& lueurs d'espoirs
VOTE DES MILITAIRES ET PARAMILITAIRES
Des sueurs froides pour la majorité, lueur d’espoirs pour l’opposition
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | mardi 29 mai 2007 | 1096 lectures Commenter cet article Lire l
Le vote des militaires et paramilitaires du week-end dernier a sonné comme un test grandeur nature. Il n’augure pas une grande affluence le 3 juin prochain. Les militaires, gendarmes, policiers, sapeurs pompiers, eaux et forêt, entre autres ne se sont pas déplacés massivement pour accomplir leur devoir de citoyen. Le taux de participation ne dépasse guère 30 % sur l’ensemble du territoire national. Pendant que l’opposition jubile, la mouvance présidentielle tente de trouver les raisons.
LIENS RECOMMANDES
Les militaires et paramilitaires se sont fait désirer au niveau des centres de vote le week-end dernier (samedi 26 au dimanche 27 mai) où ils devaient accomplir leur devoir civique. Ils ne se sont pas du tout déplacés en masse. Dans presque tous les centres de vote, le pourcentage ne dépasse guère 30 %. Au bien au centre ville qu’en banlieue dakaroise, c’est une faible affluence qui est notée pendant les deux jours de vote des militaires, gendarmes, policiers, eaux et forêt, sapeurs pompiers, douanes, entre autres.
A l’école El Hadji Amadou Bibi Ndiaye du centre ville où doit voter le Chef d’état-major général des armées (Cemga), Abdoulaye Fall et d’autres officiers supérieurs de l’armée et de la police, le scrutin qui a démarré normalement à 8h se déroule sans anicroche. Jusqu’à 10h passé, ce n’est pas encore, contrairement à la présidentielle du 25 février dernier le grand rush vers les six bureaux de vote ouvert dans ce centre. Les bureaux sont quasiment vides. Les membres de ces bureaux de vote ainsi que les représentants de formations politiques errent dans la cour de l’école et passent le temps en discutant de tout et de rien. On risque même de les confondre avec les journalistes qui se sont déplacés massivement pour couvrir le scrutin et le vote du Cemga. Le général, Abdoulaye Fall dès son arrivée vers 10h 22 mn, a accompli son devoir citoyen au bureau de vote numéro 4. Interpellé sur le faible taux de participation noté depuis l’ouverture des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire, le Cemga a constaté qu’il n’y a pas encore l’engouement du présidentielle. Il a demandé aux journalistes d’attendre le dimanche deuxième jour de vote avant de tirer rapidement des conclusions. « Je suis venu faire mon devoir et j’espère que les autres militaires vont venir eux aussi s’acquitter de leur devoir. Attendez jusqu’à demain pour dire s’il y a affluence », a déclaré le général Abdoulaye Fall.
A la fermeture des bureaux de vote le dimanche, seuls 1260 militaires et paramilitaires ont voté sur les 4413 inscrits au centre El hadj Amadou Bibi Ndiaye de Dakar-plateau. Soit un taux de participation pour les deux jours de 28,55% des électeurs inscrits. Le nombre de votant au premier jour (741) a largement dépassé celui du deuxième jour qui est seulement de 519. C’est le même scénario qui a été relevé à l’école aéroport de Dakar qui comptait trois bureaux de vote. Sur un total de 2.280 militaires et paramilitaires, 572 ont pu accomplir leur devoir civique durant le samedi et le dimanche, soit un taux de participation de 25,07%. C’est encore pire dans la banlieue dakaroise précisément à l’école 16 situé dans la commune d’arrondissement de Sam notaire, dans le département de Guédiawaye. C’est un calme plat qui règne dans ce centre de vote. Les membres des différents de bureau de vote ainsi que les représentants des partis se tournent les pouces. Ils s’ennuient à la limite. Il l’admette et déplore ce déficit d’affluence notoire. Sur 1200 inscrits, le total des votants ne dépasse pas 370. Un taux qui n’atteint pas, par conséquent la barre des 30 %.
Ce manque d’affluence est noté presque un peu partout. A Thiaroye, dans le département de Pikine (banlieue dakaroise), le vote de 471 militaires et paramilitaires sur 1996 inscrits a été enregistré dans les trois bureaux de vote recensés dans ce centre. Comme dans les autres lieux de vote, le deuxième jour a été moins fructueux que le premier où un plus grand nombre de votants a été constaté.
Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Moustapha Touré, a visité le samedi 26 mai dernier le centre El Hadj Amadou Bibi Ndiaye, a rappelé que la fermeture est prévue à 18heures et que les urnes seront scellées et transportées à la préfecture. Le dépouillement sera fait le 3 juin à la fin du scrutin des législatives. Il a aussi déclaré que les bulletins restants seront incinérés.
Après la présidentielle où les militaires et paramilitaires sénégalais ont voté pour la première fois avec engouement et euphorie, le déroulement du scrutin des élections législatives n’a certainement pas répondu aux attentes des autorités. Le vote des militaires et paramilitaires a certainement donné des sueurs froides aux autorités en perspectives du 3 juin prochain. Mais, à l’opposé conforte le Front « Siggil » Sénégal dans sa décision de boycott des élections législatives. L’opposition dite significative crie déjà vainqueur parce que selon elle, la mère des bataille actuellement c’est le taux de participation, l’affluence des électeurs.