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l’irresponsabili
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l'ivresse du pou
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mendicité
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Collectivités Lc
un prix à payer
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que la LUMIERE
trop c’est trop
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le 23 décembre 2
Violences scolai
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Locales fatales pour ambitions royales

 
 
Hommage a 3 dames du Senegal : Djigueen meun na Goor 
Dans notre société Sénégalaise, nous avons souvent l’habitude de comparer toute chose très difficile à obtenir à “un taaw bou goor” (fils aine vs fille ainée). Ceci dénote une supériorité inconsciemment attribuée à la gent masculine aux dépens du sexe féminin. 
Mes chers compatriotes, permettez-moi de rendre hommage a trois illustres dames du Sénégal qui ont démontré de façon énergique que ce regard condescendant sur la femme, inculqué par une culture faisant la part belle aux hommes est erroné et anachronique. En faire une révision est un impératif, une question de justice et de contemporanéité.  
Mesdames Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall et Mata Sy Diallo nous ont administré une leçon de morale, mettant les hommes en face d’une réalité que manifestement et par manque de courage ils rechignent d’admettre. 
Mes trois mousquetaires, permettez-moi de les appeler ainsi, méritent notre respect avec un grand R.  
Dans l’euphorie de l’alternance, la mode a été de migrer vers les prairies bleues. Faire fi de dignité, de courage, de gratitude pour se laisser berner par les opportunités ô combien attrayantes du Maître du giron bleu a été souvent la honteuse conduite de beaucoup de socialistes. Je ne citerais entre autres qu’Aida Fantômas Mbodj, Iba Abdoo niou doye Thiam et le fameux griot Master Abdoulaye Mbaye Peex.  
Cependant mes chers amis, voila trois dames qui ont dit NON, toujours dit NON et encore dit NON aux multiples méthodes corruptrices que Mr. Weddi a déployées pour leur faire atterrir en terre libérale. 
Un tel comportement est de haute portée et mérite d’être salué. Permettez moi d’utiliser le caractère de ces trois dames pour vous rappeler que ceci ne date pas d’aujourd’hui… A cause de Mesdames Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall, et Mata Sy Diallo, les femmes de Ndeer ne se sont pas battues pour rien. A cause de Mesdames Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall et Mata Sy Diallo, Alioune Sitoe Diatta peut s’enorgueillir d’avoir défie l’ennemi. 
Plusieurs études nous démontrent que le genre féminin représente plus de 55% de la population Sénégalaise. Ceci mérite une réflexion sérieuse qui reconsidère leur impact dans l’espace public et commande de les respecter au niveau des instances dirigeantes de ce pays. Ceci ne devrait pas être une chose difficile quand on a la chance insigne de compter dans ses rangs de grandes dames de la trempe de mesdames Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall et Mata Sy Diallo. 
Il incombe à tout un chacun, l’homme sénégalais en premier d’être attentif à la place que notre pays devrait faire à la femme, à sa force, à son courage et surtout à son apport sans lequel bâtir une nation prospère deviendrait impossible. 
Ceci ne devrait plus être une simple faveur car mesdames Aminata Mbengue Ndiaye, Aissata Tall et Mata Sy Diallo ont tracé le chemin et administré la preuve qu’il est temps qu’on remette a César ce qui appartient a César.  
Auteur: Abdou B Cisse - SENEDIASPORA  
 
 
Nettali : Samedi 28 Mar 2009 
La Raddho assimile les élections locales à un "second souffle pour la démocratie sénégalaise. 
NETTALI.NET- A travers un communiqué, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) livre ses impressions sur le scrutin du 22 mars dernier. Estimant que les élections locales du 22 mars dernier constituent ‘’un second souffle pour la démocratie sénégalaise assez contestée ces dernières années’’, la structure dirigé par Alioune Tine invite les acteurs politiques à ‘’rompre avec la logique’’ consistant à contester la fiabilité du fichier électoral. 
 
‘’En dépit des dysfonctionnements et autres irrégularités constatées dans la période préélectorale, la campagne et le scrutin’’ de dimanche dernier ont été ‘’un véritable bol d’oxygène qui permet de redémarrer sur une nouvelle base. Cette évaluation impliquant tous les acteurs, permettra de voir les forces et faiblesses du système électoral et de dégager des critères de certification de ce que l’on considère comme des élections transparentes et apaisées. Cette évaluation est indispensable pour aborder les prochaines échéances qui constituent des enjeux majeurs », souligne la Raddho dans un communiqué. 
Prônant l’évaluation du processus électoral, du travail des mécanismes de régulation des élections et du comportement des acteurs politiques comme des organisations de la société civile, la Rencontre africaine des droits de l’homme appelle les autorités chargées de veiller au bon déroulement du processus électoral de ’bannir tout changement des règles du jeu, de façon unilatérale dans le processus électoral en cours. 
Appelant l’opposition à rompre avec sa logique contestataire, la Raddho juge qu’ il est temps de rompre avec la logique qui consiste à dénoncer le fichier quand on perd les élections et à s’en accommoder en cas de victoire. 
« Globalement, les élections municipales, régionales et rurales de dimanche dernier se sont déroulées de façon libre, transparente et démocratique, même si le scrutin a enregistré de nombreux dysfonctionnements qu’on croyait totalement dépassés, après les élections de 1996 », conclut la Raddho qui a déployé 500 observateurs pour superviser les élections du 22 mars. 
- Par Béatrice L. -  
Auteur: Nettali.net  
 
Ouestaf.com : Samedi 28 Mar 2009 
Sénégal : les résultats officiels confirment le rejet des Wade, la bataille pour la démocratie continue. 
Ouestafnews – Les résultats officiels des élections locales du dimanche 22 mars 2009 ont confirmé la percée de l’opposition dans les grandes villes sénégalaises - y compris la capitale- et le rejet par les électeurs du régime d’Abdoulaye Wade, de son fils et de ses proches, constate le desk politique d’Ouestafnews.  
Le président Wade et son fils Karim – ce dernier était candidat sur les listes de Dakar - ont tous deux quitté le Sénégal pour se rendre en France, dès l’annonce des premières tendances pour le fils et à la veille de la proclamation des résultats officiels pour le père.  
Les premiers résultats rendus publics avaient déjà montré que la coalition au pouvoir a été battue dans les bureaux de vote où les deux hommes ont voté, dans leur quartier résidentiel du Point E. Des défaites jugées très « symboliques » par les analystes.  
Au centre ville de Dakar-Plateau, un autre affidé de la famille présidentielle, Farba Senghor, perdait une bataille également très symbolique face à son rival soutenu par l’opposition.  
De leur côté, les électeurs des villes de Saint Louis (Nord), Thiès (Est), Kaolack et Fatick (Centre) Diourbel (Centre Ouest), etc… confiaient les destinées de leur municipalité à des responsables de l’opposition, selon les résultats officiels.  
Parmi les grandes villes du pays, seule Ziguinchor (Sud) a fait exception en étant passée dans les mains de la coalition présidentielle.  
Selon les analystes et les médias locaux, ces résultats officiels consacrent non seulement la défaite de la coalition au pouvoir, mais aussi le désaveu de Wade et de son régime par des citoyens qui, il y a moins d’une décennie, avaient porté au pinacle le président et ses partisans en leur confiant la présidence, l’assemblée nationale et l’essentiel des collectivités locales du pays.  
En dépit de la victoire de l’opposition et du calme relatif qui a prévalu à la fin du scrutin, la société civile sénégalaise continue de déplorer les manquements et dysfonctionnements qui entachent l’image de la démocratie sénégalaise depuis l’arrivée du président Wade au pouvoir.  
« Les décisions juridiques concernant les élections prises par le président de la république de façon unilatérale et sans concertation aucune avec les autres parties, violent le protocole additionnel de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) relatif à la bonne gouvernance et à la démocratie », déplore la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho, ONG basée à Dakar) dans un communiqué parvenu à Ouestafnews.  
Tirant le bilan de tout le processus électoral, l’ONG souligne que ces décisions du président violent également «la déclaration de Bamako de l’Organisation internationale de la Francophonie dont le Sénégal est partie».  
L’opposition n’est pas non plus indemne de reproches, selon la Raddho, notamment son attitude vis-à-vis du fichier électoral dont elle a souvent contesté la fiabilité.  
« Il est temps de rompre avec la logique qui consiste à dénoncer le fichier quand on perd les élections et à s’en accommoder en cas de victoire », prévient la Raddho.  
La même critique a été adressée à l’opposition par le camp présidentiel qui a enjoint ses adversaires à accepter enfin que le fichier « est fiable ».  
En réponse des membres de l’opposition ont estimé que leur victoire ne vient nullement remettre en cause leur bataille sur le fichier électoral, affirmant que le parti au pouvoir a été battu là où l’opposition a pu « s’assurer » d’un respect des règles.  
« Nous maintenons notre analyse technique et irréfutable sur le fichier électoral (…) Il reste entaché de dysfonctionnements volontairement entretenus par le régime de Wade », a déclaré Massène Niang, un opposant proche de l’ancien premier ministre Moustapha Niasse.  
L’autre bataille que les opposants ne sont pas prêts de lâcher c’est celui de la gestion jusqu’au terme de leur mandat des collectivités locales que leur a confié le peuple, le président Wade ayant par le passé usé de ses prérogatives présidentielles pour dissoudre certaines municipalités, suspendre l’exercice du pouvoir par les élus et confier leur gestion à des agents de l’Etat.  
« Si pour des raisons politiciennes il (le président) dissout notre mairie, je vous jure qu’il aura des problèmes (…) il va partir du palais», a menacé Khalifa Sall dans un entretien au quotidien privé l’Observateur.  
« Nous sommes légitimes et nous ferons en sorte de ne commettre aucune faute de gestion qui puisse être exploité par le pouvoir », a expliqué M. Sall désormais pressenti pour diriger la mairie de Dakar que la coalition au pouvoir envisageait de confier au fils du président en cas de victoire.  
 
 
Auteur: Ouestaf News  
Le Soleil : Dimanche 29 Mar 2009 
UNIVERSITÉS PUBLIQUES : Les difficultés de financement plombent le fonctionnement. 
Le dernier trimestre de chaque année aura été l’un des plus difficiles pour les universités sénégalaises quant au règlement des salaires, voyages d’études des enseignants, etc. Au point que les syndicats d’enseignants n’hésitent pas à se braquer. La situation, en réalité, pose l’épineuse question du financement de nos universités, lequel est assuré à près de 100 % par l’Etat du Sénégal. Faut-il en rester là ? Sinon, comment régler cette question qui est en train de plomber les multiples efforts fournis par l’Etat, les responsables des universités et les partenaires ? 
Des salaires difficilement payés dans le dernier trimestre de l’année depuis 2006, le ministre en charge du sous-secteur et les recteurs qui se démènent comme de beaux diables pour honorer les engagements vis-à-vis des enseignants (voyages d’études), difficultés à payer les prestataires. La liste des difficultés auxquelles font face nos universités publiques dans le dernier trimestre de l’année sont réelles et multiples. Un véritable casse-tête. A titre d’exemple, en septembre 2008, l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a payé les salaires le 12 du mois, alors que « le salaire est exigible au-delà du 8 », explique le recteur, le Pr. Mary Teuw Niane. 
A l’Ugb comme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), depuis 2 à 3 ans, le règlement des voyages d’études des enseignants (ce qui leur permet d’être à niveau) ne s’est pas fait sans problème. Il a fallu une « véritable gymnastique » pour reprendre les propos d’un responsable de l’Ucad. Cette situation pose ainsi la lancinante question du financement de ces institutions qui, en réalité, ne tirent leurs principales ressources que de la subvention de l’Etat, comme il a été relevé au cours des journées de réflexion organisées par la Direction de l’enseignement supérieur (Des), les 09-10-11 mai 2008 à Saly (à 80 km de Dakar). Le séminaire s’inscrivait dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’Enseignement supérieur. 
Gros efforts mais insuffisants de l’Etat 
En effet, le diagnostic établi par l’atelier n°3, présidé par le Pr. Oumar Sock de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp), est plus qu’explicite. « Les ressources financières des universités publiques du Sénégal proviennent quasi-exclusivement de la subvention de l’Etat », lit-on dans les conclusions de l’atelier, non sans noter les « risques » d’un tel phénomène. « Cette situation présente une contrainte majeure dans un contexte marqué par des restrictions budgétaires combinées à une augmentation de la demande à l’Enseignement supérieur résultant de la croissance démographique et de l’amélioration de l’accès au niveau de l’élémentaire et du moyen et secondaire », souligne le rapport. Par ailleurs, poursuit le rapport, comme dans la plupart des pays francophones d’Afrique subsaharienne, « les ressources publiques allouées à l’Enseignement supérieur sénégalais sont principalement destinées aux dépenses non académiques ». Par exemple, en 2008, « 95 % du budget de l’Ucad sont consacrés aux dépenses de personnel, principalement les salaires. Pour l’université de Ziguinchor, le taux est de 75 % ». Et dire que les statistiques du rectorat de l’Ucad révèlent que le budget de l’institution en 2008 était d’environ 20 milliards Fcfa. Cependant, un budget largement en-deçà du montant alloué aux allocations des étudiants (bourses et aides) évaluées, en 2007, à 22 milliards Fcfa. Or, de l’avis du médiateur ou Ombudsman de l’Ucad, le Pr. Babacar Diop dit « Buuba », « il faut au moins 23 milliards à l’Ucad pour un fonctionnement sans grandes difficultés ». 
Même au sein de l’université, la répartition du budget pose problème. Selon la section Saes (Syndicat des enseignants) de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (Flsh), Ebad et Cesti, malgré ses 26.000 étudiants en 2008, la faculté n’a reçu que 213.847.936 millions Fcfa contre 310.591.870 millions pour la faculté de Médecine, Pharmacie et Odonto-Stomatologie qui n’avait que 5.849 étudiants. 
Quant à l’Ugb, « elle reçoit environ 3.061.000.000 Fcfa, alors qu’il faut 4.500.000.000 Fcfa pour un fonctionnement sans grands couacs. Pour atteindre ce montant, l’Etat doit mettre, chaque trimestre, à la disposition de l’Ugb, le ? de ce budget », confie le recteur Niane, demandant qu’on « éponge d’abord le gap ». « Ils (agents de l’Etat) ont fait une évaluation, le gap se situe entre 1,2 et 1,3 milliard. Mais tout est en stand by », ajoute le Pr. Niane. Du côté de Ziguinchor, le budget, en 2008, était de « 1 milliard francs Cfa. Or, il fallait 1 milliard 500 millions Fcfa », souligne le recteur, le Pr. Amadou Tidiane Bâ. D’ailleurs, même au plan global, malgré les multiples efforts, le pays n’a pas atteint le niveau requis des dépenses publiques d’éducation en pourcentage du Produit intérieur brut (Pib) pour l’atteinte de la scolarisation universelle, c’est-à-dire les 6%. « En 2006, elles sont à 4,8 % du Pib sur une projection de 5,57 %, bien que ce ratio place le Sénégal au-dessus de la moyenne des pays africains qui se situe à 2,8 % », révèle le Rapport national de la situation de l’éducation en 2007, publié par la Direction de la planification et de la réforme de l’éducation (Dpre) en mai 2008. Lequel relève un grand paradoxe. Notamment la volonté d’une montée en puissance des universités au moment où les principales ressources en éducation sont absorbées par l’élémentaire. « Le paradoxe est que, dans cette situation de raréfaction de ressources, au moment où l’on demande aux universités de monter en puissance, l’Enseignement élémentaire continue d’absorber les principales ressources de l’Education », lit-on dans le rapport. En effet, ce sous-secteur a absorbé la plus grande partie des dépenses récurrentes, respectivement : 42 % en 2004, 45,04 % en 2005 et 45,3 % en 2006. Pendant ce temps, la part du Supérieur continue de baisser. A titre d’exemple, le coût unitaire par étudiant qui était de 287 % en 2000 a fondu à 217 % en 2007. Cela suscite même l’inquiétude des planificateurs du ministère. 
Budgets saucissonnés 
« Aujourd’hui, ne devrions-nous pas nous interroger sur la pertinence de cette politique avec la création de nouvelles universités dont 3 ont démarré en 2006 ? », se demandent-ils, tant il est vrai que ces universités ont des besoins qui vont crescendo avec l’arrivée de plus en plus de bacheliers, l’Enseignement moyen et secondaire ayant été véritablement boosté. « Il nous faut des infrastructures et des terres (un site d’accueil). Nous n’avons hérité que d’anciennes écoles. D’ailleurs, je n’ai même pas de rectorat », dit, le recteur de l’université de Thiès, le Pr. Pape Ibra Samb. 
Les budgets des universités, faut-il le rappeler, ne sont pas octroyés d’un seul coup. La subvention est saucissonnée, c’est-à-dire octroyée en 4 phases. « Parfois, on ne nous envoie que de quoi payer juste les salaires. Ce qui crée beaucoup de déséquilibres », affirme un recteur. Les contraintes budgétaires sont telles que l’Etat ne saurait verser d’un seul coup ces fortes sommes aux différentes universités publiques (aujourd’hui au nombre de 5). C’est pourquoi, en 1992-93, lors de la Concertation nationale sur l’Enseignement supérieur, il a été retenu le principe de « la trimestrialisation de la subvention », dit le recteur de l’Ugb. Le Pr. Niane d’expliquer que pour l’Ugb, jusqu’en 2004, le budget couvrait tout. En 2005, il a décidé d’une rallonge non budgétisée de 890 millions. Cela a alors créé un trou. Commence dès lors, en 2006, les difficultés à respecter régulièrement les engagements même salariaux qui ont connu une hausse substantielle. En 2007, c’est le dérèglement total. Aujourd’hui, le budget de l’Ugb est voté sur « 7 mois de salaire », se plaint le recteur. En réalité, dans toutes les universités, aucun budget ne permet de couvrir l’année. A l’Ucad, depuis 4 ans, le budget alloué couvre 9 mois nets (de janvier à septembre). Dès lors, on lui accorde, chaque mois, une rallonge de 1 milliard 300 millions Fcfa, soit environ 4 milliards pour les 3 mois restants de l’année (plus exactement 3 milliards 900 millions). « Cela ne sert qu’à payer uniquement les salaires », précise le responsable de la paie et de la fonction de service au rectorat, Hamdiatou Ly. Pire, se désole le recteur de Ziguinchor, le Pr. Bâ, le budget des universités ne tient pas compte des avancements par ancienneté, au choix, des promotions dues au passage d’une étape à une autre, etc. « Des éléments incompressibles », fait-il remarquer. De l’avis du recteur, « il faut des moyens financiers et matériels (infrastructures et équipements) pour former des produits de qualité ». Surtout que concernant le nombre d’étudiants, le Sénégal n’a pas encore atteint la norme Unesco qui est de 2 %, soit 230.000 étudiants. Des statistiques confirmées par Hamdiatou Ly. « Depuis 4 ans, la forte augmentation des salaires des enseignants ainsi que la création de postes d’agrégation par l’Etat se sont accompagnées d’une surcharge salariale non prise en compte par l’Etat. De même, l’intégration de la Fastef n’a pas été suivie de décaissement. C’est un manque à absolument compenser », a estimé M. Ly, affirmant que l’intégration de la Fastef a coûté à l’Ucad « environ 600 millions » et que « l’institution paie 1,3 milliard/mois de salaire ». 
Entre faible participation et lourde prise en charge des étudiants 
Les ressources internes sont composées de la subvention de l’Etat et des droits d’inscription et de la fonction de service. Mais, force est de constater que l’apport des droits d’inscription demeure très faible, tandis que la prise en charge de l’étudiant reste très élevée. 
Une partie du budget des universités vient des inscriptions et de la fonction de service (ressources propres). Or, concernant les inscriptions, le séminaire de Saly a montré qu’il ressort de plusieurs enquêtes que « le Sénégal est le pays de la sous-région où ils sont les plus bas ». L’étudiant sénégalais ne payant que « 4.800 Fcfa, au moment où l’étranger débourse 150.000 dans les facultés et 300.000 dans les écoles et instituts ». A titre comparatif, l’étudiant camerounais paie « 50.000 Fcfa de droits d’inscription », confie la journaliste de « Mutations » (Cameroun), Dorine Ekwe. 
D’un effectif de 60.086 en 2007-2008, les étudiants ne participeraient qu’à hauteur de 288.421.800 Fcfa. « Que représente une telle somme dans le fonctionnement de l’institution », se demande un enseignant, proposant le relèvement de la participation estudiantine, précisant que les étudiants ne sont nullement contre ce relèvement. « C’est la volonté politique qui ne suit pas », dit-il. Du côté des étudiants, on ne semble nullement contre la décision, mais le doute porte sur le montant. « D’ailleurs, il semble qu’on s’achemine vers une harmonisation des inscriptions dans l’espace Uemoa », confie Babacar Diop, ancien syndicaliste de la Flsh. Pendant ce temps, le supérieur privé enregistre des mensualités allant de 30.000 à plus de 100.000 Fcfa. Ce qui a semblé favoriser son développement. « En 2006/2007, l’Enseignement supérieur privé a concerné un effectif de 25.000 étudiants pour un chiffre d’affaires de 25 milliards Fcfa », montrent les statistiques de la Des. Des effectifs passés à environ « 30.000 étudiants en 2008 ». 
L’autre frein du financement demeure sans conteste le poids important du social dans les budgets des universités. A en croire les participants au séminaire de Saly, dans le budget de l’Enseignement supérieur, « la part des dépenses à caractère social se situe entre 55 et 56 % », alors qu’elle n’est que de « 6 % en moyenne dans les pays asiatiques, 14 % dans l’Union européenne et 20 % en Afrique du Nord ». Dès lors, cette situation, malgré les efforts colossaux de l’Etat, place les universités « dans une situation d’asphyxie financière grosse de beaucoup de dangers ». En fait, concernant l’Ucad, cela peut être pesant. En 2008, pour une population qui devrait être, tout au plus 20.000 étudiants, l’institution en dénombre 60.086, « soit plus que la population de la ville de Mbacké (Centre du pays), dit le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar, Ibrahima Guèye dit « Iba Guèye ». On y dénombre également 1.200 Personnels administratifs, techniques et de services (Pats), 1.143 enseignants titulaires et presque autant de vacataires. Aujourd’hui, l’Ucad compte 1.200 enseignants et dépassera les 70 000 étudiants. « Faire du social pour 56 % de cette population ne peut qu’aggraver un déficit déjà réel au moment où l’on manque de support didactique », souligne un enseignant de la faculté des Lettres. 
Le social, dans nos universités, a un coût pour l’Etat. Le Sénégal ayant la particularité d’être le pays où tous les étudiants du public sont bénéficiaires d’une allocation (bourse variant entre 18.000 et 36.000 voire 60.000 pour le 3e cycle ou une aide annuelle de 60.000 Fcfa pour les locaux). A en croire le ministre, le Pr. Moustapha Sourang, « un étudiant de l’Ucad revient à près d’ 1 million Fcfa/an à l’Etat ». Ce que confirme le Rapport national sur la situation de l’éducation 2007 de la Dpre. « Le coût unitaire par élève reste très élevé au Sénégal quel que soit le niveau d’enseignement, comparé à quelques pays de l’espace Uemoa. Par exemple, en 2000, dans le Supérieur, il est de 287 % pour le Sénégal contre 126 % pour la Côte d’Ivoire, 154 % pour le Bénin et 215 % pour le Togo. Ainsi, on est passé de 946.852 en 2000 à 969.998 en 2007, soit un taux d’accroissement moyen annuel de 0,35 % ». 
Si l’on se fie au fort taux de déperdition à l’Ucad, ce coût devrait être plus élevé. D’après le directeur de l’enseignement et de la réforme (Der) du rectorat, Abdoul Karim Ndoye, « le taux de réussite en première année de Droit n’est que de 10 % ». A l’Ugb, le coût unitaire de l’étudiant est de « 507.453 FCfa ». Un chiffre qui atteint, pour les Bac+4 (maîtrisards), 4.190.041 Fcfa du fait de la forte déperdition universitaire estimée à 49 % ». En fait, à l’Ugb, « seuls 51 % des étudiants arrivent à décrocher la maîtrise », indique-t-on du côté de Saint-Louis 
DIVERSIFICATION DU FINANCEMENT : Ces sources porteuses peu exploitées 
Il est vrai que le rôle de l’Etat reste essentiel dans le financement public de l’Enseignement supérieur. Mais, cela ne saurait perdurer. Car, le financement public est une forme d’investissement qui, par la force des choses, n’est profitable qu’à long terme. 
La recommandation de l’atelier de Saly est nette : l’Etat doit accorder un volume de subvention à la hauteur de ses ambitions en matière de formation, en tenant compte annuellement de l’inflation, de l’avancement au grade et à l’échelon des personnels. L’atelier demande également la poursuite du processus de l’apurement des arriérés ; la prise en compte, dans la subvention, de tout accord conclu avec les syndicats ou de toute augmentation de salaire décidée par l’Etat ; un accroissement de la subvention de l’Etat aux universités par la révision de la clé de répartition du budget de fonctionnement. 
Il est vrai que la mise en œuvre du Pdef 2000-2010 a inversé la clé de répartition de ce budget en faveur de l’élémentaire et du secondaire. Pourtant, avec l’investissement massif consenti au niveau du Moyen et du Secondaire, le nombre de bacheliers augmente en moyenne de « 40.000 par année » même si c’est la moitié qui arrive à décrocher le sésame. D’où la nécessité de revoir la répartition du budget de fonctionnement entre les différents sous-secteurs, estiment les enseignants. Surtout que, précise le Pr. Amadou Tidiane Bâ, « les universités sont des établissements publics dont l’essentiel du financement doit être assuré par l’Etat ». 
Augmenter les droits d’inscription 
Pour nombre d’acteurs de l’Enseignement supérieur public, les droits d’inscription comme l’implication de la société sont des « mines peu exploitées, alors qu’ils demeurent très porteuses ». C’est pourquoi l’atelier de Saly a recommandé leur conformité à l’évolution des différents facteurs concourant à la formation des étudiants. Il a alors proposé le relèvement provisoire de ces droits « à 15.000 F dès octobre 2008 (ce qui n’a point été fait) ». Cette orientation peut se traduire par « l’instauration de droits d’inscription pédagogique alimentant exclusivement les dépenses pédagogiques avec l’implication des étudiants dans le processus de collecte de reversement, d’utilisation et d’évaluation ». 
Toutefois, « cela doit s’accompagner par l’élaboration d’une stratégie de communication et de concertation à l’endroit des étudiants et de leurs structures », pense-t-on du côté des séminaristes. 
Pour le recteur de Ziguinchor, « il faut nécessairement relever les droits d’inscription qui constituent un bon gisement peu exploité ». Proposant « 25.000 Fcfa », il rappelle que même dans les collèges et lycées, les élèves paient entre « 10.000 et 15.000 Fcfa ». Mieux, « ces mêmes étudiants ne rechignent pas à payer de fortes sommes dans les écoles d’enseignement privé supérieur, avec parfois des diplômes sujets à caution », renchérit un enseignant. 
Implication de la société 
L’implication des collectivités locales est à rendre effective, l’éducation étant une compétence transférée. Même si, comme l’indique le rapport de l’atelier de Saly, « le principe et le montant de ces subventions sont à négocier avec les maires et les présidents des conseils régionaux des régions administratives où sont implantés les Centres universitaires régionaux (Cur) et les universités ». L’université se doit aussi de solliciter la participation de la société. Notamment la contribution volontaire des entreprises privées locales, la domiciliation de la formation continue en priorité à la structure d’Enseignement supérieur local, la contribution des alumni, la création et le développement des fondations. 
S’y ajoute que les universités peuvent tirer une manne financière de la fonction de service et de la coopération. 
Auteur: Daouda MANE  
Nettali : Vendredi 27 Mar 2009 
MASSENE NIANG DE BENNO SIGGIL SENEGAAL  
« Le peuple a rejeté un mode de gouvernance fait d’arrogance » 
NETTALI.NET- « Le peuple a eu confiance à la coalition Benno Siggil Senegaal parce qu’avant les élections locales, les Sénégalais ne voulaient plus de Wade ». C’est l’analyse faite par Massène Niang, de la victoire de l’opposition, lors des élections locales, au cours d’une rencontre avec la presse. Le porte-parole de la Coalition Alternative 2007 a, par ailleurs indiqué que le président de la République sera contraint d’appliquer les conclusions des Assises nationales. Une série de conclaves initiée de juin 2008 à février 2009 par 74 organisations sénégalaises composées de partis politiques et d’associations de la société civile. 
« Il faut qu’Abdoulaye Wade respecte la volonté populaire issue des urnes. Il n’est pas prêt à la cohabitation. Il faut que les Sénégalais soient vigilants en maintenant la pression sur Wade et son régime », a indiqué le porte-parole de la Coalition Alternative 2007, au cours d’un point de presse. 
« Rien ne sera plus comme avant car la nouvelle démarche, ce sont les Assises nationales. Wade sera obligé d’appliquer les conclusions des Assises nationales qui constituent le cadre idéal pour régler les problèmes des Sénégalais », a préconisé Masséne Niang, par ailleurs secrétaire général du Msu. 
Considérant que la victoire de l’opposition sonne comme un désaveu de la politique du président Wade, M. Niang affirme : « le peuple a rejeté un mode de gouvernance fait d’arrogance et ces élections ont été un message fort lancé au chef de l’Etat ». 
"Partout où nous avons été vigilants, lors de ces élections locales, nous avons gagné en empêchant les votes multiples. Ces élections ont une valeur de référendum à cause de l’implication d’Abdoulaye Wade aux côtés de la Coalition Sopi. Il a agi en tant que secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais", a-t-il ajouté. 
Auteur: Béatrice L.  
L’OBSERVATEUR : 
Les raisons du tsunami électoral 
 
Article Par Alassane Oumar BA, Citoyen sénégalais,  
Paru le Mercredi 25 Mar 2009 
 
A travers les élections locales du 22 mars, notre peuple, dans toutes ses composantes, vient, une fois de plus, de démontrer à la face du monde qu’il est un peuple majeur et mâture, un peuple profondément attaché à la paix, à la liberté, à la dignité et à la démocratie. A l’image de la devise de nos forces armées, ‘ On tue le peuple sénégalais mais on ne le déshonore pas’. D’ailleurs, peut-on tuer un peuple qui dispose de deux armes redoutables (le carton rouge d’abord et la carte électorale ensuite) et qui sait attendre le moment propice pour en faire le bon usage ? Puisse Dieu illuminer nos hommes politiques et les aider à comprendre, déchiffrer et décortiquer le message à eux envoyé le 22 mars par nos compatriotes.  
Selon les tendances lourdes qui se dessinent, les coalitions Dékkal NGor, Benno Siggil Sénégal et And Liguéyel Sénégal auraient littéralement laminé la Coalition Sopi 2009 du président Wade jusque dans les contrées les plus reculées de notre pays. Pour la première fois dans l’histoire politique si riche de notre grand pays, des mairies comme celles de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Thiès, Saint-Louis, Kaolack, Louga, Podor et tant d’autres seront gérées pour les cinq prochaines années par l’opposition. Tout un symbole quand on sait le rôle que ces collectivités locales (Dakar, Saint-Louis, Thiès et Kaolack en particulier) ont joué dans l’éveil des consciences de nos populations et dans l’édification de notre jeune nation !  
Les héros du jour (Oumar Sarr, Souleymane NDéné NDiaye, Abdoulaye Baldé et autres pour la Coalition Sopi ; Maky Sall, Khalifa Sall, Mata Sy Diallo et autres pour la coalition Benno) que je félicite chaleureusement ont gagné dans l’humilité. J’espère que les perdants, à l’image de Daouda Faye de Kaolack, seront dignes dans leur défaite en se pliant devant le verdict implacable des urnes. Et notre grand peuple en sortira plus grand, plus fort, plus uni et plus respecté.  
Comment la coalition électorale d’un homme hier aimé, adulé et, à la limite, vénéré, a été foudroyée par le tsunami du 22 mars ? Mon ami El Hadj Amadou Sall, ci-devant porte parole de Mr le Président de la république, a évoqué entre autres raisons la crise qui frappe tous les pays. Mais diantre ! lorsqu’en 2007 nous élisions au premier tour le candidat Wade, la crise (en grande partie importée il est vrai) était là. Pour le néophyte que je suis, d’autres raisons dont les plus importantes sont l’arrogance, l’intolérance et l’incompétence de nombre de ceux qui aspiraient à gérer les collectivités locales perdues expliquent la déroute de la coalition.  
Dans aucun pays, l’arrogance n’a été une arme qui gagne. Abdou Diouf n’avait-il pas perdu le pouvoir par la faute d’une ‘génération boul falé arrogante’ (Pr Babacar Sine, dixit) ? A part Pape Diop, tous les autres perdants de la coalition Sopi ont été victimes d’une arrogance et d’une suffisance qui frisent la folie. Le peuple ne pouvait, ne devait que sanctionner des gens qui, ‘ va - nus –pieds’ (Aïssata Tall Sall, dixit) avant le 19 mars 2000, le narguait en exhibant des richesses le plus souvent sinon toujours mal acquises, en lui parlant sur le bout des lèvres et en le toisant. Rares sont les sénégalais qui n’éprouvent pas un profond dégoût en voyant ou en entendant Doudou Wade, Farba Senghor, Moussa Sy, Ousmane Masseck NDiaye, Babacar Gaye, Daour Niang NDiaye et tant d’autres perdants. Comme si l’arrogance ne leur suffisait pas, ils y ont greffé une intolérance qui n’a d’égale nulle part ailleurs. Oubliant que Wade n’aurait jamais accédé au pouvoir s’il ne s’était appuyé que sur le Pds, ils n’ont jamais voulu faire la plus petite place aux sénégalais qui avaient aidé Wade à se hisser au sommet de l’Etat, leur préférant les transhumants et ceux qui sont revenus à ses côtés au lendemain de l’alternance après l’avoir poignardé à un moment ou à un autre dans sa longue marche vers le pouvoir. Ici, je pense surtout à mon ami Sada NDiaye, à Aïda MBodj, Adama Sall et tous les autres transhumants mais également au Pr Sérigne Diop et à la fameuse bande des cinq (Ousmane NGom, Babacar Gaye, Baïla Wane, Cheikh Tidiane Touré et Coumba NDiaye Kane de l’éphémère Pls). Même si la Cap 21 est un machin qui ne compte et ne pèse rien du tout sur l’échiquier politique national, quelques uns de ses représentants auraient pu être cooptés sur les listes d’investitures n’eut - été l’intolérance des responsables du Pds.  
Si à l’arrogance et à l’intolérance on ajoute l’incompétence, on atteint le summum de la médiocrité. La gestion d’une collectivité locale requiert des compétences particulières que Dieu n’a pas données à tout le monde. Je suis convaincu qu’il est plus difficile d’être un bon maire qu’un bon ministre. Quels résultats positifs peut-on attendre de la gestion d’un Daour Niang NDiaye, d’un Farba Senghor, d’un Adama Bâ, d’une Gnagna Touré, d’un Moussa Sy, d’un Diop Sy et j’en passe ? J’ai beaucoup de respect et de considération pour les chaudronniers et les anciens caïds des abords des cinémas mais la gestion d’une mairie demande des outils autres que le chalumeau et la perceuse d’une part, des biceps et des poings chinois d’autre part.  
Il ne fait pas l’ombre d’un seul petit doute que l’intrusion dans l’arène politique des jeunots de la génération dite du concret (comme si dans l’évolution de l’humanité il y a eu une seule fois une génération abstraite) a beaucoup contribué à l’effondrement de la coalition Sopi. La politique au sens hellénique du mot est une chose très sérieuse, trop sérieuse même. Disposer d’une flottille d’avions et d’un parc de rutilantes 4 x 4 ne fait de personne un homme politique qui gagne. Dès l’instant où les expérimentés leaders de la coalition Benno Siggil Sénégal avaient fini d’ancrer solidement dans les consciences des électeurs et électrices que voter pour la liste Sopi 2009 équivalait à placer le jeune Karim Wade à la tête de la mairie de Dakar, en attendant sa prise du pouvoir suprême, c’en était fini. Sur l’étendue du territoire national, tous ceux qui avaient l’intention de faire ou de refaire confiance à certains investis de la coalition Sopi (Pape Diop en particulier) sont restés chez eux s’ils n’ont pas tout simplement voté pour une autre liste. Evidemment cela n’entache en rien le mérite des coalitions victorieuses. En fin et très averti homme politique, Maître Wade sait mieux que quiconque les leçons à tirer du scrutin du 22 mars. Point besoin de lui dire le chemin à suivre ou les actions à mener pour aujourd’hui et demain dans l’intérêt du Sénégal et du peuple sénégalais.  
LE QUOTIDIEN : 
Ici reposent à jamais, les cendres de la «Génération du concret» 
27-03-2009  
Les électeurs sénégalais viennent de redorer le blason de l’Afrique, suite à la cuisante intervention chirurgico-électorale intervenue en ce 22 mars et qui a extirpé le cancer monarchique rampant qui gangrenait les membres de ce grand corps malade : le Sénégal sous Wade. Même dans l’au-delà, Wade père, mère et fils se rappelleront ce jour fatal où Niaani a réitéré son refus de céder à l’intimidation, à la menace et à la corruption.  
Karim Wade, le talon d’Achille d’un colosse aux pieds d’argile 
En ouvrant les journaux ces derniers jours, Abdoulaye Wade devra sûrement se dire : «Je n’y crois pas, ce n’est pas possible. Ils se sont trompés de cible.» Non, Président, c’est vous qui vous êtes trompé de peuple, en vous croyant tout permis, en confondant la souffrance et la patience du peuple avec de la lâcheté. Quant au fils, il s’est barré à la première heure, pour on ne sait quelle raison. Il s’est encore réfugié dans son mutisme habituel. Ses lieutenants s’expriment à sa place, comme d’habitude. A-t-il pris la poudre d’escampette, lui qui affirmait, il y a quelques jours, qu’il a toujours été un «gagnant» ? Où est passée la «marée humaine», cette déferlante qui le suivait partout dans le rues de la capitale ? En tout état de cause, ces élections locales ont fait de Rimka un vrai «phénomène politico-médiatique» dont on reparlera jusqu’à la fin des temps, en Afrique, en Occident, en Amérique comme en Orient. Même le journaliste de la chaîne Itélé n’a pas raté l’occasion, mardi soir, de se moquer de Wade fils. La gifle administrée au Président et à cette nébuleuse du concret n’est que justice rendue, pour avoir «grossièrement» dissout des Collectivités locales dont le seul crime était d’appartenir à l’opposition. Le père et le fils se sont rendu compte que le mensonge, même s’il donne des fleurs, ne donnera jamais de fruits. Ils viennent de l’apprendre, à leurs dépens. A quand le tour à l’Assemblée nationale, ce bétail parlementaire ? 
En route vers le sommet de l’impopularité, du désaveu et de l’humiliation 
Le tsunami électoral qui a terrassé sur son passage les ténors du Pds à Saint-Louis, Fatick, Thiès et autres localités n’a pas épargné le président du Sénat, qui promettait de livrer la mairie de Dakar à la Génération de l’Abstrait et du Virtuel. Si des jeunes comme Bamba Dièye ont damé le pion aux éléphants Masseck, Oussou et Bacar, le minimum de décence voudrait que les vaincus appellent les vainqueurs pour les féliciter, comme cela a été le cas en 2000. Président, il est encore possible de sortir par la petite porte, étant donné que la grande vous demeure fermée à jamais. Vous en sortirez grandi, en remettant humblement le mandat aux citoyens qui vous ont désavoué ainsi que tous vos suppôts, à cause des intentions «successorales» qui animent votre fils. A défaut, auriez-vous l’obligeance de présenter vos excuses, à nous qui avions cru en vous, et qui vous avons élu et réélu pour enfin vous désavouer devant votre incapacité à gérer convenablement les choses de la Cité ? Le seul plaisir que vous puissiez faire aux Sénégalais, est de mettre fin à l’impunité et donner une suite aux nombreux dossiers judicaires qui somnolent injustement dans les tiroirs du ministère de la Justice… Président, merci quand même de nous avoir fait rêver pendant toutes ces années, même si le réveil a été plus que brutal. Nous avons été vraiment idiots de penser que vous règleriez le conflit casamançais en moins de 100 jours…et que les jeunes désœuvrés n’auraient pas à se jeter dans l’Atlantique pour échapper à la misère humaine. Me Wade, vous et votre fils pouvez dire adieu à 2012, la République vous sera très reconnaissante de ne pas «quémander» une nouvelle fois, le suffrage des Sénégalais, ce serait trop nous demander. Même pour les âmes bien nées, l’échec et le désaveu n’attendent point le nombre des années. Au passage, nos sincères condoléances à la défunte «Génération du concret» dont l’avenir «polémique» se conjugue au passé, ce bébé mort-né dont personne ne veut, de peur d’être contaminé par le syndrome Voldemort. Vous voulez encore un 22 mars ? N’attendez pas 2012, faites-en la demande, et tout de suite. 
 
Momar MBAYE / mbayemomar@yahoo.fr  
 
Après le coup de semonce du 22 mars, il ne faut pas baisser la garde. 
Il ne faut pas faire la fine bouche. L’attitude responsable adoptée par le peuple sénégalais, le 22 mars, est à saluer à juste titre. Il ne faut pas faire la fine bouche. L’attitude responsable adoptée par le peuple sénégalais, le 22 mars, est à saluer à juste titre. Ce peuple dont beaucoup avait trop vite désespéré devant les manquements récurrents à son encontre. On a parlé ça et là de démission, d’apathie ou encore de sommeil profond. 
Après avoir avalé avec stoïcisme tant de couleuvres, il a décidé de tirer un coup de semonce retentissant, dimanche dernier. C’est tout à son honneur. Nous lui en savons gré. Un sévère avertissement a été, donc, lancé à tous. Trop, c’est trop. L’adage dit qu’il n’y a pas pire eau que celle qui dort. Il faut s’en méfier. Cela s’est vérifié. 
Notre joie est tellement grande qu’il y a une semaine, à l’occasion de l’anniversaire du 19 mars, nous invitions ce peuple à se relever et à marcher vers la réhabilitation de sa dignité bafouée par une gestion irresponsable de la collectivité (voir site Pressafrik du 19 mars). Notre appel a été entendu au-delà de nos espérances. Merci au peuple sénégalais pour cette belle leçon de citoyenneté active. 
Ce peuple sénégalais renvoie à la parabole contenue dans Soundiata ou l’épopée mandingue, le fils de Sogolon Kédiou, qui à force d’être chahuté par la reine-mère Sassouma Bérété pour son handicap, se releva miraculeusement montrant avec éclat toute sa puissance et sa défiance. 
La démocratie sénégalaise vient de nettoyer ainsi, à grande eau, sa vitrine ternie par de nombreuses souillures. Nous n’avions rien fait pour mériter autant d’arrogance et d’insouciance au plus haut sommet. Les résultats des Locales sont donc à lire avec une vue globale. Ce qui a été sanctionné à un niveau inférieur existe en pire forme à l’étage supérieur. 
Le Président Wade, qui a semblé l’avoir compris, avait déclaré lors du meeting de clôture de sa coalition, qu’il allait bien lire le message déposé au fond des urnes. Nous le prenons au mot. Il ne perd rien pour attendre. 
La vigilance est de mise pour le peuple qui a refusé d’acheter la camelote qu’on a voulu lui refourguer sous un bel emballage fait de ponts, routes et hôtels (inachevés), extrêmement onéreux pour le contribuable sénégalais. Ce projet d’apparence socio-économique est en réalité un grossier tremplin pour se propulser à la station suprême, sans coup férir. Halte-là ! a répondu la majorité des votants. 
Si le Chef de l’Etat a réellement décodé les signaux émis par le vote du 22 mars, il doit prendre ces mesures, que nous lui suggérons : 
- Dissoudre le Sénat et renoncer au retour annoncé du Conseil économique et social qui ne conseille rien ; 
- Réduire la taille de son gouvernement à 20 ministres ; 
-Réduire de moitié le salaire des ministres et des députés (à payer en fonction de leur assiduité aux séances) 
- Opérer des coupes claires dans son Cabinet personnel pléthorique (plus de 100 conseillers y sont) ; 
- Réduire les voyages présidentiels intempestifs, (1 à 2 voyages au maximum par mois) ; 
- Constater la fin de la mission de l’Anoci en la dissolvant purement et simplement ; 
- Regrouper l’Apix et l’Aatr qui font sensiblement le même travail et prévoir à terme, leur dépérissement au profit des directions des ministères de tutelle. Des dizaines d’agences, véritables doublons, budgétivores et floues existent au Sénégal au détriment des ministères ; 
- Crédibiliser à nouveau l’Ige par son autonomisation ; 
- Renforcer la Cour des Comptes et restituer à la Justice son indépendance ; 
- Réhabiliter l’Assemblée nationale par son pouvoir de contrôle de l’Exécutif ; 
- Arrêter de modifier la Constitution pour des visées politiciennes ; 
- Renouer les fils rompus du dialogue politique national ; 
- Respecter tous les Droits et libertés et mettre fin à l’impunité sous toutes ses formes ; 
- Apurer la dette hospitalière de 15 milliards qui étouffe nos structures de santé malades et la dette intérieure de manière globale ; 
- Organiser une campagne agricole digne de ce nom ; 
- Améliorer l’éclairage et l’assainissement des quartiers notamment ceux qui sont inondés ; 
- Relancer les industries et entreprises en difficulté comme les Ics et la Sar 
- Faciliter l’accès à l’emploi pour réduire le chômage massif ; 
- Régler adéquatement et avec volontarisme et équité les revendications légitimes des enseignants ; 
- Rendre à la Rts sa dignité pour un traitement équilibré de l’information. Les apparitions et interventions du chef de l’Etat et de son entourage y sont excessives et éloignent le public de cette chaîne importante dans la construction citoyenne. 
Ces mesures, non exhaustives, rationaliseront le train de vie dispendieux de l’Etat et redonneront confiance aux Sénégalais en améliorant incidemment leurs conditions de vie et de travail. 
En ce qui concerne les moyens des Collectivités locales, nous invitons humblement le président de la République à être républicain en accordant, conformément à la loi et au règlement, les fonds prévus aux Conseils régionaux, municipaux et ruraux qui ont été élus, quelle que soit leur coloration politique ou civile. Mais aussi, il doit ranger son sabre émoussé des délégations spéciales utilisées pour sanctionner des adversaires. C’est inopérant et inutile. Les citoyens ont compris. 
Après le coup de semonce du 22 mars, ne pas baisser la garde 
L’alerte du 22 mars est à double sens. En direction des équipes victorieuses, nous disons de gérer cette marque de confiance sans triomphalisme aucun. L’enjeu dépasse de loin les coups de klaxon, les sabar et autres tam-tams de même que les torses bombés en signe de revanche. 
L’heure est venue de se retrousser les manches et d’attaquer les vastes chantiers inachevés par la mal gouvernance. Ce n’est pas une mince tâche. Loin s’en faut. Les populations jugeront les nouvelles équipes à l’aune de leur engagement, de leur probité morale, de leur compétence, de leur sobriété et des résultats qu’elles produiront pour soulager leurs peines. Sinon ces nouveaux mandataires écoperont, à la première occasion, du carton rouge du peuple-arbitre. Un responsable averti en vaut deux. 
Le nouveau management des Collectivités locales doit adopter une démarche concertée et participative. Les citoyens ont plébiscité des équipes et non des personnes ou des partis. Aucune formation politique ne doit s’arroger cette reprise en main populaire, au risque de l’apprendre à ses dépens. Gérer ensemble et non régner seul, doit être le nouveau leitmotiv. 
Après voir relancé notre machine démocratique, en panne, il serait bien dommageable que des personnes ou des groupes veuillent la gripper pour des intérêts bassement partisans. Nous ne l’accepterons pas. Le pouvoir en démocratie est délégué et non légué. Cette valeur centrale retrouvée a été considérablement perdue ces dernières années chez nous. Mais attention, le virtuose de la politique qu’est Me Abdoulaye Wade n’est pas du genre à abdiquer ou à lâcher prise à la première escarmouche. Oh que non ! Quand il a une ambition, il n’en démord pas facilement. On n’est pas opposant durant 26 ans pour rien. De l’endurance, il en a certainement à revendre. Son marathon mouvementé, pendant cette dernière campagne malgré son âge avancé, en est une preuve irréfutable. 
Son génie politique pourrait le pousser à imaginer et construire un autre scénario de succession anti-démocratique. Le Sénat, véritable institution somptuaire pourrait l’y aider par un tour de passe-passe constitutionnel. La fenêtre du Sénat est encore disponible pour faire passer ce que la porte du scrutin a refusé. Mais, le peuple veille au grain et n’a pas encore tiré toutes ses cartouches. 
Encore une fois, nos félicitations vont à ce vaillant peuple sénégalais, qui est appelé à encore faire preuve de vigilance et de prudence, sur la longue route vers le sommet de la citoyenneté et de la vraie émergence. 
Abdoulaye SYLLA / syllaye@gmail.com  
Locales 2009 : Une cuisante défaite de Wade aux allures d’un Référendum. 
Les locales se sont déroulées, les urnes ont parlé et le peuple souverain s’est prononcé.  
Ce qu’il y a de nouveau à propos de ces élections locales 2009, c’est l’engagement personnel du président de la République et non moins Secrétaire général du Pds et par ricochet de la Coalition Sopi. 
Le président de la République, en violation flagrante du Code électoral, s’est jeté dans une campagne qui n’était pas la sienne et a voulu faire la promotion de son fils Karim, dont le projet de succession ne fait plus l’ombre d’un doute dans les esprits. 
Pour avoir engagé sa personne (en violation grave du Code électoral) et mis sur orbite son fils dans la même bataille, Wade voulait faire d’une pierre deux coups. Si Sopi sortait victorieux des joutes, il allait s’adjuger la victoire, pour s’être engagé personnellement. Ainsi, il allait permettre à son fils d’occuper le poste de maire de Dakar tant convoité, en attendant les prochaines étapes du projet monarchique, pour l’installer à la tête de l’Etat. 
Un schéma tout tracé par son Président de père et qui avait les allures d’un référendum pour les Wade qui battaient tous les deux campagnes, en même temps. 
Des élections, donc, aux allures de référendum que le peuple a fortement et clairement rejeté.  
Le peuple a donc parlé et a rejeté les Wade et leur politique monarchique vers la succession au pouvoir. Il ne s’agit donc pas d’une défaite d’un quelconque responsable Pds ou de la Coalition Sopi, comme semblent nous le faire croire certains, mais d’une défaite sans ambages de Wade père et fils et de leur projet de succession bien défini par le père pour le fils biologique. 
Il s’est agi d’un rejet d’une politique du «matey», d’une politique de gabegie, de népotisme, de corruption, de promotion de la médiocrité au détriment de l’excellence, de la promotion d’une classe politico-affairiste, du piétinement des institutions et de la Constitution que Wade utilise comme un cahier de brouillon, pour ses intérêts personnels et immédiats.  
Seuls les esprits mal intentionnés, comme Papa Samba Mboup, cherchent encore à dédouaner le président de la République sur sa responsabilité engagée, dans la débâcle du parti au pouvoir et de ses satellites de la Coalition Sopi. Il ne s’agit pas d’une défaite d’un quelconque responsable Pds ou de la Coalition Sopi, mais d’un rejet d’une politique de destruction des fondements même de la République et d’un projet de succession monarchique des Wade.  
Les gens qui cherchent à disculper Wade, devraient plutôt essayer de décrypter le message des Sénégalais lors de ces Locales, et lui conseiller de revenir à la raison pendant qu’il est encore temps. Il aura tout à gagner en acceptant le dialogue avec l’opposition et utiliser les conclusions des Assises nationales pour se donner, un peu de crédit aux yeux des Sénégalais pour le reste de son magistère finissant. 
Le Sénégal est un peuple mûr, souverain, fier de son passé et lucide pour son avenir. 
Aboubakrine SAMB / bcar25@hotmail.com  
 
Leçons d’un scrutin : La demande sociale insensible à l’éclat du béton. 
Le 22 mars 2009 a vécu avec son lot de suspens, de certitudes et de désillusions dans certains cas. Le 22 mars 2009 a vécu avec son lot de suspens, de certitudes et de désillusions dans certains cas. Le peuple souverain s’est prononcé sans ambage quant au choix des listes devant présider à leurs destinées pour le prochain quinquennat. Mais, dans la proclamation des résultats, les tendances lourdes ont révélé un effritement considérable du potentiel électoral de la Coalition Sopi dans de nombreux terroirs, jusque là considérés comme des bastions, et la capitulation sans frais au niveau de zones symboliques comme Dakar, Saint-Louis, Louga, Fatick, Podor, Diourbel, Kaolack, pour ne citer que ceux-là. Un véritable tremblement de terre dont il faut analyser les causes lointaines ou immédiates, avant de dégager des pistes de réflexion sur une cohabitation de fait, à trois ans du prochain scrutin présidentiel.  
Avant tout, il faut se réjouir de la formidable capacité d’anticipation et le haut niveau de maturité des populations plus que jamais conscientes de leurs responsabilités civiques. Et également, malgré quelques attitudes aux antipodes de la culture démocratique, tous les acteurs politiques impliqués dans ces joutes électorales.  
Comment comprendre le désaveu cinglant infligé, par exemple, à Pape Diop à Dakar, malgré les réalisations visibles et le bilan dont il se glorifie ? Pourquoi la banlieue dont le bail avec le prophète du Sopi semblait être revigoré après les multiples engagements déclinés ces derniers temps, s’est-elle métamorphosée à ce point ? Qu’est ce qui explique les déconvenues et humiliations subies par les listes de sa coalition dans la plupart des Communes d’arrondissement de Dakar, véritables fers de lance du Pds des années de braise à l’accession au pouvoir ? 
Les analystes et autres politologues ont de la matière et les outils nécessaires pour se livrer à un exercice subtil de décodage des enseignements tirés des urnes. Nous pouvons en décrypter quelques uns. 
D’abord, le boycott opéré par l’opposition lors des législatives de 2007 avait différé une confrontation qui aurait eu le mérite de clarifier les choses, au moins de montrer le poids réel ou supposé de chaque formation ou coalition de partis politiques. Le report des élections locales -pour cause d’assistance à la banlieue à travers le plan Jaaxay- a été une aubaine pour le Pds, traversé par des contradictions internes et le non renouvellement des structures a amplifié le mécontentement sous-jacent de nombreux membres du parti. Après la parenthèse de l’affaire Idy qui n’a pas rendu un grand service à l’unité organique du parti, le départ contraint et forcé de Macky Sall du perchoir de l’Assemblée nationale a également contribué à fragiliser une majorité en constante recomposition et certaines pratiques assimilées à du forcing (limogeages de Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô de l’Hémicycle et plus récemment la validation après leur rejet par la Céna des listes de Ndindy et Ndoulo) ont fini d’exaspérer plus d’un électeur. 
Ensuite, en parti de masse, donc réceptacle de toutes les ambitions, les frustrations et visées de militants différents dans leurs méthodes, leurs aptitudes et leur ancrage réel dans un parti qu’ils ont, pour un très grand nombre, combattu et renié dans le passé, le Pds n’a pas su fédérer des forces autour d’un idéal commun, mais a plutôt contribué, par le biais de certains responsables impopulaires et décriés partout, à installer en son sein et dans sa périphérie, des mouvements porteurs de germe d’une déstabilisation programmée.  
Le Président Wade, patron du parti, a d’ailleurs reconnu lui-même que la constitution des listes de sa coalition a été entachée d’irrégularités dans beaucoup de secteurs. Manifestement, certains responsables laissés en rade ont baissé les bras, s’ils n’ont pas tout simplement actionné les leviers qui ont servi à faire perdre leurs adversaires et «frères» de parti.  
Du point de vue de l’analyse socioéconomique des résultats issus du scrutin, il est indéniable que la demande sociale a pris le pas sur toute autre considération politique. Certes, ces élections locales avaient un parfum de référendum pour une opposition plus préoccupée à abréger le règne des libéraux, qu’à proposer un véritable programme alternatif de prise en charge des problèmes de survie des populations assaillies par la crise et la cherté des denrées de première nécessité.  
En cela, la fronde des populations de la banlieue, avec les Imams en première ligne, a sonné comme un avertissement, un signal fort qui n’a malheureusement pas eu une réponse appropriée, à la hauteur des espérances et attentes. 
La banlieue, jusque là confrontée aux cas récurrents des inondations et de l’insécurité, avait donc fini de décréter la carence et l’incompétence des élus locaux. Désormais, et l’exemple des Parcelles Assainies est là pour le prouver, les états-majors politiques ont du souci à se faire avec l’implication d’acteurs reconnus de la société civile ou du mouvement associatif ou autres célébrités locales décidées à s’engager, résolument, aux côtés des populations. Ceci pour la satisfaction de leurs besoins immédiats en matière d’assainissement, de voirie, d’éclairage ou de sécurité. 
Certes, l’Alternance, en même temps qu’elle a apporté, à Dakar, Touba ou Kolda de nouvelles routes, des ponts et échangeurs qui fascinent et font entrevoir des lendemains meilleurs, n’a pas pour autant réglé des problèmes qui n’attendent pas.  
L’allusion peut prêter à rire mais, cette situation me rappelle une anecdote tirée d’un enseignant qui regardait les jours s’égrener lentement à son goût. «C’est quand la fin du mois, lui demanda un collègue ? Lui de répondre : Tout ce que je sais, c’est que si elle n’arrive pas rapidement, elle risque de ne pas nous trouver en vie.» 
Entre délestages, pénuries de gaz et hausse du coût de la vie, les populations, lassées par les promesses et indifférentes au clinquant des bolides et autres apparats de certains «alternoceurs», ont préféré sanctionner, un peu partout, les élus sortants, pour voir enfin leurs doléances examinées. 
Plus que l’usure du pouvoir, les mairies «bleues» ont été victimes de la prégnance de la demande sociale et des attentes insatisfaites, du louvoiement de leurs locataires face aux requêtes mille fois exprimées par leurs administrés. Mais aussi, d’une certaine situation de non droit consécutive à la prorogation de leur mandat, il y a deux ans, et aussi des décisions ayant abouti pour d’autres, à la mise en place de délégations spéciales. 
La leçon essentielle à tirer de cette nouvelle expression de la vitalité de la démocratie sénégalaise est que, le Pds qui ne peut éviter une «cohabitation», à Dakar tout au moins, avec des acteurs politiques déterminés dans un contexte où le rapport de forces n’est plus tellement en sa faveur, doit désormais faire sa mue et bannir les combats d’arrière-garde préjudiciables à son rayonnement. En procédant à une large introspection et à une lecture critique de ses options et stratégies d’actions, s’il veut conforter encore la majorité du Président Wade entamée par ce revers pourtant prévisible. 
Sa survie dans le landerneau politique est à ce prix, et la mise en branle des grands chantiers promis par le chef de l’Etat aussi, dans l’unisson et la paix sociale retrouvées.  
 
Karim DIAKHATE / karimdiakhate@yahoo.fr  
 
La victoire de l’opposition et les enjeux de la présidentielle de 2012. 
Ce dimanche 22 mars 2009, nombreux ont été les sénégalais de l’intérieur comme de l’extérieur à exprimer une joie intense à la suite de la défaite de la Coalition Sopi 2009 dirigée par le parti du Président, aux élections locales au Sénégal.  
Cette défaite revêt plusieurs significations. Elle a surtout été l’expression du rejet de la mal gouvernance de Wade et son parti, un rejet du «mateyisme», de la non-satisfaction des aspirations du peuple par les élus. Elle est aussi un message clair pour un changement à l’endroit de la classe dirigeante.  
Pour la Coalition Bennoo Siggil Senegaal (Bss) principal artisan de cette défaite, d’importants défis se présentent.  
Les populations sont les victimes directes des politiques désastreuses du régime en place, de l’affairisme de l’Etat, de la course effrénée à la richesse rapide des nouveaux princes du Pds. En tournant le dos à la Coalition Sopi, les populations placent beaucoup d’espoirs dans l’élection des candidats des listes de la Coalition Bss.  
Cette victoire de Bss, placée dans la perspective des élections présidentielles à l’horizon 2012, doit faire l’objet d’une lecture très attentive de la part des nouveaux élus et surtout, des stratégistes des partis politiques qui composent cette coalition.  
Cette victoire éclatante est le fruit d’un dépassement des intérêts partisans particuliers de la part des états-majors des partis de Bss et constitue un motif de satisfaction. Elle ne doit, cependant, pas masquer les risques et enjeux futurs. En effet, les partis politiques iront vers des échéances électorales en 2012. Cette bataille de la présidentielle se prépare dès à présent. Le Pds et ses alliés, mais surtout le politicien Abdoulaye Wade, ne ménageront aucun effort pour gagner cette élection. 
Aujourd’hui l’opposition, avec cette victoire, devra gérer un grand nombre de Collectivités locales : mairies, Conseils régionaux, Conseils ruraux. Ces institutions sont, par essence, les organes politiques les plus proches des électeurs et de ce fait, sont l’objet d’attentions de la part des populations pour des solutions effectives face à leurs besoins. Un échec dans la gestion de ces organes aura pour conséquence, le désaveu des partis de l’opposition lors de la présidentielle de 2012 et engendrera une défaite du ou des candidats de l’opposition face au candidat de Wade, si ce n’est lui-même grâce à une énième retouche sur la Constitution. 
La politique et les programmes de décentralisation n’étant pas allés jusqu’au bout, les Collectivités locales se trouvent toujours dépendantes, pour une bonne partie, de l’Etat, pour leur bon fonctionnement par le truchement des dotations de fonds d’investissement. Dans un Etat de droit et républicain ou l’administration étant supposée non-partisane, cette dépendance ne devrait pas poser de problème majeur. Cependant, l’expérience de la gouvernance de Wade et du Pds ne nous autorise, malheureusement pas, à ne pas nous faire de souci sur ce plan. Le risque existe, que Wade et le Pds, dans le but de mettre l’opposition en mauvaise posture à la Présidentielle de 2012, usent de manœuvres machiavéliques et effectivement bloquer le fonctionnement correct des Collectivités locales gérées par l’opposition en refusant de leur attribuer une dotation d’investissement suffisante. Les exemples des mairies de Diourbel avec Aminata Tall et de Thiès avec Idrissa Seck illustrent bien cette crainte.  
Pour le cas de Diourbel, les révélations de Aminata Tall, dans un entretien publié par l’édition en ligne de L’Observateur du lundi 9 mars 2009, sont assez édifiantes : «Vous savez, les gens me combattent à un très haut niveau dans le Parti démocratique sénégalais. Voilà pourquoi nous n’avons jamais bénéficié des programmes spéciaux toujours promis par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. …Dès que mes contempteurs dans le parti sont informés d’une action en direction des populations de Diourbel, ils usent de tous les moyens pour qu’elle ne parvienne pas. Ceci, tout simplement parce que je suis maire de Diourbel et que je pourrais en récolter les dividendes politiques.» A Thiès, il y a eu un sabotage systématique des investissements initiés par le Premier ministre et maire d’alors, la non-poursuite des travaux déjà entrepris et un défaut total de maintenance des infrastructures. Ces manques de dotations serviront de moyens de pressions de Wade pour faire transhumer les équipes dirigeantes (contrairement à l’Assemblée nationale en ce qui concerne la transhumance des députés, les Collectivités locales, à ma connaissance, n’ont pas de garde-fou contre ce phénomène) ou servirait de prétexte pour installer des délégations spéciales. Pendant ce même temps, Wade pourrait allouer des dotations généreuses aux villes de Ziguinchor et Bambey dirigées par des éléments du Pds. Le cas de Ziguinchor est surtout intéressant parce que dirigé par Abdoulaye Baldé de… hé oui, la «Génération du Concret». Au finish, la réussite de Baldé à Ziguinchor, grâce à un appui conséquent de l’Etat, permettra à cette «Génération du Concret» de rebondir et avec lui, son chef Karim Wade. 
Face à ce risque, il appartiendra à tous les acteurs de la gestion de la collectivité : Conseillers municipaux, équipes dirigeantes, société civiles, populations de jouer leurs rôles. Les équipes dirigeantes des Collectivités locales devront initier une gestion participative et transparente et une politique de communication avec les administrés des Communautés locales. Ceci permettra aux populations et à la société civile d’être au fait des obstacles qui se dressent, quant à l’exécution de programmes de développement locaux au bénéfice des populations. Ils pourront alors, faire jouer les rapports de force pour déjouer toute tentative de sabotage par l’Etat non républicain de Wade et du Pds. 
 
Sidy M. CISSE - Baltimore - Etats Unis / simoctar@yahoo.com 
La défaite de l’arrogance et des transporteurs de militants. 
Les élections locales du 22 mars viennent de prouver, encore une fois, la vitalité de notre démocratie, la réalité de notre liberté d’expression à tous et la qualité de nos libertés collectives et individuelles. Le peuple sénégalais, plus que jamais jaloux de sa maturité, est désormais sans pitié lorsque ses aspirations profondes et légitimes ne sont pas prises au sérieux par les décideurs politiques. 
Je précise qu’aucune voix n’est plus autorisée que la mienne pour crier mon désarroi, mon amertume devant cette situation de défaite cinglante aux récentes compétitions locales car, étant militant de la première heure et artisan des victoires du Pds de 1993 à nos jours, comme tant d’autres frères et sœurs libéraux de Dakar. 
La défaite de la Coalition Sopi 2009 à laquelle j’appartiens est causée par mille et un facteurs : l’arrogance et l’insolence de nos responsables libéraux face aux interpellations et sollicitations des militants de base qui sont la courroie de transmission des problèmes sociaux, économiques et d’emploi des populations ; la mauvaise confection des listes d’investitures où nous constatons une mise à l’écart de vrais militants libéraux, sensibles aux problèmes des populations mais, dépourvus de moyens qui sont détenus par les décideurs politiques ; la remise de moyens financiers et matériels considérables à des hommes et femmes supposés «mobilisateurs de suffrages» et qui, à la fin, se sont révélés n’être que de vulgaires «transporteurs de militants d’une localité à une autre» car, ils sont dépourvus de base locale, au détriment des vrais responsables de base. Le vote-sanction de militants libéraux frustrés, humiliés et déshonorés par le comportement désagréable et hautain de certains responsables du parti dans les hautes instances de décision de l’Etat ; un fossé énorme entre responsables, militants et populations depuis 2000 car, le cordon ombilical responsable de base du Pds s’est éloigné de la gestion de proximité des Collectivités locales en oubliant que, la satisfaction des problèmes que rencontrent les populations se règle moins à coup de semonces financières sporadiques que par des projets de développement cohérents au profit des jeunes et des femmes. La mauvaise gouvernance locale des collectivités éloignées des aspirations populaires ; les querelles, conspirations et complots politiques au sein de la Coalition Sopi et particulièrement dans le Pds ; le mensonge et la contre-vérité comme outil de promotion politique ; la situation sociale et économique très difficile du pays avec le renchérissement du coût de la vie. 
Greffé à tous ces manquements, il y a eu une absence totale de thèmes de communication liés aux enjeux même des élections, et surtout à l’identité claire du futur candidat. Pape Diop devait dire publiquement et à temps, afin que nul n’en ignore, qu’il était candidat à sa propre succession. Cela aurait permis d’éviter la suspicion mortelle qui faisait de Karim Wade le choix officieux du Palais en cas de victoire de la Coalition Sopi. Il était important de le dire car, les électeurs rejettent totalement la monarchisation de notre pays. Nous avons entendu dire le jour même du scrutin : «Nous ne voterons pas Pape Diop car c’est Karim Wade qui sera élu maire de Dakar après.» 
Je lance un appel solennel aux responsables du Parti démocratique sénégalais pour un retour rapide aux valeurs cardinales de dignité et de fraternité, au respect des textes et structures du parti, au renouvellement et au fonctionnement normal des instances comme le Comité directeur, le Secrétariat national, le Bureau politique, les Fédérations, Sections communales, Secteurs et Cellules. 
 
Hassane NDOUR Reagan - Secrétaire administratif Président de la Commission communication du Comité électoral de la section communale de Gueule Tapée-Fass-Colobane / ndourhassane642000@yahoo.fr  
WALF FADJRI : 
Du pinacle à la débâcle : Lettre ouverte à Wade  
 
 
Monsieur le président de la République, vous ne lirez probablement pas cet article. Même si vous le lisiez, il n’aurait certainement pas le moindre impact sur votre conscience de génie politique ‘le plus diplômé du Cap au Caire’. Pour ainsi reprendre un propos dithyrambique d’un de vos anciens détracteurs les plus virulents, devenu le temps d’une alternance votre flagorneur insurpassable. Pourquoi pas demain votre contempteur intraitable ? Cela ne nous surprendrait guère. Notre conception de la politique étant accoutumée aux palinodies et coups tordus des hommes politiques de ce pays, dont certains ont pris la tortuosité et la fourberie comme apostolat. Désormais, rien ne sera plus comme avant ! Les Sénégalais semblent se réveiller d’une sorte de sommeil hallucinatoire où ils auraient été plongés depuis près de neuf ans et qui les aurait conduits, malgré eux, à accepter des dérives innommables et de consentir à l’inacceptable qu’ils condamnent aujourd’hui quasi unanimement.  
En 2000, le retentissement international de votre élection à la magistrature suprême de ce pays était à la mesure de votre parcours exaltant en tant qu’illustre opposant au vieux régime socialiste, mais aussi de l’immense espoir placé en vous par la jeunesse de ce pays. Des manifestations de sympathie et de grande estime pour la démocratie sénégalaise nous parvenaient de partout dans le monde pour saluer le moment historique que constituait votre élection. L’immobilisme était devenu écrasant et insupportable.  
L’exaspération que suscitait le vieux régime socialiste sur tous les plans avait atteint son paroxysme. Il me souvient les terribles propos des milliers de jeunes qui avaient investi le célèbre quartier de Point E ce soir du 19 mars. Voilà ce qu’ils disaient : ‘Diouf, même si vous gagnez, vous allez partir !’. Avec une très grande sagesse, il (Diouf) vous concéda victoire officiellement et la nation aura reculé d’un cran du gouffre chaotique et de l’aventure politique.  
Vous le savez Monsieur le Président, cette détermination furibonde de la jeunesse, ce n’était pas par adhésion à un quelconque programme de ‘Samba Tali’ ou à un plan secret de recrutement du ‘nec plus ultra’ de la raclure politicienne. Des politicards sans scrupules, des écumeurs d’aventures sans aveu qui traînent des casseroles plus qu’il n’en pend aux magasins d’ustensiles de Tilène, se sont subitement et invraisemblablement retrouvés dans les plus hauts cercles du pouvoir. Alors que l’ouragan de la souveraineté populaire du 19 mars les avait condamnés d’une mort politique certaine sans échappatoire. Vous les avez pratiquement tous recyclés. Le syndrome de Stockholm, qui semble vous tenir, vous a poussé jusqu’à réanimer même, un Papi flingueur qui vous a loupé de justesse un jour, sur la route de Rufisque. Pour en faire une personnalité de l’Etat. Quelle ironie, quelle absurdité ! Nous avons l’impression d’avoir expulsé le diable par la porte pour le voir revenir par la fenêtre.  
L’alternance, cet immense espoir du peuple sénégalais ne peut se réduire à la caricature qui en a été faite. La présence de ces personnages dans les couloirs du pouvoir est une sorte d’ironie brutale, un injurieux et corrosif pied de nez à tous ceux qui se sont démanchés pour vous porter à la magistrature suprême de ce pays. Nous avions voté pour vous contre l’avis de tous ces lobbies affairistes et mafieux qui grouillent aujourd’hui autour de la mangeoire du pouvoir et qui se damneraient pour ne pas en être écartés.  
Voyez-vous Monsieur le Président, si votre politique avait consisté uniquement à assainir l’échiquier politique, en luttant sincèrement contre la corruption, le népotisme, l’injustice sociale, l’achat de consciences, en commençant bien entendu par ne pas recycler les égouts immondes par où coulent ces pourritures qui ruinent les fondements d’une nation démocratique, aucun démocrate, aucun républicain de ce pays ne vous en tiendrait rigueur. Même si vous n’aviez pas embelli la corniche de notre capitale, même si vous n’aviez pas construit des ‘infrastructures de dernière génération’. Même si vous n’aviez pas facilité l’accessibilité géographique aux structures de santé en créant des postes de santé dans plusieurs localités. Même si vous n’aviez pas créé la ‘Case des tout petits’. Même si l’orgie de plans qui sont tous vos ‘Brain Child’ n’ont jamais été à la hauteur de nos attentes : Oméga, Jaxaay, Formula, Reva, Sésame, Goana, les tramways, les trains à grand écartement, les centrales nucléaires, etc.  
L’urgence pour nous était de faire reculer l’injustice sociale, de venger les passe-droits faits au peuple, de faire disparaître l’arrogance, la désinvolture et la tortuosité de la pratique politique dans ce pays. Une politique prédictible et éclairée, un système étatique plus juste, plus imbus d’ethos professionnel. Une gestion efficiente et équitable des maigres ressources de notre pays. Voilà ce que nous attendions de vous en priorité ! Notre désenchantement est virulent, nos déceptions fulgurantes, notre cœur lacéré, notre rage rallumée par la parade de ces nouveaux nababs qui narguent la misère du peuple avec des voitures rutilantes. C’est une suprême moquerie à la détresse de la jeunesse, une grave injure à l’intelligence du peuple sénégalais qui a sanctionné les socialistes pour des dérives relativement moins graves.  
Vous étiez le dépositaire de tous les espoirs d’une jeunesse dépitée par quarante ans de régime socialiste. Une nuée d’attentes et d’illusions faisaient de vous l’icône d’une espérance nationale, le messie d’un changement révolutionnaire. Le simple spectacle du vieil opposant au régime socialiste, boule à zéro, haranguant une foule juvénile, avec des promesses de gascon, suffisait à nous insuffler l’audace, j’allais dire la naïveté, la folie d’espérer un avenir meilleur ! Le rêve a tourné au cauchemar ! Nous avons l’impression que vous n’avez pas été à la hauteur du formidable engouement messianique que votre charisme avait suscité partout dans ce pays. Je ne vous rapporterai pas ici, ce que pensent de vous aujourd’hui, certains de vos admirateurs d’hier seulement. Pour ne pas en venir à votre respect Monsieur le Président.  
Vous êtes en fin de carrière comme vous l’avez si bien dit lors de la clôture de ‘votre campagne’ pour les locales. Vous avez peut-être la conscience tranquille. Nous sommes profondément préoccupés quant à l’avenir politique que vous réservez à ce pays qui vous a fait tous les honneurs quand même ! En recrutant ces lâcheurs appelés transhumants, vous avez fait abstraction de l’architecture de perversité, de nuisance et de violence qui leur sont intrinsèques, pour ne garder à l’esprit que ce qu’ils pouvaient vous apporter en tant que mieux disant politiques, ou porteurs de voix électorales. Vous avez agi en tant que chef de parti préoccupé par la massification de son parti. Ces gens-là nous font peur !  
Avant de partir à la retraite comme vous y avez si bien invité certains leaders de l’opposition, vous avez l’obligation morale de nous renvoyer l’ascenseur vide, pas avec de dangereux et encombrants aventuriers, dont la folie pourrait conduire ce pays dans une terrible impasse ! Vous devez vous employer à consolider les acquis démocratiques, renforcer les valeurs républicaines, préserver la culture démocratique du peuple sénégalais qui consiste à régler le compte des coupables politiques par les urnes.  
Toute manœuvre visant à imposer au Sénégalais un quatrième président pourrait être d’une dangereuse conséquence. Ce que nos parents ont accepté avec l’article 35, nous pouvons le rejeter même avec la légitimité démocratique. Car celle-ci n’est désormais plus suffisante pour prétendre aux manettes de ce pays. Il faut y adjoindre la légitimité intellectuelle et la légitimité morale. Ce qui est vrai sous la lampe pourrait ne pas l’être sous le soleil. ‘Il n’y a de valeurs que par rapport à un contexte spatio-temporel’, disait Jean Paul Sartre. N’est-ce pas vous, cher Maître, qui nous avez enseigné l’hypocrisie citoyenne : ‘Prenez leur argent, mais ne votez pas pour eux ; car l’argent qu’ils vous donnent, c’est votre argent, c’est l’argent du peuple qu’ils ont volé’ (A Wade). Et le peuple n’est-il pas le plus redoutable des alchimistes !  
Ass Malick NDOYE malickndy@yahoo.com  
Locales fatales pour ambitions royales 
 
 
Les enseignements à tirer des élections dites locales du 22 mars dernier sont légion. On n’en finirait pas de lister ici tous les facteurs qui ont conduit à cette déroute de la majorité présidentielle. En réalité, c’est une constellation de raisons qui explique ce désaveu net.  
La gestion politique, économique et sociale du pays, ces dernières années, est, pour le moins, inique et désastreuse. Aucune limite ne semblait pouvoir arrêter les tenants du pouvoir. L’arrogance, la suffisance et l’insouciance étaient érigées en règle devant les souffrances des populations. Comble de défiance, on a voulu nous imposer un projet de dévolution tyrannique du pouvoir. Cette escroquerie politique avait pour rampe de lancement une agence destinée pendant quatre ans à préparer un sommet de l’Oci, plusieurs fois reporté pour retard d’exécution des travaux. Des sommes faramineuses évaluées à plusieurs centaines de milliards ont été mobilisées à cet effet, sans bilan critique, avec un résultat plus que mitigé pour ne pas dire négatif.  
Comme si cela ne suffisait pas, on y a joint un discours d’exclusion et d’incantations gratuites avec des slogans flous comme ‘génération du concret’, le reste du Sénégal étant certainement dans l’abstrait, ‘génération des constructeurs’ ou ‘en route vers le sommet’. On a poussé le bouchon du fétichisme communicationnel jusqu’à soutenir que ce mouvement drainait plus d’un million de membres. Le leader autoproclamé de ce groupe n’a pas hésité à déclarer sans sourciller : ‘Il n’y a pas d’opposition au Sénégal’, ‘il n’y a pas de défaite possible pour moi’ ou encore ‘je suis riche grâce aux primes gagnées à Londres où j’étais banquier.’ Quatre aéronefs ont été utilisés pour se rendre au Fouta où règne une grande indigence, comme d’ailleurs dans plusieurs localités du pas. Quelle modestie !  
Dans ce registre de l’excès, on a battu tous les records de propos nauséeux avec une ministre de la République qui souhaitait la mort à tous les adversaires de son ‘mentor’. Rien que ça ! C’est ce manque d’humilité qui a été notamment sanctionné par les électeurs.  
Rappelez-vous, en 1998, quand naguère le disert ex-porte-parole du Parti socialiste narguait les Sénégalais en déclarant, lors du cinquantenaire de son ex-formation politique, que le Ps en avait encore pour 50 ans. Vous connaissez la suite. Malheureusement, au Sénégal, on ne lit pas avec lucidité l’histoire. La même erreur a été reprise par le régime actuel qui a confondu la confiance à elle accordée avec un chèque en blanc.  
Les élections de dimanche dernier sont venues, à mi-mandat, opérer une piqûre de rappel ou une sommation interpellative à ces amnésiques adeptes de l’amnistie des fautes politiques et économiques. Ces locales ont été donc fatales aux ambitions royales et bancales alléguées. Les professionnels des manœuvres de basses eaux reprendront certainement du service. Tant pis pour eux !  
L’opposition ayant visiblement assimilé les leçons de ses revers, s’est plus ou moins bien unie pour aller à l’assaut du vote populaire. La déclinaison des coalitions qui la composaient renseigne même sur la rupture annoncée. Benno Siggil Sénégal (s’unir pour relever le Sénégal) ; And Dekkal Ngor (ensemble pour la rétablir la dignité) ; And Ligeyal Sénégal (ensemble pour travailler au profit du pays). A ce moment, la Coalition Sopi (changement) se complaisait dans un discours sans saveur longuement répété et sans mise en œuvre réelle.  
Le message du 22 mars pourrait se résumer ainsi : Unité, action et épanouissement. Les nouveaux venus et les revenants qui n’auraient pas perçu ce message, ne souffrant d’aucune ambiguïté, courent assurément le risque d’être politiquement court-circuités ou délestés. Les autres haut-perchés, sursitaires, ne perdent rien pour attendre. La potence électorale de 2012 est à bonne distance.  
Samba Saër DIOP Citoyen inquiet sambasaerdiop@yahoo.fr  
 
 
 
+ L'info en continu 
 
 
Quelques leçons à tirer du scrutin local 
 
 
Les résultats du scrutin local du 22 mars dernier ne sont pas encore publiés mais, déjà, la défaite du Pds et de ses alliés est annoncée dans beaucoup de grandes villes du pays. Cet état de fait donne lieu à des déballages médiatiques où, comme des charognards, l’on se délecte des déboires de ceux qui ont perdu aujourd’hui et qui étaient, il y a peu de temps, encensés. Certains, avec un sens d’à propos malsain, profitent de ces instants de confusion pour usurper des victoires collectives, des victoires communes obtenues par des hommes, des femmes et des jeunes déterminés qui ne sauraient être oubliés ! C’est vrai que le ridicule ne tue pas et comme l’obscurité pour les malfaiteurs, la confusion est le complice des médiocres.  
L’opposition a remporté les élections dans beaucoup de localités. Ces élections ont confirmé que le niveau local est le siège des spécificités et des différences, le réservoir de contraintes et d’opportunités, le lieu d’action et d’expression de toutes les réalités sociales, politiques, économiques et environnementales. Le résultat des urnes est d’abord le signe que la démocratie locale est une réalité. C’est encore le signe que la gouvernance locale, avec les contre-pouvoirs souhaités par la décentralisation, s’installe. Une démocratie n’est forte que par une opposition crédible et responsable.  
C’est ensuite l’évidence que la conduite des affaires n’est pas linéaire, mais complexe. Elle est souvent influencée par des facteurs contrôlables, mais aussi par d’autres facteurs dont les contrôles échappent au pouvoir, quels que soient par ailleurs les moyens déployés. Certes, gouverner c’est prévoir, mais seul Dieu sait tout, peut tout. La seule question qui vaille pour chacun d’entre nous est la suivante : ai-je bien fait ce que j’avais à faire ? C’est enfin la manifestation d’un peuple mature qui donne enfin à la carte électorale toute sa puissance de moyen d’expression de la souveraineté d’un peuple qui est riche de sa diversité. Tous ces axes de réflexion, pour être décryptés, appellent à la sérénité, à l’introspection, à une évaluation objective, sans complaisance qui ne sauraient se faire sur la place publique ni se transformer en chasse aux sorcières, encore moins servir d’exutoire à des rancœurs mal digérées ou à des ambitions inavouées.  
Tout le Pds est interpellé par ces résultats du 22 mars 2009 : ceux qui ont gagné comme ceux qui ont perdu. En réalité, nous avons tous perdu ! Comme tous les grands peuples, tous les grands partis, cette défaite acceptée et reconnue doit renforcer nos rangs. Elle doit nous conduire à serrer les coudes et à procéder à une analyse objective, sans complaisance, au sein des instances régulières du parti pour que, tel le phénix, le Pds renaisse de ses cendres encore fumantes, plus fort que jamais derrière le frère secrétaire général national Me Abdoulaye Wade.  
Elhadji Malick DIOP Député maire de Tivaouane Mandataire du Pds Tête de liste majoritaire Coalition Sopi 2009 Tivaouane www.malickdiop.com  
Il faut sauver le projet Kawsara 
 
 
La décision du président de la République de surseoir au projet de construction d’immeubles sur le site du Stade Assane Diouf (projet dit ‘Kawsara’) s’explique sans doute par la victoire annoncée du Bloc Benno Siggil Senegaal à la mairie de Dakar qui est propriétaire du terrain et du stade en question. Le rejet du projet par la classe politique regroupée dans l’opposition trouve d’autant plus un écho que le milieu sportif s’est très tôt ému de la destruction d’une infrastructure sportive dans un pays où tout reste à faire pour mettre le sport aux normes internationales.  
Cependant, le développement d’un pays est un tout. La dimension économique doit donc être intégrée dans l’analyse du dossier Stade Assane Diouf - Kawsara. En renonçant au projet, qui devait s’établir sur un site de rêve, le Sénégal perd, selon les promoteurs du projet, 125 milliards de francs Cfa d’investissements, sans compter les opportunités d’emplois directs et indirects et les nouveaux espaces de bureaux susceptibles d’être créés par le projet. Dans le contexte de la crise financière mondiale, qui a engendré une chute des flux de capitaux internationaux, ce serait plus qu’illogique de décourager les rares investisseurs étrangers qui osent encore prendre des risques et faire confiance à l’Afrique et au Sénégal. En procédant de cette manière, le Sénégal ne pourrait jamais atteindre l’émergence économique tant souhaitée.  
Au-delà de l’émotion suscitée par une erreur de gestion du dossier, la destruction du stade ayant précédé la construction d’une infrastructure de remplacement, il est encore possible de sauver le projet Kawsara en mettant en place, de manière consensuelle, un paquet complet, incluant des mesures d’accompagnement pour un développement réel du sport dans la municipalité de Dakar.  
Moubarack LO Directeur de l’Institut Emergence et Président de la Ligue de Dakar de Taekwondo Email : emergence27@yahoo.com  
Pikine : Sopi 2009 gagne la ville à l’arraché 
 
 
La coalition Benno Siggil Senegaal n’a pas réussi son pari de gagner la mairie de la ville de Pikine même si elle a remporté dix communes d'arrondissement sur les seize que compte le département. Seulement voilà : la Coalition Sopi 2009 a remporté celles de Mbao, Thiaroye, Malika, Guinaw Rail Sud et Yeumbeul Nord et se retrouve ainsi avec 16 conseillers contre 15 pour Benno Siggil Senegaal.  
Momar CISSE  
RESULTAT DEPARTEMENTAL  
Inscrits : 480 232 Votants : 138 663 Suffrages exprimés :131 073 Ont obtenu Sopi 2009 : 38 270 Benno Siggil Sénégal : 37 363 And Liguey Sénégal : 13 198 Dekkal Nor : 9 120 Solidarité Active : 6 880 Res/les Verts : 6 553 Démocratie Citoyenne : 1 588  
RESULTATS DES 16 COMMUNES D’ARRONDISSEMENT  
DALIFORT  
Inscrits : 13 580 Votants : 4 362 Suffrages exprimés : 3 720 Ont obtenu Takku Tékki : 584 And Liguey Sénégal : 923 Benno Siggil Sénégal : 1 515 Sopi 2009 : 898  
PIKINE EST  
Inscrits : 23 520 Votants : 6 620 Suffrages exprimés : 6 201 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 1 103 Sopi2009 : 102 Benno Siggil Sénégal : 1 816 Dekkal Ngor : 1 283 Union Citoyenne : 207  
DIAMAGUENE SICAP MBAO  
Inscrits : 55 779 Votants : 15 135 Suffrages exprimés : 14 157 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 1 444 Sopi 2009 : 3 004 Fsd/Bj : 2 613 Ufd : 718 Benno Siggil : 3 286 Solidarité Active : 3 020  
PIKINE NORD  
Inscrits : 26 348 Votants : 6 491 Suffrages exprimés : 6 128 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 638 Sopi 2009 : 1 927 Benno Siggi Sénégal : 2 356 S. A : 1 194  
DJEDDAH THIAROYE KAO  
Inscrits : 40 258 Votants : 11 848 Suffrages exprimés : 11 413 Ont obtenu Sopi 2009 : 2 291 Res/les verts : 2 122 Benno Siggil Sénégal : 2 726 Dekkal Ngor : 1 772 Fep : 1 392 Pep : 794  
PIKINE OUEST  
Inscrits : 36 927 Votants :11 162 Suffrages exprimés : 10 767 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 1 430 Sopi 2009 : 3 153 Benno Siggil Sénégal : 3 344 Dekkal Ngor : 1 701  
GUINAW RAIL NORD  
Inscrits : 14 126 Votants : 3 288 Suffrages exprimés : 3 073 Ont obtenu Sopi 2009 : 1 313 Benno Siggil Sénégal : 1 831  
THIAROYE GARE  
Inscrits : 19 560 Votants : 5 726 Suffrages exprimés : 5 623 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 489 Sopi 2009 : 1 165 Res/Les verts : 721 Benno Sigil Sénégal : 1287 Démocratie citoyenne : 66 Dds : 629 Solidarité Active : 1 229  
GUINAW RAIL SUD  
Inscrits : 18 628 Votants : 5 204 Suffrages exprimés : 5 069 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 389 Sopi 2009 : 2 248 Benno Siggil Sénégal : 1 309 Solidarité Active : 937 Démocratie citoyenne : 175  
YEUMBEUL NORD  
Inscrits : 50 561 Votants : 13 161 Suffrages exprimés : 12 519 Ont obtenu Sopi 2009 : 2 992 Benno Siggil Sénégal : 2 238 Dekkal Ngor : 2 638 Ps : 2 269 Crc : 1 388 And Liguey Sénégal : 812  
KEUR MASSAR  
Inscrits : 46 360 Votants :12 514 Suffrages exprimés : 11 210 Ont obtenu Sopi 2009 : 3 704 Benno Siggil Sénégal : 5 960 Ufd : 1 487  
YEUMBEUL SUD  
Inscrits : 38 968 Votants : 11 624 Suffrages exprimés : 11 373 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 1 512 Sopi 2009 : 2 448 Res/les Verts : 1 186 Benno Sigil Sénégal : 2 451 Dekkal Ngor : 1 726 Démocratie citoyenne : 1 041 Mpc : 814  
MALIKA  
Inscrits : 17 591 Votants : 5 460 Suffrages exprimés : 4 983 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 767 Sopi 2009 : 2 138 Res/les Verts : 1 376 Pec : 628  
TIVAOUANE DIACKSAO  
Inscrits : 28 171 Votants : 7 746 Suffrages exprimés : 7 225 Ont obtenu Sopi 2009 : 1 655 Benno Siggil Sénégal : 2 985 Crc : 2 601  
MBAO  
Inscrits : 24 966 Votants : 8 435 Suffrages exprimés : 8 031 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 1 049 Sopi 2009 : 4 098 Benno Siggil Sénégal : 2 296 Démocratie citoyenne :195  
THIAROYE/MER  
Inscrits : 24 838 Votants : 9 887 Suffrages exprimés : 9 533 Ont obtenu And Liguey Sénégal : 2 642 Sopi 2009 : 3 394 Benno Sénégal : 1 563 Pvc/Sa : 1 316 Démocratie citoyenne : 111 Solidarité Active : 500  
Dans la banlieue dakaroise : Guédiawaye tourne le dos aux libéraux  
 
 
C'est une véritable gifle que la Coalition Benno Siggil Senegal a infligée à la Coalition Sopi 2009 dans la banlieue, d’après les résultats publiés au tribunal départemental de Pikine-Guédiawaye par la Commission départementale de recensement des votes. Ainsi, sur les cinq communes d'arrondissement que compte la ville de Guédiawaye, qui étaient sous la direction des libéraux, quatre sont tombées entre les mains de Benno Siggil. Seule la commune de Gounass, fief du député Woré Sarr, a pu résister à la bérézina. Pourtant d’aucuns s’attendaient à ce que la commune d’arrondissement de Médina Gounass tombât entre les mains de l’opposition. Ce qui n’a pu se produire. Par contre, à Golf Sud, des ténors comme Fatou Younouss Aïdara et Mbacké Sylla ont été détrônés par Benno Siggil.  
Quant au Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, personne ne le voyait venir, et pourtant il devance la coalition d’Idrissa Seck, qui a perdu de l’allure. Concernant la répartition des conseillers au niveau de la liste proportionnelle de Guédiawaye, la Coalition Benno Siggil obtient 16 sièges, Sopi 2009 12, Fsd/Bj en a 3, suivi de la Solidarité active et Res/les verts avec chacun 2 conseillers.  
Momar CISSE  
RESULTATS DU DEPARTEMENT DE GUEDIAWAYE  
Inscrits :183 922 Votants : 53 725 Suffrages exprimés : 52 931 Ont obtenu : Benno Siggil Sénégal 21 817 (16 sièges) ; Sopi 2009 : 15 459 (12) ; Fsd/Bj : 3 516 (03) ; And Liguey Sénégal : 3 236 (03) ; Solidarité Active : 2 076 (02) ; Res/Les verts : 1 824 (02)  
RESULTATS PAR COMMUNE D’ARRONDISSEMENT WAKHINANE NIMZATT  
Inscrits : 47 698 Votants : 12 772 Suffrages exprimés :12 568 Ont Obtenu : Coalition Sopi : 3 658 (10 sièges) ; And Liguey Sénégal : 1 355 (4) ; Fsd/Bj : 1 245 (4), Benno Siggil Sénégal : 5 317 (14 sièges sur la liste proportionnelle et 33 sur la majoritaire).  
NDIAREME LIMAMOULAYE  
Inscrits : 23 528 Votants : 7 171 Suffrages exprimés : 7 099 Ont Obtenu : Sopi 2009 : 2 293 (9) ; Solidarité Active : 199 (1) ; Dekkal Ngor : 1 069 (05) : Benno Siggil Senegal : 3 538 (10 sur la proportionnelle, 25 sur la majoritaire)  
SAHM NOTAIRE  
Inscrits : 39 053 Votants : 12 106 Suffrages exprimés : 11 924 Ont Obtenu : Sopi 2009 : 3 526 (12) ; Solidarité Active : 524 (03) ; Benno Siggil Sénégal : 6 184 (18 sur la proport., 33 sur la maj)  
GOLF SUD  
Inscrits : 50 794 Votants : 15 140 Suffrages exprimés :14 927 Ont obtenu : Sopi 2009 : 3 953 (09) ; Solidarité Active : 317 (01) ; Res/les Verts : 530 (01) ; Dekkal Ngor : 2 012 (05) ; Fsd/Bj : 1 220 (03) ; Démocratie Citoyenne : 209 (1) ; Benno Siggil Sénégal : 5 995 (13 sur la proport., 33 sur la maj.) ; And Liguey Sénégal : 691  
MEDINA GOUNASS  
Inscrits : 22 849 Votants : 6 536 Suffrages exprimés : 6 413 Ont Obtenu : Sopi 2009 : 2 029 (9 sur la proport., 28 sur la maj.) ; Solidarité Active : 652 (03) ; Dekkal Ngor : 1 711 (8) ; Benno Siggil Sénégal : 1 658 (08 sur la proport., 08 sur la maj.).  
Pour l'égal accès aux fonctions électives : Le Cosef demande l’introduction de la parité  
 
 
Le Conseil sénégalais des femmes lance un appel au président de la République, aux parlementaires, pour la modification du code électoral aux fins d’introduire la parité comme condition de recevabilité des listes de candidatures à toutes les élections. La structure l’a fait savoir dans un communiqué qu’elle a publié hier et dont copie nous est parvenue. Dans la même veine, le Cosef invite les leaders politiques, les futurs conseillers et les pouvoirs publics à peser de tout leur poids pour une présence significative des femmes dans les bureaux des exécutifs locaux, conformément à l’esprit de la Constitution et de tous les autres textes auxquels le Sénégal a souscrit Une invite a été adressée par le conseil à l’Etat afin d’aller vers l’objectif d’un égal accès des hommes et des femmes aux mandats et fonctions électifs.  
Auparavant, le Conseil s’est félicité de la tenue des élections locales du 22 mars 2009 dans un climat apaisé. Occasion pour les citoyennes et citoyens d’exercer leur droit et d’accomplir leur obligation de vote dans la transparence. De l’avis du conseil, la volonté populaire s’est clairement exprimée. Le Cosef appelle les élus à se consacrer au service exclusif des priorités des populations, notamment celles des femmes, qui payent le lourd tribut des mauvaises politiques de développement, exclues qu’elles sont des processus et instances de prise de décision comme l’ont démontré les listes d’investitures en présence dans ces compétitions électorales.  
Marie Sow DABO  
Bennoo rafle la mise : Farba Senghor battu à Dakar-Plateau  
La Coalition Bennoo Siggil Senegaal a remporté les élections locales dans la commune d’arrondissement de Dakar-Plateau (centre-ville) en obtenant 25 sièges au scrutin majoritaire et 10 sièges au proportionnel, selon les résultats publiés vendredi par le tribunal départemental de Dakar. 
 
Inscrits : 30 551 électeurs Votants : 9 862 Nuls : 114 Suffrages valablement exprimés : 9 748 Ont obtenu : Coalition Bennoo Siggil Senegaal : 3 358 voix Coalition Sopi 2009 : : 3 335 voix Surs : 847 voix Res Les Verts : 505 voix Dekkal Ngor : 476 voix Beug beugou Askanwi : 416 voix And ligeey Senegaal : 424 voix Bcg : 149 voix Suxali Ndakaru : 60 voix Pns : 37 voix  
La Coalition Bennoo Siggil Senegaal a raflé les 25 sièges du scrutin majoritaire. Elle a, en plus, obtenu 10 sièges pour le scrutin proportionnel, là où la Coalition 2009 s’octroie 9 sièges, les Surs 2 sièges, Res les Verts 2 sièges, Beug beugou Askanwi, And liggeey Senegaal et Bcg, 1 siège chacun.  
(Aps)  
Khalifa Sall, Bamba Dièye, Abdoulaye Baldé : Le tiercé gagnant des élections locales  
Le scrutin du 22 mars a propulsé au-devant de la scène trois hommes politiques. Il faudra désormais compter avec eux. Ils sont jeunes et disposent chacun d’un fief local, d’une solide base - comme on dit dans le jargon politique - qui peut donc leur servir de rampe de lancement pour l’échelon supérieur. Ils sont ‘neufs’. Ou presque. Ils ne sont pas encore touchés par ce mélange d’usure et de discrédit qui semble frapper une bonne partie de la classe politique sénégalaise. Et de ce fait, ils répondent parfaitement à l’appel, de plus en plus pressant, de renouvellement de la faune politicienne. 
 
Khalifa Ababacar Sall : l’homme capital  
Il est le prochain maire de Dakar. Il incarne le renouveau de l’opposition sénégalaise après neuf longues années de torpeur. Sur le plan personnel, c’est lui qui, sans doute, tire le meilleur parti des élections locales. Il a gagné en galons et jouit d’un nouvel élan de sympathie. Sa rédemption a été d’autant plus facile qu’il a été, dans les moments durs, fidèle à son camp. Sa loyauté a joué en sa faveur, mais surtout lui a servi sa relative ‘fraîcheur’ politique. Car bien qu’étant un homme du sérail, il a été ce qu’on appelle un ‘second couteau’ du défunt régime de Diouf. Avec son ‘jeune’ âge, il ne peut être raisonnablement comptable de la totalité des quarante ans de socialisme catastrophique. Relégué à des portefeuilles ministériels moins mœlleux, Khalifa Sall est aujourd’hui plus facilement accepté au sein de l’opinion que les barons socialistes. A la tête de la ville la plus riche du Sénégal, avec un budget annuel qui oscille entre 35 et 45 milliards, il est désormais le responsable de l’opposition qui dispose de plus de moyens politiques… qui peuvent valablement servir ses ambitions. Sans compter l’avantage d’une bonne maîtrise de la machine politique, le Ps, qui est encore l’une des rares formations à avoir une assise nationale.  
Cheikh Bamba Dièye : nouveau ‘chouchou’ de l’arène politique  
C’est un phénomène qui a surpris plus d’un observateur politique. Probable futur maire de Saint-Louis, il a coiffé au poteau les caciques du Parti démocratique sénégalais, et pas des moindres : Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom, Ousmane Masseck Ndiaye. On peut légitimement dire que son alliance avec Benno Siggil Senegaal a été décisive dans la ville du nord ; mais sa percée dans différents coins du pays, notamment dans les banlieues, fait de lui une sorte de nouveau ‘chouchou’ de l’arène politique. Cheikh Bamba Dièye, c’est la virginité politique par excellence. Il n’a jamais exercé le pouvoir. Elu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2007, il a naturellement endossé les habits du député du peuple, dans un hémicycle boycotté par l’opposition significative. A la place Sowéto, il s’est fait le porte-parole remarqué des masses populaires sur des sujets aussi sensibles et divers que l’inondation dans la banlieue, la crise de l’énergie ou la cherté de la vie. Le principal atout de Cheikh Bamba Dièye est qu’il jouit d’un crédit certain au sein de l’opinion publique. Héritier politique de son père, Cheikh Abdoulaye Dièye, l’auteur du fameux slogan religieux, ‘Allahou Wahidoune’, il tient de celui-ci un discours intègre, porté volontiers sur l’assainissement des mœurs politiques. Sans être forcément charismatique, Dièye fils personnifie - ou du moins c’est l’image qu’il renvoie - la droiture morale et intellectuelle dans un environnement politique corrompu.  
Abdoulaye Baldé : le rescapé du Sud  
C’est l’un des rares responsables libéraux qui peuvent encore regarder Wade le père droit dans les yeux. Il a réussi la prouesse de déboulonner Robert Sagna, maire de Ziguinchor depuis 25 ans. Avec la défaite cinglante de Karim Wade, il est le rescapé du naufrage de la Génération du concret. S’il a jusqu’ici avancé à pas feutrés, la conquête du bastion sud semble lui avoir donné des ailes politiques. Sur les ondes de Rfi, hier, Baldé a clairement affiché son ambition de contrôler l’appareil du Pds.  
Le Secrétaire général de la présidence de la République a plusieurs atouts de son côté. Pour faire neuf, il peut passer pour la nouvelle carte de Wade. Car l’homme, habituellement réservé, s’est démarqué des turbulences du pouvoir libéral. Sans avoir trempé les mains dans le cambouis politique, Baldé peut revendiquer une expérience de technocrate non négligeable, car - ce qu’on oublie souvent - il était déjà au Palais sous Diouf. Enfin, un détail qui a son importance : c’est une tête bien faite (il a un doctorat en Finances publiques), et le Pds n’est pas très gâté sur ce plan, hormis quelques ‘transhumants’ opportunistes. Avec la défaite quasi générale des lieutenants de Wade, il a la légitimité politique pour bâtir du ‘concret’ sur les ruines du Pds.  
Abdou Rahmane MBENGUE  
SUD QUOTIDIEN : 
LES VERITABLES RAISONS D’UNE DEROUTE ELECTORALE. La ‘’génération du concret’’ s’effondre et emporte les libéraux !!!  
par , samedi 28 mars 2009  
Certes, c’est Dieu qui donne le pouvoir à qui Il veut ; ainsi, c’est celui qui l’a donné à un vertueux comme le Prophète Salomon (Soulaymane) qui l’a aussi donné à un pervers comme Pharaon (Fir.awna). Entre ces deux extrêmes, on peut classer tout détenteur de pouvoir – qu’il s’agisse de roi, d’empereur ou chef d’Etat. 
(26) - Dis : « Ô Allah, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent ». (3. La Famille d’Imran : 26 – Al-Imrân). 
Ceci, tous nos hommes politiques le savent, mais ne l’évoquent que pour conforter leur pouvoir. C’est regrettable, car s’ils étaient conscients de cette investiture divine, cela aurait forcément déteint sur leur agissements, pour le plus grand bien de leurs administrés. Et en vérité, tout pouvoir est une épreuve, mais malheureusement, la plupart des détenteurs ne le savent pas. 
(1) Béni soit (Dieu) Celui dans la main de qui est la royauté, et Il est Omnipotent. (2) Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en oeuvre, et c’est Lui le Puissant, le Pardonneur. (67. La Royauté : 1-2 – Al-Mulk). 
Ainsi, à l’évidence, c’est Lui qui a donné le pouvoir à WADE, mais pas un pouvoir absolu. En effet, un Président de la République élu au second tour est toujours mal élu, sa majorité est toujours artificielle, car obtenue par divers compromis voire compromissions ; ainsi sa mission essentielle ne doit être que celui d’un rassembleur. Mais malheureusement notre Président ne semblait pas l’avoir compris lors de sa première investiture, en 2000 ; ainsi, rusant perpétuellement pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens, modifiant à souhait les règles du jeu, écartant tous ses dauphins naturels et créant ou cautionnant le Mouvement de ‘’la génération du concret’’ pour positionner son fils, il a fini par scier la branche sur laquelle il était assis, en affaiblissant considérablement la formation libérale qui l’a porté - en partie - au pouvoir. Une véritable autodestruction ! 
La véritable opposition d’un détenteur de pouvoir se trouve dans sa propre famille (épouses et enfants) ; leur immixtion dans la gestion des affaires de l’Etat est toujours fatale. C’est qui a porté le plus grand préjudice au Président WADE. Et pourtant Dieu avait mis en garde : 
(14) Ô vous qui avez cru, vous avez de vos épouses et de vos enfants un ennemi (‘’aduwan’’). Prenez-y garde donc ! … (64. La Grande Perte : 14 – At-Taghabun). 
Déjà, lors des Présidentielles de 2007 le ‘’succès éclatant’’ de celui dont le régime avait malmené les institutions de la République avait surpris et médusé tous les déçus de l’alternance, les républicains en particulier. Et c’était comme si les sénégalais n’avaient pas assez des supplices qu’ils avaient subies pendant les sept années écoulées et qu’ils en demandaient davantage. Un véritable suicide électoral ! 
Et très vraisemblablement, ce pseudo plébiscite n’était en fait qu’un sursis, pour permettre au Président WADE de poursuivre son œuvre ; une dernière chance pour éviter à l’homme qui avait tant fait pour la consolidation de la démocratie au Sénégal de connaître une fin aussi triste. Malheureusement, n’ayant pas compris ce signal, il a usé et abusé de son pouvoir et le voilà donc rattrapé par le passé. 
A notre avis, c’est tout cela qui a conduit à la déroute du parti au pouvoir lors de ces élections locales, en dépit des moyens colossaux utilisés, de la campagne déguisée de son chef et du soutien de la plupart des chefs religieux à la solde du pouvoir que pour des raisons bassement matérielles (les ‘’braconniers’’ de la religion). 
A l’évidence, c’est le scénario ‘’du piégeur piégé’’ qui s’est produit. Et il fallait que cela arrive un jour. Oui, il ne pouvait pas en être autrement ! (43) … la manoeuvre perfide n’enveloppe que ses propres auteurs … jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d’Allah, et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d’Allah. (35. Le Créateur : 43 – Fâthir). Oui, la manœuvre perfide n’enveloppe que ses auteurs ! C’est une loi divine ! (Un proverbe ouolof dit pratiquement la même chose). Il s’agit là d’un rappel éternel à tous les hommes, et en particulier aux politiciens qui sont pour la plupart des disciples de Machiavel et donc des hommes d’Etat sans scrupule. 
Selon les observateurs, la presque totalité des ‘’transhumants’’ ont été déchus. Par contre on a noté et salué le retour de tous les fidèles (loyaux et véridiques) qui n’ont jamais été tenté par les délices du pouvoir pour trahir leurs camarades d’infortune. Ce n’est point un hasard !!! 
(30) Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il (Dieu) pardonne beaucoup. (42. La Consultation : 30 – Ach-Chûrâ). C’est dire toute l’importance de l’éthique en toute chose, en particulier en politique. Sans éthique, point de véritable démocratie ! 
Le vénéré khalife, Serigne Babacar SY rappelait souvent que ‘’l’homme vertueux ne change pas’’ (‘’gor dou sopékou’’) (*) ; il ne peut pas être versatile, ne retourne donc jamais sa veste et respecte toujours ses engagements. 
A l’évidence, l’issue des élections locales vient donner raison à l’opposition significative qui avait boycotté les législatives ; oui, ce fut un acte majeur, une réaction de survie et la riposte la plus appropriée face à ce pouvoir rusant perpétuellement, en attendant des lendemains meilleurs – et ce jour est venu ! 
L’immense majorité des sénégalais s’est réjouie de cette victoire éclatante d’une opposition significative ne siégeant pas au Parlement. Ainsi, on assiste à un scénario inédit : un pouvoir exécutif affaibli, soutenu par une majorité parlementaire ‘’illégitime’’, cohabitant avec un pouvoir local détenu par l’opposition dans de très nombreuses localités. 
A l’évidence, le pays est donc très divisé ; aucun parti politique (ou coalition) ne peut à lui seul exercer le pouvoir. Ainsi, la réconciliation et le regroupement des patriotes sont incontournables pour sortir de la crise. Et la solution ne peut donc être que politique. 
Nous demeurons persuadés que sans réconciliation nationale, le pays ne pourra pas s’en sortir. Ainsi, c’est sur ce chantier que les patriotes, toutes obédiences confondues, attendent donc le Président A. WADE. Et dans cette perspective, il devra nécessairement s’élever au dessus des contingences politiques et n’œuvrer que pour la retrouvaille des patriotes – la « paix des braves ». 
C’est une exigence démocratique ! S’unir ou périr ! 
Une élection n’est rien d’autre que l’arbitrage du peuple entre diverses approches, diverses visions, à priori inconciliables, pour conduire le pays vers le salut, et donc le développement durable. Ainsi, tous les protagonistes devraient respecter le verdict populaire et se retrouver après, pour l’exécution du programme retenu – amendé en fonction de la représentativité des protagonistes. 
En effet, deux patriotes doivent toujours pouvoir s’entendre, s’ils ne sont mus que par la volonté de construire le pays ; sinon, l’un d’entre eux a très certainement des desseins inavoués (*). Et donc en vérité, si nos hommes politiques avaient réellement compris le sens d’un scrutin, il ne devrait plus y avoir que des gouvernements d’union nationale. Oui, il faut savoir autant perdre que gagner. Perdre et rallier, gagner et rassembler (tant au niveau national que local) ! 
Seule une telle perspective de réconciliation nationale permettrait de ré crédibiliser les hommes politiques et donc de les réconcilier avec le peuple. Sinon, bienvenue au règne des « mollah » !!! Et pourquoi pas ? Je ne me réclame d’aucune chapelle politique, car je demeure persuadé qu’on ne peut pas réussir en mettant Dieu entre parenthèses. Et malheureusement telle est l’idéologie laïque, celle de la République, dans un pays pourtant musulman à plus de 95%. 
Où est la démocratie dans tout cela ? En effet, notre constitution interdit la formation d’un parti politique se réclamant d’une confession tels les partis démocrates chrétiens observés dans les grandes démocraties (*). Mais ce n’est pas une raison pour se détourner de la chose politique ; il faut s’y accommoder en attendant l’abrogation des dispositions restrictives imposant la laïcité. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapport de forces. Que les démocrates le reconnaissent !!! 
A l’évidence, une concertation nationale incluant aussi les vrais religieux (un rôle consultatif) constituerait une véritable planche de salut pour ce pouvoir libéral accablé de toutes parts et manifestement à bout de souffle. Pour nous, il s’agit donc essentiellement de promouvoir une nouvelle façon de faire la politique, reposant sur l’éthique et la connaissance des Textes Sacrés (Tora, Evangile, Coran) qui constituent une explication de toutes choses, et œuvrer donc pour un véritable partenariat entre le temporel et le spirituel. 
En vérité, l’Islam qui est une véritable civilisation (*), avec donc une idéologie immuable, ne prône que l’éthique, la liberté d’opinion, la concertation en vue d’un consensus, le respect des engagements ; le Saint Coran est très explicite : 
(89) … Nous avons fait descendre sur toi le Livre (Coran), comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu’un guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans. (90) Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. (16. Les Abeilles : 89-90 – An-Nahl). 
(256) Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. … Allah est Audient et Omniscient. (2. La Vache : 256 – Al-Baqarah). 
(36) Tout ce qui vous a été donné [comme bien] n’est que jouissance de la vie présente ; mais ce qui est auprès d’Allah est meilleur et plus durable pour ceux qui ont cru et qui placent leur confiance en leur Seigneur, (37) qui évitent [de commettre] des péchés les plus graves ainsi que les turpitudes, et qui pardonnent après s’être mis en colère, (38) qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la prière, se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons, (39) et qui, atteints par l’injustice, ripostent. (42. La Consultation : 36-38 – Ach-Chûra’). 
(1) Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. … (5. La Table Servie : 1 – Al-Mâ’idah). 
A l’évidence, les références coraniques ci-dessus contiennent tous les principes de démocratie. N’est-ce pas ? 
Ainsi, l’implication des religieux dans la politique est plus que nécessaire pour l’agencement d’une cité juste, car c’est avant tout un problème de changement de comportement. Et là, les hommes politiques sont les premiers interpellés, surtout en cette fin des temps – une nouvelle réalité psychosociologique : 
1. « Parmi les conditions de l’Heure (fin du monde), on verra les gens négliger la prière, s’abandonner à leurs passions et glorifier les riches … En ce temps-là, les gouvernants seront débauchés, les ministres crapuleux (ou libertins) … A cette époque, le mensonge se répandra, les étoiles filantes apparaîtront (déclin paradoxal de toutes les vedettes de l’actualité), la femme épaulera son époux dans son commerce et le marché connaîtra la récession … ». (Ibn Mardawayhi). 
1. « Viendra un temps pour les hommes où on consultera les servantes, où la femme aura le pouvoir, et les sots, le commandement. ». (Ibn Al- Mûnâwi d’après Ali). 
1. Abû Hurayra rapporte ces propos du Prophète - sur lui la grâce et la paix - : « Tant que vos princes sont les meilleurs d’entre vous et vos responsables, les plus magnanimes d’entre vous, et que vous vous consultez pour la conduite de vos affaires, alors la surface de la terre est préférable pour vous. Mais lorsque vos princes seront les pires d’entre vous et vos possédants les plus avares d’entre vous, et que vous confierez la conduite de vos affaires à vos femmes, alors le ventre de la terre sera préférable pour vous. ». 
En vérité, la condition d’un peuple ne changera pas tant que les comportements ne seront pas changés. Et les comportements ne pourront pas être effectivement changés tant que le peuple n’aura pas réellement pris conscience de cette exigence et d’être sous le regard permanent d’Allah (al-ihsâne ou bienfaisance). 
(11) Il (l’être humain) a par devant lui et derrière lui des anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d’Allah. En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que (les individus qui le composent) ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. Et lorsque Allah veut (infliger) un mal à un peuple, nul ne peut le repousser : ils n’ont en dehors de lui aucun protecteur. (13. Le Tonnerre : 11 ; Ar-Ra’d). 
Nous réitérons nos prières à l’endroit du Président de la République, Maître Abdoulaye WADE pour que Dieu - le Tout Puissant, le Très Miséricordieux - le réhabilite, le dirige et l’assiste ; qu’Il fasse qu’il s’élève d’avantage au dessus de tous et lui facilite la refondation de la République, la réconciliation de tous les patriotes et la formation d’un « gouvernement de mission » pour nous sortir de la crise ; et qu’Il fasse qu’ils aient tous une mention honorable sur les langues de la postérité. 
• Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE  
• Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar  
• Pédiatre à Thiès  
• Recteur de l’Université Virtuelle « La Sagesse » de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès). 
(*) Dits et écrits de Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE. 
L’audit des Collectivités locales remportées par B S S, est un préalable incontournable.  
par , jeudi 26 mars 2009 
La gestion désastreuse des libéraux, des collectivités locales, doit être soumise à un audit sérieux et sans complaisance. Quitte à prendre des Cabinets d’audit pour les passer au peigne fin. Le résultat qui en sera issu, devra être rendu public c’est-à-dire : porté à la connaissance des citoyens pour que nul n’en ignore. Ceci me paraît une étape capitale et un acte de haute portée, pour mettre déjà en confiance, les citoyens, sur les actions que comptent prendre les nouvelles autorités. Cet exercice, participe à intéresser davantage les citoyens à la gestion de la Cité. 
C’est une façon sans équivoque de faire connaître un pan, de comment les libéraux ont géré nos Collectivités locales et gèrent aussi, en ce moment l’Etat et les ressources publiques. 
La rupture tant proclamée, doit commencer par là, pour montrer de prime à bord aux électeurs de Benno Siggil Senegaal, qu’ils ne se sont pas trompés et qu’ils ont effectivement fait le bon choix, en portant leurs suffrages et leur confiance sur eux. 
En procédant à l’audit de la gestion libérale, par l’état réel des lieux, B S S se différencie nettement d’avec le régime de l’alternance du 19 mars 2000 qui, lui, s’était empressé plus tôt préoccupé à user ou jouir des délices du pouvoir, qu’à faire l’inventaire de l’Etat avant tout. Cet audit, se fera dans le but de montrer à la face du monde, qui est réellement Me Wade l’économiste et comment avec ses ouailles, ils géraient les biens de la nation. Benno Siggil Senegaal, annoncera ainsi et déjà les couleurs, qu’il entend imprimer à sa démarche, et qu’il est bien possible de gérer autrement et mieux, les biens publics, dans la transparence. 
En soumettant ce résultat au public, B S S les inviterait à y prendre connaissance et d’apprécier à sa juste valeur, les « soins » que les libéraux prenaient pour la tenue des comptes de la nation et la gestion des ressources nationales mises à la leur disposition. 
Les élus de B S S ont reçu un mandat clair issu du peuple sénégalais, au même degré de légitimité que le président de la république et l’Assemblée nationale donc, du suffrage universel. Par conséquent, aucun autre Pouvoir issu de la même légitimité, ne devrait les empêcher d’accomplir leurs engagements envers les populations, qui figuraient sur leur profession de foi. 
La Décentralisation, est bien une loi de la République. Comme toutes les lois, elle est faite pour être appliquée dans toute sa rigueur. Mais au contact de la réalité de la gestion libérale et même socialiste, il faudra avoir une attitude ferme, de vigilance pour ne pas se laisser divertir ou tourner en dérision, aux fins de passer outre l’application stricte de la loi sur la décentralisation, dans son esprit et sa lettre, sans aucune tergiversation. Je veux dire par là, que les compétences transférées, ne devront souffrir d’aucune restriction, elles doivent l’être intégralement sans aucune fuite en avant et sous aucun prétexte, pour permettre aux Collectivités locales de jouer le rôle qui leur est dévolu par la loi. Ce qui suppose que les ressources adéquates devront accompagner impérativement le transfert de toues les compétences. 
Les Collectivités locales sous la direction de Benno Siggil Senegaal, exigeront par l’intermédiaire de leurs élus, l’autonomie requise que leur confère la loi sans aucune faiblesse. Il en est de même, de la totalité des 9 compétences transférées pour le moment, ainsi que les ressources qui leurs sont attachées obligatoirement. 
Il doit aussi être entendu que, les fruits de la coopération décentralisée devront revenir entièrement aux Collectivités locales, dont les élus respectifs ont eu à les décrocher par leurs relations internationales auprès leurs amis propres ou du Sénégal à l’étranger. 
La gestion des terres, devra aussi principalement se faire dans l’intérêt des localités et des populations concernées d’abord. Surtout au plan rural, où les paysans sont dépossédés tout bonnement de leurs terres au profit des paysans du dimanche et à col blanc, qui n’habitent même pas parfois la localité. C’est une des injustices à s’attaquer immédiatement. Ce qui justifie largement la nécessite d’un cadastre rural. 
Principalement, la Commune de Dakar, devra tout naturellement faire l’objet d’une attention toute particulière, compte tenu du budget qui lui est affecté, qu’il a hébergé beaucoup de fonds importants à destination douteuse et au service de personnes étrangères à la gestion de la Mairie. A cet effet, il faudra éclaircir totalement cette gestion nébuleuse de cette institution, en situant les responsabilités de tous ceux qui ont bénéficié indument d’un sou dont ils n’avaient pas droit. 
Les budgets affectés aux Collectivités locales par l’Etat central, doivent leur parvenir obligatoirement. Contrairement à la pratique actuelle consistant à l’annoncer simplement. De même, toutes les taxes indirectes qui leurs reviennent, doivent leurs être reversées intégralement le moment venu. 
La feuille de route déclinée à chaud par Khalifa Babacar Sall, est claire et nette au plan des intentions affichées. Au cas où, elle est appliquée dans l’esprit et la lettre, pourrait nous valoir beaucoup d’espoir pour une gestion transparente à la satisfaction des populations. La gestion collective et par équipe à la place d’un singleton qui gère tout à lui seul, est aussi une rupture à saluer. 
A l’image de la Commune de Dakar, toutes les autres Collectivités locales sous le contrôle de B S S devront être auditées, pour cesser définitivement d’être des mangeoires des élus du parti au pouvoir, d’entretenir des personnes parasites, une clientèle politique, des partis politiques satellites du parti au pouvoir, des agences nids de privilégiés, des structures à utilité douteuse etc.. 
Les succès futurs de Benno siggil Senegaal dépendront de la manière qu’il aura géré ses collectivités locales, toutes confondues et soumises à l’appréciation des populations concernées. C’est là, une épreuve test à réussir par B S S, afin de rompre positivement et définitivement avec toute gestion nébuleuse. 
Il n’est pas inutile de le rappeler mais, je pense que les élus de B S S connaissent parfaitement bien à qui, ils ont à faire. Dès lors, ils n’auront aucune excuse valable, s’ils manquaient de vigilance au point de se faire avoir par l’Exécutif ou le Pouvoir central. Me Wade, Président de la République est connu, pour quelqu’un qui ne respecte aucune institution, il a la fâcheuse habitude de violer les lois à chaque fois qu’il le désire et sans état d’âme. Tant qu’il avait en face de lui ses propres élus qui ne lui refusaient rien et, qui ne rendaient pas compte à leurs mandants, cela pouvait se passer. Aujourd’hui, les temps ont changé, et il faudrait qu’il le sache, sinon, il faudra le lui faire savoir. Les citoyens ont besoin de savoir comment sont gérés leurs biens. 
Le syndrome de la division, sera distillé par Me Wade, il rodera à tous les coups autour des élus de Benno Siggil Senegaal. Mais nous osons espérer que, compte tenu de l’expérience que nous avons de la transhumance et la fin triste qui leur est souvent réservée, nul élu B S S ne pensera, accepter la main tendue du libéral en chef ou l’un quelconque de ses recruteurs, pour une coopération quelconque. La dynamique de l’unité suscitée par Benno, ayant prévalu dans ces élections, elle devrait se poursuivre afin de la consolider pour d’autres victoires plus importantes, jusqu’au départ de Me wade du pouvoir. Toute autre démarche que celle-là, est synonyme de trahison de la confiance qui a été placée sur les élus de B S S par les électeurs. 
Le message des populations à l’endroit de B S S, est à mon avis très clair et, devra être compris comme tel. Etant donné que c’est dans l’unité (Benno), que cette belle victoire a été acquise, il faudrait aussi, dans le même ordre, c’est-à-dire, ensemble et dans une parfaite unité de pensée et d’action, gérer les Collectivités locales remportées par Benno, à la satisfaction des administrés, afin de parachever la victoire totale. A l’instant, les populations ont braqué leurs yeux sur B S S et observent comment il va s’y prendre pour résoudre ses problèmes à elles. Alors, la vigilance de tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette victoire, doit être de rigueur et, nous avons tous l’obligation de veiller à ce qu’elle ne soit pas détournée à des fins personnelles. Donc, chacun de nous, doit être une sentinelle là où il est. 
Ainsi, il y a lieu, de faire en sorte que, la loi soit appliquée en sauvegardant les prérogatives de chacune des parties. Les limites entre les Collectivités locales et l’Etat central étant bien délimitées par la loi, il ne faudrait pas, sous aucun prétexte, permettre des empiétements ou violations des champs d’action de l’une ou l’autre. 
L’habitude étant une seconde nature, disons le clairement, Me Wade tentera sans aucun de poursuivre comme par le passé, une pratique non orthodoxe qui appartenait à une autre époque, mais qui aujourd’hui, doit être révolue. 
Depuis le 22 Mars 2009, Il n’y a plus de doute, l’ambition et la prétention démesurées de Wade, son fils et Cie, ont été freinées nettes par l’ampleur de leur défaite cuisante à l’issue de ces élections locales. Mais, ne baissons pas la garde. Il faut poursuivre le travail qui consiste, à faire prendre conscience aux citoyens, de leur rôle central, dans la dévolution du pouvoir. Ils sont les seuls détenteurs du suffrage universel, à cet effet, ils sont incontournables pour toute prise de pouvoir dans la république, s’ils sont bien entendu, conscients de leur devoir citoyen. 
Si les élections locales étaient synonymes de référendum pour Me Wade, cette victoire de Benno Siggil Senegaal est aussi un test de grandeur nature, pour juger de leurs capacités à manager convenablement des collectivités locales dans la transparence, dans un esprit d’équipe où la compétence, l’expérience et l’éthique doivent prédominer rien que pour la satisfaction des préoccupations majeures des populations. 
• Mandiaye Gaye  
• Gaye_mandiaye@hotmail.com 
LE RAS-LE-BOL DES POPULATIONS. 
Les élections locales du 22 mars 2009 viennent de livrer leur verdict sous la forme d’un vote sanction. La compétition qui s’est déroulée dans le cadre de l’ancien fichier électoral dont la fiabilité a été contestée par l’opposition a été marquée par la déroute de la coalition sopi 2009. Une défaite qui aurait été plus éclatante si le taux d’abstention était plus faible. 
L’analyse des résultats renseigne sur la popularité et la représentativité du Président de la République, de son fils, des coalitions, des partis et des leaders politiques, sur l’incursion de la société civile dans le terrain politique, l’effet des scissions, des querelles et de l’injustice politiques, sur le mécontentement des populations, sur la désaffection des masses de la chose politique, sur l’importance de l’argent, l’appui des forces religieuses et l’appartenance affective du leader local. Il est aujourd’hui établi que ni l’argent, ni les forces religieuses, ni le nombre infini de partis politiques attelés dans une coalition ne peuvent parer le rejet électoral d’une politique par les populations que l’appartenance affective locale du leader ne pourrait du reste qu’atténuer. 
Le Président et son fils avaient besoin de mesurer leur popularité et leur représentativité en s’impliquant directement dans cette campagne électorale. La lecture des signaux doit les conduire à tirer les enseignements et les conséquences qui leur permettront de mieux apprécier et profiler leurs perspectives politiques. La problématique de la succession du président doit être correctement reconsidérée, le dialogue politique relancé et la satisfaction de la demande sociale posée comme une priorité. 
Le secrétaire général du PDS aura de plus en plus du mal à maîtriser l’indiscipline débordante dans son parti plus on s’approche de la fin du mandat présidentiel de Me Wade qui, de toute évidence, ne se représenterait pas en 2012. L’effet des querelles politiques internes et de l’injustice politique, dont Macky Sall a été victime, a amplifié sans nul doute la débandade électorale tout en indiquant qu’en politique il vaut mieux rassembler que diviser et éviter surtout la surestimation ou l’arrogance politique. 
Le taux d’abstention qui exprime l’autre vote manifeste la désaffection des populations d’une certaine politique incarnée par une classe politique à cours de solutions alternatives et dont le discours et le comportement ne cessent d’ajouter à la confusion et à la perte de repères des masses. 
La participation des partis politiques aux élections sous forme de coalitions, aussi efficace qu’elle soit du point de vue résultat, ne permet cependant pas d’avoir une visibilité sur les programmes politiques individuels et sur la représentativité des partis et des leaders. 
Cette pratique ou culture politique risque d’encourager la multiplication ou l’émiettement des forces politiques qui conduit à un affairisme politique en favorisant la politique de « la fin justifie les moyens » qui privilégie le résultat et sacrifie les programmes et la qualité. 
Les partis qui ont pris part à ces joutes électorales sous leur propre bannière ont plus de chance d’estimer leurs forces. Les sénégalais n’ont pas aussi voulu cautionner la confusion des genres et des rôles en indiquant à la société civile sa place naturelle. Que chacun se met à sa place et joue le rôle qui lui est dévolu. 
L’issue des prochaines échéances électorales de 2012 se joue dés à présent. L’enjeu de ces élections tournera autour des bilans que l’opposition et le pouvoir présenteront au moment de ces élections. Il s’agit donc pour l’opposition pendant les trois prochaines années de montrer qu’elle représente une alternative plus crédible. 
Ce qui n’est pas évident lorsque l’on sait qu’ils ne détiennent pas les rouages du pouvoir central. Le pouvoir au lieu de récupérer les municipalités des mains des opposants par délégations spéciales opterait de leur mettre les bâtons dans les roues pour rendre, le moment venu, leurs bilans négatifs. 
Au total ces élections du 22 mars constituent une opportunité pour le Président Wade de rectifier le tir et pour l’opposition de revenir aux affaires mais aussi et surtout permettront à la classe politique dans son ensemble de revoir son discours, son comportement et son programme relativement à la demande sociale. 
Les défis pour remporter les élections présidentielles de 2012 sont désormais plus sérieux aussi bien pour l’opposition que pour le pouvoir. Le faible taux de participation et le fort taux d’abstention n’expriment que le ras-le-bol des sénégalais. 
• Dr. Abdoulaye Taye  
• Enseignant à l’Université de Bambey  
• Président National de TGL  
• Initiateur du RBG-AMO 
LOCALES 2009 Les Urnes ont-elles levé l’hypothèque Karim ? 
Les Wade, père et fils ont transformé les élections locales d’hier, dimanche 22 mars en un véritable référendum avec deux questions essentielles soumises à l’électorat : Pour ou contre la gouvernance Sopi ? Pour ou contre la transmission du pouvoir au fils ? Ils ont sillonné le pays et invité, tous les deux, chacun dans son axe, les populations à répondre par oui. 
Au regard des tendances qui se sont dessinées assez tôt hier, la coalition Bennoo Siggil Senegaal a sapé le « Sopi » d’une coalition et d’un parti, le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui n’ont servi que d’un simple support à des desseins qui n’étaient pas forcément les leurs. 
Malgré les prolongations-ci et là à travers le pays des scrutins et les misères qu’on lui a faits, la coalition la plus représentative de l’opposition regroupant tous les partis de l’opposition dans plusieurs localités, sort victorieuse. La victoire de l’unité contre celle de la désunion. La victoire de l’alliance contre celle de la trahison. 
Le peuple lui a opéré une autre alternance, celle-là, locale. Une alternance à la base. Mais pas seulement une alternance à la base au profit essentiellement, si les tendances d’hier, se confirmaient, à Bennoo Siggil Senegaal. Mais aussi et surtout, une remise en cause d’une gouvernance libérale qui fatigue. 
Et une interpellation directe d’un homme qui s’est personnellement engagé tout en engagement également son propre fils de la génération des constructeurs à laquelle il attendait remettre le pouvoir, le temps pour lui de passer le témoin étant arrivé. Non content de répondre par non aux questions soumises par le père et le fils, levant au passage l’hypothèque du fils, du neveu et de l’oncle sur Dakar, les Sénégalais ont semblé alterner l’arrogant « Sopi » et levé l’hypothèque d’une succession qui passait par les marches de l’hôtel de Ville de la capitale. 
Le président de la République est battu pour la première fois depuis 2000 dans son propre bureau au Point E. Son fils, Karim Wade qui n’a jamais « perdu », également laminé dans son propre bureau dans le même quartier où il aspirait être le maire. Le maire sortant de la Ville, Pape Diop dans la foulée fait les frais du rejet populaire. Il est battu dans son fief à la Gueule Tapée où il a rarement perdu. Jamais depuis 2000 en tout cas. 
Les autres « hauts » dirigeants du pouvoir libéral et allié ne sont pas mieux lotis. Abdoulaye Faye, le ministre d’Etat à la présidence, ancien président du Conseil régional n’est pas plus heureux à Dakar. Pape Samba Mboup, le ministre chef de cabinet subit le même sort à Grand Yoff. Khalifa Sall et son équipe ne lui laissent aucune chance. La bérézina pour le camp libéral dakarois sauf à Mbao peut-être. 
A Thiès, Idrissa Seck se paye un Premier ministre, un vice-président à l’Assemblée nationale, plusieurs ministres dont deux d’Etat : Abdoulaye Diop, Moustapha Sourang, Serigne Diop, Amath Sall de l’Agriculture. C’est pire à Saint-Louis, où le jeune leader du Fsdbj et tête de liste de la coalition Bennoo Siggil Sénégal, Cheikh Bamba Dièye s’offre pas moins six ministres où les ministres d’Etat sont majoritaires. Le maire sortant, le ministre d’Etat, Ousmane Masseck Ndiaye, les ministres d’Etat : Me Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy et Me Madické Niang, les ministres Awa Ndiaye et Bacar Dia, l’allié n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck dans son fief de Mbao tout comme le ministre d’Etat, Souleymane Ndéné Ndiaye, maire de Nguinguinéo ont sauvé l’honneur. 
Mieux, Souleymane Ndéné qui a « dignement » représenté le camp du refus de s’aligner derrière le fils en l’assumant courageusement se positionne dans toute recomposition inévitable dans ce camp. Il pourra faire face à Idrissa Seck, qui, fort, de sa victoire dans son fief à Thiès la rebelle, réclamera sa place. Souleymane Ndiaye aura en les personnes de Lamine Bâ et de Moustapha Diakhaté qui se sont inscrits dans le camp du refus au Pds, des alliés objectifs. 
Par ailleurs, si les tendances d’hier se confirmaient, se pose la légitimité d’une Assemblée nationale ainsi désavouée. 
Le président Wade franchira-t-il le pas de dissoudre l’actuel Parlement, d’en supprimer une des chambres, notamment le Sénat ainsi que le réclament de larges franges du peuple, pour permettre des élections anticipées ? Si oui, en tira-t-il les conséquences si d’aventure, sa coalition perdait à nouveau ? Le Sénégal est assurément à la croisée des chemins. Les électeurs, eux, ont levé hier, l’hypothèque d’une succession à la hussarde qu’on voulait leur imposer. 

 

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