et vous met dans une situation de précarité au niveau social et d'insécurité sur le terrain en ne vous donnant pas les moyens de protéger les intérêts du pays. Demandez à vos proches de fuir ses bulletins.
• Si vous êtes un employé salarié sachez que Abdoulaye Wade va augmenter l’impôt sur le revenu pour nous faire payer les milliards utilisés pour la campagne et ceux distribués pour glaner des consignes de vote.
• Si vous êtes parent ou soutien de famille sachez que Abdoulaye Wade va augmenter tous les prix des denrées de premières nécessités, il y aura des coupures d’électricités et les factures vont doubler. Attendez-vous a acheter le riz à 30 000 Frs ou plus.
• Si vous êtes commerçant Abdoulaye WADE a décidé de fermer votre commerce puisse que vous n’aurez pas de client pour acheter vos marchandises, mais des clients pour emprunter (léb) sans payer faute de moyen.
• Si vous êtes taximen ou taxiwomen, transporteur en général Abdoulaye Wade va vous faire acheter le carburant à 2 000 frs ou plus.
• Si vous êtes chômeur Abdoulaye WADE est content de vous voir perdre du temps autour du ATAYA. A la place du travail, il vous donne des gourdins pour taper sur vos amis, enfants, parents.
• Si vous êtes ménagère ou employée de maison Abdoulaye WADE a appauvri les sénégalais pour qu’ils ne vous recrutent pas.
• Si vous êtes émigrés Abdoulaye WADE a mis en place une taxe sur les appels entrants pour vous soutirer de l’argent et réduire les sommes que vous envoyez à vos parents. Il va affamer vos familles et nourrir sa famille.
• Si nous sommes YEN A MARRISTE, Abdoulaye Wade nous donnera deux choix soit la compromission, la corruption et l’esclavage ou la prison et la mort.
• Si vous êtes paysan, cette année vous n'aurez pas de semence, ni d’engrais et vos récoltes ne seront pas acheté Abdoulaye WADE a préféré distribué notre argent à coup de milliard pour avoir des consignes de vote. Wade a tué la SONACOS, les ICS, la SAR et a envoyé au chômage des milliers et des milliers de père et mère de famille, jeune.
• Si vous êtes chef d'entreprise Abdoulaye WADE vas continuer la raquette à travers la pression fiscale et l'anticipation des payements de l’impôt sur les sociétés IS.
POUR TOUTES CES RAISONS NOUS NE VOTONS PAS WADE. IL NOUS FAUT CHANGER CE PRÉSIDENT POUR UN SÉNÉGAL NOUVEAU!
« Mon cher "marabout",
J'accepte que tu roules en limousine ou en 4x4 pendant que je cours derrière les cars rapides et clandos.
J'accepte que tu dormes dans une chambre climatisée alors que les bruits de mon toit en zinc m'empêchent de dormir.
Je me tape les embouteillages alors que tu te déplaces sous bonne escorte et tu vas même acheter un jet privé.
Je ne peux même pas aller en Europe alors que toi tu as un passeport diplomatique, tu vas où tu veux.
Mes enfants ont toujours faim alors que tes restes de repas peuvent nourrir un village entier.
Tes enfants vivent comme des rois alors que mes enfants doivent se battre toute leur vie pour exister et rester dignes.
Tu me dis que je peux compter sur toi pour aller au Paradis alors que toi, rien que pour élire le Président d'un pays pauvre comme le Sénégal, tu comptes sur moi et rien que sur moi !!!
Alors, je te dis "MAA BAGNE" !!!! JE REFUSE !!!
Comme tu dis que tu es capable de tout, alors fais le sans moi. »
Ignorons royalement ces ndigël alimentaires et portons l’estocade au vieux candidat !
La campagne pour le second tour du 25 mars 2012 est donc lancée. Ce qui frappe au début de cette campagne, c’est que le vieux candidat a, malgré des apparences encore bavardes et trompeuses, manifestement perdu de sa superbe. Il est parfaitement conscient que son bilan mitigé et sa prétendue popularité qu’il portait toujours en bandoulière ne font plus recette. Il mise désormais sur le ndigël (consigne de vote), quelque deux ou trois ndigël alimentaires et dérisoires, arrachés à coup de millions de francs Cfa, de 4X4 rutilants et, semble-t-il, de centaines de passeports diplomatiques. Désemparé, il enfourche aussi sans état d’âme le piteux cheval de l’achat des consciences, de celles des plus pauvres d’entre nous et, partant, des plus fragiles et des plus vulnérables. Il en est réduit donc à faire feu de tout bois, y compris du bois sacré de l’Islam et de celui très dangereux de l’ethnie.
Il n’hésite même pas à descendre très bas pour bénéficier d’un ndigël. En particulier, sa visite auprès de Serigne Modou Kara Mbacké a été un désastre, une véritable humiliation. Cette visite a curieusement meublé son temps d’antenne des samedi 10 et dimanche 11 mars 2012. Nous avons alors découvert un vieux candidat qui, comme une poule mouillée, suppliait son hôte d’appeler ses disciples à voter pour lui. Dans un discours clair-obscur et en maints endroits teinté d’ironie, ce dernier entretient son espoir pendant une bonne dizaine de minutes, avant de lui lancer à la figure que, pour lui, le moment n’était pas encore venu de se prononcer. Les enchères n’étaient sûrement pas encore suffisamment élevées .
Il nous appartient de prendre nos responsabilités, pour envoyer définitivement à la retraite ce candidat vieillissant et dangereux, en lui portant fermement l’estocade, le 25 mars 2012. Douze longues années de martyre avec cet individu, c’est assez, c’est trop !
L’homme est facile à combattre. D’abord, hormis les laquais, les valets et autres laudateurs qui peuplent sa senzala politique et leurs familles, je ne peux pas croire qu’il existe un seul compatriote qui, seul dans l’isoloir avec son Créateur, puisse prendre la lourde responsabilité de glisser dans l’urne un bulletin pour réélire un homme de 90 ans. Voter pour cet individu, c’est prolonger sa maudite gouvernance et ses pratiques malsaines. C’est nous faire courir le risque de cohabiter avec des fanatiques qui seront prêts à nous fracasser la tête à la moindre incartade, et impunément.
Passe encore, si son âge très avancé était son principal handicap ! Il en accumule de nombreux autres que j’ai passés en revue dans une contribution antérieure publiée par un seul quotidien, La Tribune, à qui je rends ici hommage. Elle avait pour titre : « Ce maudit vieillard risque de plonger le pays dans le chaos. » Ce titre pouvait faire évidemment peur. Á quelques jours du second tour du 25 mars 2012, je rappelle quelques traits de caractère de ce vieillard qui devra débarrasser coûte que coûte le plancher politique au plus tard le 4 avril 2012. Ce n’est vraiment pas une fierté de l’avoir à la tête de son pays. Il nous a en tout cas déjà suffisamment couverts de honte.
Pour convaincre que l’individu n’a plus sa place à la tête de l’État, je suis parti d’un jugement sévère de notre compatriote Marvel, tiré de sa contribution parue à la page « Opinions-Débats » du journal « Le Quotidien » du 12 janvier 2007. Marvel écrivait ce qui suit : « Les Sénégalais savent à qui ils ont à faire : un homme qui est la concentration du vice, du viol, du mensonge, du crime, etc. » Je faisais remarquer que j’étais totalement en phase avec ce jugement que je ne trouvais pas suffisamment sévère d’ailleurs. Le vieux politicien est pire que tout, unique dans son genre et « inclonable ». Et j’affirme ici avec force, comme je le fais chaque fois que j’en ai l’opportunité, que Dieu a probablement annulé la formule avec laquelle Il l’a créé.
Je vais plus loin d’ailleurs que Marvel. L’individu n’a pas seulement un vice, il en concentre plusieurs. Le plus évident de ces vices, et de qui procèdent tous les autres, c’est manifestement sa passion effrénée pour le pouvoir, l’argent et les honneurs. Son ego surdimensionné en particulier, a fini de le convaincre qu’il est indispensable au pays pour l’éternité. C’est pourquoi il n’envisage pas un seul instant de quitter le pouvoir et s’y accrochera jusqu’à la mort – s’il doit jamais mourir –. Ce pouvoir représente tout pour lui. Il ne croit à rien d‘autre, à aucune autre valeur. C’est ainsi qu’il a violé, trahi et dévoyé l’alternance, l’a vidée sans état d’âme de tout son sens, en faisant exactement tout le contraire des engagements pour lesquels le peuple du 19 mars 2000 l’a porté au pouvoir avec un enthousiasme débordant, parfois même délirant. Il a violé et trahi nos suffrages, en prenant la grave responsabilité de recycler, par la voie de la détestable transhumance, toute la racaille du Parti socialiste.
Le vieil homme est un parjure : il a trahi et violé la Constitution et les lois en vigueur, qu’il avait juré solennellement de défendre, de respecter et de faire respecter. Il a violé en particulier la Constitution en la défigurant au moins par quinze modifications politiciennes et électoralistes. Avec sa passion effrénée pour l’argent, Il foule tout aux pieds : la morale, les procédures budgétaires, etc. L’essentiel, c’est que ses mallettes soient toujours remplies. Pendant douze ans, il a volé sans état d’âme notre argent et s’est emparé de nos terrains qu’il a distribués à des privilégiés déjà fort nantis. Dans mes livres comme dans nombre de mes contributions, j’ai donné des exemples pour illustrer ses nombreux forfaits, en insistant particulièrement sur les fameux 15 millions de dollars de Taïwan, qui lui vaudraient au moins la destitution dans toute démocratie avancée.
Le vieux politicien est surtout profondément partisan et injuste. Á cet égard, je n’ai vraiment pas besoin de donner d’exemples. Ce trait de caractère est sûrement responsable des gros malheurs qui nous sont tombés sur la tête pendant sa détestable gouvernance. Le second khalife après le Prophète Mouhammad (PSL), Oumar Ben Khattab, avait bien raison quand il affirmait ceci : « Sept années de disette sont préférables à une année de magistère d’un dirigeant partisan. » Le vieil homme n’a d’yeux et d’oreilles que pour sa famille, sa mouvance et les quelques compatriotes qui, par leurs fonctions, sont susceptibles de l’aider à garder le pouvoir le plus longtemps possible. Le pauvre petit peuple ne retient pas le moins du monde son attention.
Parmi les vices que concentre le vieil homme selon Marvel, figure aussi en bonne place le mensonge. Le concernant, certains de nos compatriotes édulcorent en préférant « contrevérités » ou « vérités contraires ». La langue de bois ne devrait pas être de mode par les temps graves qui courent : nous avons à la tête de notre pays un vieillard qui nous ment tous les jours. N’est-ce pas lui-même qui a déclaré publiquement, en éclatant de rire et en se faisant applaudir à tout rompre par ses minables courtisans : « maa waxoon waxeet » ? Or, le mensonge est formellement condamnable aussi bien sur le plan moral que religieux, surtout quand il est le fait d’un presque nonagénaire qui, de surcroît, exerce une fonction aussi prestigieuse que celle de président de la République. Ne prête-t-on pas au Prophète Mouhammad (PSL) les propos selon lesquels un musulman ne ment jamais ? N’ayons donc pas peur des mots et appelons un chat un chat ! Le 25 mars 2012, ce sera l’heure du choix, d’un choix crucial qui peut avoir d’importantes conséquences sur notre avenir. Nous devons donc nous regarder bien en face et nous dire la vérité, cette vérité qui n’est pas le point fort de notre vieux président politicien.
Dans le jugement de Marvel, il est aussi question de crime. Jusqu’à preuve du contraire, tout indique que l’homme a une part de responsabilité dans le lâche assassinat du juge Babacar Sèye. En tout cas, il aura bien du mal à expliquer les actes suspects et troublants qu’il a posés dès son accession à la magistrature suprême. Trois actes si bien connus et si parlants que je n’ai pas besoin de m’y appesantir.
Comment un chef religieux digne de ce nom peut-il se permettre de donner un ndigël en faveur de cet homme de 90 ans, qui concentre autant de vices (non exhaustifs d’ailleurs) dans sa personne ? Sûrement pour ses millions, ses véhicules rutilants et ses passeports diplomatiques. Ces prébendes que l’homme distribue ne lui appartiennent pas. Ses milliards en particulier, dont nul ne connaît exactement l’origine, sont sales, empestés, empoisonnés. El Hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul – pour ne citer que ceux-là –, n’auraient jamais touché à un franc de cet homme. Á Adama Sall, émissaire de Lat Dior Ngoné Latyr Diop auprès lui, Cheikhoul Khadim rappela, par écrit, ces propos du Prophète Mouhammad (PSL) : « Le savant musulman qui brigue les faveurs d’un souverain ressemble à une mouche qui se nourrit d’excréments. » Une manière de refuser catégoriquement la fonction de cadi (juge traditionnel) que le Damel du Cayor lui proposait.
Certains donneurs de ndigël alimentaires tentent de les légitimer, en rapportant les propos prêtés à Cheikh Ahmadou Bamba et selon lesquels « devant son marabout, le disciple doit se comporter comme un cadavre ». Je n’ai sûrement pas la science de ces derniers. Je crois savoir cependant que, si le grand cheikh a recommandé que le disciple obéisse au ndigël de son guide, il a aussi bien précisé qu’à la condition que ce dernier soit un bon guide. Et il a défini ainsi le bon guide : « Un bon guide spirituel ne trahit jamais l’enseignement de l’intercesseur (Muhammad). » Il a ensuite lancé ces deux mises en garde : « Quiconque suit un guide spirituel incapable, sera retenu » et « Qui t’indique autre chose que Dieu, fuis-le, il t’égare ! ». Ces ndigël dérisoires que nous entendons donc ça et là n’ont rien de spirituel. Ils sont proprement alimentaires et ne visent que les faveurs nauséabondes de notre vieux politicien. Nous avons le devoir citoyen de nous en affranchir et de voter, le 25 mars 2012, conformément à notre conscience et en fonction du seul intérêt du pays.
Il est surtout temps que nous prenions conscience de ce que nous sommes : des êtres humains et pas des báyyima (des animaux). Dans son « Corbeille pour l’an 2000 », Éditions Paix et Développement, janvier 1995, page 69, le Maodo Mamadou Dia rappelle que l’homme est une créature privilégiée de Dieu, une créature faite à Son Image. Il insiste particulièrement sur la prééminence de cet homme qui a vu, sur injonction de Dieu, les anges se prosterner devant lui. Pour illustrer cette prééminence sur toutes les autres créatures, les anges y compris, le vieux Maodo cite un verset du Saint Coran qui proclame : « Dieu a honoré l’homme et l’a placé au-dessus de toutes les créatures. » Il est, poursuit le Maodo, le représentant, le vicaire de Dieu sur terre et est, à Son Image, libre et responsable. Nous ne saurions donc, sous quelque prétexte que ce soit, nous ravaler au rang de cadavre et obéir au doigt et à l’œil, à de prétendus chefs religieux qui « se nourrissent d’excréments ».
Il convient de s’arrêter aussi sur certains arguments de campagne du vieux candidat : il demande trois ans pour terminer « ses » chantiers qui ne seront plus financés s’il n’est pas réélu. Quelle malhonnêteté ! Quel mensonge ! Quelle hypocrisie ! D’abord, les chantiers ne lui appartiennent pas : ce sont ceux de l’État sénégalais. Après sa prise de fonction le 1er avril 2000, il a trouvé des chantiers qu’il a terminés. Il partira en laissant des chantiers que son successeur terminera. Ainsi va la vie dans un pays démocratique. Dans un pays tout court. Aucun chef d’État au monde n’a jamais terminé son programme. Il convient de noter aussi qu’avant lui, les chantiers ont été financés ; après lui, ils le seront. Ils le seront sûrement encore plus après lui car, il n’inspire plus confiance.
Et puis, pourquoi demande-t-il seulement trois ans sur un mandat qui en compte sept, puisqu’il qu’il n’est pas malade et ne sent pas le poids de l’âge ? C’est, du moins, ce qu’il a prétendu devant les khalifes généraux de Touba et de Tivaouane. Que compte-t-il faire des quatre années restantes ? En réalité, « ses » chantiers cachent beaucoup de lièvres et de cafards, et il craint comme la peste qu’ils soient audités.
Il brandit aussi contre son adversaire l’argument éculé et dangereux de l’« ethnicisme », lui qui doit incarner l’unité nationale. Cet argument ne tient évidemment pas la route et je ne comprends pas que d’autres, y compris un politologue, une universitaire et un homme de communication embouchent la même trompette. Dans mon village natal de Koki, au cœur du pays wolof, Macky Sall l’a emporté sur tous les autres. Il en a été ainsi dans de nombreuses localités du pays. D’ailleurs, à cet égard, le Pr Amadou Ly a publié une excellente contribution qui remet tout à l’endroit.
Le très éloquent politologue veut nous faire avaler aussi que Macky Sall est un candidat de la France et que si Wade est battu, il « ne bougera pas ». Personne ne doute de la compétence de ce dernier. Cependant, il est loin d’être convaincant cette fois-ci. Le 26 février 2012, il n’y avait que Sénégalais dans les bureaux de vote. Il en sera ainsi le 25 mars prochain. C’est de leur vote, et de leur vote seul que sortira la victoire ou la défaite du candidat Sall. Je ne crois pas non plus, un seul instant, que Wade « ne bougera pas » s’il est battu. En tout cas, s’il est battu avec un écart net et sans bavure – et il devrait l’être malgré ses énormes capacités de nuisances –, il débarrassera le plancher. Plus que bouger, il sautera. Sans doute que si l’écart est très serré, il peut bien être tenté de brouiller les cartes.
Nous avons donc intérêt à surveiller étroitement le processus qui conduit au dimanche 25 mars 2012, à aller voter en masse ce jour-là et à sécuriser notre vote jusqu’au bout. Par rapport à la candidature de Macky Sall, j’ai eu des réserves que je n’ai jamais cachées. Cependant, les résultats du premier tour ne me laissent aucun autre choix que de voter et d’appeler à voter pour lui. Je préfère de loin le risque d’une gouvernance de cinq ans avec M. Sall, au prolongement de celle de Wade même pendant six mois.
Je crois que le Sénégal a changé de contexte. Même si nous avons encore des efforts à faire en matière de mobilisation et de détermination, nous n’accepterons plus d’être gouvernés comme nous l’avons été pendant douze longues années par le vieux président politicien. Accordons donc au candidat Sall un préjugé plus ou moins favorable et, le moment venu, jugeons-le sur ses premiers actes de gouvernance ! S’ils sont en adéquation avec ses engagements antérieurs, nous l’appuierons. Nous le combattrons, par contre, s’il pose un seul pas sur le chemin tortueux laissé par son prédécesseur.
Mody Niang, e-mail : modyniang@arc.sn
Entre-deux tours : Wade contre le Pds
Tel l’ogre du conte ‘Le petit poucet’, Wade se nourrit politiquement de ses petits, qu’il avale tous au moment où ils caressent le rêve de lui succéder. De 2000 à 2012, il lui a fallu six premiers ministres, une moyenne de un tous les deux ans, ce qui, pour sûr, est digne d’intégrer le livre des Guinness comme record de niaiseries de régimes moribonds. Mais, à l’instar de notre conte choisi ou de l’histoire de Pharaon et Moïse, l’ogre ou le tyran, tout puissant qu’il soit, trouve toujours sur son chemin un faible et tout petit qui ne se laisse pas avaler comme les autres. Et pour Wade, l’histoire retiendra qu’il fut terrassé par ‘Macky - petit poucet’, à la date du 25 mars 2012.
Pour arriver à cette fin, Macky avait besoin d’un contexte qui lui soit favorable et aujourd’hui il l’a. Depuis 2007, tous les signes dans la nature montrent que le pouvoir Wade-Pds, avance inéluctablement et à grande vitesse vers sa masse critique, limite au-delà de laquelle il se désintègre tout comme l’eau devient de la vapeur à 100°. Le pouvoir aussi chauffe avec le temps, celui de Wade a atteint en ce moment la température de rupture, d’où la perte de ses moindres qualités.
Pape Diop et Souleymane Ndéné Ndiaye, les derniers ténors du Pds à faire encore partie du directoire du Fal 2012 (pustule du Pds), sont détrônés dans l’entre-deux tours et ne laissent autour de Wade que des transhumants : ces éboueurs pestiférés de notre espace politique. Comment Wade a-t-il pu se laisser piéger dans son propre jeu, pour ne se retrouver, à l’approche de sa fin, qu’entouré d’une meute de charognards ? C’est ce que les Ouoloffs appellent : ku agnaané sa ndono sa dèèwin niaaw (lorsqu’on a peu d’égard envers sa progéniture, on court le risque d’une fin tragique).
Wade a ainsi posé, en procédant à ce remaniement de son directoire, un acte qui participe d’un sabordage en règle de son parti, avant de tirer sa révérence. D’ailleurs, si vous le suivez bien, vous constaterez qu’il n’utilise plus aucun argument fondé sur son parti ou un bastion de ce dernier. Aujourd’hui, ses arguments sont d’un autre registre et font appel à d’autres acteurs que ses alliés naturels des années de combat et de gloire.
Les arguments d’entre-deux tours de Wade :
L’argument du mandat de trois ans à la place de sept :
Cet argument dissuade plutôt le citoyen, qui est de coutume dans l’expectative vis-à-vis d’un candidat, à voter pour lui plus qu’il ne le convainc. Il y a, dans cet argument, une sorte de logique abusive qui fait qu’il démontre autre chose que ce pour quoi il est avancé. Quel intérêt pour le peuple en effet, à prendre en charge l’immense coût de changer tout l’agenda de la République, juste pour aider un vieux de 90 ans à gagner des élections, que sa participation, de surcroît, a entaché d’anti constitutionnalité ? Le peuple attend autre chose d’un candidat à un prochain mandat et ne se laissera pas duper.
L’argument de la miséricorde :
Wade demande un mandat de trois ans pour une raison avancée : des emprunts qu’il aurait contractés, en s’engageant personnellement à réaliser quelques infrastructures pour le Sénégal et lesquelles lui donnent du souci. Cette argumentation, provenant d’un vieux de quatre-vingt-dix ans, est chargée d’une poignante sollicitation de notre compassion. Là où, nous n’avons besoin que de notre raison pour juger de qui doit gouverner notre Etat, Wade voudrait que notre sentiment de pitié nous domine et le privilégie dans notre choix. Autrement dit, il n’a rien d’autre à offrir pour le mandat qu’il demande, si ce n’est le fait de lui permettre de terminer quelques infrastructures, oubliant que c’était le thème de sa campagne de 2007. Nous prendrait-il pas pour des tarés ? Les jeunes en chômage, les étudiants devant une menace d’année blanche, le monde rural en proie à une grave famine, les citadins qui pataugent dans de l’eau et manquent de tout, tous les autres, noyés indubitablement dans une angoisse mortelle, à l’endroit de tous ceux-là Wade n’a qu’un message électoral : ‘Par pitié, troquez vos espérances contre mon désir de rester au pouvoir.’ C’est, pour dire le moins, pitoyable, venant d’un président hier plébiscité, d’en arriver ainsi à nous démontrer le peu de considération, voire le mépris qu’il a pour nous, ses concitoyens.
L’argument de l’empoisonnement du puits :
L’empoisonnement du puits, c’est l’argument qui consiste à salir son adversaire en distillant de fausses rumeurs, faisant dans le déballage et l’insinuation vile, écœurante et indigne. La sortie ou show, programmé de Ahmed Khalifa Niasse sur Canal infos, à l’effet d’insister pour que Macky vienne en personne, lui confirmer s’il est oui ou non homosexuel, en salissant au passage tous les collaborateurs de Senghor et de Diouf, entre dans le registre de ce type d’argument. Macky n’a même pas besoin d’y répondre et j’espère qu’il l’ignorera tout simplement. La particularité de ce type d’argument, c’est son impertinence, il n’apporte rien à l’essentiel du débat, cultive la rancœur et laisse des cicatrices profondes dans la communauté. User d’un tel argument quand on sait qu’on a tout perdu, c’est courir le risque d’hypothéquer sérieusement les chances de réconciliation de la nation, après la période des joutes.
L’argument de la violence :
Ce type d’argument est connu comme le dernier moyen de persuasion, après que l’on a épuisé la totalité des ressources dont on dispose. La violence est prise en considération pour qualifier un argument, quand bien même elle ne se réalise pas physiquement, la menace suffit. Wade, au vu de ses alliés confrériques du second tour et de leur communication menaçante passée en boucle à une chaîne de télévision républicaine, se retrouve dans le cas pathétique et déplorable d’une instrumentalisation dangereuse d’une congrégation, à des fins électorales. Le peuple s’est vu menacer par des dizaines de gens armés de gourdins faisant dans l’apologie de la violence, prétextant une mission de sécurisation des votes et de la campagne, qui lui profiterait et dont il serait le commanditaire.
Hélas pour lui, tous ces arguments ne peuvent prospérer, parce que fallacieux. Ils relèvent d’une tromperie tactique. Le Pds, c’est déjà du passé. Wade qui en est le père fondateur, s’emploie lui même et discrètement à l’enterrer avant de tirer sa révérence le 25 mars prochain. Et il ne faut pas compter sur les Thiantacounes pour qu’il y ait de la violence : ces gens-là sont aussi de la société sénégalaise ; ce sont nos frères et nos sœurs, ils ne viennent pas d’une autre planète pour nous asséner des gourdins. L’instrumentalisation de chefs religieux, dans le but de diviser la société sénégalaise en communautés confrériques belligérantes ne marchera pas cette fois-ci. Vivement une autre ère, l’ère Macky, et que nous nous employions à restituer les valeurs qui unissent la Nation sénégalaise.
Macky mo fi seuss : votons tranquillement pour lui le 25 mars. Des optimistes dans le camp de Wade se confortent dans la conviction que rien n’est perdu, puisque leur leader est encore en pleine forme, en train de se battre ; qui plus est, les calculs intégrant les 40 % d’abstention leur donnent encore des chances. Qu’ils questionnent l’histoire des votes, ici comme ailleurs, et ils comprendront que c’est bien fini à moins d’une fraude malavisée. Gagner un deuxième tour c’est plus une histoire d’alliance entre candidats du premier qu’autre chose. Le ‘tous contre Wade’ qui leur avait fait craindre le second tour s’est réalisé, il n’y a plus rien à espérer pour un lucide.
Que Wade soit en super forme cela n’a rien d’étonnant, il n’y a qu’à se souvenir de Moubarak d’Egypte ; de l’avant et l’après son départ du pouvoir, pour ne pas être abusé de cette forme. C’est un phénomène psychologique engendré par son angoisse de la perte du pouvoir, laquelle lui occasionne un afflux d’adrénaline, qui le rend alerte, extrêmement concentré et dopé d’énergie face au danger. Dans quelques mois, après qu’il aura quitté le pouvoir, nous le reverrons et nombre d’entre ceux qui le soutiennent encore, regretteront d’avoir osé proposer à la tête de notre pays, un homme dans de pareilles conditions de vieillesse.
Wade dégagé, ‘citoyens de toutes confréries et chapelles, assumons dans la concorde et l’harmonie les changements de notre société, réconcilions-nous avec nos valeurs et marchons vers le progrès, guidés par notre foi’. Elisons Macky et retournons au travail. Diam né nioy.
Ibe NIANG Ardo Pdt du Mouvement Citoyen Jog Ci Email: ibeniang@gmail.com
Démarrage campagne électorale du 2e tour : état des forces, des rapports de forces et perspectives (Suite)
C’est cette nouvelle perception de la candidature de Macky au second tour, qui lui a valu le soutien unanime du M23, et lui a permis de mettre en place une nouvelle coalition, Bennoo Bok Yakaar, autour des conclusions des Assises nationales. De cette manière, les craintes émises çà et là par des forces de gauche, et /ou de la société civile par rapport au respect des engagements auxquels il vient de souscrire, ne se justifient plus. En effet, en la matière, le problème est moins l’attitude de Macky après la victoire, que celui de ses partenaires de Bennoo Bok Yakaar, comme l’expérience nous y a édifiés avec Wade en 2000.
Nous savions que Wade était soutenu par des forces réactionnaires de la droite française, dont Alain Madelin de façon publique. Nous savions aussi qu’il est Franc-maçon, avec à la clef de fortes présomptions de ‘sang dans ses mains’. Mais cela ne nous avait pas empêché de lui proposer, en temps que Pôle de Gauche, un programme de restauration de la Démocratie et de l’Etat de Droit dans le cadre de la Ca 2000, au premier tour des élections. Ce programme fut réaménagé avec l’insertion du programme du Code 2000 de Niasse, au second tour, pour le porter au pouvoir dans le cadre d’une coalition plus large, le Fal 2000.
Mais, dès l’accès au pouvoir de Wade, la plupart de ses partenaires dans la coalition se sont plutôt souciés des postes qu’ils voulaient occuper au sein du nouveau pouvoir, que de veiller au respect des engagements auxquels il avait souscrits.
C’est ce comportement, devant l’attitude de collaboration du Ps et non d’opposition au sein du Parlement où il détenait une majorité qualifiée, qui a permis à Wade de ne pas tenir ses engagements, et d’édifier peu à peu un régime despotique, dont il est question aujourd’hui de se débarrasser.
Donc, si les partenaires de la coalition Bennoo Bok Yakaar, qui sont pratiquement les mêmes qu’en 2000 avec Wade, reprennent ce même comportement, les engagements de Macky ne seront pas respectés à cause de la nature du pouvoir présidentiel qu’il a hérité, même avec l’institutionnalisation de la Direction des Assises nationales en organe de veille de suivi et de leur application.
Donc le problème n’est pas Macky, mais bien la capacité de ses partenaires de la coalition à surmonter leurs intérêts personnels et/ou partisans, pour mettre en avant les intérêts supérieurs de la Nation codifiés dans les conclusions des Assises nationales.
Ainsi la dynamique de synergie des forces opposées à un 3e mandat de Wade ne devrait rencontrer aucun obstacle pour se renforcer, en maintenant intacte sa capacité à mobiliser l’électorat pour aller voter massivement, à empêcher la fraude le jour du scrutin, et à sécuriser le vote.
I) Quelle évolution de ces rapports de forces durant la campagne ?
Les premiers discours des candidats, dès le démarrage de la campagne électorale au second tour, donnent déjà des indications d’évolution.En effet, le camp de Wade continue à chercher désespérément des consignes de vote chez les plus grands dignitaires des confréries musulmanes, dans le but évident de couvrir un recours ultime à sa machine de fraude non encore mise hors d’état de nuire. Ainsi, le manque de fiabilité du fichier, attesté par la découverte de la Mission d’observation de l’Union européenne, de plus de 130 000 morts dans le fichier électoral, et par la présence de plusieurs doublons dûment constatés lors du scrutin du 26 février, na pas été réglé avant d’aller au second tour. Le recours à des nervis pour créer la terreur pour permettre le transfert massif d’électeurs ne se limite plus aux ‘écuries de lutte’, mais il est directement pris en charge, de façon publique, par des éléments marginaux, réputés violents, issus des milieux du Mouridisme autour de leur guide.Les tentatives d’achat des consciences et de rétention des cartes ont repris de plus belle.
Cependant, Wade aura du mal à freiner les départs de son camp, et à remobiliser ses troupes à cause des ‘transhumants’ en charge de sa campagne, et de la persistance de la défiance, dans les rangs du Pds, envers son projet de transmission dynastique du pouvoir.
Cette défiance est accentuée par ses propositions d’écourter son mandat à trois ans, que des responsables du Pds jugent largement suffisants, pour donner le parti à son fils, et pour écarter, par des mesures judiciaires arbitraires, tous ceux qui, au Pds ou dans l’opposition, sont soupçonnés de pouvoir constituer une gêne pour le succès de ce projet.
Ces propositions sont aussi faites pour déstabiliser le camp du refus, en faisant miroiter une possibilité de nouvelles élections présidentielles dans trois ans, sans la participation de Wade, alors qu’avec Macky, l’espoir d’une nouvelle compétition est dans cinq ans !
En faisant cette proposition en direction du camp du refus, Wade semble oublier qu’en 2000, il avait promis d’écourter le mandat de sept ans à cinq, et une fois au pouvoir, il s’est dédit pour faire un mandat de sept ans. D’ailleurs n’est-ce pas lui qui dit que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient ?
L’engouement général des candidats du refus autour de Macky, malgré cette promesse, démontre à suffisance le peu de crédit qu’ils ont réservé à cette offre.Ce camp est en train de s’ancrer dans les organisations professionnelles qui ont participé aux Assises nationales, et qui sont, pour cela, objet d’ostracisme de la part du pouvoir.
C’est ainsi que l’Unacois a rencontré le candidat Macky Sall, qui devrait aussi entreprendre des initiatives envers le Cncr et les Centrales syndicales (Cnts, Csa, Unsas, Cgts, Udts) qui se reconnaissent dans les conclusions des Assises nationales, pour les mobiliser dans les rangs de la nouvelle coalition Bennoo Bok Yakaar.
La neutralité électorale légendaire de ces organisations devrait céder le pas à leur devoir de défendre les conclusions des Assises nationales qu’elles ont contribué à élaborer, et à leur droit légitime de participation à l’organe de veille sur leur mise en œuvre.
Le mécontentement populaire, les frustrations des principaux entrepreneurs sénégalais qui sont l’objet de discrimination et d’ostracisme du pouvoir, l’abandon du monde rural, par le pouvoir, aux affres de la famine qui menace, la perte de tout crédit des promesses de Wade, qui le disqualifie comme interlocuteur fiable, face aux attentes des Sénégalais, le peu d’attrait de ses discours sur ses réalisations et sur son souhait d’avoir du temps pour terminer ses chantiers, constituent un champ favorable au renforcement de la nouvelle coalition autour des conclusions des Assises nationales, pour porter au pouvoir, notre candidat commun Macky Sall, le 25 mars.
Par contre, le discrédit et la déstabilisation semblent être la perspective la plus probable qui se dessine pour le camp de Wade. Et cela risque d’être accompagné de violence inouïe sur les populations, voire de tentatives graves d’agression contre le candidat de Bennoo Bok Yakaar et ses principaux partenaires.
En ces circonstances historiques que vit notre peuple, les traditions républicaines de nos forces Armées et de sécurité, et leur professionnalisme, tant sollicités en Afrique et dans le monde, sont mis rudement à l’épreuve. Ainsi, leur comportement durant la campagne électorale pour assurer la sécurité des citoyens et de notre candidat, pour protéger le vote, et défendre le suffrage du peuple, sera l’objet d’une grande observation africaine et internationale. A la fin de la campagne électorale, l’opinion pourra mieux être édifiée sur ce que sera le jour du scrutin. (FIN)
Ibrahima SENE, membre de la coalition Bennoo Bok Yakaar
Quand la peur conduit à la terreur…
Je suis frappé par leur manque de retenue. La peur, chez eux, prend les allures de la terreur. Désormais, ils sont prêts à tout. A tout, y compris les contrevérités. Y comprises les méthodes fascistes. Y compris la plongée dans les égouts pour chercher l’argument fourre-tout.
Attention, ils sont devenus dangereux.
Au départ, ils ont sorti de leur imagination déficitaire l’étonnante et inacceptable accusation d’ethnicisme. Les résultats du premier tour ont attesté de la capacité des Sénégalais à discerner le vrai du faux. Dakar, Kaolack, Nioro, Tamba, Mbour, Fatick, Thiès, entre autres, par les résultats qui y ont été enregistrés, donnent la preuve tangible de leur fourvoiement.
Alors, ils glissèrent de terrain.
Ce furent, ensuite, la désinformation et l’intoxication. Ils mirent dans la bouche d’un candidat, honteusement, des propos que ce dernier n’a jamais tenus sur les marabouts. Là aussi, ils n’ont pas eu de scrupule à recourir aux contrevérités. Les Sénégalais rejettent ces procédés ignobles. Leur quête pathétique de Ndiguël est vaine.
Alors, ils changèrent de fusil d’épaule. Ils pensèrent que la contrevérité grossie à souhait pouvait prospérer. Dans les esprits étroits des piètres stratèges de la défaite, fleurit l’inconscient de l’homosexualité ! L’opinion sait parfaitement que ces ‘communicants’ incompétents n’ont prouvé que l’ampleur de leur carence et l’extrême pauvreté de leur pensée. Car ils savent au moins, d’un savoir éprouvé, que le candidat qu’ils visent porte la lucidité de la manière la plus authentique.
Mais j’ai bien peur que les porteurs de la parole sans contenu sont des gens qui passent. Pas hélas des ‘animaux de luxe’ qui pensent.
Voilà donc les inconsolables wado-sceptiques réduits à chercher, dans la friperie argumentaire, les oripeaux de leurs espérances en lambeaux.
Rage ! Désespoir !
Où sont-ils, les héros des aubes difficiles ?
Où sont-ils, les clandestins des années 70 ?
Où sont-ils, les insurgés pacifiques du 19 mars 2000 ?
Où sont-ils, les manifestants inventifs du Sopi des années de braise ?
Ils sont devenus les Invisibles de leur propre histoire car de pseudo-intellectuels prébendiers les ont liquidés auprès du MAITRE.
Ils sont devenus les pestiférés du Parti démocratique car des politiciens insensibles à la constance les ont ‘clashés’ auprès du GRAND MAITRE.
Où sont-ils, les gardiens du rêve de la première alternance ?
Ils sont devenus les ombres d’eux-mêmes, déçus et désenchantés car des briseurs de songe, jadis, sont à présent les champions des batailles qu’ils n’ont jamais menées.
Rideaux !
La nouvelle alternance politique est en mouvement. Force et puissance. Bennoo Bokk Yakaar signe la présence de ce qui nous anime comme inspiration et aspiration : le souci du pays. Un illustre aîné me l’a régulièrement répété : ‘De nécessiteux, soyons nécessaires’ !
Enfin !
El Hadj Hamidou KASSE, Pôle Communication Bennoo Bokk Yaakaar
VIVE LE PRESIDENT ! A BAS LE PRESIDENT !
Youssou Ndour, Président de la République du Sénégal !?
A l’écart du vacarme électoral causé à cette déclaration et de son enchainement dans les événements qui ont suivi, je me fais le devoir de m’exprimer sur un sujet aussi singulier ! Probabilité cocasse, dirait-on, à l’instar de quelques autres candidatures qui n’auront vécu que l’espace d’une rose, qui m’avait fort interpellé et finalement amené à des conclusions personnelles que je me fais un devoir de livrer à mes compatriotes.
Youssou Ndour candidat à la Présidentielle de 2012 !
Pour verser directement dans mon propos, je vais m’essayer au langage qui sied en de pareilles circonstances, l’intéressé n’ayant pas eu la moindre vraie et sincère intellection franche et explicite de la plupart de ses concitoyens, que je sache, malgré l’apparente sympathie qui lui est vouée au grand jour et par toutes les couches de la société. La candidature contre nature de Youssou Ndour s’offrait dans un contexte politique particulier, mais d’appoint et qui en aurait surpris plus d’un, si elle était arrivée à son achèvement.
Je souffre avoir trouvé cette aspiration appropriée et dans une concordance parfaite avec une certaine vindicte populaire qui ne rencontra jamais suffisamment toute la cohésion et l’harmonie espérées de ses acteurs au sein de l’opposition. Même dans l’expression la plus accomplie de ses débuts qui laissaient croire à un miracle consensuel des assises nationales, et plus tard, de sa désagrégation chimérique issue du Benno Siggil Sénégal ou du M23. Le parcellement des pôles de contestation en représentations de partis et de volontés autonomes les plus diverses, s’exprimant dans une confusion totale syncrétique, avait fait perdre à l’opposition de sa superbe face au seul antagoniste collectif, Abdoulaye Wade, qui, malgré une blessure de guerre profonde de provenance parricide, montra sa prépotence du moment. Cette diversion sur l’obsession de l’invalidation de la candidature de Wade avait éloigné presque toute l’opposition du véritable enjeu du combat qui devait avoir lieu entre protagonistes légitimes. Niasse seul, en vieux briscard, le comprit d’entrée de jeu, et plus tard Macky qui, en même temps que leur présence auprès des manifestations de masse et discours de circonstance, bottaient en touche et battaient malgré tout campagne sur des programmes de conjoncture malheureusement sans grande consistance.
Des programmes réels de l’opposition aptes à convaincre un électorat massif ? Point !
Des projections novatrices pour un Sénégal naissant sans Wade, qui change et règle les problèmes éternels des Sénégalais ? Que nenni !
Des attaques contre le candidat Wade, prétendant d’un troisième mandat arbitraire et despotique aux relents monarchiques ? Bien sûr et à foison !
Et les corollaires à la merci de ce dernier, penchèrent en sa faveur finale au premier tour à hauteur de 35% ! Score qui représentait à lui seul le tiers de l’électorat devant la foultitude des 13 autres prétendants, avec une abstention de plus de 40%.
La plus grande victoire passée inaperçue de Wade fut l’entérinement officielle de son affèterie désavouée depuis son annonce mais soudain devenue incontestable, tacitement et unanimement, pour un deuxième tour, croyant ainsi dissoudre toutes nouvelles appétences qui pouvaient le donner gagnant. Mathématiquement, Wade venait de signer son arrêt de mort politique, crut-on… Bien à tort et pour l’heure ! Et même les deux grandes puissances étrangères, l’Amérique et la France, qui avaient fourré leur nez dans la sauce sénégalo-sénégalaise au plus grand plaisir de ceux qui n’avaient pour autres arguments de campagne que de s’y accrocher à l’envi, observèrent un silence subit comme complice ! Abdoulaye Wade, en fin tacticien, avait joué à quitte ou double sur la fibre nationale sans trop y croire lui-même, argüant d’une ingérence inappropriée des « blancs » ( !) pourtant dont il avait voulu être le bras armé, le temps d’un voyage mondialement médiatisé jusqu’à Benghazi. Il avait cru, face à une Union Africaine impuissante et désabusée, pouvoir être l’archétype africain annonciateur de la chute de Khadafi … Et, l’espace de ce premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal, Wade empocha un premier triomphe devant les Sénégalais et du coup, devant l’Amérique et la France, toutes deux plutôt préoccupées par leurs propres prochaines échéances de toutes les incertitudes !
Après l’annonce de la modestie des résultats du candidat Wade, pourtant bien significatifs de son avance sur un terrain difficile et inhabituel, bien différent du contexte de 2000 face à Abdou Diouf, un consensus extrême à la Pyrrhus fut adopté. Accords issus d’alliances autour de Macky Sall représentant le quart de l’électorat, qui apparut comme seule solution contre le commun dénominateur Wade. Coalition bon gré à son profit, lui qui réussissait ainsi le tour d’amalgamer son futur pouvoir à des destins progressistes et socialistes aux desseins les plus divers d’une cacophonie de candidats éliminés et réduits, sans calculs aucuns autres qu’à s’engouffrer dans l’inconnue d’une coalition de circonstance.
Pour revenir donc à Youssou Ndour, objet de mon épanchement et le replacer dans ce contexte, selon l’encyclopédie des symboles, le bouffon était celui qui, à la cour de France, avait pour fonction de divertir le roi. Youssou Ndour aux yeux de ceux qui se réclament d’une certaine intelligentsia sénégalaise qui leur est spécifique et exclusive, et malgré toute sa prépondérance médiatique, semble avoir été confondu à cet amuseur public de l’époque qui n’en avait cure mais incarnait la conscience ironique. Qui avait la "liberté du fou" qui lui permettait de dire la vérité sans craindre d'être puni, à la condition de l'exprimer sur le ton de la plaisanterie, de la satire ou de la moquerie. Les détracteurs de notre ex-présidentiable semblent s’être complus à ce jugement rudimentaire trop hâtif, qui emprisonne l’intéressé dans une caricature réductrice, doublée sans plus d’un opportunisme d’affairisme avec de grands appétits. Youssou n’est absolument ni Icare qui s’était brûlé les ailes en voulant s’essayer au vol qui l’aura précipité vers des abîmes mortels ni en réalité un bouffon d’aucun roi. Et encore moins un simple amuseur public de circonstance. Il est devenu souverain dans son domaine et d’une actualité brûlante et débordante, n’en déplaise à ses délateurs. Il s’est battu et imposé par différents subterfuges qui l’avaient amené à avoir osé se déclarer candidat à la magistrature suprême d’un pays d’érudits comme le Sénégal. Mieux ! Il faisait, dûment et à raison, fi de certaines réalités de nos traditions ancestrales encore vivaces, mais du coup définitivement foulées au sol par le pied d’un oubli bientôt, avec bonheur, à jamais effacées au Sénégal. L’infini mérite de Youssou d’avoir osé a été là, qui ne s’y arrête pas. Il a procédé à l’ouverture béante de la brèche sur cette nouvelle Afrique communautaire, celle des nouveaux Africains de demain qui dirigeront un monde. Qu’il en soit dûment félicité et remercié tout en sachant limite garder dans les préséances réelles de ses capacités patentes qui ont toutefois des limites !
Et à ses calomniateurs de tous acabits, qu’il soit clair dans leur esprit qu’en général, hormis les deux ou trois principaux prétendants indubitables à une élection présidentielle, les autres candidats savent toujours tous qu’ils n’en sortiront jamais vainqueurs. Les exemples foisonnent, arrêtons-nous donc à cette France donneuse de leçons, comme si elle devait en être exemptée : Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière, Nicolas Dupon-Aignan de Debout La République, Jean Luc Mélenchon du Front de Gauche, et Philippe Poutou du Nouveau Parti Anti Capitaliste. Ou encore des ténors de la politique de ce pays comme Dominique de Villepin, et même Marine Lepen qui, à l’heure où ces lignes sont écrites, n’ont même pas encore pu réunir la totalité des 500 signatures qui accréditeront leurs candidatures, et j’en passe... Pensez-vous que ces aspirants de haute stature respectable ne soient pas conscients de n’avoir aucune chance d’être élus à la présidentielle française de 2012 ? Dans ce grand pays de démocratie séculaire, bien avant même la campagne, le deuxième tour est déjà annoncé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy qui savent plus ou moins à travers les sondages à quelle sauce ils seront mangés. Ce qu’il faut retenir, et c’est important, je dirais primordial, c’est que chacun d’entre tous les candidats qui représente une frange respectable de la société française a un message fort de son contenu à délivrer au peuple français. Et c’est l’occasion ou jamais pour eux.
Dommage d’avoir « déjeté » d’entrée de jeu notre héros sans lui laisser la chance de pouvoir langue délier, sinon le Sénégal aurait eu la surprise des surprises de toute son histoire. Youssou fera donc dans son désenchantement la campagne du deuxième tour par « Benno Bok Yakkar » interposé, à défaut, mais qui sera bien différente de ce qu’il aurait fait pour sa propre candidature ! Prenons le en bien ou en mal, mais il en est ainsi, il est temps que l’on se réveille, le Sénégal des grands intellectuels est toujours là dont nous sommes conscients et tellement fiers ! Mais il est également arrivé un monde nouveau, celui des hommes bêtement très « intelligents », qui ne sont pas allés dans le super marché du coin où l’intelligence est vendue au kilo, et qui réussissent et gèrent actuellement la terre entière dont le Sénégal. Les Modou Modou Sénégalais s’imposent partout, à Beijing, à Séoul, à Dubaï, à Kwala Lumpur et jusqu’à New York, capitale mondiale de la finance et des affaires, où ils administrent presque tout un quartier dans Harlem !
En plus, son métier de faiseurs d’événements est celui le plus adéquat pour la mise en valeur de tout personnage public, fût-il politique, et est assimilable à un produit qu’il faut créer, façonner et finalement soumettre à un public, le plus large possible, qui l’adopte dans son subconscient, le consomme et le digère. Je suis sûr que Youssou Ndour et son équipe auraient pu faire davantage et mieux que tous ces candidats dont les images avaient pour certains été durement écornées, rien qu’à l’examen sommaire de certains déséquilibres communicationnels qui se ressemblaient à s’y méprendre dans leurs boulettes parfois mutines, pourtant émanant de spécialistes venus de très loin.
Pour étayer ces dires, les cas du chanteur Michel Martelli, devenu Président de la République de Haïti ou de Andry Rajoelina, un disc-jockey play boy, devenu également Président de la République de Madagascar, le plus jeune d’Afrique à 34 ans, sont probants ! Steve Jobs, l’un des hommes les plus riches sur terre, l’inventeur même de la Pomme, Mc Intosh Apple, était un simple hyppie, sorti d’un lycée quelconque de Californie sans aucun niveau, parti de rien et arrivé au sommet de la Silicon Valley et du monde technologique. Un autre cas est africain, très proche, un pur produit de l’événementiel, sorti tout droit de mes bureaux en Côte d’Ivoire pour retourner dans son pays affronter à l’élection présidentielle du Burkina Faso un certain Blaise Compaoré à qui il avait donné bien du fil à retordre. Il avait fini Ministre d’Etat pendant de longues années, puis conseiller du Président de la République et facilitateur entre ce dernier et toute l’opposition burkinabè pendant les moments les plus rudes que ce pays a traversés… Il est depuis devenu un sage, une figure politique emblématique incontournable de son pays, à la tête du Mouvement des Verts du Faso…
Alors, pourquoi spéculer sur un soit disant niveau d’instruction qui serait handicapant pour le seul candidat Youssou Ndour, tous les autres de quelque autre niveau n’ayant à aucun moment été invoqués pour ce faire ? Un Youssou Ndour qui dirige et manage tous les jours des centaines de personnes, a croisé et fréquenté parmi les plus grands hommes de ce monde ! Je crie avec force que Youssou Ndour avait son mot à dire aux Sénégalais, il avait des chances de bouleverser tout l’échiquier politique de notre pays par des résultats surprenants. Je l’assume entièrement en connaissance de cause. Si l’événementialiste que je suis avait managé sa campagne, il aurait même été avec fracas aux premières loges, car c’était le seul candidat de la société civile, sans parfum d’appartenances particulières, qui aurait eu la sympathie et la confiance spontanées de tous les âges et niveaux sociaux pour ce qu’il incarnait, issu et proche de celui-ci. C’était l’un des rares qui pouvait se permettre de puiser sans compter dans le vivrier de tous les candidats de quelque appendice à n’importe quel moment de la campagne.
La suite le prouvera un jour, il a pris goût à la chose politique qu’il ne connaît pas encore, mais cette circonspection est enivrante, il est sûr qu’il y reviendra la prochaine fois, rien que pour se prouver ce qu’il pouvait peser à cette présidentielle. Que l’on s’attende à voir Youssou Ndour se présenter aux législatives prochaines où il s’imposera sans doutes aucuns… Par contre, pourvu qu’il ne soit pas détourné de bonnes intentions utiles qui devraient être son leitmotiv, pourvu que son discours comporte un véritable programme cohérent, différent de ces déclarations de simples bonnes intentions et de proximité déjà ressassées, que je l’entends répéter dans une presque conviction, qui ne le concernent que de loin. Pourvu qu’il joue le vrai jeu. Ses prétentions premières devraient être la culture, la culture et encore la culture que personne, je dis bien personne, n’a évoquée suffisamment pendant toute la campagne de cette élection ! Une honte !!!
Que l’on défiscalise la culture à tous les niveaux ! Non à la douane et non aux taxes pour tous les produits culturels importés et exploités sur le territoire national auxquels il sera donné une véritable dimension industrielle ! Que la lutte contre la piraterie et la contrefaçon devienne une véritable volonté de l’état avec les moyens humains et matériels appropriés ! Que la distribution des œuvres sénégalaises devienne réalité et que les artistes de quelque bord n’aillent plus mendier une distribution internationale de leurs œuvres jusqu’auprès des majors des pays du nord ! Que les espaces pour les événements culturels internationaux respectent une libre circulation des œuvres et des artistes tel que prôné par la francophonie et les institutions, mais jamais respecté !
Que le Palais de la Culture, le Monument de la Renaissance et tous les édifices culturels construits à grands frais des deniers publics ne restent plus enfermés, noyés dans la moisissure et la poussière à pourrir, et soient enfin confiés à de vrais professionnels qui vont refaire du Sénégal la capitale de la Culture qu’elle était antan ! Qu’une assurance maladie et vieillesse soient parties intégrantes des acquis des artistes… Et ainsi, l’artiste Sénégalais pourra enfin vivre décemment et vieillir de son art… Et ainsi, à l’instar de certains pays qui ont investi sur la culture, celle-ci pourra rapporter autant que l’or, le diamant et le pétrole. Et sa partition à lui, Youssou Ndour, aura été jouée. Et sa bataille à lui, Youssou Ndour, aura dûment été gagnée devant l’histoire…
Gagnée ? Qu’il s’en tienne alors à cette victoire car le monde de la politique est ignoble et très différent de celui bon enfant de la musique, du show biz, de la culture et même des affaires dans son expression élémentaire ! Malgré ses apparences d’homme parvenu au fait de ses capacités qui ne sont pas à lui dénier, Youssou Ndour est encore trop fragile pour espérer pouvoir s’imposer durablement dans ce monde de charognards... Ses amis d’aujourd’hui risquent d’être ses premiers fossoyeurs de demain ! Et ils le seront, s’il représente un quelconque péril pour leur tiepp de tous les jours ! Qu’il se le tienne pour dit par rapport à son environnement que je lui décris à la suite !
-Wade ? S’il lui plaît de rester 3 nouvelles années à la tête de l’état sénégalais, et de faire davantage que Héraclès, fils de Zeus, célèbre pour ses 12 travaux, afin de terminer ses chantiers en 3 ans, pourquoi pas, s’il arrivait à convaincre l’électorat du 25 mars 2012 ? Cependant après ses 15 chantiers en 15 ans, peu ou prou, entièrement ou en partie, bien ou mal, dans un premier temps, une « déwadisation » en usage sous nos tropiques vouera notre patriarche aux gémonies avec une cohorte de mises en examen de circonstance… Et plus tard, on lui reconnaîtra tout le bien des réalisations qu’il aura laissées bon temps mal temps à notre pays pour l’éternité… Le PDS aura disparu et sera devenu le « Parti Démocratique Wadiste » en hommage et en souvenir au personnage. Et les émules nostalgiques, descendants ou transfuges de ceux actuels, se feront nombreux… A certaines conditions toutefois dont il doit savoir être conscient dès à présent, il en est encore temps…
- Niasse ? C’était le véritable héritier d’un trône dont il ne jouira jamais. Hélas. Certaines manœuvres, faites à son détriment, à tour de rôle par ses objecteurs avérés ou non l’ont, à chaque fois éloigné de ses aspirations légitimes. Son dernier combat aurait dû avoir lieu à cette élection avec Wade ou Macky dont il serait sans l’ombre d’un doute sorti largement vainqueur si de graves imprévus pourtant prévisibles ne l’en avaient pas empêché. Il pourrait être d’un grand apport pour ceux qui dirigeront le Sénégal sous peu, quels qu’ils soient. Qu’il accepte par devoir devant l’histoire de ne se retirer qu’après cette tempête, au nom de notre Patrie, le Sénégal, tel Amadou Makhtar Mbow !
- Tanor ? Dommage qu’il ait, à l’instar de son équipier socialiste Lionel Jospin, déclaré sur un coup de tête qu’il ne se représenterait plus après 2012. Il a été mal inspiré et ce grave épilogue annoncé au grand jour l’aura profondément desservi, tout comme son obnubilation pour la non validation de la candidature de Wade. Son parti demi-séculaire et ses tentacules multiples établies à travers le Sénégal, malgré ses résultats toujours décevants mais non surprenants 12 ans après sa débâcle, reste malgré tout le plus structuré. C’est celui qui a le plus de chance de vaincre tout parti au pouvoir ou toutes autres composantes libérales nouvelles, avec le temps. Excellent technocrate, c’est un homme rude au travail, loyal et de principe, qui a fait de sa fidélité au parti une religion, la sienne exclusive et sans partage. Le parti socialiste reviendra assez prochainement !
- Macky ? Homme de volonté et de consensus, il a la jeunesse avec lui, doublée d’une expérience solide de 8 années aux affaires de l’état. S’il est élu, il lui manquera les moyens de ses engagements électoraux car l’héritage sera lourd à porter pour ses épaules encore vulnérables. Les caisses sont vides et les Sénégalais de toutes catégories sont fatigués des beaux discours, des promesses impossibles servies à longueur de temps, des délestages, des inondations, du coût de la vie, du chômage, du désœuvrement des jeunes... Et ce n’est pas un changement d’homme qui va d’un coup de baguette magique venir à bout de ces situations, l’alchimie n’est plus de notre époque ! S’il sait être persévérant en s’entourant d’hommes utiles, il pourra bénéficier pendant son premier quinquennat d’une période de répit, mais une fois les lampions éteints avec les « coupures » qui vont être notre quotidien, l’accalmie aura vécu et les problèmes jailliront tous en même temps. Surtout qu’il aura également hérité des 3 années de chantiers inaccomplis de Wade qu’on lui reprochera de n’avoir pas su mener à bon terme quels que soient les résultats.
- Idy ? Il a fait preuve d’une sobriété latente et inexpliquée de moyens pendant la campagne ! Certaines régions qui lui étaient pourtant acquises à l’origine ont reculé pour ces raisons. Dommage pour lui qu’il ne se soit pas entendu avec Wade car c’est l’autre fils, le spirituel, le vrai héritier sous tous les aspects. Ses chances pourront être réchappées mais à condition qu’il arrête de se donner lui-même un destin présidentiel face aux Sénégalais. Et si les autres faucons de son ex-parti lui en laissent le loisir, qu’il prenne possession de ce qui subsistera du PDS actuel qu’il raccommodera à son Rew Mi qui ne sera bientôt plus que l’ombre de lui-même. A condition toutefois que Wade le lui permette car ces deux ndjombors sont allés trop loin dans leur dichotomie, en raison justement de leur trop grande ressemblance. Mais en politique, sait-on jamais !
- Les autres candidats ? Ils sont nécessaires pour la manifestation d’un jeu démocratique sain et total dans notre pays. Gadio a fait professionnellement le meilleur travail de com simple et non coûteux de toute la campagne, Ibrahima Fall fut sur le terrain le plus ardu et le plus convaincu de son bienfait. Les autres se sont résolument investis de tous leurs poids. Il était cependant visible que les moyens de leurs prétentions n’étaient pas au rendez-vous, expliquant ainsi les absences graves remarquées de leurs représentants dans un grand nombre de bureaux de vote parmi les 12.000, surtout à l’intérieur du pays. C’est grâce à la grande diversité de ces candidats que le débat a atteint ce niveau de conscience de l’état dont toutes les parties ont fait preuve avec honneur.
- Le mouvement « Y en a Marre » ? Excellent travail de terrain et belle conscience de notre jeunesse. Qu’ils soient remerciés et, eux ou d’autres à venir, toujours présents comme contrebalance de tout pouvoir qui se saura dorénavant épié et jugé par la génération du présent déjà projeté vers le futur, futurs dirigeants de notre pays. Qu’ils tachent de ne pas s’essouffler, malgré les moyens qui vont manquer de plus en plus et les asphyxier peu à peu. Qu’ils sachent toutefois toujours mesure garder et ne se laissent jamais distraire par le miroir aux alouettes auquel ils seront confrontés face aux tenants du pouvoir qui qu’ils soient !
- Les ndiguëls des religieux ? Ceux-ci et le respect qu’on leur voue sont trop au-dessus de la mêlée pour entreprendre d’évoquer leurs ndiguëls dans ce cadre. Mais quelle religion a-t-elle pu de toute l’histoire de l’humanité empêcher un religieux d’avoir un avis qui lui soit propre, qu’il ne puisse exprimer à travers ses fidèles en faveur d’un tiers ou d’une situation qui requière son adhésion, si celle-ci va dans le sens de sa conviction religieuse ?
- Les risques d’éthnicisation de l’élection ? Ne nous amusons pas à nous faire peur pour des raisons électoralistes ponctuelles car il y a risques de séquelles profondes et regrettables ! Nous sommes tous de la même grande famille du Sénégal !
- La société civile ? C’est l’avenir de ce pays et de tout notre continent ! Dans les années à venir, certains émules, tapis dans l’ombre pour l’heure, créeront la surprise… Le peuple se fatiguera des politiques et souhaitera un langage plus simple, basé sur des réalités non feintes à portée conjoncturelle électorale !
- Karim ? J’ai été étonné que ndjombor Wade n’ait pas joué plus fin depuis le début pour son fils. Il aurait pu pour le moins cacher son jeu qu’il n’aurait dévoilé que bien plus tard. Cette erreur tactique a été fatale à Karim, et est en train de lui porter un lourd handicap. Une fois la cigüe de la dévolution tirée, elle a été servie aux Sénégalais jusqu’à la lie… , qui ne l’ont pas bue ! Vous aurez remarqué que Wade ne parle plus de cette probabilité ! Si Karim survit à une déwadisation quasi inéluctable, qu’il rentre dans les rangs de ce qui restera du parti de son père comme simple militant et qu’il y gravisse dans la plus grande humilité tous les échelons un à un. Au mérite. Il a déjà à son âge subi un certain apprentissage du sens de l’état, dans une dizaine voire une quinzaine d’années, il sera au point, face à un nouveau peuple sénégalais qui ne sera plus le même, mais celui « concret » de son époque pour qui le langage et le comportement seront autres que le nôtre…
- Et Youssou Ndour pour terminer ? Ce ne sera pas le président des Sénégalais en 2012, mais c’est le mien à moi. Pour toute l’estime que j’ai pour lui !
Sans complaisances aucunes ni parti pris !
Daniel CUXAC
danielcuxac@yahoo.fr
Pourquoi il faut se débarrasser de Me Wade le 25 mars 2012
Il ne reste plus que quelques jours pour que le Sénégal entame le processus salvateur de recouvrement de sa dignité confisquée depuis 2000 par un homme et son clan dont «l’ingéniosité» a consisté à mettre sur pied un régime basé essentiellement sur la mal-gouvernance, la paupérisation drastique des couches sociales et l’instabilité institutionnelle. Chacun de ces points nodaux comporte en son sein des faisceaux de conséquences néfastes pour la population de ce pays. La mal-gouvernance a gangréné tous les secteurs économiques, a plombé toutes les velléités de développement et a plongé le primaire, le secondaire et le tertiaire dans une crise sans précédent. Ce phénomène, combiné à l’incurie des tenants du pouvoir, a freiné la croissance économique.
Le taux de croissance fixé à 5 %, sur ordre d’un Me Wade contraint de maquiller les crimes économiques perpétrés par son clan, ne tient pas compte de la fluctuation du dollar sur le marché et de la crise énergétique qui a rendu l’industrie, l’agriculture et le commerce moins compétitifs, sinon pas du tout. De l’avis des experts des institutions de Bretton-Woods et des organismes indépendants, le taux de croissance du Sénégal est presque nul. Ce résultat de douze années de gouvernance est dû au fait que dès son accession à la magistrature suprême, Me Wade s’est empressé de soumettre l’économie aux bons vouloirs de son clan. C’est ainsi que tous les secteurs économiques porteurs et performants ont été «artificiellement» mis en faillite et recapitalisés par une armée composée d’orfèvres en la matière. Le tableau actuel de l’économie que livre laborieusement le clan Wade, pour jeter de la poudre aux yeux de la population, ne reflète pas la réalité. Il y a derrière chaque entité économique «recapitalisée» des hommes tapis dans l’ombre qui tirent les ficelles et qui en sont les véritables propriétaires. C’est la raison pour laquelle insidieusement l’Etat du Sénégal est dépouillé de ses leviers économiques au profit du clan Wade qui contrôle les trois quarts de l’économie sénégalaise.
A cette stratégie s’ajoute la création hallucinante d’agences nichées à la présidence de la République. Celles-ci, échappant aux contrôles régaliens des organismes dévoués à cette tâche, captent et drainent beaucoup d’argent en direction des membres du clan Wade. Me Wade s’est construit un Etat propre et un gouvernement à la tête duquel trône son fils. De facto, le Sénégal se retrouve avec deux gouvernements. Un vrai gouvernement dirigé par Karim Wade et une parodie managée par un Souleymane Ndéné Ndiaye qui n’est assis que sur du vent. Laissons parler les chiffres : il a fallu 400 milliards de nos francs pour défigurer Dakar et construire un inutile tunnel qui reste inondé la moitié de l’année. Il a fallu 600 milliards de nos francs pour apporter une électricité défaillante à nos foyers. Il a fallu 200 milliards de nos francs pour assouvir les caprices d’un fils de Président. En somme 1 200 milliards en pertes et profits. Et personne n’a le droit de regarder de près la gestion du fils du président de la République. Cette ligne de force fonde la généralisation de la corruption à tous les niveaux de la vie économique. Les budgets alloués aux ministères finissent dans les poches des ministres et de leurs proches par un jeu subtil basé sur le contournement de la loi sur les passations de marché. L’émiettement des marchés publics, grâce aux fameuses Demandes de Renseignement de Prix «DRP», permet aux responsables des ministères de récupérer la moitié des budgets alloués à leur secteur respectif. S’y ajoutent la passivité des corps internes de contrôle, l’impuissance des organismes administratifs et juridiques d’audit et l’impunité octroyée aux responsables libéraux épinglés par les enquêtes financières. C’est la raison pour laquelle la nomination d’un citoyen au poste de ministre est perçue comme une sinécure et non comme un sacerdoce. Ministre est synonyme de milliardaire sous les cieux libéraux. Les programmes essentiels des ministères sont en léthargie faute de crédits. Même les sommes allouées aux programmes par les partenaires au développement (bailleurs de fonds) sont détournées de leurs objectifs pour être acheminées aux ports des ministres. D’où les crises récurrentes que connaissent les secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement supérieur, etc.
Cette corruption qui tient lieu de politique est la cause de la paupérisation des couches sociales obligées de supporter les prix exorbitants des denrées de première nécessité. La fiscalité meurtrière est passée par là. La famine devient une compagne quotidienne des familles obligées de se ceindre la ceinture pour supporter les affres de la faim et de l’impécuniosité. Toujours au chapitre des maux dont souffre la population, le chômage des jeunes et des femmes, malgré «la loi sur la parité», est devenu une réalité tangible. Les jeunes sont obligés d’occuper les rues pour survivre et les femmes de s’adonner à de petits métiers pour nourrir leur famille.
Nul besoin de convoquer l’instabilité institutionnelle dont le fil conducteur est la volonté farouche de Me Wade de porter son fils à la tête de ce pays. Tous les tripatouillages de la constitution de 2001 portent le sceau de la dévolution monarchique du pouvoir. Que dis-je, tous les actes posés par Me Wade, depuis 2000, procèdent de cette volonté d’opérer un coup d’Etat constitutionnel pour «imposer» son impopulaire de fils.
Pourquoi il faut élire Macky Sall le 25 mars 2012
Pour une raison impérieuse : Macky Sall candidat de Bennoo Bokk Yakaar va apporter une rupture salvatrice dans la gestion des affaires publiques et privées. Avec Macky Sall le peuple s’attend à :
- une solidité constitutionnelle sonnant la fin des tripatouillages et l’installation définitive des Institutions de la République ;
- une bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques et privées ;
- un audit sévère et impartial des comptes de la nation ;
- une séparation nette des pouvoirs : le législatif et le judiciaire ne sont plus des vassaux de l’Exécutif ;
- la fin de la gabegie et la réduction drastique du train de vie de l’Etat ;
- la mort des innombrables Agences inutiles ;
-l’impulsion d’une économie moderne articulée autour de l’agriculture, l’élevage, l’industrie et le commerce, des secteurs mus par une vision généreuse et performante.
• Abdoulaye Seye Journaliste
Opération Dogali : Sangalkam va venger Malick Bâ, première victime de la dérive monarchique du pouvoir des Wade
C’était le lundi 30 mai 2011, vers 9 heures, que le jeune Malick Bâ avait succombé suite à une balle reçue dans la tête et tirée par un gendarme non encore identifié de la brigade de Sangalkam. Son seul tort était de dire non au découpage politique de sa Communauté rurale.
Pendant plusieurs semaines, la Communauté rurale de Sangalkam était devenue la capitale politique du Sénégal ; toutes les personnalités politiques, dont le président Macky Sall, de même que celles de la société civile avaient défilé dans cette localité pour présenter leurs condoléances à la famille du martyr, mais aussi au magistrat de la collectivité charcutée, Oumar Guèye, dont par coïncidence malheureuse, la victime porte le nom de son défunt père.
Le régime sanguinaire de Wade était passé par là, par l’entremise de ses hommes aux mains ensanglantées parmi lesquels, le sous-préfet politicien Ibou Diop et son mentor de ministre, Aliou Sow.
Par la suite, Wade qui pense que tout Sénégalais a un prix, avait déclenché sa machine corruptrice et avilissante pour tenter de diviser une famille meurtrie et dresser les populations contre leurs élus. Peine perdue ! Malgré ses centaines de millions injectés dans Sangalkam, entre l’achèvement des travaux de la grande mosquée, les travaux de construction du mur des cimetières où repose feu Malick Bâ (pour se donner bonne conscience), les billets de pèlerinage à la Mecque et pour Rome, le Pds encore une fois vient d’être laminé à Sangalkam. Le poulain de Idrissa Seck a gagné haut la main la nouvelle commune de Sangalkam, symbole de refus et de dignité, véritable havre de Nouveaux types de Sénégalais (Nts).
Au vu de tout cela, et compte tenu de la ferme volonté de l’ancien Pcr Oumar Guèye de redescendre à la base conformément à l’engagement de son mentor pour le triomphe du président Macky Sall, pour une éclatante victoire au soir du 25 mars 2012, la seule récompense que les populations de cette localité attendent du futur Président, est de réparer cette injustice pour jeter les bases d’une nouvelle République basée sur le respect des suffrages des citoyens afin de permettre à leurs élus d’aller au terme de leur mandat prévue en 2014, conformément à ses engagements pré-électoraux.
Mais, pour l’heure, comme l’opération Dogali est lancée par les jeunes visionnaires de Y’en a marre, Sangalkam s’arroge le droit de réclamer à juste raison le couteau du sacrifice afin que le sang versé par leur fils ne soit point vain.
• Mariama GUEYE - Jeune NTS de Sangalkam