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Karim, le risque est toujours embuant

L’OFFICE :  
Trêve de ruse !  
C’est la presse nationale qui fait la pub gratis à Karim Wade, pour son accession à la magistrature suprême. Cette assertion est de son papa de président. En effet, Wade père croit que par la ruse, il peut mettre son fils Karim Wade à la tête de ce pays. Certes, parfois, pour des broutilles, la presse parle de Karim Wade, mais le fils du président est médiatisé parce qu’il a géré des deniers publics estimés à près de 400 milliards. L’utilisation de cette manne financière devrait être justifiée, avant de prétendre à quoi que se soit. Mais sincèrement, ce n’est ni Karim Wade, ni Macky Sall, encore moins Abdoulaye Wade qui s’occupent du vécu quotidien des Sénégalais. Wade a fait de tout le peuple des villageois, avec la pénurie de gaz. La baisse des prix qu’il avait pompeusement annoncée, tarde à se concrétiser. C’est toujours le calvaire chez Gorgorlou. De grâce, la diversion a assez duré ! Et la presse a bon dos… 
( Mor Todjangué )  
 
 
APS : Mardi 3 Fév 2009 
Abdoulaye Diop : ’’ Des dépenses extrêmement urgentes ont empêché le paiement de la dette intérieure ’’  
Dakar, 3 fév (APS) – L’Etat doit encore 43 milliards de francs CFA aux entreprises du secteur privé, a indiqué mardi à Dakar le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop, expliquant que le paiement de dépenses de souveraineté estimées à 98 milliards a empêché le gouvernement d’apurer entièrement cet arriéré. 
’Globalement, nous avons payé 131 milliards de francs CFA. Il reste 43 milliards qu’il faut payer. On n’a pas pu les payer parce qu’il y a eu des dépenses de souveraineté, des dépenses extrêmement urgentes qui devaient être payées’’, a déclaré M. Diop. 
Ces dépenses tiennent au financement de la présente campagne agricole, à la contribution de l’Etat au pèlerinage à la Mecque (Arabie Saoudite) en décembre 2008 et au paiement de fournitures destinées aux forces de sécurité, a expliqué le ministre de l’Economie aux journalistes. 
M. Diop s’exprimait en marge d’une réunion avec les partenaires techniques et financiers de l’Etat. Cette rencontre portait surtout sur la seconde phase du Document de réduction et de stratégie de la pauvreté (DRSP-2), pour la période 2006-2010. 
La dette intérieure globale s’élevait à 174 milliards de francs CFA. 
‘’Nous étions obligés de faire ces dépenses extrêmement urgentes, que nous ne pouvions pas différer. Nous ne pouvions pas ne pas les payer’’, a insisté M. Diop, indiquant que ces dépenses s’élavaient à 98 milliards. 
Il a promis, en présence de ses créanciers du secteur privé, de s’acquitter du reliquat de 43 milliards de cette dette au plus part à la mi-février. 
‘’Nous commencerons les règlements de ces 43 milliards à partir de la semaine prochaine. Et, nous espérons que d’ici à la mi-février, tout sera payé’’, a-t-il dit. 
Abdoulaye Diop avait annoncé l’engagement du gouvernement à s’acquitter du paiement global de la dette intérieure au plus tard le 31 janvier 2009. 
Auteur: ESF/AD  
 
ABDOULAYE WADE « Karim est un phénomène public à cause de la presse »  
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , mardi 3 février 2009 
Me Abdoulaye Wade, président de la République interrogé hier, lundi 2 février depuis Adis Abeba où il se trouve pour les besoins du sommet de l’Union africaine, par nos confrères de RFI, a déclaré en substance que si Karim Wade « est devenu un phénomène public, c’est à cause de la presse qui lui a créé cette réputation ». Et d’ajouter, « c’est cette presse qui a fait sa propre campagne électorale ». 
Le chef de l’Etat sénégalais a assurément le don de dérouter son public. Un jour, son fils a le meilleur profit, un autre, il ne fait pas sa promotion. N’empêche, l’homme est cité à tort ou à raison depuis quelques années maintenant dans tous les dossiers « chauds » de l’Etat. Les Ics, le port du Futur, l’Aéroport international de Ndias, l’Anoci, la plate-forme de Diamaniadio, les phosphates de Matam, la Goana et que sais-je encore. On dit qu’il régente la République et le gouvernement de Aguibou Soumaré porte son empreinte, même s’il n’a qu’un titre de Conseiller spécial du président de la République. Un conseiller « véritablement spécial », quasiment Calife à la place du Calife à en croire ses contempteurs. Un véritable PCA de la République, disent-ils. 
Conseiller personnel du président de la République, Karim Wade dirige, depuis quelques mois, un mouvement politique dénommé « Génération du concret ». Au titre de ce mouvement, l’homme s’est finalement décidé à se jeter dans la mêlée à l’occasion des élections locales du 22 mars prochain en étant parmi les investis en « bonne place » des listes de la Coalition Sopi-2009 dans la capitale. Au détriment de quel autre méritant militant ? Cuisine interne au Parti démocratique sénégalais (Pds), à sa coalition et à ses alliés assurément. 
Toujours est-il que le président de la République Abdoulaye Wade s’est défendu hier sur les ondes de RFI de faire la promotion de son fils pour sa succession à la tête du Sénégal, même si souligne-t-il, alternant le chaud et le froid ou faisant dans le clair-obscur, la nuance dira-t-il certainement, son fils est devenu « un phénomène public » dont tout le monde parle, sauf lui. Il pourrait ajouter également ainsi que le principal intéressé qui s’est montré jusqu’ici très avare en paroles contrairement à son « politicien » de Papa. 
Qu’à cela ne tienne : « pour l’instant, je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim. Il fait sa propre promotion tout seul. Je n’ai rien à dire là-dessus. Mais en tout état de cause, je ne me suis pas encore prononcé », a indiqué Me Wade qui ajoute, « au demeurant, si je le faisais… Mais franchement, combien de chefs d’Etat font la promotion de leur fils ? Le président W. Bush, s’il n’était pas le fils de son père, vous croyez qu’il serait le président des Etats-Unis ». Se voulant rassurant : « au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas. Et je puis vous assurer que quelqu’un d’autre que lui pourrait être le président du Sénégal ». 
Avant de soutenir néanmoins que si Karim Wade « est devenu un phénomène public, c’est parce que c’est la presse qui lui a créé cette réputation ». Selon lui, « c’est cette presse qui a fait sa propre campagne électorale ».Le chef de l’Etat oublie simplement de mentionner que cet intérêt des médias est doublement « suscité ». D’abord par la position « officieuse », mais non moins « régnante » qu’occupe son fils sur l’échiquier étatique et de décision et également « l’incitation organisée » à relayer ses moindres faits et gestes, voire ses virtuels faits et gestes. 
« Lorsque je quitterai le pouvoir, s’il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir, ce sera par des élections libres et démocratiques. Tout le monde pourra se présenter. J’espère que le prochain président qui me remplacera sera issu d’un vote populaire sans aucune contestation même avec les observateurs étrangers », a confié le président Wade qui dit ne point ainsi se chercher successeur désigné, même si quelques secondes après, il semble se contredire allégrement. « J’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck dont vous parlez, je lui ai même dit que je voulais qu’il me succède. Et Macky Sall aussi. Donc si j’étais allé chercher un remplaçant, c’est parce qu’il ne s’agit pas de Karim. Autrement, je ne l’aurais pas fait », a-t-il en effet ajouté. Me Wade a 82 ans. Il est réélu à la tête du pays en mars 2007 pour un mandat de cinq ans. L’Assemblée nationale a (re) ramené le mandat présidentiel à sept ans pour compter, assure-t-on, de la prochaine présidentielle de 2012. 
Le président de la République s’est par ailleurs, défendu de ravaler l’opposition pour faire la part belle à son fils. « Vous vous trompez. Idrissa Seck et Macky Sall, lorsque je les ai sortis du gouvernement, ils n’étaient pas dans l’opposition. Ils étaient dans le parti au pouvoir, ne dites pas je suis en train de faire quoi que ce soit à l’opposition. Idrissa est revenu au Pds », a-t-il affirmé, ne pipant mot cependant sur les déboires actuels de son ex-avant-dernier Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale, ex-dernier n°2 du Pds, Macky Sall harcelé sous l’accusation de blanchiment d’argent. 
AUTOCRATIE, DESEQUILIBRE DES POUVOIRS ET DISSOLUTION DES COLLECTIVITES LOCALES PAR DECRET : A QUOI BON ORGANISER DES ELECTIONS LOCALES ? QUI POUR ARRÊTER LES DERIVES DE LA FAMILLE WADE ?  
par SUDONLINE.SN , lundi 2 février 2009 
Robert Badinter, parlant de Nicolas Sarkozy, exprimait ses craintes sur les dérives autocratiques du président français. L’ancien Garde des Sceaux lui reproche notamment de tenir le gouvernement, de nommer et de révoquer le premier ministre et les ministres, de tenir aussi le parlement (législatif), en tant que le chef de la majorité présidentielle. Que dire du président Wade et de sa mainmise étouffante sur les institutions de la République ? Lorsque le singe joue avec des allumettes, c’est la forêt qui risque de s’embraser… 
Au Sénégal, l’une des tâches principales auxquelles devraient s’atteler les candidats à la présidentielle de 2012 sera de rétablir l’équilibre des pouvoirs. Il sera aussi question pour les juristes et constitutionalistes de remettre en cause les « super pouvoirs » que la Constitution actuelle attribue au président de la République. Tout ce que les citoyens reprochaient à Abdou Diouf, ils sont en train de vivre le pire sous Abdoulaye Wade. A l’image de Dieu Tout-Puissant, le président (et chef de parti) s’arroge le droit de vie et de mort sur ses collaborateurs, sans mentionner le citoyen lambda qui du jour au lendemain peut se retrouver dans une cellule de la prison de Rebeus, sur un simple coup de téléphone. 
Les journalistes et les opposants au régime connaissent la chanson par cœur. Une police judiciaire au garde à vous, une justice très instrumentalisée et prête à assouvir les moindres « pulsions » d’un régime autocratique. Les « super pouvoirs » dont dispose le président de la République ont eu le mérite d’avoir transformé le héros de l’alternance en un véritable autocrate. Voilà pourquoi il n’hésite pas à chambouler le calendrier électoral pour des prétextes aussi bidon et fallacieux que les inondations, malgré les piètres mérites du plan Jakhaay. 
L’occasion faisant le larron, Abdoulaye Wade ne se fait pas prier pour exploiter la misère des populations de la banlieue dakaroise (pour reporter les consultations électorales), à chaque fois que les opinions lui sont défavorables. Ce président est incapable d’organiser des élections et les perdre. On comprend pourquoi sa ruse l’a amené à imaginer la création de nouvelles entités administratives comme les régions de Kédougou, Sédhiou et Kaffrine, dans le seul but de se soustraire à la sanction populaire en reportant les élections locales de mai 2008. 
Si le pouvoir rend fou, l’excès de pouvoir rend débile 
Etant donné qu’aucun contre-pouvoir ne l’arrête ou ne lui demande des comptes, Wade n’hésite pas à dissoudre les collectivités locales dirigées par ses adversaires. Ses décisions arbitraires inquiètent la République à tous les niveaux, et traduisent le mépris dont le pouvoir fait montre à l’endroit des citoyens appelés à exprimer leurs suffrages sur les élus locaux que le président de la République peut congédier à tout moment, comme il en fait avec ses ministres. A quoi bon dépenser des millions pour élire des personnes qui en fin de compte, se retrouvent sur des sièges éjectables ? Si la démocratie est un jeu, le président Wade est tout sauf fair-play. 
Evidemment, cela traduit les limites de notre démocratie pathogène qui ne sert plus de modèle depuis l’avènement de l’alternance. Elle est devenue une copie pâle et imparfaite de la monarchie. Abdoulaye Wade a instauré au Sénégal un système autocratique, « caractérisé par le pouvoir d’un seul : il tient d’une main gauche le gouvernement, et d’une main droite, la majorité présidentielle », ce que Robert Badinter reprochait exactement à Nicolas Sarkozy. Les deux présidents se ressemblent dans leur pratique de la politique à tel point que nous sommes tentés d’affirmer qu’ils consultent les mêmes conseillers… 
L’assemblée nationale, ou le « bétail parlementaire » 
Une « hécatombe » institutionnelle 
L’euphorie suscitée par l’alternance du 19 mars 2000 a aveuglé le citoyen, au point de commettre l’erreur consistant à approuver majoritairement le projet de Constitution proposé par le président Wade. Depuis lors, bonjour dérive ! Tous les pouvoirs se retrouvent concentrés entre les mains d’une seule personne. L’excès est toujours nuisible. L’excès de pouvoir est le soubassement et à l’origine de toute dérive totalitaire. La Constitution du 22 janvier 2001, même si elle fait l’objet d’un consensus national, lui confère beaucoup trop de pouvoir. L’arme de la « dissolution » brandie par les partisans du président de la République pose un problème à la démocratie sénégalaise dont elle révèle les tares, à l’image de la justice très partisane et qui constitue le maillon faible du système. Après la prolongation illégale et injustifiée du mandat des députés, sans mentionner le report multiple d’élections (locales et législatives), domaine de prédilection du président Wade, voilà qu’un décret est signé, afin de satisfaire les caprices du président qui souhaite ne rencontrer aucune opposition à son pouvoir autocratique. 
L’assemblée nationale-pardon-le « bétail parlementaire » du président s’est activé pour examiner et adopter les textes législatifs et règlementaires portant projet de décret de dissolution des Conseils Municipaux de Thiès, de Mbour, de Kédougou, de Kayar, de Ndiayène Sirakh ; des communes d’arrondissement des HLM, de Golf sud, et des conseils ruraux de Sangalkam, Sindia et Malicounda., tous donc favorables à l’opposition. La mairie de Fatick dirigée par le désormais opposant Macky Sall n’a pas échappé à l’hécatombe qui a imposé à chacune des collectivités locales ci-citées, une délégation spéciale composée en partie par des proches du fils du président de la République. 
Ceci n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat institutionnel, après la résurrection du Sénat dont 65 pour cent sont nommés par le président de la République qui, dans ses dérives vient de supplanter son Sénat illégitime sur l’assemblée nationale dont les composants sont élus au suffrage universel direct. L’hécatombe institutionnelle nous a aussi coûté la révision du mandat du président de l’assemblée nationale, de cinq à un an, une loi rétractive, une loi très personnelle en vue de liquider politiquement Macky Sall. Le député libéral Abdou Fall a révélé la supercherie en confirmant sur les ondes de la RFM que « l’assemblée pouvait revenir au mandat de cinq ans, étant donné que M. Sall a été poussé dans le « Maquis », et qu’il ne constituait plus une menace », ce qui balise la voie au fils du président qui se retrouve seul à combattre dans l’arène. 
Jamais sans mon fils 
Ses bras de fer répétés avec ses anciens collaborateurs Idy et Macky, et dernièrement la presse privée, dénotent à quel point le président a du mal à cohabiter avec des personnes aux points de vue différents du sien. Le 19 juillet 2008, Abdoulaye Wade déclare sans ambages : « Je détiens aujourd’hui tous les leviers du pouvoir et j’en donne à qui je veux ». Voilà l’une des raisons pour lesquelles il préfère concentrer tous ses efforts à mettre son fils en avant, au détriment des Sénégalais dignes qui se sont battus bec et ongles pour le porter au pouvoir. 
Abdoulaye Wade semble avoir trouvé en son fils, sa fontaine de jouvence, à même d’expier ses péchés et de perpétuer sa « bénédiction » et son règne « éternel » sur ses sujets que nous sommes. Voilà aussi pourquoi des députés de son parti n’hésitent pas à renvoyer d’autres députés qui osent dire non aux dérives totalitaires et autocratiques du président. L’autoritarisme et l’insolence de Doudou Wade, neveu d’Abdoulaye Wade et président du groupe parlementaire libéral et « démocratique » pose un sérieux problème au parlement. Le Sénégal serait-il devenu une oligarchie où règne la famille Wade en toute puissance et en toute impunité ? 
A force de trop fréquenter les monarchies du Golf, On finit toujours par prendre la République pour une cour… 
En tout état de cause, il y a de quoi être inquiet pour l’avenir de notre République qui désormais se conjugue au passé. Nous sommes en train de sortir de l’histoire par la petite porte, pour entrer « triomphalement » dans l’ère de l’autocratie, de la monarchie et de l’oligarchie. Le Sénégal sous Wade semble avoir opté pour ces trois systèmes politiques, bien qu’ils soient très peu conciliables. Toutefois, les Sénégalais ont toujours su prendre leurs responsabilités à temps. Nous nous donnerons les moyens démocratiques nécessaires afin d’extirper la famille Wade des entrailles de la République. 
Au pire des cas, la communauté internationale pourrait intervenir d’urgence afin d’éviter le syndrome de l’ « ivoirité » qui guette le Sénégal, le jour où le fils du président prend officiellement le pouvoir. Eût-il employé des moyens démocratiques pour succéder à son père (ce qui est très improbable), l’ascension forcée du fils du président prendra fin, le jour où la vaillante « jeunesse malsaine » dont parlait Abdou Diouf, décide de lui faire face. Tout porte à croire qu’Abdoulaye Wade est pris en otage par son fils Karim et son entourage qui ont commencé à défier ouvertement le président. Il faut sauver le « soldat » Abdoulaye Wade, en l’aidant à quitter le pouvoir de façon pacifique, avec sa famille « dans ses bagages », avant que l’irréparable ne se produise. Force est de noter que le président ne contrôle plus grand-chose au Sénégal, et ne tire pas profit des super pouvoirs dont il dispose, si ce n’est d’obéir au dictat et aux caprices du fils biologique. 
Ce dernier, avec les moyens de l’Etat mis à sa disposition, contrôle le gouvernement, les représentations diplomatiques, l’assemblée nationale et s’apprête à mettre la main sur les collectivités locales, avant de parachever son coup d’Etat institutionnel par une intronisation au palais de la République. Karim Wade fait semblant d’ignorer que le dernier mot revient aux citoyens qui jusqu’à l’extinction du soleil, n’accepteront jamais, un « président imaginaire » qu’on leur aura imposé. 
Karim Wade, ou le président imaginaire 
Le processus de monarchisation enclenchée par la famille Wade frôle même le ridicule ; il ne repose que sur du vent, malgré tout le tapage médiatique autour de Wade Junior dont le seul mérite est d’être le fils du président. En ce moment, une bonne partie du clergé musulman préfère se bâillonner, pour ne pas frustrer le pouvoir politique ; beaucoup de ces religieux s’autocensurent, et avouent leur impuissance ou leur complicité devant les dérives de la famille Wade dont les conséquences ne seront salutaires pour personne. 
De grâce, que ces guides religieux ne jouent pas aux sapeurs pompiers, le jour où le pays sombre dans l’anomie, suite à l’intronisation forcée du « président imaginaire » au palais de la République. Eût-il employé des moyens démocratiques pour s’imposer à nous, eût-il disposé de l’armée et de tous les pouvoirs possibles et imaginables comme Faure Gnassingbé, nous serons toujours prêts à sacrifier nos vies, afin d’empêcher la transition monarchique du pouvoir et la Togo-i-sation du Sénégal. 
L’imposture ne saurait durer. Dans la quête permanente de la liberté, de l’égalité et de la promotion des valeurs démocratiques et républicaines, seule une justice impartiale, une vraie, puisse guérir la République de l’excès de pouvoir dont font montre Wade père et fils. Nous ne voulons pas d’un « président imaginaire », encore moins d’un imposteur qui utilise les moyens de l’Etat pour s’offrir le beau rôle avant de s’imposer à nous. A bas la République, et vive la monarchie ! 
• Momar Mbaye  
• mbayemomar@yahoo.fr 
 
 
• ABDOULAYE MAKHTAR DIOP, SECRETAIRE GENERAL DES « SUR » « On ne gouverne pas avec le cœur, mais avec la tête »  
• par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , lundi 2 février 2009 
Dans ce deuxième et dernier jet de l’entretien accordé à Sud Quotidien depuis notre édition du vendredi dernier, Abdoulaye Makhtar Diop questionne la gouvernance libérale et en arrive à la conclusion comme quoi : « on ne gouverne pas avec le cœur, avec la fierté, mais avec la tête ». Il est d’avis que « le Sénégal doit se mettre tout seul en ajustement sans contrainte de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) » pour se sortir de sa mauvaise passe. 
Entretien suite et fin) 
Qu’elle est votre appréciation de la situation actuelle ? 
Le constat du président de la République du 31 décembre dernier me paraît tardif. Je crois que quand l’alerte a été donnée, quand le président a relevé son ministre du budget,- ce que je n’ai pas considéré comme une sanction, tous les jours on remanie un gouvernement, il faut faire la différence,- il aurait dû dire clairement qu’il y a des fautes de gestion. Un président de la République, si vous n’avez pas la lucidité de le conseiller, ayez au moins le courage de lui faire des suggestions. Le président est assez intelligent pour comprendre qu’à travers ces suggestions, le fond de votre pensée. Je suis d’avis maintenant que le Sénégal doit se mettre tout seul en ajustement sans contrainte de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi). Il n’a pas besoin d’injonctions, mais il a besoin d’ajustement. Pourquoi ? Parce que le budget de 2009 a été préparé au mois de septembre, le baril du pétrole était à 134 dollars us, les prévisions de recettes douanières et fiscales sur le baril du pétrole étaient bâties sur les cours mondiaux. Le baril aujourd’hui est à moins de 50 dollars us, toutes les prévisions sont faussées et l’on fait comme si de rien n’était, alors que l’on doit corriger le budget. Rappelez vous au mois d’octobre le Premier ministre avait pris un arrêté en disant à tel ministère ou autres, de supprimer 15 % voir plus de ses dépenses. Il sera obligé de faire encore de même. Le gouvernement doit se mettre en ajustement, le budget du Sénégal doit être modifié de l’ordre de moins 25 à 35 % sur les recettes. Mettre un budget de 2500 milliards ne signifie absolument rien. Donc du point de vue économique, nous devons nous mettre aux ajustements sans complexe, on ne gouverne pas avec le cœur, avec la fierté, mais avec la tête. 
Mais cela, le Sénégal n’a jamais pu le faire … 
Oui, mais ce que je dis, c’est que nous ne devons pas attendre que l’on nous oblige à s’ajuster, alors qu’on peut le faire sans que l’on nous le dise. Parce que quand le Fmi dit : « j’ai autorisé la France a prêté au Sénégal 82 milliards Fcfa, mais à des conditions », il nous met sous ajustement. Ce n’est même pas le Fmi qui nous prête, c’est la France qui nous prête, mais c’est le Fmi qui autorise le prêt. La souveraineté nationale, la dignité nationale devait nous commander à revoir notre politique budgétaire. Les APE, j’étais le seul à les défendre. J’ai défendu l’idée comme quoi le Sénégal doit signer les APE. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire a signé, le Ghana a fait pareil, le Sénégal va signer. Que dit les APE ? Simplement ceci : tous les produits importés des pays européens sont détaxés. Je vais donner le cas de l’eau, plusieurs produits qui entrent dans sa fabrication sont importés, notamment le sulfate d’alumine, la chauve vive, le sodium etc. Ces produits entrent pour 60 % dans la fabrication de l’eau. Et c’est taxé entre 40 et 45 % à la douane, cela veut dire que si vous ne les payez pas, le mètre cube d’eau au lieu de vous coûter 1000 francs va vous coûter 400 francs. Vous prenez le lait et tous les produits laitiers, c’est entre 40 et 45 francs, l’huile que nous consommons n’est même pas fabriquée au Sénégal, c’est importé, même le poivre est importé. Quand tu fais ton riz au poisson, il n’y a que le chou, un peu de poisson, un peu de manioc, tout le reste est fabriqué à partir de l’extérieur. 
Un Madior qui veut faire une usine de ciment à Dakar, cela lui coûte 100 milliards de Fcfa, à cause des taxes douanières et autres impositions. La même usine de ciment construite en Côte d’Ivoire, lui coûte 75 milliards de Fcfa, parce qu’il ne paie pas les frais de douane. Madior n’hésitera pas un seul instant, il ira en Côte d’Ivoire localiser son usine. C’est ça qui fait que l’industrie sénégalaise est en dégénérescence. 
Parlons de la situation commerciale, il a fallu la pression des populations ou d’une partie de la population pour faire baisser les tarifs d’électricité et d’autres produits. Alors que la loi du marché nous amenait inéluctablement vers cette baisse. Pourquoi ? Parce que c’est sur la base du fait que le baril était à 147 dollars us que la hausse avait été décrétée. Cela s’étant inversé avec un baril à moins de 50 dollars, nécessairement la baisse s’effectuera. 
Quand il y avait pénurie du riz, on disait : oui c’est à cause des conditions climatiques dans le delta de Fara Thialaw, dans le delta du Mékong et ensuite à cause du transport affecté par la hausse du baril. Aujourd’hui le prix du pétrole a baissé dans le monde, mais les gens font de la résistance alors que c’était plus simple pour le gouvernement de créer une agence de régulation. Il a décidé de le faire, je suis d’accord avec le projet. 
Ah bon ! 
Oui, une agence pour la régulation des stocks de riz offre à l’Etat la possibilité de mettre en place un stock de trois mois, c’est ce que l’on appelle un déflateur physique en économie. Les commerçants seront obligés de suivre sinon leurs produits ne seront pas vendus. 
Une sorte de caisse de stabilisation des prix comme on a connu sous votre magistère ? 
Non, c’était la caisse de stabilisation et de la péréquation des prix. Ici, il s’agit de sortir la péréquation pour rester dans la stabilisation. La consommation annuelle du Sénégal est de 1 million trois cent milles tonnes. 400,000 tonnes devraient provenir donc du marché local parce que officiellement on nous parle d’importation de 600.000 tonnes de riz. Mais nous savons que ce n’est pas ça. Si l’Etat met sur le marché ses deux mois de stock de son riz, l’autre riz n’est pas acheté. Les commerçants seront obligés de s’aligner et les consommateurs seront ainsi préservés de la spéculation. Comment les Américains ont fait pour casser le prix du baril de pétrole. Ils ont tout simplement ouvert leur stock de sécurité. 
On assiste cependant à une certaine « agencisation » du pays depuis 2000. Est ce que cela procède de la modernité, selon vous ?  
« L’agencisation » pour user du même néologisme que vous, en Europe et particulièrement en Grande-Bretagne qui en était la mère, procédait des besoins de sécurité nationale d’abord. Tout ce qui touchait à l’Energie atomique en France comme en Europe, on l’a sorti des ministères pour le mettre en sécurité dans des Agences. Plus tard avec l’évolution des technologies, on a développé les agences, mais dans des secteurs bien précis. L’Apix, c’était un simple bureau du ministère du Commerce. Vous pouvez le vérifier. Cette « agencisation » à outrance n’est pas une bonne chose. Nous créons ce que l’on appelle en droit administratif, des zones de conflits entre le gouvernement qui dans tout pays, est souverain et des agences qui sont des structures administratives et non-politiques. Un ministère est un instrument politique, une agence est un instrument administratif. Hors aujourd’hui, ce sont les agences qui déterminent la politique du gouvernement et mettent les ministres à côté. 
L’Anoci est aussi une structure administrative comme vous le dites, mais sa comptabilité relève de la comptabilité privée. Comment cela se peut ? 
Justement voilà un cas de conflit. Par exemple ; quand on est allé à l’Assemblée nationale pour voter une loi faisant de l’Apix une société anonyme. En droit, on appelle cela, une structure de genre propre. Cela ne procède d’aucune norme connue jusqu’ici. Il en est de même de l’Anoci qui est une agence. Elle doit fonctionner suivant les règles de la comptabilité publique. Il y a une règle en matière de finance publique qui dit que les deniers de l’Etat déteignent sur tout autres deniers. Cela veut dire que si vous avez une association avec un budget d’un milliard, si l’Etat met 10 francs, cela devient des deniers publics. C’est une règle. Alors à partir du moment où il y a des deniers publics, même s’il est vrai qu’il y a des sociétés privés qui gèrent des missions de services publics et qui fonctionnent suivant les règles de l’Ohada, mais en ce moment là, pour faire appliquer la politique de l’Etat, le Conseil d’administration et les administrateurs servent de leviers. 
Donc la multiplication des agences du point de vue de la cohérence de la politique du gouvernement a créé simplement des zones de conflits et de compétences. Elle pose également la question de la cohésion dans la politique d’ensemble du gouvernement. Si on pouvait faire la somme des réalisations des agences, elle ne coïnciderait pas avec la somme de réalisations des ministères qui les ont pourtant sous tutelle. Par exemple, le ministère de l’Equipement en faisant son bilan ne comptabilise pas les travaux de l’Anoci. À l’Assemblée nationale, le ministre de l’Equipement devrait pouvoir dire à Dakar, nous avons fait la corniche, le canal de Soumbédioune, la Vdn, mais il ne peut pas le dire. C’est pour cette raison que nous devons faire un dialogue libre pour redresser notre Etat. 
En outre, il y a eu un coup d’Etat en Guinée, le président de la République aurait dû appeler un Moustapha Niasse qui est un spécialiste des problèmes diplomatiques, qui a ses entrées aux Nations Unies. Un Ousmane Tanor Dieng, parce que c’est son métier.Il s’y ajoute qu’il est membre de l’International socialiste, des responsables comme Abdoulaye Makhtar Diop, leur dire voilà ce qui se passe en Guinée. Son homologue français, Nicolas Sarkozy l’a fait. Il pouvait donc appeler tout le monde, discuté, ensuite prendre sa décision. Parce que la décision qu’il prend engage le pays sur le long terme. Alors si Me Wade prend une décision et que les autres responsables sont contre dans 10 ans qu’est ce qui va se passer avec la Guinée qui est notre amie ? Voilà le problème. 
Que pensez vous des Assises nationales ? Etes-vous de ceux qui pensent que le pouvoir devrait quand même se pencher sur ce laboratoire ? 
Vous avez utilisé exactement les mêmes mots que moi. Les Assises nationales sont une excellente chose pour le président Wade. Si les différents travaux sectoriels sont réalisés par des experts et si vous en faites l’évaluation : un taux honoraire des experts de la Banque mondiale et des consultants, vous vous rendrez compte que les Assises ont fait des travaux qui auraient pu coûter au Sénégal entre 10 et 15 milliards de Fcfa. 
Je pense que le président Wade peut prendre les conclusions même s’il ne participe pas, voir la partie qui l’intéresse parce qu’il ne s’agit là que de propositions et c’est lui qui a les moyens. C’est pourquoi, je n’ai jamais compris pourquoi des gens du Parti démocratique sénégalais (Pds) ou des gens qui tournent autour du gouvernement disent au Président de ne pas y aller et de considérer cela comme une révolte. C’est archi-faux. J’ai même dis aux gens des Assises qu’ils se sont trompés parce qu’ils ont dit que les Assises ont coûté 300 millions de Fcfa. Je leur ai dit que vous avez mal évalué. Quand vous allez déposer vos conclusions, si vous en faites le coût chiffré, vous serez à plus de 7 milliards de Fcfa. 
Comme cela va être sur un site Internet, si le président Wade n’en veut pas, les présidents de la sous-région, intelligents, vont le prendre parce que nous avons la même structure économique. Cela va tomber dans le domaine public. Donc pour toutes ces raisons, je considère que c’est un travail d’expert technique qui peut avoir ses faiblesses, mais que l’on ne saurait ignorer dans un pays organisé, parce que vous vous imaginez, tous ces avocats ces professeurs d’universités qui viennent réfléchir sur l’école. Depuis quand le gouvernement ne réfléchit plus sur l’école ? 
Exergues 
1/ Un président de la République, si vous n’avez pas la lucidité de le conseiller, ayez au moins le courage de lui faire des suggestions. 
2/ Parce que quand le Fmi dit : « j’ai autorisé la France a prêté au Sénégal 82 milliards Fcfa, mais à des conditions », il nous met sous ajustement 
3/ Un ministère est un instrument politique, une agence est un instrument administratif. Hors aujourd’hui, ce sont les agences qui déterminent la politique du gouvernement et mettent les ministres à côté. 
4/ Les Assises nationales sont une excellente chose pour le président Wade. 
 
 
Karim Wade, le tunnel de Soumbédiounne ne sera pas une rampe de lancement! 
01-02-2009  
A l’instar de celles des autres régions, la préfecture de Dakar a publié la liste des candidats à l’élection municipale du 22 mars prochain. Le fils du chef de l’Etat, Karim Wade, briguera les suffrages des électeurs de Dakar sur la liste Sopi 2009 et non sur une liste propre à la « génération du concret ».  
 
Le « gosse » est donc officiellement candidat aux municipales. Qui l’eut cru ? Non, qui s’en doutait ? Pas nous. Tout dans la marche des affaires publiques laissait croire que Wade prépare son fils à de hautes fonctions. Mais avec cette investiture sur cette liste de Dakar, le ver qui était dans le fruit est sorti au grand jour. Les masques sont tombés.  
Nous osons seulement espérer que Karim Wade battra campagne publiquement et arrêtera de se cacher derrière des seconds couteaux et des porte paroles pour s’adresser publiquement aux sénégalais. Mais pour leur dire quoi ? « Qu’il a bien travaillé » pour paraphraser son père ? Rien n’est moins sûr.  
Car le seul « mérite » dont il pourrait se targuer officiellement c‘est les fameux travaux de l’ANOCI. Mais parlons-en de ces travaux. Les experts se ont maintes fois dénoncé les mal façons, le gaspillage, les dépassements budgétaires, la mauvaise gestion et l’incompétence qui ont caractérisé les travaux de l’ANOCI, agence dotée de pouvoirs dont ne dispose aucun Ministère. Il leur faudra trouver un autre argument de campagne.  
L’élément le plus décrié des travaux de Karim est sans nul doute le fameux tunnel de Soumbédiounne.  
Dans notre série de reportages participatifs, nous avons visité le dessous et le dessus du fameux tunnel et tenté de donner la parole à ceux qui n’en ont pas, ceux qu’on n’invite jamais à la télévision nationale pour s’exprimer dans la conduite des affaires les concernant, ceux qui ne sont jamais consultés avant de les déplacer.  
Les citoyens qui ont vécu en direct les travaux du tunnel, ont, dans leur écrasante majorité, dénoncé l’inutilité (ils auraient préféré un pont), la dangerosité et la cherté des travaux qui ne sont toujours pas terminés. Des riverains qui ne comprennent pas que le toit du tunnel soit recouvert d’une légère couche de goudron, de bâches et de sable. Le peuple sénégalais conscient n’a donc pas oublié que Karim Wade n’a pas bien travaillé. Faudrait le rappeler à ceux qui pensent qu’ils pourront prendre la Mairie de Dakar et réussir ce qu’ils n’ont pas pu faire ailleurs.  
En cette veille d’élections locales, les populations se sont donc prononcées sur le candidat Karim Wade. Ils n’en veulent pas pour Maire. Si tel était le cas, ce serait encore une fois de la forfaiture et du détournement de suffrage par une fraude massive. Ce serait également la première étape pour que Wade succède à Wade. En effet, avoir un mandat électif, même immérité, est la prochaine étape dans l’ascension de Karim « vers le sommet ». Mais le Sénégal n’est pas le Togo et Karim Wade n’est pas Faure Eyadéma.  
Des images valant mieux qu’un long discours, jugez-en vous-même de l’avis des populations sur les travaux de l’ANOCI, sur la cherté de la vie et sur les élections locales. Un reportage en wolof du club Socialisme et République.  
 
VIDEO : 1ère partie  
Un tunnel qui ressemble à un trou à rat. Des travaux qui n’en finissent pas. De l’eau qui sort du tunnel et qui est rejetée à la mer par intermittence. Des riverains qui préfèrent Pape Diop, l’actuel maire, à Karim Wade. Des populations qui ne sont pas dupes parce que pensant qu’ils sont tous pareils, Pape Diop et les autres : ils se servent d’abord avant de servir les habitants de Dakar. Des riverains qui s’étonnent de l’enrichissement rapide de certains et regrettent Senghor et pensent que Abdou Diouf est mieux que Wade.  
 
VIDEO :2è partie 
Les travaux du tunnel : un grand gaspillage. Du goudron sur le toit et des bâches recouvertes de sable pour empêcher l’eau de s’infiltrer. Des gens qui n’osent pas emprunter le tunnel de peur qu’il s’effondre. La mairie de Dakar doit appartenir aux lébous et Karim Wade n’est pas lébou. Si ce sont des élections qui élisent le Maire, Karim Wade ne sera pas Maire. Wade n’a réalisé aucune de ses promesses. Des jeunes qui font l’émigration sauvage parce qu’il n y a plus de poissons dans la mer. Des travaux non prioritaires. Des élections libres et régulières qu’il ne faut pas repousser parce que seule expression de la volonté populaire et de la démocratie. Le gaspillage des travaux de l'OCI. Les sénégalais ne laisseront pas faire une succession monarchique. Karim Wade incapable de diriger le pays…  
Tels sont les avis de populations averties.  
 
POUR UN AUDIT DE L'ANOCI ET LA TRANSPARENCE DANS LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES 
 
L'ANOCI, une agence nationale sénégalaise a été créée comme son nom l'indique uniquement pour l'organisation du sommet de l'OCI (organisation de la conférence islamique qui s'est tenu à Dakar en mars 2008).  
Tous les chantiers prévus et financés par les fonds de l'OCI n'ont pas été livrés à temps malgré deux reports du dit sommet. L'ANOCI a un budget de fonctionnement évalué par ses dirigeants à 4 milliards CFA /an (soir 16 milliards en 4 ans). L'ANOCI a englouti des centaines de milliards CFA sans que les objectifs assignés ne soient atteints et sans que le plus petit des contrôles n'ait été exercé sur le budget de cet instrument financier du régime de Wade ni par le parlement ni par les corps administratifs de contrôle.  
Comble de honte pour le gouvernement de Abdoulaye Wade, l'OCI s'est tenue à l'hôtel Méridien président construit par les socialistes lors du précédent sommet qui s'est tenu à Dakar.  
Des centaines de milliards plus ou moins déclarés ont été inopportunément dépensés et des ressources diplomatiques, économiques, politiques ont été utilisés pour une ambition inavouée alors que le peuple sénégalais rencontrait et rencontre des difficultés existentielles les plus élémentaires comme manger à sa faim et boire à sa soif, se loger, s'éclairer, s'habiller ou se soigner.  
Les seules "réalisations" ont été quelques kilomètres sur la corniche et un tronçon d'autoroute. Point de réceptif hôtelier ou de complexe touristique comme il était prévu alors que Karim Wade et Abdoulaye Baldé, les deux éminences grises de cette agence obscure, ont fait le tour des Emirats et Royaumes arabes pour récolter des fonds qui étaient destinés à ce sommet.  
Au final, le Sénégal s'est retrouvé avec plus de dettes à rembourser et une hausse des prix vertigineuse alors que sous le gouvernement socialiste, toutes les infrastructures du précédent sommet de l'OCI, de la VDN au Méridien Président, étaient le fruit de dons d'Etats membres de l'OCI.  
Pour que le peuple sache ce qu'ils ont fait de nos centaines de milliards, nous exigeons un audit indépendant de l'ANOCI et appelons toutes les personnes de bonne volonté qui souhaitent la transparence dans la gestion des finances publiques sénégalaises à signer cette pétition.  
La présente pétition, une fois un nombre significatif de signatures recueillies, sera transmise à toutes les organisations financières internationales, aux institutions de coopération multilatérales et bilatérales, aux organismes internationaux œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, aux gouvernements étrangers amis du Sénégal, aux ambassades accréditées au Sénégal et à toutes les entités pouvant influer sur le comportement du régime en place au Sénégal.  
Des manifestations (marches, conférences publiques, etc…) seront organisées afin que le monde entier sache que le gouvernement de Abdoulaye Wade dilapide les maigres ressources publiques du Sénégal sans se soucier du bien être des populations. 
 
 
LA MALGOUVERNANCE AU SENEGAL sous les WADE : exemple de la gestion de l'OCI. 
RESULTATS - Déficit dans le contrôle permanent, recours à des mesures correctives coûteuses, inefficacité et inefficience… : «Ce n’est pas qu’ils ne peuvent voir la solution ; c’est qu’ils ne peuvent pas voir le problème»  
Pour Abdoul Aziz Tall, «une organisation doit reposer son fonctionnement sur un ensemble quasi universel de principes et d’actions devant la conduire à l’efficacité et à l’efficience». Pour lui, «l’efficience se mesure à l’économie dans l’utilisation rationnelle des ressources, alors que l’efficacité s’apprécie au degré de réalisation des objectifs . C’est le ratio de transformation des attentes en atteinte comme dirait Peter Druker». Evidemment, ajoute-t-il, «il faut préétablir les normes, les critères et les mesures pour prétendre mettre en place un système de contrôle fiable». L’importance de «l’institutionnalisation du contrôle» dérive du fait qu’elle «est la condition sine qua non de l’efficacité d’une organisation». Sous ce rapport, «il faut que le système de contrôle par la supervision soit incorporé dans la routine journalière des activités du Manager». A défaut, relève M. Tall, il y a au moins deux risques encourus : premièrement, «le délestage d’activités indispensables à la réalisation des objectifs» que le Manager s’est fixés et deuxièmement, «l’utilisation de moyens disproportionnés pour corriger les écarts tardivement observés du fait de l’absence d’un système de contrôle». Pour l’expert en Management, «c’est là où l’on identifie les sources d’inefficience d’un projet». Pour illustrer son propos, Abdoul Aziz Tall donne l’exemple d’un usager qui, ayant raté son bus, se voit obligé de se rabattre sur un taxi qui va lui coûter plus cher. Et bonjour les dégâts ou gâchis liés au dépassement dans le budget de transport !  
DES FAITS ET DES CHIFFRES  
Si on prend en compte ces remarques d’ordre technique de l’expert en Management Abdoul Aziz Tall, et qu’on les confronte aux résultats jusque-là visibles des travaux de l’Anoci, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en matière d’efficience et d’efficacité, cette Agence n’a pas été un exemple de performance managériale. En effet, où est donc l’efficience dans les travaux de l’Anoci à Dakar, avec des infrastructures routières et d’aménagement qui ne dépassent pas 100 km et pour lesquelles un budget de 356 milliards a été consacré ? Or, pour résumer un des propos de l’expert Abdoul Aziz Tall, l’efficience se définit par rapport aux économies réalisées pour atteindre des objectifs bien visés au départ. Il n’est pas efficient, nous confie M. Tall, que l’on cherche à tuer une mouche avec un marteau-pilon, plutôt que de recourir à une bombe de pesticides. Car, dans le premier cas, on peut certes parvenir à tuer la mouche, mais à quel prix et avec quelle débauche d’énergie ? Or, manifestement, même si l’Anoci aura réalisé quelques travaux, l’efficience a fait largement défaut, s’il faut mettre 356 ou 134 milliards (concédons ce montant au secrétaire exécutif de l’Anoci, Abdoulaye Baldé, lors de son passage à l’émission Grand Jury de la Rfm), pour obtenir moins de 100 km de routes. Et si l’on inclut encore la construction d’hôtels de luxe promise, mais non réalisée à date échue, on n’est pas sorti de l’auberge d’un manque d’efficience.  
Mais, en plus d’un problème d’efficience, il s’est posé en même temps celui de l’efficacité défini comme «l’atteinte des résultats par rapport à des objectifs préalablement fixés». En guise de rappel, l’Anoci avait promis qu’au terme de ses travaux, Dakar sera dotée d’infrastructures routières, hôtelières. Cependant, force est de reconnaître qu’à moins d’une semaine du Sommet de l’Oci, des routes et ponts ne sont pas achevés et il n’y a point eu d’hôtels construits et livrés. Pire, l’absence d’efficience et d’efficacité dans le Management des travaux de l’Anoci s’est traduite dans la réalité objective par des solutions en guise de palliatifs ayant occasionné des surcoûts. Ainsi, parce qu’elle n’a pas atteint l’objectif de construire des hôtels, l’Agence a loué un bateau-hôtel à un coût exorbitant : 8 milliards de francs Cfa pour remplacer ce qui avait été initialement prévu. Donc, le cas de l’Anoci, sur ce point précis, ressemble fort à l’exemple donné par M. Tall, sur l’usager qui rate son bus et qui se voit contraint de prendre un taxi qu’il paie plus cher.  
ABSENCE D’UN MECANISME DE CONTROLE  
En management, précise l’ancien cadre au Bureau et Méthode créé par le défunt Président Senghor, «un processus de contrôle permanent», celui-là qui «ne signifie pas attendre la fin pour voir ce qui s’est passé, mais le suivi» participe de la réussite des objectifs fixés et à atteindre. C’est que les spécialistes en Management considèrent comme «une forme de supervision permanente». Ces énoncés de l’expert Abdoul Aziz Tall, rapportés à la démarche de l’Anoci, mettent en béance une faute en matière de Management. Si «le contrôle (ou) la supervision permanente» avait fonctionné convenablement, l’Anoci aurait pu percevoir, bien avant ses «aveux tardifs», qu’elle n’arrivera pas à réaliser des infrastructures hôtelières de luxe, comme elle l’avait initialement prévu au départ. Aucune organisation n’est à l’abri d’une faille dans ce mécanisme de contrôle. Mais, si un mécanisme de contrôle permanent, au quotidien, avait été de rigueur, dès les premières années de ses travaux fixés en fonction d’objectifs précis, l’Anoci aurait dû se rendre à l’évidence qu’elle ne pourra pas réaliser des hôtels pouvant abriter le sommet. Si la démarche en matière de «supervision permanente» avait obéi aux règles et principes du Management, les responsables de l’Anoci auraient pu, à temps, observer les écarts et pris ensuite des mesures correctives. On peut concéder que l’Agence drivée par Karim Wade et Abdoulaye Baldé a pris une mesure corrective, pour pallier l’absence de nouveaux hôtels de luxe, mais à l’arrivée, elle s’est traduite par une inefficience encore plus monstre : la location d’un bateau-hôtel à 8 milliards. A ce prix, le Sénégal aurait pu construire des hôtels qui enrichissent le patrimoine touristique national, en lieu et place d’un bateau-hôtel qui reprendra les routes éphémères de l’océan.  
En définitive, concernant l’Anoci, l’inefficacité, c’est qu’on n’a pas atteint les résultats ; l’inefficience, c’est que, non seulement on n’a pas atteint les résultats, mais on a pris une mesure corrective dont les coûts sont exorbitants par rapport à ce qui était initialement prévu. Les disciples de Senghor diront, pour tout résumé, qu’il a manqué, dans la manière de l’Anoci d’agir, l’Organisation et la Méthode.  
LA FRILOSITE FACE AU CONTROLE  
Il nous a paru particulièrement instructif de «picorer» dans la leçon de Management de Abdoul Aziz Tall, portant sur la nature et le rôle d’un système de contrôle pour Organisation, pour entrer un peu dans l’intelligence des raisons liées à l’inefficacité et l’inefficience dont l’Anoci semble avoir fait preuve. L’expert remet les pendules à l’heure sur cette question. En effet, M. Tall se désole de la frilosité des Sénégalais, surtout par méconnaissance, quand ils entendent parler de mission de contrôle. La plupart a tendance à voir seulement le côté négatif du contrôle. Dans l’imaginaire populaire sénégalais, le concept est associé au répressif. «Dès l’instant que l’on parle de contrôle, on trouve tout de suite l’aspect délictueux», souligne Abdoul Aziz Tall. D’ailleurs, relève-t-il, cette perception a déteint sur les organes de contrôle que l’opinion populaire a tendance à associer «à des organes de répression». Contrairement à cette conception répandue, «un système de contrôle constitue la chose qui peut le plus accompagner de la meilleure façon un Manager». Pourtant, semble dire M. Tall, il n’y a pas vraiment de quoi être frileux, en tant que Manager, face à un système de contrôle. Cette notion en Management, souligne-t-il, «obéit d’abord à une approche de conseil». Par exemple, la Cour des Comptes qui audite une entité précise, est avant tout à la recherche de ce qui marche pas avant de faire des observations, lesquelles ne signifient pas toujours que l’audité a commis des fautes de façon délibérée. Ces fautes peuvent aussi relever d’une méconnaissance ou d’une situation exceptionnelle pouvant conduire à prendre une décision en porte-à-faux avec la réglementation, explique Abdoul Aziz Tall.  
Au regard de ces remarques, il est permis de se demander si l’Anoci, pendant les quatre ans qu’elle prépare le sommet de l’Oci, s’était dotée d’un système de contrôle permanent et performant. Autrement, il est difficile de s’expliquer les deux reports du Sommet, l’inachèvement de certains ouvrages justifiés initialement par ce rendez-vous des pays membres de l’Oci à Dakar et la non-livraison des hôtels zappés «subitement» de l’agenda de l’Anoci. Et qui plus est, certains ouvrages de l’Anoci ont été corrigés, non pas toujours suite à un contrôle interne, mais à la faveur de critiques externes, comme la sortie du Syndicat national des architectes. On a dû casser à certains endroits sur la Corniche. Sans compter que l’on s’est rendu compte tardivement qu’on n’avait pas prévu les lampadaires. Si ces travaux n’ont pas engendré des surcoûts, ils ont tout au moins impacté sur les délais, sur le rythme de réalisation des ouvrages.  
En dehors de cette exigence du contrôle permanent qui semble avoir été absente dans sa démarche, l’Anoci a raté une autre occasion, peut-être, d’avoir en possession des éléments qu’elle aurait pu corriger : la requête de l’Assemblée nationale pour recevoir les responsables de l’Anoci devant la représentation nationale. Certes, on peut récuser la procédure, le «manque de culture de l’Etat et des textes», ayant consisté à ne pas demander l’autorisation du président de la République, mais, à moins d’être dans le préjugé populaire collé au contrôle, on aurait pu trouver d’autres formes et modalités de contrôler l’Anoci. Qui sait, si alors, elle n’aurait pas disposé d’informations précises pour prendre des mesures correctives qui intègrent le rôle du Manager. Pour conclure sur ce chapitre, à la suite de Abdoul Aziz Tall, dévalisons un grand Manager, Charles Kettling : «Ce n’est pas qu’ils ne peuvent voir la solution ; c’est qu’ils ne peuvent pas voir le problème.» Pour être plus prosaïque : on ne peut pas trouver une bonne solution, si le problème est mal posé.  
 
 
Autres temps autres mœurs ?  
Amadou Gueye NGOM Lundi 2 Fév 2009  
Dans mes classes secondaires, je lisais avec ravissement l’Iliade et l’Odyssé, la Chanson de geste, littératures panégyriques et d’exaltation. Contre toute logique, je me surprenais pourtant à vitupérer le laudatif chez nos musiciens traditionnels. 
Ici et ailleurs, magnifier les vertus ou l’ascendance d’un personnage était une manière de le distinguer. A y réfléchir, il n’existe aucune différence entre louanger et décerner une médaille. Les objectifs restent les mêmes: reconnaissance et mise en exergue de valeurs à consolider et pérenniser. Avant la génération des Kiné Lam, sévissaient, dans notre paysage musical, Mbana Diop du Walo, Diabou Seck, la Saint-Louisienne, les Amadou Ndiaye Samb, Ablaye Nar, Samba Diabaré. Ces virtuoses de la parole chantée rappelaient l’honneur des ancêtres aux notables et héritiers de nos vertus fondamentales. « Jomba ñaaw » qualifiait quelqu’un virtuellement incapable d’ignominie et « Borom lam bu diis bi» rendait hommage à la lignée des détenteurs du bracelet de cheville ou de poignet, symbole d’autorité dans les monarchies d’antan. Ces expressions, aujourd’hui vidées de leur substance, servent à flatter les nouveaux riches qui s’achètent une renommée voire une généalogie aristocratique, à coups de millions, billets à la Mecque et désormais voitures 4X4.  
Au risque de paraître démodé, je regrette ces temps où le Sénégalais ressentait la honte comme une infamie. De nos jours, on n’a presque plus honte d’avoir honte. La course aux biens matériels gangrène « sago »- sens de la mesure. On ne sait plus jusqu’où l’on peut aller trop loin dans la démesure.  
Quoi de plus excessif que de déclarer urbi et orbi : « même un poulet peut devenir ministre sous Wade » et accepter, quelques mois plus tard, d’être nommé Ministre des égouts sans éprouver ce sursaut de dignité qui consisterait à décliner l’offre. Puis, toute honte bue, clamer cyniquement qu’un avocat doit pouvoir défendre, justifier toutes ses positions. Shame on you, Maître Ass! Vous voyez ce que je veux dire… 
Honte également à Derviche, jadis célèbre pour son slogan « Abdo ñu doy-Abdou nous rassure », allant jusqu’à prédire que Gorgui, son challenger, jamais ne serait leader du Sénégal puis d’ajouter doctement : « du ci saayir, du ci baatin ; entendez par là: ni temporellement ni spirituellement.  
Grignotez votre fromage et taisez-vous donc! Lorsqu’un peuple préfère ne pas se souvenir, il est imprudent de lui chatouiller la mémoire. Après avoir fanfaronné « Mourir pour des idées* », vous murmurez, en aparté, « de mort lente » ou, à la rigueur, ne pas mourir du tout. Vous êtes pourtant à l’agonie et n’en finissez pas de mourir, populairement, moralement.  
A la différence d’autres rois nègres, le nôtre ne tue pas physiquement ses pourfendeurs; il les amène plutôt à composition avant de les lâcher entre les mains des démons Zèle, Luxure et Cupidité qui les tripotent, les salissent jusqu’à ce que le peuple en ait la nausée et les vomisse. C’est dire que Gorgui connaît les faiblesses de ses sujets et ne crache pas sur la leçon de l’Empereur Bonaparte : « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus. »  
Chez ces gens là, le vice c’est le pouvoir de l’Argent, l’argent du Pouvoir.  
Néanmoins, il m’arrive d’éprouver une immense pitié pour tous ces intrigants à qui un destin cruel confie un fauteuil ministériel, offre une planque de PCA dont ils n’ont ni le profil ni les compétences et qui, du soir au matin, s’emploient à dire Oui contre leur conscience. Comment est-il dignement vivable de n’être quelqu’un que par les caprices de quelqu’un d’autre ? Exister en sursis, quelle tragédie! 
A vous que l’Histoire n’omettra pas de ses tablettes, Latif Coulibaly rappelle cet avertissement du Grand Maodo : « Quand on a la responsabilité de dire la vérité, le devoir de dénoncer le mensonge et que l’on décide volontairement par peur ou par calcul de faire autrement, on offense Dieu et trahit les hommes. » 
Auteur: Amadou Gueye Ngom  
 
L’OBSERVATEUR : 
LE FSS SUR LA SORTIE DE WADE SUR RFI A PROPOS DE KARIM «Une déclaration de diversion» 
 
Article Par Harouna FALL,  
Paru le Mardi 3 Fév 2009 
 
Sur la sortie de Wade sur Rfi à propos de son fils, le Fss a laissé entendre que si c’est Wade qui a échoué, ce n’est pas le fils plus minable qui va réussir.  
«Si le père n’a pas réussi, le fils plus minable que son père ne réussirait pas». Telle est la réaction du Fss par la voix de Massène Niang, sur la sortie de Me Wade avant-hier sur les ondes de Rfi. Selon Massène Niang, après Blaise Diagne, Ngalandou Diouf, Lamine Guèye, Senghor, Mamadou Dia, Abdou Diouf, ce n’est pas Karim Wade qui va diriger le Sénégal. Ce n’est pas cet avènement minable d’Abdoulaye Wade qui peut envisager cela. Le régime de Wade est une parenthèse malheureuse qui a mis le pays à genoux. «Nous n’accepterons jamais un dauphinat monarchique au Sénégal. Nous rejetons la déclaration de diversion de Wade sur Rfi. La démarche de Wade est claire. Depuis son avènement, il ne cesse d’orienter son fils. Tout ce qu’il est en train de faire, c’est pour imposer son fils comme dauphin» a dénoncé le porte-parole du jour, Massène Niang. Tous les patriotes de ce pays l’ont annoncé et cela doit être très clair pour Wade. Le Fss, apporte son soutien à la presse. Il demande à Wade de diligenter les dossiers de Kara et de Kambell et de ne pas s’immiscer dans le problème de la justice. Il condamne aussi les agressions des journalistes lors de l’audition de Macky Sall au niveau de la police centrale. Les journalistes font leur travail pour informer les populations. Le Fss rejette ces comportements qui ne font que bloquer le travail des journalistes de la presse privée.  
 
APRÈS UN RETOUR AU PDS SUR FOND DE TENSION Wade confirme Idy  
 
Article Par Latir MANE ,  
Paru le Mardi 3 Fév 2009 
 
C’est en terre étrangère que Me Wade a accepté de se prononcer sur l’actualité nationale caractérisée par la guerre de succession, le traitement réservé à ses fils… Cette fois c’est précisément à travers les ondes de la Rfi qu’il a clos le débat sur le retour d’Idy au Pds.  
Il y a eu une levée de bouclier contre Idrissa Seck après l’annonce de son retour au Parti démocratique sénégalais (Pds). Ce qui a fait d’ailleurs que son désir de partir aux élections locales avec le Pds ne sera pas satisfait et jeté le doute dans la tête de plus d’un Sénégalais sur la sincérité de Me Wade sur ces retrouvailles. Depuis, c’est l’omerta du côté du secrétaire général national du Pds sur la question. Mais conformément à ce qu’on avait annoncé, les choses semblent désormais bien claires. Me Abdoulaye Wade a déclaré sur les ondes de Rfi que «Idrissa Seck est revenu dans le parti». Il a fait la précision quand il a été interpellé sur le traitement qu’il a fait subir à Macky Sall et Idy, considérés comme des membres de l’opposition sénégalaise. A ce propos, il a répondu qu’au moment où il les a jeté hors du gouvernement, les deux étaient membres du Pds.  
Le Pape du Sopi a aussi répondu sur «l’histoire de Karim Wade». Pour avouer «qu’aujourd’hui on parle beaucoup de lui. Tout le monde en parle sauf moi. Personne ne m’a entendu parler de lui dans un sens ou dans un autre. Mais il est devenu un phénomène public. Parce que c’est la presse qui l’a créé, c’est la presse qui fait sa propre campagne électorale et toute sa réputation». Mais il tient à préciser que lorsqu’il va quitter le pouvoir, s’il lui appartient d’organiser la transmission du pouvoir, «ce sera par des élections libres démocratiques. Tout le monde pourra se présenter. Et j’espère que le prochain président qui me remplacera, sera issu d’un vote populaire sans aucune contestation, même avec la présence d’observateurs étrangers».  
La préférence de Wade pour sa succession  
Revenant sur sa succession, Wade confie qu’il a «tout fait pour avoir un successeur». Expliquant qu’il a dit à Idy en un moment qu’il allait le succéder. De même que Macky Sall. Ce qui représente à ces yeux des preuves qu’il n’a jamais porté son choix sur Karim Wade. Non sans ajouter «pour l’instant je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim, il fait sa propre promotion, je n’ai rien à dire là-dessus. En tout état de cause je ne me suis pas encore prononcé». Cependant il ajoute qu’au «demeurant si je le faisais, mais franchement combien de chef d’Etat ont fait la promotion de leur fils. Le président W. Bush s’il n’était pas le fils de son père, vous croyez qu’il serait président des Usa. Mais, au moment où je vous parle ce n’est pas le cas. Mais je puis vous assurer que quelqu’un d’autre que lui pourrait être le prochain président du Sénégal».  
 
DETTE PUBLIQUE INTERIEURE La galère continue jusqu'au 31 mars 
 
Article Par JEAN-PIERRE MANE ,  
Paru le Mardi 3 Fév 2009 
 
Les caisses de l’Etat s’essoufflent. Et, jusqu’à la date limite du 31 mars, l’Etat ne pourra pas éponger la dette intérieure. Des sources fiables en sont convaincues.  
Ce n’est pas demain la fin de la galère pour les entreprises auxquelles l’Etat doit de l’argent. Trois jours après la date limite de paiement de la dette, tous les signaux sont plus que jamais au rouge. Les caisses de l’Etat s’essoufflent. La dette en question, indique un interlocuteur, dépasse largement les 174 milliards francs Cfa. «Les recouvrements se font à compte-gouttes. Le Trésor manque d’argent. Et ce qui constant, c’est que ce n’est pas avant le 31 mars que l’Etat pourra éponger la dette intérieure», insiste notre informateur. A ce jour, précise notre source, le gouvernement n’a même pas soldé 10% de la dette. «Les 82 milliards représentant le secours de la France n’a permis que le paiement parcellaire de la dette. Plus de la moitié de la somme n’est pas encore débloqué, et le taux de remboursement de cette somme n’est pas du tout avantageux pour le Sénégal, contrairement aux autres organisations internationales qui prêtent de l’argent à l’Etat. Conséquence : nous risquons de payer 100 milliards», se désole le professionnel des finances publiques. « N’oubliez pas qu’à côté de la dette intérieure, l’Etat doit plus d’une vingtaine de milliards aux opérateurs économiques, une situation qui hypothèque la campagne de commercialisation, sans parler des dépenses extrabudgétaires», persiste notre interlocuteur. Il souligne que «nous ne sommes pas à l’abri de la banqueroute comme alertait le Fmi en avril dernier». Cependant, une source proche du ministère de l’Economie et des Finances, avance que le paiement de la dette est en cours et que l’Etat va respecter tous ses engagements.  
 
 
 
LE QUOTIDIEN : 
Sur Rfi, Abdoulaye Wade défend Karim contre la presse : Le père, le cocon et le saint fils. 
03-02-2009  
C’est un jeune homme surprotégé de tout et de tous que le président de la République a entrepris, encore une fois, de dédouaner à l’évocation du grand mystère qui accompagne une ascension politique construite sur un tapis doré.  
Par Momar DIENG 
Il y a quelques semaines, un journaliste sénégalais avait interpellé le président de la République sur les ambitions cachées prêtées à son fils. Irrité par le caractère direct de la question, Me Wade avait vertement rabroué le confrère «coupable» et lui avait donné rendez-vous au pays, le bon endroit, selon lui, où ce type de préoccupations mérite d’être posé. Cela se passait en novembre 2008 à Lyon, en marge d’une rencontre consacrée à la fracture numérique. Un peu plus de deux mois plus tard, c’est avec volupté qu’il a répondu aux mêmes questions mais venant, cette fois, d’un journaliste de Radio France Internationale (Rfi) qui passe pour être son interviewer préféré. Cela s’est passé à Addis-Abeba hier, en marge du Sommet de l’Union africaine. 
A chaque fois que la (bonne) occasion lui est offerte de parler de son fils, le Président Abdoulaye Wade monte d’un palier pour asseoir un peu plus au niveau de l’opinion l’idée monarchique qui irrigue l’essentiel de sa perspective politique présente. Clairement et objectivement, celui qui gouverne le Sénégal comme il veut depuis mars 2000 n’a plus d’autre but essentiel que celui qui consiste à organiser l’ascension de monsieur Karim Wade. C’est une obsession vitale chez lui. Le président de la République a beau se défausser sur une presse qui «construit» l’image et la notoriété de son fils, ce qui n’est pas absolument faux dans la pratique, les mots le trahissent en révélant l’inconscient… 
C’est vrai, «on parle beaucoup de lui (Ndlr : son fils). Tout le monde en parle sauf moi, personne ne m’a jamais entendu dire quoi que ce soit dans un sens ou dans un autre». Pendant que les autres en parlent, Me Wade, lui, agit, ce qui est plus grave. Il a donné à son rejeton tous les pouvoirs -et ce n’est pas un fantasme- qui en font un homme incontournable, décisif. Une sorte de président délégué de la République du Sénégal. Karim Wade est un homme surprotégé dans l’antre du pouvoir. Le Président Wade a modifié au moins trois fois le décret de création de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci). Cela équivaut à prendre un maximum de précautions pour que rien de compromettant ne lui arrive jusqu’au… moment fatidique. C’est ainsi qu’il faut comprendre que la gestion des 376 milliards de francs Cfa mobilisés par l’A-noci ne sera jamais auditée de manière indépendante. De cela, «tout le monde en parle» car justement ni Senghor ni Diouf n’avaient donné autant de pouvoirs à une descendance aussi proche que l’est Wade de son fils. L’opinion en est frappée, elle en parle. L’autre choisit de rester dans le cocon paternel. 
Il y a donc «l’histoire de Karim Wade», comme dit le père dans l’entretien accordé à Rfi. Ici se révèle un souci tenace, celui de créer une «biographie» idéale qui devrait accompagner l’ascension espérée du fils vers le sommet. La pratique est courante certes dans le landernau politico-économique. Mais de quelle histoire extraordinaire peut se prévaloir le fils du président de la République à l’heure actuelle ? N’est-il pas plus juste de faire plutôt référence aux «histoires de Karim Wade» au regard des polémiques soulevées par sa très forte implication dans la gouvernance de notre pays ? Si le président de la défunte Anoci «est devenu un phénomène public», ce qui semble contenter Me Wade, il n’est pas certain que cette caractérisation renvoie forcément à une connotation positive. Entre salarié de l’Etat et homme d’affaires, de quel bord peut-on situer le fils du président de la République ? 
A autant d’interrogations et de mystères autour de son fils, le Président Wade n’y répond jamais. C’est donc son inconscient qui parle à sa place. Alors, l’aveu est terrible. «(…) Lorsque je quitterai le pouvoir (…), s’il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir, cela se fera par des élections libres et démocratiques…» Dans toutes les démocraties sérieuses où le pouvoir arrête le pouvoir, la succession ou la transmission du pouvoir obéissent à des mécanismes juridiques et institutionnels objectifs et dans lesquels un président sortant n’a quasiment aucun rôle à jouer. En préfigurant un scénario où il lui appartiendrait d’intervenir dans la désignation de son successeur, Me Wade dit en fait ce qu’il a l’intention de faire, d’une manière ou d’une autre. John Kufuor a donné l’exemple de la seule attitude responsable qu’un président sortant est digne d’observer dans un cas comme celui de l’élection présidentielle de décembre et janvier au Ghana : retenue et sincérité jusqu’au bout. Est-on en droit d’attendre du chef de l’Etat sénégalais pareil comportement de gentleman quand il présuppose déjà (un lapsus ?) que Karim Wade est en «campagne électorale» ? Le flou domine le discours. On peut concéder à Me Wade que Georges Bush Junior n’aurait peut-être jamais été président des Etats-Unis s’il n’était le fils de son père ! Oui, mais Bill Clinton et Barack Obama sont-ils les fils de leur père comme l’est Bush Junior ? Comparaison n’est pas raison. 
momar@lequotidien.sn  
 
 
 
WALF FADJRI : 
Le report des élections est encore dans l’ordre du possible car, le risque est toujours embuant 
 
 
L’impréparation à tout point de vue, l’incompétence et le cafouillage monstre de l’administration en général et, de toutes les structures de l’Etat, y compris la Cena, chargées des élections et du processus électoral, ont assurément toutes lamentablement échoué. Elles ont fait preuve, d’un manque de professionnalisme à propos de ces élections, qui frise même, l’amateurisme au-delà du tolérable. Rappelons au passage s’il en est besoin que, Me Wade dans le cadre du Nepad, est chargé du volet des Ntic et particulièrement de la fracture numérique. Il s’est toujours vanté de l’avancée de notre pays dans le domaine de l’informatique par rapport au reste de l’Afrique d’abord et même au niveau du tiers monde. On l’a même entendu récemment dire qu’il n’a trouvé à son arrivée à la présidence de la République que deux ordinateurs -naturellement, permettez-nous de douter de cette sortie invraisemblable - que nul ne peut croire.  
Ceux qui fréquentent régulièrement l’administration sénégalaise, sous le régime libéral, savent pertinemment que la réalité est tout autre. Tout le tintamarre fait par Me Wade autour des Ntic, n’est que du vent et, la preuve nous est donnée par son équipement informatique archaïque - à dissocier d’avec les micros informatiques flambants neufs, qui ornent et servent de meubles dans les bureaux des ministres et directeurs généraux, s’ils ne prennent pas le chemin de leur propre domicile - dans les divers services de l’administration générale. Disons plutôt, après avoir détruit tous les fondements d’une bonne administration, Me Wade et son gouvernement, n’ont procédé à aucune modernisation tant au point de vue méthode qu’organisationnelle depuis leur arrivée au pouvoir, dans le but de rendre plus performante cette administration. Ainsi, la vétusté de l’équipement existant et l’archaïsme de l’organisation combinés, ont conduit notre pays, au bas de l’échelle des administrations africaines, sauf au niveau du discours, faux en tout.  
Ainsi, malgré un report d’un an, la direction générale des élections a été dans l’incapacité totale de mettre à jour le fichier électoral et de le tenir à la disposition des citoyens sur Internet, conformément à la nouvelle configuration du découpage administratif et territorial actuel. Pour vous en convaincre, visitez vous-mêmes le site des élections qui doit renfermer le fichier électoral pour les élections locales du 22 mars 2009. En tout cas, jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, le site est toujours en construction. Mais pour combien de temps encore ? Nul ne le sait. Il s’y ajoute tenez-vous bien encore, que même le n° de téléphone de la direction générale des élections qui est indiqué (33 823 75 44) est déclaré par la Sonatel, comme étant non attribué.  
Vous conviendrez avec moi, qu’il est inadmissible voire inconcevable à l’heure du numérique que de pareils faits puissent se produire et même exister depuis un an, dans un pays dont le chef vante partout les prouesses du génie informatique de son gouvernement, mais qui est tout même, incapable de solutionner un problème qui ne relève point du tout d’un génie. En vérité, tout ceci n’est que pure vanité pour tromper son monde comme à l’accoutumée. La réalité crue, que veut dissimiler le gouvernement, ce sont les lacunes criardes liées à une absence presque totale d’un réseau informatique Internet comme intranet qui couvrirait l’ensemble de l’administration sénégalaise pour la moderniser et la sortir de son archaïsme sur le plan informatique. En effet, aucun site d’un ministère ou d’une direction nationale ne fonctionne correctement, pour permettre aux citoyens de communiquer à distance avec leur administration. On ne devrait plus à l’ère du numérique, pour l’obtention d’une pièce d’Etat civil, se déplacer ou faire la queue pour en obtenir une, grâce justement au génie de l’informatique et de l’Internet. Mais hélas !  
L’informatique et le numérique en particulier limitent en grande partie la fraude à défaut de l’éliminer. Il est établi que Me Wade ne mène pas une lutte conséquente contre la fraude et la corruption. Alors dans une certaine mesure, pour maintenir la fraude dans les centres d’Etat et la corruption d’une manière générale dans l’administration, L’Etat laisse entrouvertes toutes les possibilités de manipulations ultérieures pour des besoins éventuels de fraude.  
Par ailleurs, nos gouvernants pensent naïvement ou plutôt bêtement, que la seule parole leur suffit pour hisser notre pays au sommet du développement économique et social, ou de la technologie de pointe. Même si du reste, nous sommes les derniers partout, eux, se proclament comme Me Wade, les premiers sans la moindre preuve à l’appui. Ainsi, au rendez-vous où l’on présente les faits palpables et concrets, nous, nous nous présentons avec le verbe et beaucoup de sonorité pour cacher nos faiblesses. Nous sommes aujourd’hui à la veille des élections locales qui ont été déjà renvoyées, on s’en souvient, sous le prétexte fallacieux de la création de nouvelles régions et leur découpage qui ne pourrait être fait à temps, pour permettre à ces nouvelles entités de prendre part aux consultations de 2008. J’avais en son (temps) publié un article intitulé : ’La création de régions ‘bidon’, un prétexte fallacieux pour reporter les locales1.’  
Alors, est-ce que, c’est cela une bonne préparation des élections, après les avoir reportées une première fois pour le même motif ? Nous voici toujours à la case départ et le risque de report se précise avec évidence, par la faute de l’administration et, de la Cena plus spectatrice qu’arbitre. Au vu des couacs et de la pagaille, qui ont émaillé le dépôt des listes, marqué par une inorganisation incontestable traduisant simplement une incompétence notoire du ministère de l’Intérieur et de la Cena, on peut bien craindre, connaissant nos gouvernants et leur façon cavalière de régler les conflits, sans compter la crise en leur sein et la situation défavorable qui plane sur leur coalition, qu’une décision inattendue de report, survienne à tout instant. Au demeurant, comment peut-on organiser des élections dans une circonscription dont les limites géographiques ne sont pas connues, dont la population qui y habite n’est pas déterminée, par voie de conséquence, le nombre d’électeurs et des élus qui s’y rapportent sont aussi ignorés ? Pratiquement c’est du néant ! Sans parler de l’inexistence d’une administration territoriale sur place.  
Cette impréparation du gouvernement, qui est à tous égards, au-delà de l’incompétence, une manière de mettre devant le fait accompli, les acteurs qui prennent part à ces consultations, mais aussi les citoyens électeurs appelés à choisir leurs élus locaux, à se poser certainement cette question évidente, à savoir : à quoi servent réellement nos administrateurs, dans la mesure où, ils sont incapables de préparer et d’organiser des consultations transparentes à tous points de vue et à date prévue, depuis sept bonnes années ?  
Les interrogations fusent tout logiquement de partout, à propos de responsabilités relatives à ces élections. Naturellement, dans cette confusion supposée, le gouvernement y trouve son compte pour se tirer d’affaire. Mais, je pense que, si nous sommes conséquents avec nous-mêmes, en notre qualité de citoyens, nous devons absolument situer objectivement les responsabilités. En nous fondant sur un principe républicain simple, à savoir, le pouvoir est remis entre les mains de ceux qui sont désignés pour une période donnée à nous administrer. Durant toute cette période, ce sont eux qui sont les décideurs et même leurs décisions erronées, font force sur l’ensemble de la population, ainsi, jusqu’au terme de leur mandat, ils sont responsables de tout ce qui nous arrive. Par conséquent, il ne me paraît pas logique de chercher des responsables ailleurs que dans le gouvernement ou de vouloir leur substituer d’autres.  
A cet effet, l’Etat est le premier responsable à respecter les échéances électorales, à organiser selon la loi des élections libres, démocratiques et transparentes sans équivoque. La préparation administrative relève entièrement de sa compétence et à elle seule. Et tout ceci, devrait se passer dans l’ordre et la discipline. Il dispose de tous les moyens et pouvoirs pour s’en acquitter correctement. C’est pourquoi, à mon avis, les cafouillages, les manquements et autres distorsions de l’administration notés çà et là, ne sont que des signes, d’une incompétence à assumer une tâche régalienne, dans les règles de transparence. On peut penser aussi, que c’est un prétexte pour reporter encore sine die les élections en vue.  
D’autre part, la Cena qui doit veiller sur le processus en amont et en aval est malheureusement forclos et dépassée par les évènements ou plus exactement s’est mise au service du parti au pouvoir. Elle a terriblement failli à son devoir et rôle d’arbitre des élections. Nulle part, on ne l’a entendu remettre de l’ordre ou appelé les acteurs à l’orthodoxie. Ensuite l’administration a manqué de perspicacité et prévision en direction des élections, pour n’avoir pas mis à disposition les pièces d’Etat civil prévues à l’occasion et à temps ainsi qu’en quantité suffisante. Les autres acteurs ne sont que des administrés, qui doivent se plier aux ordres des décideurs si toutefois la loi est respectée. Par conséquent, en cas de report, ne soyons pas surpris car, les éléments sont quasiment réunis.  
Mandiaye GAYE Gaye_mandiaye@hotmail.com  
 
Effets collatéraux de l'affaire Macky SALL : La police gabonaise organise la traque contre les ressortissants sénégalais 
Un malheur ne vient jamais seul, dit l’adage populaire. Les Sénégalais vivant au Gabon sont en train de le vérifier à leur dépens. Comme si l’arrestation d’un des leurs par la Police sénégalaise n’avait pas suffi à leur peine, voilà que nos compatriotes sont traqués dans leur pays d’accueil. 
 
L’affaire Macky Sall continue de faire des victimes. Pendant que les proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale subissent le rouleau compresseur avec des convocations tout azimut par les autorités policières, dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, les ressortissants sénégalais au Gabon commencent à ressentir les contrecoups du malheur qui frappe l’ex-maire de Fatick. De sources dignes de foi, nos compatriotes établis au Gabon vivent un calvaire sans précédent avec la police de ce pays. En effet, selon celles-là, la communauté sénégalaise subit des persécutions policières au pays d’Omar Bongo, au point de ne savoir où donner de la tête. Le contrôle vis-à-vis des étrangers, particulièrement des Sénégalais, est devenu plus strict depuis que ladite affaire a éclaté. ‘Nous sommes vraiment fatigués, on nous traque de toute part pour vérifier si nous sommes en règle par rapport à notre séjour’, lâche, irrité, A. Ly avec qui nous nous sommes entretenu au téléphone de Libreville. A en croire notre interlocuteur, ces compatriotes qui ont la malchance de recevoir la visite inopinée des policiers sont obligés de débourser cent mille francs Cfa s’ils ne sont pas détenteurs d’un titre de séjour. Le cas échéant, ils ne sont tenus de donner que cinquante mile francs. ‘En tout état de cause, vous êtes obligé de casquer pour échapper’, confie A. Ly. Même si une telle situation n’est pas étrangère aux Sénégalais vivant en terre gabonaise, reconnaît ce dernier, il y a lieu de s’interroger, selon lui, sur les mobiles de la recrudescence du contrôle exercé sur les étrangers et les montants exigés pour échapper aux filets des policiers. Cette difficile situation oblige nos compatriotes à fuir la capitale gabonaise pour aller s’installer dans des provinces telles que Woleu-Ntem, Bitam, Oyem (frontalière avec le Cameroun). De l’avis de A. Ly, cela leur cause un préjudice matériel et moral énorme. Entre cette situation et l’affaire Macky Sall qui continue de faire des vagues, il n’y a qu’un pas que les Sénégalais du Gabon ont vite fait de franchir. Nos compatriotes ne doutent point que les problèmes qu’ils rencontrent actuellement ont un lien avec l’affaire du blanchiment d’argent dans laquelle sont impliqués l’ancien président de l’Assemblée nationale et un des leurs, en l’occurrence, Abdoulaye Saly Sall. Et, selon eux, le fait que les plus hautes autorités sénégalaises insinuent l’implication dans cette affaire du président Bongo, sans le citer, est la source de leurs malheurs actuels. Et la communauté sénégalaise du Gabon de craindre le pire. C’est la raison pour laquelle, confie-t-on, nos compatriotes ont pris leurs dispositions pour parer à toute éventualité. Ces Sénégalais se disent d’autant plus inquiets qu’ils n’écartent aucune forme de réaction du peuple gabonais à leur endroit.  
La dernière sortie du porte-parole du président Bongo, sur les ondes de la Rfm, est-elle de nature à conforter nos compatriotes ? On peut le craindre. En effet, dans sa réaction à cette affaire de blanchiment d’argent, Lazo Lazar Habourner soutient que ‘le président Bongo a coutume de dire qu’il n’agit jamais, il est comme un boxeur, il contre attaque simplement’. Faut-il alors croire que les autorités gabonaises ont différé leur réaction ? En tout cas, ce qui aurait pu causer, sous d’autres cieux, un incident, voire une rupture diplomatique, a été, plutôt, bien géré, jusque-là, par les deux parties. Dakar et Libreville semblent comprendre qu’à l’heure de la gestation d’un gouvernement d’union africaine, une telle situation est à écarter. D’où l’empressement du président Wade à envoyer un émissaire auprès de son homologue gabonais pour arrondir les angles. Ce dernier n’a pas été, également, en reste puisqu’ayant pris l’affaire, comme l’a dit son porte-parole, ‘avec beaucoup de sportivité’.  
Aguibou KANE  
 
Interpellé sur sa succession : Wade entretient encore le mystère  
Il n’a pas encore choisi son dauphin. Invité hier matin sur Rfi, Me Wade a juré par tous les saints qu’il n’est pas dans ses plans de se choisir un successeur. Selon le président de la République, le moment venu, ce sont les Sénégalais qui vont élire celui à qui ils entendent confier la direction du pays. 
 
C’est encore le flou autour de la succession de Me Wade. Invité hier sur Radio France Internationale (Rfi), le président de la République a refusé de rendre public son choix. En effet, il a indiqué hier, sur les antennes de la radio basée à Paris qu’il ne s’est pas encore prononcé sur sa succession. Mieux, il souligne qu’il n’a pas de préférence pour Karim Wade. ‘Au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas et je puis vous assurer que quelqu’un d’autre pourrait être le président du Sénégal’, a indiqué Me Wade. Il a affirmé que le Sénégal étant un Etat démocratique, il appartenait au peuple de choisir son remplaçant, à travers le suffrage universel. ‘Lorsque je quitterai le pouvoir, il m’appartient d’organiser la transition et ce sera fait par des élections libres et démocratiques. Tout le monde peut se présenter. J’espère que le prochain président du Sénégal qui me remplacera sera issu d’un vote populaire sans aucune contestation, avec même des observateurs étrangers’, a-t-il souligné, ajoutant qu’il ne savait pas s’il allait se présenter lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2012.  
A la question de savoir s’il n’était pas en train de ‘criminaliser’ l’opposition pour empêcher ses adversaires de faire de l’ombre à son fils, surtout avec les dossiers judiciaires de Idrissa Seck et actuellement de Macky Sall, Me Wade a répondu par la négative. ‘Ne dites pas que je suis en train de faire de l’ombre à l’opposition’, a-t-il répliqué. A l’en croire, il ne fera pas de favoritisme. Même si, par ailleurs, il semble ne pas désapprouver la pratique. ‘Franchement, combien de chefs d’Etats font la promotion de leurs fils ? George W. Bush (président sortant), vous croyez que s’il n’était pas le fils de son père (lui aussi ancien président), il serait président des Etats-Unis’, interroge-t-il. Et de rappeler qu’au moment de leurs déboires, ces deux anciens Premiers ministres n’étaient pas encore dans l’opposition, mais au parti au pouvoir. D’ailleurs, poursuit-il, il avait prévu de se faire remplacer par ses deux anciens bras droits. ‘Vous savez, j’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck dont vous parlez, je lui ai même dit que c’est lui qui va me succéder. Macky Sall aussi. Donc, si j’étais allé chercher un remplaçant, c’est parce qu’il ne s’agit pas de Karim Wade.  
Autrement, je ne l’aurais pas fait’, indique Me Wade. Pour lui, il ne fait aucun doute que c’est la presse qui a fabriqué et rendu son fils présidentiable, en faisant sa propre campagne électorale. ‘C’est la presse qui a fait sa réputation’, dit-il.  
Charles Gaïky DIENE  
 
Propagande et campagne électorale déguisée : Le Cnra rappelle à l’ordre les hommes politiques et les médias  
 
 
En dépit de sa recommandation en date du 2 janvier 2009, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a souligné hier, avoir constaté des ‘cas manifestes de violations des dispositions de l’article 59 du code électoral’, interdisant la campagne déguisée et qui s’applique aux élections locales du 22 mars 2009. Le Cnra a ainsi relevé des violations ‘à la télévision et à la radio notamment durant la diffusion de certains programmes’. Cependant, les régulateurs de l’audiovisuel se sont gardé de citer les partis politiques et les médias incriminés dans cette violation des dispositifs du Code électoral. Mais, il est évident que le Cnra fait allusion aux audiences filmées accordées par le secrétaire général national du Pds à des militants venus manifester leur adhésion au Pds. C’est pourquoi le Conseil national de régulation de l’audiovisuel tient encore à rappeler aux médias et aux hommes politiques ‘l’impérieuse nécessité de respecter les dispositions de cet article 59 du Code électoral’. ‘L’organe de régulation des médias de l’Audiovisuel qui tient sa mission et son autorité de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 signale que l’exercice de la liberté de presse ne se conçoit pas en dehors du cadre légal et réglementaire’, indique le Cnra qui rappelle qu’il n’existe pas de liberté sans responsabilité. Par conséquent, l’organe de régulation de l’Audiovisuel invite tous les acteurs de la scène politique et médiatique à mesurer le sens et la portée de leurs actes ‘en ce que ceux-ci peuvent avoir de négatif dans la construction et la consolidation de notre démocratie et de notre Etat de droit’.  
Rappelons que l’article 59 en question stipule que durant les 30 jours précédant l’ouverture officielle de la campagne électorale, il est interdit toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux, publics et privés. ‘Sont considérés au sens de la présente loi comme actes de propagande électorale déguisée toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat de parti politique ou coalition de partis, faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère’, indique l’article 59 du Code électoral qui assimile à des campagnes déguisées, ‘les visites et tournées à caractère économique, social et autrement qualifiées, effectuées par toute autorité de l’Etat sur le territoire national et qui donnent lieu à de telles manifestations ou déclarations’.  
Georges Nesta DIOP  
 
Après avoir obtenu l'audit du fichier électoral : L’opposition exige la distribution des listings  
Invité par le ministère de l’Intérieur à auditer le fichier électoral, les 10 et 11 de ce mois, le front Siggil Sénégal ne compte pas se limiter à un simple audit technique. Les opposants exigent aussi la distribution des listings, aussitôt après l’audit.  
 
L’audit que réclament les partis de l’opposition regroupés autour du front Siggil Sénégal ne se limite pas simplement à l’analyse technique du fichier électoral. Les opposants exigent, en outre, la distribution des listings, ‘aussitôt’ après l’audit et la mise à leur disposition de la carte électorale, ‘à temps’ conformément aux dispositions du code électoral.  
Fondement de cette exigence : ‘C’est pour que l’on n’affiche pas au niveau des bureaux de vote des listings provenant d’un autre fichier non audité. Concernant la carte électorale, c’est pour que nous puissions contrôler l’effectivité des lieux et bureaux de vote afin qu’il n’y ait pas de bureau fictif. Il s’agit de conclusions politiques qui doivent découler de l’audit du fichier’, a indiqué, hier, le porte-parole du jour du Fss, Massène Niang, au sortir de la conférence des leaders.  
Autre exigence des leaders du front Siggil Sénégal pour la transparence des élections, l’utilisation du système spray pour éviter le vote multiple. ‘En 2007, le ministère de l’Intérieur avait dit que les délais étaient trop courts pour l’utilisation du spray’, se souvient encore M. Niang. Mais, ajoute-t-il ‘nous nous sommes rendu compte, avec le nombre de votes multiples que nous avons notés lors de l’élection présidentielle, qu’il est nécessaire d’utiliser le système spray. Car, si nous voulons un vote transparent, il faudrait que l’on mette en place des outils qui concourent à la transparence des élections. Et le système spray est le seul outil performant’. Pour clore le débat sur les cas de forclusion notés çà et là pendant le dépôt des listes d’investitures, les leaders du front Siggil Sénégal invitent la Cena à faire la récapitulation de toutes les zones où des listes ont été rejetées. Avant d’imposer la suppression ‘pure et simple’ de ces listes. Car, rappellent-ils, ‘la loi lui (la Cena) donne ce pouvoir’.‘Les listes qui n’ont pas été déposées à temps en présence de la Cena, doivent être écartées du jeu électoral’, ajoute M. Niang.Selon qui, en dehors de ces cas de forclusion, la Cena a aussi son rôle à jouer au niveau de l’audit du fichier.Car selon le coordonnateur du Msu, un contrôle doit se faire au niveau de la confection du fichier. Et, c’est pourquoi, ‘la Cena ne doit pas être un simple observateur mais un acteur essentiel concernant le contrôle du fichier électoral’, a-t-il indiqué. Non sans rappeler, à cet effet, que la loi qui régit la Cena prescrit ‘qu’à toutes les phases du processus électoral, la Cena a son mot à dire’.  
Sur la situation nationale, le front Siggil Sénégal condamne les menaces du gouvernement de dissoudre le Cadre national de concertation des ruraux (Cncr). Des menaces contenues dans une circulaire que le ministre de l’Agriculture a envoyée à ladite organisation, informent les opposants. A en croire Massène Niang et ses camarades, c’est parce que ‘le Cncr a participé aux assises nationales que le gouvernement de Wade menace de le dissoudre’. Mais, avertit le porte-parole des leaders, ‘nous ne laisserons pas passer cette décision rétrograde qui n’est rien d’autre qu’un diktat d’un gouvernement réactionnaire’. Selon M. Niang, le Cncr est une organisation autonome qui n’est assujettie à aucune organisation politique et qui a décidé ‘librement’ de participer à une concertation nationale (Assises). Et c’est pourquoi, ‘les alliés du front invitent toutes les forces vives de la nation à s’opposer à cette décision rétrograde du gouvernement’.Dans le même registre, les opposants au régime libéral rappellent les promesses non tenues du gouvernement relatives au paiement de la dette intérieure. ‘Le gouvernement avait donné le 31 janvier comme délai pour régler, définitivement, sa dette à l’endroit des entreprises. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait’, constate Massène Niang. Une situation qui peut avoir de lourdes conséquences sur les employés de ces entreprises avec, comme risques, des débauchages, selon le porte-parole des alliés. M. Niang de regretter que le prêt que la France a accordé à cet effet n’ait pas permis au gouvernement de résoudre sa dette. D’ailleurs, le coordonnateur du Msu précise, à l’intention de ceux qui confondent prêt et don, que ‘c’est un prêt à 6 % d’intérêt remboursable sur 5 ans que la France a accordé au Sénégal’.  
Yakhya MASSALY  
 
 

 

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