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l’irresponsabili
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que la LUMIERE
trop c’est trop
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le 23 décembre 2
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triple urgence : politique, économique et sur

 
Au violeur !  
Le Pds, est assurément un parti au pouvoir d’un genre particulier. Et pour cause. Non content de dominer sans partage les institutions du pays. Comme l’Assemblée nationale et le Sénat, chambres d’applaudissements par excellence. Il est aussi, le parti qui viole ce que le pays a de plus cher, sa Constitution. Avec le dépôt des listes en perspective des prochaines locales, la formation de Wade mën lepp s’illustre, encore une fois, tristement. En faisant un forcing, pour déposer des listes frappées de forclusion, selon la Ceda. Tordant du coup la main à l’administration locale, comme dans une vulgaire république bananière. Et comme au Sénégal, l’on se targue d’être une démocratie avancée, cette donne fait désordre. Car, quand celui chargé de faire respecter la loi, la viole allègrement, y’a de quoi s’inquiéter. « Am deet » ? 
( Mor Todjangué )  
 
Le Soleil : Lundi 2 Fév 2009  
LE Pr KASSE SUR LA CRISE FINANCIÈRE : « Des conséquences désastreuses pour l’Afrique »  
 
Notre continent sera durement frappé par la crise financière et économique actuelle. C’est l’avis de Moustapha Kassé, professeur et ancien doyen de la Faculté des sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). 
 
Le Pr Moustapha Kassé a soutenu vendredi dernier que l’Afrique va ressentir durement la crise financière et économique mondiale actuelle. 
« Les conséquences économiques et sociales seront aussi désastreuses avec le développement du couple infernal pauvreté/chômage », affirme-t-il, en soulignant que l’idée selon laquelle l’Afrique sera faiblement affectée est « une idée fausse ». Il déclare que les pays africains les plus développés sont déjà affectés par la crise. Il pense aussi que les Investissements directs étrangers, l’Aide publique au développement et les transferts des nos compatriotes expatriés vont baisser. Mais le plus inquiétant, dit-il, « c’est que les solutions tardent à apparaître ». 
Le Pr Kassé animait une conférence publique sur le thème « Mécanismes et défis de la crise financière mondiale ». Une conférence organisée par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal et qui a vu la participation de l’ancien ministre Alassane Dialy Ndiaye, du professeur Lamine Ndiaye, ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Selon lui, la crise actuelle n’est ni une « crise des mécanismes », ni celle des « instruments et des techniques », mais elle est « systémique » et révèle « la faillite du modèle de la gouvernance et des organisations de régulation comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ». 
Malheureusement, les solutions mises en œuvre se sont révélées inopérantes. Parce qu’ incapables de relancer la consommation intérieure et vont accentuer les déficits budgétaires même si, relève-t-il en tirant les enseignements de la crise, « le rôle de l’Etat est réhabilité ».  
Auteur: M. GUEYE  
 
NETTALI: 
lundi 2 février 2009 - MOUSTAPHA CISSE LO DANS L’EMISSION SORTIE  
"Karim Wade ne connaît pas plus de trois régions du Sénégal, il ne connaît pas le Ndambé encore moins le Bassi,..." 
NETTALI.NET- Invité de l’émission « Sortie », Moustapha Cissé LÔ, le chef de file de la Convergence libérale pour la démocratie et la citoyenneté est acquis à l’idée que Karim Wade ne peut en aucun cas diriger le Sénégal. Il est également largement revenu sur la déchéance de son mandat de député et sur ses relations avec Macky Sall et les ambitions prêtées à Karim Wade. 
"Karim ne peut pas diriger ce pays. Il ne connaît pas plus de trois régions du Sénégal. Il n’a jamais mangé du "Ndambé, ni du Bassi. Il ne parle aucune langue nationale. Il faut qu’on arrête avec cette idée". Telle est la conviction du très bouillant député de Touba. 
Moustapha Cissé Lô est par ailleurs convaincu que celui qui veut diriger ce pays en 2012 devra passer par lui. "Je serais le faiseur de roi en 2012", avance t-il avec humour. 
Revenant sur la déchéance de son mandat de député, il déclare avec sa verve habituelle : « Doudou Wade a un problème personnel avec moi. Il a ficelé un dossier pour me renvoyer du parti et de l’Assemblée nationale. Il l’a remis à Mamadou Seck qui n’est pas un bon leader, car étant trop dépendant. Je suis toujours membre du Pds et je le resterai jusqu’à ce que notification écrite me soit faite de mon exclusion". 
Dans ce même registre, il avance : "le peuple m’a élu et ce n’est pas à Doudou Wade de me déchoir. Comme fils du président, il se permet tous les excès, mais on ne va pas le laisser faire. Il faut que Doudou Wade arrête ses excès de pouvoir ». 
Et d’ajouter : « ils n’ont ni le droit, ni le pouvoir de me renvoyer. Le pays a des lois et des règlements et je n’ai pas été nommé, mais élu. J’accompagnerai Macky Sall où il va et où je veux. Si je quitte ce studio j’irai diner chez lui. Celui que je fréquente a fait élire Abdoulaye Wade. Je refuse d’abandonner Macky. Je le défendrai à tous prix ». 
En ce qui concerne ses relations avec Macky Sall, Moustapha Cissé Lô avance : « cela fait un an que je fréquente Macky, et je jure qu’il ne m’a jamais parlé de Wade, ni de son fils. Macky Sall est l’actionnaire majoritaire du Pds. Incha allah, il sera président du Sénégal". 
Et d’ajouter à propos de Macky Sall : "S’il avait pris exemple sur Obama en créant des comptes pour recevoir l’appui financier des Sénégalais, il récolterait plus de 100 milliards, car les Sénégalais sont avec lui." 
Déchu de son mandat, suite à un constat de sa démission de fait par le groupe parlementaire libéral, Moustapha Cissé Lô ne compte pas abandonner ses charges de député, il affirme à ce propos : « s’il y a une séance plénière, je vais y aller accompagné d’un huissier et de mes avocats. Tout le monde a le droit d’entrer à l’Assemblée. L’Assemblée nationale n’appartient au père de personne ». 
« J’ai fait parvenir deux courriers au président de la République et au président de l’Assemblée, s’ils ne me donnent pas de réponse je continuerai à jouer mon rôle de député. J’ai été élu par une coalition et je me suis battu avec mes parents et partisans pour être élu » ajoute t-il. 
« Ils n’ont pas le droit de constater ma démission, à cause des vérité que leur assène. Ces vérités, Moustapha Diakhaté le leur assène et il est dans le comité directeur. Braya le leur assène et il est investi sur les listes », se défend-il. 
Sur la marche qu’il comptait organiser à Mbacké, l’ami de Macky Sall indique : « si tu as affaire à un président qui ne fait pas de différence entre ceux qui le servent et ceux qui le nuisent, il faut savoir raison garder. C’est pourquoi j’ai renoncé à ma marche. Ils savent que si j’organise une marche, ce sera très populaire. Comme dans ce pays on tue ceux qui manifestent comme ce fut le cas à Kédougou. Je veux éviter à ma famille et à mes partisans d’être fusillés et matraqués ». 
« Les responsables libéraux de Diourbel ne dorment plus, car ils savent que je vais les battre à plate couture. Aida Mbodji n’est rien, c’est une assoiffée de pouvoir. Je sais des choses sur elle que je ne peux pas dire, car j’ai un sens élevé de l’honneur. Je l’ai élu au Conseil régional de Diourbel. Elle m’a envoyé une note pour me féliciter. Elle sait de quoi je parle, qu’elle fasse gaffe. J’ai gardé la note signée de sa main » révèle t-il. 
- Par Béatrice L 
 
mercredi 19 mars 2008 - SENEGAL-POUVOIR- QUE FAIRE APRES LE SOMMET DE L’OCI  
Karim Wade : "Je ne sais pas encore, c’est au président d’en décider"  
 
De bonnes âmes m’ont fortement déconseillé d’écrire cet article de peur d’encourir les foudres du Prince. Il s’agit de ne pas hurler avec les loups sans cautionner les flagorneurs. Je n’ai donc pas de crainte et je vais aller droit au but. Sans broncher aux conséquences. 
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Partout surgissent des foyers de tensions lourds de tous les dangers. Crise économique, impitoyable guerre de successions avec un parti au pouvoir cannibale qui donne l’impression d’être peu soucieux du destin du pays, révolte des marchands ambulants, répression des manifestations de Kédougou, radicalisation de l’opposition un peu hébétée, querelle avec la presse nationale, révolte des imams, banlieues-poudrière, demande sociale accrue, veille d’élections de tous les périls et le sentiment générale que le pays est à l’orée de grandes séditions dont nul ne peut prévoir de quoi elles sont porteuses, etc. Le tout sur fond de peur, de terreur molle, d’incertitudes et d’inquiétudes. Tel est le constat qu’aucune rhétorique ne pourra occulter. Si dire cela me ferait courir des dangers, alors j’en accepte le risque. Car ce n’est pas faire du catastrophisme ou de la vaine critique ni de la subversion que de dire qu’il y a trop de foyers de tension dans ce pays sur fond d’un affaissement éthique et d’un renoncement intellectuel sans précédent. 
Nous ne sommes pas au bord du gouffre, mais le Président de la République ne doit pas accepter que l’œuvre de toute une vie, avec des réalisations incontestables, soit dangereusement hypothéquée. Lui qui est entré dans l’Histoire par la grande porte doit en sortir par un vaste boulevard. Cela est encore possible. Il est possible de ne pas forclore la grande espérance de mars 2000. On a ri, pleuré, dansé, repris espoir ; portés par l‘immense espérance qu’une aurore boréale venait de se lever sur le Pays. 
Et voici qu’ « au bout du petit matin », la gueule de bois pour beaucoup. Et au sein du Pouvoir, une atmosphère étrange, surréelle de fin de règne, de méfiance, de peur larvée, de discours désarticulés, de culte de la médiocrité, de trafics d’influence, de luttes fratricides, de petites combines et de grandes magouilles. 
Faut –il ajouter à cet inventaire à la Prévert, la très prématurée guerre de succession ; « les visiteurs du soir » qui défont ce que certaines bonnes volontés essaient de construire en plein midi, prenant ainsi le risque d’opprobres futurs ? Point n’est besoin d’être prophète pour prédire que si le navire venait à prendre eau – ce que personne ne devrait souhaiter – les thuriféraires transis d’aujourd’hui seront les procureurs implacables de demain expliquant qu’ils ont toujours été contre certaines choses mais qu’ils ne pouvaient pas faire autrement ! Ah les grandes habilités ! Oui les premières félonies viendront de ceux qui feignent être des inconditionnels (il y en a qui le sont vraiment) du Président tout en travaillant à le miner : la ruse et la duplicité sont incontournables en politique, mais l’intelligence politique des circonstances historiques, que Machiavel appelle virtù, c’est encore mieux. 
Le Président, en homme intelligent, saura se garder de ses amis-là, car ce ne sont pas eux dont l’Histoire retiendra le nom, mais lui et lui seul. Et les historiens pourraient se demander, - terrible question - en parodiant Alain Badiou, de quoi Maître Abdoulaye Wade est –il le nom ? Pas d’attaques ad hominem : je m’intéresse à la dynamique d’ensemble, disant, en passant, que la fureur qui a saisi le PDS, soudainement pris dans un « cannibalisme tenace », et qui rejaillit forcément sur la marche du pays, m’exaspère prodigieusement. 
Je sais toute la difficulté de se livrer à l’exercice de la pensée libre – il n’est d’ailleurs de pensée que libre – dans ce Pays, sans que ne se lève le Soupçon fétide, à la mauvaise haleine. A cause des logiques partisanes : tout est mauvais ou tout est bon : ce qui est excessif, donc insignifiant. Penser, c’est penser dans le gris, comme les chats, la nuit ; accepter le labeur et la claudication qu’il présuppose ; travailler à rendre intelligibles nos réalités. L’intellectuel, à qui on ne cesse de demander d’élever la voix, est en mauvaise posture : quoi qu’il dise ou fasse, il serait toujours classé en pro ou en contre. Jamais en celui qui réfléchit à haute voix pour instaurer un débat fécond et heuristique ; pour tirer la sonnette d’alarme en cas de périls majeurs. Sans compter ceux qui vouent au fait même de penser une haine incandescente et vindicative ! 
Je me suis même demandé si, sous nos tropiques blafards, la parole de l’intellectuel est attendue et, si par aventure elle l’était, est-elle entendue ? Cependant, je suis résolu à penser en toute indépendance. Mon vœu secret est que ce propos que je n’assène pas, mais propose, soit le point de départ d’un débat loyal, sincère : sans injures, ni vociférations. Fraternellement. J’en rêve. De toute façon, les voix qui crient dans le désert finiront par être, un jour, reconnues, malgré tous les Hérode du monde ! « Le service de la vérité est le plus dur des services », a dit Nietzsche. Conseiller le Prince ce n’est pas lui dire qu’il est un nouveau Dieu – il ne vous croirait pas – mais lui dire ses convictions, ce qui paraît utile pour le pays ; lui dire ce qu’ont croit être juste, vrai, même si on se trompe : un Prince éclairé peut être « offusqué » par ce genre de Conseilleur, mais l’appréciera en son for intérieur, plus que les flagorneurs, plus que le Conseiller larbin, duplice et dissimulateur. 
Je l’ai dit : il peut y avoir écart, béance entre conviction et vérité : mais le Pays ne mérite pas d’être laissé en déréliction par la faillite de ses élites. De toutes ses élites : politiques, intellectuelles, religieuses, etc. Or et hélas, la pensée dans notre pays, souvent fourbe, est serve. Serve de l’argent, de l’ambition personnelle, duplice, versatile, velléitaire, incapable d’aller au bout de ce qu’elle pense. Grandiloquente aussi pour mieux occulter sa vacuité qu’une vaine rhétorique essaie de masquer : « je ne pense pas un traître mot de ce que je dis, l’essentiel est que le Prince se dise voilà quelqu’un qui me défend qui a compris ma vision (jamais précisée du reste) peut être serais-je récompensé et pourquoi pas par un poste ministériel ou par toute autre sinécure ? ». Ou « elle est bien tournée ma petite phrase assassine, violente ma diatribe ; peut –être que le Prince pour fermer ma grande gueule, essaierait – il de me faire taire par quelques espèces sonnantes et trébuchantes qui me permettront d’achever ma résidence secondaire de Saly, d’épouser la femme (ou l’homme) que je convoite et de m’acheter la voiture de mes rêves ? ». 
Quant au Souci du pays, il pourra attendre. Et que de discussions sans lendemain dans les salons feutrés, les alcôves bancals et les bars miteux ! Que d’aveux murmurés à voix basse, « des critiques » couchés et cachés qu’il ne faut surtout pas ébruiter quand ils viennent des supposés serviteurs du Pouvoir, de dénigrements et discours variables en fonction de l’auditoire, quand ce n’est pas le renfermement dans un silence prudent. Cela est rendu possible, je le réitère de nouveau, parce que notre société est malade de ne plus savoir d’où elle vient ni où elle va. Oublieuse de sa culture de paix et de dialogue. C’est cette maladie qu’il faudrait nommer si nous voulons avoir une chance de rémission ; d’autant que je pressens que ce que j’essaie d’articuler n’est que l’écume visible de cette maladie. Les assises nationales, pour ce que j’en comprends – ne sont ni pro ni anti Pouvoir, mais s’efforcent de poser le bon diagnostic. Elles n’en ont pas cependant le monopole. Y – a – t – il un choix possible entre soigner une maladie scrupuleusement diagnostiquée et « mourir guéris » ? 
Or rien n’est perdu si Le Président de la République, soucieux du Pays et de l’Histoire, je le sais, prend les mesures idoines. En jetant les bases d’un dialogue sérieux avec l’opposition ; en réduisant le train de vie de l’Etat, en normalisant ses relations avec la Presse mais surtout en faisant de la résorption de la demande sociale la surpriorité de son gouvernement, en endiguant les dérives, en « civilisant » davantage son parti, en mettant fin aux gabegies de toute sorte. En tournant le dos à ceux qui lui disent que tout va bien dans le meilleur des mondes avec une tranquille une mauvaise foi de même qu’à ceux qui prédisent l’imminence de l’Apocalypse, en luttant de toutes ses forces pour l’émergence de consensus forts. En restaurant le dialogue social ; en muselant tous les pêcheurs en eaux troubles de tous les bords qui rêvent de plaies et de bosses ; en faisant appel à toutes les compétences du pays avec comme unique principe, l’instauration de la paix : condition de l’émergence et d’une démocratie consolidée. Le faisant, il s’assure une place enviable dans la postérité en laissant une marque définitive que rien ne saurait ternir. Il partira sans crainte pour lui-même et sa famille pour incarner la figure tutélaire du Grand Mawdo, du Patriarche. 
Nul ne peut gouverner dans la tourmente. Si des situations inédites venaient à se produire lui seul en serait responsable devant l’Histoire. « Il ne suffit pas d’être un grand homme ; il faut l’être au bon moment ». Sachons raison garder pour que rien n’aveugle ou n’obère les nécessaires lucidités. Il y a dans notre pays une triple urgence : politique, économique et surtout éthique. Le Chef de l’Etat, dont l’ambition pour un grand Sénégal dans une Vaste Afrique libre et prospère ne fait pas de doute, est aujourd’hui face à son peuple et à l’histoire. Face à moment décisif son Destin. 
- Par Nettali -  
 
dimanche 1er février 2009 - IBRAHIMA SENE DU PIT INVITE DE L’EMISSION « OPINION »  
« Toutes les conditions objectives et subjectives sont réunies pour que l’opposition gagne les élections locales » 
NETTALI.NET-Ibrahima Sène, responsable des questions économiques du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) était l’invité d’Oumar Gningue pour les besoins de l’émission « Opinion ». Il a abordé l’actualité marquée par les élections locales, les accusations portées sur Macky Sall et les perturbations en milieu scolaire que le gouvernement impute à l’opposition. 
Convaincu de la victoire de l’opposition lors des prochaines joutes électorales prévues le 22 mars 2009, Ibrahima Sène affirme : « toutes les conditions objectives et subjectives sont réunies pour que l’opposition gagne ces élections. Nous avons 500 collectivités locales où l’opposition a des hommes prêts à se battre pour que le processus électoral soit transparent. Cela n’a jamais été le cas. » 
Analysant les communiqué du gouvernement voyant une manipulation de l’opposition derrière les mouvements de grève dans le milieu scolaire, il soutient : « Ce n’est pas la première fois que le pouvoir voit la main de l’opposition derrière un soulèvement. Il cherche une diversion et des boucs émissaires, mais cela ne marchera pas. L’opposition n’a rien à voir dans cette histoire. C’est l’Etat qui ne respecte pas ses engagements. Chaque heure perdue dans l’enseignement est un drame pour l’opposition. Nous savons que nous pouvons régler les questions du pouvoir sans violence, nous n’allons pas prendre exemple sur Madagascar ». 
Ibrahima Sène pense que dire de Macky Salll qu’il est impliqué dans une histoire de blanchiment d’argent pose problème. « Il n’y a aucune preuve fournie au public. Ce ne sont que des accusations que le pouvoir a formulées. On est habitué à cela venant de ces gens. On avait raison de ne pas tomber dans cette perspective d’accusation publique avec Idrissa Seck, car le pouvoir est en train de le blanchir » indique t-il. 
Et de préciser : « c’est juste pour nous divertir et briser l’élan de Macky. La meilleure façon de répondre aux agissements de ce pouvoir, c’est de les battre lors des prochaines élections » 
En sa qualité d’ingénieur agronome, Ibrahima Sène n’a pas manqué d’aborder l’échec de la campagne agricole. « Depuis que le Sénégal produit de l’arachide, c’est la première fois que les paysans produisent sans qu’il y ait une campagne de commercialisation. L’Etat a fait faillite dans sa gestion », constate le camarade d’Amath Dansokho. 
Et M. Sène de fustiger le train de vie fastidieux du chef de l’Etat : « Abdoulaye Wade utilise le peu d’argent que nous avons dans des périples inutiles. Il néglige les recommandations du Fmi pour pouvoir assurer son train de vie très élevé ». 
- Par Béatrice L. -  
 
LEQUOTIDIEN: 
Locales - Tripatouillages des listes, violations de la loi, recours à la cour suprême  
02-02-2009  
Le palais investit le report 
On dirait un plan machiavélique pour créer les conditions d’un report des élections locales. La cacophonie générale règne dans la confection des listes de la Coalition Sopi 2009. Des tripatouillages, comme savamment orchestrés vont obliger les coalitions de l’opposition et la Cena à des recours auprès des juridictions compétentes après l’acception de listes forcloses, les substitutions d’investis opérées par le Parti démocratique sénégalais (Pds). Voilà les ingrédients «volontaires» d’un report des élections prévues, le 22 mars. 
Par Soro DIOP 
 
La frénésie avec laquelle, du côté du palais de la République, on organise la confusion, on écorche sciemment les dispositions du Code électoral, en créant ainsi des contentieux, en imposant des listes forcloses, en sus de substitutions de listes au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds), ne présage pas d’une volonté de respecter le deadline électoral, prévu le 22 mars 2009. A quelques exceptions, sur l’ensemble du territoire national règne une ambiance préélectorale délétère. Mais, des cas patents, pour ne pas dire flagrants, renseignent sur un plan machiavélique pour reculer l’échéance électorale ou, à défaut d’aller vers un scrutin où règnera le grand «bordel».  
On connaît déjà la situation électorale, potentiellement contentieuse -si cela ne l’est pas déjà- dans la région de Diourbel, notamment à Ndindy et Ndoulo où la liste de la Coalition Sopi 2009, bien que forclose, est finalement passée, comme le confirme la publication des listes, vendredi dernier. Une violation manifeste de la loi, cautionnée par le Président Wade qui a imposé aux sous-préfets de Ndindy et Ndoulo de valider une liste Sopi hors-la-loi. D’ailleurs, la Commission électorale nationale autonome (Cena) s’est vue obligée, face à cette situation, de rendre public un communiqué, hier. Un communiqué en phase avec la Commission électorale départementale autonome (Ceda) de Diourbel. Ainsi, la Cena a constaté «la publication, par les sous-préfets des arrondissements de Ndindy et de Ndoulo, des arrêtés portant listes de candidature des partis ou coalitions de partis pour les élections régionales, municipales et rurales du 22 mars 2009 et faisant référence aux listes de la Coalition Sopi». Tout comme, elle a constaté, «qu’au terme des opérations des commissions de réception des candidatures supervisées par la Ceda de Diourbel, des récépissés dûment signés par les autorités administratives et visés par les contrôleurs de la Cena ont été scellés». Or, l’organe de contrôle des élections fait remarquer, dans son communiqué, «qu’il ne résulte nulle part de ces récépissés que la coalition Sopi a déposé ses listes dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy». Tirant les conséquences de cette situation, la Cena a décidé «de saisir la Cour d’Appel de Dakar aux fins d’annulation de ces listes et de toute autre liste irrégulièrement déposée». Et qui plus est, elle «saisira les juridictions compétentes de tout autre manquement constaté sur les listes publiées sur toute l’étendue du territoire national» et «se réserve le droit de proposer des sanctions à l’endroit des autorités administratives responsables de ces manquements, conformément à l’article L.10 du Code électoral». 
 
VERS DES CONTENTIEUX 
Ce n’est pas seulement la Cena qui va saisir les juridictions compétentes. Des coalitions de partis de l’opposition n’ont fait aucun mystère de leur décision de saisir la Cour suprême où est logé le Conseil d’Etat depuis la loi organique du 8 août 2008. Cette loi a consacré la création de la Cour suprême qui regroupe le Conseil d’Etat (chargé de contrôler l’administration) et la Cour de cassation. On voit mal, l’opposition accepter la forfaiture électorale commise dans la région de Diourbel, mais aussi à Pikine-Guédiawaye où la coalition Benno Siggil Senegaal déclare avoir été forclose, injustement par le préfet qui n’a pas voulu accepter sa liste, en arguant n’avoir pas le temps, après s’être enfermé avec des responsables libéraux durant deux heures. Même au sein du parti au pouvoir, le Pds, des luttes internes entre responsables ont produit des cas kafkaïens de contestations, comme à Oussouye (lire ailleurs), où des personnes ont été remises sur des listes rectifiées à leur insu. La coalition Benno Takku Defaarat Senegaal dont le parti de Robert Sagna, maire sortant de Ziguinchor, est l’épine dorsale, entend porter plainte contre cette violation du Code électoral.  
Autant dire que nous allons vers une effervescence de contentieux électoraux. Or, si ces contentieux initiés par l’opposition tout comme par des entités issues du Pds, atterrissent à la Cour suprême, au niveau de la juridiction compétente en matière administrative, beaucoup de listes seront en attente de publication, suspendues qu’elles seront à la décision du Conseil d’Etat. De quoi être face à une situation qui impose de fait le report des élections locales. 
 
sodiop@lequotidien.sn 
RADICALISATION- Les femmes du mouvement national des femmes de l’Apr/Yaakaar  
02-02-2009  
«Il faudra passer sur nos corps pour atteindre Macky» 
Le mouvement national des femmes de l’Apr/Yaakaar est déterminé à accompagner Macky Sall dans son combat. En premier lieu, pour la restitution de son passeport.  
Par Hamath KANE 
 
Après la sortie des avocats de l’ex Premier ministre et président de l’Alliance pour la République (Apr/Yaakaar), Macky Sall vendredi, c’est au tour du mouvement national des femmes dudit parti de sonner la révolte. Leur présidente, Sokhna Seynabou Ndiéguène, exige la restitution «inconditionnelle» du passeport de Macky Sall confisqué «par Wade», plutôt, rectifie-t-elle, «par le gouvernement du Sénégal». Le ci-devant président de l’Assemblée nationale est présumé complice de «blanchiment d’argent en liaison avec un chef d’Etat africain», selon les termes du communiqué du ministre de l’intérieur, Cheikh Tidiane Sy. Mme Ndiéguène et ses camarades de l’Apr/Yaakaar y voient un «dessein pour atteindre l’honorabilité» de M. Sall. Ce d’autant plus que ces accusations «aussi légères contre un homme d’Etat de la trempe de (l’ancien directeur de campagne du candidat Wade à la présidentielle de 2007) relève de la plus abjecte des forfaitures». 
Le mouvement national des femmes de cette formation politique exige «l’arrêt immédiat du harcèlement» contre leur leader, mais aussi, sa «protection physique» en tant qu’ancien Premier ministre. «C’est un droit», revendique Mme Ndiéguène. 
Voilà ainsi «révoltées» les femmes de l’Apr/Yaakaar qui refusent «qu’on traîne dans la boue, l’enfant d’autrui pour faire la promotion de son propre fils». Pour cette raison et pour les autres citées, les dames du désormais autre «fils banni» de Wade, avertissent à qui veut les entendre : «Il faudra passer sur nos corps pour atteindre Macky. Nous ne reculerons pas.» Dans une déclaration publique à leur siège sis au Sacré Cœur III, la gent féminine d’Apr/Yaakaar jure «que c’est un engagement de femme ; donc infaillible». 
Dans le même ordre de combat contre «l’acharnement du pouvoir, à la limite de l’obsession, et sa détermination à briser la carrière politique de (leur) président», le mouvement national des femmes n’exclut pas de marcher jusqu’au palais pour la restitution «pure et simple» du sésame de leur leader. 
hamath@lequotidien.sn 
 
ASSISES NATIONALES- A propos de l’opérationnalité des conclusions 
02-02-2009  
«On ne peut pas arrêter la mer par ses bras», selon Dialo Diop 
Les parties prenantes aux Assises nationales se sont réunies, ce week-end, pour valider les résultats de l’atelier de production qui s’est tenu à Saly.  
Par El H. Daouda L. GBAYA 
 
A quelques semaines de l’échéance de la restitution des conclusions des Assises nationales, on ne manque pas de s’interroger sur son mode opérationnel, compte tenu de la non-participation du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Face à cette situation, le Dr. Dialo Diop porte-parole du jour de l’Assemblée plénière des parties prenantes, tenue ce week-end, se veut clair : «Après la restitution des conclusions des travaux des Assises nationales, les Sénégalais vont juger. S’ils estiment qu’elles répondent à leurs préoccupations, ils vont se les approprier et vont les appliquer, car on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras.» Le Dr. Diop, au nom des participants, fonde sa conviction sur les résultats de l’atelier de production issu du conclave des parties prenantes à Saly Portudal, du 17 au 20 janvier 2009. Des travaux qui ont permis de faire «l’état des lieux de la politique publique du Sénégal de 1960 à nos jours, mais aussi de concevoir des scenarii d’évolutions du Sénégal à l’horizon 2025». Seulement, précise ce responsable du Rassemblement national démocratique (Rnd), «c’est qu’après être parvenu à un consensus global sur l’analyse rétrospective et l’analyse prospective, qu’un rapport final sera rédigé et sera présenté à l’opinion publique dans un délai non prohibitif». Autrement dit, «d’ici quelques semaines», informe le Dr. Diop, qui reconnaît, tout de même, la lenteur notée par rapport aux travaux. Cela, au moment où les populations, elles, souffrent actuellement le martyr avec la pénurie de gaz. Ce qui laisse apparaître un certain décalage entre les Sénégalais et le travail que mènent les acteurs des Assises nationales. Toutefois, Dialo Diop, lui, pense que «le décalage n’est qu’apparent». «Nous savons que de nombreux secteurs sont en difficulté, mais nous, nous allons au-delà des apparences pour chercher les causes de ce mal. Et c’est une mauvaise gouvernance qui est à l’origine de cette crise», déclare le Dr Diop qui, en sa qualité de médecin, poursuit : «Si vous soignez une maladie à la racine, dépassez les épiphénomènes.» Une des racines du mal du Sénégal se trouve, selon le porte-parole du jour de l’Assemblée des plénières, dans la répartition inégale des richesses du fait de la concentration de l’essentiel des activités économiques dans la capitale. «Dakar constitue le cancer de l’économie sénégalaise. Il regroupe la majorité des entreprises. Il est important de les décentraliser au niveau des autres régions où vivent la majorité de la population», diagnostique le Dr. Diop. D’où la nécessité, pour les parties prenantes de ces Assises, de créer des pôles régionaux de développement qui vont faire des zones sylvo-pastorales, du bassin arachidier, de véritables pôles de développement. Ce, «afin de mettre fin au mal-vivre des Sénégalais». Dr. Dialo Diop se veut, rassurant : «Croyez-moi, à la fin des travaux vous verrez que les Assises ont été une affaire sérieuse.» 
gbaya@lequotidien.sn 
 
Mor Talla Kane (Cnes) sur la dette intérieure : «L'Etat a perdu sa crédibilité»  
02-02-2009 Dans cet entretien réalisé trois jours avant la date limite annoncée pour le règlement total de la dette intérieure, cet acteur important du monde économique national clame sa confiance de voir les engagements de l’Etat tenus sur ce point. Néanmoins, il ne cache pas ses inquiétudes en ce qui concerne les conséquences du manque de confiance des acteurs, qui a résulté des retards de paiement de ladite dette, et dont la dernière manifestation est le manque de ressources pour financer la campagne agricole. Par ailleurs, Mor Talla Kane déplore le manque de production intellectuelle de la part des Africains, ainsi que des Sénégalais, sur les implications de l’actuelle crise financière sur le continent et les différents pays. Quels peuvent être, à votre avis, les répercussions de l’actuelle crise financière sur nos économies ? 
Cette crise comporte deux parties. A savoir, la crise financière stricto sensu, et ses répercussions sur l’économie réelle. On n’a pas beaucoup à craindre de la crise financière stricto sensu, c’est-à-dire, la déstabilisation du système bancaire, du fait que nos banques ne sont pas en relation organique avec certaines banques étrangères, qui en subissent les contrecoups. Mais, contrairement à ceux qui disaient que l’on n’a rien à craindre, c’est surtout l’impact de cette crise financière sur l’économie réelle, c’est-à-dire, l’activité économique de tous les jours, qui est pour moi la plus grande préoccupation. Il y a déjà, une menace sur les performances économiques, dans les pays du Nord. Et si l’on sait que nos pays s’insèrent comme tous les autres, dans l’économie mondiale et dans le commerce international, toute perturbation des grandes économies qui mènent les grandes orientations du monde, aura forcément des répercutions, à la fois sur les investissements internationaux, en direction de nos pays et aussi sur la demande. Car, nous sommes fortement dépendants de la demande des marchés qui risquent d’être fortement perturbés par la crise financière et par ses répercussions. 
L’onde de choc aurait pu être moindre, s’il s’agissait d’une crise mineure, mais comme tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui à le dire et, nous faisons face à la plus grande récession qu’on n’ait jamais connue. Certains disent même qu’elle sera pire que la crise des années 30. Car, n’oublions pas que l’internationalisation s’est accompagnée d’un développement extraordinaire des nouvelles technologies, qui sont un vecteur porteur et de diffusion très rapide et à spectre très large de toutes les perturbations qui se passent dans un endroit à un autre du monde. L’effet de propagation est démultiplié par le fait que l’on dispose d’un support que l’on n’avait jamais connu auparavant, surtout pas dans les années 30, lors de la première récession mondiale.  
La seconde chose qui nous fait craindre le pire est que, alors que les autres crises qui sont venues après celle des années 30, étaient des crises périphériques, celle-ci est au cœur du système capitaliste international, aux Etats-Unis et en Europe. L’effet de diffusion est forcément important et l’onde de choc va nécessairement se ressentir dans tous les pays. Maintenant, l’impact sera plus ou moins important en fonction du degré d’intégration de chaque économie dans le système économique international. 
La récession de l’économie internationale ayant entraîné une forte réduction de la demande des marchandises a eu un effet bénéfique pour un pays comme le nôtre, qui a vu sa facture pétrolière baisser de manière sensible. Ne peut-on pas penser, à partir de cet exemple, que cette crise n’est pas forcément très négative pour nous ? 
Reste à déterminer s’il y a une relation de cause à effet entre la crise que nous traversons et la baisse du prix du baril. Nous sommes dans un environnement de spéculation extraordinaire, ce que j’appelle, «l’économie de casino». Le virtuel a pris le pas sur le réel. L’économie réelle n’avait plus rien à voir avec ce qu’on voyait en bourse, où d’énormes masses d’argent changeaient de mains. Le système financier international avait été plus ou mois déconnecté de la sphère économique. Le prix du baril, quelque part, était peut-être fixé indépendamment de l’offre et de la demande réelle. Il faudrait peut-être encore des analyses plus pointues pour savoir la part de la récession sur le coût du baril. Il n’empêche que l’on peut déjà constater que, concomitamment à la récession, il y a la baisse du prix du baril, et que, quelque part, cela est peut-être bénéfique pour nous, pays en développement, non producteur de pétrole. Mais, sur un autre plan, il faudrait aussi savoir que cette baisse a un effet difficile, qui porte les germes d’une récession, dans les pays producteurs de pétrole. Parce qu’ils avaient tablé sur des coûts qui dépassaient l’entendement, et aujourd’hui, ils se retrouvent complètement déstabilisés par cette nouvelle conjoncture. Nous sommes toujours dans cette interrelation qui fait que le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Et ce n’est peut-être pas la bonne trajectoire, car c’est porteur de germes de stabilisation en permanence.  
Car, les économies ne pourraient pas avoir la stabilité nécessaire pour planifier leur développement, avec des cheminements maîtrisés. 
Quelque part aussi, on est en train de redessiner les règles économiques, car on ne peut pas continuer comme cela. Faut-il corriger le système capitaliste, qui est arrivé au bout de ses limites, et qui nous mène dangereusement au bord du gouffre ? Faut-il l’abandonner ? Certains le pensent. Faut-il le corriger, parce qu’il n’y avait plus de bonne gouvernance en matière de finance internationale, ce qui nous a amené à la situation actuelle ? Il faut dans tous les cas, revenir à un mode qui nous permette à nous, pays en développement, d’avoir notre chance, parce que l’économie réelle avait cédé le pas sur une économie virtuelle, ce qui nous faisait perdre beaucoup d’argent, tout en nous excluant des décisions. 
Les choses ont-elles réellement changé, si l’on voit que lors du sommet du G20 de Washington, les pays pauvres étaient sous-représentés et que la seule Afrique du Sud représentait toute l’Afrique ? 
Je pense qu’on avait très peu de prise sur le cours des événements. Mais, même si on n’était pas présent, il était important que notre voix soit entendue. Car, il y a une différence entre être présent et être entendu. Il y a beaucoup de rencontres internationales auxquelles les pays d’Afrique prennent part, et au desquelles leur voix n’est pas entendue. Je considère qu’il vaut mieux être entendu qu’être présent. Je crois que les pays africains ont des argumentaires pour cela. Je considère que l’Afrique brille, non pas par son absence physique, mais par son manque de production d’idées et de propositions. Je le regrette et je crois qu’on a encore beaucoup d’efforts à faire. On est en face d’un grand mouvement de révision de pas mal de paradigmes, et l’Afrique doit faire entendre sa voix. Est-ce que l’Union africaine veut se faire entendre ? Est-ce que ce sont les Etats pris individuellement qui doivent se faire entendre ? Dans ce grand nœud de l’histoire économique et politique du monde, l’Afrique doit se faire entendre de manière très audible. Et pour le faire, il faut avoir des propositions très claires. Je ne le sens pas encore. Je pense que l’Afrique a sa responsabilité dans ces absences répétées, chaque fois que nous sommes interpellés par l’Histoire. Je pense que la crise nous donne l’occasion de faire notre introspection, pour faire entendre notre voix. Dans nos Etats, comme dans nos regroupements régionaux, je n’ai pas senti cette réflexion. Là où tous les pays développés convoquent de grandes concertations, essaient d’avancer des idées pour sortir de la crise, je n’ai pas vu les Etats africains ou les regroupements régionaux essayer d’anticiper pour faire des propositions. On risque, une fois de plus, d’être embarqué dans des schémas dont nous n’aurions pas participé à l’élaboration. Pour ça, c’est bien d’en vouloir à d’autres, mais nous avons aussi notre part de responsabilité. Après la crise, il y aura une relance. Est-ce que l’on s’y prépare ? Toute crise est porteuse d’opportunités. On doit être conscient de nos responsabilités, pour lire dans cette crise, les opportunités de croissance, et nous préparer à en profiter. C’est une réflexion qu’il nous faut faire. 
Puisque vous nous y plongez, dans cette réflexion, une organisation comme la vôtre, la Cnes, s’est-elle prêtée à cet exercice ? 
Si vous vous souvenez, nous avons récemment, organisé un petit-déjeuner débat, pour parler, non seulement de la crise, mais aussi réfléchir aux instruments de gestion collective au niveau national de cette crise, et ensuite, préparer la relance, car c’est cela qui est important. Comme je l’ai dit plus haut, j’ai été sidéré d’entendre certains dire que cette crise n’aura aucun effet sur nos pays. Quand on est au début d’un phénomène, dont on ne connaît pas encore l’amplitude, ni mesuré l’onde de choc, comment peut-on en juger les résultats ? De plus, c’est le meilleur moyen d’inciter à l’impréparation. Là où on est en plein dans l’économie mondiale, là où les pays dont nous attendons l’aide publique au développement, les pays qui nourrissent notre tourisme, qui est l’un des secteurs clés de l’économie, les pays qui sont nos principaux marchés d’exportation, les pays où vivent nos ressortissants qui transfèrent de l’argent, là où tous ces pays sont touchés, et qu’il y a rétrécissement de la demande chez eux, on n’a pas besoin de sortir de Polytechnique pour savoir que l’on sera touché d’une manière ou d’une autre. Et dire que l’on ne sera pas touché, c’est demander à nos concitoyens de vivre comme la cigale de la fable, au lieu de faire comme la fourmi, c’est-à-dire, prévoir et économiser. On risque d’être rattrapé, parce que l’on n’aura pas fait les bons réflexes. Au moment où tout le marché européen compte ses sous et veut économiser, nous nous comportons de manière totalement différente. 
Quelque part, cette impréparation que vous déplorez, n’est-elle pas la conséquence de ce que cette crise internationale est venue nous trouver, au Sénégal, en plein dans une crise économique nationale, qui pousse les gens à considérer que ce qui se passe sur le plan mondial n’est que le reflet de ce qui se passe chez nous ? 
Ce qui se passe à l’extérieur a trouvé un nid propice chez nous. Même s’il n’y avait pas la crise internationale, nous aurions eu notre crise à gérer, malgré tout. Mais en plus de la crise que nous avions, est venue s’ajouter une autre. A la limite, les solutions à notre crise auraient pu se trouver à l’extérieur. Mais si l’extérieur lui-même est en crise, cela rend la recherche des solutions à notre crise plus difficile. Par exemple, pour la dette intérieure, je pense que si l’environnement international n’était pas aussi difficile, on aurait pu avoir une oreille plus attentive pour nous aider à passer ce mauvais cap. Malheureusement, vous avez entendu les montants faramineux que le président des Etats-Unis a l’intention d’injecter dans son économie pour venir en soutien à différents secteurs, vous avez l’Union européenne qui, de plan de relance en plan de relance, est en train de chercher des ressources. Vous avez l’Asie qui, elle aussi, vient d’entrer dans la crise financière. Et tout ce monde est en train de chercher des solutions de relance. Ils n’en sont pas à se demander le comment du pourquoi. Tout le discours de ces Etats est de chercher des solutions de relance de l’économie, et nous, nous regardons passer le train. 
Qu’est-ce que la Cnes a proposé comme solution à cette équation ? 
La Cnes reste invariablement porteuse d’une proposition de solution. Nous avons dit qu’il faut une concertation. Comme cela se fait dans d’autres pays, il est important, qu’au niveau des instances sous-régionales comme la Cedeao ou l’Uemoa, tout comme au niveau national, tous les acteurs, sans exclusion, se retrouvent pour étudier la crise et trouver, de manière consensuelle, la solution, pour anticiper ce qui va arriver. On nous dit que nous sommes en face de la plus grande perturbation économique que le monde ait jamais connue. Alors, à situation exceptionnelle, je pense qu’il faut des solutions exceptionnelles. Je pense qu’aucune réflexion, si petite soit-elle, n’est à écarter. Ce sont tous les Sénégalais et tous les Africains, qui trouveront ensemble, des éléments de sortie de crise. Puisqu’il s’agira d’une mise en œuvre qui demandera les efforts des uns et des autres, il faudra que, de la recherche de propositions à la mise en œuvre, tous les citoyens se mettent autour d’une table pour se concerter. Le secteur privé a sa part de responsabilité. 
Nous fréquentons les milieux économiques internationaux, et nous avons une capacité de lecture que l’administration n’a peut-être pas. Mais l’administration a tous les moyens régaliens pour conduire cette concertation. Les uns et les autres, nous allons demain, au devant d’énormes sacrifices. Pour pouvoir demander des sacrifices à tout le monde, il est important que tout le monde soit informé de l’intérêt de ces sacrifices. Nous proposons un schéma identique à celui qui avait été mis en place en 1994, après la dévaluation. On avait jugé utile d’informer tout le monde sur les conséquences de la dévaluation. Nous nous sommes longuement retrouvés, travailleurs, Etat et secteur privé, pour gérer, ensemble, ce passage très difficile. On en est sorti renforcé. La concertation public-privé a fait ce temps-là, un saut qualitatif, ce qui nous vaut aujourd’hui un cadre de concertation de qualité. La dévaluation, comparée à la crise à laquelle nous devons faire face, est quelque chose de bien moins douloureuse. C’est ce schéma de concertation public-privé que propose la Cnes, en plus de la société civile, pour que tout le monde puisse décrypter les solutions de sortie de crise, et capter les niches qui permettront au Sénégal de tirer profit de cette crise et sortir de cette perturbation. Mais cela sera possible quand tous les Sénégalais seront autour d’une table et je pense qu’il est temps de la faire. 
Mais cette proposition de concertation tient-elle compte du fait que les institutions comme le Fmi ont un poids encore plus important dans les orientations économiques du pays ? Ces concertations ne risquent-elles pas de se heurter au «diktat» de ces Institutions internationales ? 
Si au niveau national, nous arrivons à un consensus, je ne vois pas une Institution internationale qui s’opposerait à ce que l’on le mette en œuvre. Ce qui poserait problème, c’est que les Institutions internationales ne soient pas convaincues que c’est un consensus pour arriver, dans la transparence et la concertation, à tel résultat. Mais une fois que, dans un cadre, on aura accepté d’aller dans une direction, on n’aura pas de problème à convaincre les bailleurs, non seulement à l’accepter, mais aussi à nous accompagner. 
Mais, je vais vous confier une chose que je n’ai jamais encore dite à personne : j’ai de grandes inquiétudes par rapport au pilotage, par les Institutions internationales, du programme économique du pays. Dans la période de crise, et dans ce que je crois percevoir, si jamais les institutions internationales, en particulier la Banque mondiale et le Fmi, imposent à l’Etat, dans le cadre de ses investissements productifs, que la commande publique soit diminuée et réduite en peau de chagrin, on risque d’aller vers de grandes difficultés. Dans tous pays du monde, la relance se fait par la demande, et en particulier, la demande publique. Il est important dans nos Etats, de faire très attention à ce que les cures d’amaigrissement que l’on impose à l’Etat, n’aient pas des répercussions sur la commande publique à destination des entreprises. 
On risque d’avoir un effet de rétrécissement du chiffre d’affaires des entreprises, et ne pas avoir cette relance que nous souhaitons, par la demande. Mais soyons très clair. Ce n’est pas toutes les demandes publiques qui doivent observer des cures d’amaigrissement. Mais, il faut faire en sorte que ce ne soient pas celles qui ont un effet d’entraînement sur l’économie et sur la relance. Dans certains secteurs, comme le Btp, le plus gros client est l’Etat. Depuis quelques années, le Btp a constitué le fer de lance de la croissance. Il faut que cette croissance ne soit pas freinée parce qu’on impose à l’Etat des cures d’amaigrissement. Les cures sont indispensables pour certaines dépenses de l’Etat, mais on n’est pas comme les pays du Nord, où la commande domestique peut entraîner la croissance. Mais ici, on a comme principal client, l’Etat. Même aux Etats-Unis, pour relancer la croissance, on a fait appel à l’Etat. 
Même si ces dépenses… 
Attendez. Je demande également que l’on finance la campagne agricole. On ne peut pas espérer une relance de l’économie si l’on n’injecte pas de l’argent en milieu agricole, c’est impensable. Nous avons des entreprises qui sont essentiellement tournées vers la demande domestique du milieu rural. S’il n’y a pas d’argent en milieu rural, on va plomber la demande nationale, et la croissance économique. Donnons des revenus au milieu rural. En dehors de l’aspect justice sociale, c’est l’aspect économique qui m’importe le plus. Les revenus du milieu agricole permettent de reconstruire l’économie rurale, et ça, c’est la chance du Sénégal. Il faut qu’on arrête de penser qu’aux revenus urbains, il est indispensable de relancer l’économie rurale en faisant de sorte que la campagne agricole réussisse. Sinon, nous allons tous avoir sur le dos, l’exode rural, qui va poser un problème social et politique, mais va aussi plomber les capacités de l’économie à sortir de la crise.  
Le financement de la campagne agricole est actuellement bloqué par les arriérés de l’Etat auprès des opérateurs, endettés auprès des banques. De même sur l’engagement de l’Etat d’éponger les dettes aux entreprises privées, sentez-vous des efforts ? Quel est le pourcentage des paiements, à votre connaissance ? 
Je ne peux pas parler du pourcentage, quand je ne connais pas le volume du paiement. Seul celui qui paie peut parler du pourcentage.  
Mais y a-t-il eu paiement, à votre connaissance ? 
On nous annonce des paiements. (Ndlr: L’entretien a eu lieu mercredi 28 janvier dernier). Mais, en tout cas, parmi nos membres, on n’a pas senti de règlement significatif. A la limite, on peut dire qu’on est très loin d’un début de frémissement sérieux d’un paiement de la dette. Toutefois, le 31 janvier était la date limite annoncée pour le paiement. Donc, on attend. Puisque l’on peut être payé d’ici le 31 janvier. C’est un engagement au plus haut niveau de l’Etat, pris par le président de la République, à deux reprises. Donc, je préfère attendre, parce que l’on peut être payé d’ici le 31 janvier. On se donne rendez-vous le 1er février, pour savoir si l’on a été payé ou pas. Mais, je suis optimiste, parce que c’est un engagement du chef de l’Etat. 
Mais je dois dire une autre chose. Le paiement ou le non-paiement de la dette pose un autre problème, qui touche à la relance. Il y a des acteurs économiques qui doivent de l’argent aux banques. La confiance est une chose extrêmement importante en économie. Si on a des dettes qui sont restées deux, trois ou quatre ans, sans être payées, le système bancaire commence à s’agiter, à s’énerver. L’environnement international n’encourage pas, parce que personne ne sait de quoi demain sera fait. On est presque épargné aujourd’hui, par la crise financière. Mais si l’économie internationale est menacée, les banquiers ne sont pas dans les dispositions les meilleures pour faire n’importe quoi. Et en temps normal, ils ne font pas n’importe quoi. Dans un contexte économique pareil, on comprend que les banques soient extrêmement prudentes. Si, en plus, il y a une dette intérieure qui est restée trop longtemps en souffrance, cela ajoute à la nervosité et à l’inquiétude des banques. C’est la crédibilité de l’Etat et la qualité de sa signature qui est en cause. Puisque nous sommes dans un pays où le financement de la campagne agricole est attendu des banques, qui injectent beaucoup d’argent, si ces banques n’ont pas confiance parce que d’un côté, elles attendent de recouvrer leurs créances, et que de l’autre, ceux qui leur ont emprunté ont failli à cause de leur client principal, qui est l’Etat leur demande encore de l’argent, il est normal qu’elles freinent des quatre fers. C’est ce cercle vicieux dont il faut se départir le plus tôt, en payant la dette intérieure et en donnant des signaux très forts pour ramener la confiance des banques aux acteurs économiques, et surtout, en l’Etat. Sinon, on risque d’avoir un blocage dans le système.  
La deuxième chose à laquelle on doit faire attention, c’est que l’argent que l’Etat va débloquer, en paiement de sa dette, se retrouve injecté dans le système économique. Il faut éviter coûte que coûte que les acteurs, une fois en possession de leur argent, ne le fassent migrer vers d’autres destinations. Quand vous n’avez plus confiance, non seulement vous n’investissez plus, mais il y a des chances que vous fassiez rapatrier ce que vous avez. Il est donc important que des signaux très forts soient lancés pour inciter tous ceux qui détiennent les fonds au titre du remboursement de la dette, qu’ils le réinjectent dans l’économie. Que les banques puissent en disposer pour financer la campagne agricole. Sinon, si ces fonds une fois récupérés, trouvent des destinations autres que le circuit économique, on va se retrouver vers un blocage, car, non seulement on n’aura plus de ressources, mais en plus, les acteurs économiques ne pourront plus intervenir, parce que les banques n’auront plus de ressources à donner. Mais, je le répète, la confiance est au cœur de tout cela. Nous n’avons pas seulement besoin d’argent, mais surtout, que la confiance revienne chez les banquiers et les acteurs économiques. Que tout le monde retrouve confiance en ce pays et continue d’y investir. 
Votre inquiétude ne s’adresse-t-elle pas plus aux entreprises étrangères ? Les entreprises nationales sont moins disposées à faire sortir leur argent du pays, non ? 
Oui. Nous sommes dans un environnement où les gens sont libres de faire sortir leurs capitaux. On ne peut pas obliger les gens à investir. C’est pour cela qu’il faut rassurer les gens. Mais votre question demande à étudier la géographie de la dette et voir à qui on doit. Ainsi, on pourra voir la destination possible des remboursements. Si vous avez affaire à une multinationale étrangère, il est plus plausible de retrouver les ressources dans d’autres pays, que si vous avez affaire à une Pme sénégalaise. Bien que, là aussi, c’est légitime. Ce sont des opérateurs économiques, qui ont fait des prestations à l’Etat. Ce sont leurs ressources, elles leur reviennent de droit, et il faut qu’on les paie. On ne peut que les inciter à ne pas provoquer un départ massif de leur argent, afin de créer la relance économique. L’Etat a besoin de donner des gages, que ce qui s’est passé ne se produira plus jamais, et encourager les gens à réinvestir.  
 
Affaire Macky Sall : Halte au complot !  
02-02-2009 J’ai été piqué au vif, lorsqu’un observateur étranger et averti de la scène politique sénégalaise m’interpella en ces termes : «Le pouvoir sénégalais est-il devenu le lit des comploteurs et des charlatans politiques ?»  
J’ai été piqué au vif, lorsqu’un observateur étranger et averti de la scène politique sénégalaise m’interpella en ces termes : «Le pouvoir sénégalais est-il devenu le lit des comploteurs et des charlatans politiques ?» 
Il ne manquera, certainement, pas de trouver sa réponse dans cette réflexion militante.  
Je voudrais, à l’entame de mon propos, lui rappeler que Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), avait voulu, dès son accession au pouvoir, donner une leçon de démocratie à l’Afrique toute entière, en refusant de se livrer à une chasse aux sorcières. Il avait aussi exprimé sa volonté de réparer toutes les injustices perpétrées durant le règne des socialistes, de promouvoir toutes les libertés et les droits des citoyens. C’est pourquoi, il est regrettable, aujourd’hui, de constater que le régime en place s’éloigne de plus en plus des principes pour lesquelles nous nous étions battus. La chasse aux sorcières n’a pas eu lieu pour ceux ou celles qui avaient pillé le pays quarante années durant. Mais, curieusement, cette chasse est en cours contre ceux ou celles qui s’étaient sacrifiés pour que le Pds et son leader accèdent au pouvoir.  
A chaque secousse du cocotier, nous constatons que ce sont des militants des années de «braise» qui tombent, non parce qu’ils ne sont pas solides, mais parce qu’ils ne trouvent aucune avenue qui respecte leur dignité et leur honneur. Ils préfèrent tomber et se battre pour se relever car l’endurance qu’ils ont acquise durant la période oppositionnelle peut leur permettre de rebondir.  
De plus en plus méconnaissable, la prairie bleue est devenue presque verdâtre, infestée qu’elle est, de parasites, d’opportunistes de tous bords, de comploteurs invétérés, attirés par la mayonnaise libérale. Autrement dit, des pans entiers du pouvoir sont tenus par des arrivistes sans foi, tapis dans l’ombre, et qui ne sont guidés que par les positions de pouvoir et d’argent. Pour eux, la fin justifie toujours les moyens. Ils sont renforcés par l’attitude silencieuse, attentiste voire complice de certains «Pds de souche», qui, préoccupés par la sauvegarde de leur station, ont préféré fermer leurs yeux et boucher leurs oreilles devant la forfaiture qui est en train de s’opérer. 
C’est dans cette logique d’altération de ce qui faisait de nous de fiers Pds et wadistes, qu’il faut situer le complot ourdi contre Macky Sall et sa bande. Je dis bien complot car, c’est de cela qu’il s’agit vraiment. Des députés de la Coalition Sopi, constatant que Macky, contrairement à son prédécesseur, était avare dans la distribution des fonds politiques de l’Assemblée nationale, ont décidé de tout faire pour le démettre. Tout ce qui est retenu contre lui relève de cette machination éhontée.  
Je ne suis pas et je n’ai jamais été un partisan de Macky Sall. Je ne l’ai pas rencontré lors de son séjour au Canada, son parti ne m’intéresse pas et je ne lui doit rien du tout. Je suis un libéral depuis 24 ans. J’avais 16 ans lorsque le vieux Abou Touré, alors président de la Fédération Pds de Pikine m’a vendu ma première carte de membre. J’ai été responsable des élèves travaillistes, Secrétaire aux relations extérieures de l’Ujtl et du Meel, Vice-président de la Fédération internationale des Jeunesses libérales et radicales, membre du Secrétariat national et du Bureau politique du Pds, Secrétaire général et fondateur de la Fédération Pds du Canada, gréviste de la faim pour la libération de Me Wade de prison, président de l’amicale des étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion et membre de la Coordination des étudiants de Dakar (Ced). Fidèle à mes convictions de toujours, j’ai décidé d’écrire ces lignes pour dire non au chantage, non à la violation des droits et libertés, non à l’utilisation d’arrivistes, de faux militants, de transhumants, de militants de la 25e heure, de l’administration ou de la justice pour ourdir des complots contre d’honnêtes citoyens.  
Ces complots ont fini de faire de tous les responsables du Pds et du pouvoir des malpropres virtuels ou de potentiels suspects. Car, à chaque fois qu’ils réussissent un forfait, la personne cueillie est tout de suite présentée comme un mal propre, un bandit de grands chemins. Quand elle revient au Pds, elle devient blanche comme neige. On est propre, seulement, quand on n’a pas de problèmes. C’est cette conception de la politique basée sur la machination et le piétinement des valeurs, des droits et des libertés, pour avancer, que j’ai décidé de dénoncer et combattre. La gestion informelle du parti n’est pas étrangère à ce qui se passe. Elle a avantagé certains responsables nationaux influents car, ils leur ont permis de se bâtir une cour de courtisans opportunistes sur la base de promotions dans l’appareil d’Etat basées non pas sur le mérite, mais sur le parrainage, le sentimentalisme, le régionalisme, l’amitié, la parenté, le voisinage ou sur des considérations d’ordre confrériques.  
Par conséquent, le militantisme alimentaire et la confusion ont pris le dessus sur le militantisme de conviction, la clarté, la logique, la persévérance et la foi au combat du parti. Ces dernières caractéristiques qui cimentaient le parti, ne sont aujourd’hui qu’un lointain souvenir. Ce qui a défavorisé les militants des années de «braise» et permis d’accorder une place exagérément grande aux transhumants et aux militants de la 25e heure dans l’exercice du pouvoir, altérant, du même coup, la cohésion et les relations de fraternité qui prévalaient dans le parti. Les transhumants et les militants de la 25e heure, à la faveur des positions qu’ils ont acquis dans le pouvoir, ont été érigés de facto en responsables nationaux et ce, sans s’assurer, au préalable, qu’ils aient eu une connaissance acceptable du parti et de ses modes de fonctionnement. Ces militants de circonstance ne défendent jamais le parti ou son leader car ils ont peur que les casseroles qu’ils traînent ne soient teintées.  
Un de ces militants spéciaux, qui avait entendu parler de moi lors de passage au Canada, m’a récemment rendu une visite de courtoisie. Lors de notre discussion, je lui ai posé deux questions : Que connaissais-vous du Pds ? Que pensez-vous de Me Wade et de sa gestion du pays ? Il m’a simplement répondu, pour la première question, que le Pds est un bon parti et que Gorgui est un homme généreux, pour la deuxième question. Bon et généreux, c’est tout ce que ce haut responsable retient du Pds, de son leader et de la gestion du pays. Les Québécois diront que c’est vraiment pathétique. Pathétique aussi est la machination ourdi contre Macky Sall. Ce complot ignominieux n’honore pas leurs auteurs, pas plus qu’elle n’honore le  
Pds ou la grandeur de l’homme qu’il est sensé servir. Les arguments servis par le ministère de l’Intérieur pour ne pas reconnaitre le parti de Macky et l’accusation de blanchiment d’argent portée contre lui sont une insulte à l’intelligence des Sénégalais, de même que les mensonges d’Etat servis lors des émeutes de Kédougou.  
L’acharnement envers Macky et ses affidés a une double fonction. D’un côté, il permet aux comploteurs de présenter des gages d’une fausse loyauté à Karim Wade. C’est ce que j’appelle la fonction manipulatrice. De l’autre, il leur permet, de gagner d’avance, la faveur de Idrissa Seck, étant donné que le retour de celui-ci est quasiment acquis. C’est ce que j’appelle la fonction doungouriste ou mesquine. Ces deux fonctions opèrent en sens inverse l’un de l’autre et peuvent, dans certaines circonstances, interférer l’un dans l’autre. J’en appelle donc au sens des responsabilités du Président Wade pour qu’il mette un terme à cette réflexivité machinatrice, pour éviter que la Justice et le caractère démocratique de notre pays ne soient ternis, une fois de plus. Il y a encore dans le Pds, des hommes dignes, honnêtes, de vrais patriotes qui savent se battre pour les intérêts du pays, qui savent ce que signifient la liberté et la démocratie, qui sont respectueux de la devise du parti : dignité-justice-fraternité. Ils se souviennent de ce qu’ils ont vécu dans l’opposition. Ils refuseront et mettront fin aux complots et machinations qui sont en train de devenir une règle dans le parti et dans l’appareil d’Etat. Un puissant mouvement libéral composé de très hauts responsables du parti et de l’Etat, de présidents et de secrétaires généraux de fédération, de militants des années de braise et de cadres évoluant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, sera bientôt lancé pour contrer les comploteurs et les tenants d’une ligne visant à saborder le parti pour assouvir des ambitions personnelles. Il sera dirigé par des cadres établis hors du pays et de l’appareil d’Etat pour éviter toutes représailles.  
Après les élections locales, ce mouvement les traquera comme ils ne l’ont jamais été dans leur vie et les démasquera et ce, peu importe leur puissance dans l’appareil d’État, leur protecteur ou le mouvement auquel se réclament. Ils verront bientôt. Macky Sall a démissionné du parti, à défaut de travailler pour le ramener au bercail libéral, la seule option qui vaille, c’est de l’affronter et de le battre sur le terrain politique. Les élections locales offrent cette opportunité. 
 
Djibril SAMBOU - Ottawa - Canada / dsambou@sympatico.ca 
 
La Rutel ou comment soutirer de l’argent au peuple sénégalais en passant par les opérateurs télécoms  
02-02-2009 Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, à partir de ce dimanche 1er février 2009, va entrer en vigueur au Sénégal, la loi n° 2008-46 du 3 septembre 2008 instituant une taxe sur l’utilisation ou l’accès aux réseaux de télécommunications publiques (Rutel). 
Cette taxe va se matérialiser par l’addition de 2% du prix des services de télécommunications pratiqués hors Tva au tarif hors taxe habituel, la Tva s’appliquant désormais sur le nouveau Ht comprenant la Rutel. 
Pour être pratique, nous allons prendre l’exemple d’un kit mobile prépayé qui a un prix hors Tva d’environ 2 120 francs Cfa, ce qui donne un prix pour le client final à 2 500 francs Cfa. Lorsque la Rutel sera appliquée à ce kit, son prix hors Tva sera de 2 160 francs Cfa, ce qui va ramener le prix final après Tva à environ 2 550 francs Cfa au lieu de 2 500 francs Cfa. De la même manière, l’ensemble des tarifs de communications vont changer, avec à chaque fois 2% de plus sur le prix Ht. 
Ce même raisonnement sera appliqué à la plupart des services de télécommunications concernés par cette nouvelle loi. Echappent à cette loi, les services d’interconnexion entre opérateurs de télécommunications, la vente de téléphone fixe et mobile au comptant, la vente de carte de recharge. Le prix de ces derniers ne change pas pour éviter une double taxation car les tarifs de communications eux changent en se voyant appliqués les 2% de la Rutel. 
En voulant donner l’économie de cette loi, le législateur a insisté sur l’aspect miniature et parfois immatériel des terminaux et services de télécommunications, donc échappant plus facilement au contrôle fiscal en laissant place, parfois, à une quasi exonération. 
Il est important de savoir que cette taxe ne s’applique qu’aux utilisateurs des réseaux de télécommunications et non aux opérateurs de télécommunications comme c’est le cas en France où l’Etat français a décidé de prélever 0,9% du Ca des opérateurs télécoms pour financer la télévision publique désormais dépourvue de publicité. Même si certains opérateurs français ont menacé de répercuter cette taxe sur la facture de leurs clients. 
Nous pourrions nous demander alors pourquoi nos opérateurs ne pourraient pas prendre en charge ces 2% afin que le client final ne les ressente pas sur sa facture, ils nous répondront qu’ils ne veulent pas donner un signal aux autorités comme quoi le secteur des télécoms constituerait une vache à lait dans laquelle elles pourraient puiser à chaque fois que besoin sera. 
Les opérateurs télécoms ont donc désormais l’obligation de collecter la Rutel pour le compte de l’Etat dans toutes les sommes encaissés correspondantes aux services de télécommunications visés par la loi. En guise de consolation à l’impact de cette loi sur le secteur des télécommunications, ce texte s’accompagne d’une désormais exonération de toutes les taxes et droits de Douane sur les terminaux de téléphonie mobile et fixe. 
Pour plus de visibilité pour le client, il serait important qu’opérateurs télécoms et législateur fassent une communication sur les raisons, l’étendue et l’impact de cette loi sur le marché sénégalais des télécommunications. 
Au moment où la vie est de plus en plus chère, cette loi est la dernière trouvaille de nos autorités pour puiser sur le peu qui reste des bas de laines des sénégalais. 
 
Le modou-modou des télécoms  
 
L’ogre 
L’Ogre a encore faim. 
Une vraie faim de loup. 
Non loin de sa fin 
Tel un Loup, Pêcheur-pirate  
Il traque sa proie, «un dauphin» 
Par une nuit noire 
Par une nuit froide 
La meute est lancée. 
Les pièges bien tendus. 
Au milieu des siens, 
La proie organise sa résistance 
Au bout, c’est la délivrance ou la potence. 
Pourtant, un gros «Baudet», par Excellence, 
Nuit et jour, se faufile tranquille. 
Il profite de l’entracte, 
Se Pavane et Vaque. 
Sans inquiétude, Va-Vient, Crâne. 
Ses Casseroles ? De la Gnognote. 
Dans cet Océan, le Maître, du Planton. 
Etre ex-Pm, Scnd ou SG 2… 
Egal tuss, dara, Rien, C’est Dic. 
Heu ! Plutôt, «dauphin» non désigné, donc 
Repas idéal, pour Ogre et Coyotes affamés. 
Demandez à l’Autre, le prêcheur, 
Happé par l’Ogre, il est tenu en laisse. 
Salut Vieux Maître de l’«Echec-quier» 
A Qui le tour ? 
L’Odeur du Fric Empeste encore l’air. 
Quel triste spectacle. 
 
Cheikh SEYE - Secrétaire permanent du Parti Socialiste Poète aux heures perdues  
 
SUD QUOTIDIEN : 
CONTRE LES COUPS DE FORCE DE LA COALITION SOPI La Cena se révolte 
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , lundi 2 février 2009  
Dans le cas de Ndindy et de Ndoulo à Diourbel dénoncé par la Commission électorale départementale autonome (Ceda) et dans d’autres, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a décidé de saisir la Cour d’Appel de Dakar aux fins d’annulation de toutes listes irrégulièrement déposées. 
La Commission électorale départementale autonome (Ceda) de Diourbel qui s’est rebiffée contre les sous-préfets de Ndoulo et de Ndindy qui ont avalisé les listes de la Coalition Sopi-2009 forcloses, trouve renfort. La Commission électorale nationale autonome (Cena) décide en effet de saisir la Cour d’Appel de Dakar aux fins d’annulation de toutes listes irrégulièrement déposées. Dans un communiqué reçu hier, dimanche à notre rédaction, la structure du juge Moustapha Touré, dit qu’elle « saisira les juridictions compétentes de tout autre manquement constaté sur les listes publiées sur toute l’étendue du territoire national ». 
Trop, c’est trop s’est-on certainement dit à la Cena. On semble s’y décider à se dresser résolument contre les coups de force des libéraux qui veulent faire passer leurs listes qui ont été déclarées forcloses aux élections locales du 22 mars prochain. A suite de la publication, par les sous-préfets des arrondissements de Ndindy et de Ndoulo dans la région de Diourbel, des arrêtés portant listes de candidature des partis ou coalitions de partis pour les élections régionales, municipales et rurales du 22 mars 2009 la Cena constate « qu’au terme des opérations des commissions de réception des candidatures supervisées par la Ceda de Diourbel, des récépissés dûment signés par les autorités administratives et visés par les contrôleurs de la Cena ont été scellés ». Et d’ajouter dans son communiqué, « qu’il ne résulte nulle part de ces récépissés que la coalition Sopi a déposé ses listes dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy ». Par conséquent, Cena décide de saisir la Cour d’Appel de Dakar aux fins d’annulation de ces listes et de tout autre liste irrégulièrement déposées. 
En outre, souligne-t-elle dans son communiqué, la Cena saisira les juridictions compétentes de tout autre manquement constaté sur les listes publiées sur toute l’étendue du territoire national. Elle se réserve le droit « de proposer des sanctions à l’endroit des autorités administratives responsables de ces manquements, conformément à l’article L.10 du Code électoral ». 
 
REVUE ANNUELLE DE LA POLITIQUE DE SANTE 80 % des Sénégalais sans couverture médicale  
par Cheikh Tidiane MBENGUE | SUD QUOTIDIEN , lundi 2 février 2009 
La santé au Sénégal n’a pas encore atteint ses objectifs. La revue annuelle conjointe des activités de l’année 2008 a permis de faire le point par rapport à la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire. Elle a montré les limites du système de santé au Sénégal. Après l’exécution de la phase décennale 1998-2007 du Programme national de développement sanitaire (Pnds), contrairement aux appréciations des autorités qui jugent les résultats encourageants, le constat fait par les partenaires au développement démontre plutôt que l’objectif de satisfaire chaque Sénégalais quelque que soit l’endroit du pays où il se trouve est loin d’être atteint. En fait, 80% des Sénégalais ne bénéficient pas encore de couverture médicale satisfaisante . 
Si des résultats considérés comme positifs ont été enregistrés, la revue conjointe de la politique sanitaire en 2008 qui s’est tenue à Dakar les 27 et 28 janvier dernier n’en relève pas moins plusieurs manquements dans la gestion du système de santé sénégalais. Réunissant autorités sanitaires, directeurs d’hôpitaux, organismes de développement parmi lesquels, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), le Fnuap, et l’Unicef, entre autres partenaires du Sénégal, la session annuelle a permis aux différents acteurs de passer au peigne fin les problèmes majeurs qui se posent au système sanitaire et à la politique dans ce domaine. La mortalité infanto-juvénile, la mortalité maternelle, la santé de reproduction, les Ist/ Sida, les endémies locales, l’accentuation de la pauvreté au sein des groupes sociaux vulnérables, ont constitué les terreaux de ce diagnostic sans complaisance. C’est le moins que pouvaient faire les hommes de l’art surtout dans un pays où 80 % de la population ne bénéficient pas encore d’une couverture médicale sociale adéquate. La rencontre-bilan a estimé que la distance qui reste à parcourir est longue et inquiétante et qu’il y a urgence de passer à la vitesse supérieure pour que non seulement les Sénégalais puissent disposer des soins de qualité, mais que l’Etat respecte surtout ses engagements afin d’assurer à tous un état de bien être physique, mental et social conformément à la définition de l’Oms des objectifs précis pour 2015. 
Dans son discours d’ouverture, le Dr Suzanne Maïga Konaté parlant au nom des partenaires au développement n’a pas manqué de rappeler à l’Etat du Sénégal la nécessité de respecter des engagements pris pour l’amélioration des performances du secteur de la santé. Les bailleurs ont relevé qu’à la date du 26 janvier dernier, environ 42 % seulement des recommandations faites l’année dernière ont été exécutées, alors que le ministère avait pris l’engagement d’arriver à 100 %. Toutes choses qui feront dire au Dr Konaté que même si des avancées ont été notées, il reste d’importants défis à relever. C’est pourquoi, avant de dégager cette fois-ci de nouvelles recommandations à l’Etat, les bailleurs exigent des autorités sanitaires, la mise en place d’un cadre de suivi partagé pour garantir la mise en œuvre des engagements pris. Ce qui donnerait l’opportunité aux partenaires d’être informés objectivement sur les réalisations et les difficultés rencontrées dans l’exécution des différents plans et programmes du secteur. Mieux, les partenaires institutionnels du Sénégal prônent la reprise des missions de supervision conjointe et des évaluations internes et externes afin de donner un contenu plus analytique aux futures revues annuelles. 
Une autre exigence des partenaires au développement est de tendre vers une réelle prise en charge des maladies à soins coûteux par une décentralisation des moyens de dépistage, de diagnostic et de traitement, à travers un programme de prévention des facteurs de risque pour plus d’équité dans l’accès aux soins de qualité. Pour assurer aux groupes vulnérables des soins de qualité, ils exigent le renforcement du plan sésame, la gratuité des césariennes et des accouchements. Sur ce dernier point, la situation est alarmante avec le rythme encore faible de réduction de la morbidité et mortalité maternelle et infantile dont les dernières statistiques établissent les taux élevés de 401 décès pour 100 000 naissances vivantes. 
En ce qui concerne les hôpitaux qui attendent des solutions urgentes, les bailleurs soutiennent que l’amélioration de leur fonctionnement doit se faire en tenant compte des conclusions de la concertation nationale sur leur fonctionnement et des dernières évaluations de la réforme hospitalière. Sur ce point, n’ont pas été occultées les nécessaires réformes à mener dans les domaines où les problèmes sont récurrents, notamment la gestion des ressources humaines y compris la prise en charge effective et régulière des contractuels, le fonctionnement des comité de santé ( par la finalisation du décret relatif aux Ocdes), la gestion des urgences et le renforcement de la prise en charge des obstétricales. L’autre grande préoccupation des bailleurs, c’est la persistance de la féminisation du Vih Sida qui dicte que soit accordée une plus grande importance de la question du statut de la femme et de la jeune fille dans les stratégies de lutte. Compte tenu de la vulnérabilité de cette dernière cible, une discrimination positive devrait être faite à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. 
Enfin la contribution des partenaires s’est prononcée sur le caractère multidimensionnel des problèmes de santé qui nécessitent que soit adoptée une approche multisectorielle de leurs traitements pour tirer le meilleur parti des actions menées conjointement par des ministères, selon leurs domaines convergents dans les questions de santé. 
 
SPECULATION FONCIERE A HANN Les populations s’insurgent contre la transaction du terrain « Monessa »  
par Cherif FAYE | SUD QUOTIDIEN , lundi 2 février 2009 
La spéculation foncière autour du titre foncier n°10012, appelé « terrain Monessa » à Hann, d’une superficie de 24827 m2 a suscité la colère des habitants de Hann qui sont sortis samedi dernier en masse pour dénoncer ce qu’ils considèrent de l’arbitraire et invitent le Chef de l’Etat à intervenir pour finaliser la restructuration de la zone 
« Ce rassemblement qui se veut pacifique n’est pas un meeting politique. C’est juste une alternative populaire démocratique pour dénoncer l’usurpation d’un terrain de recasement appartenant aux populations de Hann ». C’est le mot d’ordre lancé samedi dernier par Malang Coly, président du Groupement des propriétaires de parcelles de Hann Montagne. A l’origine de leur complainte, une spéculation foncière autour du titre foncier n°10012, communément appelé « terrain Monessa », dont la superficie est de 24827 m2. Situé au kilomètre 8, route de Rufisque à Yarakh, ce terrain représente une importante réserve foncière dans le cadre du projet de restructuration du village de Hann Montagne (5 et 6) et Hann Pêcheurs. En effet, dans cette perspective, le Président de la République, Abdoulaye Wade, avait ordonné par le décret 2006-856 du 18 septembre 2006 l’élaboration d’un Plan d’Urbanisme (Pud) de la Zone et environs et prescrit des mesures de sauvegarde. 
Mais à la grande surprise des populations de Hann, sur une décision datée du 4 septembre 2008, le Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat avait autorisé, à titre dérogatoire aux mesures de sauvegarde prévues par le décret, la transaction pour la 3e fois du terrain « Monessa ». 
Cet état de fait a suscité la colère des populations qui se sont fortement mobilisées samedi dernier pour dénoncer cette décision ministérielle. Elles ont ainsi sollicité à une rencontre avec le Président de la République pour négocier la finalisation du dossier de restructuration de Hann. Les notables (délégués de quartiers et chefs religieux), les femmes, la jeunesse, les conseillers municipaux de la localité ont élevé la voix pour barrer route à cette boulimie foncière dans leur zone. « Nous n’allons pas accepter cette situation.`Nous demandons au Président Wade d’intervenir pour arrêter cette injustice. Les populations de Yarakh n’accepteront jamais l’usurpation de ce terrain. Quiconque voudrait y construire devra d’abord marcher sur nos cadavres », a déclaré Mama Seck, président de la commission des cages. Ndèye Anna Diallo, déléguée des femmes ne dira pas le contraire. Elle a critiqué le ministre de l’urbanisme d’avoir empiété sur une décision du Chef de l’Etat. De même que Demba Fall, délégué de quartier à Hann Capa qui a prévenu que « les populations de Yarakh ne laisseront jamais ces terrains aux mains des spéculateurs ». 
Dans le même élan, Daba Diouf, conseillère municipale, s’est exprimé ainsi : « Nous allons nous battre jusqu’au bout. Yarakh nous appartient. Et nous sommes prêts à mourir pour sa défense ». Au total, il y aurait cinq terrains qui font l’objet d’un litige entre les populations et des promoteurs dans la localité de Hann Ibrahima Seck, délégué des jeunes, a quant à lui lancé un mot d’ordre de mobilisation : « Nous ne demandons à personne de faire usage de la violence. Mais nous allons nous battre jusqu’à la dernière énergie pour sauvegarder ce qui nous appartient », a-t-il déclaré. Pour sa part, le responsable de L’association sénégalaise pour le développement de la nature (Asdn), Nianthio Baldé, résident de la localité de Hann, a beaucoup contribué à calmer la fougue des jeunes qui tenaient vaille que vaille à barrer la nationale en y brûlant des pneus. « Il faut négocier. Nous sommes des êtres civilisés », a-t-il déclaré. Il faut noter selon le témoignage des populations que ce terrain est vendu à trois acquéreurs dont une entreprise dénommée « Tiger Denrées Sénégal ». 
 
OPINION Mamadou DIA : Une vie pour le Sénégal  
par , lundi 2 février 2009 
Le Président Mamadou DIA a quitté ce monde, pleuré par la presque totalité de la classe politique, après une vie entièrement dévouée à son pays. L’Ange de la mort a sans doute voulu lui épargner le spectacle affligeant que les gens du pouvoir nous ont servi avec les accusations grotesques portées contre M.Macky Sall. Il ne nous aura pas gratifié de son coup d’œil avisé sur les agissements des politiciens qui nous dirigent depuis le 19 mars 2000. Le bâtisseur de la nation, père de l’indépendance du Sénégal nous a quittés après avoir amèrement constaté que les institutions mises en place après de nombreux sacrifices sont devenues des jouets sans valeur entre les mains de petites gens qui peinent à prendre de la hauteur pour se hisser à la stature d’hommes d’Etat. 
Ce démocrate authentique a quitté ce monde, attristé de voir son pays dirigé par des « grands bandits »qui intimident, qui torturent et qui tuent des innocents alors que des agresseurs notoires se pavanent allègrement en narguant leurs victimes. Il s’en est allé, ulcéré par le manque de respect et le mépris affichés par ceux du pouvoir qui ont préféré engraisser des sénateurs bedonnants plutôt que de résoudre les problèmes du peuple, le ramenant ainsi à la bougie et au charbon de bois, c’est-à-dire un recul de cinquante années ! Il ne pouvait pas comprendre qu’au moment où les Sénégalais, surtout ceux des banlieues étaient confrontés à des problèmes cruciaux de transport, leur président louait un avion pour son confort personnel, laissant son avion de commandement à la disposition de Madame, pendant que le fils se déplace toujours en jet privé... 
Son vœu le plus cher était de rassembler tous les patriotes afin de sauver ce qui nous reste de république ; aussi, convient-il de ne rien négliger pour atteindre cet objectif. Rien, ni personne ne sera de trop. L’opposition, toute l’opposition doit faire table rase des dissensions passées et tendre la main à Macky Sall.Nous sommes tous coupables à un degré ou à un autre, de ceux qui sont allés tirer« l’homme qui voulait être roi » de son hibernation en France jusqu’à ceux qui l’ont plébiscité en 2000. 
Si d’ignobles transhumants (déchets recyclés du PS, girouette rénovatrice, avocaillon braillard, journaliste « islamiste » relaps, maoïstes et trotskards amollis, sans parler de l’historiographe du Roi) ont préféré quitter la lumière de la démocratie et de la vertu pour les ténèbres du parti au pouvoir et forcer ainsi un « droit de cité » au sein de la classe politique, pourquoi ne verrait-on pas d’un bon œil un autre responsable politique faire le chemin inverse ? 
Cet historiographe du Roi qui, « au nom du mensonge », a tenté de minimiser le combat salutaire des imams de Guédiawaye, peut-il donner des leçons de morale ? Voltaire a raison :« Il est bien difficile que l’historiographe d’un prince ne soit pas un menteur. »(Dictionnaire philosophique.) Macky Sall a vite compris que la seule « maison du père » qui vaille est celle qui l’a vu naître et grandir et que quand Kocc Barma disait qu’un fils adoptif n’est pas un fils,il aurait pu aussi ajouter qu’un père adoptif non plus n’ est pas un père. Quoi qu’il en soit, cette « mascarade » est vouée à l’échec, le Sénégal est un pays trop grand pour être laissé aux mains d’une bande de « concrétins » sortis de l’ombre. Et puis, ne vaut-il pas mieux s’allier à un adversaire repenti que de laisser en liberté un dangereux « grand bandit ? » 
Le grand Maodo a rejoint son Seigneur la conscience claire et dans la sérénité après une vie bien remplie au service de son peuple, aucun fantôme ne viendra hanter sa tombe. 
Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque  
yatmadieye@orange.sn 
 
Président, rassurez-nous… sommes-nous en République de droit ou en monarchie ?  
« Nous aurions beaucoup trop à faire si nous devions perdre notre temps en procès. Je ne peux pas compter sur ces messieurs les juristes. Il est quand même beaucoup plus pratique d’arrêter les gens… sans faire intervenir ces pinailleurs… Ce droit, je me le donne. Je suis mon propre ministre de la Justice. » Ainsi s’exprimait Hitler en 1933 en visitant les Caves de l’hôtel Prinz Albert où étaient entassés des centaines de détenus communistes qu’il qualifiait d’ « Irréductibles ». Et les gardiens SS les torturaient atrocement en disant : « On s’amuse bien ! » Certes, ce comportement tyrannique n’est pas une exclusivité de Hitler ni de son époque, mais, au troisième millénaire, c’est malheureux de constater que notre pays, depuis l’Alternance, vogue sur les eaux troubles de l’arbitraire. C’est un drame qu’il vit au quotidien. Il nous faut le sortir du pétrin dans lequel ce Parti Etat l’a plongé. 
Ceux qui en doutaient doivent maintenant en avoir le cœur net ; nos scénaristes de l’Alternance ne savent que ça : nous produire des fictions politiciennes tragiques. Hier c’était avec le patron de Rewmi, aujourd’hui c’est avec celui d’APR Yakaar. Nous n’avons pas fini de suivre la première série qu’ils nous en servent encore une nouvelle le lendemain de la perte douloureuse du grand Maodo Mamadou DIA. Le président Amadou Makhtar Mbow interpellait, il y’a quelques heures seulement, ses compatriotes sur RFM sur la nécessité de revenir à des valeurs d’éthique, de responsabilité, de droiture et de transparence… de s’inspirer de l’exemple du président Mamadou DIA qui mettait toujours l’intérêt national au dessus de l’intérêt personnel ou partisan. Au lieu d’imposer une pose à l’avalanche de leurs bêtises politiques, pour rendre au défunt Maodo ce qu’ils lui doivent en matière de prières et de travailler à faire connaître son œuvre à la génération actuelle d’hommes politiques pour qu’elle s’en inspire, les voilà qui font encore dans le cinéma de politique politicienne de mauvais goût : accuser leur ancien ministre de l’intérieur, ancien premier ministre et ancien président de l’Assemblée Nationale. 
Deux anciens premiers ministres accusés chacun de prévarication en l’espace de quatre ans par le même régime, deux anciens compagnons de lutte du patron de ce régime… cela pose un sérieux problème d’éthique et de morale… nous plaignons notre cher pays… il ne mérite pas cette image qu’on cherche à présenter de lui au monde extérieur. A défaut de pouvoir régler les problèmes récurrents du peuple tels que le coût élevé de la vie, les pénuries comme celle du gaz, le chômage, les difficultés de l’école et de la santé, la justice à géométrie variable, la campagne agricole, la mort programmée de la démocratie, notre économie charcutée par un pléthore de ministères, d’agences, de ministres conseillers, de conseillers du président, de contrats spéciaux, de représentations diplomatiques, de sénateurs inutiles, de voyages présidentiels coûteux, de gestions nébuleuses comme celles de l’Anoci et des milliards taïwanais, de dépassement budgétaires non autorisés… on s’adonne à son sport favori : la diversion. Ce qui est écoeurant dans cette diversion c’est qu’on s’attaque à la dignité des citoyens, on les traîne dans la boue en leur faisant perdre du temps sans aucune raison valable. Souvenons de l’Affaire Bara Tall… Au moment où les esprits se demandent pourquoi un nouveau procès n’a pas réhabilité le président Mamadou Dia injustement embastillé en 62 à Kédougou par Senghor, on joue à régler encore des différents politiciens par une injustice flagrante qui a commencée par le débarquement arbitraire de Macky SALL de son fauteuil de président de l’Assemblée. 
Nous disions dans notre dernier article que chez nos amis d’en face c’est le cafouillage, la désillusion, la peur… depuis que l’opposition a fini de concrétiser son unité. Partout, des franges de ce qui reste du parti au pouvoir montre leur désaccord concernant la composition des listes pour les élections locales. Beaucoup de menaces de votes sanctions planent sous son ciel concernant les compétitions en vue. Macky et son parti saignent le PDS à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pour palier à cette situation troublante, n’ayant aucun moyen de reculer les élections pour l’avoir fait à deux reprises de façon injustifiée, la seule arme qui reste est celle consistant à intimider les « Irréductibles » par des menaces à peine voilées d’emprisonnement, ou les perturber afin qu’ils passent leur temps non plus à la mobilisation de militants mais à des allers-retours incessants entre leur demeure et les appareils judiciaires du pays. Une façon aussi de tenter de détourner les médias de l’actualité des compétitions à venir et des maux sérieux du pays. Ces feuilletons politico judiciaires postélectoraux dirigés contre des candidats aux élections locales de mars 2009 doivent cesser, qu’il s’agisse de Macky SALL, Ousseynou Faye, Maître Alioune Badara Cissé ou autres… 
Oseront-ils aller jusqu’au bout de leur logique dans cette nouvelle affaire Macky SALL ? Auront-ils l’imprudence de nous nommer officiellement le « président » avec qui Macky aurait eu des relations de blanchiment d’argent sale ? Mon vieux ! Quelle farce horrible ! Les membres de ce régime se chamaillent toujours autours de questions d’argent... On mettra certainement ses intellectuels profiteurs à contribution sous peu, ces derniers vont s’époumoner dans les médias pour nous expliquer qu’on doit laisser la justice faire son travail, que nous sommes dans un pays de droit… Ils ne nous diront pas comment on peut décider du limogeage d’élus locaux et de l’exclusion de députés sans un respect des lois et règlements en vigueur. Ils éviteront sans gène dans leur sketch de nous expliquer pourquoi cette justice tarde à se déterminer sur l’affaire Kambel et Kara, l’AS et 24h Chrono (Farba est toujours dans ses aises), l’assassinat de Syna Sidibé, les morts enregistrés dans les brigades comme celle de Dominique Lopy entre autres, l’agression sauvage de Talla SYLLA etc. Nous saluons le cri du cœur lancé par ce dernier, Alioune Tine, Maître Assane Dioma Ndiaye, Amath Dansokho… pour un arrêt immédiat de ces poursuites insensées. Nous interpellons les guides religieux responsables, la CEDEAO, l’Union Africaine, l’ONU, les organisations de droits de l’Homme, les représentations diplomatiques au Sénégal, la communauté internationale, l’ensemble des sénégalais à remédier aux dérives politiques, économiques, institutionnelles… de ce régime en place avant qu’il ne soit trop tard. Parlez au président Wade ! Les prémices d’un chaos sont en train de s’installer. Et nous ne voulons pas d’un médecin après la mort. 
Nous en revenons à ces intellectuels profiteurs du régime. Ces porte-voix de l’injustice font la honte du pays. Ils essaient à chaque fois de justifier par leur qualité de démagogue l’injustifiable et, certainement, nous rit sous cape une fois de retour dans les bras de leur dulcinée. Les malheurs du peuple, ils s’en tamponnent l’œil. L’image du pays et de son président, ils s’en fichent royalement. Seul leur plan de carrière les intéresse. Il revient aux médias d’être très vigilants, d’être un rempart du peuple contre « le mensonge à cheveux blanc » et « le mensonge sérieux et grave ». Tendre son micro à un escroc du verbe, un pur voleur de confiance et de conscience, c’est participé indirectement à endormir le peuple. Aucun souci du traitement équilibré de l’information ne peut justifier de tels actes. La mobilisation contre les auteurs du mal vivre de notre peuple doit être à tous les niveaux. Elle nous incombe à tous. Aujourd’hui, tous les patriotes doivent se mobiliser pour faire face aux velléités monarchiques de ce groupe d’incompétents. Sensibilisons sur notre désapprobation face à cette entreprise de fragilisation antidémocratique des leaders d’opinion de ce pays ! Cette négation du droit et des libertés du régime libéral n’a que trop durée. 
Tafsir Ndické DIEYE  
Auteur de polar et de poésie dont :  
Odeur de sang (polar) et Silence on s’aime (poésie)  
Editions le Manuscrit Paris mars 2008  
Mail : ndickedieye@yahoo.fr 
 
Justice : La honte et la tristesse ! 
 
 
Beaucoup de Sénégalais sérieux qui ont pris connaissance du ‘Pv d'audition’ (Populaire du 28 janvier 2009), du président de l'Apr/Yaakaar, Macky Sall, accusé par la sûreté urbaine ou Wade et son parti, d'avoir enfreint les lois de la République, ont dû avoir honte et éprouvé de la tristesse. Honte parce que l'on attendait de ce haut fonctionnaire, plus de professionnalisme et de perspicacité, dans l'exercice de ses fonctions. Et vu la nature des questions posées à M. Sall, on serait tenté de penser que nous avons affaire à un ancien élève, produit des enseignants ‘ailes des dindes’. Ces ‘instituteurs’ recrutés à la pelle, sans pré requis, il y a des décennies, sous l'ancien régime. Car, comment un auxiliaire de justice qui se respecte, rompu à la tâche, peut-il poser des questions aussi idiotes, saugrenues et déplacées à un ancien ministre de l'Intérieur, ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale ?  
Au lieu d'enquêter à partir des informations et de rumeurs reçues et opposer, s'il y a lieu, à celui-ci des preuves tangibles, notre haut fonctionnaire a préféré lui demander de faire des commentaires sur des supposées allégations, portant sur des cas de container d'argent envoyé depuis Amsterdam, d'affaires de trafic drogue, de blanchiment d'argent, etc. Cet entretien surréaliste nous rappelle assurément cette fable de la fontaine du ‘Le loup et l'Agneau’, et accrédite sans détour l'instrumentalisation de l'appareil d'Etat par le ministre de l'Intérieur, membre du Pds, à des fins politiques, voire politiciennes. D'autant que les agresseurs de Kambel et le commanditaire des saccages des bureaux des quotidiens l'As et 24 H Chrono, courent toujours les rues. Situation qui remet sur le tapis, cette revendication démocratique de l'indépendance effective de la justice.  
Cela dit, on est triste, car en tant que démocrate et citoyen africain, nous ne pouvons ne pas nous interroger sur cette maladresse du président de l'Apr, qui a éprouvé le besoin d'adresser une lettre à Bongo, un anti-modèle s'agissant de la pratique démocratique et de bonne gouvernance transparente, pour solliciter ’ses conseils et son soutien’. Tous les démocrates sénégalais et africains se souviennent, il y a quelques années, du cas de cet opposant gabonais, Pierre Mamoundou, pour ne pas le nommer, dont Bongo avait refusé le retour dans son propre pays. Au point que ce dernier se retrouva quasiment ‘séquestré’ dans un hôtel dakarois de la place durant plusieurs mois.  
Ensuite, jaloux de la souveraineté, de l'indépendance et de la liberté de notre pays, nous ne pouvons pas comprendre qu'un aspirant dirigeant de notre Etat, luttant pour le changement en Afrique, puisse aller solliciter un soutien quelconque à un chef d'Etat étranger. Et ce qui est cocasse dans l'affaire, le soutien est demandé à un ‘ami de son ennemi’, qui fait l'objet d'une plainte de ‘recel de détournement de fonds sociaux publics’ par des associations françaises de défense contre la dilapidation des biens publics, dont ‘Survie-France’.  
Les conseillers de M. Sall ignorent-ils que le président du Gabon, doyen des chefs d'Etats africains, dont le fils est ministre de la Défense de son gouvernement, occupe la loge présidentielle au théâtre de la Françafrique ? C'est-à-dire ce réseau opaque de ‘coopération’ entre la France et l'Afrique, dont le nouveau pouvoir français avait promis, sans y croire, l'assainissement. En vain, en fin de compte. Car Bongo a obtenu la tête de ce trublion de ministre, turbulent volontaire pour cette tâche. Donc, faudrait-il rappeler à notre nouvel opposant sénégalais, si tant est sa volonté de rompre radicalement avec les pratiques politiques, pour ne pas dire politiciennes d'un autre temps, cette strophe de notre compatriote, Moor Taala Joop, dédiée à ceux qui fréquentent le milieu interlope : ‘Moyulma palaass ak gaa na, mbaa lu ko moy danga fa dellu fa saasa’ (garde-toi de continuer à fréquenter le milieu et les gars qui l'animent, sans quoi la récidive sera immédiate).  
A juste titre, après ce qui lui est arrivé, l'ancien président de l'Assemblée nationale dit avoir peur pour sa sécurité. En tout cas, il devrait être plus vigilant à l'avenir. Car sa maladresse aurait pu lui coûter cher, en pensant avec l'hypothèse suivante, dont sont coutumiers les ‘ripoux, fabricants de preuves’ : Si sa lettre (interceptée, comment et par qui ?) avait atterri entre les mains de ses adversaires tordus, au Gabon, capables de soudoyer un loubard dealer, prêt à débarquer à l'aéroport Léopold Sédar Senghor avec une mallette contenant quelques sachets de poudre blanche, des devises et la sa lettre en poche, bonjour les dégâts ! Ainsi les ‘Yawa, du mann’ (accusations et dénégations), allaient fuser de partout pour en rajouter au brouillage, ouvrant à ‘l'atteinte à la sûreté de l'Etat’. Sherlock Homs, aurait dit : ‘Elémentaire, mon cher Watson !’.  
Ababacar FALL-Barros  
 
Pour non-paiement de la dette intérieure : 95 % des entreprises du Btp menacées de faillite  
Le secteur du bâtiment et des travaux publics (Btp) est dans une situation de précarité et d’incertitude qui font courir des risques incalculables. D’où le désarroi des professionnels du secteur. 
 
Les membres du Syndicat national du bâtiment et des travaux publics (Snbtp), syndicat patronal affilié à la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), ne sont pas satisfaits des sommes perçues en guise de règlement des créances qu’ils ont sur l’Etat. Dans un communiqué de presse qui nous est parvenu hier, rendant compte de la réunion de leur Comité directeur tenue le 31 janvier 2009, ils se sont prononcés sur le règlement de la dette intérieure. Ce fut pour s’inquiéter de la modicité des sommes payées.  
‘A ce sujet de la dette intérieure, les entreprises affiliées au Snbtp portent à la connaissance de l’opinion publique, de nos bailleurs de fonds, fournisseurs, personnels et autres prestataires qu’à ce jour, une infime partie de nos membres (moins de 5 % des effectifs) ont reçu des règlements dérisoires (moins de 10 %) des créances qu’elles ont sur l’Etat. En effet, la majorité de nos membres (près de 95 %) n’ont pas connu de début de paiement’, ont dénoncé ces professionnels de la construction qui préviennent, d’ores et déjà, sur les dangers que pourrait engendrer le non-respect par l’Etat des engagements pris par le président de la République d’éponger toutes les dettes au plus tard le 31 janvier 2009. ‘Cette situation de précarité et d’incertitude plonge notre secteur dans un désarroi profond qui va entraîner des conséquences socio-économiques graves’, ont-ils averti.  
Ils citent ainsi la cessation de paiement dans laquelle vont se retrouver leurs entreprises, le risque de plein contentieux avec leurs banques qui avaient gelé leurs recouvrements en attendant le paiement de la dette intérieure, le risque de la mise en chômage technique de leurs personnels, voire leurs licenciements imminents et le risque des dépôts de bilan. Pour eux, le secteur du Btp, jadis locomotive-phare de l’économie du pays, ne mérite pas un tel sort. Aussi ont-ils invité les autorités gouvernementales au respect de leurs engagements car, estiment-ils, ‘l’heure est grave’.  
Le président de la République avait assuré, le 17 novembre 2008, que l’Etat s’acquitterait du paiement de la dette intérieure au plus tard le 31 janvier 2009. Il avait souligné alors que le gouvernement avait déjà pris ‘toutes les dispositions’ pour qu’il en soit ainsi. C’était lors de l’ouverture officielle de la VIIIe édition du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi). Dans son adresse à la nation de fin d’année 2008, le chef de l’Etat avait réitéré ses engagements de solder tous les comptes à la date échue. L’Etat n’en a rien fait.  
Ndakhté M. GAYE  
 
Cheikh Bamba DIEYE accuse : Karim Wade est un cagoulard 
Les Sénégalais doivent apprendre à faire la différence entre les compétiteurs et les pantouflards veinards. Car un compétiteur ne se cache pas, comme le fait Karim Wade assimilé à un cagoulard. Les propos sont de Cheikh Bamba Dièye, interpellé sur la candidature de Karim Wade. 
 
Wal Fadjri : Karim Wade s’est finalement décidé, il est investi à Dakar, par la coalition Sopi 2009. Quel commentaire en faites-vous ?  
Cheikh Bamba Dièye : Il aurait été plus crédible qu’il dirige une liste, mais il ne l’a pas fait. Il a préféré rester caché derrière le rideau comme un cagoulard et attendre le dernier moment pour émerger. Il faudrait que les gens reviennent à plus de responsabilité. La politique, c’est le domaine de la compétition. Moi je me définis comme étant un compétiteur et un compétiteur ne se cache pas. Il n’est pas un cagoulard. Il avance à visage découvert, pèse ses adversaires et se prononce directement, en amenant les électeurs à se déterminer. Il faut que les Sénégalais apprennent à faire la différence entre les compétiteurs et les pantouflards veinards. Car cela est très important par rapport à l’issue de ces échéances.  
Wal Fadjri : Comment pouvez-vous expliquer la décision de votre parti de parrainer un mouvement associatif dénommé Mouvement citoyen ‘Jotna’, qui fera face, à Grand Dakar, à la coalition Bënno Siggil Sénégal dont le Fsd/Bj est membre ?  
Cheikh Bamba Dièye : Notre alliance avec le Mouvement citoyen ‘Jotna’ de Grand Dakar est antérieure à la coalition Bënno Siggil Sénégal. Un responsable doit apprendre à respecter sa parole et nous sommes dans cette dynamique. Nous voulons tout aussi la victoire de l’opposition, c’est la raison pour laquelle nous continuons à être en harmonie dans les deux sens. Respecter notre parole, c’est ce qui nous amène à soutenir cette liste. Ce sont des gens crédibles qui habitent Grand Dakar et qui veulent que leur quartier change. D’autre part, comme vous l’avait constaté, dans Bënno Siggil Sénégal, il y a eu des désaccords mais aussi des ententes. Je me suis d’ailleurs entendu à la dernière minute avec mes partenaires à Saint-Louis.  
Wal Fadjri : Le désaccord à Saint-Louis avec vos alliés de Bënno Siggil Sénégal a été diversement commenté. Que s’est-il réellement passé ?  
Cheikh Bamba Dièye : Les difficultés étaient relatives au quota à accorder à chaque formation politique, à la ligne et aux options de base. Nous étions en désaccord sur ces principes. Et une fois que ces désaccords ont été levés, nous nous sommes retrouvés. C’est normal parce que toute alliance a pour fondement les discussions. C’est heureux que Bënno Siggil Sénégal ait pu réaliser une coalition dans tout le pays. Nous avons voulu décliner une volonté commune d’aller ensemble et nous allons faire le maximum pour que cela se réalise. Partout ailleurs, nos militants ont pu réaliser cette alliance avec nos alliés de Bënno Siggil Sénégal. Il y a seulement quelques collectivités dans lesquelles nous n’avons pas pu le faire.  
Désormais, c’est en rang serré que nous allons nous présenter devant la coalition Sopi, tout en espérant que les Sénégalais auront, cette fois-ci, le choix facile. Ce choix, c’est entre ceux-là qui sont les responsables de la régression économique, sociale et politique du pays et ceux qui sont porteurs d’un projet crédible et qui veulent que le Sénégal retrouve ses lettres d’or en termes de démocratie de gestion rationnelle de nos ressources. Mais aussi en termes de paix civile et de respect des libertés.  
Wal Fadjri : Comment analysez-vous la publication de listes déclarées forcloses, dans des localités comme Diourbel ?  
Cheikh Bamba Dièye : Je me range dans cette affaire du côté de la Commission départementale autonome (Ceda). Ses membres ont pris leur responsabilité et il faut les remercier. Parce qu’il est heureux de constater qu’au Sénégal, il y a des gens qui sont dignes et respectables. Des gens qui savent que si nous voulons établir les bases d’une société digne et égalitaire, on a intérêt à être au même pied devant la loi. L’autre enseignement, c’est que les Sénégalais doivent comprendre qu’ils n’ont pas en face d’eux un régime qui les respecte. Parce que le minimum de respect qu’on peut témoigner aux Sénégalais, c’est celui de respecter les lois que nous nous sommes librement prescrites. Ce n’est pas bien, pour une démocratie comme la nôtre, de faire du forcing pour pouvoir imposer en toute illégalité des listes qui ont été forcloses. Cela peut être une cause d’instabilité du pays. Et il ne faudrait pas que les Sénégalais se trompent, car si nous entrons dans une instabilité, ce n’est pas la faute de l’opposition, mais celle du parti au pouvoir qui ne respecte pas les règle du jeu.  
Propos recueillis par Yakhya MASSALY  
 
Affaire Macky SALL : Les femmes de l’Apr en bouclier autour de leur leader 
Parce qu’on ‘veut traîner dans la boue, l’enfant d’un autre pour faire la promotion de son propre fils’, les femmes de l’Apr/Yakaar se mobilisent pour constituer un bouclier autour de leur leader.  
 
‘Les femmes (de l’Apr/Yakaar et celles sans appartenance politique : Ndlr) sont révoltées qu’on veuille traîner dans la boue, l’enfant d’un autre pour faire la promotion de son propre fils’. Car, poursuit la présidente de la cellule des cadres de l’Apr, Mariama Badiane Bâ, ‘les accusations autrement graves de blanchiment d’argent impliquant un chef d’Etat africain ont pour seul dessein de porter atteinte à l’honorabilité de Macky Sall et de compromettre son avenir politique’. Mais, prévient le Mouvement des femmes de l’Apr/Yakaar, qui faisait samedi face à la presse, ‘l’acharnement du pouvoir à la limite de l’obsession et sa détermination à briser’ la carrière politique de Macky Sall ne passeront pas. Cela traduit, d’ailleurs, de l’avis de la présidente des cadres de ce parti, le ‘profond désarroi’ du parti au pouvoir face à la ‘percée fulgurante’ de l’Apr/Yakaar. Mme Bâ et ses camarades d’exiger dans la foulée, l’arrêt ‘immédiat de ce harcèlement’ à l’encontre de leur leader, la restitution ‘inconditionnelle’ de son passeport et la ‘protection à laquelle il a droit’. Au cas contraire, les femmes de l’Apr/Yakaar menacent de marcher jusqu’au palais de la République et d’user de tous les moyens légaux pour l’application de ces mesures.  
‘Nous vous jurons que c’est un engagement de femmes, donc infaillible’, lance Mme Bâ à l’assistance. Selon la présidente des cadres de l’Apr, à l’annonce de la convocation à la sûreté urbaine de Dakar de son leader, les Sénégalais dans leur grande majorité étaient ’abasourdis, choqués’. On ne peut, selon elle, savoir le nombre de femmes, sans appartenance politique, qui ont avoué ‘avoir passé une nuit blanche parce qu’en leur fort intérieur, elles ont l’intime conviction de son innocence’. C’est pourquoi, estime Mariama Badiane Bâ, ‘les princes de la République qui sont tombés si bas doivent se ressaisir encore qu’il est temps pour revisiter les fondements de l’Etat de droit et se pencher sur les failles de leurs méthodes de gestion qui ont précipité le Sénégal dans une crise économique et sociale sans précédent’. Pour les femmes de l’Apr/Yakaar, de telles accusations ‘dégradantes’ à l’encontre d’un ‘homme d’Etat de la trempe de Macky Sall’, relèvent de la ‘plus abjecte des forfaitures et soulève l’indignation’. Le Mouvement des femmes de ce parti en appelle à la solidarité des Sénégalais pour ‘constituer un bouclier autour de Macky Sall et, au-delà, barrer la route aux dérives et agressions contre les libertés’.  
Y. MASSALY  
 
Fraude sur les listes Sopi : La Cena va saisir la Cour d’appel de Dakar  
 
 
La Commission électorale nationale autonome (Cena) a décidé de saisir la Cour d’appel de Dakar pour demander l’annulation des listes de la coalition Sopi dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy, et ‘de toute autre liste irrégulièrement déposée’, indique un communiqué parvenu aux rédactions. Et elle ‘se réserve également le droit de proposer des sanctions contre les autorités administratives responsables de ces manquements, conformément à l’article L.10 du Code électoral’.  
D’après la Cena, il ne résulte pas des récépissés dûment signés par les autorités administratives et visés par les contrôleurs de la Cena avant d’être délivrés au terme des opérations des commissions de réception des candidatures supervisées par la Ceda de Diourbel, que l’alliance formée autour du Pds, parti au pouvoir, ’a déposé ses listes dans les arrondissements de Ndoulo et Ndindy en vue des élections locales de mars 2009’. Pourtant, rappelle-t-elle, ‘ces récépissés ont été scellés’. Malgré tout, se désole l’instance chargée de superviser les élections, lors de ‘(…) la publication, par les sous-préfets des arrondissements de Ndindy et de Ndoulo, des arrêtés portant listes de candidature des partis ou coalitions de partis pour les élections régionales, municipales et rurales du 22 mars 2009’, il a été fait ‘référence aux listes de la coalition Sopi’ alors qu’elle a été frappée de forclusion. Outre la saisine de la Cour d’appel de Dakar, la Cena avertit qu’elle ‘saisira les juridictions compétentes de tout autre manquement constaté sur les listes publiées sur toute l’étendue du territoire national’.  
 
En visite à Mboro : Talla Sylla lance le slogan ‘Dakar refuse Karim’  
Voter massivement contre la coalition Sopi à Dakar, c’est refuser que Karim Wade accède à la mairie de la ville. Voilà pourquoi, selon Talla Sylla, les Dakarois doivent prendre en charge le combat du peuple pour la sauvegarde de la République, en votant massivement pour l’opposition. 
 
(Correspondance) - Le président de l’alliance Jëf Jël, Talla Sylla, était samedi l’hôte de Mboro, du département de Tivaouane où le recevaient de nouveaux militants transfuges du parti Rewmi. Une occasion qu’il mettra à profit pour se prononcer sur la situation politique nationale. Une situation marquée, selon lui, par la volonté manifeste du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, de transformer la République en une monarchie. Une volonté qui se traduit par les multiples tentatives de Wade d’imposer aux Sénégalais son fils. Chose qu’il juge inacceptable. Aussi le responsable de l’alliance Jëf Jël d’estimer qu’en ces moments d’élections où ce fils du président est candidat à la mairie de Dakar, il appartient aux Dakarois de porter le combat de tous les Sénégalais : ‘Dakar a la responsabilité de prendre en charge le combat du peuple sénégalais pour la sauvegarde de la République. Car laisser passer cela, c’est la dernière chose que les habitants de la capitale doivent accepter, pour ne pas être comptables demain de la misère du peuple. C’est pourquoi je lance ici le slogan ‘Dakar refuse Karim’.’ Au-delà de Dakar, Talla Sylla estime qu’il urge, avec la participation de tous, de démontrer par le vote populaire que le peuple a définitivement tourné le dos à Wade et à son régime.  
Toutefois, le leader de Jëf Jël est revenu sur la situation de l’opposition à Thiès où son parti a décidé de se désolidariser de la coalition Benno Siggil Sénégal. Selon lui, si cette coalition a pu réussir à créer un large front partout ailleurs au Sénégal, sauf à Thiès, ‘ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais c’est surtout à cause d‘une mauvaise compréhension des enjeux que nous avions clairement identifiés dans notre marche vers ces élections locales. Notre adhésion à la coalition de l’opposition n’obéit pas à la loi du tout ou rien’. C’est la raison pour laquelle, poursuit-il, ‘nous avons demandé à tous nos militants et responsables de rester dans la coalition partout où il est possible d’aller à l’unité’. Mais aussi de s’engager totalement dans le combat pour mettre en minorité Wade et son régime. ‘Notre conviction est que si nous réussissons par le vote populaire à mettre en minorité Wade et sa coalition au soir de ces élections locales, nous réussirons en même temps à faire échec à cette volonté antirépublicaine et antidémocratique de Wade d’instaurer une monarchie au Sénégal’.  
Sidy DIENG  
 
L'OBSERVATEUR: 
 
BAKAR NDIAYE EXPERT INFORMATIQUE DE LA CAP 21 «Corriger le fichier revient à reporter les élections locales » 
 
 
Article Par HAROUNA FALL,  
Paru le Lundi 2 Fév 2009 
Bakar Ndiaye est Informaticien, spécialisé dans le domaine du vote électronique depuis 20 ans. Cet homme politique, membre de la CAP-21, aborde, dans cet entretien, la question de l’audit du fichier électoral, prévu le 10 Février 2009. Pour lui, rien ne sortira de nouveau de cet audit. D’ailleurs, il avance que pour corriger ce fichier, il faut reporter les élections locales.  
Vous avez, dans le passé, décrié la procédure mise en place pour la refonte totale du fichier électoral. Maintenez-vous vos critiques ?  
J’ai décrié, en effet, la procédure mise en place pour la refonte totale du fichier électoral. Cette procédure a été retenue par le chef de l’Etat uniquement pour fiabiliser le processus électoral en introduisant la biométrie. C’est la donnée la plus importante qui devait nous permettre d’avoir un fichier électoral totalement fiabilisé, pour éviter toute sorte de contestation lors des élections. Mais il s’est trouvé que la procédure mise en œuvre n’a pas répondu aux attentes, la biométrie n’a eu aucun impact actuellement dans le processus électoral. Le résultat est qu’on a le même fichier électoral qu’avant. Il n’y a eu aucune amélioration du point de vue technique, organisationnelle. La biométrie a été évoquée avec à la clef des dizaines de milliards investis. Je maintiens toujours ma position, que cette biométrie a été prise en compte pour ce qui est de ce fichier, et mais si cette biométrie existait, on n’allait jamais parler de doublon dans le fichier ou d’enlever des personnes décédées dans le fichier comme on le réclame dans les termes de référence pour l’audit qui devait se tenir le 10 Février 2009.  
S’il y a un problème au niveau de la biométrie, y a-t-il de quoi nourrir toujours des craintes sur la fiabilité de ce fichier ?  
Je confirme que le fichier sans la biométrie ne peut pas être fiable. Les onze points des termes de référence de l’audit de 2007 soulevés figurent toujours parmi les 20 points pour ce nouvel audit. On a fait un mois d’audit sans arriver à un consensus pour dire que fichier est fiable. Comment peut-on en deux jours arriver à un résultat qu’on n’était pas capable d’avoir après trente jours de travail. C’est illogique.  
Vous voulez dire qu’entre 2007 et 2008, rien n’a changé pour qu’on puisse avoir un fichier fiable après audit ?  
Rien n’a changé. Dans mes interventions, je l’ai toujours dit. Je défie n’importe quel expert Sénégalais ou étranger de dire que le fichier est fiable. Je suis prêt à toute confrontation. Si l’opposition avait l’expertise nécessaire, lors de l’audit de 2007, elle allait mettre en place une procédure fiable pour tester si la biométrie existe ou non. Mais cette opposition se cache derrière l’utilisation du spray qui nécessite un autre investissement pour éviter le vote multiple. Pourquoi le spray, alors que les matériels qui ont servi pour les empreintes sont là. On aurait dû utiliser ce même matériel et demander aux électeurs, le jour du scrutin, de poser son doigt sur le capteur. S’il est reconnu par le système, il vote. Cela va nous permettre de fiabiliser la carte électorale, parce que chaque poste va constituer un bureau de vote. Le tout, placé dans un système de gestion automatisé, il n’y aura aucune possibilité d’avoir un bureau de vote fictif. Solliciter un autre investissement avec le spray, qui nécessite un matériel qui coûte cher, signifie que l’opposition court dans une incohérence. On prend le pays en otage.  
Qui va prendre le pays en otage l’opposition ou le pouvoir ?  
Le pouvoir et l’opposition, en demandant d’aller vers un autre audit qui n’a pas sa raison d’être.  
Vous anticipez un peu sur les résultats de cet audit ?  
Si tout se confirme, rien ne va pas sortir de cet audit.  
Si on vous suit, tant que la biométrie n’est pas instaurée, on ne peut pas s’attendre au Sénégal à des élections libres et transparentes ?  
Il y aura toujours des possibilités de contestation. Il y a deux choses qu’il faut retenir, il y a ce qu’on appelle les vrais doublons et les faux doublons. Les vrais doublons, c’est la même personne avec le même état civil qu’on retrouve plusieurs fois. Il est facile de le retrouver durant le listing. Mais pour les faux doublons, je prends par exemple un cas : « je m’appelle Bakary Ndiaye, on m’appelle Mbaye, on m’appelle Pape Gorgui, pour chaque nom, j’ai un extrait de naissance. J’ai quatre cartes d’identité et quatre cartes d’électeurs, il suffit qu’on arrive à mettre les quatre noms sur les quatre bureaux de vote différents ; seule la biométrie peut détecter cela. Dès que vous mettez votre doigt sur le capteur, si vous existez, le système vous rejette.  
Concrètement qu’est-ce que vous proposez pour corriger le système ?  
On peut conserver l’existant et mettre en place une bonne base de données biométriques qui prendrait en charge les données collectées. C’est possible de le faire.  
Comment ?  
C’est une solution technique. Je mets l’Etat devant ses responsabilités. Si je suis convoqué, je donne la solution. Il y a un responsable politique qui disait que je devais être convoqué par le procureur, parce que ce que je dis sur le fichier est grave. Je suis à la disposition du procureur. Ils n’ont qu’à m’appeler. Je suis même prêt à répondre au ministre de la justice.  
Vous pensez que matériellement et techniquement il est possible, d’ici le 22 mars 2009, date des élections locales, de rectifier ce qui ne va pas dans ce fichier ?  
Techniquement ce n’est pas possible. Parce qu’il va falloir mobiliser la population. Il faut collecter une nouvelle base de données biométriques. Si on devait corriger, il faut qu’on reporte les élections.  
Si on vous suit bien, l’opposition risque de se retrouver dans la même situation que lors de l’élection présidentielle de 2007 ?  
Ils vont demander un audit. Après, ils vont dire que le fichier n’est pas fiable mais on va aller aux élections. Au lendemain des élections, ils vont vouloir casser tout. Qui est perdant dans cela ? C’est le peuple Sénégalais. Après avoir mis des dizaines de milliards, les Sénégalais vont se retrouver pris en otage par une minorité de la population.  
 
 
Valeurs, civilisation et exemplarité  
Dans un monde en mal de repères, dans des sociétés qui n’osent plus se référer aux valeurs fondamentales qui ont produit tant de civilisations, il reste encore, même s’ils ne font pas légion, des hommes et des femmes qui croient aux valeurs. Ce sont des individus qui, contrairement à leurs semblables, à leurs contemporains, ont réussi à dépasser les problèmes du quotidien, les mots d’ordre éphémères, les « valeurs » qu’on aime le temps que dure leur charme. Ce sont des individus simples, mais dangereux, car ils constituent une minorité qui tient aux vraies valeurs que leurs contemporains foulent au pied, sans sourciller. Les valeurs fondamentales de notre société négro-africaine et les apports positifs d’autres civilisations avec lesquelles nous avons eu des contacts plus ou moins durables. 
Ce sont des citoyens qui ont su, à travers les péripéties de leur vie, défier les attractions néfastes du moment. Ils ont pu résister à l’appât du gain facile. N’ont pas su manger à deux râteliers. Ne sont pas parvenus à mentir, à se prostituer, pour survivre. L’art de la magouille et des « combines salvatrices » leur est inconnu. Ils mettent en exergue, à longueur de journée, les valeurs intrinsèques de l’homme. Connaissent parfaitement les notions de bien et de mal. Vous parlent de patriotisme, de conscience morale et professionnelle, d’ambition saine. Toutes ces notions que les gens ne prennent plus en compte de nos jours. Ils sont les seuls à les brandir ! 
Malheureusement il faut qu’ils tiennent le coup contre vents et marées. Malgré tout ce qu’ils doivent endurer car ils constituent le dernier bastion avant la dérive, la déchéance d’une société qui, naguère, vivait sainement. Leur problème est qu’ils ne peuvent compter que sur la relève des cadets. Auxquels il faille inculquer ces notions vidées de leurs substances par une société qui se soucie peu des concepts. Si nous parlons aujourd’hui de ces citoyens qui constituent pour nous la digue qui nous préserverait de la dérive c’est que la situation politique dans notre pays a atteint un tournant qui le commande. 
Il y a, certes, moult façons de faire de la politique. Ce qui donnerait, cependant, plus de valeur à ce concept, du reste, très noble, consisterait à la faire sans se servir des extrémismes. Il n’en demeure pas moins que choisir, exclusivement, le recours à la violence, par le biais de la subversion, de l’intoxication, de la désinformation et de la surenchère, démontrerait, de la part des initiateurs, une impuissance radicale en la matière. Le PS, l’AFP et la LD estiment que s’opposer ne se limite, principalement, qu’à entreprendre la descente en flamme du pouvoir, en faisant fi de la légitimité de celui-là. Quid de l’éthique ? Leurs moyens d’actions planifiées pour réussir, peut-être, à terme, une performance en pré positionnement : 1. Choisir de boycotter les Législatives. 2. Créer le Front Siggil SENEGAL. 3. Organiser des concertations genre « Assises Nationales ». 4. Institutionnaliser, par le biais de certains organes, une tempête médiatique. En ne choisissant que d’être des incendiaires nihilistes ! La précipitation, pour ne pas dire la hâte, de certains leaders, du fait de leur impuissance radicale, s’expliquerait par la problématique soulevée par la relève générationnelle et la négociation du virage imposée par l’échéance 2012. Il veulent, vaille que vaille, se pré positionner ! Cependant s’ils interrogeaient l’histoire ils verraient que le cynisme, le nihilisme et les grandes effusions n’ont, nulle part, permis de gagner une seule bataille politique. Encore moins d’obtenir une alternance. Hélas, les dérives communicationnelles constatées et rapportées par certains média sont très édifiantes. Des exemples éloquents comme les appels de certains leaders invitant les citoyens à régler des comptes avec l’Administration, à développer une désobéissance civile ou à entretenir une lamentable désinformation et un polémisme querelleur. L’insulte, la calomnie, l’invective, l’intrigue et la menace demeurent des recettes sataniques qui ne conduisent à aucun triomphe. Pendant que la retenue et la réserve sont les vertus cardinales utiles à la formation d’une élite capable de conduire, à terme, les changements imposés par les ruptures opérées depuis 2000. Il ne s’agit plus, au SENEGAL, de culture de parti unique mais d’engager une révolution qui vise la transformation des mentalités, la réforme des systèmes de gouvernance et l’amorçage d’une émergence pour la modernisation économique et sociale. Malheureusement certains segments de l’opposition donnent l’impression de ne point être au fait des réalités nationales. Et suivent des parcours qui, hélas, les éloignent des véritables problèmes auxquels les populations sont confrontées. 
Wagane FAYE Professeur d’Anglais Coordonnateur des Cadres du F.A.P Vice Président de la Commission des Cadres et Experts de la Cap 21 E-mail :jdlfontaine@yahoo.fr 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 2.02.2009
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