un autre Sénégal est POSSIBLE!
L'OBSERVATEUR:
CAMPAGNE D’INFORMATION DES BAILLEURS DE FONDS SUR LA SITUATION ECONOMIQUE DU SÉNÉGAL Le Fss rencontre l’Ue ce matin et le mémorandum prêt dans dix jours
Article Par HAROUNA FALL,
Paru le Mardi 7 Oct 2008
Les leaders du Front « Siggil Sénégal » rencontrent ce matin l’Union européenne. Le mémorandum que les cadres devaient rédiger sera prêt dans dix jours pour être à tous les partenaires du Sénégal. La révélation faite hier à l’issue de la conférence des leaders du Front « Siggil Sénégal ».
La campagne d’information et de sensibilisation des bailleurs de fonds sur la situation économique et financière du Sénégal est lancée. Les leaders du Front « Siggil Sénégal » seront ce matin les hôtes de l’Union Européenne (Ue). Cette rencontre, à en croire Madior Diouf, porte-parole du jour, fait suite aux correspondances que le Front «Siggil Sénégal » a adressées aux différents partenaires de développement pour une série de rencontres. Des correspondances auxquelles les bailleurs de fonds ont répondu favorablement. Après les partenaires au développement, les leaders du front « Siggil Sénégal » vont rencontrer toutes les ambassades pour les mêmes motifs. Les ambassades de la zone Arabe, Amérique latine, Amérique du Nord, Europe, l’Inde, l’Iran et la Chine auront la visite de la bande à Amath Dansokho. Les cadres du front « Siggil Sénégal » vont élaborer un mémorandum sur la situation économique difficile du Sénégal, a expliqué Madior Diouf. C’est un document synthétique qui va retracer les préoccupations du Fss en termes de mesures d’urgence et de mesures à prendre pour protéger les populations et le contribuable sénégalais. Les leaders vont également aborder dans ce document les questions électorales, le découpage administratif, l’ajustement structurel, la position du Fss sur les dépenses extra budgétaires, le train de vie dispendieux de l’Etat, la bonne gouvernance, l’impunité, les problèmes de succession et les résultats des assises nationales.
Rencontre Ministre de l’Intérieur, Cena et Partis politiques
Lors de cette réunion hebdomadaire du front « Siggil Sénégal », il a été aussi beaucoup question d’élections. À en croire le porte-parole Madior Diouf, les élections locales sont annoncées de la manière cachottière qui caractérise l’action du gouvernement pour le 22 mars 2009. Il est important pour lui que les problèmes en amont soient réglés. De telle sorte que tous les documents soient prêts et réglés à temps. Dans cette dynamique de préparatifs de ces élections, les leaders du front « Siggil Sénégal » appellent à la reprise des échanges entre le ministre de l’Intérieur, la Cena (commission électorale nationale indépendante) et les partis politiques de sorte qu’ils s’acheminent vers un schéma électoral fiable et sécurisé. Pour que des élections dignes de ce nom puissent se tenir au Sénégal.
200 millions de jeunes africains condamnés au chômage et annulation de l’aide étrangère La Banque mondiale craint le pire pour l’Afrique
Article Par JEAN PIERRE MANE,
Paru le Mardi 7 Oct 2008
Dans un contexte de récession économique en Europe et aux Etats-Unis, les espoirs s’estompent pour l’Afrique. Du moins, si l’on s’en tient aux prévisions de la Banque mondiale. Par la voix de son économiste en chef de la Région Afrique, l’institution financière internationale annonce l’annulation de l’aide financière en Afrique et l’impossibilité de 200 millions de jeunes Africains de trouver de l’emploi.
Le gouvernement des Etats-Unis vient d’acheter les banques américaines en difficulté pour un montant de 700 milliards de dollars - soit plus de 3 000 milliards de F Cfa - pour leur éviter une crise profonde. Une crise due à une faillite de la réglementation, a estimé, hier, au cours d’une vidéoconférence, Shanta Devarajan, économiste en chef de la Région Afrique à la Banque mondiale. Dans ce contexte de récession économique en Europe et aux Etats-Unis, le pire est à craindre dans les pays africains. Si l’on en croit M. Devarajan, «la récession économique en Europe et aux Etats-Unis risque de provoquer une diminution des recettes fiscales en Amérique et en Europe». Une situation qui aurait comme conséquence la suppression de l’aide étrangère puisque, explique l’économiste en chef de la Région Afrique à la Banque mondiale, «cette récession aura forcément des effets sur l’aide étrangère financée par des recettes fiscales». Ce qui entraînerait l’annulation pure et simple des projets improductifs dans les pays africains et la diminution des investissements qui devront trouver des pôles de croissance. Ce n’est pas tout. Pas moins de 200 millions de jeunes Africains pourraient ne pas trouver de l’emploi dans le marché du travail. Cette récession va aussi entraîner une diminution sans précédent du transfert des capitaux des migrants vers leurs pays d’origine. Toutefois, rassure Shanta Devarajan, «cette récession économique ne pourra pas affecter le secteur du textile dont on aura toujours besoin». Aussi, ajoute-t-il, la Banque mondiale reste ouverte aux Etats africains. «Nous sommes toujours prêts à aider les pays africains. Mais nous souhaitons que l’analyse dans les différents Etats soit faite par les Africains et non par les chercheurs de la Banque mondiale. En d’autres termes, face à la crise, il faut que les Africains trouvent les solutions eux-mêmes, tout en diversifiant davantage les ressources de croissance», conseille l’économiste en chef de la Région Afrique à la Banque mondiale.
CONTRIBUTION La guerre des bassesses …
Article Par Ibrahima DIOP, Enseignant / IDEN Guédiawaye, Forum Hum,
Paru le Mardi 7 Oct 2008
La bassesse, c’est le caractère de ce qui est bas, vil, sans qualité morale. On peut la concevoir aussi comme un ensemble d’actions, de paroles hideuses et méprisables. Mais pour autant, n’est-il pas des individus qui n’ont aucun mépris à arborer, de la façon la plus tapageuse, de telles attitudes ? C’est à croire que, dans notre société, tous les moyens sont bons, pourvu qu’ils permettent d’atteindre les buts visés. Nous sommes décidément la proie à une véritable guerre des bassesses.
· Le conflit des bassesses est déclaré lorsque des individus se permettent de se la couler douce, au moment où leurs semblables pensent jusqu’à frôler la rupture des méninges et agissent au point d’en attraper des crampes, pour asseoir ce qu’il perçoivent – à tort ou à raison, c’est selon – comme les conditions du bien-être de tous les êtres humains, y compris celui de ces oisifs qui, pourtant, n’hésiteront pas un instant à usurper vilement les fruits de tous ces efforts fournis par leurs pairs.
C’est une belligérance qui prend forme dès que des traîtres endurcis profitent de la naïveté de ceux dont ils se prétendent être les amis pour leur subtiliser tout ce qu’ils ont bien pu produire ou acquérir – de matériel comme d’intellectuel –, sans savoir que la pire des sentences que peuvent appeler leurs actes est celle qui ne tombe que lorsqu’ils se retrouveront seuls et qu’il ne servirait à rien de se boucher les oreilles pour ne pas entendre la voix itérative de leur conscience. Et encore, cela ne les affranchit en rien de la justice divine, et non plus de celle des hommes.
· La guerre des bassesses, c’est quand des syndicalistes véreux acceptent minablement de sacrifier lâchement la cause qu’il sont sensés représenter et défendre et par laquelle ils se sont hissés au sommet de leur corporation pour ne rien faire que conforter la phraséologie stérile et l’opportunisme primitive et malsaine, au point d’accepter d’être instrumentalisés, en toute connaissance de cause et à contre-courant des intérêts de leurs mandants, pour aller signer des accords prétendues mettre fin à des contestations qui ont longtemps étranglé le système dans lequel ils sont partie prenante, sans même requérir l’avis de leur base qui n’a fait que suivre aveuglément leurs plans d’action.
· Prenez-vous vraiment le temps de penser à cette guerre des bassesses ? C’est celle-là qui explose à partir du moment où nos dirigeants, pour gérer nos affaires, se font de véritables adeptes des actions réactionnaires. Nous en voulons pour preuve le contexte national actuel où ce genre de comportement est devenu monnaie courante : 1. le pouvoir qui imagine et idéalise une kyrielle de « plans » utopiques, cacophoniques, inefficace et sans suite, pour faire face à une crise qu’il aurait pu éviter par des stratégies préventives élémentaires ; 2. ce même pouvoir qui, dans le simple dessein de ne pas se laisser éclipser de la scène médiatique, fait tout, après que ses opposants qu’il a toujours snobés lui en mettent plein la vue et l’ouie, pour ouvrir des négociations bidons et infécondes avec ceux dont il s’est magistralement moqués, ; 3. l’opposition politique qui ne fait rien pour exiger fermement et imposer raisonnablement au pouvoir, des élections transparentes et à date échue, et qui attend de perdre tout espoir pour prétendre se pencher sur les problèmes cruciaux qui minent l’évolution du Peuple dans des assises qui sont certes opportunes, non pas maintenant, mais depuis bientôt une éternité ; ce n’est pas la peine de dire que la liste est loin d’être exhaustive.
· Cette guérilla des bassesses se matérialise par le sentiment partisan qui pousse certains de nos compatriotes à ne pas voir les défauts des membres de leur camp – ou plutôt à les dissimuler soigneusement et à faire comme s’ils n’ont jamais existé – afin de se mettre à défendre gauchement toutes leurs tartufferies contre tsunami et raz-de-marée, quitte à faire preuve des contradictions les plus criardes qui soient, à condition que leur attitude avilissante appelle, en contrepartie, des rognures qui s’effriteront des veules prélèvements faits, par ceux qui les ont pris sous leurs ailes, sur les deniers publics.
· Les bassesses sont l’apanage des personnes qui ne se récusent nullement d’une vie aux crochets des autres, même s’il faut que, pour cela ils acceptent de se faire piétiner, comme des marchepieds humanoïdes, par leurs prétendus bienfaiteurs.
· C’est une guerre qui installe une société dans un désastre tel que les opprimés acceptent de se désaltérer dans les ondes boueuses de la résignation, de l’abdication, de l’abandon pessimiste et de l’assujettissement ankylosant à ceux qui ont l’ambition irrémédiable de les conduire, sans état d’âme, à la potence.
Ainsi, sans la prétention d’avoir cerné ce phénomène qui est une strate élémentaire de la vision zoologique des relations humaines qui prévaut dangereusement dans notre société et à l’échelle planétaire, il est aisé d’imaginer à quel point il peut être un goulot d’étranglement, pour tout groupe recherchant sa cohésion, sur le chemin tortueux de son évolution.
Nous devrions donc nous demander si, au lieu de nous livrer une guerre impitoyable par bassesses interposées, nous ne devrions pas nous faire un code d’honneur qui doit indéniablement passer par une introspection individuelle et collective qui nous permettra de nous arrêter un moment pour consulter notre conscience qui nous rendra certainement compte de ce que nous avons fait de notre vie et de ce qu’elle vaut véritablement. N’est-ce pas mieux que de nous mettre des œillères qui ne peuvent que nous installer dans un égoïsme absurde, ridicule et suicidaire ?
Celui qui ne voit pas ce qui est bien et ce qui est mal dans ses actes s’est résigné à se donner une vie qui ne vaut même pas un clou.