«Préférez la postérité au lieu de l’affrontem
Un opposant mauritanien à Wade : «Préférez la postérité au lieu de l’affrontement au Sénégal»
Ce ne sont pas seulement la société civile et l’opposition qui demandent au Président Abdoulaye Wade de ne pas se représenter. En effet, les observateurs avertis de la scène africaine et internationale s’y mettent aussi. L’opposant mauritanien établi entre la France et le Sénégal, Mohamed Ould Maloum implore le président de la République de ne pas se présenter pour un troisième mandat qui serait constitutif de germes de violences et de conflits au Sénégal. Dans une interview accordée à PressAfrik, il évoque l’image dégradée du Sé¬n鬬gal sur l’international, et qui il y a quelque temps était une référence en Afrique de l’ouest et dans le continent. Dans cet entretien (…), l’opposant mauritanien donne des détails croustillants sur les heurts entre Ab¬doulaye Wade et le Général Moha¬med Ould Abdel Aziz, tout en décryptant les risques de dégâts collatéraux très dangereux pour les deux peuples qui vivent encore les stigmates des évènements de 1989.
«Si j’ai un conseil à donner à ce baobab de sagesse qu’est le Président Abdoulaye Wade, sans parti-pris, c’est qu’il rentre dans l’histoire com¬me Mandela en annonçant qu’il ne sera pas candidat à la Prési¬den-tielle de février 2012», a déclaré Mohamed Oul Maloum. L’opposant mauritanien d’inviter le chef de l’Etat sénégalais à préférer la postérité au lieu de l’affrontement dans son pays. «Il doit préférer entrer dans la postérité au Sénégal et en Afrique, plutôt que de devoir affronter dans la rue en février les contestataires et une frange de la population sénégalaise. Il va encore une fois embraser Dakar et le Sénégal, ce beau pays», a-t-il concédé. Mohamed Oul Maloum d’argumenter : «Je voyage beaucoup dans le cadre de mon travail, je suis passionné par la situation politique du Sénégal. Ce pays jusqu’à une période récente, deux à trois ans, bénéficiait d’une bonne image. Il était un exemple partout. J’ai été à New York et partout dans le monde et tout le mon¬de était unanime sur la belle image du Sénégal, une image enjolivée. Mais vous faites une semaine au Sénégal, vous saurez que ce n’est pas aussi simple que cela.» Malheu¬reu¬sement, a souligné l’observateur africain, «depuis quelque temps, notamment après les évènements du 23 juin, l’opinion internationale commence à se dire que le vieux sage qu’est Wade devrait bien comprendre qu’en politique comme en foot, on doit partir pendant qu’on est encore très populaire. Comme Zidane, Platini, Mandela, entre autres».
Mohamed Oul Maloum a hésité avant d’évoquer la politique intérieure sénégalaise. «Jusqu’en 2002, peut-être par naïveté et par jeunesse, j’étais très internationaliste dans mon cerveau et dans mon approche politique. Quand j’étais au Sénégal je me croyais Sénégalais alors que je n’avais pas les papiers, officiellement», a-t-il expliqué. Avant d’entrer dans les détails de ses déboires de l’époque avec le régime libéral. «J’ai fait des interviews, je critiquais beaucoup le régime sénégalais et j’avais une liberté de ton. Et c’est ce que je faisais aussi en France. Cela m’a coûté très cher parce que j’ai été traîné à la Dic (Division des investigations criminelles), j’ai été arrêté, entre autres sévices.» Toutefois, l’opposant mauritanien reste attaché à ce pays. «Marié à une Sénégalaise avec des enfants Sénégalais, j’adore ce pays, je parle la langue, je vis la culture, j’écoute ses musiciens. En somme, je suis très sénégalophile», a confessé M. Maloum.(pressafric)
JEU POLITICIEN MORTEL : « L’ETHNICISME » !
Dans un ouvrage publié en 1990, intitulé « A demain De Gaulle », le philosophe –écrivain Régis DEBRAY ne s’y est pas trompé. Plus qu’un code pour l’échange social, la Langue constitue le creuset basique de l’identité de chaque individu. Il y précise, en effet, que la Langue « n’est pas un instrument, mais un milieu de vie, le fil d’or d’une vitalité longue et singulière ». Penser et lire le monde ou la société ; définir un système de significations collectives et fonder l’action, résultent, pour l’essentiel, d’un moule culturel structuré par et dans un groupe dont la Langue est le ferment unificateur.
Le groupe social adossé à la Langue, prend plusieurs noms suivant sa taille, son nombre, sa vivacité et son rôle dans les espaces à l’intérieur desquels, il se déploie. La Nation, forme suprême d’organisation des Communautés Humaines, semble être le concentré ultime de groupements humains divers et stratifiés, autour de la Langue, ou de Langues. C’est précisément pour cette raison, que l’illustre historien, Fernand BRAUDEL, a pu dire que : « La France, c’est la langue française » !
Certainement, la sinueuse Histoire de l’Afrique pose, de manière toute nouvelle, la problématique générale de la Nation et celle, particulière, de ses différentes composantes. L’idéologie coloniale a construit un discours réducteur et fondamentalement discriminant, sur les sociétés africaines colonisées. Par les soins de l’Ethnologie, elle s’est appliquée à étudier les « sociétés primitives » africaines, pour davantage légitimer le Colonialisme. Ainsi, en faisant l’impasse sur les grandes constructions économiques, politiques et sociales africaines, l’Ethnologie coloniale a disqualifié les modèles africains de construction sociale qu’elle dénatura dans leurs significations essentielles. Les « proto – Nations » dont parle Jean ZIGLER, n’étaient, pour elle, que de simples « ETHNIES », subdivisées en « Clans » et « Tribus ».
Les Etats africains post – coloniaux, n’ont jamais entrepris la nécessaire déconstruction du discours colonial et pire, se sont appropriés ses atours les plus pervers et les plus invalidants. Mais, c’est bien en s’appuyant sur les leviers et logiques propres au système de domination colonial, que ces Etats ont le plus, fait mal à leurs peuples. L’Ethnie aura été et demeure, l’un des leviers majeurs actionnés par les Hommes politiques africains, soit pour préserver un pouvoir, soit pour le conquérir. C’est pourquoi, plus de 50 ans après les Indépendances, la « question Ethnique » est au centre des convulsions qui affectent les sociétés africaines, celle qui ensanglante les Etats. Même si de nombreux facteurs pervers expliquent la permanence de la conflictualité en Afrique, force est d’avouer que c’est, incontestablement, l’usage politicien de l’Ethnie, qui est en le principal. Aussi bien dans les conflits infra – étatiques éteints (comme ceux de Sierra – Leone et du Liberia, de la République du Congo), que dans ceux latents ou en cours, « l’équation Ethnique » demeure non encore résolue.
Certes, la palme de la manipulation « ethniciste» dans la gestion des questions à enjeux de pouvoir, revient au Rwanda où elle a atteint des proportions génocidaires. Mais, au Soudan, au Tchad, en RDC, en RCA, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Kenya et en Mauritanie, la centralité crisogène et polémogène, place l’Ethnie en première ligne dans le délitement des nations.
Le Sénégal, notre pays, longtemps durant, a été épargné par ce choc inter – communautaire. Son admirable « vivre – ensemble », nourri par une exceptionnelle vitalité religieuse, culturelle et sociologique, a trouvé dans le « cousinage à plaisanterie » et dans d’autres canaux subtils, la force nécessaire pour préserver la cohésion d’une Nation pluri – ethnique. Cependant, la « leçon casamançaise » est là, pour rappeler, avec force, le danger qui frappe à nos portes. Car, au – delà de ses causes multiples, le conflit dans cette zone Sud de notre pays, renferme une irréfutable dimension ethnique que des politiciens du passé et des Cassandre d’un nouveau genre, sans foi ni loi, manipule sans scrupules, au grand malheur de ses vaillantes populations. C’est vrai qu’aujourd’hui encore, comme l’a souligné, non sans raison, le Sociologue Malick NDIAYE, dans son ouvrage centré sur « L’Ethique CEDDO », le pouvoir au Sénégal se drape d’oripeaux historiquement apparentés au modèle de gestion du pouvoir dans les Royaumes Wolof. Il est vrai, aussi, que l’hégémonie linguistique Wolof est incontestable. Mais, elle n’a jamais été un frein à l’éclosion d’Hommes politiques appartenant à d’autres Ethnies. Le Premier Président de notre République, Léopold Sédar SENGHOR, était, on le sait bien, un Sérère !
Les efforts entrepris par les différents pouvoirs qui se sont installés au Sénégal, pour préserver notre « vivre – ensemble », se sont focalisés, principalement, sur la reconnaissance et la Codification des « Langues Nationales ». Autrement dit, comme aurait pu dire Hannah ARENDT, notre trajectoire politique nationale reconnaît un « double droit » : celui des Groupes socioculturels (les Ethnies) à affirmer leur identité et celui des Hommes politiques à s’affirmer dans leur culture communautaire propre. L’acceptation de l’usage des Langues Nationales à l’Assemblée Nationale, est, sans aucun doute, une avancée significative, sous ce rapport. L’Histoire Parlementaire de notre pays, retiendra la passe d’armes, au début des années ’80, entre le Député Abdoulaye Wade et le Ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, M. Mamoudou TOURE : le premier, s’exprimant dans un Wolof limpide, eut droit à une réplique, dans un Pulaar châtié, du second. L’Assemblée, ce jour – là, avait vibré !
Rappeler cet épisode marquant de notre Histoire politique récente, invite à savoir raison garder dans le traitement de la « question ethnique » au Sénégal. Le terroir et le Groupe socioculturel, on ne peut pas ne pas les prendre en compte, car ce sont eux qui confèrent une identité et une âme ! Seule l’irraison politicienne pourrait tenter de les minorer pour, vainement, les invalider. Vouloir imposer une « tyrannie communautaire », serait essayer de transformer, politiquement, des masses ameutées, dans des logiques guerrières et de confrontations communautaires.
Quelque « Africain le plus diplômé, du Caire au Cap », qu’il soit, Wade ne peut tenir un discours structuré en Pulaar, Joola, Sérère ou Mandingue et quand bien même qu’il voudrait parler en Mankagne, Manjack ou Mandingue, qu’il ne le pourrait, lui, l’Omniscient ! Egalement, réclamer un discours de niveau, en Wolof, à Abdoulaye BATHILY ou à Robert SAGNA, serait prendre le risque de voir leurs propos, sinon dénaturés, du moins, sous – évalués. Il est clair que ni Macky Sall, ni Moustapha NIASS ou Tanor DIENG, ne sauraient s’aventurer dans le monde linguistique Mandingue ou Joola et que leurs discours articulés, comme celui d’Idrissa SECK, s’arrêtent aux confins du Français et de leurs langues maternelles!! Leurs performances orales et leur éloquence, ont toutes donc, des limites linguistiques irréfutables et objectives, déterminées par la subjectivité de leurs appartenances ethniques.
Evoquer tout ceci, dans un contexte politique aussi chargé et davantage alourdi par la décisive Présidentielle de Février 2012, c’est signifier aux différents Acteurs politiques en compétition, que le Sénégal doit préserver son « exception sociologique » qui est son bouclier protecteur contre les démons de la déchirure ethnique. Que le Sénégal le vaut bien et qu’à nos yeux, rien ne vaut le Sénégal.
Aujourd’hui, le rationnement de l’électricité, la Santé devenue plus malade que les malades qu’elle est censée soigner, la faillite de l’Ecole, le naufrage du monde rural et la crise de l’Emploi, n’affectent pas un Sénégalais en particulier, mais bien l’ensemble de nos compatriotes. L’exigence de défaire le « Wade – System » concerne, par conséquent, l’écrasante majorité des Sénégalais. Dès lors, il revient à l’ensemble des Acteurs : politiques, de la Société Civile et des Citoyens, de se mobiliser pour, définitivement, en finir avec Wade. Toute attitude autre, devrait être considérée comme apatride et antipopulaire !
Stigmatiser un homme politique, sur une base aussi abjecte et dangereuse, que l’Ethnie, c’est ouvrir une véritable Boîte de Pandore porteuse de tous les dangers. La Raison Patriotique, c’est – à – dire, placer exclusivement le Sénégal au centre de nos préoccupations, décommande pareille approche des questions politiques.
Les hiboux lugubres qui hululent autour de l’Ethnicisme, proposent les Ténèbres à notre pays en quête d’avenir, de lumière, de prospérité et d’épanouissement de son grand peuple.
Non, l’Ethnie, « faut pas toucher » !!
Prof Luc SARR
Membre du Directoire de l’Alliance Pour la République (APR)
Pauvreté et Corruption : Des maux qui gangrènent notre pays.
Après les indépendances, l’administration sénégalaise passe graduellement aux mains des autochtones. La loyauté, les règles de l’orthodoxie républicaine, la probité morale héritées de l’administration coloniale s’effritent pour laisser la place au népotisme, à la gestion gabégique, deux réalités qui sont la conséquence du clientélisme politique. Et comme la politique ne fait pas bon ménage avec le népotisme et le pouvoir clanique, la justice, très souvent influencée par les politiques, aura des difficultés à combattre la corruption dans les affaires de l’État.
Ainsi, ceux qui ne trouvent pas satisfaction dans le traitement de leurs dossiers administratifs à cause de leur appartenance à d’autres partis politiques, sont obligés de corrompre des agents de l’État, surtout au niveau des différents services de l’Administration. Aujourd’hui, elle a tellement gagné toutes les couches sociales qu’il est difficile de l’éradiquer en un laps de temps, le corrompu encourageant souvent le corrupteur dans leur transaction. Ce qui est encore grave, c’est que le fléau a même atteint la Justice sensée de la combattre. Aussi, devant cette nouvelle situation, se voit ériger dans la société, la loi du plus fort et celle de l’impunité.
La corruption à l’échelle politique
Après plusieurs décennies, notre République a été géré comme un gros village. Aussi, nos dirigeants se sont comportés comme des privilégiés n’ayant de compte à ne rendre à personne. Un proverbe africain dit que "le poisson commence à pourrir par la tête". Et il n’est pas étonnant que les sociétés ne soient exemptes de corruption, de concussion et de fraude car ces défauts se remarquent aussi au niveau de certains de nos dirigeants.
Des compétences du pays ont même soutenu que le retard de notre pays serait causé par l’Occident avec ses vastes lobbies. Une opinion qu’il faut nuancer car il est malheureux de constater que, malgré les différentes politiques et stratégies de croissance mises en œuvre, ce sont les pays comme l’Europe, la Chine qui construisent nos écoles, nos hôpitaux, nos routes et s‘occupe même de notre environnement en s’attaquant aux problèmes de santé et de notre développement.
Nos populations s’enfoncent paradoxalement dans la pauvreté à cause de la corruption et la concussion dans lesquelles nos Chefs d’Etat les ont plongés, les politiciens mafieux les politico-affairistes bouffeurs de commission en complicité avec certains réseaux européens que les ONG et la société civile sénégalaise dénoncent rigoureusement.
Une mission délicate car le développement parrainé par des concepts dangereux comme la Françafrique, le néocolonialisme, sont des politiques qui visent l’accès aux richesses mise en œuvre par les lobbies financiers qui ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs.
Corruption dans l’Université et dans les établissements scolaires.
Dans ce monde où enseignés et enseignants travaillent ensemble dans le donner et le recevoir du savoir, il arrive que la corruption s’y développe. Surtout que les enseignants vivent en général avec des salaires qui ne conviennent pas à l’exercice de leur métier qui demande des sacrifices financiers dans la documentation. Souvent, des élèves et étudiants nantis socialement se plaisent à corrompre certains enseignants à qui ils "achètent" les notes pour passer en classe supérieure. Malgré les directives de bonne conduite de la hiérarchie, rien ne semble aller dans le bon sens ; la corruption s’étant trop généralisée. Nonobstant l’effort du gouvernement dans la réhabilitation du système éducatif, on constate quelquefois la déperdition de fonds entre les ministères de tutelle et les écoles et universités. Aussi, les pots-de-vin et les dessous-de-table qui marquent le monde éducatif n’honorent pas l’école et l’université. Et on n’est pas surpris de constater la détérioration de celles-ci, plus particulièrement dans notre pays où aucune université n’est en vue parmi les meilleures du continent.
Par ABASS DIOP
Enième anniversaire de l’impunité qui entoure les marteaux célèbres et cyniques de Talla Sylla
Pourquoi nous le rappeler ? Pourquoi compter toutes ces années que dure l’impunité qui entoure ces sinistres marteaux de Talla Sylla ?
Catherine, il est vrai que la répétition est pédagogique, que le rappel peut permettre à certains de s’arrêter un moment pour dire : plus jamais ça ! Mais pourquoi en parler encore puisque dame justice de notre très cher Sénégal, terre bien prisée par d’innombrables organisations de droits de l’Homme, a choisi délibérément la voie lâche consistant à fermer la voix de la vérité sur cette affaire criminelle d’un autre âge par le biais d’un classement sans suite du dossier le concernant ?
Catherine, il existe, dans la vie des nations, des moments pleins d’enseignements que l’histoire politique et républicaine marque toujours en lettres majuscules ; cette tentative d’assassinat avorté, par la grâce de Dieu, en fait partie. L’esprit citoyen ne saurait l’oublier. Une décision de justice injustifiée ni pourra rien. Talla a certes, depuis quelques années, chaussé les souliers du mépris pour leur dire que face aux agressions subies par son peuple dans tous les domaines de sa vie au quotidien, sa propre agression devient secondaire. Il en a le droit. Par contre, le citoyen que nous sommes ne peut accepter que l’on fasse passer à pertes et profits de telles pratiques odieuses. Jusqu’à ce jour, d’autres crimes infâmes souffrent de la même impunité.
En onze années de règne, personne ne peut compter combien d’assassinats sont restés non élucider. Un pays ne peut pas fonctionner de la sorte. C’est inadmissible d’autant que nous avons l’une des meilleures polices du monde et une gendarmerie dont le professionnalisme ne souffre d’aucun doute. La lumière doit être faite sur toutes ces affaires criminelles afin de barrer la route à tous ceux qui comptent sur l’impunité pour poursuivre leur sale besogne dans notre pays.
2012 approche. Bientôt, le peuple sera appelé, de nouveau, à accomplir son devoir citoyen et républicain : choisir son nouveau Président. Dans le bilan de ce régime en place figurent en bonne place tous ces dossiers criminels restés sans suite. Allons-nous reconduire des gens qui laissent s’amonceler de telles pratiques assassines dans notre pays sans satisfaire le droit du peuple à la bonne information judiciaire ? Lorsque des dirigeants acceptent que de tels dossiers criminels soient classés sans suite dans un pays qui se dit pays de droits, il y a de quoi avoir peur.
Ce énième anniversaire des marteaux célèbres et cyniques de Talla Sylla doit être un moment d’introspection pour notre peuple. Un système qui s’accommode d’un tel fait est capable lui-même d’agresser son peuple et surtout sa chartes fondamentale : la Constitution. D’ailleurs, il le faisait quand bon lui semble avec la complicité et la duplicité de son parlement fantoche. Mais, heureusement, depuis le 23 juin 2011, une nouvelle dynamique impose sa suprématie : Touche pas à ma constitution. Cette dynamique citoyenne a le devoir de faire respecter la constitution qui empêche à Wade d’être candidat en 2012.
Il revient au peuple de saisir l’occasion de cet anniversaire des célèbres et cyniques marteaux de Talla Sylla pour mieux se rendre compte du fait que ses dirigeants s’en foutent de la vie de ses fils car ce qui est arrivé à Talla peut arriver à n’importe qui demain. Un peuple ne peut pas vivre privé de son droit d’être éclairer sur les auteurs de crimes odieux perpétrés contre ses propres enfants.
C’est pourquoi, nous lançons un avertissement aux votants de 2012 ; aujourd’hui, beaucoup d’hommes et de femmes, en toute normalité, ont annoncé leur candidature pour l’élection de 2012. Nous y trouvons du tout. Malheureusement ! Un grand bizarre, malheureusement ! Soyons très regardant sur notre choix afin de ne plus vivre la déception que nous a infligée Wade. Aujourd’hui, chacun se dit être le bon candidat, le meilleur messie pour sortir notre pays du gouffre dans lequel il se trouve. Méfions-nous des beaux parleurs. Faisons très attention à ceux qui comptent sur leurs appâts, le paraître argenté, l’exubérance trompeuse et insolente, pour faire de nous autres électeurs les poissons au bout de leurs hameçons et filets politiciens.
Réfléchissons froidement sur le passé de chacun de ces candidats, posons les questions idoines et informons notre entourage sur ce que nous savons d’eux afin d’amoindrir les risques d’être de nouveau trompés par de vulgaires marchants d’illusions.
Jamais l’orgueilleux individualiste prétentieux fourbe qui se retranche dans ses envolés lyriques, dans son talent rhétorique n’apporte quoi que ce soit de conséquent à son peuple parce qu’étant lui-même inconséquent, inconscient et insouciant face aux souffrances de l’autre. Tout ce qui l’intéresse, celui là, c’est comment duper son monde pour servir son égo. Nous en avons souffert avec l’actuel régime, ça suffit.
Catherine, il ne suffit pas de dire ce qui ne va pas, il nous faut agir pour changer la donne. C’est pourquoi, nous demandons à des instances comme le M23, des mouvements comme Y en marre et les autres, dans l’avenir, de ne plus accepter que de tels crimes se produisent dans notre pays ; de refuser que l’impunité puisse continuer à prospérer au Sénégal.
Talla, par la grâce de Dieu, la haine de tes bourreaux n’a pas réussi à venir à bout de ta détermination à œuvrer pour libérer ton peuple des ferres de ce régime odieux. Frappé et incompris, tu refuses toujours de courber l’échine, de plier devant la terreur et les prébendes. Tu refuses de te résigner, de te laisser abattre par tant de schémas hypocrites étalés sur la place politique. Toujours égal à toi-même, ton unique interlocuteur est le combat, le farouche combat, au prix de ta vie, pour sauver ton peuple de la tyrannie de ses prédateurs, qu’ils soient à l’intérieur ou en dehors du pouvoir. Nous souhaitons un plein succès à ton combat Talla, un combat que tu partages avec tant d’autres leaders d’opinion, avec tant d’autres leaders politiques dont la sincérité, pour ce que nous en savons, est au dessus des contingences de tout ordre.
Tafsir Ndické DIEYE
E-mail :ndickedieye@yahoo.fr
Alioune Tine dénonce aujourd’hui ce qu’il dénonçait hier (Suite)
Candidature de Me Wade et manifestations du 23 juin 2011
L’organisation sise aux allées Thierno Saïdou Nourou Tall, de par ses missions, est une sentinelle contre tout abus de pouvoir, d’où qu’il vienne. Elle a le droit et le devoir de veiller, par des moyens légaux, sur le respect de la Constitution au nom des principes transcendantaux et intangibles de la démocratie. La Cap 21, en ces temps troubles traversés par la question de la recevabilité ou non de la troisième candidature de Me Wade, milite pour la conservation du pouvoir et au-delà entend réélire son candidat au premier tour. Exercice normal en démocratie. Mais elle semble oublier que la Raddho ne se mêle point d’administration électorale en ses volets partisans. Ce fait est dévolu aux partis politiques et aux membres de la société civile qui ont déclaré publiquement leur candidature aux élections présidentielles. La Raddho se préoccupe du respect strict des valeurs démocratiques.
C’est en ce sens qu’elle dénonce la troisième candidature de Me Wade et la juge irrecevable en se basant sur les articles 27 et 104 de la Constitution qui disposent respectivement : ‘La durée du mandat du président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire.’ Au titre XIII concernant les dispositions transitoires, le législateur note : ‘Le président de la République poursuit son mandat jusqu’à son terme. Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables.’ En se basant sur les articles de la Constitution sus-évoqués et sur la réalité des faits, la Raddho soutient que Me Wade est en train de terminer son deuxième mandat après avoir épuisé le premier mentionné expressément dans le texte constitutionnel par les termes : ‘Le président de la République poursuit son mandat’ en désignant celui de 2000 à 2007.
La mouvance présidentielle soutient le contraire et soustrait le premier temps présidentiel (2000-2007) de Me Wade du décompte des mandats. Pour la mouvance présidentielle, le président Wade n’a eu qu’un seul mandat (2007-2012) du fait que la nouvelle Constitution du 22 janvier 2001, votée par voie référendaire, n’admet point la loi de la rétroactivité. Pour la majorité, dès qu’il y a élection d’une nouvelle Constitution, le compteur doit être remis à zéro.Du point de vue de l’interprétation du droit constitutionnel, le Sénégal est en proie à un grand débat entre constitutionnalistes nationaux et étrangers, hommes politiques et simples citoyens sur la question de la recevabilité ou non de la candidature de Me Wade. Le débat a gagné les rives de la Seine, du Potomac et atteint les capitales asiatiques et certainement va devenir un cas d’école. En somme, il s’est internationalisé. Il est d’une telle intensité qu’elle place le pays de facto dans une séquence de crise.
Les positions deviennent antagoniques et rigides. Et devant une crise il n’y a que deux attitudes possibles, prendre le pont pour traverser le fleuve (la démarche solutionnelle) ou longer la rive (persister dans l’aveuglement et vouloir la confrontation). Aujourd’hui, il appartient au Chef de l’Etat, Me Wade, de se délester du poids partisan, de se mettre au-dessus de la mêlée, c’est-à-dire d’adopter la posture étatique, pour prendre la décision idoine. L’avenir démocratique de ce pays est entre ses mains. Quelle que soit la thèse soutenue, Me Wade aura fait 12 ans à la tête du Sénégal en 2012 et arithmétiquement deux mandats (2000-2007) et (2007-2012). Pour un homme qui a combattu plus de la moitié de sa vie pour la promotion de la démocratie en tant qu’opposant politique, il est anormal qu’il soit sujet à un tel déchirement aujourd’hui que le peuple souverain a placé entre ses mains périssables le destin du pays.
Devant la gravité de la situation, toutes les intelligences citoyennes, toutes les entités d’intermédiation sociale (église, confréries, pouvoir coutumier) doivent se mouvoir pour l’instauration de la paix dans le pays. Le Sénégal est notre seul bien et nous devons le préserver contre les démons de la déstabilisation. L’exemple du Niger est là pour nous rappeler que les questions électorales sont sensibles et sont porteuses de passions débordantes. D’un autre côté, l’Afrique est riche d’exemples judicieux : l’Afrique du Sud avec Mandela, le Mali avec les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré qui ont fait chacun deux mandats ; le Nigeria avec Obasanjo, le Ghana avec John Kufuor, le Cap-Vert qui est en train de battre le record des alternances politiques, etc. Nous n’avons pas le droit de décevoir les attentes.
La majorité doit comprendre que la recevabilité de la candidature de Me Wade n’est pas synonyme de victoire lors des prochaines élections présidentielles de 2012. Elle doit aussi comprendre que l’irrecevabilité de la candidature de Me Wade n’est pas synonyme d’échec aux élections présidentielles pourvues seulement qu’elle ait un candidat crédible et compétent. Les rangs de la majorité regorgent de valeureux militants qui ont l’estime du peuple et qui sont dotés de compétences avérées pour conduire les destinées de ce pays. Me Souleymane Ndéné Ndiaye, le ministre d’Etat Oumar Sarr, Abdou Fall, Me Amadou Sall, le professeur Iba Der Thiam et Abdourahim Agne sont des personnalités qui, aujourd’hui, jouissent d’une crédibilité immaculée.
Les élections de 2012 sont ouvertes et tous les cas de figure sont possibles, nul ne peut présager de ce qui va advenir. En plus, une défaite aux élections présidentielles n’est point une honte ou une descente aux enfers. La sanction négative du peuple n’est pas une humiliation. En tant qu’instance de souveraineté, il (le peuple) indique des voies à suivre, à charge pour les hommes politiques, en toute humilité, de les suivre. Pour avoir donné un coup de fil le 20 mars 2000 à Me Wade pour le féliciter, Abdou Diouf est apparu aux yeux de tous les Sénégalais et d’une grande partie de l’opinion internationale comme l’un des plus grands hommes d’Etat africains avec Nelson Mandela, Léopold Sédar Senghor, Julius Nyerere, etc.
La participation de la Raddho aux événements du 23 juin 2011 contre l’instauration du ‘ticket présidentiel’ pour l’élection simultanée du Président et du Vice-Président au scrutin majoritaire à un tour avec au moins 25 es voix exprimées, ne fut dictée que par le souci de lutter contre un changement constitutionnel jugé par la société civile comme inopportun. Pour la Raddho il s’agissait d’empêcher ‘le dix-septième (17ème) tripatouillage d’une Constitution jeune de dix ans’, et le parachèvement de la ‘la dévolution monarchique du pouvoir’. En plus, la Raddho ne fut pas la seule organisation des droits humains à manifester ce jour-là, elles y étaient toutes (Ondh, Radi, Forum Civil, Syndicats, etc.) et sont toutes membres du M23. Avant que la société civile ne proteste, ce furent les militants libéraux qui donnèrent le ton. De nombreux députés, des sénateurs et des ministres avaient manifesté leur désaccord, sous cape ou publiquement, à ce changement constitutionnel. Au-delà, ce furent des millions de citoyens qui étaient descendus dans les rues de Dakar et des grandes villes du pays pour dénoncer ce projet de loi qui, selon eux, n’était qu’un ’plan permettant à Me Wade de donner le pouvoir à son fils’.
Le temps du dialogue
On a tendance à se focaliser sur les questions de candidature et de changement constitutionnel en oubliant toutefois que la Raddho mène des médiations entre les différentes entités sociales pour l’instauration de la paix. C’est en ce sens qu’elle a toujours promu le dialogue politique entre la majorité et l’opposition. La Raddho avait demandé à Me Wade, lors d’une audience, de renouer le dialogue politique avec l’opposition pour la paix sociale, mais des faucons, nichés au niveau des deux camps, ont torpillé le projet. Un membre bouillant de l’opposition avait, à l’époque, à travers la presse, douté de la sincérité des actes d’Alioune Tine. Il n’avait pas compris qu’un dialogue constructif entre majorité et opposition aurait permis d’instaurer un ‘équilibre majeur du système’. Un équilibre basé uniquement sur le principe de la confiance mutuelle entre majorité et opposition. L’opposition est une institution dont le rôle est consacré de façon officielle dans la Constitution sénégalaise.
Pour préserver le pays de graves crises, majorité et opposition doivent échanger sur toutes les questions d’intérêt majeur, surtout celles touchant à la problématique du code électoral. Si le président Wade avait consulté l’opposition sur le projet de loi constitutionnel instaurant un ticket à l’élection présidentielle, il n’y aurait jamais eu de manifestations le 23 juin 2011. Pour avoir misé sur la mollesse et sur la sous-représentation de l’opposition, la majorité s’est retrouvée brusquement et brutalement face au peuple le 23 juin 2011. Aujourd’hui, la classe politique ‘anomique’ est contournée et submergée par des mouvements sociaux nouveaux qui prennent toute la dimension de la protestation sociale, économique et culturelle et qui risquent d’influer lourdement sur l’issue des élections de 2012.
Dans un pays comme le nôtre, avec une expérience bicentenaire de pratiques politiques, il est important que les différentes entités jouent pleinement leur rôle en veillant systématiquement sur le respect des droits humains et sur la préservation des principes intangibles de la démocratie. La majorité doit s’enorgueillir d’avoir en face de lui une société civile aussi dynamique et accepter de nouer un dialogue contradictoire basé sur le respect des valeurs démocratiques. En plus, la majorité doit accepter de dialoguer avec l’opposition sur les questions d’intérêt majeur. Et aucun sujet n’est tabou. Les accusations, les anathèmes et les insinuations risquent d’être des signes d’un manque criard d’arguments convaincants. (FIN)
Abdoulaye SEYE, Journaliste
Le Président de transition : un impératif de sécurité (Suite)
On peut tenir le leader du Reewmi, non membre du Bennoo, comme candidat déclaré pour 2012 avec comme arrière-pensée, en cas d’invalidation de Monsieur Wade, de rassembler ceux que son leader appelle et interpelle en permanence comme membres de la famille libérale qu’il voudra unifier au premier, voire au second tour.
On peut surtout tenir comme candidat présidentiel potentiel et significatif, au premier tour, à défaut d’accord sur une large candidature d’union forgée au sein du Bennoo consensuel, le leader de l’Apr, membre de cette mouvance. Ses militants, forts du succès partagé lors des locales en 2009, et de l’accueil populaire jugé exceptionnel avec ses connotations régionales et identitaires, ou des résultats de certains ‘sondages’ peaufinent leurs alliances et formulent leurs visions. Celles-ci s’expriment avec une cohérence, une clarté qui mérite, par conséquent, pour la cohésion et le succès, une attention particulière, à travers les propos de ses ténors du sérail.
Moustapha Lô prônant la candidature solitaire voire unique de son leader tout en proférant ses menaces en cas d’alliances subalternes, exprime une des facettes de ce Bennoo-Sennoo.
Comment ne pas évoquer les subtilités de Moustapha Diakhaté qui sait ce que parler veut dire ? Il portait, avec la verve qui est la sienne, la charge, lors d’une émission à Walf, en direction de ses alliés du Bennoo de la transition et ce, en des termes sans équivoque.
Il y a désormais la prise de position exprimée sans équivoque, dans un article du 15 Juillet paru à Enquête, signé par Mamadou Camara membre du directoire politique de l’Apr/Yakaar.
On semble s’acheminer, avec les avantages de la clarification et les risques que cela comporte dans ce cas de figure, vers une pluralité, non pas des candidats mais des coalitions au premier tour, voire au second tour, à des marchandages aléatoires pour ce qui est des enjeux constitutionnels et de régime qui divisent.
La déclaration de Mamadou Camara, dont le statut fait de lui un porte-parole, n’est pas fortuite, singulièrement en ce qui concerne la stratégie sécurisée incontournable d’une candidature mandatée, encadrée de transition. C’est sur ce plan que la relecture du message non codé de ce porte-parole de l’Apr/Yakaar qui peut être un des acteurs majeurs des présidentielles de 2012 sans totalement surprendre, mérite d’être décrypté et commenté.
Le tournant dans les jeux d’alliances est annoncé quand Camara confie que ‘la candidature de Me Wade n’étant plus à l’ordre du jour, car étant irrecevable, cela entrainera une réadaptation des alliances au sein de l’opposition afin d’éviter des alliances contre nature’. Rien à dire sur ce constat juste même si Wade n’a pas dit son dernier mot. Camara souligne ensuite que ‘la situation politique actuelle n’admet pas les cavaliers solitaires.’ On le sait. ‘Les clivages au sein de Bennoo demeurent constants pour continuer la marche du changement’, poursuit-il. Qu’est-ce à dire ? Tant qu’il ne s’agit que de clivages partisans et internes assumés librement, il n’y a peut être pas péril en la demeure, même lorsqu’il estime qu’’impérativement, un nouveau pôle doit incarner une nouvelle donne idéologique. D’où l’avènement du Mboolo car la politique rapproche plus les ennemis que leurs amis’. C’est l’hypothèse de la double candidature au premier tour. Elle peut être, on l’a dit, très périlleuse.
Et d’ajouter que ‘seule une volonté politique concertée peut sauver notre pays des dérives monarchiques et, pour cela, l’alliance de Macky, Gadio, Cheikh Bamba Dièye pourrait apporter une nouvelle orientation dans la marche vers une transition démocratique et républicaine’. Pourquoi pas ? C’est un choix, même s’il est risqué.
L’approche anti-gérontocratique de la candidature célébrée de ces quadras, en conformité avec le choix des alliances, ne peut, de bonne guerre, que constituer un vœu là où le texte édicte qu’’aujourd’hui même si Bennoo devait choisir un candidat unique, il devrait avoir moins de 50 ans car c’est le critère fondamental’. Le Sénégal est un pays à électorat jeune mais également de citoyenneté ancienne où l’on a certes l’âge de ses artères mais, faut il justifier la relève générationnelle autrement que par ce seul paramètre comme critère fondamental péremptoirement édicté ?
Le texte entre dans le vif du sujet lorsqu’il demande de laisser ‘les Sénégalais protéger leur constitution tout en exhortant les candidats potentiels à se signaler et laisser le choix aux Sénégalais de designer leur président’. Il reste dans sa logique ‘qui induit l’impératif de laisser tous les prétendants au pouvoir dérouler leur feuille de route car nous n’avons plus de temps à perdre’. En fait, la seule question qui fait encore problème ici, en dehors de la stratégie de transition récusée, porte sur la ’Constitution’ et le ‘type de Président’. Ce n’est pas rien !
Sur ce plan, la mise en garde met sur la piste du régime parlementaire récusé qui découlerait du rejet du présidentialisme car ‘il s’agira en effet d’organiser et de mettre en place un régime parlementaire’. Pas forcement. L’Exécutif américain sous contrôle d’une majorité parlementaire, même changeante, n’est pas le présidentialisme du ‘Tout Etat’ tentaculaire omnipotent de l’actuelle constitution que l’Apr semble prêt à reconduire pour sept ans, malgré son histoire. ‘Tout cela entrainera, explique le texte, une autre dualité au Sommet de l’Etat entre l’exécutif et le législatif. D’où la répétition de l’histoire de Senghor Dia.’Il y a une double contre-vérité.
Le régime non présidentialiste n’est pas nécessairement instable, porteur de conflits entre Exécutif et Législatif. Ils peuvent coopérer sans conflit, grâce aux dispositifs institutionnels adéquats, comme le démontre le système d’Exécutif gouvernemental à majorité électorale élue pour une législature.
(A suivre) Pathé DIAGNE