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Rassemblement en prélude des Locales à Rufisque Le meeting de la Génération du concret vire au fiasco 
 
 
Article Par NDIAGA NDIAYE ,  
Paru le Mardi 20 Jan 2009 
La Génération du concret a-t-elle la base militante dont elle se prévaut ? La question se pose, car les responsables du mouvement dans le département de Rufisque qui clamaient une grande représentativité, ont étalé leurs limites. Leur meeting organisé samedi dernier dans cette localité n’a pas drainé les foules.  
Depuis quelque temps, la Génération du concret (Gc) de Karim Wade crie sa popularité et se gausse du ralliement de citoyens à sa cause. Mais, le rassemblement convoqué, samedi dernier, par la cellule départementale de Rufisque a démontré le contraire. Le meeting des «concrétistes» qui se tenait au populeux quartier de Gouye Mouride a été un fiasco. Les centaines de chaises louées à cette occasion n’ont pas trouvé d’occupants. Cela, malgré l’animation et les maints appels aux invités.  
Le démarrage du meeting ayant été prévu un peu plus tôt, les animateurs de la cellule de Rufisque étaient obligés de retarder le début de la manifestation, faute de foule. D’ailleurs, nombre de personnes qui avaient fait le déplacement avaient fini par rentrer sous l’effet du vent glacial qui soufflait sur la place. En sus d’une meute d’enfants curieux, c’est une poignée de femmes qui est restée. Cette présence timide de femmes s’explique par les rapports qu’elles entretiennent avec l’une des responsables de la Génération du concret à Rufisque. Cheikh Amy Guèye, de son nom,qui est à la tête d’un fort regroupement de femmes et gère plus d’une dizaine de tontines dans ce quartier.  
Devant ce fiasco, la présence annoncée du ministre de la Femme, Awa Ndiaye, n’a pas été constatée. L’on rapporte qu’elle a été persuadée de ne pas faire le déplacement en raison de l’échec de la manifestation. C’est une délégation qui l’a représentée au meeting. Celui-ci a failli, d’ailleurs, ne pas se tenir quand la préposée au micro a remercié le maire de la ville, Ndiawar Touré dont la présence a été aussi annoncée. En effet, des chahuts et quelques huées ont accompagné la voix du maître de cérémonie avant que les ardeurs ne se calment. Après quoi, la responsable de la Gc de Bargny, Rokhaya Louise Niang, a plaidé devant le maigre public pour le renforcement du Pds dans le département de Rufisque. C’est dans le même sens qu’a abondé Cheikh Amy Guèye qui promet une victoire de la Coalition Sopi 2009 dans son fief de l’Est. Seulement, si le Pds compte sur la Gc à Rufisque pour faire face aux listes concurrentes, les promesses de razzia électorale risquent d’être de vains mots.  
 
 
 
 
 
 
Le Matin : Mardi 20 Jan 2009 
Djibo Kâ sur les retrouvailles Wade- Idy : « Je les ai suivies d’une façon distraite »  
 
 
Tantôt Abdoulaye Wade et Idrissa Seck se séparent, tantôt les deux hommes se retrouvent. Et le dernier « jeu politique » en date entre le père et le fils banni est celui des retrouvailles définitives annoncées par l’ancien Premier dans le Pds, lors de l’audience que lui avait accordée le président Wade au Palais. Dans cette interview qu’il nous a accordée, Djibo Leïty Ka, ironisant par la formule: " qui se ressemblent mais ne s’assemblent pas", considère ces retrouvailles Wade-Idy comme une farce de mauvais goût. Entre autres questions brûlantes de l’actualité, le secrétaire général de l’Urd nous parle de la recomposition de la classe politique sénégalaise qui « va s’opérer plus vite que prévue » et de la responsabilité historique de tous les sociaux-démocrates à se retrouver. 
 
Le Matin - M. Djibo Leïty Ka, vous êtes le secrétaire général de l’Union pour le Renouveau Démocratique et par ailleurs Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement. Comment expliqueriez-vous la constitution des alliances qui s’opèrent en direction des élections locales du 22 mars 2009? 
Djibo L. Ka - Actuellement, la tendance lourde, ce sont des alliances qui sont en train de se constituer pour aller aux élections locales. Mais, les alliances pour des élections locales, c’est très délicat. Je n’ai pas dit que c’est difficile, mais que c’est délicat. Parce que cela concerne les collectivités locales. C’est-à-dire les bases. Donc, je dirai que c’est du « dekeu ndo » (la cohabitation). Vous savez que dans nos traditions , il y a beaucoup de variables que nous ne maîtrisons pas, en tout cas, nous, les hommes politiques au niveau national.  
C’est pourquoi, je pense que la meilleure façon d’y arriver, c’est de laisser s’exprimer les bases des partis politiques. Lorsque deux ou plusieurs partis politiques décident d’aller ensemble aux élections locales, s’ils réussissent le pari, c’est que vraiment ils ont été efficaces, intelligents, méthodiques et démocrates. Moi, je suis profondément démocrate. Parce que je souhaiterais que l’alliance dans laquelle nous sommes avec le Pds et la mouvance présidentielle, l’alliance Sopi 2009, à l’occasion du 22 mars, laisse les bases discuter librement pour que les directions des partis politiques n’interviennent qu’exceptionnellement, pour rendre les arbitrages ultimes et indiquer les voies de victoire. Parce que pour des listes gagnantes, il y a les préalables pour gagner.  
C’est pour désigner des candidats crédibles porteurs de voix, connus et respectés dans leur famille, dans leur village, dans leur maison, dans leur communauté rurale et commune. Donc, si vous êtes très loin de ces réalités-là, vous pouvez vous tromper. C’est pourquoi, la meilleure manière de faire, est de renvoyer les discussions à la base. Jusqu’ au moment où je vous parle, ça se passe plutôt bien, sur l’ensemble du territoire national. Il y a des exceptions, des zones où il y a des difficultés. Cela ne peut pas manquer. Donc, en résumé, les alliances, c’est la tendance lourde actuellement, que ce soit du côté du pouvoir ou de l’opposition.  
Mais, je souhaiterais qu’elles soient réussies (les alliances) pour au moins clarifier le jeu politique. Parce qu’il est bon que ce soit les blocs de partis qui s’affrontent ou qui soumettent leurs projets de société à la sanction populaire et non pas des partis pris isolément , souvent autour des personnes ou de personnalités locales ou nationales. Mais je préfère que les gens se prononcent autour des programmes très clairs, identifiés, visibles pour que demain, ils puissent se prononcer en connaissance de cause.  
Plus précisément, dans le département de Linguère qui est de loin , le bastion de l’Urd, il se trouve que vos alliés du Pds ont aussi leur mot à dire. Pensez-vous que les investitures se feront de manière équilibrée, sans heurts ? 
Mais Linguère n’est pas une exception même si c’est notre bastion, et vous avez raison. Parce que depuis 98, l’Urd domine largement la vie politique dans cette localité. Mais l’Urd n’est pas un parti provincial. C’est un parti national, elle est présente partout sur l’ensemble du territoire national. Et nous sommes prêts à présenter des listes partout en alliance avec le Pds, avec tous les partis de la mouvance présidentielle. Les discussions se déroulent actuellement à Linguère, comme vous me posez la question, dans le calme, la sérénité. Mais chacun défend pied à pied ses intérêts comme on dit. Le ministre d’Etat Habib Sy est sur place, il rend les premiers arbitrages. Je lui fais confiance absolument.  
Après quoi, s’il y a des difficultés, il s’en référera à moi. Parce que je suis l’aîné, c’est la famille. Les Djolof-Djolof fonctionnent comme ça, ce ne sont pas les partis politiques qui vont nous changer. Et il n’y a pas d’opposition au Djolof. L’Urd et le Pds sont les seuls partis politiques, franchement, qui y existent. Mais aucune élection n’est gagnée d’avance encore une fois. Donc, nous serons vigilants, décidés et présents. Les populations de la ville de Linguère vont se prononcer en toute connaissance de cause, encore une fois dans la sérénité et dans la démocratie pour que les résultats soient incontestables et incontestés.  
Vous aviez lancé un appel à tous les socio-démocrates, le 9 novembre 2008, et cet appel semble ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd ; pas plus tard que vendredi dernier (16 janvier 2009) Robert Sagna et Moustapha veulent s’inscrire dans cette dynamique. Qu’est-ce qui pourrait justifier la réunification de la social-démocratie à l’heure actuelle ? 
Il faut le placer dans le contexte général (ndlr, cet appel) de recomposition en cours du paysage politique au Sénégal. Une nécessaire recomposition va s’opérer plus vite que prévu. Dans mon ouvrage (Ndlr, Le Petit berger Peul au service de la démocratie au Sénégal), publié en août 2005 et à la page 289, je lançais déjà cet appel au rassemblement de la social-démocratie. Mais c’est comme si je prêchais dans le désert. Et comme j’y crois, je suis resté constant de sorte que comme vous dîtes, le 9 novembre 2008, à l’occasion du meeting des femmes de mon parti à Bopp, je suis revenu là-dessus de façon plus précise. 
J’ai cité nommément les partis politiques, qui, je pense, se réclament de la social-démocratie. C’est le Parti de Robert Sagna, de Souty Touré, celui de Mamadou Diop et de Abdourahim Agne. J’ai invité leur parti à ce meeting, certains ont envoyé des délégations, je suis encore allé plus loin. Je me suis adressé aux Socialistes qui sont encore dans le Ps , parti duquel nous sommes tous issus parce que c’est l’enfant du Bds (Bloc démocratique sénégalais, ndlr) parce que moi qui vous parle j’ai l’âge du Bds, il y a des camarades qui sont encore là parce qu’ils n’ont pas le choix. Je leur dis qu’un autre choix est possible.  
Au-delà des circonstances et des conjonctures politiques, j’observe que personnellement, nous avons une responsabilité historique sur le pays et pour nous-mêmes. Responsabilité historique de nous rassembler pour pérenniser la doctrine de la social-démocratie qui est revenue en force dans le monde. Chaque fois que le monde est interpellé, il fait appel à la social-démocratie. Parce qu’elle incarne la justice, la liberté et l’équité. Lorsque la crise internationale a sévi dans le monde, l’État est revenu massivement. Donc, la social-démocratie incarnée par l’État républicain, a apporté des solutions à la crise mondiale. Qui eût cru que la capitale du libéralisme, l’Amérique, ferait appel de façon si massive à l’État pour intervenir dans le fonctionnement de l’économie? C’est valable pour l’Europe tout entière.  
Les gouvernements européens aujourd’hui se sont dit que l’État ne peut pas ne pas intervenir dans des circonstances exceptionnelles pour réguler l’Économie mondiale, pour réguler l’Économie nationale, et répartir les richesses. C’est ce qui s’est passé au Sénégal récemment. Le président de la République a annoncé dans son message du 31 décembre des mesures extrêmement importantes que le Gouvernement a mises en œuvre pour venir en aide aux ménages sénégalais et à l’Économie sénégalaise, puisque la demande se heurtait au coût de la vie. Toutes les denrées de consommations courantes ont eu leur coût baissé. Pourquoi ? Parce que l’État ne peut pas ne pas intervenir dans ce domaine-là. C’est une des valeurs de la social-démocratie : la justice et le progrès.  
C’est pourquoi, je suis content de voir que ça commence à frémir. J’ai eu dans ce salon (ndlr, son domicile) des rencontres extrêmement satisfaisantes avec Robert Sagna, Souty Touré, Abdourahim Agne et dans mon bureau avec Mamadou Diop. À chacun, j’ai expliqué nos responsabilités historiques, à savoir que nous devons nous rassembler pour reconstituer encore une fois cette famille à laquelle nous appartenons tous, surtout que nos partenaires du Gouvernement actuel se réclament du libéralisme-social. Donc, ce n’est pas contradictoire. Et ils m’ont tous répondu positivement. Donc, je m’attends aux prochains jours à ce qu’on aille plus loin. Je suis heureux de voir ce qui se passe dans ce Sénégal si petit mais si grand en même temps et qui a une histoire politique passionnante. Je ne désespère pas que bientôt nous allons nous retrouver au grand jour ensemble pour fêter le rassemblement de la social-démocratie dans ce pays. C’est notre responsabilité pour nous assumer devant le peuple sénégalais. Et moi, mon devoir en tant que fils de Senghor, en tant qu’aîné de la famille social-démocrate est de prendre l’initiative. C’est ce que j’ai fait. Donc, je ne me suis pas lassé, je suis heureux d’arriver à ces résultats pour le moment.  
Décidément, l’heure est aux retrouvailles des différentes familles politiques au Sénégal entre libéraux d’un côté et sociaux-démocrates de l’autre. Est-ce à dire, avec l’appel que vous venez de lancer, que Djibo Ka est appelé à quitter ses alliés du Pds ? 
Non. Regardez ce qui se passe en Allemagne, et partout ailleurs en Europe. Le monde est au compromis et à la gestion concertée du pouvoir. N’oubliez pas que l’Allemagne a commencé par être gouvernée par les sociaux-démocrates et les libéraux. Donc, elle avait vu déjà juste. Aujourd’hui, elle est dirigée par les Chrétiens-démocrates et par les libéraux. Sarkozy, lui-même gouverne avec les socialistes. Il est vrai que ce sont des socialistes qui ont quitté le Ps. Je pense que le contexte sénégalais fait que nous devons nous enrichir mutuellement et non nous anéantir réciproquement. C’est vraiment l’expression qui convient. Je préfère dire les choses telles qu’elles sont. Aujourd’hui, l’avenir du Sénégal est au grand rassemblement, rassemblement des forces sociales, rassemblement des forces politiques mais dans le respect des diversités, des différences.  
C’est un enrichissement mutuel. Donc, l’avenir nous dira ce que ça donnera. Je crois que même s'il est plus enrichissant pour les libéraux eux-mêmes de s’allier avec les sociaux démocrates forts, l’intérêt des sociaux démocrates, c’est de s’allier avec des libéraux forts. Donc, deux forces puissantes, c’est mieux que deux forces déséquilibrées. Je le pense franchement. Cette réflexion-là, je la conduis depuis des années. J’envisage même d’écrire un livre sur la question.  
Parlant de l’actualité de façon générale, nous allons jeter un regard sur le front social, marqué par des tensions. Récemment, il y a eu des manifestations sanglantes de Kédougou qui ont été précédées quelques semaines seulement par la marche des imams contre la cherté des factures d’électricité. À votre avis, quelle est la part de vérité dans tout ça ? 
Un Gouvernement ne dit jamais des contrevérités ; sans aucun doute, il y a une manière de le dire. Mais il ne dit jamais des choses qui ne sont pas vraies. Donc, je ne dis pas que tout ce que le Gouvernement a dit est conforme aux réalités, aux faits. Ça, ce sont les enquêtes qui doivent le prouver. Mais je ne souhaiterais pas que la parole d’un Gouvernement soit mise en doute, surtout la nôtre, par les citoyens. Parce qu’en ce moment-là, c’est le début de la fin. L’État républicain repose sur des règles précises, des principes intangibles. Parce que l’État est le garant de la sécurité publique. Donc, ce qui s’est passé à Kédougou, c’est regrettable. Et, je l’ai regretté au nom de l’Urd.  
Mais comme l’enquête est en cours, attendons de voir. Déjà, le tribunal s’est prononcé. Est-ce que le verdict est lourd ou est-ce qu’il n’est pas lourd ? Je constate que l’État de droit s’est exprimé, et il était bon qu’il s’exprimât . Maintenant, je condamne la violence d’où qu’elle vienne, et je m’incline pieusement devant la mémoire du jeune Sina Sidibé dont je connais la famille. Mais, je pense que ce qui s’est passé à Kédougou est lié aux problèmes fonciers comme à la gestion des ressources naturelles de notre pays tout aussi qu'il concerne la répartition des richesses. De ce point de vue-là, si les gens avaient bien communiqué, je suis persuadé que les événements là n’auraient pas eu lieu. Parce que tout ce qui s’est passé, c’est comme si rien n’avait été prévu pour eux (ndlr, les populations de Kédougou) alors que c’est tout à fait le contraire. D’ailleurs, le ministère des Mines avait publié dans la presse tout ce qui a été fait par les entreprises minières, etc. jusqu’au fonds social pour les étudiants, la jeunesse, etc.. Donc, il y a eu un déficit de communication que je regrette profondément.  
De la part de qui ? 
De notre part du gouvernement et des sociétés minières qui avaient l’obligation de communiquer. Je pense que c’est la responsabilité de l’État quand même de communiquer.  
Comment voyez-vous la marche des imams en tant que politique? Est-ce là une substitution à la classe homme politique ?  
On peut avoir cette lecture là. Mais, ce que je voudrais retenir, c’est que l’Imam n’est pas hors de la société. Au contraire, c’est un des guides de la société. Donc, c’est normal qu’il indique la voie. Heureusement que les Imams ont manifesté. Parce que si les Imams n’avaient pas manifesté, peut-être que ça aurait débordé, peut-être les populations elles-mêmes auraient manifesté spontanément. Tandis que s’il y a les Imams, je ne veux pas dire qu’il serait bon de leur transférer ce rôle là. Mais en l’occurrence, je me réjouis que ça soit fait par les Imams. Parce qu’au moins les Imams ont une claire conscience de leurs responsabilités et ça ne débordera déjà jamais. Ils ont été entendus puisqu’ils ont rencontré les autorités compétentes au niveau de l’État et les mesures adéquates ont été prises. Cette histoire de facture d’électricité, c’est un vieux souvenir.  
Le président Sarkozy s’émeut de la condamnation des homosexuels par la justice sénégalaise. Comment analysez-vous cette sortie de la France à l’égard du Sénégal ?  
Je constate qu’en l’occurrence, la preuve est faite s’il en était besoin que nous ne nous référons pas aux mêmes valeurs que les occidentaux. Parce qu’autant nous nous sommes émus de l’homosexualité que nous rejetons systématiquement, autant là-bas, on célèbre maintenant des mariages entre homosexuels. Par rapport à la religion musulmane, l’homosexualité, je crois savoir, est formellement interdite. En tout cas, elle est considérée comme contre-nature. L’un dans l’autre, il faut être tolérant. C’est-à-dire comprendre la réaction occidentale, mais il faut qu’elle nous comprenne aussi. Parce que ce n’est pas simplement un problème de droit; c’est aussi un problème moral et éthique. Donc, je les comprends mais qu’ils nous comprennent aussi. 
Parce qu’envisager de tolérer un seul instant des mariages entre homosexuels dans une société à 95 % musulmane et aux traditions si respectueuses de la dignité de l’homme, je ne pense pas que ça soit possible au Sénégal pour le moment. Je n’ai pas dit que l’évolution ultérieure de la société africaine, sénégalaise en particulier ne le permettrait pas. Mais ça c’est autre chose. En tout cas, on n’est pas prêt à aller dans le sens de l’Europe sur la question de l’Homosexualité. Je trouve d’ailleurs que les Sénégalais sont restés très tolérants par rapport à cette question de société. Je m’arrête pour le moment pour ne pas heurter certaines sensibilités.  
Que vous disent les retrouvailles Wade-Idy ? 
Je les ai suivies comme tous les Sénégalais. De façon distraite. Je ne dis pas que cela ne m’intéresse pas parce que je suis au Sénégal mais franchement, je n’ai pas accordé trop d’attention à cet événement quelle qu’en soit la suite.  
N’est-ce pas là une amorce d’un dialogue politique national ?  
May be! Je n’ai pas de commentaire franchement à faire là-dessus.  
Par rapport à tout ce qui a été dit concernant l’argent du contribuable sénégalais. Vous qui avez des aspirations politiques, ne pensez-vous pas que les Sénégalais doivent savoir la vérité dans cette affaire ? 
Sans aucun doute. De toute façon, tôt ou tard, ce sera connu. Ça c’est sûr.  
Et comment ? 
Par des voies appropriées, ça se fera. Cette affaire ne peut pas rester sans suite comme si ça n'a jamais existé. C'est trop sérieux ça.  
C’est dire que la justice de notre pays a un rôle à jouer dans cette affaire ? 
C’est évident. Je ne dis pas comment elle doit le faire, je fais confiance à la justice sénégalaise.  
D’aucuns pensent que c’est une affaire strictement politique. Est-ce que la justice peut jouer un rôle là-dedans ? 
Il faut poser la question à la justice.  
Le groupe Libéral et démocratie auquel votre parti appartient vient d’exclure les députés Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô. Mais la décision est qualifiée d’arbitraire par des observateurs de la scène politique nationale. Votre commentaire ? 
Je m’en tiens aux déclarations du président du groupe parlementaire. Comme vous le dîtes, l’Urd appartient à ce groupe libéral; donc les décisions de ce groupe engagent mon parti. Donc, il est solidaire absolument du groupe auquel il appartient.  
N’y a-t-il pas deux poids deux mesures avec le cas Modou Diagne Fada ? 
Je ne justifie rien, mais je ne crois pas, vraiment. Je pense que le groupe parlementaire a pris la décision en argumentant et il a développé l’argument selon lequel les intéressés se sont auto-exclus parce qu’ils ont fait des consultations juridiques quand même. N’oubliez pas qu’à l’Assemblée, il y a des juristes. Ce n’est pas une décision qui a été prise à la légère. Dans tous les cas, les tribunaux sont là. S’ils sont convaincus que la décision est arbitraire , ils n’ont qu’à saisir les tribunaux compétents. C’est ça la démocratie.  
Est-ce que la question sur la succession du président Wade doit continuer à être un sujet tabou, quand on sait maintenant que Karim, le fils du président Wade, avance à visage découvert pour se lancer dans la course vers cette succession ? 
La succession de Wade n’a jamais été un sujet tabou. Le président Wade lui-même, dès le lendemain de sa réélection, l’a abordé publiquement en conférence de presse au palais. Les Sénégalais oublient très vite. Ce qu’il faut dire, c’est que je suis mal à l’aise quand un président en exercice est en place d’aborder sa succession. Ce que je lui souhaite, c’est de mener à terme son mandat avec des résultats tangibles pour les Sénégalais et pour le Sénégal. Ce que je crois aussi, c’est le suffrage universel qui sera le moyen par lequel les Sénégalais vont choisir leur président de la république.  
Les Sénégalais aimeraient savoir si Djibo Kâ garde toujours ses ambitions présidentielles. 
Naturellement. Ce ne sont pas seulement mes ambitions , mais aussi celles de l’Urd qui, au cours de son congrès, a pris cette décision-là. Donc, on travaille pour cela. Mais encore une fois, méthodiquement.  
Quelles sont les priorités de Votre département ministériel ?  
Le ministère de l’Environnement a plusieurs domaines de compétences, mais comme on dit, "qui trop embrasse mal étreint". J’ai défini, et le chef de l’Etat a approuvé. Sous l’autorité du Premier ministre, nous avons dégagé sept priorités. Premièrement, lutter efficacement contre les feux de brousse pour des raisons économiques, sociales et pour des raisons culturelles. Économique parce que c’est le tapis herbassé qui nourrit notre bétail; sociale, parce que les feux de brousse participent pour 12% au réchauffement climatique. Les feux de brousse, c’est une calamité. Donc, tolérance zéro en la matière. Et je suis content de voir qu’il y a une accalmie durable. Depuis plusieurs mois, on n’a signalé aucun feu de brousse sur l’étendue du territoire national. C’est un premier bon résultat. J’encourage les services forestiers à maintenir le cap avec les moyens importants que l’Etat a mis à leur disposition. Deuxième priorité, ce sont les bassins de rétention. Nous aurons à réaliser 20 bassins de rétention par communauté rurale. 
La seule année 2009, nous avons comme programme 45 bassins de rétention dans une seule région. Donc, c’est transitoire. C’est en 2010 qu’on va revenir au programme 20 bassins de rétention par communauté rurale et par année. Et le budget d’investissement est un important fonds. Pourquoi les bassins de rétention ? Parce que le problème numéro du Sénégal, c’est l’eau; numéro deux, c’est l’eau; numéro trois, c’est l’eau. Or, les forages coûtent extrêmement cher. Donc, il vaut mieux retenir les eaux des ruissellements que de les voir se jeter dans la mer. Cela va changer radicalement les écosystèmes et les conditions de vie des Sénégalais pour l’élevage, pour l’agriculture et la pêche.  
Troisième priorité : la grande muraille verte qu’il faut réaliser. Nous aurons à faire 545 km la composante sénégalaise qui va de Widi-Thingoli à la frontière malienne. Cette année, nous avons fait 5200 hectares. L’année prochaine si Dieu le veut, nous en ferons 10.000. J’ai présidé récemment le comité de supervision. Je pense qu'il est possible pour nous de produire 20 millions de plantes dans les pépinières de proximité et in vitro. La quatrième priorité : c’est l’érosion côtière. De Rabat au Golf de Guinée, toute la côte africaine est menacée. Des villages entiers ont disparu, des villes entières sont menacées comme Rufisque, Saint Louis, Mbao etc. jusqu’au Cap Skiring au Sénégal. Ce programme là est tellement important pour notre pays au point que durant ce week-end, j’étais à Rufisque. J’ai visité les travaux de Diokoul et de Thiawlène.  
L’Etat va mettre là-bas 1 milliard 250 millions cette année pour construire des murs de protection avec des systèmes que j’ai vus en Indonésie à Bali pour casser la violence des vagues surtout que Rufisque est au-dessous de la mer. La cinquième priorité : c’est l’aquaculture. Le président m’a rattaché l’aquaculture. Et comme je gère les bassins de rétention, c’est la production de poissons et de tous les produits aquatiques en élevage. L’objectif est de produire 100.000 tonnes de produit aquacoles au cours des 5 prochaines années. Nous avons déjà produit beaucoup dans la région de Dakar, dans les bassins de rétention, dans la région de Saint Louis, le département de Podor, avec des cages, et dans la région de Tambacounda, dans la zone de Médina Gounass, dans le département de Vélingara, ainsi de suite. Nous nous lançons dans la même dynamique au niveau de la région de Thiès aussi. 
L’inventaire de cela est que le Sénégal sera un pays aquacole dans quelques années. Nous avons élaboré un code de l’aquaculture unique en Afrique avec l’assistance de la Fao qui va être présenté au gouvernement incessamment. J’ai déjà le document et je l’ai envoyé au Premier ministre pour observation. Ça a été fait avec les services du ministère des finances et des impôts, la douane. Sixième priorité : la lutte contre la salinisation des terres. Un programme national a été défini et approuvé par le gouvernement. Il s’agit de récupérer plus d’un million d’hectares de terre en Casamance dans le Saloum, dans le Sine et dans le Delta. La recherche de financements est en cours. La septième et dernière priorité est la protection des parcs nationaux et aires protégées. Il s’agit de sauver la biodiversité de notre pays et de valoriser les parcs nationaux qui, sur le plan touristique, pourraient être d’un apport inestimable. A ce titre, l’option a été prise d’en privatiser la gestion.  
Auteur: Boubacar Demba SADIO  
 
 
 
Lobservateur : Lundi 19 Jan 2009 
100 MILLIONS DETOURNES A L'OCI : CHEIKH TIDIANE SY LIVRE LE COLONEL NDIAYE AU PARQUET  
 
Dans notre édition du vendredi 19 décembre, nous vous annoncions que la Division des investigations criminelles (Dic), démembrement de la Police judiciaire sénégalaise, avait bouclé et transmis au ministre de l'Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, le dossier d'enquête qui lui avait été confié. Un dossier aux allures de scandale car portant sur des détournements massifs évalués à plus d’une centaine de millions, et qui ont eu lieu lors du dernier sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) organisé à Dakar les 13 et 14 mars 2008. Selon des sources dignes de foi, le ministre de l'Intérieur a transmis le dossier au parquet afin qu'il enclenche toutes les actions judiciaires qu'il juge utiles.  
Dans les jours qui viennent, le parquet général pourrait enclencher une action judiciaire contre le colonel Abdoulaye Ndiaye suite à un dossier que lui a transmis le ministre de l'Intérieur, Cheikh Tidiane Sy. Adjoint du commissaire divisionnaire Ibrahima Diallo (ex-directeur du Budget et du Matériel au ministère de l'Intérieur), le colonel Abdoulaye Ndiaye avait été cité avec son chef de service dans l'affaire de détournement de plus de 100 millions, soustraits de l'enveloppe dégagée pour la sécurité du sommet de l'Organisation de la conférence islamique (Oci) qui s'est déroulé à Dakar les 13 et 14 mars 2008. Ces deux gradés de la police avaient été entendus à plusieurs reprises par le patron de la Direction de la police judiciaire (Dpj), Mamadou Thiandoum. Selon nos sources très au fait du dossier, l’enquête a mis hors de cause l’ex-Directeur du budget et du matériel de la police car, au moment des faits, le colonel Abdoulaye Ndiaye était l’administrateur des crédits. Ce qui fait que le "trou" de plus de 100 millions lui a été imputé. Toujours selon nos sources, après avoir pris connaissance des résultats des investigations menées par la Dic, le ministre de l'Intérieur a transmis le dossier au parquet, maître des poursuites, pour qu'il enclenche toutes les actions qu'il juge nécessaires. 
Pour rappel, il faut noter qu’un budget de deux milliards avait été dégagé lors du dernier sommet de l’Oci pour assurer la sécurité de plus d’une centaine d’hôtes du Sénégal. Les éléments de la police, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, de l'armée... qui avaient en charge la sécurité de ces illustres hôtes du Sénégal devaient tous être rémunérés à partir de cette enveloppe . Mais au milieu du sommet, des grincements de dents se sont fait entendre. Des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip), du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi), des gendarmes et des policiers (en service dans les brigades et commissariats), des sapeurs-pompiers ainsi que de gros bérets des forces de l’Ordre, commis à la sécurité, n’ont pas reçu les indemnités qui leur étaient dues. Même des gradés se sont fait entendre, sous le couvert de l’anonymat. Des plaintes qui ont obligé les autorités à se pencher sur l'utilisation qui a été faite de cette manne financière. Des rapports ont ainsi été commandités dans tous les corps militaires et paramilitaires concernés. Ce qui a permis de déceler un "trou" de plus de 100 millions à la Direction du Budget et du matériel du ministère de l'Intérieur. Cheikh Tidiane Sy, ayant pris connaissance du rapport, avait alors enclenché une enquête confiée à la Direction de la police judiciaire dirigée par le divisionnaire Mamadou Thiandoum. C'est cette enquête qui a été bouclée depuis décembre. Enquête qui mouille le colonel Abdoulaye Ndiaye, adjoint du commissaire Divisionnaire Ibrahima Diallo. 
Mais de sources proches de l’affaire, même si le commissaire divisionnaire Ibrahima Diallo n’est pas directement inquiété dans cette affaire, il pourrait l’être dans d’autres dossiers, objet d’enquête policière. En effet, l’affaire des détournements des fonds de sécurité de l’Oci n’est que la face visible d’une série de malversations qui auraient lieu sous le magistère de Me Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur. L’ex-directeur du Budget et du matériel (Dbm) a été nommé consul du Sénégal en Espagne. Poste qu’il a déjà rejoint. Des sources avancent cependant que si l’enquête l’exige, il pourrait être rappelé à Dakar. Une affaire à suivre…  
Auteur: Daouda MINE  
 
 
LeQuotidien : Lundi 19 Jan 2009 
Serigne Mor Mbaye, Professeur à l’Ucad : « Si Karim prend le pouvoir, je prends le maquis »  
 
Alors qu’il était hier l’invité de l’émission remue-ménage , animée par Alassane Samba Diop sur les ondes de la Rfm, le psychologue Serigne Mor Mbaye, Professeur à l’Ucad n’a pas été tendre avec Karim Wade, patron de la génération du concret, un mouvement politique au sein du Pds. 
 
«Si Karim prend le pouvoir, je prends le maquis», c’est la phrase qui résume les propos de Serigne Mor Mbaye. A en croire le psychologue, «Karim Wade ne représente absolument rien dans le pays. Son mérite réside dans le fait qu’il est fils du Président de la République». Mieux, M. Mbaye souligne que «tous ceux qui fustigent le retour de Idrissa Seck au Pds, ne représentent rien pour le parti». Avant de déclarer que l’ex-Premier ministre a le droit de revenir au Pds parce qu’il ne connaît que ce parti pour lequel, il s’est sacrifié depuis sa jeunesse aux côtés de Me Wade. Ce qui lui fait dire que Idrissa Seck représente toujours une force politique incontestée au sein du Pds en dépit des contestations qui fusent de partout. À propos de la nouvelle configuration du champ politique, le psychologue est convaincu que les chances ne sont pas les mêmes. Sur un autre registre, notamment l’effondrement d’un immeuble ravagé par les flammes à la rue 37x 30 de la Médina, il est d’avis que des mesures préventives allant de l’éducation à l’encadrement des populations doivent être prises par les autorités compétentes. Pour mettre fin au désordre et à l’anarchie notés dans la construction à Dakar, ville qu’il trouve dangereuse au regard des constructions qui y poussent comme des champignons sans le strict respect des normes de construction.  
Auteur: Sékou Dianko DIATTA  
 
 
 
DOOR MU DAANU Amnésie  
 
 
Article Par OBAMA ,  
Paru le Mardi 20 Jan 2009 
Notre mémoire est devenue un vrai appareil digestif à « broyer » même les faits les plus tragiques. On enterre nos morts en attendant que d’autres viennent orner la place. Nos vaillants et jeunes Sapeurs qui viennent de tomber en pleine mission peuvent compter sur la « reconnaissance » du Peuple. Les morts de Kédougou font partie de l’Antiquité. Ceux de Kaolack aussi. On tourne un peu trop facilement la page. Et bien curieusement, il n y a presque jamais de responsable désigné. C’est tout le monde et personne. On indexe le laxisme des Sénégalais (ils construisent très mal). Et l’on ne voit jamais d’où viennent réellement les balles…perdues. Attaya et eau fraîche, Obama arrive !  
PS : Pour ne pas créer de doublure, Obama change de signature, dès la prise de fonction du nouveau Président des Etats-Unis. Sous les bons conseils de l’ambassade du pays de l’Oncle Sam.  
 
 
 
 
DOOR MU DAANU «2ème» Malédiction  
 
 
Article Par OBAMA ,  
Paru le Samedi 17 Jan 2009 
La légende raconte l’histoire mythique de ce dieu qui a comme passe-temps favori à bouffer ses « fils ». Ce dieu, c’est Chronos. Ou le Temps. Rapporté à notre sauce locale bien « concrète », ça donne du Gorgui qui se dope en croquant les os de ses seconds. Ou encore des numéros deux qui ne parviennent presque jamais à se tenir en équilibre. On avait pensé qu’après Idy et Macky, ç’en était fini des numéros deux qui trébuchent, mais voilà que Gorgui fait trembler encore son entourage. En secouant la GC d’inspiration pourtant familiale. Si proche de lui. Moralité : au Pds, pour vivre heureux, il faut vivre caché. A l’ombre de Gorgui !  
 
 
LE QUOTIDIEN. 
Sénégal, à quand notre Obama ? 
20-01-2009  
Il serait sans nul doute plus facile de se cantonner à la seule idée que notre monde est parfait, que notre démocratie est exemplaire, que notre alternance fut réfléchie. Résider en ce terroir rien qu’une petite seconde et les braises seront ardentes car, impossible d’y perdurer, la vérité est plus lourde que le mensonge, mais par contre il pourrait nous être utile quelquefois de rêver, et d’insister sur le fait que dans le domaine du réel, avec la clémence extrême du Tout-Puissant qu’un Obama est possible au Sénégal, il viendrait surement de nulle part tel l’ange Gabriel porteur de la lumière salvatrice. 
Et si Obama était possible, chers amis, pourtant il nous faut y croire afin que notre vœu pieux se réalise, croire en l’homme, en sa droiture, en son éthique, en ses valeurs. Et, inviter pourquoi pas nos esprits à s’engouffrer dans l’unique rhétorique de la droiture. Je vous parle plus que de l’Obama en chair et en os, mais du combat et de la patience qui menèrent l’homme et toute une communauté à la victoire. A peine quelques décennies auparavant, nos cousins noirs d’Amérique empruntaient les trottoirs de la honte, laissant seule la race supérieure propriétaire des multiples avenues des Etats-Unis. 
Sénégal, à quand notre Obama, notre Obama à nous ? Celui qui inhibera les consciences loufoques, celui qui émancipera la banlieue, les sortira de l’indécence des ghettos, faisant de leurs pistes tortueuses des VDN et boulevards praticables. Celui qui fera de l’intérieur du Sénégal un havre de paix, un grenier de l’abondance. Celui qui réalisera les modestes rêves du peuple. 
Sénégal, à quand notre Obama, notre Obama à nous, celui qui sauvera notre dignité d’homme agressée par les compromissions tacites, les allocutions verbales, la vaine parole de l’homme d’Etat, les multiples mains tendues d’hommes de tenue dans les boulevards de la République. 
A quand notre Obama à nous, je vous en conjure, Oh Mon Dieu !, tendez nous la main, car il fait nuit noire sur notre Sénégal, minuit enragé de sang, Minuit virevoltant de haines et de souffrances, il fait nuit noire dans les parcelles non assainies, dans nos cœurs a ciel ouvert quémandant chaque jour qui passe plus de décences et de dignités. 
 
Ousmane DIOP - crivain - Poète e Négre International 
 
 
A vous votre culture et à nous la nôtre !  
20-01-2009  
Laissez-nous en paix. C’est le moins que l’on puisse dire pour répondre à l’indignation des autorités françaises face à la condamnation, le 6 janvier dernier, des neuf homosexuels sénégalais par le tribunal des flagrants délits de Dakar. 
En effet, nous nous insurgeons parce que ce n’est pas en France que le délit a été perpétré. Ce n’est pas non plus, avec les lunettes de la Justice française que cette affaire a été passée au crible et tranchée avec doigté. Certes, nous vous comprenons quand chez vous, regarder s’embrasser deux personnes dans des bus, trains ou lieux publics n’importe quel couple, homme -femme, femme -femme, ou encore homme- homme ne dérange point. 
Nous vous comprenons quand vous condamnez un malien ou un sénégalais parce qu’il a épousé une deuxième femme sur votre sol. Nous vous comprenons quand vous trainez en Justice un père pour avoir corrigé son fils avec une tape. Nous vous comprenons quand une autorité publique proclame haut et fort son homosexualité. 
Pour tout cela nous concevons. Car, vous êtes un Etat souverain fait d’un essaim de lois et normes sociales dont vous êtes certainement fiers, très fiers même. Cependant, il serait judicieux que vous ne perdiez pas de vue que l’Afrique, ce n’est pas l’Europe.  
Le Sénégal, ce n’est pas la France. Encore que l’on parle de la mondialisation ou de la globalisation ou des villages planétaires. 
Mondialisation ! Oui, mais dans le respect et la reconnaissance de l’autre. Si mondialisation est égale à européanisation ou américanisation, alors là, nous disons niet ! Vous avez beau mettre en branle tout un arsenal de guerre médiatique et économique. Mais, jamais l’Afrique ne se convertira à votre «religion». 
Aujourd’hui, il est clair que la France n’est plus chrétienne. Elle est allergique à toute forme religieuse. Histoire de déclarer morte toute forme de valeur. Exemptée ainsi des valeurs inhérentes à l’humanité, elle semble être à la quête d’autres pour combler le vide moral qui la foudroie et la déséquilibre. Pour se faire, elle ne pense qu’à se poser contre la volonté des religions du ciel pour ne pas dire de l’humanité. L’on tue la solidarité pour ériger l’individualisme, l’on proscrit la polygamie pour pratiquer en sourdine l’adultère, l’on désacralise le mariage pour faire valoir la fornication. L’on interdit le voile pour permettre la nudité ; l’on se tue à imposer au monde entier la dépénalisation de l’homosexualité. 
Alors assez ! Trop c’est trop ! La France n’est pas plus que le Sénégal une Nation, un Etat ou une société souveraine. Nous avons proclamé notre indépendance, il y a plus d’un demi-siècle.  
«Faites ce que bon vous semble si vous n’avez plus de pudeur». Cependant l’Afrique, le Sénégal est assez mûr, majeur et vacciné pour prendre son destin en main. Que la France garde pour elle ses «principes de liberté» et de Démocratie. «A vous votre culture et à nous notre culture». 
 
El hadji Malick DIA - Guédiawaye 
 
 
Quand histoire et espoir se rencontrent…  
20-01-2009 «L’histoire dit : N’espère pas 
De ce côté-ci de la tombe. 
Un jour, pourtant, il arrive que 
La vague tant attendue 
De la justice enfle 
Et qu’histoire et espoir se rencontrent» 
 
Seamus Heaney, poète Irlandais  
Aujourd’hui est un jour d’Histoire, un jour d’espoir, un jour qui mérite d’être vécu. Les Etats-Unis d’Amérique étrennent leur 44e Président, en la personne de Barack Hussein Obama. L’Amérique montre, plus que jamais au monde, la grandeur de sa Nation. Elle a réussi un consensus démocratique qui reste respectueux de toutes ses diversités, sans être, pour autant, une rencontre d’intérêts divergents. Les Américains ont exigé le meilleur de l’Amérique. Ils ont été amplement récompensés. L’Amérique vient de montrer à jamais qu’elle restera le lieu où le rêve de chacun peut devenir réalité, où ceux qui travaillent dur peuvent réussir, où des êtres d’opinions et d’héritages différents peuvent non seulement vivre ensemble mais prospérer ; un lieu où, en respectant les différences et en s’employant à être à la hauteur de ses responsabilités, on remporte la palme de la liberté et de l’égalité. Bill Clinton déclarait au seuil de son second mandat : «L’Amérique a toujours visé l’excellence. Son passé est bâti sur cette idée. Son présent en est issu. Son avenir en dépend. L’excellence est au prix d’une mobilisation sans faille en faveur de trois projets : donner sa chance à chacun, prendre ses responsabilités, avancer ensemble.» 
Je crois que l’Amérique se tient aujourd’hui entre l’espoir et l’histoire, au point précis où ces deux forces peuvent se rencontrer, où on peut saluer l’aube d’une ère nouvelle, convaincu que le meilleur est encore à venir. Barack H. Obama arrive à un moment délicat. La plus grave crise économique depuis la dépression de 1929 vient de frapper le monde. Les Américains ont peur et le reste du monde avec eux. Réussira-t-il à nourrir l’espoir ? Pourra-t-il éviter de décevoir ? Il a toute une économie à reconstruire. La tâche est immense mais Barack H. Obama est condamné à réussir. Aucune circonstance atténuante ne lui sera reconnue. Il est le premier homme de couleur à accéder à cette responsabilité, il a l’obligation de réussir. L’Amérique serait une terre de dieux si Barack Obama échoue et que la face de la bannière étoilée ne se retrouve pas changée. Ce serait la part de rêve qui manquait à Martin Luther King, qu’un président noir des Etats-Unis d’Amérique soit jugé non pas en fonction de la couleur de sa peau mais à l’aune de ses réalisations, comme un président blanc… Tous comptes faits, ce qui se passe aujourd’hui à Washington, n’est possible qu’en Amérique… Barack Obama disait lui-même, «tant que je serai en vie, je n’oublierai jamais que mon histoire est inconcevable dans aucun autre pays». Take care Mr President. 
Par Madiambal DIAGNE  
 
SUD QUOTIDIEN; 
WADE, KARIM, IDY… « J’avoue aux Sénégalais que tu as échoué, mon fils »  
par , mardi 20 janvier 2009 
Le travail de sape aura duré plus de quatre ans, pour que Karim Wade et sa bande finissent de liquider le Parti Démocratique Sénégalais à leur profit. Le constat clinique de la disparition des « restes » de cette formation s’est fait à travers la levée de boucliers des affidés du « fils du président » opposés à la volonté du père de ramener Idrissa Seck dans ce qui était, jusqu’à ce jour-là, son parti, à lui Laye Wade, et qui est dorénavant dans le giron de Karim. En 24 heures, le projet a été étouffé, avec une explication pathétique par sa légèreté : on a invoqué une proximité d’élections qu’on a semblé ignorer la veille seulement. 
Après l’Etat, notamment le gouvernement, il vient donc de prendre possession du PDS. On y entendra de moins en moins les références à un militantisme « depuis 1974 » : elles se feront, ces références-là, moins à Laye Wade qu’à Karim. C’est de la capacité des uns et des autres à s’aplanir devant ce dernier, leur virtuosité affligeante à lui faire allégeance que dépendront les positions dans tous les compartiments du pouvoir. Le parti de Laye est mort ; vive celui de Karim ! Le fils, qui n’a pas voté pour son père en 2000, tout simplement parce qu’il n’avait pas la qualité d’électeur, ayant obtenu sa carte d’identité sénégalaise seulement en 2002, a fait désavouer son père en suscitant le tir de barrage médiatique contre le retour d’Idrissa Seck. 
C’est un double aveu qui a conduit Wade à tenter de renouer à l’ancien maire de Thiès. Le premier est que les restes de son parti sont devenus à ce point squelettiques, après le départ de Seck et la saignée hémorragique du PDS au profit de Macky Sall, qu’il est devenu largement minoritaire dans le pays. On a entendu Abdoulaye Baldé parler de « problème moral » pour fustiger l’entrevue entre Abdoulaye Wade et Idrissa Sek. C’est dire que ce sont des âmes inquiètes qui se sont exprimées ainsi, moins que des vigiles actionnées pour fermer la porte du PDS à un « serpent venimeux » sous des traits humanoïdes. Les termes employés pour s’opposer à ce retour qualifiaient autant Seck que Wade. 
C’est une logique de survie qui a amené Wade à faire appel à Seck, la même qui a fait braquer la Génération du Concret contre ce projet. 
Quelques semaines avant cette dernière audience avec Seck, Pape Samba Mboup avait sonné l’alerte dans la presse. Il expliquait que leur parti allait dans le mur, et que sa responsabilité à lui est de freiner un tel processus. Ainsi a-t-il tenté d’endiguer le flux des départs par un travail de récupération commencé auprès des ex-responsables libéraux de France partis avec Macky Sall. Devant la radicalité du refus qui lui a été opposé, mais aussi la déclaration publique faite de dignité et de responsabilité du leader de l’APR, il a compris que cette voie-là était une impasse. Il n’est jusqu’à Idrissa Seck, pour confirmer ce constat, lui qui a déclaré lors de sa conférence de presse que la moindre des intelligences était de comprendre que tout est réuni pour la perte du pouvoir par le PDS, à l’image du PS en 2000, les mêmes causes produisant les mêmes effets. 
Le second constat fait par Me Wade est que la Génération du Concret a échoué, parce qu’elle n’a pas, malgré tous les moyens de l’Etat dont elle dispose, pu être mieux qu’une petite bande de copains jouisseurs de privilèges indus, dont la seule force est leur capacité à ourdir des complots et des conspirations. 
Même le vocable est une mauvaise trouvaille : se faire appeler « Génération du concret », en plus d’être réducteur, avec une telle charge comparative, relève d’un mépris pour le parti au pouvoir. C’est l’expression d’une arrogance sans fondement, puisque, autant il est indéniable que c’est le PDS et ses alliés qui ont amené Wade au pouvoir, autant il est patent que Karim et sa bande vont les bouter dehors. 
Ce double constat s’étant imposé à Wade, sa « retrouvaille » avec Seck sonne ainsi : « Karim, je dis aux Sénégalais que tu as échoué », après son historique « Je dirais à ta mère que tu as bien travaillé ». Karim Wade et son projet sont devenus le principal thème de campagne contre Abdoulaye Wade, au Sénégal et à l’étranger. 
Qui peut citer aujourd’hui des personnalités crédibles, se réclamant de la Génération du concret qui peuvent revendiquer un apport important pour lui ? Pire, à ce jour, on n’a jamais entendu le principal concerné porter de façon publique le combat de son père. Sa bataille à lui se mène entre les douillettes cabines des jets privés et des cabinets financiers, entre des palaces huppés et des palais arabes dorés. Ses seules sorties hors se cadre se limitant à des procès, très sélectifs, le concernant personnellement. 
La première victime de la situation actuelle, c’est …Karim lui-même, intoxiqué par des individus sans moralité, maîtres dans l’art de la girouette, esprits hantant les couloirs et allées de la présidence, qui ont joué sur l’ivresse du pouvoir, le persuadant de son destin présidentiel pour s’enrichir personnellement. 
Ils lui ont fait croire que la banlieue de Dakar est en pamoison devant lui, qu’elle est sa base naturelle d’où il irait à l’assaut final du pouvoir. Et voilà que Guédiawaye se révèle la plus prompte à la contestation du régime qu’il incarne. Exemple ne saurait être plus éclairant pour lui prouver que tout ce qu’on lui a dit à ce jour, pour le convaincre qu’il va succéder à son père, n’était que leurre pour gogo enivré par la découverte des privilèges de la filiation présidentielle. 
Mais ce que Wade, le père, n’a pas réalisé, c’est que son fils a été amené trop loin dans le plan de prise du pouvoir qui passait par l’élimination des hommes émergents du PDS. Ils sont allés si loin, Karim et ses gourous à la petite semaine, que tout échec leur sera fatal. Ils ont bâti leur carrière et assis leur ambition sur les cadavres de personnalités dont le seul tort a été de leur faire de l’ombre par leur compétence. 
En appelant Seck auprès de lui, Abdoulaye Wade est entré dans un jeu que Karim et Viviane Wade ont perçu comme trop dangereux pour le fils. L’initiative présidentielle et le discours de Seck, encadré par Abdoulaye Faye et Iba Der Thiam, auront fini d’alerter ce camp sur la dangerosité de la tournure des événements. On a entendu un Idrissa Seck raillant Wade, méprisant Ablaye Faye et Cie, condescendant avec Der, et surtout menaçant pour la Génération du concret. Il n’en fallait pas plus que cette tentative de retour soit perçue comme des clous s’enfonçant dans le tombeau politique des partisans de la Génération du Concret. Décrypté, le message sibyllin de Seck renvoie à une très forte probabilité de devoir de bilan de Karim et Cie, notamment en ce qui concerne les travaux de l’Anoci. Plus Seck martelait qu’il n’entendait pas s’adonner à un jeu de vengeance, plus ceux qui se sentent visés percevaient le contraire. L’enjeu de pouvoir a commandé le réflexe de survie. On s’est dit quelque part que ce qui se jouait là aura des répercussions sur la page d’histoire qui s’écrira dans le chapitre de l’après Wade. 
Un personnage comme Awa Ndiaye, après avoir interrompu une cérémonie publique pour annoncer avec joie le retour de Seck, a été actionné pour monter au front quelques heures plus tard, prenant le contre-pied de ce qu’elle avait dit. Comme elle n’est pas à une incongruité près, à un reniement de plus, elle était dans son rôle quand lui a fait comprendre que ce qu’elle approuvait avec jubilation était le début de la fin pour la bande à laquelle elle appartient. 
Triste sort que celui de Me Abdoulaye Wade, lui qui perd de plus en plus ses moyens, proie d’une meute actionnée par le camp de son fils. Comme avec les marchands ambulants ou les imams de Guédiawaye, le vieux a battu en retraite. Concédons lui la lucidité de savoir que, s’il devait suffire à un pouvoir d’avoir beaucoup d’argent pour se maintenir, il n’aurait pas battu Diouf en 2000. La cause défendue par procuration au profit de Karim, pour son accession au pouvoir, est celle-là qui tient le pays en otage depuis quatre ans. Ses tenants poussent le manque de courage jusqu’à se réfugier dans les arrières postes du combat démocratique, alliant manipulation, magouilles et mises scène imaginées dans leurs messes basses, et exécutées par des tacherons à la petite main et à la conscience imperméable. En réalité, eux-mêmes sont les derniers à croire à l’aboutissement de ce scénario de la tragédie du Sénégal vendue à Karim Wade : ils ne font que profiter d’une situation de privilèges, période d’accumulation du capital personnel pour eux. 
Les Sénégalais s’opposent et continueront de s’opposer à cette tragédie politique que l’on voudrait leur faire vivre. Contrairement à ce qu’on serait tenté de croire, la dignité et l’engagement patriotique sont de rigueur dans ce pays, malgré la précarité économique et sociale largement partagée. Un pouvoir arrogant, un parti au pouvoir implosé, des populations en proie aux affres de la détresse économique, un scénario du succession qu’on tente d’imposer par la force de l’argent : on se croirait revenu en 2000. A la seule différence que, cette fois-ci, l’homme au pouvoir a montré que l’on ne doit pas attendre de lui une attitude démocratique, comme de Diouf à l’époque. 
Abou Abel Thiam 
 
 
WALFFADJRI : 
Le Hajj entre vices, sévices et services  
 
 
Il y a certainement quelque chose d’écœurant dans le fait qu’à chaque période de retour et d’accueil de nos pèlerins de La Mecque, la psychose s’installe, en lieu et place de la joie légitime des Houjaj et de leurs proches. Cette année n’a pas, non plus, dérogé à la dure règle. Les problèmes lancinants vont des retards des vols aux énormes difficultés de récupération des bagages à l’arrivée. Ces couacs viennent s’ajouter aux conditions également pénibles du départ et celles non moins ardues du séjour très long des candidats au Hajj en Arabie Saoudite (santé, hébergement, transport, restauration…). Toutes choses qui font que le pèlerinage est considéré comme un périlleux parcours du combattant qui donne des sueurs froides. Le rêve, à plusieurs égards, prend les allures d’un cauchemar avec le cortège de sévices subis. Cette situation est on ne peut plus déplorable, si l’on sait que le pèlerinage est une grande manifestation d’adoration vouée à l'Eternel et peut constituer la consécration de toute une vie.  
Il est vrai que le Hajj n’est pas un voyage touristique durant lequel on ne vit que des moments paisibles, mais il faut faire de sorte que les soubresauts et désagréments soient minorés au profit des valeureux pèlerins. Et cela est possible ! A travers les lignes qui suivent, nous suggérons humblement quelques pistes de réflexion non exhaustives, bâties autour de deux points capitaux : l’organisation et les enjeux socioculturels du pèlerinage.  
Réorganisation nécessaire  
La refonte du système de convoyage de nos pèlerins à La Mecque est d’une nécessité absolue si l’on se soucie de l’image de ce pilastre sublime de l’islam. A notre avis, le temps est venu de ‘professionnaliser’ la gestion du pèlerinage à La Mecque. Son administration ne semble pas correctement répondre à la mesure des enjeux humains, moraux, sociaux, logistiques et financiers que charrie l’organisation du Hajj. Elle a besoin d’être relevée d’un cran. L'idéal serait d'avoir un bon dosage entre spécialistes de l'islam d'une part et gestionnaires/administrateurs d’autre part, aux fins d’une mutualisation des compétences et des expériences, capable de produire une meilleure coordination des opérations d’amont en aval.  
Certains aspects de ce rite musulman relèvent essentiellement du dogme et des articles de la foi que n'appréhendent pas forcément des managers ‘secs’. Mais également les aspects purement cultuels doivent être confiés à qui de droit. Il reste entendu qu’il est urgent de densifier le profil des membres de la commission en intégrant fortement les nouvelles pratiques de management, sans perdre de vue la centralité de l’éthique. L’objectif est d’optimiser les résultats. A cette fin, il est important de mettre en place une structure de coordination légère et dynamique plus pérenne qui s’occupe de la préparation des opérations pendant toute l’année ou à tout le moins pendant neuf mois.  
Dans son cahier de charges figurerait, en place centrale, la question du transporteur aérien, élément crucial du dispositif de réformes à envisager. Le rapport qualité-prix doit déterminer le choix de l’opérateur aéronautique. A ce niveau de l’analyse, nous saluons la déclaration lucide du ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, devant les sénateurs après les errements constatés. ‘Il faut oser regarder la situation en face. Les pèlerins vivent une situation dramatique. Dès que le Commissaire au pèlerinage aura déposé son rapport, il faudra convoquer une réunion, un séminaire avec tous les acteurs concernés par le pèlerinage, pour trouver une solution définitive à ce problème’, a soutenu le chef de la diplomatie sénégalaise.  
Un des nœuds du problème réside dans la pléthorique commission administrative (plus d’une centaine de membres) composée de personnes, dont les compétences restent à prouver. Bon nombre d'entre elles sont des novices alors qu'elles sont censées encadrer les pèlerins. Résultat des courses : l’assistance est erratique.  
Il y a également le cas de ces ‘dinosaures’ de la commission. Des personnes qui ont effectué le Hajj plusieurs fois avec la structure officielle. ‘Les indispensables sont dans les cimetières’, dirait l’autre. Il est donc utile d’opérer une savante alchimie dans la désignation des membres afin d’éviter de créer des postes de sinécures. La complainte majeure des pèlerins est qu’ils ne se sentent pas réellement pris en charge par les agents de la commission administrative. Pour remédier à cette ‘inflation’ d’accompagnants, on pourrait utiliser les services des étudiants établis dans le Golfe, notamment en Arabie saoudite. Ils maîtrisent l’arabe et connaissent très bien les coins et recoins de La Mecque et de Médine ainsi que le rituel du Hajj. Ils sont à moindre coût et mieux gérables.  
L’éclaircie dans ce ciel grisâtre provient de la commission médicale dont l’effectif peut être, en revanche, renforcé. Ces préposés à la santé et à l’hygiène s’attellent très souvent corps et âme à la tâche au grand bonheur des pèlerins. Leur importance n’est plus à démonter compte tenu de la forte demande sanitaire liée aux conditions difficiles, à l’alimentation souvent précaire, à la promiscuité, au dépaysement… Cependant, un contrôle plus rigoureux s’impose dans la délivrance des certificats d’aptitude sanitaire pour ne pas exposer des personnes vulnérables (notamment âgées) aux épreuves du Hajj. Convenons que ce n’est pas chose aisée, eu égard à la forte pression des candidats et de leurs proches.  
A côté d’une meilleure administration publique de la commission, il nous semble opportun de favoriser le convoyage par les privés. Cette mesure peut faire engranger des économies budgétaires, surtout dans ce contexte de crise financière. Il faut relever, avec satisfaction, que la gestion du pèlerinage par les privés s’améliore d’année en année, en raison notamment de leurs effectifs limités. Gérer quelques centaines de personnes semble plus appréhensible que de le faire pour des milliers de clients. La qualité du service, critère d’adhésion, occupe chez ces opérateurs une place de choix. L’enjeu est de taille : fidéliser la clientèle au risque de la perdre et récolter de la mauvaise publicité.  
Quoi qu’il en soit, cette déconcentration (nous ne disons pas privatisation qui est une notion chargée) devra, bien sûr, se faire sous le contrôle strict de l’Etat. Les aspirants-pèlerins ne doivent pas être laissés à la merci de chercheurs de sous véreux.  
Un des points forts du pèlerinage via le privé est la durée relativement courte du séjour. On doit chercher à en faire de même pour tous les Houjaj. Le temps que passent nos pèlerins à La Mecque et à Médine - plus d’un mois - est long et dispendieux. Beaucoup d'entre eux voient leurs économies s'épuiser et font quasiment la manche ou sollicitent de leurs familles des envois d’argent récurrents pour vivre. Ce qui est proprement désolant pour quelqu'un censé être non besogneux jusqu'à aller à La Mecque. La durée doit être réduite au maximum, soit 2 à 3 semaines.  
Ces changements doivent s’accompagner d’une bonne politique de communication proactive, interne et externe, apte à tenir informés, en temps réel, les pèlerins et leurs proches et autres citoyens pour ne pas laisser prospérer les rumeurs et les circuits parallèles d’information préjudiciables au management efficient. Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? La communication n’est pas la ‘cinquième roue de la carrosse’ que l’on tente d’utiliser en cas de panne. C’est un élément à part entière de la stratégie. Au-delà du débat institutionnel, se pose celui social et culturel.  
Réforme socioculturelle impérative  
Le Hajj, même s’il comporte des aspects profanes et de découvertes indéniables, n’en constitue pas moins un acte principalement spirituel. Il s’agit d’éduquer son âme pour l’aider à s’élever. C’est une pérégrination pour renflouer son âme. Par conséquent, plus cultuelle que culturelle. C’est le sens du sacrifice du patriarche Ibrahim (Paix sur lui) perpétué par l’islam. La résurrection spirituelle en est le but. C’est pourquoi le Prophète Mouhamad (Paix et salut sur lui) annonce que le pèlerinage agréé transforme moralement son titulaire en un nouveau-né vierge de tout péché. Mais il contient des préalables, comme l’indique le Saint Coran en ces termes : ‘C'est un devoir envers Allah pour les gens qui en ont la capacité, d'effectuer le pèlerinage de la Maison (Ka’aba)’ [Sourate 3, verset 97]  
Malheureusement, au Sénégal et ailleurs, généralement, l’artifice l’emporte sur l’essentiel. Le futile mutile l’utile. On y va un peu trop souvent pour bénéficier du titre d’’El Hadji ou de Hadja’ qui est, en réalité, provisoire et lié à l'espace et au temps du Hajj. La considération sociale semble primer. Si cela avait un sens capital, tous les habitants de La Mecque, voire du Golfe, auraient leurs prénoms précédés de ‘El Hadji’ ou ‘Hadja’. Il faut remarquer que c'est en Afrique de l'Ouest que ce phénomène est le plus visible.  
Par ailleurs, le comportement des Sénégalais à La Mecque laisse vraiment à désirer, surtout dans le commerce, le volume des bagages achetés, l’utilisation des ascenseurs, des chambres, des cars et d’autres commodités partagées. Les conflits ne manquent pas. D’où la nécessité d’une meilleure préparation comportementale avant le départ pour mieux répondre aux exigences des préceptes islamiques en la matière.  
Un autre vice qui affecte la belle image du pèlerinage est la notion du ganalé, du nom de ces cérémonies gargantuesques où l’on fait ripaille sans compter. C’est de notoriété publique, le gaspillage est prohibé par l’islam. Célébrer le retour de La Mecque peut se faire dans la gaité et les limites du raisonnable.  
Donc, il faut en revenir à l'esprit primordial du pèlerinage qui est une supplémentation d’âme. Ceux qui en sont exemptés, faute de moyens, ont, en revanche, à portée de main d'autres actions qui ont souvent un mérite égal, voire supérieur. Faire du bien en tous lieux et temps, prier, jeûner, avoir de bons caractères comme être véridique, patient, endurant, compatissant, le fait de s'instruire dans les sciences religieuses et profanes… Comme quoi, les bien matériels, fussent-ils importants, ne sont pas plus déterminants que les autres catégories de richesse.  
Au total, d’un côté, les pouvoirs publics doivent amorcer un plan de réformes aux fins de meilleurs services aux pèlerins dans les domaines sanitaire, administratif et diplomatique. Et d’un autre, à nous autres simples citoyens sénégalais de reconsidérer notre relation au Hajj qui n’est pas de la simple villégiature exotique.  
Ballé PREIRA Journaliste, ancien pèlerin à La Mecque en 2006 bpreira@yahoo.fr  
Ps : Pensée pieuse et prières pour le peuple martyr de Palestine, notamment à ses populations à Gaza injustement et massivement tuées.  
 
God bless Obama 
 
 
Enfin, ce mardi, l’Amérique va installer son 44e président. Enfin l’Amérique aura scellé dans l’histoire l’avènement de son premier président métis, élu de manière libre et démocratique. Enfin, elle aura démontré sa capacité de mutation.  
Ainsi, comme l’affirme Thomas Sowel, l’Amérique n’a jamais été exempte des péchés qui, de tout temps, ont été les fléaux de l’humanité. Son originalité réside dans l’intervention d’autres facteurs, qui ont eu généralement une action positive. Celle-là l’a été assurément, au-delà du concept racial préjudiciable et les stéréotypes. Maintenant que les lampions se sont éteints, il serait plus lucide d’essayer d’analyser les facteurs objectifs qui ont déterminé le vote des Américains, pour un candidat qui, jusqu’aux émeutes civiles des années soixante, aurait été considéré comme simplement impossible d’une part. De l’autre, rares sont les cas de figure où les Américains ont porté de suite leurs votes sur un candidat du même parti au pouvoir après deux mandats.  
C’est d’abord aux Primaires qu’Obama devenu principal candidat de son parti, pouvait penser perdre ces élections face au dilemme que posait une double candidature à l’intérieur du même parti, dont chacune représentait un stéréotype de la question raciale (Hilary -Barak). En allant au-delà de ce concept racial contre lequel se sont battus pendant longtemps les figures historiques de l’histoire afro-américaine face à des ultras-conservateurs blancs, il a fallu trouver une convergence avec les idées des théoriciens emblématiques des droits civiques tels que Frédérick Douglas, Richard Wright, James W. Jones, W.E.Dubois, Booker T. Washington, afin de donner vie au noble idéal de l’homme d’église Martin Luther King.  
L’Amérique d’aujourd’hui répond mieux à la théorie pour en revenir encore à Thomas Sowel : Américain, professeur à l’Institut Hoover auprès de l’université de Stanford, taxé de néo-conservateur et qui plus est noir, et qui refusa en son temps un poste auprès de Reagan le républicain. Parue en 1981, ‘Ethnic América’, l’étude de Sowel relève que : ‘Le melting pot, ce ‘creuset’ longtemps synonyme de l’assimilation à l’américaine est maintenant une notion dépassée’. Paradoxalement, les mariages mixtes relativement rares à l’époque où cette théorie faisait fureur sont beaucoup plus courants maintenant que ce concept est rejeté par les intellectuels. La progression des unions exogamiques a augmenté parmi les Américains d’ascendance italienne, japonaise, juive, hispanique et autant parmi les Américains de souche allemande, irlandaise, britannique ou polonaise.  
Barack Obama est le fils d’un immigrant kenyan qui était aux Usa pour ses études, contrairement à ceux qui furent, parmi la population de couleur, amenés contre leur gré. Il a grandi pendant les années soixante, où l’Amérique s’ouvrait (nolens-volens)… au brassage de sa diversité, et qui constitue un héritage commun à toute une génération. L’Américan Way of Live repose sur les habitudes alimentaires, la langue (anglaise) s’entend, les attitudes mentales et les talents particuliers d’un certain nombre de groupes. On est Américain par ses exploits, par son idéal à quelque génération fut-elle aussi. En étant dans cette bonne logique qu’il n’a jamais quittée, Barack Obama dit lui-même qu’il garde la tête sur les épaules et le regard fixé vers l’avenir. Un avenir qu’il espère prospère et plein de changements pour le peuple américain.  
‘Yes we can.’ Un président qui sera suffisamment intelligent pour booster l’économie américaine, celui qui saura redonner espoir aux minorités et aux démunis sans leur offrir un pays de cocagne. Aujourd’hui 80 % de Blancs et Hispaniques représentent la population des Usa, un peu plus de 12 % sont Afro-Américains ou African-Américan comme ils entendent être appelés, mais de 50 % à moins de 40 % de jeunes Américains sont nés sous la non ségrégation qui détermine à elle tous ceux qui accompagneront Obama pendant son mandat. Cela n’est pas déjà si mal quand on sait que le self made man trouvera toujours dans le pays de l’Oncle Sam, sa terre de prédilection.  
L’Amérique devrait s’attendre à une relance des divers secteurs qui ont toujours fait sa puissance, après avoir mis aux oubliettes les casseroles de Bush et ses affidés. En ayant une majorité au Congrès et autant au Sénat, avec le pouvoir de nomination des juges à la Cour suprême, Barak Obama possède des atouts certains pour un premier mandat, qui ne sera peut-être pas sans heurts, mais suffisamment souple pour mener les grandes réformes de son gouvernement. Se posera alors l’épineux problème de la déliquescence, dans un pays comme l’Amérique. Il faut que la population américaine comprenne, surtout les plus vulnérables, tous ceux dont les catégories sont plus importantes dans le système carcéral, qu’il est difficile d’arriver à un ‘taux zéro’, mais que l’on peut atteindre un meilleur devenir par des efforts soutenus. Si tant est que la crise qui frappe de plein fouet les Usa comme les autres membres du Groupe des décideurs, l’inflation entravera de manière significative le progrès social.  
Que devrions-nous attendre des Usa sans Obama ? Rien d’autre que la meilleure lecture de son symbole. Depuis les pères fondateurs de la Constitution fédérale en 1787 à Philadelphie qui ont su prendre en compte le caractère spécifique et la souveraineté de chacun des trente Etats qui ont formé cette Union parfaite, qui a nécessité quatre ans de sang d’une guerre civile.  
Aucun pays au monde n’a donné autant d’autonomie aux composantes des Etats qui le forment, en bafouant leur essence. Du plus jeune au plus vieux possède son gouvernement et sa législation (exception faite du Nebraska) de deux chambres, son système judiciaire, son service civil, son service public de développement, sa loi administrative, son système éducationnel et ses Universités dont l’autorité ne soit sous la gestion de son gouverneur, dans son espace urbain et rural, ses initiatives militaires et policières, etc., cela en parfaite adéquation avec les idées de la population de chacun des Etats, souverainement admise ou par référendum pour les corriger s’il le faut.  
C’est pour cette raison que, lors de sa récente tournée de conférences en Espagne en octobre dernier, le professeur d’Histoire de l’économie Jeffrey Gale Williamson, tout en relativisant la crise, dit qu’elle passera, mais ne sera pas l’ultime crise des années 29 à 30. Ce n’est que le résultat, dit-il, ‘des problèmes du mécanisme de protection des systèmes bancaires ; la récurrence de la pauvreté est un immense danger pour notre pays. Il nous faudra restaurer la démocratie, le fonctionnement de nos institutions et réhabiliter la perte de confiance du reste du monde’. Les réformes économiques qu’introduira Obama devront se faire autour de la santé, de l’éducation, de l’emploi avec une équipe qui se battra au moins pour quatre ans.  
Ce président à ‘White House’ avec des hommes et femmes compétents, pourra avoir une écoute genre pour le tiers-monde sur le développement de nos infrastructures routières, des travaux de génie civil pour désenclaver nos cités rurales, la création d’hôpitaux, le relèvement de la formation continue à tous les niveaux des cadres de pointe et une paix durable. L’Amérique en est capable, God bless him and Obama so.  
Bouba Noël DRAME Ex-Lauréat Fondation Léopold Sédar Senghor Etudes de recherches : Histoire afro américaine et la musique de jazz (1981)  
20 janvier 2009 |  
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Livre : Pr Mor Faye auteur de "Presse privée écrite en Afrique francophone"  
Un livre sur la presse privée en Afrique francophone. Il est l’oeuvre de Gora Faye, professeur de sociologie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Sur plus d’une centaine de pages, l’auteur, après avoir décliné et expliqué les différents mécanismes de la corruption d’une corporation, se propose de montrer qu’en Afrique bon nombre d’organes de presse privée écrite sont devenus de véritables instruments de pression et de lobbying au profit d’intérêts occultes : couverture d’actes de détournement de deniers publics, défense d’hommes d’affaires douteux, accès d’opérateurs économiques et patrons de presse aux marchés publics sans respect des procédures, cristallisation des « clivages ethniques » à des fins politiques au profit des partis au pouvoir et des partis d’opposition... 
"Les journalistes de la presse privée écrite africaine ne cessent d’expliquer la répression dont ils sont victimes par l’absence d’Etat de droit démocratique en Afrique", relève-t-on dans la postface. Se fondant sur une enquête menée au Bénin, au Sénégal et au Togo, ce livre révèle un autre phénomène tout aussi négateur de la liberté de la presse : la corruption d’une bonne partie de la presse privée écrite africaine par les pouvoirs politiques et des hommes d’affaires. Après avoir décliné et expliqué les différents mécanismes de cette corruption, cet ouvrage se propose de montrer qu’en Afrique bon nombre d’organes de presse privée écrite sont devenus de véritables instruments de pression et de lobbying au profit d’intérêts occultes : couverture d’actes de détournement de deniers publics, défense d’hommes d’affaires douteux, accès d’opérateurs économiques et patrons de presse aux marchés publics sans respect des procédures, cristallisation des « clivages ethniques » à des fins politiques au profit des partis au pouvoir et des partis d’opposition... 
Cet « activisme médiatique », comme en rend compte ce livre sur la base de cas concrets, expose les journalistes de la presse privée écrite africaine à davantage de violence. 
Mor Faye, docteur en sociologie (Université René Descartes Paris V-Sorbonne), est enseignant/chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint- Louis du Sénégal. Il enseigne la Sociologie des Médias et la Communication des Organisations. Il coordonne actuellement le Master II en Réalisation Documentaire de Création de l’UFR/LSH en partenariat avec l’Université Stendhal de Grenoble III et le Programme gouvernemental de recyclage de journalistes et correspondants régionaux au sein du Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches de la Vallée (CIERVAL). 
Abdourahmane SY 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 20.01.2009
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