aux écoutes téléphoniques
Nous avons pu lire dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Nouvel Horizon que «même si les écoutes téléphoniques n’ont pas encore démarré, les agents chargés de piloter cette affaire sont en formation. Il ne reste en fait que la signature de la partie privée pour que tout s’enclenche».
Juridiquement, l’Etat ou les Renseignements Généraux n’ont pas le droit de mettre les citoyens sous écoute, à leur insu. N’est-ce pas que la Constitution du Sénégal dans son article 13 dipose que «le secret de la correspondance, des communications postales, télégraphiques, téléphoniques et électroniques est inviolable. Il ne peut être ordonné de restriction à cette inviolabilité qu’en application de la loi».
L’interdiction des écoutes téléphoniques est corroborée par l’article 57 du Code des Télécommunications et l’article 167 du Code pénal. Le droit pénal garantit «le secret, l’intimité de la correspondance qui relève de la vie privée».
Les autorités publiques envisagent d’utiliser les centraux des opérateurs téléphoniques du pays contre leur gré et en contournant la procédure du réquisitoire du Procureur.
L’enjeu du marché des écoutes téléphoniques tourneraient autour de 25 millions de dollars avec une société israélienne Nice Systems comme maître d’œuvre. Rappelons que le Sénégal fait partie des 15 pays les plus pauvres au monde selon l’Indice de développement humain (Idh) du Programme des Nations Unies pour le développement(Pnud).
A la lumière de ce qui précède, nous pensons que la coopération avec Israël aurait plus apporté au Sénégal si elle était davantage orientée au transfert de technologie en matière agricole par exemple. Benchmarker un pays implanté au cœur du désert et qui a pu relever le défi de l’eau et de l’agriculture pourrait participer à la remise en orbite d’un sous-secteur du primaire grippé depuis l’Alternance.
Les gouvernants libéraux, n’étant intéressés que par la conservation du pouvoir et ses ressources qu’il génère à leurs profits personnels ne travailleront jamais pour les prochaines générations mais toujours pour les prochaines élections ou collection de chemineaux, aventuriers, forbans, apostasiés, faussaires et autres sbires galonnés de délits. Les écoutes leur permettront de consolider leur pouvoir policier qu’ils ont déjà installé et mettre tous les Sénégalais «récalcitrants» en coupe réglée.
C’est vraiment dommage pour un pays «modèle et vitrine» de la démocratie et de la stabilité en Afrique !
Bara DIOP - Parcelles Assainies Dakar