Le 4è Président du Sénégal sera-t-il un Wade
Le quatrième Président de la République du Sénégal sera-t-il un Wade ? Depuis que le Président Wade est installé dans ses fonctions officielles de chef suprême de la nation suite au rituel sacré consacré par la constitution
Article Par Bassirou Gaye Sicap Karack gaillembaba74@hotmail.com,
Paru le Mercredi 2 Mai 2007
Depuis que le Président Wade est installé dans ses fonctions officielles de chef suprême de la nation suite au rituel sacré consacré par la constitution, et consécutivement à son élection avec un score de 55,9% des suffrages à l’issue de second tour, le débat sur son nouveau successeur enfle et prend des dimensions insoupçonnées par des déclarations et indices. Car à y être un peu plus attentif, le débat post investiture devait être tout autre qu’une future succession ouverte devant la morosité et la précarité de nos conditions de vie. Il faut se souvenir juste de l’année d’avant les élections pour suggérer un autre discours, un autre débat, une autre préoccupation en lieu et place de celle qui semble dominée notre quotidien.
En effet l’année 2006 a été très dure pour les sénégalais dans leur ensemble car les événements malheureux ont été comme qui rivalisaient de pénibilité sur le sénégalais. Les banlieues et une partie du coeur de la capitale (Cité Belle vie) ont connu des inondations sans précédentes avec des déplacés dans des « camps » d’infortune ou il manquent de tout et s’exposent à tout. L’électricité et ses coupures intempestives au delà de perturber le jeu normal de l’activité économique causaient (et d’ailleurs jusqu’à présent) des désagréments quelques fois fatales aux ménagères. Sans oublier de compter sur ce tableau les pénuries de gaz butane rétrogradant notre civilisation industrielle des nuits de ténèbres. La mobilité urbaine aussi a été pendant cette année une des plus pénibles condition de vie des citoyens résident ou fréquentant la capitale avec des travaux ouverts sur l’autoroute sans aucun plan routier alternatif capable de réguler à la moyen les flux de transport. Et comme disait Camus « les fléaux, en effet, sont une chose commune », on cherchait à comprendre le mal et s’en extirper mais la réalité constatait que le mal est toujours là sous ses diverses formes. Devant cette situation les sénégalais dans leur écrasante majorité « souveraine » décident d’accorder un nouveau mandat à l’homme de la responsabilité de qui dépendaient nos conditions de vie et d’espoir, notre bonheur et nos malheurs. Ce qui est fait l’est déjà, il ne nous revenait que d’être respectueux de la décision de nos concitoyens et de demander au président que faire maintenant de cette volonté déposée en lui. La décence républicaine aurait voulu que le chef de l’Etat s’attelle à l’atteinte des objectifs de développements en permettant les conditions de régularité de l’énergie que constitue le moteur et le facteur premier de tout développement, assurer aux ménages des conditions de vie normale avec l’accessibilité selon des coûts proportionnels à leurs revenus aux biens de premiers nécessités (eau, électricité, logement, nourriture, santé) et sauvegarder les droit et liberté des citoyens et des groupements de quelque nature quelle soit. Et à l’heure actuelle plus qu’avoir mal, le sénégalais est traumatisé par une souffrance existentielle et devant le questionnement de Hugo, « Je suis tombé par terre c’est la faute de Voltaire. Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à……… » un responsable doit être désigné. Le débat de l’heure doit être d’un autre thème et d’une autre tonalité mais depuis un temps il n’est émis que des paroles creuses, ne renvoyant qu’à des égoïsmes et point à l’intérêt général. Mais ce détournement d’objectif sciemment orchestré par le président (c’est lui qui a dans le premier discours à la nation pris sous son aile protectrice son fils, condamnant sinon bannissant certains de ses adversaires), vise t-il un dauphinat ou est-ce une pure ruse ? Il faut nous souvenir encore du président disant n’avoir pas encore trouver d’homme capable de présider aux destinées de la nation alors qu’il estime son fils trop « correct » pour être président des sénégalais. Un ouverture et une hypothèse s’offre donc à nous, Wade va-t-il user de l’article 27 de la constitution de janvier 2001 pour se présenter encore une nouvelle fois devant les sénégalais et laisser de côté la question de la réactualisation de l’ancien actuel 35 qu’on lui soupçonne d’être favorable. Cette vue d’esprit nous habitait dés que nous avions entendu un responsable libéral de Dakar dire que le « président n’a pas encore user du droit de son second mandat de cinq ». En effet le texte constitutionnel dispose que « la durée du mandat du président de la république est de cinq ans renouvelable une seule fois ».Il ne faudrait pas s’étonner de voir Wade usait de cette disposition. Peut être certains peuvent nous reprocher une lecture erronée de la disposition mais le président en tant que président élu sur la base de l’article 27 et ne pouvant disposer au maximum que de deux mandats de cinq vient juste de boucler son premier mandat de cinq ans. Rien de juridique ne peut s’opposer à une nouvelle candidature car il était pour son premier mandat soumis à l’ancienne constitution (article 22) pour une durée de sept ans et sans limitation de mandat. Ce texte abrogé par la nouvelle constitution qui organise le mandat président pour l’avenir jusqu’à nouvelle révision ou abrogation. Rappelons nous du faux débat entretenu juste après l’adoption de la constitution de 2001 ; certains s’étaient trompés et de bonne foi en estimant que la disposition contenant le quinquennat et la limitation des mandats serait applicable à l’actuel président qui venait d’être élu. Le régime auquel était élu Wade en 2000 prévoyait une durée de sept et un illimitation ; cause pour laquelle ce dernier a fait lors de son premier mandat un durée de sept alors qu’en 2001 un nouveau régime disposait d’un durée de cinq pour le mandat présidentiel. Demain en fin de mandat si le président n’a encore pas trouvé de digne héritier libéral il pourrait bien se présenter pour un second mandat de cinq ans. Mais si une telle hypothèse se réaliserait, la question serait de savoir si le président est en état mental et intellectuel de diriger encore l’Etat et peut être devant une telle situation les futurs dirigeants songeraient à un limitation d’âge des présidentiables comme il en existe un âge minimum. Les textes ne sont jamais parfaits, ils doivent être adaptés constamment aux circonstances.